34. C’est si bon d’enlever mon déguisement

Par Chen Yuan, Chine

En 2018, j’ai été élue dirigeante d’Église. J’en étais très heureuse, à l’époque. Je pensais avoir été élue car j’étais meilleure que la majorité des frères et sœurs, et que je devais poursuivre la vérité et accomplir mes devoirs. Je ne voulais pas qu’on croie que mon élection n’était que symbolique. Un jour, j’ai participé à une réunion. En discutant du travail, certains frères et sœurs ont évoqué des compétences spécifiques. Ça m’a un peu troublée. Je n’y connaissais presque rien. Et s’ils me posaient des questions auxquelles je ne pouvais pas répondre ? Allaient-ils me prendre de haut et se demander comment je pouvais diriger si je ne comprenais pas ? Je pouvais me taire, mais n’allais-je pas passer pour une dirigeante inutile ? Que pouvais-je bien faire ? J’étais sur des charbons ardents, anxieuse. Je ne comprenais pas de quoi tout le monde parlait. Une fois leur discussion terminée, j’ai vite dit : « Si vous n’avez pas d’autres questions, terminons la réunion. » Je n’ai pas réussi à me détendre avant d’être partie. Je me suis dit : « Ce groupe demande des connaissances professionnelles que je n’ai pas, je ferais mieux de ne pas participer à beaucoup de réunions. Si les autres apprennent que je suis ignorante sur le sujet, ils vont me prendre de haut, sans aucun doute. Qui me prendra au sérieux, après ça ? »

Durant les semaines qui ont suivi, j’ai rencontré d’autres groupes tous les jours et je les ai aidés à régler leurs problèmes. La vie de notre Église s’est améliorée. Tout le monde m’encourageait, j’avais vraiment envie de rencontrer les groupes. Mais j’étais perturbée en pensant à celui qui demandait des connaissances spécialisées. Comme j’avais peur de ne pas comprendre leurs discussions, je trouvais des excuses pour ne pas y aller. Un soir, la sœur avec qui je travaillais a dit que le groupe avait des problèmes et m’a demandé d’aller à une réunion. J’ai accepté à contrecœur. J’étais nerveuse. Je me suis dit : « Si je ne résous pas le problème, les autres diront-ils que je suis une dirigeante incompétente ? » J’étais confuse. Le lendemain, après un échange autour de la parole de Dieu, j’ai eu peur qu’on me pose des questions à propos de savoirs professionnels, et d’avoir l’air bête si je ne pouvais pas y répondre. J’ai donc pris sur moi et j’ai continué à parler pour perdre du temps, mais je n’étais pas à l’aise. Je les ai interrogés sur leurs autres problèmes. Le chef du groupe a parlé de leurs problèmes et de leurs solutions. J’ai perdu pied quand il a commencé à utiliser du jargon. Je ne savais pas si les problèmes avaient été résolus ou non. S’ils n’avaient pas trouvé de solution, leurs progrès en seraient affectés. Mais si je posais plus de questions, ils voudraient avoir mon avis. Sauf que je ne comprenais rien, et la situation aurait été gênante. Après avoir bien réfléchi, je n’ai rien dit. Puis, une sœur a parlé d’un souci lié à des problèmes professionnelles. J’étais encore plus troublée. Je n’ai pas osé lui demander ce qu’elle voulait dire. J’avais peur qu’elle pense que je n’étais pas une bonne dirigeante si je ne résolvais pas son problème. J’ai donc meublé et évité le sujet en disant : « Je m’occuperai de ça plus tard. » Après la réunion, j’étais épuisée. Je me sentais vide. Rien n’avait été résolu. N’étais-je pas en train de faire mon devoir superficiellement ? Je savais que les frères et sœurs du groupe n’avançaient pas beaucoup. Ils ne faisaient pas beaucoup de progrès et je m’en voulais. J’avais peur qu’ils disent que je ne comprenais pas leur travail et me prennent de haut. Je me débrouillais tant bien que mal pendant les réunions. Je ne comprenais jamais bien la situation et je ne résolvais aucun problème. Je ne faisais rien de concret. N’étais-je pas en train de décevoir Dieu et tromper mes frères et sœurs ? Je me sentais mal et je m’en voulais. J’ai prié Dieu pour qu’Il m’aide à réfléchir sur moi-même et à essayer de me connaître.

Un jour, durant mes dévotions, j’ai lu un passage des paroles de Dieu : « Tous les humains corrompus présentent ce problème : quand ils sont des frères et sœurs ordinaires et sans position sociale particulière, ils ne prennent pas de grands airs quand ils interagissent ou parlent avec quelqu’un, et ils n’adoptent pas non plus un certain style ou un certain ton dans leur discours ; ils sont tout simplement ordinaires et normaux et n’ont pas besoin de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Ils ne ressentent aucune pression psychologique et peuvent échanger ouvertement et du fond du cœur. Ils sont abordables et il est facile d’échanger avec eux ; les autres les perçoivent comme des gens très bien. Cependant, dès qu’ils atteignent un statut, ils deviennent hautains et personne n’est assez bon pour eux ; ils estiment qu’ils méritent le respect, qu’eux et les gens ordinaires ne jouent pas dans la même cour, et ils arrêtent d’échanger ouvertement avec les autres. Pourquoi n’échangent-ils plus ouvertement ? Parce qu’ils estiment que, dorénavant, ils ont un statut et sont des dirigeants. Un dirigeant, pensent-ils, doit avoir une certaine image, être un peu au-dessus des gens ordinaires, avoir une stature plus grande et être capable d’endosser plus de responsabilités ; ils s’imaginent que, comparé aux gens ordinaires, un dirigeant doit avoir plus de patience, être capable de souffrir et de se dépenser davantage et savoir résister à n’importe quelle tentation. Ils pensent même qu’un dirigeant, ça ne doit pas pleurer, quand bien même plusieurs membres de sa famille viendraient à décéder ; et si vraiment il faut qu’il pleure, il doit le faire en cachette pour que personne ne décèle chez lui aucun défaut, aucune imperfection, aucune faiblesse. Ils ont même le sentiment qu’un dirigeant ne peut révéler à personne qu’il s’est laissé aller à la négativité ; au contraire, il doit dissimuler toutes ces choses-là. Ils croient que c’est ainsi que l’on doit agir quand on a un statut » (« Il faut avoir un chemin de pratique spécifique pour corriger ses tempéraments corrompus », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu révélaient mon véritable état. Avant de devenir dirigeante, si je ne comprenais pas quelque chose, je demandais à quelqu’un. J’échangeais ouvertement avec les autres en cas de difficulté. Après ma nomination, je pensais devoir être meilleure que les autres. Comme j’avais été élue par mes frères et sœurs, je devais agir en dirigeante. Je devais être meilleure qu’eux, pouvoir tout comprendre et tout résoudre. Du coup, lors des réunions de groupe, j’agissais différemment. Mais parce qu’il y avait des choses je ne comprenais pas, j’avais peur que les autres me prennent de haut. Je jouais un rôle et j’esquivais mon devoir. J’aidais les groupes avec les requêtes les plus simples pour montrer mon talent et j’évitais les groupes aux tâches complexes ou touchant à des domaines que j’ignorais pour ne pas perdre la face si je n’y arrivais pas. Même si j’y étais allée, j’aurais dit n’importe quoi en me dépatouillant avec mon devoir. Je ne faisais pas face aux vrais problèmes dans ces groupes. J’étais trop préoccupée par ma vanité et mon rôle de dirigeante. La maison de Dieu demande à ses dirigeants de s’impliquer dans leurs tâches, de partager la vérité et de résoudre les problèmes de leurs frères et sœurs, afin d’accomplir leurs devoirs selon les principes de la vérité, à savoir effectuer un vrai travail et se soucier de la volonté de Dieu. Je savais que les frères et sœurs de ce groupe avaient des problèmes mais je n’étais pas capable d’y faire face et de chercher la vérité pour les résoudre. J’étais obsédée par ma propre vanité, je bâclais mon devoir et je vivais pour le prestige. J’en avais oublié le travail de la maison de Dieu. Résultat, les problèmes du groupe restaient sans solution et les progrès en étaient retardés. N’étais-je pas une fausse dirigeante qui profitait du statut sans jamais travailler ? Poursuivre le statut était épuisant et ça me mettait mal à l’aise. En plus, ça allait à l’encontre du travail de la maison de Dieu. Tout le monde y perdait. Si je ne me repentais pas, je ferais du mal et résisterais à Dieu, ce qui Le pousserait à m’abandonner. J’ai vite prié Dieu et cherché le chemin de la pratique.

Puis, j’ai lu un autre passage de Ses paroles. « Quand tu n’as pas de statut, tu peux t’analyser souvent et en arriver à te connaître. Les autres peuvent en bénéficier. Avoir un statut n’empêche pas de t’analyser souvent et d’arriver à te connaître, permettant aux autres de saisir la réalité-vérité et de percevoir, à partir de tes expériences, quelle est la volonté de Dieu. De cela aussi, les gens peuvent profiter, n’est-ce pas ? Que tu aies un statut ou pas, si tu agis de la sorte, les autres en bénéficieront tout autant. Alors, que représente le statut pour toi ? Il s’agit en fait d’une espèce de rajout, d’un accessoire, comme un vêtement ou un chapeau ; tant que tu ne lui accordes pas trop d’importance, il ne peut pas représenter un obstacle. Si tu aimes le statut et lui accordes une importance particulière, comme s’il s’agissait de quelque chose d’important, alors t’en voilà prisonnier ; après quoi, tu n’auras plus envie de te connaître et tu ne seras pas non plus disposé à t’ouvrir et à te mettre à nu ou à laisser de côté ton rôle de dirigeant pour parler et interagir avec les autres et remplir ton devoir. De quel genre de problème s’agit-il ? N’as-tu pas endossé ce statut pour ton propre compte ? Par la suite, n’as-tu pas simplement continué à occuper ce poste en ne voulant pas y renoncer ? Et ne vas-tu pas jusqu’à rivaliser avec les autres pour protéger ton statut ? N’es-tu pas seulement en train de te tracasser ? Si tu finis par te tourmenter à mort, sur qui pourras-tu rejeter la faute ? Si tu as une position dominante et que tu arrives à t’abstenir de regarder les autres de haut, en te demandant plutôt comment bien faire ton devoir et faire tout ce que tu as à faire ; si tu remplis tous les devoirs qui t’incombent ; si tu te considères comme un frère ou une sœur ordinaire, ne te seras-tu pas alors débarrassé de ce joug qu’est le statut social ? » (« Il faut avoir un chemin de pratique spécifique pour corriger ses tempéraments corrompus », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Après ma lecture, j’ai compris que, lorsque Dieu m’a élevée au poste de dirigeante, il ne m’offrait pas un statut mais une commission, une responsabilité. Même si les problèmes étaient difficiles, je devais tout faire pour les résoudre. Quand j’interagissais avec mes frères et sœurs, je ne devais pas me reposer sur mon statut. Lorsque je faisais preuve d’un tempérament corrompu, ou en cas de difficulté, je devais en parler ouvertement et sincèrement, laisser les autres constater ma corruption, mes faiblesses, et voir qui j’étais vraiment. Je ne devais pas faire semblant. Je devais être moi-même et n’échanger que sur les sujets que je comprenais. Dans le cas contraire, je devais chercher la vérité et échanger avec mes frères et sœurs pour accomplir le meilleur travail possible. Plus tard, j’ai participé à une réunion de ce groupe. À l’apparition des problèmes, je me suis débarrassée de mon ego. J’ai parlé aux autres de ce que je ne comprenais pas et j’ai demandé des explications. Ils ne m’ont pas prise de haut pour autant. Ils ont aussi parlé de leurs problèmes et de leurs difficultés dans leur travail. Lorsqu’ils parlaient, j’écoutais attentivement et j’essayais de comprendre. C’est là que j’ai mieux compris leurs problèmes et que j’ai échangé avec eux en utilisant les principes de la vérité. J’ai également étudié les sujets de mon côté. En cas de difficulté, je cherchais les réponses avec eux. En travaillant ensemble, nous sommes devenus complémentaires. Nous avons résolu un tas de problèmes et les résultats de nos devoirs se sont améliorés. J’étais bien plus à l’aise et détendue.

Quelques mois plus tard, l’Église a étendu la portée de mon travail. Je savais que j’avais beaucoup à apprendre. Quand je faisais face à des difficultés, je priais souvent Dieu et je pratiquais Ses paroles pour résoudre des problèmes concrets. Les frères et sœurs m’approuvaient et m’admiraient, et j’aimais ce sentiment. Sans que je m’en rende compte, le statut était redevenu ma priorité. Un jour, lors d’une réunion entre collègues, notre dirigeant a dit que les réunions d’une Église n’avaient pas été très efficaces. Mes collègues ont dit que je devais m’y rendre pour résoudre le problème. Je me suis dit : « On dirait bien que j’ai une certaine réalité de la vérité et que je peux aider à résoudre des problèmes. Je dois me démarquer parmi les collègues. Je dois travailler dur et leur montrer ce que je peux faire. » En conséquence de mes mauvaises intentions, Dieu a trouvé un moyen de me traiter. Un jour, Sœur Li, une dirigeante, faisait face à des difficultés et était un peu négative. J’ai trouvé deux passages des paroles de Dieu et j’ai utilisé mon expérience pour échanger avec elle. Nous avons discuté une demi-heure, mais cela ne semblait pas l’affecter. J’avais le sentiment que mon échange était ennuyant et ne résolvait rien. Puis, Sœur An a évoqué un passage des paroles de Dieu et Sœur Li a acquiescé en souriant. À ce moment-là, j’ai eu un peu honte. Le passage choisi par Sœur An était plus approprié. Que penserait de moi Sœur Li ? Que j’étais une dirigeante peu qualifiée qui n’arrivait pas à choisir un passage adapté ou à résoudre des problèmes aussi bien que Sœur An ? J’étais frustrée et je ne voulais plus échanger. Quelques jours plus tard, Frère Zhang était dans un mauvais état. J’avais trouvé quelques passages en avance et je me suis dit : « Il faut que cet échange se passe bien. Je dois faire bonne figure devant Sœur An. Sinon, comment pourrais-je effectuer mon travail ? » Quand j’ai vu Frère Zhang, j’étais très énergique et dynamique. J’ai tenté de communiquer tout ce que je savais. Contre toute attente, Frère Zhang m’a dit impatiemment : « Je comprends ce que tu dis, mais mon état ne s’améliore pas. Laisse-moi y réfléchir. » Ses mots m’ont choquée. Je ne savais pas quoi répondre. J’avais envie de disparaître. J’étais vraiment troublée et j’ai pensé : « Qu’est-ce qui cloche chez moi ? Ça n’arrivait pas quand je parlais avec les autres frères et sœurs. Pourquoi est-ce que je rate tout ? Les autres vont me prendre de haut. Vont-ils dire que je ne fais que parler sans rien résoudre ? » J’ai oublié comment s’est terminée la réunion.

Après ça, dès que j’étais avec Sœur An, j’étais très gênée. Elle était parfois un peu sèche dans sa manière de me regarder et de me parler. Je me suis dit : « A-t-elle un souci avec moi ? Elle ne m’apprécie pas ? » J’ai décidé de prendre mes distances à l’avenir pour ne pas lui montrer davantage de défauts. Devant les autres frères et sœurs aussi, je faisais attention à sauver les apparences. Je m’éloignais, parlais peu et aidais rarement les autres à résoudre leurs problèmes. J’ai arrêté d’être responsable dans mon devoir. Les ténèbres se sont doucement abattues sur mon cœur. Je n’arrivais pas à comprendre ni à résoudre les problèmes des autres. J’avais parfois peur de les retrouver. Je traversais les journées tant bien que mal et je sentais que Dieu m’avait abandonnée. C’est là que j’ai finalement prié Dieu : « Dieu, j’essaye sans cesse de maintenir ma réputation. Je fais toujours semblant. Je ne suis plus responsable dans mon devoir. Tu m’as caché ton visage, et c’est Ta justice, mais je suis prête à me tourner vers Toi et à réfléchir sur moi-même. » Ensuite, j’ai lu les paroles de Dieu : « Les humains eux-mêmes sont des créatures. Des créatures peuvent-elles parvenir à l’omnipotence ? Peuvent-elles devenir parfaites et sans défauts ? Peuvent-elles tout maîtriser, tout comprendre et tout accomplir ? Non, c’est impossible. Cependant, il y a une faiblesse chez les humains. Dès qu’ils acquièrent une compétence ou apprennent un métier, ils ont l’impression d’être capables, d’être “arrivés”, d’avoir de la valeur et d’être des professionnels. Quel que soit le niveau de “capacités” qu’ils s’attribuent, ils veulent tous se mettre en valeur, se donner les apparences de personnages importants et paraître parfaits, lisses et sans défaut ; aux yeux des autres, ils souhaitent passer pour des gens admirables, puissants, totalement aptes et capables d’accomplir n’importe quoi. Ils ont l’impression que s’ils cherchaient à se faire aider pour quelque chose, ils auraient l’air incapables, faibles et inférieurs et qu’on les regarderait de haut. C’est pourquoi ils veulent toujours sauver les apparences. […] Quel est ce genre de tempérament ? De telles personnes sont très arrogantes, elles ont perdu tout bon sens ! » (« Les cinq conditions permettant à l’homme d’entrer dans le droit chemin de la foi en Dieu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Certains idolâtrent particulièrement Paul. Ils aiment sortir et faire des discours et travailler, ils aiment assister à des rassemblements et prêcher, et ils aiment que les hommes les écoutent, les adorent et gravitent autour d’eux. Ils aiment avoir un statut dans l’esprit des autres et ils aiment cela quand les autres valorisent l’image qu’ils présentent d’eux. Examinons leur nature à partir de ces comportements : quelle est leur nature ? Si ces personnes se comportent vraiment comme cela, alors c’est suffisant pour démontrer qu’elles sont arrogantes et vaniteuses. Elles n’adorent pas Dieu du tout ; elles cherchent un statut plus élevé, veulent avoir de l’autorité sur les autres, les posséder et avoir un statut dans leur esprit. C’est l’image classique de Satan. Les aspects de leur nature qui se distinguent sont l’arrogance et la vanité, le refus d’adorer Dieu et le désir d’être adoré par les autres. De tels comportements peuvent te donner une vision claire de leur nature » (« Comment connaître la nature de l’homme », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Après ma lecture, j’ai compris que je n’étais qu’une créature de Dieu. Il m’était impossible de tout comprendre et de tout maîtriser. Qu’il s’agisse de la vérité ou d’une connaissance spécifique, je ne peux comprendre que très peu de choses. Il est normal d’ignorer certaines choses et de se tromper, mais je ne me connaissais pas et je ne voulais pas avouer mes failles. Je voulais être parfaite, me donner des grands airs. Je jouais à être quelqu’un d’autre et j’accordais trop d’attention à ce que les autres pensaient de moi. Quand mes collègues ont suggéré que j’aille résoudre les problèmes de cette Ééglise, j’avais le sentiment de posséder la réalité de la vérité et d’être meilleure qu’eux, et j’ai voulu montrer mes talents et faire mes preuves. Une fois associée à Sœur An, je me suis prise pour la dirigeante envoyée pour régler les problèmes, et j’ai cru devoir faire mieux qu’elle. Quand j’ai vu comment Sœur An résolvait les problèmes des autres alors que j’échouais, j’ai eu le sentiment de perdre la face, j’ai voulu m’enfuir, alors j’ai volontairement pris mes distances avec les autres et j’ai bâclé mon travail. Les problèmes de l’Église ont continué, empêchant les frères et sœurs de gagner leur entrée dans la vie. J’ai compris que je faisais sans cesse semblant car j’avais été corrompue par des poisons de Satan tels que : « Les hommes devraient toujours s’efforcer d’être meilleurs que leurs contemporains », « Un arbre vit grâce à son écorce, tout comme un homme vit sur sa face » et « Un homme laisse son nom où il passe ; comme une oie fait entendre son cri partout où elle vole. » Dans n’importe quel groupe, je tentais de faire bonne figure et de masquer mes défauts. Je voulais ne montrer que mes bons côtés et faire bonne impression aux autres. Je pensais donner du sens et de la dignité à ma vie, mais quand ce sentiment s’est dissipé, je me suis sentie blessée et découragée. Je n’ai pas baissé ma garde, je me méfiais des autres. C’était épuisant. Dieu m’a élevée à un devoir de dirigeante pour que je L’exalte et témoigne de Lui, pour que j’échange sur la vérité, que je résolve des problèmes concrets et que je rapproche mes frères et sœurs de Lui. Mais je n’ai pas fait de mon mieux pour soutenir le travail de la maison de Dieu. J’en ai plutôt profité pour frimer et être admirée. Quand je n’avais pas les résultats escomptés, je négligeais mon travail. Je ne pensais qu’à l’évolution de mon prestige et de mon statut et je ne cherchais ni la vérité ni à assumer mes responsabilités. En conséquence, Dieu m’a méprisée et mon esprit s’est terré dans les ténèbres. Non seulement je ne résolvais aucun problème, mais je ne réussissais même pas à accomplir les choses que je faisais avant. J’avais été témoin de la justice et de la sainteté de Dieu. Paul était d’une nature arrogante et compétitive. Il poursuivait aveuglément le statut et voulait être admiré. Il a attiré des gens à lui et s’est engagé sur le chemin de la résistance à Dieu. Je n’ai pas poursuivi la vérité, j’ai juste cherché aveuglement le statut. Je ne pensais qu’à ce que les autres pensaient de moi, je voulais leur plaire et les tromper. Comme Paul, je résistais à Dieu ! Quand je l’ai compris, j’ai vite prié Dieu et me suis repentie. Je ne voulais plus faire semblant ni protéger mon propre statut. Je voulais pratiquer la vérité, être une personne honnête.

Durant la réunion suivante avec mes frères et sœurs, j’ai voulu leur parler de ce que j’avais vécu, leur montrer ma propre corruption, mais je n’ai pas réussi à trouver les mots. J’étais la dirigeante de l’Église, j’étais censée superviser leur travail. Si je leur avouais toutes mes failles, n’allaient-ils pas se dire que je ne cherchais pas la vérité et que je n’étais pas une dirigeante fiable ? Une bataille acharnée se déroulait dans mon esprit. Alors j’ai compris que j’essayais de nouveau de faire semblant et de maintenir ma réputation. J’ai repensé à ma façon d’estimer le statut, qui allait à l’encore du travail de la maison de Dieu et me faisait suivre le mauvais chemin. Mon cœur était plein de peur. J’ai pensé aux paroles de Dieu : « Tu n’as pas besoin de dissimuler quoi que ce soit, de faire des modifications ou d’avoir recours à des stratagèmes pour ta propre réputation, ton estime personnelle et ton statut, et cela s’applique également à toute erreur que tu aurais commise ; un travail aussi inutile n’est pas nécessaire. Si tu t’en abstiens, tu auras une vie facile et reposante et tu seras complètement dans la lumière. Seuls des gens comme cela peuvent s’attirer les éloges de Dieu » (« Seuls ceux qui pratiquent la vérité craignent Dieu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ses paroles ont illuminé mon cœur et m’ont donné de la motivation. J’ai senti que cette situation était une chance de pratiquer la vérité. Je ne pouvais plus cacher qui j’étais et protéger mon statut. J’ai donc partagé toute ma corruption et les leçons que j’avais apprises avec mes frères et sœurs. Nous avons tous appris de cet échange et ça nous a rapprochés. Nous avons aussi parlé des soucis du travail et, en profitant des forces de chacun, nous avons rectifié les erreurs dans notre devoir. Après un temps, tous les problèmes de cette Église étaient résolus. L’état des frères et sœurs s’est amélioré et ils se sont impliqués dans leur devoir. Ensuite, quand j’accomplissais mon devoir, même si je me sentais parfois gênée par mes idées de statut, je réussissais à prier Dieu, à pratiquer la vérité, à être honnête et à parler ouvertement de ma corruption. Petit à petit, j’ai arrêté de donner autant d’importance à mon statut. Depuis, je réussis à m’entendre avec mes frères et sœurs en étant moi-même, sans faire semblant. Sans tout ces artifices, je peux poursuivre la vérité et accomplir mon devoir correctement. Voici le résultat du jugement et du châtiment des paroles de Dieu ! Dieu soit loué !

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