22. Une évaluation qui m’a exposée
À la mi-mai 2021, une dirigeante d’Église est soudain venue me demander si je connaissais bien Sœur Lilah, si elle était juste envers les autres et s’il lui arrivait de juger. Elle avait un air si grave que je lui ai tout de suite demandé ce qui se passait. Elle m’a répondu que Lilah avait un tempérament vraiment arrogant et qu’elle avait formulé des critiques à propos de plusieurs dirigeants devant les frères et sœurs ; elle avait dit que c’étaient de faux dirigeants. Elle m’a dit aussi que Lilah était une belle parleuse et que dans les réunions, elle parlait de sa connaissance d’elle-même mais ne se comprenait pas du tout. Elle a ajouté que la plupart des frères et sœurs ne voyaient pas Lilah pour ce qu’elle était et qu’ils aimaient son échange. J’ai immédiatement pensé à la façon dont certains antéchrists qui avaient été expulsés de l’Église avaient fait la même chose et jugé les dirigeants et les ouvriers. C’est une chose de dire qu’un dirigeant ici ou là est un faux dirigeant, mais dire que plusieurs d’entre eux sont de faux dirigeants est faire preuve d’arrogance. Alors je lui ai répondu : « Le fait qu’elle puisse dire ces choses est une affaire grave. Les jugements qu’elle porte ne sont-ils pas les mêmes que ceux que prononcent les antéchrists ? » Je me suis également souvenue que lors de l’élection des dirigeants l’année dernière, Lilah avait discuté secrètement d’un des candidats avec une autre sœur, elle disait que le candidat se souciait trop de son image et de son statut, faisait des choses juste pour le spectacle et n’accomplissait aucun travail réel. Je n’ai pas pu m’empêcher de développer un parti pris contre Lilah et j’ai pensé qu’elle avait vraiment tendance à juger.
Ensuite, la dirigeante m’a poussée à écrire une évaluation de Lilah. J’ai repensé à mes récentes interactions avec elle, lorsque certains frères et sœurs l’interpellaient au sujet de certaines de ses actions. Bien qu’elle ait été sur la défensive au début, par la suite elle y avait réfléchi et se connaissait elle-même, elle avait montré un peu de changement et d’entrée et elle avait été capable d’accepter la vérité. Dans mes conversations avec elle, j’ai pu voir qu’elle se souciait de l’autoréflexion et de la connaissance de soi et qu’elle priait, recherchait les vérités-principes et cherchait les paroles de Dieu pour y entrer. J’avais le sentiment qu’elle poursuivait la vérité. Mais j’ai pensé que si la dirigeante disait que Lilah avait un tempérament arrogant, que c’était une belle parleuse, qu’elle était douée pour fourvoyer les gens et qu’elle jugeait maintenant les dirigeants et les ouvriers avec désinvolture, et que je disais dans mon évaluation qu’elle était quelqu’un qui pouvait accepter et poursuivre la vérité, la dirigeante ne dirait-elle pas que je manquais de discernement et que j’étais une idiote ? Si je laissais à la dirigeante une mauvaise impression, elle pourrait ne pas me laisser accomplir certaines tâches à l’avenir. Avec cette pensée à l’esprit, j’ai dit dans mon évaluation que Lilah avait un tempérament arrogant et jugeait parfois les gens selon le fruit de sa propre imagination. J’ai dit qu’elle avait du mal à accepter la vérité et qu’elle avait tendance à se justifier quand les gens la confrontaient à des problèmes. J’ai également mentionné certaines des corruptions qu’elle avait parfois révélées dans la vie quotidienne. Bien que j’aie aussi mentionné des exemples dans lesquels elle poursuivait la vérité, j’ai ajouté un commentaire disant que je n’étais pas sûre qu’elle soit vraiment une chercheuse de vérité. J’ai été un peu mal à l’aise en rédigeant cette évaluation : je n’avais jamais eu l’impression que Lilah était telle que la dirigeante la décrivait. Même si elle avait un tempérament arrogant et parlait parfois d’une manière directe et difficile à accepter, elle n’avait pas l’âme mauvaise. Elle défendait les intérêts de l’Église lorsque des problèmes survenaient et était assez courageuse pour s’exprimer lorsqu’elle voyait des gens violer la vérité-principe. Par exemple, lorsqu’elle a vu qu’une sœur accomplissait toujours son devoir avec négligence et que cela affectait l’avancement du travail, Lilah a pu laisser de côté sa relation avec elle et l’aider en le lui signalant sans tarder, tout en en informant la dirigeante. Concernant le comportement général de Lilah, elle était capable de défendre les intérêts de l’Église et c’était une bonne personne, or la dirigeante disait le contraire. Je me demandais si la dirigeante n’était pas partiale et si les évaluations qu’elle recueillait ne feraient pas renvoyer Lilah ou ne la feraient pas exclure de l’Église. Plus j’y pensais, plus j’étais mal à l’aise. J’ai donc demandé à la dirigeante si elle avait discuté avec Lilah de ses problèmes et dans quelle mesure elle les avait compris. La dirigeante a éludé la question, disant que Lilah avait été encline à juger les dirigeants et les ouvriers auparavant et qu’elle le faisait maintenant à nouveau. Elle a dit qu’un dirigeant envisageait de démissionner à cause des accusations de Lilah et qu’elle était donc déjà devenue un élément perturbateur. En entendant cela, j’ai pensé que la dirigeante devait comprendre les problèmes mieux que moi, que je devais manquer de discernement et que j’avais été dupe du comportement extérieur de Lilah. Je n’ai donc rien ajouté.
Quelques jours plus tard, une dirigeante supérieure a examiné la situation et a déclaré que Lilah ne jugeait pas arbitrairement les dirigeants et les ouvriers, mais qu’elle exposait et signalait les faux dirigeants avec un sens de la justice. Cette dirigeante avait été dénoncée par Lilah, alors elle l’opprimait et la punissait, disant qu’elle jugeait arbitrairement les dirigeants et les ouvriers : elle avait même interrompu unilatéralement le devoir de Lilah ! Les faux dirigeants que Lilah avait signalés ont tous été renvoyés et elle a retrouvé son devoir. Quand j’ai entendu cela, j’ai été choquée et quelque peu déstabilisée. J’étais tombée d’accord avec la dirigeante, en disant que Lilah avait un tempérament arrogant, jugeant arbitrairement les dirigeants et n’acceptant pas bien la vérité. N’étais-je pas aussi en train de condamner Lilah ? C’était un sérieux problème ! J’avais l’impression que ce n’était pas une mince affaire et que je devais vraiment y réfléchir et me connaître moi-même. Alors j’ai prié Dieu, Lui demandant de me guider pour que je me comprenne moi-même. Plus tard, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Pour croire en Dieu et suivre le bon chemin dans la vie, tu dois à tout le moins vivre avec dignité et avec une ressemblance humaine, tu dois te montrer digne de la confiance des gens et être considéré comme précieux, les gens doivent sentir qu’il y a de la substance dans ta personnalité et ton intégrité, que tu vas jusqu’au bout de tout ce que tu dis et que tu tiens parole. […] Les gens qui ont de la dignité ont tous un peu de personnalité, il leur arrive de ne pas s’entendre avec les autres, mais ils sont honnêtes et il n’y a pas d’hypocrisie ou de ruse en eux. Les autres finissent par les tenir en haute estime parce qu’ils sont capables de pratiquer la vérité, ils sont honnêtes, ils ont de la dignité, de l’intégrité et de la personnalité, ils ne profitent jamais des autres, ils viennent en aide à ceux qui sont en difficulté, ils traitent leurs semblables avec conscience et raison, et ne portent jamais de jugement hâtif à leur sujet. Quand ils évaluent ou discutent d’autres personnes, tout ce qu’ils disent est exact, ils énoncent ce qu’ils savent et ne parlent pas de ce qu’ils ignorent, ils n’enjolivent pas et leurs paroles peuvent servir de preuve ou de référence. Quand ils parlent et agissent, ceux qui ont de l’intégrité sont relativement concrets et dignes de confiance. Personne ne considère comme des gens de valeur ceux qui manquent d’intégrité, personne ne prête la moindre attention à ce qu’ils disent et font, personne n’accorde d’importance à leurs paroles et à leurs actions, et personne ne leur fait confiance. C’est parce qu’ils racontent trop de mensonges et qu’ils disent trop peu de paroles honnêtes, c’est parce qu’ils manquent de sincérité quand ils interagissent avec les autres ou font quelque chose pour eux. Ils essaient de duper et d’abuser tout le monde, et personne ne les aime. Avez-vous trouvé quelqu’un qui, à vos yeux, était digne de confiance ? Pensez-vous être dignes de la confiance des autres ? Les autres peuvent-ils vous faire confiance ? Si on t’interroge sur la situation d’une autre personne, tu ne devrais pas évaluer et juger cette personne selon ta propre volonté, tes paroles doivent être objectives, exactes et conformes aux faits. Tu devrais parler de ce que tu comprends et ne pas aborder les sujets que tu maîtrises mal. Tu dois te montrer juste et équitable envers cette personne. Voilà comment agir de manière responsable. Si tu n’as fait qu’observer un phénomène de surface et que ce que tu veux dire relève simplement de ton jugement personnel à propos de cette personne, alors tu ne dois pas rendre un verdict aveugle sur cette dernière et tu ne dois certainement pas la juger. Avant de parler, tu dois préciser : “Ceci n’est que mon jugement personnel” ou “Ceci n’est que mon ressenti”. De cette façon, tes paroles seront relativement objectives et, après avoir entendu tes propos, ton interlocuteur sera à même de percevoir l’honnêteté de tes paroles et le caractère impartial de ton attitude, et il pourra te faire confiance. Êtes-vous sûrs d’être capables d’y parvenir ? » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Seul quelqu’un d’honnête peut vivre une véritable ressemblance humaine). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris que les gens droits et honnêtes évaluaient les autres correctement et objectivement plutôt que de se contenter de parler au hasard. Ils disent juste ce qu’ils savent, et rien de plus. On peut leur faire confiance. Mais ceux qui ne sont pas intègres ont des intentions personnelles dans leurs évaluations, ils débitent tout ce qu’ils imaginent, ils déforment même les faits ou inversent les choses pour atteindre leurs propres objectifs. De telles personnes mentent trop, disent trop peu de vérité et on ne peut pas leur faire confiance. Elles manquent de dignité et d’intégrité. J’ai repensé à mon évaluation de Lilah. Lorsque j’avais entendu la dirigeante la condamner et la taxer d’arrogance, de suffisance et de porter des jugements à la légère, je n’avais fait aucun effort pour discerner si c’était factuel ou non, et je n’avais pas enquêté pour savoir si les dirigeants signalés par Lilah étaient de faux dirigeants. J’avais simplement suivi aveuglément la dirigeante et condamné Lilah. Bien que je me sois rendu compte que l’opinion de la dirigeante sur Lilah ne correspondait pas à mon expérience, et bien que je me sois sentie déstabilisée, j’avais eu peur qu’elle dise que je sois une idiote qui manquais de discernement, qu’elle ait une mauvaise impression de moi et qu’on ne me confie pas des devoirs importants. C’est pourquoi j’avais rédigé une évaluation négative de Lilah. J’étais allée contre les faits en l’incriminant et en l’opprimant : je révélais un tempérament malintentionné. Il était intègre de la part de Lilah de signaler et d’exposer les faux dirigeants sans être contrainte par le statut et le pouvoir. Non seulement je n’avais pas réussi à la soutenir, mais je m’étais jointe à une fausse dirigeante pour la condamner ; je ne lui avais apporté que des souffrances. C’était faire le mal et j’avais agi en tant qu’assistante de Satan. Réalisant cela, j’étais pleine de regrets et de culpabilité. Je me sentais profondément redevable envers à Lilah et je ne pouvais pas supporter l’idée de lui faire face. J’ai prié Dieu : « Ô Dieu, je manque d’humanité. J’ai suivi une fausse dirigeante, j’ai opprimé et condamné Lilah. J’ai commis une transgression devant Toi. Ô Dieu, j’ai eu tort et je veux me repentir. »
J’ai lu deux autres passages des paroles de Dieu qui m’ont permis de mieux me comprendre moi-même. Dieu Tout-Puissant dit : « Les antéchrists sont aveugles à Dieu, Il n’a pas de place dans leurs cœurs. Lorsqu’ils rencontrent Christ, ils ne Le traitent pas différemment d’une personne ordinaire, ils s’inspirent constamment de Son expression et de Son ton de voix, changeant de ton selon la situation, ne disant jamais ce qui se passe réellement, ne disant jamais rien de sincère, ne disant que des mots vides et doctrine, essayant de tromper et de berner le Dieu concret qui Se tient devant leurs yeux. Ils n’ont absolument pas un cœur qui craint Dieu. Ils ne sont même pas capables de parler à Dieu avec le cœur, de dire quoi que ce soit de réel. Ils parlent comme un serpent rampe, de manière tortueuse et indirecte. La manière et la direction de leur discours sont comme un plant de melon grimpant sur un poteau. Par exemple, quand tu dis que quelqu’un est de bon calibre et peut être promu, ils parlent immédiatement de ses qualités et de ce qui se manifeste et se révèle en lui ; et si tu dis que quelqu’un est mauvais, ils se hâtent de dire combien il est mauvais et malfaisant et de parler des perturbations et des interruptions qu’il provoque dans l’Église. Quand tu te renseignes sur certaines situations réelles, ils n’ont rien à dire : ils tergiversent, attendant que tu conclues, attentifs au sens de tes paroles, afin d’aligner leurs paroles sur tes pensées. Tout ce qu’ils disent, ce sont des paroles agréables à l’oreille, des flatteries, et de l’obséquiosité : pas une seule parole sincère ne sort de leur bouche » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 10 : Ils méprisent la vérité, bafouent ouvertement les principes et ignorent les arrangements de la maison de Dieu (Partie II)). « Les antéchrists ont une humanité malhonnête, ce qui signifie qu’ils ne sont absolument pas sincères. Tout ce qu’ils disent et font est adultéré et comporte leurs propres intentions et buts, et tout cela dissimule leurs ruses et manigances inavouables et innommables. Donc, les paroles et les actes des antéchrists sont excessivement souillés et remplis de mensonges. Ils ont beau parler, il est impossible de savoir quelles paroles sont vraies ou fausses, lesquelles sont justes, lesquelles sont erronées. C’est parce qu’ils sont malhonnêtes, et que leurs esprits sont extrêmement compliqués, emplis de manigances fourbes et foisonnants de ruses. Rien de ce qu’ils disent n’est simple. Ils ne disent pas un pour dire un, deux pour deux, oui pour oui, et non pour non. Au lieu de cela, ils tournent autour du pot en toutes choses, et réfléchissent longuement, calculant les conséquences, soupesant les avantages et les inconvénients sous tous les angles. Ensuite, ils altèrent ce qu’ils veulent dire, employant le langage de sorte que tout ce qu’ils disent semble plutôt maladroit. Les gens honnêtes ne comprennent jamais ce qu’ils disent et sont facilement trompés et piégés par eux, et quiconque parle et communique avec ce genre de personne trouve l’expérience fatigante et laborieuse. Ils ne disent jamais un pour dire un, et deux pour dire deux, ils ne disent jamais ce qu’ils pensent, et ils ne décrivent jamais les choses telles qu’elles sont. Tout ce qu’ils disent est insondable, et les buts et intentions de leurs actions sont très compliqués. Si la vérité éclate – si d’autres les percent à jour et les attrapent – ils concoctent rapidement un autre mensonge pour s’en sortir. […] Ces personnes se comportent et appréhendent le monde selon la méthode et le principe de la tromperie d’autrui par le mensonge. Ils sont hypocrites et parlent en s’adaptant à leur auditoire. Ils jouent le rôle exigé par la situation, quel qu’il soit. Ils sont charmants et habiles, leur bouche est pleine de mensonges, et ils ne sont pas dignes de confiance. Quiconque est en contact avec eux pendant un certain temps est fourvoyé ou perturbé, et ne peut recevoir ni provision ni aide ni édification » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Annexe 4 : Résumé du caractère des antéchrists et de leur tempérament-essence (Partie I)). Les paroles de Dieu révèlent que les antéchrists cachent toujours des ruses dans leurs paroles et leurs actions : ils parlent de manière détournée, trompent les autres et manquent de crédibilité. Même lorsqu’ils sont en contact avec le Christ, ils recherchent des indices dans Ses paroles, voient dans quelle direction le vent souffle et sont des sycophantes. Il n’y a chez eux rien d’authentique. Ils sont vraiment glissants, fourbes et malfaisants. Je n’avais jamais été en contact direct avec le Christ, mais j’ai écouté les signes, perçu l’attitude des autres et deviné ce qu’ils voulaient. Je présentais le tempérament d’un antéchrist. Quelques mois plus tôt, la dirigeante m’avait demandé mon évaluation de Lilah. À l’époque, je n’avais pas entendu une opinion négative de la dirigeante sur elle : je pensais qu’elle voulait probablement la promouvoir. J’avais dit que Lilah pouvait rechercher et accepter la vérité face aux problèmes, qu’elle était droite et pouvait défendre les intérêts de l’Église. Je n’avais essentiellement écrit que sur ses points forts, mentionnant à peine ses faiblesses. Mais cette fois lorsque j’ai entendu la dirigeante dire qu’elle n’était pas une bonne personne et qu’elle a demandé à d’autres personnes d’évaluer Lilah, je savais que mon expérience de Lilah n’était pas la même que la sienne. Cependant, afin que la dirigeante dise que j’avais du discernement, je me suis jointe à elle et j’ai dit que Lilah avait un tempérament arrogant, qu’elle jugeait et qu’elle avait du mal à accepter la vérité quand des choses se produisaient. Dans les deux évaluations, j’évaluais la même personne, mais je disais des choses totalement différentes. Je n’étais ni juste ni objective. J’ai pensé à ces paroles du Seigneur Jésus : « Que votre parole soit oui, oui, non, non » (Matthieu 5:37). Or, lorsque j’écrivais sur Lilah, je voulais donner une bonne impression à la dirigeante, alors j’ai essayé de deviner ce qu’elle voulait entendre. J’ai dû réfléchir longuement avant d’exprimer une opinion, ce qui compliquait mes pensées. Tout ce que je disais et faisais était entaché d’intentions personnelles : pas un mot n’était vrai ni authentique. J’étais beaucoup trop fourbe et malfaisante. Je n’avais pas de principes dans mes paroles et mes actions et je ne méritais pas la confiance de Dieu ni d’autres personnes. J’avais entièrement perdu ma dignité et mon intégrité. J’étais de plus en plus dégoûtée de moi-même. Avant, quand j’avais vu de faux dirigeants et des antéchrists opprimer et condamner les autres afin de protéger leur propre nom et leur propre statut, j’avais été indignée. Je n’aurais jamais imaginé que je ferais le même genre de mal. J’ai déformé les faits dans le simple but d’atteindre mes propres objectifs et de protéger mes propres intérêts. J’ai donné une fausse image d’une personne droite qui protégeait les intérêts de l’Église en la présentant comme une personne critique. J’ai incriminé et fait du tort à une bonne personne. Je me suis tenue du côté d’une fausse dirigeante en condamnant et opprimant Lilah.
Un jour, lors d’une réunion, une sœur a déclaré avoir entendu dire que la dirigeante voulait recueillir des évaluations de Lilah mais qu’elle avait le sentiment que Lilah n’était pas tout à fait comme la dirigeante l’avait dépeinte. Cette sœur n’a pas écouté aveuglément la dirigeante : au lieu de cela, elle a fait preuve de discernement au sujet de ce que la dirigeante disait et faisait. Elle en a également parlé aux dirigeants supérieurs et a mis fin à ce traitement de Lilah. Confrontée à la même situation que moi, cette sœur pouvait chercher la vérité : elle craignait Dieu dans son cœur, et ses paroles étaient honnêtes et justes. Elle a protégé Lilah et soutenu les intérêts de l’Église, tandis que j’ai adhéré aux mensonges et aux ruses de la fausse dirigeante et encouragé sa perversité débridée, agissant ainsi comme une servante de Satan. Je me suis vraiment détestée pour cela. J’ai réfléchi à la raison pour laquelle j’avais cédé si facilement lorsque la dirigeante avait dit ces choses à propos de Lilah. C’était parce que je ne comprenais pas entièrement la vérité sur ce qu’est le jugement. En fait, pour savoir si quelqu’un porte un jugement, il s’agit de regarder l’intention derrière ses paroles et de voir si les problèmes qu’il signale sont factuels. Si quelqu’un découvre de faux dirigeants qui vont à l’encontre des principes et ne font pas de véritable travail, puis échange et discerne avec des frères et sœurs qui comprennent la vérité et que l’intention de cette personne est de défendre les intérêts de l’Église, alors cette personne n’est pas dans le jugement, elle est droite. Ceux qui jugent réellement ont leur propre intention. Ils déforment les faits et retournent les choses. Ils calomnient et attaquent les gens. Ils trouvent des choses à retenir sur les autres, ou ils font grand cas de la corruption dont font preuve les gens et les étiquètent sans discernement. Tout ce qu’ils amènent sur les autres, c’est l’oppression et la condamnation. Voilà ce que signifie porter un jugement. Je n’avais pas une compréhension pure de ce que signifiait porter un jugement : par conséquent, j’ai cru à tort que si nous découvrions des problèmes avec un dirigeant ou un ouvrier, nous devions le lui dire directement ou le signaler à un dirigeant supérieur, et que si nous discutions de ses problèmes avec d’autres frères et sœurs dans son dos, alors c’était porter un jugement. Je ne regardais pas le contexte ni l’essence de la situation. Quand j’ai appris que Lilah avait parlé avec certaines sœurs en privé, disant que certains dirigeants ne faisaient pas un travail réel, qu’il s’agissait de faux dirigeants, j’ai pensé qu’elle portait un jugement, alors je l’ai arbitrairement condamnée. Je ne me suis pas demandé si ce qu’elle disait reflétait ou non la réalité. Mais maintenant, les faits montraient que ce qu’elle avait rapporté était vrai. Elle avait osé dire la vérité et protéger les intérêts de l’Église. Elle était droite, et non pas critique.
J’ai tiré des leçons de mon échec. Dans les évaluations futures, je dois avoir un cœur qui craint Dieu et ne pas faire aveuglément confiance aux autres. Je dois discerner l’essence des choses selon les faits et les paroles de Dieu. Si je ne comprends pas la vérité et que je ne vois pas les choses clairement, je dois au moins être franche, ne pas essayer de me mettre dans les petits papiers de quelqu’un ni déformer les choses. Les paroles de Dieu disent : « Quand Je dis “en suivant le chemin de Dieu”, à quoi le “chemin de Dieu” fait-il référence ? Cela signifie craindre Dieu et s’éloigner du mal. Et qu’est-ce que craindre Dieu et s’éloigner du mal ? Lorsque tu évalues quelqu’un, par exemple, ton évaluation est liée à la crainte de Dieu et à l’éloignement du mal. Comment procèdes-tu ? (Nous devons être honnêtes, justes et équitables, et nos paroles ne doivent pas se baser sur nos sentiments.) Lorsque tu dis exactement ce que tu penses et exactement ce que tu as vu, tu es honnête. Tout d’abord, la pratique de l’honnêteté s’aligne sur le fait de suivre le chemin de Dieu. C’est ce que Dieu enseigne aux gens : c’est le chemin de Dieu. Le chemin de Dieu, qu’est-ce que c’est ? Craindre Dieu et s’éloigner du mal. Être honnête ne fait-il pas partie du fait de craindre Dieu et de s’éloigner du mal ? Et ne consiste-t-il pas à suivre le chemin de Dieu ? (Si.) Si tu n’es pas honnête, alors ce que tu as vu et ce que tu penses, ce n’est pas la même chose que ce qui sort de ta bouche. Quelqu’un te demande : “Quelle est ton opinion sur cette personne ? Est-elle responsable dans le travail de l’Église ?” Et tu réponds : “Elle est formidable. Elle est plus responsable que moi, son calibre est meilleur que le mien et son humanité est également bonne. Elle est mature et stable.” Mais est-ce ce que tu penses au fond de toi ? Ce que tu vois réellement, c’est que, bien que cet individu ait du calibre, il n’est pas fiable et il est plutôt malhonnête, et très calculateur. Voilà ce que tu as vraiment à l’esprit, mais quand vient le moment de parler, tu te dis : “Je ne peux pas dire la vérité. Je ne dois offenser personne”, si bien que tu as vite fait de dire autre chose et tu choisis des choses gentilles à dire à son sujet, mais rien de ce que tu dis ne correspond à ce que tu penses réellement. Ce ne sont que des mensonges et tout est faux. Cela indique-t-il que tu suis le chemin de Dieu ? Non. Tu as emprunté le chemin de Satan, le chemin des démons. Quelle est le chemin de Dieu ? C’est la vérité, c’est la base selon laquelle les gens devraient se comporter et c’est le chemin qui consiste à craindre Dieu et à s’éloigner du mal. Bien que tu parles à une autre personne, Dieu écoute également. Il observe ton cœur et le scrute. Les gens écoutent ce que tu dis, mais Dieu scrute ton cœur. Les gens sont-ils capables de scruter le cœur de l’homme ? Dans le meilleur des cas, les gens peuvent se rendre compte que tu ne dis pas la vérité. Ils peuvent voir ce qu’il y a à la surface, mais seul Dieu peut voir au plus profond de ton cœur. Seul Dieu peut voir ce que tu penses, ce que tu prévois et quelles petites manigances, quelles manières perfides et quelles pensées actives tu as au fond de toi. Quand Dieu voit que tu ne dis pas la vérité, quelles sont Son opinion et Son évaluation à ton égard ? Que tu n’as pas suivi le chemin de Dieu dans cette affaire, parce que tu n’as pas dit la vérité » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). Grâce à ces paroles de Dieu, je me suis rendu compte que tout ce qui se passe se résume à savoir si nous sommes capables de craindre Dieu et de s’éloigner du mal. Dieu voit dans nos cœurs et nos esprits. Dieu voit absolument tout ce que nous pensons et faisons. Lorsque nous évaluons les autres, nous devons avoir un cœur qui craint Dieu. Nous ne devons pas être contrôlés par une intention ou un intérêt personnel, mais plutôt être factuels, ne dire que ce que nous savons et être honnêtes conformément aux exigences de Dieu. Si nous n’avons pas une compréhension claire du comportement de quelqu’un ou des vérités-principes qui s’appliquent à la situation, nous devons chercher et prier davantage, afin de ne pas juger ni étiqueter quelqu’un arbitrairement. J’ai aussi pensé au travail de purge de l’Église. Avoir des intentions personnelles et ne pas évaluer les gens objectivement et conformément aux faits pourrait induire les autres en erreur. Dans les cas graves, quelqu’un pourrait être exclu ou expulsé par erreur, ce qui lui causerait du tort. Parler et agir sur la base de l’émotion, en couvrant et protégeant un incrédule ou un malfaiteur pourrait signifier qu’une personne malfaisante qui devrait être exclue ou expulsée est gardée dans l’Église, où elle pourra causer d’autres perturbations. Il en est de même des changements de devoir. Si une évaluation est inexacte, elle pourrait empêcher les bonnes personnes d’être promues et cultivées, tandis que les mauvaises personnes conserveront leur poste. Non seulement cela retarde l’entrée dans la vie des frères et sœurs, mais cela perturbe et dérange le travail de l’Église. En outre, j’ai compris que les évaluations devaient être basées sur le comportement global : elles doivent être justes et objectives. Nous ne pouvons pas nous contenter de nous focaliser sur les faiblesses des gens ni sur une manifestation momentanée de corruption, en donnant à cela une importance disproportionnée et en collant aux gens une étiquette. En en prenant conscience, j’ai commencé à me rappeler qu’à l’avenir je devais avoir un cœur qui craint Dieu lorsque j’évalue les autres et le faire de manière factuelle, équitable et objective. Plus tard, j’ai dû écrire une autre évaluation de Lilah dans le cadre de mon devoir. Je savais que c’était un test pour voir si je pouvais pratiquer la vérité, entrer dans les principes et évaluer ma sœur de manière juste et objective. Alors, j’ai calmé mon cœur devant Dieu et j’ai dit une prière, demandant à Dieu de regarder dans mon cœur. Je voulais être honnête. Je devais appeler un chat un chat et ne pas parler de ma propre intention. Je devais écrire ce que je savais, et si je ne savais pas quelque chose, le dire. Je me suis sentie vraiment mieux quand j’ai mis cela en pratique.
Cette évaluation de Lilah m’a aidée à voir mon propre tempérament sournois et fourbe, mon tempérament corrompu, et à me rendre compte que si je parlais et agissais selon mes propres intentions, je ferais involontairement le mal et blesserais les gens. J’ai aussi vu que vivre selon les paroles de Dieu et la vérité, parler et agir honnêtement comme Dieu nous l’enseigne et être une personne honnête, constituent la seule façon de vivre une vraie ressemblance humaine et d’obtenir l’approbation de Dieu.