20. Pratiquer la vérité est la clé d’une coordination harmonieuse
En août 2018, j’avais le devoir de fabriquer des accessoires de cinéma avec Frère Wang. J’ignorais beaucoup de choses, au début, alors je demandais à Frère Wang de m’aider en permanence. Après quelque temps, j’avais saisi les rudiments du travail. Comme j’avais aussi étudié la décoration d’intérieur, travaillé dans le bâtiment et que j’avais un peu d’expérience en menuiserie, j’ai vite été capable de fabriquer des accessoires tout seul. Alors je me suis aperçu que Frère Wang était doué pour concevoir des décors, mais que la fabrication des accessoires n’était pas son fort. Du coup, quand on était en désaccord à ce sujet, je refusais de l’écouter. Je pensais toujours que j’étais plus doué que lui dans ce domaine et que mes plans étaient meilleurs que les siens. On s’est disputés de plus en plus souvent. Il arrivait qu’on se chamaille pendant des heures sur ce qu’on devait faire d’un morceau de bois. Je cédais souvent pour le bien de notre relation, mais je pensais toujours avoir raison. Au bout d’un moment, je me suis senti très malheureux et je n’ai plus du tout voulu travailler avec lui.
Un jour, on a dû faire une maison avec un toit en chaume pour une vidéo, mais on n’avait pas de poteaux en bois assez solide, alors on a dû les faire nous-mêmes. On a échangé nos idées sur la question. J’ai suggéré qu’on fasse un moule et qu’on y coule du béton pour que les poteaux soient solides. Mais Frère Wang a dit que les colonnes seraient trop lisses et pas assez réalistes. Avec des chutes de tissu, on pourrait imiter la texture et la forme d’un tronc d’arbre. J’ai pensé : « J’ai travaillé dans le bâtiment et je n’ai jamais vu mettre du tissu sur des poteaux en ciment. Quelle que soit l’apparence que ça aura, il sera difficile de contrôler l’épaisseur et ce ne sera pas très solide. » J’ai donc rejeté son idée, mais il a insisté pour essayer. J’étais contrarié qu’il n’accepte pas ma suggestion. J’ai pensé : « Pourquoi ne m’écoutes-tu donc pas ? Mais peu importe : de toute façon, j’ai raison. Le résultat le prouvera. Si c’est un échec, tu ne pourras pas dire que je ne t’aurai pas prévenu. » Comme on n’arrivait pas à se mettre d’accord, on a chacun suivi son idée. J’ai fait un poteau en un après-midi. Je me demandais à quoi ressemblerait le poteau de Frère Wang et si nos poteaux iraient ensemble puisqu’on avait suivi des idées différentes. Comme cette idée me mettait un peu mal à l’aise, je suis allé le voir. Quand je suis arrivé, j’ai vu que son poteau ne valait rien. À ce moment-là, j’ai pensé : « Je t’ai dit que ça ne marcherait pas, mais tu n’as pas voulu m’écouter. Maintenant, il est évident que mon idée était meilleure que la tienne. » Alors j’ai dit à Frère Wang : « Frère Wang, ce poteau est assez épais. Ira-t-il avec notre toit en chaume, qui n’est pas très grand ? Ton poteau a aussi beaucoup de fissures et ne paraît pas très solide. En plus, nos poteaux ne se ressemblent pas. Comment pourrons-nous les utiliser pour le tournage ? Arrête de t’acharner. Si on se contentait de suivre mon idée ? » Il m’a surpris en répondant : « Mon poteau est un peu épais, mais ce n’est pas vraiment un problème. Ton poteau en ciment ne ressemble pas à un tronc d’arbre. Il faudra retravailler dessus. » Quand j’ai vu qu’il critiquait mon travail en plus de ne pas être réceptif, je me suis senti très mal à l’aise. J’ai pensé : « Pourquoi est-il aussi difficile de te parler ? Il est impossible de travailler avec toi ! » Je me suis mis à l’ordinateur après le dîner et j’ai repensé à ma journée. J’étais un peu contrarié. Je pensais que Frère Wang avait clairement tort et qu’il s’opposait systématiquement à moi. Je ne voulais vraiment plus travailler avec lui. Mais alors j’ai songé que j’éludais le problème et que je ne m’étais pas vraiment soumis. Comme j’étais de plus en plus partagé et que ma contrariété grandissait, je me suis présenté devant Dieu pour prier et Lui demander de m’aider à me connaître pour que je travaille bien avec Frère Wang.
Après ça, je suis allé sur le site de l’Église et j’ai lu des paroles de Dieu sur le service en coordination. Dieu dit : « De nos jours, beaucoup de gens ne font pas attention aux leçons à tirer quand ils collaborent avec les autres. J’ai découvert que beaucoup d’entre vous ne peuvent tirer aucune leçon quand ils collaborent avec les autres ; la plupart d’entre vous s’en tiennent à leurs propres opinions. Lorsque tu travailles dans l’Église, tu dis ce que tu penses, un autre dit ce qu’il pense, et l’un n’a aucun rapport avec l’autre ; vous ne coopérez pas du tout en fait. Vous êtes tous très absorbés par la simple communication de vos propres idées ou par la libération des “fardeaux” que vous portez à l’intérieur de vous, vous ne cherchez pas la vie, même de la façon la plus médiocre. Tu sembles ne faire le travail que de façon superficielle, croyant toujours que tu devrais suivre ton propre chemin, peu importe ce que quiconque dit ou pense ; tu crois que tu devrais échanger selon la direction du Saint-Esprit, quelles que soient les circonstances des autres. Tu n’es pas capable de découvrir les forces des autres et tu n’es pas capable non plus de t’examiner toi-même. Votre acceptation des choses est vraiment perverse et erronée. On peut dire que même maintenant, tu manifestes toujours beaucoup de suffisance, comme si tu avais rechuté dans cette vieille maladie » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Servir comme les Israélites). « Coopérer entre frères et sœurs est en soi une méthode pour contrebalancer ses points faibles grâce aux points forts de l’autre. Tu utilises tes points forts pour compenser les défauts des autres, et les autres utilisent leurs points forts pour combler les tiens. Voilà ce que signifie contrebalancer ses points faibles grâce aux points forts de l’autre et coopérer en harmonie. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut être béni devant Dieu et plus on en fait l’expérience, plus on a de la pratique, le chemin devient toujours plus lumineux et l’on se sent toujours plus à l’aise. Si tu es toujours à couteaux tirés avec les autres, qu’ils ne parviennent jamais à te convaincre et ne veulent jamais t’écouter ; si tu essaies de préserver la dignité des autres, mais qu’ils n’en font pas de même pour toi, ce que tu trouves insupportable ; si tu les accables pour une chose qu’ils ont dite, qu’ils s’en souviennent et que, la prochaine fois qu’un problème apparaît, ils te font subir la même chose… peut-on dire qu’en agissant ainsi, tu contrebalances les points faibles de chacun grâce à vos points forts respectifs et que tu coopères en harmonie avec eux ? Non, cela s’appelle se quereller et vivre selon son tempérament corrompu et son sang chaud. Un tel comportement n’obtiendra pas la bénédiction de Dieu : cela ne Lui plaît pas » (« À propos d’une coordination harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu m’ont montré que je ne m’entendais pas avec Frère Wang parce que je vivais dans les limites de mon tempérament arrogant et suffisant. Je voulais toujours avoir le dernier mot dans notre devoir. J’avais toujours pensé que j’étais plus doué que Frère Wang pour fabriquer des accessoires. Du coup, j’étais toujours condescendant. Je voulais qu’il m’écoute et qu’il fasse ce que je disais. Quand il a fait une suggestion pour les poteaux, je l’ai rejetée sans y réfléchir. Je l’ai même pris de haut et dédaigné. Je pensais que ses suggestions ne méritaient pas d’être prises en considération parce qu’il n’était pas compétent. Quand j’ai vu que son poteau était raté, je me suis dit que j’avais raison. J’ai donc discrètement dénigré son travail et voulu qu’il suive mon idée. Quand il a relevé les défauts de mon projet, je ne l’ai pas accepté et je n’ai pas essayé de chercher une solution avec lui. J’ai résisté et j’ai même eu envie d’arrêter de travailler avec lui. Je ne parlais et n’agissais que pour prouver ma valeur, pour l’inciter à faire ce que je voulais. C’était entièrement le tempérament satanique de l’arrogance et de la suffisance. Ces paroles de Dieu sont particulièrement appropriées : « Peut-on dire qu’en agissant ainsi, tu contrebalances les points faibles de chacun grâce à vos points forts respectifs et que tu coopères en harmonie avec eux ? Non, cela s’appelle se quereller et vivre selon son tempérament corrompu et son sang chaud. Un tel comportement n’obtiendra pas la bénédiction de Dieu : cela ne Lui plaît pas » (« À propos d’une coordination harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont permis de comprendre que les gens comme ça Le dégoûtent. Dieu a arrangé ma collaboration avec Frère Wang dans l’espoir que nos forces et nos faiblesses se compensent et qu’on fasse bien notre devoir. Mais je ne parlais et n’agissais qu’avec arrogance, pensant toujours que j’avais raison et que je devais avoir le dernier mot. Je voulais que les autres suivent mes idées comme si elles étaient la vérité sans accepter les leurs. Dieu déteste ce genre de tempérament. Comme cette pensée m’a rempli de regret et de culpabilité, j’ai fait cette prière à Dieu : « Ô Dieu, je n’ai pas réussi à bien travailler avec les autres à cause de mon arrogance et ça a nui à mon devoir. Ô Dieu, je veux me repentir. Je veux renoncer à moi-même et travailler avec mon frère pour qu’on fasse bien notre devoir. »
Ensuite, j’ai lu un autre passage des paroles de Dieu. « Parfois, lorsqu’il faut coopérer pour remplir un devoir, deux personnes peuvent se disputer sur une question de principe. Leurs points de vue différents les ont conduites à des opinions différentes. Que faire en pareil cas ? Est-ce un problème fréquent ? C’est un phénomène normal, causé par les différences d’esprit, de gabarit, de vision, d’âge et d’expérience entre les gens. Il est impossible que deux personnes aient précisément la même chose dans la tête. Aussi, le fait que deux personnes puissent avoir des opinions et des points de vue différents est très courant et très fréquent. Inutile de se rendre malade pour cela. Lorsqu’un tel problème apparaît, la question cruciale est de savoir comment coopérer pour chercher à atteindre l’unité devant Dieu et une opinion unanime. À quoi cela sert-il d’avoir une opinion unanime ? Cela sert à chercher les principes-vérité en la matière et à ne pas agir en fonction de tes intentions ou de celles des autres, mais à déterminer ensemble les intentions de Dieu. Voilà le chemin qui mène à une coopération harmonieuse. Ce n’est qu’en cherchant les intentions de Dieu et les principes qu’Il requiert, que l’on peut prétendre atteindre l’unité » (« À propos d’une coordination harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai compris que pour parvenir à un accord dans notre coopération, on ne peut pas se contenter de suivre nos propres idées, mais on doit chercher activement les principes de la vérité. Une coopération vraiment harmonieuse suppose de chercher la vérité et de travailler en accord avec le principe. Puisque Frère Wang et moi avions des expériences, des connaissances et des compétences différentes, il était normal que nous ayons des points de vue différents sur le travail. Je devais apprendre à renoncer à moi-même et à chercher les principes avec lui. Nous devions nous soumettre à la vérité et soutenir le travail de la maison de Dieu afin de gagner la direction du Saint-Esprit dans notre devoir. Quand je l’ai compris, j’ai décidé d’échanger avec Frère Wang le lendemain pour qu’on conçoive cet accessoire ensemble. J’ai été surpris qu’il vienne me voir pour me dire qu’il avait été trop obstiné et que son idée n’était pas bonne. Il avait même détruit le poteau qu’il avait fait et il était disposé à suivre mon idée. J’ai eu honte en l’entendant dire ça. Moi aussi, je me suis confié à Frère Wang concernant mon état et ma compréhension de la situation, et la barrière qu’il y avait entre nous a disparu dès qu’on a renoncé à nos egos. Après ça, j’ai pris conscience de mes propres insuffisances dans mon devoir. Le poteau que j’avais fait était effectivement trop lisse et ne ressemblait pas à un vrai tronc d’arbre. Il avait besoin d’être modifié. J’en ai discuté avec Frère Wang et nous avons très vite trouvé une solution. Chacun de nous a compensé les faiblesses de l’autre et nous avons fait trois poteaux en une journée. Avant, nous avions passé presque toute une journée à ne faire que deux poteaux et aucun ne convenait. Nous étions devenus bien plus efficaces. J’ai compris à quel point il était important de pratiquer la vérité et de coopérer avec mes frères et sœurs dans mon devoir. Mais j’étais si arrogant et suffisant Que j’ai vite eu de nouveaux problèmes en travaillant avec les autres.
Un jour, je travaillais avec Frère Li au montage d’une tente pour abriter des frères et sœurs de la pluie sur un tournage. J’ai suggéré une approche qui lui a beaucoup plu. À ce moment-là, j’ai pensé : « Puisque j’ai déjà travaillé dans le bâtiment, je comprends ce problème bien mieux que toi. » Mais il m’a aussitôt fait part d’une inquiétude. Il a dit : « Nous n’avons que seize poteaux en métal. Est-ce que ça suffira ? Est-ce que ce sera solide ? Est-ce que ce sera sûr ? » J’ai pensé : « C’est une structure triangulaire. Ne connais-tu pas la stabilité des structures triangulaires ? Ce sera solide, évidemment. » Alors j’ai répondu avec dédain : « On ne peut pas être sûrs à cent pour cent qu’il n’y aura pas de problème, mais tant qu’on n’a pas affaire à un ouragan de catégorie 10, ça devrait aller. » Quand il a voulu que je dessine un plan et que je lui explique les détails, j’ai perdu patience et j’ai dit : « C’est inutile. Le plan est dans ma tête et je m’assurerai qu’il est bien exécuté. » La discussion s’est arrêtée là. Le lendemain après-midi, quand on a commencé à construire la tente, un autre frère a suggéré qu’on place d’abord deux poteaux pour soutenir le toit avant de monter les côtés. Quand j’ai entendu ça, j’ai pensé : « Ça va prendre plus de temps. J’y ai réfléchi plusieurs fois et mon approche est la meilleure. Tu es nouveau et tu n’as pas pris part à la discussion. Mon plan est clairement le meilleur. » Alors je lui ai dit : « On perdrait trop de temps. Il faudrait ensuite retirer ces poteaux, alors on ira plus vite en commençant par l’arrière. » Il n’a rien ajouté quand il a vu que je n’avais pas l’intention d’accepter son idée et j’ai commencé à monter la tente en suivant mon plan. Quand je suis arrivé en haut de l’échelle, j’ai vu la fixation d’un poteau se décrocher et le poteau tomber. Par chance, il est tombé dans l’herbe, pas sur quelqu’un ou quelque chose. Mon cœur a manqué un battement. Je me suis demandé : « Que s’est-il passé ? J’avais bien serré la fixation. Comment a-t-elle pu tomber ? Quelqu’un a dû mal tenir le poteau, ce qui m’a empêché de la fixer correctement. » Mon raisonnement a été aussi simpliste que ça et je n’ai pas pris le problème au sérieux. J’ai continué à monter la tente d’après mon plan. Alors, le poteau qui était déjà en place est tombé vers moi et a heurté l’échelle sur laquelle je me tenais. Je suis tombé de plus de deux mètres. J’ai eu de la chance de ne pas être blessé. Alors j’ai compris que ces deux incidents n’étaient pas dus au hasard. Sans le soin et la protection de Dieu, la chute de ces poteaux aurait pu avoir des conséquences terribles. En y pensant, je me suis senti encore plus coupable et effrayé et je me suis empressé de prier Dieu : « Ô Dieu, les choses ont mal tourné, aujourd’hui. Je sais que c’est le fruit de Ta bonne volonté et que j’ai une leçon à en tirer, mais je ne sais pas ce que je dois chercher. S’il Te plaît, guide-moi et éclaire-moi pour que je connaisse Ta volonté. » Après ma prière, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Chaque fois que tu fais quelque chose, ça tourne toujours mal ou tu te heurtes à un mur. C’est la discipline de Dieu. Parfois, quand tu fais quelque chose qui est une désobéissance à Dieu et un acte rebelle contre Lui, peut-être que personne d’autre n’est au courant, mais Dieu le sait. Il ne te laissera pas partir et Il te disciplinera » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). Ces paroles m’ont trotté dans la tête : « Peut-être que personne d’autre n’est au courant, mais Dieu le sait. Il ne te laissera pas partir et Il te disciplinera. » Alors j’ai compris combien j’avais été dédaigneux envers mes frères au sujet de la construction de la tente. J’avais rejeté leurs suggestions sans même les avoir vraiment écoutées. Je pensais qu’on devait faire ce que je voulais puisque j’avais raison. N’était-ce pas très arrogant de ma part ? La tente était déjà instable pendant sa construction. Si elle s’effondrait alors que les acteurs étaient dessous, les conséquences seraient inimaginables. Alors j’ai prié Dieu pour me changer. Puis j’ai pensé à quelque chose que le Seigneur Jésus a dit : « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 18:19). Les paroles de Dieu m’ont réveillé sur-le-champ. J’ai compris que je ne pouvais pas continuer à faire les choses de cette manière, que je devais discuter et coopérer avec mes frères. Alors j’ai eu une autre pensée : la sécurité avant tout. Le plus important était de bien construire la tente avec les matériaux qu’on avait. À ce moment-là, les frères ont dit qu’on n’avait pas assez de poteaux pour faire une tente solide si on suivait mon plan, mais que le toit ne risquait pas de tomber si on en plaçait deux au milieu. Je leur ai donné entièrement raison. Mon plan comportait beaucoup de risques. Alors nous en avons discuté et nous avons très vite conçu un autre plan. On avait assez de poteaux et on a terminé la tente avant la tombée de la nuit.
Le soir, j’ai repensé au déroulement de la journée. Mon arrogance avait failli nous mener au désastre et je n’arrivais pas à m’apaiser. Je me suis empressé de prier Dieu pour Lui demander de m’aider à me connaître. J’ai consulté le site de l’Église sur mon téléphone et j’y ai lu ces paroles de Dieu : Dieu Tout-Puissant dit : « Certaines personnes ne cherchent jamais la vérité en accomplissant leur devoir. Elles n’en font qu’à leur tête, agissant obstinément selon leur propre imagination, et sont toujours arbitraires et irréfléchies. Que signifie être “arbitraire et irréfléchi” ? Cela signifie, lorsque tu rencontres un problème, agir comme bon te semble, sans réflexion, sans te soucier de ce que dit quelqu’un d’autre. Personne ne peut te raisonner et personne ne peut te faire changer d’avis, si bien que tu ne peux pas du tout être influencé : tu restes sur tes positions, et même quand ce que disent les autres est logique, tu n’écoutes pas et tu es convaincu que c’est ta façon de faire qui est la bonne. Même si c’est le cas, ne devrais-tu pas être attentif aux suggestions des autres ? Or, tu n’y prêtes pas attention. Les autres disent que tu es têtu. Dans quelle mesure es-tu têtu ? Tu es si têtu que dix bœufs ne pourraient pas te tirer en arrière : têtu sur toute la ligne, arrogant et entêté à l’extrême, le genre de personne qui ne voit pas la vérité tant qu’elle ne lui saute pas en pleine face. Un tel entêtement n’équivaut-il pas à de l’indiscipline ? Tu fais ce que tu veux, ce qui te passe par la tête, et tu n’écoutes personne. Que quelqu’un te dise que ce que tu fais n’est pas en accord avec la réalité, et tu diras : “Je le ferai, que ce soit ou non en accord avec la réalité. Si ce n’est pas en accord avec la réalité, je te donnerai telle ou telle raison, ou je donnerai une justification à untel. Tu vas m’écouter. J’y suis déterminé.” D’autres peuvent dire que ce que tu fais est perturbant, que cela aura de graves conséquences, que c’est préjudiciable aux intérêts de la maison de Dieu, mais tu ne tiens pas compte d’eux, tu imposes de plus belle ton raisonnement : “C’est comme ça que j’agis, que cela vous plaise ou non. Je veux le faire de cette manière. Tu as tout à fait tort, et j’ai tout à fait raison.” Peut-être as-tu raison en effet, et peut-être que ce que tu fais n’aura pas de graves conséquences, mais quel tempérament révèles-tu donc ici ? (L’arrogance.) Une nature arrogante te rend indiscipliné. Quand les gens ont ce tempérament indiscipliné, ne sont-ils pas enclins à être arbitraires et irréfléchis ? » (L’échange de Dieu). « L’arrogance est la source du tempérament corrompu de l’homme. Plus les gens sont arrogants, plus ils sont susceptibles de résister à Dieu. En quoi ce problème est-il grave ? Non seulement les gens dotés d’un tempérament arrogant considèrent tous les autres comme inférieurs à eux, mais, pire que tout, ils sont même condescendants à l’égard de Dieu. Même si, extérieurement, certains peuvent donner l’impression de croire en Dieu et de Le suivre, ils ne Le traitent pas du tout comme Dieu. Ils ont toujours le sentiment de détenir la vérité et se tiennent en haute estime. Voilà l’essence et la source du tempérament arrogant, et il provient de Satan. Par conséquent, le problème de l’arrogance doit être résolu. Avoir l’impression d’être meilleur que d’autres : voilà un sujet insignifiant. Le problème crucial, c’est que le tempérament arrogant chez quelqu’un empêche de se soumettre à Dieu, à Sa règle et à Ses arrangements ; un tel individu se sent toujours enclin à rivaliser avec Dieu au sujet du pouvoir sur les autres. Ce genre de personne ne vénère pas Dieu le moins du monde, sans parler d’aimer Dieu ou de se soumettre à Lui » (L’échange de Dieu). Les paroles de Dieu m’ont permis de voir ma propre laideur. J’étais aussi obstiné et déraisonnable qu’elles le révélaient. En montant cette tente, j’ai compté sur mon expérience et agi avec entêtement une fois de plus. J’ai rejeté les suggestions des autres frères sans les écouter. Ils voulaient être sûrs que l’arête du toit était stable, que c’était sans danger, mais je les ai ignorés. Je voulais avoir le dernier mot et que tout le monde m’obéisse. J’ai vu que ma nature arrogante était la racine de mon dédain et de mon obstination. Mon arrogance et ma volonté de faire les choses à ma manière avait déjà nui à mon devoir. Mais, cette fois, en refusant d’écouter une suggestion raisonnable et en m’en tenant à mon idée, j’avais failli causer un accident. J’avais été tyrannique et obstiné dans mon arrogance. Je ne travaillais pas bien avec les autres et Dieu n’avait pas de place dans mon cœur. Je ne me souciais même pas du travail de la maison de Dieu ni de la sécurité des autres. J’avais juste décidé de n’en faire qu’à ma tête. J’avais perdu toute raison dans mon arrogance. Je n’imagine pas les conséquences que cela aurait eues sans le soin et la protection de Dieu. J’ai enfin compris à quel point il était dangereux de faire les choses de cette manière. Non seulement j’aurais retardé notre devoir, mais il aurait pu se produire un terrible accident, un jour, et il aurait été trop tard pour avoir des regrets ! Ça m’a vraiment fait peur. J’ai gagné une certaine compréhension de ma nature arrogante et je ne voulais plus faire mon devoir de cette manière.
Après ça, j’ai trouvé un chemin de pratique dans les paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Ne te donne pas des airs. Peux-tu seul attaquer le travail, même si tu es le plus qualifié professionnellement ou que tu trouves que ta qualité est plus grande que celle des autres ? Peux-tu seul attaquer le travail, même si c’est toi qui as le statut le plus élevé ? Tu ne le peux pas, pas sans l’aide de tout le monde. Par conséquent, personne ne doit être arrogant et personne ne doit désirer agir unilatéralement : il faut avaler sa fierté, renoncer à ses pensées et à ses idées, et travailler en harmonie avec l’assemblée. Ainsi sont les personnes qui pratiquent la vérité et possèdent de l’humanité. De telles personnes sont aimées par Dieu, et elles seules peuvent être dévouées dans l’accomplissement de leur devoir. Cela seul est une manifestation de dévotion » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont montré les principes de la coopération. Quels que soient notre envergure et nos dons, nous avons tous des insuffisances et des faiblesses. Personne ne peut tout faire. On doit apprendre à renoncer à soi-même et à bien travailler avec les autres pour que chacun fasse usage de ce que Dieu lui a accordé et qu’on puisse poursuivre le même but afin de bien faire nos devoirs. J’ai repensé à mon devoir. Certains frères et sœurs avaient des points forts que je n’avais pas. Grâce à leurs conseils, je faisais mieux la fois suivante. Parfois, ils avaient des idées que je ne n’avais pas eues et leurs suggestions nous évitaient d’éventuels problèmes. Après y avoir bien réfléchi, j’ai été embarrassé. Je ne me connaissais pas, jusque-là. J’étais juste aveuglé par mon arrogance. Mais je venais de découvrir que j’avais besoin de la coopération et de l’aide des autres pour bien faire mon devoir. Mon expérience m’a montré que quand j’agissais de manière arrogante et ne coopérais pas avec les autres, je me heurtais à des obstacles. Quand j’étais disposé à me repentir, à renoncer à moi-même et à travailler avec les autres, j’avais la direction et les bénédictions de Dieu. J’ai vu que Dieu aimait les gens dotés d’humanité qui pratiquaient la vérité. Ç’a été très éclairant pour moi et j’ai trouvé un chemin de pratique.
Le matin du troisième jour, un frère m’a demandé de renforcer un peu la tente. J’ai pensé : « Elle sera démontée cet après-midi, après le tournage. Est-ce bien nécessaire ? » Mais alors j’ai pensé à ceci, dans les paroles de Dieu : « Par conséquent, personne ne doit être arrogant et personne ne doit désirer agir unilatéralement : il faut avaler sa fierté, renoncer à ses pensées et à ses idées, et travailler en harmonie avec l’assemblée. Ainsi sont les personnes qui pratiquent la vérité. » Les paroles de Dieu m’ont donné un chemin de pratique. Je devais renoncer à mon point de vue pour coopérer avec Frère Li. Qu’il ait raison ou non, je devais d’abord me soumettre et chercher. Alors j’ai pris conscience qu’il y avait encore cinq ou six heures de tournage et qu’on ne pouvait pas savoir comment la météo évoluerait. Il était plus sûr de renforcer la tente. J’ai donc renforcé la tente avec un frère. Puis, vers deux ou trois heures de l’après-midi, le temps est brusquement devenu venteux et pluvieux. L’orage a duré environ quarante minutes. On a attendu sous la tente qu’il passe. Ça m’a ému d’une manière que je ne peux pas exprimer. J’ai vu à quel point Dieu était tout-puissant et sage. Non seulement les suggestions des autres m’ont aidé à reconnaître mon propre tempérament corrompu, mais Dieu me l’a rappelé de cette manière extraordinaire et nous a protégés pendant l’orage. Je remercie Dieu du fond du cœur !
Ces expériences m’ont permis de comprendre ma nature satanique arrogante et d’apprendre à coopérer de façon harmonieuse. J’ai compris que pratiquer la vérité et ne pas être obstiné dans mon devoir était très important pour bien travailler avec les autres. Si j’ai compris et gagné cela, c’est entièrement parce que Dieu m’a jugé, révélé et discipliné à travers Ses paroles. Rendons grâce à Dieu Tout-Puissant !