88. L’épreuve de la prison

Par Xiao Fan, Chine

Un jour, en mai 2004, alors que je participais à une réunion avec quelques frères et sœurs, plus de vingt policiers ont fait irruption. Ils ont dit qu’ils appartenaient à la Brigade municipale de la Sécurité nationale et que mon téléphone était sur écoute depuis plusieurs mois. Ils ont dit qu’il y avait une opération de répression dans toute la province et que de nombreux croyants en Dieu Tout-Puissant avaient été arrêtés. Ils m’ont emmenée dans une école du Parti communiste de la ville pour m’interroger. Là-bas, ils m’ont ordonné de retirer mes chaussures et de m’accroupir. Mes jambes se sont engourdies au bout d’un moment, mais un policier m’a aboyé dessus à chaque fois que j’ai voulu changer de position et m’a dit que je n’étais pas autorisée à bouger un muscle. Ils m’ont laissée accroupie plus de deux heures avant de commencer à m’interroger : « Qui est ton dirigeant ? Où est l’argent de l’Église ? » Je n’ai rien dit. Alors le capitaine de la Brigade de Sécurité nationale est arrivé avec des menottes et a dit d’un ton féroce : « Ne perdez pas votre temps avec elle. Faites-lui goûter ça ! » Puis il m’a dit : « Tu entends ce qui se passe dans la pièce d’à côté ? » J’entendais une sœur crier dans la pièce voisine. J’ai tout de suite eu peur et j’ai pensé : « Ils vont me torturer aussi. Comment vais-je le supporter ? » J’ai prié Dieu en silence pour Lui demander de me donner de la force et Lui dire que j’étais prête à m’en remettre à Lui et à témoigner. À ce moment-là, le capitaine m’a fait tomber d’un coup de pied, m’a menottée dans le dos et a tiré mes bras vers le haut et vers le bas. Après avoir subi ce traitement plusieurs fois, je souffrais tant que j’étais trempée de sueur. Ils ont continué pendant plus de dix minutes. Voyant que ça ne marchait pas, ils ont décidé d’essayer autre chose. Ils ont fait venir des policiers d’un autre secteur et des CRS de la ville, qui se sont mis à m’interroger un groupe après l’autre. Ils étaient quatre dans chaque groupe et ils se relayaient pour me surveiller jour et nuit et me harceler pour m’empêcher de dormir. Quand je ne pouvais plus garder les yeux ouverts et m’endormais, les policiers me jetaient de l’eau froide sur le visage et me tiraient les cheveux dans l’espoir de briser ma détermination, de m’inciter à dénoncer mes frères et sœurs et à trahir Dieu. Chaque jour, je me retrouvais à bout de nerfs. J’avais peur de révéler des informations sur l’Église si je perdais ma concentration, ne serait-ce qu’un instant. Je n’ai pas cessé de prier Dieu dans mon cœur pour Lui demander de me guider à travers ces journées terribles. Les policiers faisaient aussi exprès de m’humilier. Ils ne m’autorisaient pas à fermer la porte quand j’allais aux toilettes et ils passaient devant. Certains regardaient avec insistance et, souvent, ils se plantaient devant les toilettes pour m’observer. J’ai été interrogée et torturée de cette manière pendant douze jours. Parce que je n’avais pas dormi depuis plus de dix jours et que mes nerfs étaient à bout, je me suis retrouvée très constipée. À cause de leurs tortures, je suis passée de 58 à 52 kilos. J’ai perdu 6 kilos en douze jours.

Le treizième jour, les policiers m’ont emmenée dans un centre de détention de la ville. Moins d’un mois plus tard, ils m’ont emmenée dans un hôtel haut de gamme pour m’espionner. Ils ont fait venir mon mari et l’ont laissé seul avec moi dans une pièce pour qu’il m’encourage à livrer des informations sur l’Église. J’ai faibli, au début. Je n’aspirais qu’à m’échapper de cet enfer avec mon mari le plus vite possible. Mais, pour partir, je devais trahir Dieu et dénoncer mes frères et sœurs. Des paroles de Dieu me sont alors venues à l’esprit : « Vous devez être éveillés et dans l’expectative à tout moment, et vous devez prier davantage devant Moi. Vous devez reconnaître les diverses conspirations et plans astucieux de Satan, reconnaître les esprits, connaître les hommes et être capables de discerner tous les types de personnes, d’événements et de choses » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 17). Les paroles de Dieu m’ont rappelé que les policiers avaient fait venir mon mari pour qu’il m’amadoue et m’incite à trahir Dieu. C’était une ruse de Satan et je risquais de tomber dans son piège. Je me suis souvenue que, lorsqu’ils m’interrogeaient, les policiers m’avaient montré une liste de noms de frères et sœurs et des photos pour que je leur dise qui je connaissais parmi eux. J’avais refusé. Je me suis aussi souvenue que mon mari m’avait toujours soutenue dans ma foi et j’ai pensé que je pouvais profiter cette occasion pour lui demander de prévenir ces frères et sœurs, afin qu’ils se cachent et échappent à une arrestation. Alors, j’ai fait semblant de pleurer sur l’épaule de mon mari et je lui ai chuchoté mon plan à l’oreille. Il a accepté de le faire. À ma grande surprise, une policière est aussitôt entrée dans la pièce et a dit à mon mari : « On t’a fait venir pour que tu nous aides. Que vous êtes-vous dit ? Va-t’en ! » Les policiers voulaient que mon mari m’incite à livrer des informations sur l’Église et à trahir Dieu. Dès qu’elle a vu que ça ne marchait pas, cette policière s’est énervée et a chassé mon mari. Ces policiers étaient si méchants et maléfiques ! Grâce à l’orientation de Dieu, ça m’a empêchée d’être dupée par la ruse de Satan.

Ensuite, les policiers m’ont ramenée à l’école du Parti communiste pour m’interroger. Ils m’ont menottée à une chaise tigre, une policière a fait irruption dans la pièce et s’est mise à me gifler avec une sandale en plastique. Ma vue s’est brouillée et je me suis avachie sur la chaise. La policière a dit que je simulais, puis elle a juré, m’a tiré les cheveux et a continué à me frapper. Mon visage a enflé et il est devenu violet. Du sang me coulait des yeux. Un policier est arrivé, m’a détachée, puis il m’a tirée brutalement par les cheveux et a essayé de me coincer sous la chaise tigre. Comme ça ne passait pas, il m’a donné des coups de pied et m’a insultée en disant que je ne valais pas mieux qu’un chien. Les policiers m’ont poussée sous la chaise et m’ont dit de ne pas bouger, puis ils m’ont remise dessus et m’ont menottée une nouvelle fois. Être aussi brutalement frappée et humiliée m’a bouleversée et j’ai commencé à faiblir. J’ai pensé : « Ils ne se lasseront pas de me torturer. Quand cela finira-t-il ? » Je souffrais tant que j’ai commencé à vouloir mourir, mais je ne pouvais rien faire tant que j’étais menottée à la chaise tigre. Alors j’ai prié Dieu sans relâche dans mon cœur et j’ai pensé à tous les saints, à travers l’histoire, qui avaient été persécutés pour avoir prêché l’Évangile du Seigneur. Certains avaient été écartelés, d’autres lapidés, d’autres encore démembrés. Ils avaient tous subi des tortures qu’une personne normale n’aurait pas supportées et ils avaient tous témoigné pour Dieu en offrant leur vie. Quant à moi, je ne supportais pas un peu de douleur et je voulais même mourir pour y échapper. J’étais très faible et je ne rendais aucun témoignage. Comme ces idées m’ont remplie de remords et de détresse, je me suis empressée de prier Dieu et de me repentir. À ce moment-là, j’ai remarqué un petit oiseau posé sur le bord d’une fenêtre. Ses plumes étaient grises et je me souviens qu’il pleuvait un peu ce jour-là. L’oiseau n’arrêtait pas de chanter et j’avais l’impression qu’il me disait : « Témoigne, témoigne… » Il a chanté de plus en plus vite, au point que son gazouillement est devenu presque rauque. J’ai compris que Dieu se servait de cet oiseau pour me soutenir et j’ai été profondément émue. J’ai prié Dieu en pleurant. J’ai dit : « Cher Dieu, je ne veux pas être une lâche. Je ne veux pas mourir faible et effrayée. S’il Te plaît, donne-moi de la foi et de la force. Je veux témoigner et faire honte à Satan. » Alors des paroles de Dieu me sont venues à l’esprit : « Vous vous souvenez peut-être tous de ces paroles : “Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire”. Vous avez tous déjà entendu ces paroles, pourtant aucun d’entre vous n’en a compris la vraie signification. Aujourd’hui, vous avez acquis une conscience profonde de leur véritable signification. Ces paroles seront accomplies par Dieu dans les derniers jours, et elles s’accompliront en ceux qui ont été brutalement persécutés par le grand dragon rouge dans le pays où il se tapit. Le grand dragon rouge persécute Dieu et est l’ennemi de Dieu ; et ainsi, dans ce pays, ceux qui croient en Dieu sont donc soumis à l’humiliation et à l’oppression, et par conséquent, ces paroles s’accomplissent en vous, en ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit votre souffrance, vous devrez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être fidèles à Dieu et être à la merci de Dieu ; voilà ce qu’est le seul véritable amour pour Dieu, et voilà ce qu’est le seul témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Les paroles de Dieu m’ont réconfortée et encouragée. Elles m’ont montré qu’il était inévitable que je sois persécutée et brutalisée par le PCC en croyant en Dieu et en faisant mon devoir, puisque le PCC était le diable Satan, l’ennemi de Dieu. Mais Dieu exerce sa sagesse en se fondant sur les ruses de Satan. Il se sert de la persécution et des tortures cruelles que Satan nous inflige pour perfectionner notre foi et notre obéissance. Par ce moyen, Il fait un groupe de vainqueurs. Comme je souffrais pour gagner la vérité, cette souffrance était pleine de sens et méritait d’être endurée. Alors, j’ai pensé à la manière dont Dieu Lui-même était devenu chair pour nous sauver. Il avait été rejeté, calomnié, traqué et persécuté par le PCC, sans pouvoir trouver de refuge. Dieu avait enduré une humiliation et une souffrance immenses, alors que valait le peu que je souffrais en tant qu’être humain corrompu ? C’était un honneur de pouvoir souffrir aux côtés du Christ. Je ne pouvais pas affronter la mort dans la peur. J’ai décidé de témoigner jusqu’à mon dernier souffle pour satisfaire Dieu, quelles que soient les tortures que Satan m’infligerait ! Plus tard, le chef de la Brigade de la Sécurité nationale m’a dit avec un sourire sinistre : « Tu tiens bien le coup. On n’avait pas l’intention de te traiter de cette manière. Si tu coopères et nous dis tout, je te promets qu’on te laissera bientôt rentrer chez toi pour que tu retrouves ta famille. » Alors ils m’ont donné du pain et des pilons de poulet, mais je savais que c’était un autre stratagème pour m’inciter à trahir Dieu. Je les ai regardés et je leur ai dit clairement : « Je n’apprécie pas votre geste, alors ne vous donnez pas cette peine. Je ne suis qu’un animal de boucherie que vous abattrez quand ça vous chantera. Je sais que je ne sortirai pas d’ici en vie et je l’ai accepté, alors faites ce que vous voulez. Je vous ai déjà dit que je ne pouvais pas répondre à vos questions ! » Alors le chef a dit avec un sourire glaçant : « Ne sois pas si sérieuse. Détends-toi. Dis-nous ce qu’on veut savoir et tu pourras rentrer chez toi. » Il est parti sur ces mots. Après ça, les policiers m’ont laissée sur la chaise tigre. Deux semaines plus tard, ils m’ont emmenée au centre de détention. Voyant que j’étais gravement blessée, le personnel a refusé de me prendre en charge. Les membres de la Brigade de la Sécurité nationale m’ont forcée à dire que je m’étais blessée en tombant pour que les policiers du centre de détention soient obligés de m’accepter.

Je suis restée un mois au centre de détention, puis les policiers m’ont ramenée à l’école du Parti communiste pour m’interroger encore. Ils me laissaient sur la chaise tigre vingt-quatre heures sur vingt-quatre, maintenue bien droite, les jambes pliées à quatre-vingt-dix degrés. Ça a duré un mois. J’ai fini par avoir des douleurs intolérables dans la nuque et mes jambes ont terriblement enflé. Les policiers n’arrêtaient pas de me provoquer, de m’insulter et de me frapper. J’étais furieuse. En particulier, ils disaient qu’ils avaient arrêté de nombreux croyants en Dieu Tout-Puissant. Ils disaient qu’ils commençaient par torturer leurs prisonniers pour leur faire peur, que ce soient des hommes ou des femmes, qu’ils soient jeunes ou vieux, et qu’ils finissaient tous par coopérer. Les policiers disaient que c’était un moyen de dissuasion. Quand j’entendais ces monstres se vanter avec joie du mal qu’ils faisaient à mes frères et sœurs, quand j’entendais leurs rires vulgaires et autosatisfaits, je les haïssais tant que j’en grinçais des dents. Le PCC est vraiment un gang de démons qui font du mal aux gens pour le plaisir. J’ai prié silencieusement en maudissant ces monstres. Plus tard, comme ils ne me soutiraient pas les informations qu’ils voulaient, les policiers m’ont transférée dans un centre de détention, puis dans un centre de détention pour criminels, puis dans un endroit où l’on devait me laver le cerveau. Finalement, ils m’ont ramenée dans le centre de détention de la ville, où je suis restée enfermée un an et trois mois. Les policiers ont fait tout ça pour briser mon esprit et me forcer à trahir Dieu, mais ils n’ont pas réussi. Plus tard, ils m’ont accusée d’avoir « employé des superstitions féodales pour entraver l’exécution de la loi » et m’ont condamnée à quatre ans de prison.

En prison, j’ai de nouveau vécu un enfer. Je devais fabriquer des vêtements sur une chaîne de production où chacun avait sa propre tâche. Si on ne suivait pas le rythme ou si on ne finissait pas sa tâche, on devait rester debout entre une demi-heure et une heure à la fin de la journée, à 23 heures. Pendant cette période, en dehors des repas, j’ai passé tout mon temps dans cet atelier. Je ne pouvais pas boire quand j’avais soif et je devais même courir pour aller aux toilettes. Je me suis retrouvée gravement constipée. Comme je passais toutes mes journées assise à travailler, parce qu’il y avait toujours énormément de travail, en plus de la torture que la police m’avait fait subir en me forçant à rester assise sur la chaise tigre pendant plus de deux mois, j’ai recommencé à avoir très mal à la nuque et j’avais souvent des migraines et des nausées. Un jour, j’ai glissé sous la douche et je me suis cogné la tête par terre. Mon dos a atterri sur des marches. Ça m’a étourdie et je n’ai plus pu bouger. J’avais si mal que je pensais m’être cassé le dos. Même les autres prisonnières ont dit que je ne m’en sortirais pas ou que je resterais paralysée. Elles ont déclenché l’alarme et toutes appelé à l’aide, mais personne n’est venu. Finalement, des prisonnières m’ont emportée sur mon lit. J’avais l’impression que mon corps était brisé et je ne pouvais plus arrêter de pleurer de douleur. Cette nuit-là, j’ai tant souffert que je n’ai pas pu fermer l’œil. Finalement, une gardienne est entrée dans ma cellule à 8 heures, le lendemain matin. Elle m’a demandé avec impatience à quel point j’avais mal. J’ai répondu : « Je crois que mon dos est cassé. Je ne peux plus bouger et j’ai très mal à la tête. » Elle a juste ricané et dit : « Ce n’est pas un problème. Tu dois aller travailler. Tu as beaucoup à faire. Si tu ne peux pas bouger, trouve quelqu’un pour te porter. Si personne ne veut t’aider, tu n’auras qu’à monter à l’étage en rampant ! » Elle est partie sur ces mots. Il a donc fallu que je supporte cette douleur horrible et que je demande à d’autres prisonnières de m’aider à me lever lentement. Rien que me redresser m’a pris 30 ou 40 minutes. Après ça, je suis allée très lentement jusqu’à l’escalier, puis je l’ai monté. Atteindre mon poste de travail a été un vrai combat et j’ai essayé de m’asseoir, mais je n’ai pas réussi, malgré de nombreuses tentatives. Finalement, je me suis agrippée à ma machine, j’ai serré les dents et j’ai mobilisé toute ma volonté pour m’asseoir. J’ai senti quelque chose casser dans mon dos et la douleur a été épouvantable. Ç’a été terriblement dur de tenir jusqu’au passage du médecin, qui s’est contenté de me mettre de l’iode sur le dos et de me donner trois comprimés de notoginseng. Il m’a dit de les avaler et de me remettre au travail. Alors, les douleurs que je ressentais dans mon corps et dans mon cœur m’ont donné l’impression que je ne pouvais pas continuer. Je haïssais ces policiers qui me traitaient d’une manière aussi inhumaine. À leurs yeux, les prisonnières n’avaient pas plus de valeur que des chiens. Nous n’étions que des machines qui leur permettaient de gagner de l’argent. J’ai pensé que j’étais en prison depuis moins d’un an et que j’avais été condamnée à y rester quatre ans. Comment pourrais-je tenir aussi longtemps ? Je ne savais vraiment pas si j’y survivrais. Je me suis sentie très seule et désemparée en y pensant. Sans m’en rendre compte, j’ai commencé à fredonner mon hymne préféré des paroles de Dieu : « Lorsque tu fais face à des souffrances, tu dois pouvoir oublier la chair et ne pas te plaindre de Dieu. Quand Dieu Se cache de toi, tu dois être en mesure d’avoir la foi pour Le suivre, pour maintenir ton premier amour sans le laisser faiblir ou disparaître. Peu importe ce que Dieu fait, tu dois te soumettre à Son dessein et être plus disposé à maudire ta propre chair qu’à te plaindre de Lui. Lorsque tu fais face à des épreuves, tu dois satisfaire Dieu en dépit de tes larmes amères ou de ta réticence à te défaire de quelque chose que tu aimes. Cela seul est l’amour et la foi véritables. Quelle que soit ta stature réelle, tu dois d’abord posséder la volonté d’endurer les difficultés aussi bien que la vraie foi, et tu dois aussi avoir la volonté de renoncer à la chair. Tu dois être prêt à endurer des difficultés personnelles et à supporter la perte de tes intérêts personnels, afin de satisfaire la volonté de Dieu. Tu dois également être capable de ressentir dans ton cœur du regret vis-à-vis de toi-même. Dans le passé, tu étais incapable de satisfaire Dieu, et maintenant, tu le regrettes. Tu ne dois manquer d’aucune de ces choses, car c’est à travers ces choses que Dieu te rendra parfait. Si tu ne parviens pas à remplir ces conditions, tu ne peux pas être perfectionné » (« Comment être perfectionné », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). J’ai chanté cet hymne à voix basse et plus je chantais, plus j’étais émue. J’ai commencé à sentir ma force revenir et j’ai senti que, même si je souffrais dans le repaire du diable à cet instant, dans un état affaibli, les paroles de Dieu me guidaient toujours et me donnaient de la foi et de la force. Dieu ne m’avait jamais quittée et, avec Ses paroles, je ne serais pas seule. Cette pensée m’a réconfortée et j’ai regretté mon manque de détermination à supporter la souffrance. Confrontée à ces difficultés et ces épreuves, j’avais sombré dans la négativité et blessé le cœur de Dieu. J’ai songé à ce que j’avais traversé depuis mon arrestation. J’avais été brutalisée et torturée par la police un long moment. Sans l’orientation des paroles de Dieu et si Dieu n’avait pas veillé sur moi, je serais morte à plusieurs occasions. Je souffrais de nouveau un tourment inhumain, mais j’étais certaine que j’y survivrais aussi si je m’en remettais à Dieu. Dieu se servait de cette situation pour perfectionner ma foi. Je savais que je ne pouvais pas lui faire davantage de peine. Je devais m’en remettre à Lui, m’endurcir, rester en vie et Lui porter témoignage. Grâce à ces pensées, ma détresse s’est atténuée. Ce sont les paroles de Dieu qui m’ont guidée à travers la torture que Satan m’a infligée à cette époque. Finalement, j’ai atteint la fin de ma peine et j’ai survécu assez longtemps pour sortir de cet enfer sur terre.

Quand je suis rentrée chez moi, j’ai découvert que la police avait fait courir la rumeur que j’étais un escroc. Mon mari avait dû chercher du travail ailleurs pour échapper aux commérages et aux accusations des voisins et il voulait divorcer. Sa mère avait tellement honte qu’on m’ait envoyée en prison qu’elle osait à peine me regarder. Ma fille avait subi des moqueries constantes de ses professeurs et de ses camarades, au point que plus un enfant du village ne voulait jouer avec elle. Je n’ai pas pu retenir mes larmes quand j’ai vu ce qui s’était produit. Nous avions été une famille heureuse et nous en étions réduits à ça à cause de la persécution du PCC. Je hais le PCC de tout mon être ! Un passage des paroles de Dieu m’est subitement venu à l’esprit. Dieu Tout-Puissant dit : « Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! […] Pourquoi lever un tel obstacle impénétrable à l’œuvre de Dieu ? Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? Où sont la vraie liberté et les droits et intérêts légitimes ? Où est l’équité ? Où est le confort ? Où est la chaleur ? Pourquoi employer des complots divers pour tromper le peuple de Dieu ? Pourquoi utiliser la force pour réprimer la venue de Dieu ? Pourquoi ne pas permettre à Dieu de parcourir librement la terre qu’Il a créée ? Pourquoi harceler Dieu jusqu’à ce qu’Il n’ait nulle part où reposer la tête ? Où est la chaleur parmi les hommes ? Où est l’accueil parmi les hommes ? Pourquoi infliger à Dieu un tel désir désespéré ? Pourquoi faire crier Dieu encore et encore ? Pourquoi obliger Dieu à S’inquiéter de Son Fils bien-aimé ? Dans cette société de ténèbres, pourquoi les chiens de garde désolés du démon ne permettent-ils pas à Dieu de circuler librement dans le monde qu’Il a créé ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). En méditant les paroles de Dieu, j’ai pleinement compris la laideur du PCC. Il fait semblant d’être juste en parlant de « liberté de croyance », en prétendant « préserver la loi et l’ordre pour le peuple » et « se soucier du peuple ». Il dit ce qu’il faut en parlant de vertu et de moralité mais, en secret, il emploie tous les moyens dont il dispose pour arrêter et persécuter les croyants et pour répandre des rumeurs. À cause de lui, d’innombrables chrétiens sont jetés en prison, empêchés de rentrer chez eux et voient leurs familles déchirées. Autrefois, je ne voyais pas le PCC tel qu’il était et je l’idolâtrais. Mais, après avoir enduré sa persécution, j’ai enfin vu que le PCC est le chef des démons, qui fait du mal aux gens. Il est l’ennemi de Dieu et de la vérité par essence et ses membres sont les démons les plus maléfiques et les plus réactionnaires qui soient.

Après mon emprisonnement, la police n’a jamais cessé de me surveiller. Les agents de notre poste de police local me demandaient toujours si je croyais encore en Dieu. Quand je lisais les paroles de Dieu chez moi, je devais bien verrouiller la porte. Je devais cacher mon livre des paroles de Dieu à l’endroit le plus secret et je devais être extrêmement prudente quand j’allais à une réunion ou prêcher l’Évangile. Un jour, en mars 2013, une dirigeante et deux diacres d’une Église dont j’étais responsable ont été arrêtés. J’ai dû m’organiser pour déplacer très vite des biens de l’Église et dire aux frères et sœurs d’être sur leurs gardes. Alors que je gérais ça, j’ai entendu une sœur dire : « La dirigeante qui a été arrêtée avait une liste de frères et sœurs sur elle. La liste est entre les mains de la police, maintenant. » Elle a dit que les policiers avaient visionné toutes les vidéos de surveillance, qu’ils essayaient de repérer les gens qui venaient d’ailleurs, et qu’ils se préparaient à faire du porte-à-porte à la recherche de croyants. Ils avaient aussi déclaré : « Il vaut mieux qu’on arrête mille personnes à tort que d’en laisser un seul nous glisser entre les doigts ! » Ça m’a rendue nerveuse et terrifiée. Comme j’avais déjà été arrêtée à cause de ma foi, ils avaient un dossier sur moi. Si la police employait la reconnaissance faciale, j’étais sûre d’être arrêtée. Si j’étais encore arrêtée, je n’y survivrais pas – les policiers s’en assureraient. J’ai compris que je devais fuir le plus vite possible. Mais, quand je suis arrivée dans une autre Église, mon esprit était agité et j’ai eu une prise de conscience. J’ai pensé à toutes les choses qu’il fallait arranger en urgence dans l’Église que je venais de quitter. J’avais abandonné ma commission pour sauver ma vie. Si je fuyais, je ne protégerais pas les intérêts de la maison de Dieu ! Où étaient ma conscience et mon humanité ? N’était-ce pas agir comme un lâche ? Je n’avais pas vraiment foi en Dieu. Où était mon témoignage ? Quand ces idées me sont venues, je me suis empressée de prier Dieu pour Lui demander de me donner de la foi et de la force et de me protéger afin que je témoigne.

J’ai ensuite lu un passage des paroles de Dieu Tout-Puissant : « Lorsque les hommes sont prêts à sacrifier leur vie, tout devient insignifiant, et personne ne peut l’emporter sur eux. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que la vie ? Ainsi, Satan devient incapable de faire plus chez les hommes, il ne peut rien faire avec l’homme. Même si, dans la définition de la “chair”, on dit que la chair est corrompue par Satan, si les gens se livrent réellement et ne sont pas conduits par Satan, alors personne ne peut l’emporter sur eux » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 36). En méditant les paroles de Dieu, j’ai compris que cette situation était un test et qu’une guerre faisait rage dans le monde spirituel. Je savais que je devais rester auprès de Dieu et offrir ma vie pour faire honte à Satan et témoigner pour Dieu, que je ne pouvais pas tourner les talons et m’enfuir à un moment aussi critique ! Je devais protéger le travail de la maison de Dieu. C’était ce qu’une personne dotée de conscience et d’humanité devait faire. J’étais persécutée pour la justice. Même si je mourais, ça en aurait valu la peine. Si je vivais lâchement et capitulais devant Satan, mon corps survivrait, mais je serais comme une morte vivante. Cette pensée m’a libérée. Je me suis empressée de retourner dans l’Église que j’avais quittée pour organiser le déplacement de tous les livres des paroles de Dieu et dire aux frères et sœurs de se faire discrets. Tout le travail de l’Église a été arrangé très vite et j’ai remercié Dieu pour Sa direction !

En croyant en Dieu Tout-Puissant pendant plus de vingt ans et en subissant constamment la persécution et l’oppression du PCC, même si j’ai un peu souffert, grâce à l’orientation des paroles de Dieu, j’ai compris quelques vérités et j’ai appris à distinguer le bien du mal, la justice de l’injustice. J’ai aussi appris à m’en remettre à Dieu dans des circonstances aussi extraordinaires. J’ai vraiment senti l’autorité des paroles de Dieu et ma foi en Dieu a grandi. Je dois tout cela à la grâce de Dieu. Dieu Tout-Puissant soit loué !

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