65. On peut ressembler à un humain en résolvant l’arrogance

Par Zhenxin, États-Unis

En mars 2017, j’ai commencé à faire des travaux graphiques pour l’Église, surtout des affiches de films et des vignettes. Je n’avais pas beaucoup de connaissances techniques, au début, alors j’apprenais régulièrement les principes de ce métier. Je demandais humblement aux frères et sœurs de m’aider et j’écoutais leurs avis concernant mes travaux. Après quelque temps, j’ai acquis les compétences techniques dont j’avais besoin. Mes vignettes étaient mises en ligne et mon taux de clics était assez élevé. Il y avait notamment une affiche pour un documentaire que beaucoup de frères et sœurs aimaient. Comme on me posait de nombreuses questions techniques, j’ai pensé que j’étais vraiment douée en graphisme. Je suis devenue arrogante sans m’en apercevoir.

Plus tard, quand je dessinais des vignettes, qui étaient plus faciles que les affiches de films, je me suis crue assez douée pour les faire vite. Je les dessinais en me basant sur les compétences que je possédais, sans faire beaucoup d’efforts ni chercher les principes. Du coup, des frères et sœurs m’ont dit que la lumière et les couleurs n’allaient pas avec les sujets. Au lieu d’accepter leurs critiques, j’ai pensé : « Vous n’avez aucun goût. C’est audacieux, c’est tout. J’ai réfléchi à tout et ce n’est pas un problème. Vous me critiquez parce que vous n’y connaissez rien. » Je campais sur mes positions et je me mettais même en colère. Je refusais de faire le moindre changement. Ça a eu pour effet que certaines de mes vignettes ont été refusées. Plus tard, j’ai appris qu’une sœur se sentait très étouffée par moi et qu’elle avait peur de me faire des suggestions. Ça m’a donné mauvaise conscience, mais cette situation ne m’a pas fait réfléchir sur moi-même.

Peu après, j’ai travaillé sur l’affiche d’un autre film. Le film racontait l’histoire d’une croyante qui n’acceptait pas la nouvelle œuvre de Dieu parce qu’elle était contrôlée par des pasteurs et des anciens et limitée par ses notions religieuses. Elle finissait par accepter l’œuvre des derniers jours de Dieu Tout-Puissant après avoir cherché la vérité et par vivre dans la lumière de Dieu. J’ai réfléchi à ce sujet et j’ai pensé : « L’affiche devrait présenter un dégradé de l’ombre vers la lumière. C’est la meilleure idée. » J’ai passé un temps fou à chercher des affiches similaires pour m’en inspirer. Quand j’ai terminé mon dessin, j’ai pensé qu’il était très bon, qu’il ressemblait à une affiche de superproduction. J’étais très fière de moi. Alors une sœur a vu mon affiche et m’a fait cette suggestion : « C’est trop sombre, de ce côté. Il n’y a pas de détails et c’est terne. » Une autre sœur a dit : « C’est trop sombre partout. C’est un peu lugubre. Puisque ce film témoigne de Dieu, l’affiche ne devrait pas être trop sombre. » Ce qu’elles avaient à dire m’a contrariée. J’ai pensé : « Je la trouve très bien. Vous me donnez des conseils alors que vous n’y connaissez rien en nuances. Vous pinaillez. » J’ai répondu : « N’est-ce pas le bon dégradé ? Il faut qu’il y ait une distinction entre la lumière et l’ombre. En plus, c’est une affiche de film, donc les ombres sont importantes. C’est comme ça que les autres sont faites. Je ne vois pas où est le problème. » Alors je leur ai envoyé une copie de l’affiche dont je m’étais inspirée. À ma grande surprise, elles ont dit qu’il y avait une trop grande zone d’ombre dans mon affiche et qu’elle n’était pas aussi belle que l’autre. Ça m’a rendue furieuse. J’ai pensé : « N’oubliez pas que vous n’arrêtez pas de me demander conseil sur les ombres. Vous ne connaissez même pas les bases et vous me critiquez. Vous donnez des leçons à votre professeur ? » Pour prouver que j’avais raison, j’ai envoyé mon dessin à d’autres frères et sœurs, mais ils m’ont dit qu’il était trop sombre, eux aussi. J’ai dû serrer les dents et le modifier. Comme je pensais toujours que mon idée était bonne et s’accordait avec les principes en matière d’ombres, je n’ai fait que de petits changements. Le résultat a encore été rejeté. Du coup, ça faisait presque un mois que je travaillais sur un dessin qui aurait dû me prendre une semaine. Finalement, il a été mis à la poubelle à cause de problèmes conceptuels. Je l’ai pris comme une gifle. J’étais vraiment découragée et je n’avais pas envie d’échanger sur le sujet avec les autres. Je broyais du noir. Alors le dirigeant d’équipe m’a rappelé qu’aucun de mes derniers dessins n’était réussi et il m’a conseillé de réfléchir sur moi-même devant Dieu immédiatement. Alors seulement je me suis présentée devant Dieu pour réfléchir et j’ai trouvé des paroles de Dieu pertinentes.

Un jour, pendant mes dévotions, j’ai lu ceci : « Lorsque l’on est confronté à des problèmes, il ne faut pas se montrer suffisant à l’égard d’autrui en pensant : “Je comprends les principes et j’ai le dernier mot. Vous, vous n’êtes pas qualifiés pour prendre la parole. Vous y connaissez quelque chose ? Vous ne comprenez pas ; moi si !” C’est cela, être suffisant. Être suffisant est un tempérament satanique corrompu ; dans l’humanité normale, cela n’existe pas. » « Si tu es sans arrêt moralisateur et que tu insistes pour faire les choses à ta façon, en disant : “Je n’écouterai personne. Quand bien même je le ferais, ce serait pour sauver les apparences – je ne changerai pas. Je ferai les choses à ma façon ; j’ai le sentiment d’avoir raison et d’être complètement justifié”, que se passera-t-il ? Ce que tu fais peut se justifier et peut ne pas comporter de faute ; tu peux ne pas avoir commis d’erreurs et avoir une meilleure compréhension de l’aspect technique d’un problème que les autres, mais, dès lors que tu te comportes et pratiques de cette façon, les autres le verront et ils diront : “Cette personne n’a pas un bon tempérament ! Lorsque elle rencontre des problèmes, elle n’accepte aucune observation, qu’elle soit juste ou non. Tout cela n’est que résistance. Cette personne n’accepte pas la vérité.” Et si les gens disent que tu n’acceptes pas la vérité, que doit donc penser Dieu ? Dieu est-Il capable de voir ces expressions qui sont les tiennes ? Dieu ne les voit que trop clairement. Dieu ne cherche pas seulement au plus profond du cœur de l’homme, mais Il observe aussi tout ce que tu dis et fais à tout moment, en tout lieu. Et quand Il voit ces choses, que fait-Il ? Il dit : “Tu es endurci. Ainsi, il y a des cas où tu es dans le vrai, et il y aussi des cas où tu es dans le faux. Dans tous les cas, toutes tes révélations et expressions sont contraires et en opposition. Tu n’acceptes aucune des idées et des suggestions des autres. Tout dans ton cœur est contradiction, enfermement et refus. Tu es très difficile !” » (« Ceux qui ne peuvent pas toujours vivre devant Dieu sont des incroyants », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Dieu voit vraiment dans nos cœurs et nos esprits. Ces paroles exposaient mon état. Je révélais le tempérament satanique de l’arrogance. Quand mes affiches étaient approuvées et admirées par mes frères et sœurs, je pensais que c’était parce que j’étais douée et que personne n’avait mes connaissances en matière de graphisme. Quand on me faisait des suggestions, je les refusais en pensant que les gens n’y comprenaient rien. Même quand plusieurs personnes me faisaient la même remarque, je restais très rigide. Je faisais semblant d’accepter ce qu’ils disaient, mais je campais sur mes positions. Je ne changeais que ce que je voulais bien changer, pas ce à quoi je tenais. Je trouvais toutes sortes d’excuses pour me justifier et il m’arrivait de perdre mon calme. Je suis allée jusqu’à étouffer une sœur. Je me suis aperçue que j’étais arrogante de manière insensée. J’étais tout à fait déraisonnable ! J’étais si arrogante et sûre de moi que je n’acceptais les suggestions de personne. Non seulement mon dessin a dû être repris plusieurs fois, ce qui a retardé notre travail, mais mon état ne cessait de se détériorer. Sans ces échecs et ces revers, je ne me serais jamais présentée devant Dieu pour réfléchir sur moi-même. Si je ne changeais pas, si je continuais à obéir à mon tempérament arrogant, les autres me rejetteraient et je dégoûterais Dieu. Cette pensée m’a remplie de regret et fait un peu peur. Je me suis tout de suite présentée devant Dieu, décidée à me repentir.

Ensuite, j’ai parlé de la corruption que je révélais aux sœurs de l’équipe et je leur ai dit que j’étais prête à accepter leurs suggestions et à être traitée. À partir de là, les frères et sœurs m’ont fait beaucoup de suggestions. Au début, j’ai eu du mal à les accepter. Mais dès que je me souvenais de mes derniers échecs, je priais et je renonçais à moi-même. Je réfléchissais aux raisons pour lesquelles ils me faisaient cette suggestion, à ce qu’elle pouvait m’apporter et à la nature du problème. Ensuite, j’y réfléchissais du point de vue du principe. En m’y prenant comme ça, il m’a été plus facile de comprendre et d’accepter les suggestions des autres et mes changements ont été bien mieux reçus. J’ai vu qu’il était merveilleux de pratiquer la vérité. Mais mon tempérament arrogant était très enraciné en moi. Une seule expérience d’échec ne pouvait pas suffire à m’en délivrer.

J’ai sombré de nouveau dans l’arrogance peu après. À un moment, j’ai dessiné une vignette pour des hymnes de l’Église. J’ai pensé que puisque c’étaient des frères et sœurs qui louaient Dieu après avoir éprouvé Son œuvre, l’image devait être belle, chaleureuse et romantique. J’ai repensé à une théorie sur les couleurs que j’avais apprise, selon laquelle le violet incarnait ce sentiment, en plus d’avoir de la dignité et de l’élégance. J’étais sûre de ne pas me tromper en choisissant le violet comme couleur principale. Quand j’ai terminé, des frères et sœurs ont dit qu’ils aimaient mon concept et que la couleur était jolie. J’ai été très contente de moi et j’ai pensé que j’étais réellement douée pour le graphisme, en fin de compte. J’ai été surprise quand une sœur qui débutait m’a fait une suggestion, me disant : « Les hymnes de l’Église sont des expériences bien réelles pour les frères et sœurs. Le violet est trop onirique. Il ne s’accorde pas avec l’état d’esprit des hymnes. Et c’est un peu criard. Je te conseille de changer de couleur. » Sa suggestion m’a beaucoup contrariée. J’ai pensé : « J’ai lu beaucoup de manuels qui disent que le violet est chaleureux. En plus, il y a plein d’images en ligne qui l’emploient de cette manière. Pourquoi dis-tu que c’est criard ? Surtout, tu me fais des suggestions alors que tu débarques et que tu n’as presque rien dessiné toi-même. Tu ne connais pas tes limites. » Comme je n’osais pas objecter franchement, je me suis débarrassée d’elle en disant que je demanderais l’avis d’autres frères et sœurs. Je n’ai demandé l’opinion de personne. Je l’ai juste ignorée.

Quelques jours plus tard, une autre sœur m’a fait une remarque du même genre. Elle m’a dit que la couleur était déprimante et m’a conseillé de la changer. À ce moment-là, le dirigeant de l’équipe m’a rappelé que je ne devais pas être têtue et que je devrais faire quelques changements avant que mon dessin soit réexaminé. Je n’ai pas osé camper sur ma position et j’ai essayé de faire quelques changements. Mais je n’avais pas vraiment envie de renoncer au violet. J’ai pensé : « Cette couleur ne peut pas être si mauvaise. D’autres l’aiment bien, alors pourquoi devrais-je la changer ? » Mais j’ai eu du mal à changer le dessin dans cet état d’esprit. J’ai fait quelques essais qui n’étaient pas concluants. Alors un défaut est apparu dans l’une des versions. J’ai passé des heures dessus sans réussir à le corriger. J’étais incroyablement frustrée et à court d’idées. J’avais même envie d’abandonner. J’ai pensé que je travaillais sur cette image depuis plus d’un mois, que j’en avais fait six versions et que les autres m’avaient donné de nombreux conseils. Pourtant, je n’avais toujours pas fini et ça retardait notre travail. J’étais très contrariée. Je me suis souvenue que j’avais déjà freiné notre travail à cause de mon arrogance et parce que je n’acceptais pas les critiques. Je recommençais à être arrogante et à rejeter les suggestions des autres. N’était-ce pas le même vieux problème ? Je me suis empressée de me présenter devant Dieu pour prier : « Ô Dieu, mon tempérament arrogant est très grave. Je n’arrive pas à me soumettre dans cette situation. S’il Te plaît, éclaire-moi et guide-moi pour que je comprenne Ta volonté, que je me connaisse et que je sorte de cet état. »

Plus tard, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « L’arrogance est la source du tempérament corrompu de l’homme. Plus les gens sont arrogants, plus ils sont susceptibles de résister à Dieu. En quoi ce problème est-il grave ? Non seulement les gens dotés d’un tempérament arrogant considèrent tous les autres comme inférieurs à eux, mais, pire que tout, ils sont même condescendants à l’égard de Dieu. Même si, extérieurement, certains peuvent donner l’impression de croire en Dieu et de Le suivre, ils ne Le traitent pas du tout comme Dieu. Ils ont toujours le sentiment de détenir la vérité et se tiennent en haute estime. Voilà l’essence et la source du tempérament arrogant, et il provient de Satan. Par conséquent, le problème de l’arrogance doit être résolu. Avoir l’impression d’être meilleur que d’autres : voilà un sujet insignifiant. Le problème crucial, c’est que le tempérament arrogant chez quelqu’un empêche de se soumettre à Dieu, à Sa règle et à Ses arrangements ; un tel individu se sent toujours enclin à rivaliser avec Dieu au sujet du pouvoir sur les autres. Ce genre de personne ne vénère pas Dieu le moins du monde, sans parler d’aimer Dieu ou de se soumettre à Lui. Les hommes qui sont arrogants et vaniteux, surtout ceux qui sont arrogants au point d’avoir perdu leur bon sens, ne peuvent se soumettre à Dieu dans leur croyance en Lui et vont jusqu’à s’exalter et se porter témoignage à eux-mêmes. Ce sont eux qui résistent le plus à Dieu. Si les hommes veulent en arriver à vénérer Dieu, alors ils doivent d’abord résoudre leur tempérament arrogant. Plus tu résous à fond ton tempérament arrogant, plus tu auras de vénération pour Dieu, et alors seulement tu pourras te soumettre à Lui et être capable d’obtenir la vérité et de Le connaître » (L’échange de Dieu). Ça m’a permis de comprendre que l’arrogance est la racine de la résistance à Dieu. Contrôlée par mon tempérament arrogant, je pensais avoir toujours raison, comme si mon point de vue était la vérité et plein d’autorité. Je n’avais aucun désir de chercher la vérité ni de me soumettre à Dieu. Je n’acceptais les suggestions de personne. J’étais particulièrement résistante quand quelqu’un qui n’avait pas mes compétences techniques ou ne comprenait pas certains aspects de la technique me faisait des suggestions. Je faisais semblant de les accepter, mais je ne les prenais pas au sérieux. Dieu m’a rappelé plusieurs fois, à travers les autres, que je devais mettre ma volonté de côté, me concentrer sur ce qui servait Sa maison, chercher et essayer de créer la meilleure version possible. Mais j’étais incroyablement entêtée et vaniteuse. Je prenais mes idées et mon expérience pour la vérité et je freinais des quatre fers quand les suggestions des autres ne me semblaient pas tenir la route. Ça perturbait le travail de la maison de Dieu. Alors j’ai enfin commencé à comprendre ces paroles de Dieu : « Non seulement les gens dotés d’un tempérament arrogant considèrent tous les autres comme inférieurs à eux, mais, pire que tout, ils sont même condescendants à l’égard de Dieu. » « Plus les gens sont arrogants, plus ils sont susceptibles de résister à Dieu. » Elles m’ont complètement convaincue. J’ai aussi eu un peu peur. Elles m’ont rappelé les antéchrists de l’Église. Ils étaient très arrogants et tyranniques et n’écoutaient jamais les suggestions des autres. Ils se mettaient même en colère et excluaient les gens qui les critiquaient, ce qui perturbait beaucoup le travail de la maison de Dieu et offensait Son tempérament. Dieu les a tous éliminés. Je n’avais pas fait autant de mal que les antéchrists, mais en quoi mon tempérament différait-il du leur ? C’est à ce moment-là que j’ai compris que ne pas résoudre mon arrogance aurait de graves conséquences. Je me suis aussitôt présentée devant Dieu, décidée à me repentir.

Ensuite, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Et maintenant, est-il difficile d’accomplir son devoir de façon satisfaisante ? En fait, non ; les gens doivent seulement parvenir à adopter une attitude humble, à avoir un peu de jugement et à prendre position de façon appropriée. Peu importe le niveau d’instruction que tu penses avoir, les récompenses que l’on t’a décernées, ou l’étendue de ce que tu as accompli, et peu importe l’importance du calibre et du rang que tu crois avoir, tu dois commencer par renoncer à toutes ces choses : elles ne comptent pour rien. Dans la maison de Dieu, ces choses auront beau être grandes et bonnes, elles ne peuvent être supérieures à la vérité ; elles ne sont pas la vérité et ne peuvent pas la remplacer. C’est pourquoi Je dis que tu dois avoir ce que l’on appelle du jugement. Si tu dis : “Je suis très talentueux, j’ai l’esprit très acéré, j’ai des reflexes rapides, j’apprends vite et j’ai une excellente mémoire”, et que tu fais sans cesse appel à ces qualités comme si elles étaient essentielles, alors cela créera des problèmes. Si tu considères ces qualités comme étant la vérité, ou comme étant supérieures à la vérité, tu auras alors du mal à accepter la vérité et à la mettre en pratique. Les gens hautains, arrogants, qui prennent sans cesse des airs supérieurs, ont le plus de mal à accepter la vérité et ils sont les plus susceptibles de chuter. Si tu peux résoudre le problème de ta propre arrogance, il devient alors facile de mettre la vérité en pratique. Tu dois donc d’abord étouffer et refuser ces choses qui, en surface, semblent bonnes et nobles, et qui suscitent l’envie. Ces choses ne sont pas la vérité ; à l’inverse, elles peuvent t’empêcher de pénétrer la vérité » (« Comment accomplir son devoir de façon satisfaisante ? », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Alors j’ai compris que je devais me mettre de côté et me renier pour résoudre mon tempérament arrogant. Les talents, les compétences, les expériences et les dons des hommes ne sont pas la vérité, même s’ils sont extraordinaires. Ce ne sont que des outils qui nous aident à faire notre devoir. On ne devrait pas essayer d’en tirer profit. Ce qui compte, c’est de chercher la vérité, d’agir selon les principes, de bien travailler avec les autres et d’apprendre d’eux. C’est la seule manière de bien faire notre devoir. Alors j’ai regardé quelques-unes de mes meilleures affiches et j’ai vu qu’il y avait des problèmes évidents dans la conception, les ombres, les couleurs et la composition de mes dessins initiaux. Mais, après avoir été modifiés sur les conseils de mes frères et sœurs, ils étaient bien meilleurs et certains avaient été complètement transformés. Ça m’a embarrassée. Je croyais que j’avais du succès dans mon travail et que les autres m’avaient félicitée parce que j’avais de meilleures compétences techniques et plus d’expérience qu’eux. J’en tirais profit et je n’écoutais personne. Mais, en réalité, mes dessins n’étaient réussis que parce que j’avais respecté les principes de la vérité et accepté les suggestions des autres. Ils avaient été faits grâce à l’éclairage et l’orientation de Dieu et en travaillant en harmonie avec mes frères et sœurs. Quand je ne comptais que sur mes compétences techniques, sans chercher les principes de la vérité ni écouter les avis des autres, mes dessins n’étaient pas bons et ça entravait le travail de l’Église. J’ai eu honte quand j’ai pris conscience de l’arrogance et de l’assurance dont j’avais fait preuve. Il était évident que je n’étais pas exceptionnelle. J’avais juste acquis les bases en graphisme et j’étais loin d’être une professionnelle. Ça ne m’empêchait pas d’être sûre de moi et arrogante. Quelle effronterie ! Quand je l’ai compris, j’ai prié et abandonné mes préjugés. J’ai suivi les conseils des autres et je me suis vraiment demandé ce qu’il fallait changer pour obtenir de meilleurs résultats. Non seulement j’ai résolu le problème principal, mais j’ai trouvé une meilleure couleur. J’ai fini le dessin très vite et les frères et sœurs ont dit qu’il était bien meilleur après ces changements. J’ai eu honte quand je l’ai constaté. On avait fait plusieurs versions de ce dessin, uniquement à cause de mon arrogance, ce qui avait gêné les autres et nous avait fait perdre un temps précieux. J’avais sérieusement perturbé le travail de la maison de Dieu. Non seulement je n’avais pas progressé techniquement, mais j’avais retardé mon entrée dans la vie. J’ai compris qu’obéir à mon tempérament arrogant n’avait fait que du mal. Je l’ai beaucoup regretté et je me suis juré en silence : « Quelles que soient les critiques qu’on me fait, j’apprendrai à me mettre de côté, à chercher la vérité et à faire passer les intérêts de la maison de Dieu avant tout le reste. Je ne peux pas continuer à être arrogante. »

Récemment, j’ai dessiné une vignette pour une vidéo d’une lecture des paroles de Dieu. Quand j’ai montré mon premier croquis aux frères et sœurs, ils ont dit que le globe qui était au milieu était trop grand et que ça réduisait le champ de vision. Ils m’ont envoyé des images dont je pourrais m’inspirer pour l’améliorer. J’ai pensé : « Il faut que le globe soit de cette taille pour produire le bon effet et vous n’avez aucune formation ni aucune expérience en graphisme. Je suis plus douée que vous dans ce domaine. Je ne peux rien tirer de constructif de vos critiques. » Je me suis contentée de survoler leurs suggestions et j’ai eu envie d’éditer l’image comme je l’avais conçue. À ce moment-là, j’ai compris que mon arrogance réapparaissait, que je n’avais pas calmement réfléchi aux critiques ni au résultat final. Je jugeais à l’aveugle, ce qui n’était pas en accord avec la volonté de Dieu. J’ai tout de suite prié pour demander à Dieu de calmer mon cœur pour que je pratique la vérité et que je renonce à la chair. Ensuite, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Tu dois d’abord avoir une attitude d’humilité, mettre de côté ce que tu crois être juste et laisser tout le monde échanger. Même si tu crois que ta façon de faire est la bonne, tu devrais arrêter d’insister. Cela, avant tout, est une forme d’amélioration ; cela démontre une attitude de recherche de la vérité, de négation de soi et de satisfaction de la volonté de Dieu. Une fois que tu as cette attitude, en même temps que tu n’adhères pas à ta propre opinion, tu pries. Comme tu ne fais pas la différence entre le bien et le mal, tu permets à Dieu de te révéler et de te dire quelle est la chose la meilleure, la plus convenable à faire. Comme tout le monde participe à l’échange, le Saint-Esprit vous apporte à tous l’éclairage. Dieu éclaire les gens suivant un processus qui, parfois, fait simplement état de leur attitude. Si ton attitude relève de l’auto-affirmation rigide, Dieu te dissimulera Sa face et Se fermera à toi ; Il t’exposera et fera en sorte que tu te heurtes à un mur. Si, par contre, ton attitude est correcte, ni insistante dans ton sens, ni suffisante, ni arbitraire ou irréfléchie, mais que tu as une attitude de recherche et d’acceptation de la vérité, alors, quand tu échangeras avec le groupe et que le Saint-Esprit Se mettra à œuvrer parmi vous, peut-être te conduira-t-Il vers la compréhension grâce aux paroles de quelqu’un » (L’échange de Dieu). Alors j’ai compris que si les autres me présentaient des idées différentes des miennes, c’était parce que Dieu le permettait. Parce que Dieu regarde toutes nos pensées et tous nos actes, je devais pratiquer la vérité et accepter Son examen. Je ne devais pas prendre les choses pour argent comptant et juger le professionnalisme des autres. Même si j’avais plus de connaissances et si mon idée me semblait raisonnable, je devais descendre de mes grands chevaux, mettre mes certitudes de côté, chercher les principes de la vérité et faire ce qui serait le plus efficace. Même si je finissais par avoir raison, j’aurais au moins cherché et pratiqué la vérité. C’est extrêmement précieux. Dieu détestait mes tempéraments sataniques qui Lui étaient hostiles, alors faire preuve d’arrogance était pire que de commettre une erreur. J’ai repensé à la manière dont mon arrogance avait perturbé le travail de la maison de Dieu et j’ai compris que je ne pouvais plus m’obstiner. Je devais écouter calmement les suggestions et m’efforcer d’améliorer l’image. Après ça, j’ai pris les suggestions des autres au sérieux. “Finalement, les images qu’ils m’avaient envoyées étaient très stylées et pouvaient m’apprendre quelque chose” J’en ai discuté avec les autres membres de l’équipe et tout le monde a pensé que l’image devait être modifiée comme on me l’avait suggéré. J’ai retravaillé la composition et d’autres aspects et j’ai terminé en un rien de temps. J’ai eu le sentiment que c’était le fruit de l’éclairage et de l’orientation de Dieu. On m’a encore fait quelques suggestions, que j’ai gérées au mieux sans que ça me contrarie. J’étais ravie de faire autant de modifications qu’il le fallait pour témoigner de Dieu. Après plusieurs séries de retouches, tout le monde s’est déclaré satisfait. J’ai vu qu’il était merveilleux d’accomplir son devoir de cette manière.

Après avoir été disciplinée et exposée, et grâce à la lecture des paroles de Dieu, j’ai enfin compris et haï mon tempérament arrogant satanique et su à quel point il était important de chercher et d’accepter la vérité en toutes choses. Je ne suis plus aussi arrogante qu’avant et je peux entendre les critiques des autres. Si j’ai changé, c’est entièrement grâce au jugement, au châtiment et à la discipline de Dieu.

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