72. Tentations dans un centre de lavage de cerveau

Par Xu Hui, Chine

Fin juillet 2018, j’ai été arrêtée pour avoir cru en Dieu et prêché l’Évangile. Un jour d’octobre, la police m’a emmenée dans un siheyuan (une maison avec cour intérieure) dans un parc écologique à la périphérie de la ville, qui servait de centre de rééducation. À ce moment-là, j’ai été un peu stressée et j’ai eu peur. Des images de frères et sœurs interrogés et torturés en secret me traversaient constamment l’esprit. J’ai silencieusement prié Dieu : « Ô Dieu, je ne sais pas comment la police va me torturer. S’il Te plaît, donne-moi la foi et la force. Quelle que soit la torture que je subirai, je ne ferai rien pour Te trahir. » Après avoir prié, je me suis sentie un peu plus calme.

La personne chargée de nous réformer là-bas était un capitaine nommé Lang, qui avait l’air très rusé et sournois. Il nous a mis en file indienne et a déclaré : « Ici, les classes sont divisées en classes rapides et lentes. Si vous voulez vous réformer et en finir rapidement, vous pouvez choisir la classe rapide. Dans la classe lente, les coups peuvent venir n’importe quand et n’importe où. Ils deviendront aussi réguliers que les repas. » En entendant cela, j’ai été très en colère. C’était une tentative évidente de nous inspirer une telle peur de sa tyrannie que nous trahirions Dieu. Je savais que mon arrestation avait eu lieu avec la permission de Dieu, donc j’étais prête à me soumettre à Son orchestration et à Ses arrangements. Quelle que soit la manière dont ils prévoyaient de me persécuter, je ne trahirais jamais Dieu. À cette pensée, j’ai dit : « Je choisis la classe lente. » Ce soir-là, Lang a demandé aux douze d’entre nous qui avaient choisi la classe lente de se tenir en rang dans la cour. Il y avait quatre ou cinq policiers de sexe masculin portant des matraques électriques, dont ils actionnaient de temps à autre les interrupteurs, produisant un bruit de crépitement. Ils avaient aussi dans leurs poches des bouteilles d’eau pimentée et d’eau de moutarde, prêts à nous tourmenter avec elles à tout moment. En voyant cela, j’ai compris que c’était probablement un test, une épreuve de Dieu qui m’arrivait, et j’ai pensé à quelque chose que Dieu a dit : « “Dans les derniers jours, la bête émergera pour persécuter Mon peuple et ceux qui ont peur de la mort seront marqués d’un sceau et seront emportés par la bête. Ceux qui M’ont vu seront tués par la bête.” La “bête” dans ces paroles se réfère sans aucun doute à Satan, celui qui trompe l’humanité » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 120). Le Parti communiste utilise la torture physique pour forcer les gens à trahir Dieu, et si vous ne pouvez pas mettre votre vie en jeu, vous risquez de tomber dans le piège et d’être banni sans la moindre considération. J’ai silencieusement prié Dieu : « Ô Dieu, ils auront beau me battre aujourd’hui, je suis prête à mettre ma vie et ma mort entre Tes mains et à donner ma vie pour tenir bon afin de Te satisfaire. » Après cela, Lang m’a demandé : « Dans quelle classe veux-tu vraiment être ? » Je lui ai répondu : « La classe lente. » Furieux, il m’a envoyée d’un coup de pied dans le bassin de fleurs. Ma cheville a heurté une des briques autour du bassin de fleurs, et c’était très douloureux. Ensuite, il a jeté les onze autres personnes à terre une par une, puis nous a ordonné de nous relever. Au moment où nous étions sur le point de nous relever, des policiers nous ont aspergé le visage d’eau pimentée et d’eau de moutarde les uns après les autres. J’ai esquivé instinctivement et je suis tombée dans le bassin de fleurs qui était derrière moi. Mon visage me brûlait, je suffoquais et je toussais. Ils nous ont alors donné des coups de poing et des coups de pied et nous ont aspergés d’eau pimentée, nous torturant pendant plus d’une heure.

Ensuite, ils ont commencé à nous donner des cours de rééducation. Tout d’abord, un homme du nom de Huang nous a montré une vidéo. Son contenu portait sur la façon dont la Chine s’était élevée et était devenue puissante et glorieuse. Il a aussi dit des choses pour condamner et blasphémer Dieu. Nous avons débattu avec lui, et tout en nous désignant la porte avec une expression inquiétante, il nous a avertis : « Quiconque ne veut pas être dans cette classe peut sortir ! » Je savais que quitter la classe impliquerait une lourde punition de la part de Lang, donc je n’ai rien dit de plus. Chaque jour avant le déjeuner et le dîner, Lang demandait à chacun de nous ce que nous avions appris en classe, s’il y avait eu un changement dans notre façon de penser, si nous croyions en Dieu ou non, et quel choix nous faisions entre la patrie et Dieu. Un jour, Lang nous a ordonné, aux douze d’entre nous, de nous mettre en rang et m’a demandé : « As-tu encore besoin d’aller en classe ? Peux-tu signer une lettre de garantie, une lettre de repentance et une lettre de renonciation ? » Comme je savais que signer les « Trois Lettres » signifierait renier et trahir Dieu, j’ai répondu par la négative. Lang m’a alors giflée violemment, m’occasionnant une douleur cuisante au visage. Puis il a interrogé et frappé les autres frères et sœurs de la même manière. Après avoir fait le tour, il est revenu m’interroger à nouveau. Comme je lui ai répondu non, il m’a à nouveau giflée. Il nous a interrogés ainsi pendant près d’une heure, pressant chacun de nous à quatre reprises. Pendant trois soirs de suite, soit ils nous frappaient et nous donnaient des coups de pied, soit ils nous torturaient avec de l’eau pimentée, de l’eau de moutarde et des matraques électriques pour nous forcer à renier et à trahir Dieu, pendant près d’une heure à chaque fois. Ils m’ont infligé des décharges électriques partout sur les jambes, jusqu’à ce qu’elles soient couvertes de croûtes noires. Au bout d’un moment, j’ai eu des démangeaisons insupportables aux jambes. Je devais me gratter jusqu’au sang pour me soulager quelque peu. Le lavage de cerveau, qui durait chaque jour plus de dix heures, me rendait extrêmement nerveuse. Je ne savais pas quelles questions ils allaient utiliser ensuite pour nous houspiller et nous tourmenter. À ce moment-là, chaque fois que j’entendais Lang vociférer : « Gardiens, prenez les matraques, allez-y ! », j’avais des battements de cœur. Alors que je regardais les policiers venir vers nous avec leurs matraques électriques qui émettaient une lumière bleue clignotante, mon corps tremblait de façon incontrôlable.

Je me rappelle qu’un jour, une sœur n’ayant pas répondu comme il le souhaitait à l’une de ses questions, Lang s’est mis en colère et s’est exclamé : « Tu oses me contredire ?! À genoux ! » Comme la sœur ne s’était pas agenouillée, Lang et plusieurs policiers l’ont traînée dans la zone non surveillée tout en lui donnant des coups de pied. Au bout d’un moment, nous avons entendu ses cris déchirants. Au bout de plus de dix minutes, elle a été ramenée couverte de terre et les cheveux en désordre. Encore une fois, Lang a essayé de l’effrayer et de la menacer pour qu’elle s’agenouille devant lui, puis il l’a jetée à terre et lui a mis un sac en plastique noir autour de la tête. Il y a pulvérisé de l’eau pimentée, si bien qu’elle s’est mise à secouer la tête, à se débattre et à tousser continuellement. Ils lui ont laissé le sac pendant environ deux minutes avant de l’enlever. Finalement, elle a été forcée de s’agenouiller devant eux. J’ai été furieuse de voir les atrocités auxquelles Lang l’avait soumise. J’avais vraiment envie de me battre avec eux, mais je savais que ce faisant, non seulement je ne pourrais pas l’aider, mais nous autres serions battus et torturés encore plus sévèrement. Cette nuit-là, je n’ai pas dormi. Mon esprit était rempli de toutes les scènes de policiers en train de torturer les gens dont j’avais été témoin ces derniers jours. J’étais déprimée et malheureuse. J’observais la manière dont le Parti communiste propageait toutes sortes de faussetés pour nier et condamner Dieu, mais je n’osais pas les réfuter et je subissais fréquemment des punitions et des coups. Je ne savais vraiment pas si je pourrais tenir bon si cela continuait. J’ai silencieusement prié Dieu : « Ô Dieu ! Faire face à une situation aussi horrible est vraiment effrayant pour moi. J’ai peur qu’un jour je ne sois vraiment plus capable de la supporter. Je n’ai pas mémorisé beaucoup de Tes paroles. Que vais-je faire si je suis condamnée à sept ou huit ans de prison sans Tes paroles pour me guider ? Si, à force de tortures, les policiers me tuent à petit feu, comment vais-je supporter la douleur ? Ô Dieu, il y a trop d’inconnues et trop de peur dans mon cœur. Je ne sais pas si je serai capable de tenir bon. Mon Dieu, je T’en supplie, éclaire-moi, guide-moi et donne-moi la foi pour triompher du supplice que m’infligent ces démons. » Voilà comment je cherchais et priais et comment je supportais chaque journée. Alors que je méditais et réfléchissais, une phrase de la parole de Dieu est apparue clairement dans mon esprit : « Ne crains rien, le Dieu Tout-Puissant des armées sera sûrement avec toi ; Il vous soutient et Il est votre bouclier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 26). Après avoir médité les paroles de Dieu encore et encore, mon cœur s’est illuminé. J’avais Dieu qui me soutenait. Même si j’étais dans une situation dangereuse et que je subissais tous les jours des menaces et des coups de la part de la police, Dieu était à mes côtés pour me soutenir à tout moment. Puisque cette situation m’était arrivée, c’était quelque chose dont je devais faire l’expérience et que j’étais capable d’endurer. C’était simplement que je n’avais pas une vraie foi en Dieu, si bien qu’en voyant à quel point la police était sauvage et vicieuse, j’avais peur et je cédais involontairement à la tentation de Satan. Cette situation s’était produite avec la permission de Dieu et sous la souveraineté de Dieu. Ces policiers n’étaient-ils pas, eux aussi, entre les mains de Dieu ? Dieu savait quel genre de torture je pouvais endurer, donc je n’avais qu’à me fier sincèrement à Dieu et être convaincue qu’Il me donnerait la foi et la force et me guiderait pour surmonter la persécution de la police. En prenant conscience de cela, j’ai éprouvé un grand sentiment de libération et j’ai eu la foi pour faire face à cette situation. Je n’ai pas pu m’empêcher de me chanter l’hymne « Le témoignage de la vie » : « Si un jour je deviens martyr et ne peux plus porter témoignage à Dieu, l’Évangile du royaume continuera d’être répandu comme le feu par d’innombrables croyants. Bien que je ne sache jusqu’où j’arpenterai cette route cabossée, je continuerai à porter témoignage à Dieu et à offrir mon cœur qui aime Dieu. Mon seul désir, exécuter Sa volonté et témoigner de l’apparition et de l’œuvre de Christ. C’est un honneur pour moi de me consacrer à proclamer Christ et à témoigner de Lui. Intrépide face à l’adversité, tel l’or pur fondu dans la fournaise, sorti de l’influence de Satan émerge un groupe de soldats victorieux. Les paroles de Dieu se répandent à travers le monde, la lumière est apparue parmi les hommes. Le royaume de Christ s’élève et s’établit au cœur de l’adversité. L’obscurité bientôt prendra fin, une aube de justice est arrivée. Le temps et la réalité rendent témoignage à Dieu » (Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Plus je chantais, plus je me sentais motivée. J’ai eu le sentiment que c’était un grand honneur et la plus grande bénédiction de ma vie de pouvoir accueillir le retour du Seigneur dans les derniers jours, d’entendre la voix du Seigneur, de suivre Christ des derniers jours, de prêcher l’Évangile et d’accomplir mon devoir. Pour l’heure, j’étais torturée par le Parti communiste, mais c’était être persécutée pour la justice, donc cette souffrance était chargée de sens. Quelles que soient les persécutions que je subissais, j’étais tout à fait disposée à me fier à Dieu pour rester ferme dans mon témoignage et ne pas céder à Satan. Les jours suivants, face aux menaces et aux coups des policiers, j’ai eu moins peur. Je me chantais souvent des hymnes en silence et j’avais le sourire aux lèvres. Une fois, un policier a déclaré d’un air perplexe : « Nous la battons tous les jours. Comment peut-elle encore sourire ? » J’ai pensé : « Tu ne crois pas en Dieu, donc tu ne pourras jamais ressentir la joie et la paix qui viennent de Dieu. »

Un soir, Lang a demandé aux policiers de nous faire sortir pour signer la lettre de renonciation. Leur but, en nous soumettant au lavage de cerveau et à la torture, était de nous forcer à signer les « Trois Lettres » afin que nous trahissions Dieu et allions en enfer avec eux pour y être punis. Je me suis rendu compte que je n’échapperais pas à la torture cette nuit-là. J’ai prié Dieu : « Ô Dieu ! Quelle que soit la manière dont les policiers vont me torturer, je souhaite rester ferme dans mon témoignage et Te satisfaire. » Un policier, voyant que je n’avais rien écrit au bout d’un temps prolongé, m’a donné un violent coup de pied dans la jambe. Lang s’est approché, m’a attrapée et tirée par le col et m’a giflée très fort. J’ai ressenti une vive douleur au visage. Puis, d’un coup de pied, il m’a envoyée au pied du mur. La douleur était si forte que je me suis tenu le ventre et que pendant un moment, je ne pouvais plus me tenir debout. Il m’a ordonné de me relever. Au moment où je me relevais en m’appuyant contre le mur, un policier m’a donné un nouveau coup de pied et je suis retombée sur le côté. D’autres policiers se sont précipités, certains m’ont électrocuté les jambes avec des matraques électriques, d’autres m’ont giflée et d’autres encore m’ont donné des coups de pied dans le ventre, à la taille et dans les jambes. J’étais à terre, ballottée dans tous les sens. Les coups ont continué pendant environ une demi-heure, et je n’ai pas pu m’empêcher de crier alors que la douleur se répandait dans tout mon corps. C’était comme si une grosse pierre très lourde faisait pression sur mon corps et m’étouffait. Ensuite, Lang m’a attrapée par le col et m’a plaquée contre la chaise, puis il m’a attrapée par les cheveux et m’a tiré la tête contre le dossier de la chaise pour que je regarde vers le haut. D’un ton menaçant, il m’a demandé : « Tu vas écrire ? » Je n’ai rien répondu. Il était tellement en colère qu’il a attrapé ma main et l’a appuyée contre la table, puis il a demandé à un policier de m’électrocuter la main. J’ai plié les doigts et tourné le poignet en me débattant aussi fort que possible, de sorte que le policier ne savait pas comment s’y prendre pour m’électrocuter. Pendant un moment, plus rien n’était possible, jusqu’à ce que Lang lui dise : « Laisse tomber, tu risquerais de finir par m’envoyer une décharge. » Puis il m’a lâché la main. Un peu plus tard, Lang a agité une liasse de feuilles devant moi et m’a dit : « Ils ont tous signé. Tu es la seule qui reste ! » En entendant cela, j’ai ressenti un sentiment indescriptible de solitude et de désolation. Il y avait eu tellement de sœurs qui souffraient ensemble, mais soudain, en un clin d’œil, je me retrouvais seule et je ne savais pas comment les policiers avaient prévu de me torturer, alors j’ai imploré Dieu dans mon cœur. Voyant que je ne disais rien, Lang s’est écrié : « Alors, tu es une dure à cuire ? Tu es la seule exception ? Battez-la ! » Après cela, les policiers m’ont encore donné des coups de pied et des coups de poing. Une dizaine de minutes plus tard, Lang a déclaré que la matraque électrique était trop petite et a ordonné à ses subordonnés d’en prendre une plus grosse. Pensant que j’allais endurer une torture encore plus lourde, j’ai ressenti une détresse indescriptible. Mon esprit était inondé d’images de toutes sortes d’instruments de torture utilisés par la police. Je ne savais pas si je pourrais supporter cette torture. Je ne pouvais m’empêcher d’éprouver de l’anxiété et je voulais me tirer de ce mauvais pas. Mais je savais aussi combien Dieu espère que nous soyons capables de vaincre les forces obscures de Satan et de rester fermes dans notre témoignage. Je ne voulais pas être apostate, mais ma chair était faible. J’avais peur de ne pas pouvoir rester forte dans mon témoignage. J’ai donc prié Dieu : « Ô Dieu, je sais que c’est maintenant le moment de témoigner et de ne pas tourner les talons, mais je suis prise de panique. J’ai peur de ne pas survivre à cette nuit, de ne pas pouvoir vaincre l’intimidation et la torture du grand dragon rouge, de faire quelque chose qui Te trahisse. Si c’est possible, je T’en prie, prépare-moi la bonne occasion de trouver la paix dans mon cœur, de fortifier mon état et de m’appuyer sur Toi pour supporter ce qui va suivre. » Après ma prière, Lang m’a emmenée dans une grande pièce. Un policier m’a poussée sur une chaise et m’a plaqué la tête contre la table pendant que d’autres policiers me tenaient les bras, les mains et les jambes pour m’empêcher de bouger. Dès que je me débattais, ils m’électrocutaient les pieds avec des matraques électriques. Un policier m’a attrapé la main et m’a forcée à écrire la lettre de renonciation. Furieuse, j’ai pensé : « Vous me forcez à écrire une lettre de renonciation, mais cela ne signifie pas que je trahis Dieu. J’ai la conviction que Dieu observe tout. »

Je suis restée éveillée toute la nuit, à me demander comment je devais traverser cette situation. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Quand les gens n’ont pas encore été sauvés, Satan peut souvent perturber leur vie et même la contrôler. En d’autres termes, les hommes qui n’ont pas été sauvés sont ses prisonniers. Ils n’ont pas de liberté, n’ont pas été abandonnés par Satan, ne sont pas qualifiés pour adorer Dieu, ni ne sont autorisés à le faire. Ils sont poursuivis de près et attaqués vicieusement par Satan. Ces hommes ne connaissent pas vraiment le bonheur, n’ont pas vraiment le droit à une existence normale, ni n’ont vraiment de dignité. Tu ne seras sauvé et ne deviendras libre que si tu te lèves et luttes contre Satan, en utilisant ta foi en Dieu, ton obéissance à Lui et ta crainte de Lui comme armes pour te battre à mort contre Satan, de telle sorte que tu le vaincs complètement, l’obliges à tourner les talons et à devenir couard chaque fois qu’il te voit, afin qu’il abandonne complètement ses attaques et ses accusations contre toi. Si tu es déterminé à rompre totalement avec Satan, mais n’es pas équipé des armes qui t’aideront à le vaincre, alors tu seras toujours en danger. Au fil du temps, quand tu auras été tellement torturé par Satan que tu seras à bout de force, que tu n’auras toujours pas pu rendre témoignage, que tu ne te seras toujours pas complètement libéré des accusations et des attaques de Satan contre toi, alors tu auras peu d’espoir de salut. En fin de compte, quand la conclusion de l’œuvre de Dieu sera proclamée, tu seras toujours sous l’emprise de Satan, incapable de te libérer, et ainsi tu n’auras jamais ni chance ni espoir. Cela implique donc que ces hommes seront complètement sous la captivité de Satan » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, L’œuvre de Dieu, le tempérament de Dieu et Dieu Lui-même II). Je me suis rendu compte que même si j’étais déjà disposée à mettre ma vie en jeu pour satisfaire Dieu, lorsque j’étais confrontée à la torture et aux tourments, je me préoccupais de ma chair et j’avais toujours envie de m’échapper. Satan s’emparait de ma faiblesse pour me traquer et m’attaquer sans pitié. J’étais soumise à un lavage de cerveau forcé, torturée et forcée de signer les « Trois Lettres » pour trahir Dieu. C’était une bataille féroce entre la vie et la mort. Si je voulais continuer à croire en Dieu et à Le suivre, alors je devais me fier à Lui, avoir foi en Lui et vaincre la tentation de Satan en m’appuyant sur les paroles de Dieu. Une fois que j’ai compris la volonté de Dieu, j’ai eu la foi pour faire face à ce qui allait suivre. Mais quand j’ai pensé à la façon dont certains frères et sœurs ne pouvaient pas supporter la torture et signaient les « Trois Lettres », j’ai été assez choquée et pendant un moment, j’ai eu du mal à l’accepter. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Maintenant, Je ne fais que l’œuvre qu’il est Mon devoir d’accomplir. Je vais lier tout le blé en gerbes avec cette ivraie. C’est Mon œuvre maintenant. Cette ivraie sera vannée du bon grain au moment de Mon vannage, ensuite les grains de blé seront rassemblés dans l’entrepôt et l’ivraie vannée sera jetée au feu pour être brûlée en cendres » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Que connais-tu de la foi ?). Dans les derniers jours, Dieu utilise la persécution par le grand dragon rouge pour révéler toutes sortes de personnes. Il utilise les arrestations et la persécution par le Parti communiste pour révéler les vrais croyants, les faux croyants, les lâches, ceux qui suivent aveuglément une foule et les opportunistes qui espèrent gagner des bénédictions. Ceux qui ne poursuivent pas la vérité et ne cherchent qu’à se remplir le ventre sont exposés et bannis, tandis que ceux qui croient sincèrement en Dieu et aiment la vérité sont sauvés et rendus parfaits par Dieu. C’est la manifestation du tempérament juste de Dieu. Lorsqu’ils sont arrêtés, ceux qui croient vraiment en Dieu et aiment la vérité prient constamment Dieu, recherchent la vérité, gagnent une certaine connaissance de Dieu, ont une foi véritable, sont prêts à donner leur vie pour suivre Dieu et gagnent le témoignage de la victoire sur Satan. Ceux qui ne recherchent pas la vérité et ne cherchent qu’à se remplir le ventre trahissent Dieu à la moindre souffrance et cessent de croire. Ils seront naturellement révélés et bannis. Dans cet environnement, chacun doit exprimer sa position, chacun doit traverser une épreuve et personne ne peut y échapper. C’est comme le disent les paroles de Dieu : « Même si ces épreuves sont constituées simplement de circonstances mineures, tout le monde doit passer à travers ; c’est juste que la difficulté des épreuves variera d’une personne à une autre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 41). Dieu utilise le service du grand dragon rouge pour révéler et perfectionner les gens. Œuvrer de cette façon est si sage ! Même si les autres signaient les « Trois Lettres » et se retiraient timidement, je ne pouvais pas les laisser m’influencer et je ne pouvais pas suivre le courant. Si je prenais soin de ma chair et craignais de souffrir, je finirais aussi par tomber. Je me suis juré que même si j’étais battue à mort par la police, ce serait mieux que de traîner une existence ignoble dans ce monde après avoir trahi Dieu. Quelles que soient les circonstances auxquelles je ferais face le lendemain, je ne trahirais jamais Dieu. Ce n’est que plus tard que j’ai appris que plusieurs sœurs avaient également été forcées par la police à signer la lettre de renonciation. Pour forcer les gens à trahir Dieu, ces policiers utilisaient toutes sortes de stratagèmes méprisables et pervers. Ils étaient si maléfiques et vicieux !

Le lendemain, j’étais en classe quand Lang m’a soudainement appelée. Dès que je suis sortie, j’ai vu mon père et deux représentants de mon village. Quand mon père m’a vue, il m’a prise dans ses bras et m’a dit en pleurant : « Je peux enfin te voir ! » Alors que je regardais les cheveux blancs de mon père sur ses tempes et que je lisais l’épuisement sur son vieux visage, mon cœur a été pris d’amertume et des larmes me sont montées aux yeux. Lang a alors apporté un stylo et du papier et m’a demandé de réécrire la lettre de renonciation. Me rendant compte que la police utilisait mes émotions pour me forcer à renier et à trahir Dieu, j’ai refusé. Un des représentants du village m’a réprimandée : « Depuis quand la police doit-elle te supplier d’écrire une lettre de repentir ? Même si elle te demande de l’écrire dix fois, tu dois le faire. » Lang a répété : « Oui, écris-la dix fois ! » À cet instant, Huang, l’homme qui dirigeait nos cours, est également intervenu sur un ton moralisateur : « N’aie pas peur. Sois brave et écris la lettre. » En entendant cela, j’ai été particulièrement dégoûtée. Voyant que je l’ignorais, il s’est écrié en me désignant du doigt : « Tu ne peux pas partir si tu ne l’écris pas, alors dépêche-toi ! » Mon père, en pleurant, a tenté de me persuader : « S’il te plaît, écris-la. Nous ne pourrons pas rentrer à la maison tant que tu ne l’auras pas écrite. Sais-tu combien d’allers-retours j’ai dû faire et combien de personnes j’ai dû solliciter pour te retrouver ? Il faut que tu écrives la lettre. Tu ne peux pas aller en prison ! » Lang a ajouté avec colère : « Près d’une douzaine de personnes ont signé la lettre, et tu es la seule qui reste. Tu veux vraiment faire ta tête de mule ? » Les représentants du village ont aussi essayé de me persuader : « C’est facile. Il te suffit d’écrire quelques mots, et nous rentrerons ensemble. Si tu n’écris pas la lettre, ton registre de famille sera rayé du village. Tu n’existeras plus pour le village et tu ne seras plus jamais autorisée à revenir. » Tout le monde dans la salle a commencé à discuter de ce qu’il fallait faire. Mon père m’a anxieusement chuchoté quelques paroles de persuasion : « Écris-la simplement, ça n’a pas besoin d’être sincère. Déjà, sortons d’ici. Tu pourras croire en secret plus tard, si tu le désires. Pourquoi es-tu si têtue ? » Je me suis dit : « Qui ne voudrait pas quitter cet endroit démoniaque ? Mais je ne peux pas faire n’importe quoi et partir. Signer les “Trois Lettres”, c’est quelque chose qui trahit Dieu et offense Son tempérament. » Cependant, confrontée aux supplications et aux tentatives de persuasion répétées de mon père, j’étais perdue. J’ai pensé : « Est-ce que Dieu met en place cette situation pour que je profite de cette possibilité de partir ? » J’ai prié Dieu sans arrêt pour chercher dans mon cœur : « Ô Dieu ! Quelle est Ta volonté ? » À cet instant, je me suis soudain aperçue que le prix à payer pour partir était de signer un document qui niait et trahissait Dieu. Or, je ne pouvais rien faire pour trahir Dieu. J’ai aussi pensé à la façon dont les nombreux saints de toutes les époques de l’Histoire avaient préféré être emprisonnés et torturés à mort plutôt que de trahir Dieu. La raison pour laquelle j’étais si perdue dans cette situation, c’était que j’aimais trop la chair et que je ne voulais pas souffrir ni payer un prix. Grâce à la direction de Dieu, j’ai été très calme sur le moment. Je me suis rappelé ces paroles de Dieu : « Dans chaque étape du travail que Dieu fait à l’intérieur des gens, à l’extérieur, tout apparaît comme des interactions entre les personnes, comme nées des arrangements humains ou d’une perturbation humaine. Mais, dans les coulisses, chaque étape de travail, tout ce qui arrive, est un pari que Satan a fait avec Dieu et requiert que les gens restent fermes dans leur témoignage en faveur de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu). À ce moment-là, j’ai compris encore plus clairement que leurs paroles étaient des ruses et des tentations de Satan. C’était un test pour moi, et c’était le moment où il fallait que je porte témoignage de Dieu. Le Parti communiste avait trompé mon père en l’amenant à adopter le parti de Satan pour perturber mon esprit et ébranler ma résolution. Je ne pouvais pas faire quelque chose qui trahirait Dieu et constituerait un blasphème contre Lui afin de trouver un réconfort temporaire, encore moins pouvais-je être contrôlée par mes émotions et tomber dans les pièges de Satan. Au bout d’un certain temps, voyant que je n’écrivais pas, Lang a demandé aux policiers de me ramener dans la salle de classe. Quelques jours plus tard, ils ont ramené mon père et mon oncle pour qu’ils me persuadent, et ils ont aussi fait pleurer mon père pour me perturber, en l’incitant à exprimer son trouble émotionnel devant moi, mais finalement leurs stratagèmes ont été vains. En voyant le regard déçu de Lang, j’ai éprouvé un sentiment de paix, m’étant fiée à Dieu pour surmonter les tentations de Satan.

Pour nous forcer à signer les « Trois Lettres », la police a également utilisé une méthode méprisable et obscène. Un soir, vers minuit, Sœur Jiang Xinming et moi avons été forcées de rester debout immobiles dans la cour en guise de punition. Plus tard, plusieurs policiers nous ont ramenées dans la salle de classe. Lang nous a ordonné, à Xinming et à moi, de nous déshabiller. Je me suis dit : « Peut-être pense-t-il que nous sommes habillées trop chaudement. » Ma sœur et moi avons donc enlevé nos manteaux. De façon inattendue, Lang et les policiers se sont mis à rire. Ensuite, Lang a ordonné à Xinming d’enlever son pantalon, mais elle a refusé. Un policier s’est précipité sur elle et lui a baissé à moitié son pantalon. Elle l’a relevé, puis il est venu pour me retirer mes vêtements. Comme je me débattais pour les garder, Lang a fait signe à un autre policier de venir baisser mon pantalon. À ce moment, Yang est arrivé muni d’un bocal contenant de grosses araignées brunes avec de longues pattes fines qui glissaient sur les parois du récipient. Yang a brandi le bocal contenant les araignées et l’a agité devant nous tout en nous demandant : « Ça vous dit de les manger ? » Tout en parlant, Yang était en train d’attraper les araignées, et il a placé le bocal devant nos bouches. Dégoûtée, j’ai tourné la tête et j’ai instinctivement reculé. Les policiers ont tous ri. Lang leur a dit : « Mettez-leur les araignées dans l’entrejambe, ou peut-être sur la poitrine, ou alors, dans la bouche. » J’étais remplie de colère, de haine et de peur. Qu’allais-je faire s’ils les mettaient vraiment dans mon pantalon ? C’est alors que je me suis soudain rendu compte que tout était entre les mains de Dieu, y compris les araignées. Sans la permission de Dieu, les araignées ne pouvaient rien me faire. J’allais jouer mon va-tout et ce jour-là, la police aurait beau m’humilier et me persécuter, je ne céderais pas à Satan. Yang a continué à essayer de retirer les araignées du bocal, mais il n’a pas réussi à les faire sortir. Quand il y est finalement parvenu, avant qu’il ne puisse les amener vers nous, elles sont tombées par terre. Au bout d’un moment, Lang lui a dit d’arrêter. Je savais que c’était la protection de Dieu pour nous. J’ai vu que tout était entre les mains de Dieu. C’est comme Dieu l’a dit : « Toutes les choses, qu’elles soient vivantes ou mortes, évolueront, changeront, se renouvelleront et disparaîtront conformément aux pensées de Dieu. C’est de cette manière que Dieu préside toutes les choses » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu est la source de la vie de l’homme). Ensuite, les policiers sont revenus nous déshabiller, et je me suis finalement retrouvée en sous-vêtements longs. Lang a ordonné en serrant les dents : « Enlève ça ! Enlève ça pour moi ! » Je me suis débattue de toutes mes forces. À la pensée que j’allais être nue et contemplée, ridiculisée et insultée par eux, j’avais honte. Plus j’y pensais, plus cela me mettait mal à l’aise. C’est alors que je me suis soudain rendu compte que cette façon de penser me rendait vulnérable aux ruses de Satan. En nous déshabillant, les policiers ne faisaient que prouver à quel point ils étaient mauvais. Pour forcer les gens à trahir Dieu, ils étaient prêts à faire n’importe quoi de malveillant et de méchant. J’étais humiliée et persécutée pour avoir cru en Dieu. C’était une chose glorieuse, il n’y avait pas de quoi avoir honte. L’image du Seigneur Jésus crucifié pour la rédemption de l’humanité m’est venue à l’esprit. Dieu est suprême et saint, mais Il a enduré silencieusement ces humiliations pour racheter l’humanité. Dieu a tellement payé pour l’humanité. Inspirée, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, quelles que soient les humiliations qu’ils m’infligent et la douleur que j’endure aujourd’hui, je ne Te trahirai jamais. » J’ai regardé le policier avec colère. Il a pris un air coupable et nous a laissées nous rhabiller et partir. J’ai remercié Dieu du fond du cœur de nous avoir guidés pour surmonter une nouvelle tentation de Satan. Ce jour-là, Lang m’a menacée : « Maintenant, tu es la seule à ne pas avoir signé la lettre. Tous les autres savent ce qui est le mieux pour eux, mais pas toi. Si tu ne signes pas, tu seras la seule à porter le blâme pour tout le monde ! » Je l’ai ignoré. Frustré, il m’a dit : « Très bien, au nom de l’Église de Dieu Tout-Puissant, tu as gagné ! Tu gagnes ! Félicitations ! » Il m’a jeté un coup d’œil, s’est levé et a franchi la porte, désespéré. Constatant l’humiliation et l’échec de Satan, j’ai été très reconnaissante envers Dieu, je savais que c’étaient les paroles de Dieu et la force que Dieu m’avait accordée qui m’avaient donné la foi pour arriver là où je suis maintenant, et j’ai glorifié Dieu dans mon cœur !

Un jour, Lang m’a parlé toute la matinée, et dans l’après-midi, toutes les personnes du centre de rééducation chargées de me réformer se sont relayées pour me persuader de signer les « Trois Lettres ». On m’a dit : « Si tu signes maintenant, tu as encore une chance de partir, mais tu n’auras pas une autre chance comme celle-ci après aujourd’hui. Tu seras condamnée à huit à dix ans de prison. Quel âge auras-tu quand tu sortiras ? » J’écoutais leurs paroles de tentation, mais je m’en fichais. J’avais juste le sentiment que ces gens étaient idiots et ignorants, et qu’ils parlaient dans le vide. J’ai pensé à la façon dont, pendant qu’on me lavait le cerveau et qu’on me torturait, Dieu avait toujours été silencieusement à mes côtés, me conduisant, alors de quoi avais-je à m’inquiéter ? Quant au nombre d’années que je serais condamnée à purger et aux souffrances que j’endurerais, toutes ces choses étaient permises par Dieu. Même si je devais endurer des épreuves et des souffrances à long terme dans les jours à venir, j’étais prête à obéir aux orchestrations et aux arrangements de Dieu et à rester ferme dans mon témoignage pour Dieu. Vers le crépuscule, mon père est soudain arrivé. Il a négocié avec Lang pendant un long moment et a finalement versé une caution de 5 000 yuans, après quoi on m’a relâchée. Plus tard, j’ai découvert qu’un ami de mon père avait été transféré pour travailler là-bas pendant ma rééducation, si bien que mon père avait eu la possibilité de verser de l’argent pour me faire sortir. Je savais que c’était un des arrangements miraculeux de Dieu. Sinon, comment la police pouvait-elle si facilement libérer quelqu’un qui refusait de signer les « Trois Lettres » ?

Après avoir subi cette persécution et cette tribulation, j’ai vraiment vu la sagesse de l’œuvre de Dieu. Dieu a utilisé la persécution par le grand dragon rouge pour m’aider à comprendre la vérité et à gagner en discernement et pour perfectionner ma foi. Même si j’étais dans une situation dangereuse et que j’étais confrontée aux menaces, à l’intimidation, au lavage de cerveau forcé et à la torture quotidienne par la police, Dieu était à mes côtés, m’éclairant et me conduisant avec Ses paroles, me permettant de surmonter les tentations de Satan et de rester ferme dans mon témoignage pour Dieu. J’ai aussi vu clairement le visage pervers et laid du Parti communiste et son essence démoniaque de résistance à Dieu et de haine de Dieu, et j’ai été capable de le haïr et de l’abandonner du fond du cœur. En même temps, j’ai aussi vraiment fait l’expérience de l’autorité et de la puissance des paroles de Dieu, et j’ai vu que tout est entre les mains de Dieu, que Dieu règne sur tout et que, quelle que soit la sauvagerie de Satan, il n’est qu’un outil au service de Dieu. Quels que puissent être les dangers et les tribulations auxquels je serai confrontée à l’avenir, je suivrai Dieu jusqu’au bout !

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