60. L’hypocrisie est une grande source de souffrance

Par Su Wan, Chine

En août 2020, j’ai été démise de mes fonctions parce que je ne faisais que le minimum dans mon devoir, sans jamais faire de travail réel. Après quoi, je me suis sentie très mal, j’étais pleine de remords et bien décidée à me repentir et à bien accomplir mon devoir à l’avenir.

Par la suite, on m’a affectée à la production de vidéos avec quelques autres sœurs. Un jour, j’ai fait part à Sœur Yang Fan de quelques-unes de certaines réflexions et compréhensions auxquelles j’étais parvenue après mon renvoi. Ce que j’avais à dire l’a profondément touchée, car j’ai remarqué après cette discussion que son attitude à mon égard avait changé. Quand je lui parlais de mes expériences dans les réunions, elle m’écoutait très attentivement en acquiesçant de la tête, et se montrait généralement d’accord avec mes points de vue. Elle semblait également plus attentionnée avec moi au quotidien. Je me suis dit : « On dirait qu’elle m’admire. Je lui ai parlé de ce que j’avais appris et j’ai exprimé un repentir sincère. Je devrais mettre tout cela en pratique. Que penserait-elle si elle ne voyait aucun changement en moi ? Ne se dirait-elle pas que je ne faisais que parler et que je ne pratiquais pas la vérité ? Cette bonne image qu’elle s’était forgée de moi ne disparaîtrait-elle pas ? » À cette pensée, j’étais un peu anxieuse et inquiète, et je ne voulais plus me contenter de bien accomplir mon devoir. Parfois, je restais longtemps assise à faire des vidéos, et mon dos me faisait mal. Dans ces moments-là, j’aurais bien voulu me détendre un peu, mais j’avais peur que mes sœurs pensent que je me relâchais. Je me disais : « J’ai dit que je ferais bien mon devoir et que je ne me relâcherais plus, je dois leur montrer que je transpose mes paroles en actes. » Ainsi, je n’osais pas faire de pause quand j’étais fatiguée, de peur qu’elles pensent que j’étais à l’écoute de mes besoins charnels et que je n’avais aucun fardeau dans mon devoir. Je n’osais pas me coucher tôt quand j’avais sommeil. Même lorsque j’avais fini mon travail, je me forçais à continuer et je n’éteignais pas mon ordinateur avant 23 h 30 ou minuit. Parfois, je restais debout tard et je pouvais à peine me lever le matin, mais en voyant mes sœurs se lever tôt, je n’osais pas continuer à dormir, de crainte de leur faire mauvaise impression. Un jour, j’ai vu que Yang Fan devait travailler sur plusieurs vidéos, mais je n’avais pas prévu de l’aider parce qu’elles étaient difficiles, et je ne voulais pas me tracasser avec cela. Mais j’ai pensé alors que je n’avais aucun autre projet en cours, donc, si je ne lui proposais pas mon aide, elle penserait sûrement que je ne faisais que parler et débiter des formules et des doctrines sans poursuivre la vérité. Alors, je suis allée aider Yang Fan à réaliser les vidéos.

À cette époque, même si j’avais l’air de m’investir dans mon devoir, je savais au fond de moi que ce n’était que pour protéger mon image et mon statut. J’en étais très perturbée et je voulais parler à mes sœurs de mon état, mais j’avais peur qu’elles sachent que j’avais toujours eu des arrière-pensées, et qu’elles s’imaginent que je ne m’étais pas véritablement repentie et que je ne pratiquais pas la vérité. Elles me verraient probablement comme une fourbe hypocrite et discréditeraient même tout ce que j’avais dit avoir appris après mon renvoi. Ces pensées m’ont dissuadée de parler ouvertement à tout le monde. Lors des réunions, je ne parlais que des corruptions les plus souvent révélées par tout un chacun, ainsi que de connaissances d’expérience positives, en prenant soin de ne rien révéler de mes pensées les plus intimes. Or, comme je n’échangeais que sur des expériences positives, mes sœurs ont commencé à m’admirer encore plus et, lors d’une réunion, Yang Fan m’a félicitée d’être capable de pratiquer la vérité et d’échanger sur la vérité avec tant de clarté. Par la suite, j’ai entendu dire que deux autres sœurs avaient déclaré que je poursuivais la vérité, que je parlais ouvertement de ma corruption et que je m’impliquais très activement dans mon devoir. J’étais assez contente, mais je ressentais surtout un sentiment de honte et de malaise, car je savais que ce qu’elles disaient était bien loin de la réalité. Je n’étais pas franche du tout, je n’avais jamais parlé ouvertement de la corruption qui était en moi, et derrière l’enthousiasme dont je faisais montre dans mon devoir, il y avait d’autres motivations. Je me suis dit : « C’est terrible. Cette image de moi n’est qu’une façade et tout le monde a été induit en erreur par elle. Que faire ? » Je me sentais vraiment coupable et je voulais m’en ouvrir à mes sœurs, arrêter de les tromper, mais si je le faisais, elles découvriraient les pensées et motivations impures qui étaient les miennes, et elles verraient en moi une personne fourbe. La bonne image qu’on avait de moi disparaîtrait et plus personne ne m’admirerait. En y réfléchissant, j’ai perdu le courage d’aller parler ouvertement aux autres.

Plus tard, j’ai lu un passage des paroles de Dieu : « Savez-vous ce qu’est en fait un pharisien ? Y a-t-il des pharisiens autour de vous ? Pourquoi appelle-t-on ces gens des “pharisiens” ? Comment décrit-on les pharisiens ? Ce sont des gens qui sont hypocrites, complètement faux et qui jouent la comédie dans tout ce qu’ils font. Quelle comédie jouent-ils ? Ils font semblant d’être bons, gentils et positifs. Est-ce ainsi qu’ils sont réellement ? Absolument pas. Étant donné qu’ils sont hypocrites, tout ce qui est manifesté et révélé en eux est faux : tout n’est que simulacre, ce n’est pas leur vrai visage. Où est caché leur vrai visage ? Il est caché au plus profond de leur cœur, pour ne jamais être vu par les autres. Tout ce qui se trouve à l’extérieur est un faux-semblant, tout est faux, mais ils ne peuvent que tromper les gens : ils ne peuvent tromper Dieu. Si les gens ne poursuivent pas la vérité, s’ils ne pratiquent pas et n’expérimentent pas les paroles de Dieu, alors ils ne peuvent pas vraiment comprendre la vérité et donc, même si leurs paroles sonnent bien, ces paroles ne sont pas la vérité-réalité, mais des formules et des doctrines. Certains ne font que répéter des formules et des doctrines, ils singent celui qui prêche les sermons les plus élevés, avec pour résultat qu’en l’espace de quelques années seulement, leur récitation de formules et de doctrines devient de plus en plus avancée et ils sont admirés et vénérés par beaucoup de monde, après quoi ils commencent à se camoufler et accordent une grande attention à ce qu’ils disent et font, se montrant particulièrement pieux et spirituels. Ils utilisent ces soi-disant théories spirituelles pour se camoufler. C’est tout ce dont ils parlent partout où ils vont : des choses spécieuses qui correspondent aux notions des gens, mais qui manquent de la moindre vérité-réalité. Et en prêchant ces choses, qui correspondent aux idées et aux goûts des gens, ils fourvoient beaucoup de monde. Aux yeux de certains autres, ces personnes semblent très dévotes et humbles, mais en réalité, c’est faux. Elles semblent tolérantes, indulgentes et aimantes, mais c’est en fait un simulacre. Elles disent qu’elles aiment Dieu, mais c’est en réalité une comédie. D’autres pensent que ces personnes sont saintes, mais en fait, c’est faux. Où peut-on trouver une personne vraiment sainte ? La sainteté humaine est toute fausse. Tout cela n’est qu’une comédie, un simulacre. Vus de l’extérieur, ces gens semblent loyaux envers Dieu, mais ils ne font qu’offrir aux autres un spectacle. Quand personne ne regarde, ils ne sont pas loyaux le moins du monde, et tout ce qu’ils font est négligeant. En surface, ils se dépensent pour Dieu et ont abandonné leurs familles et leurs carrières. Mais que font-ils en secret ? Ils mènent leur propre entreprise et exercent leur propre activité dans l’Église, en profitant de l’Église et en volant les offrandes en secret sous couvert de travailler pour Dieu… Ces gens sont les pharisiens hypocrites d’aujourd’hui » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Six indicateurs de croissance de vie). En réfléchissant à cette parole de Dieu, j’ai songé aux pharisiens qui semblaient si dévots, humbles et aimants. Ils étaient toujours debout dans la rue, priant et expliquant les Écritures dans les synagogues, mais ils ne suivaient pas vraiment les paroles de Dieu. Ils se montraient vertueux extérieurement pour mieux se camoufler et se déguiser. Les méthodes et les astuces qu’ils employaient étaient destinées à tromper les gens et à leur donner une fausse impression, afin de susciter en eux vénération et admiration. Comparant mes propres comportements à cela, n’étais-je pas tout aussi hypocrite que ces pharisiens ? Pour faire croire à mes sœurs que je m’étais véritablement repentie, que je ne me cachais pas uniquement derrière de belles paroles, et pour protéger mon image positive, je n’avais fait que jouer la comédie pour mieux dissimuler et travestir ma vraie nature. Je n’osais pas me reposer quand j’étais épuisée par mon devoir ni dormir quand j’étais fatiguée la nuit, et je me forçais à me lever de mon lit sans m’être suffisamment reposée. Je n’avais pas eu du tout envie d’aider Yang Fan à réaliser les vidéos, tout en voulant qu’elle ait une haute opinion de moi, alors ce n’était qu’à contrecœur que j’avais finalement accepté de lui prêter main forte. Pourtant, en réalité, je n’avais pas de véritable fardeau dans ce devoir. Extérieurement, je faisais semblant d’être active et de prendre des initiatives, et même si je savais pertinemment que mes intentions dans mon devoir étaient mauvaises, que je trompais les gens et que j’aurais dû m’en ouvrir avec eux, je dissimulais tous ces motifs méprisables et n’en parlais à personne, afin de protéger mon image. Tout cela était venu alimenter l’admiration que mes sœurs avaient pour moi. N’était-ce pas trompeur et mensonger de ma part ? J’étais vraiment fourbe et je suivais le même chemin que les pharisiens hypocrites. Je jouais tout le temps la comédie. Cette façon de vivre était non seulement épuisante, mais elle me faisait également culpabiliser, et suscitait le dégoût et la révolte de Dieu. Désormais consciente de toute la gravité du problème, j’ai rassemblé mon courage lors d’une réunion pour parler ouvertement avec mes sœurs des véritables motivations de mes actes pendant toute cette période, et de la façon dont s’était manifestée mon hypocrisie. Après quoi, j’ai ressenti un grand soulagement et mon état a changé pour le meilleur. Cependant, j’avais aussi le sentiment qu’il me serait vraiment difficile de corriger les intentions que je nourrissais dans mon devoir, alors je me suis présentée devant Dieu dans la prière pour Lui demander de me guider pour que je puisse résoudre ce problème, et que je sois capable d’accomplir mon devoir avec un cœur pur et honnête.

Puis, un jour, j’ai lu ces quelques paroles de Dieu : « Dieu ne perfectionne pas ceux qui sont fourbes. Si ton cœur n’est pas honnête – si tu n’es pas une personne honnête – alors tu ne seras pas gagné par Dieu. De même, tu ne gagneras pas la vérité, et tu seras également incapable de gagner Dieu » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Six indicateurs de croissance de vie). Cette lecture m’a vraiment fait souffrir. J’étais tellement fourbe ! Que de pensées perfides peuplaient mon esprit ! Non pas quant à la façon de pratiquer la vérité et d’accomplir correctement mon devoir, mais plutôt quant à la façon de gagner l’admiration des autres et de leur faire bonne impression. J’étais même sans cesse en train de m’inquiéter et de réfléchir au meilleur moment où je pourrais aller dormir. Dieu aime les gens simples et honnêtes, et seuls les gens honnêtes peuvent gagner Son approbation et sont dignes de Son salut. Or, mes motivations étaient toujours fourbes. Quel que soit le talent avec lequel je parviendrais à les dissimuler, et quand bien même je réussirais à gagner l’admiration et l’adoration de tous, Dieu ne me sauverait pas. Au bout du compte, je serais détestée et damnée par Dieu, comme ces pharisiens hypocrites. En pensant à tout cela, je me décevais beaucoup moi-même. Après toutes ces années de foi, je n’étais pas encore entrée dans la vérité-réalité aussi fondamentale que l’honnêteté, et j’étais toujours aussi fourbe. Je me suis aperçue que j’étais vraiment loin de ce que Dieu exige.

J’ai également lu un autre passage des paroles de Dieu : « En toutes choses, tu devrais tout mettre à nu devant Dieu et tu devrais être franc – c’est la seule condition et le seul état qui devrait être maintenu devant Dieu. Même lorsque tu ne t’ouvres pas, tu es ouvert devant Dieu. Du point de vue de Dieu, Il connaît les faits, que tu te confies à ce sujet ou non. N’es-tu pas vraiment insensé si tu ne vois pas clair dans tout cela ? Alors, comment devenir une personne intelligente ? En se confiant à Dieu. Tu sais que Dieu scrute et connaît tout, alors ne te crois pas malin et ne pense pas qu’Il pourrait ne pas savoir ; puisqu’il est certain que Dieu observe secrètement le cœur des gens, les personnes intelligentes devraient être un peu plus franches, un peu plus pures, et être honnêtes – il est sage de le faire » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 8 : Ils voudraient que les autres ne se soumettent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie II)). C’est vrai. Dieu lit dans notre cœur et notre esprit, par conséquent, Il connaît mes motivations et Il sait parfaitement le genre de personne que je suis. J’avais beau cacher à tout le monde ma corruption, Dieu savait tout. Je croyais en Dieu, mais je ne pouvais pas accepter Son examen. Pour susciter l’admiration et les éloges des autres, j’avais fait semblant d’être quelqu’un qui poursuit la vérité et je m’étais fait passer pour une véritable repentie. Je m’étais tourmentée jusqu’à l’épuisement, j’étais si ridicule et pathétique ! En réalité, tant que nous ne nous pas évasifs ou que nous ne cédons pas à la chair, il est normal d’avoir besoin de repos lorsqu’on est fatigué ou que l’on a sommeil, mais j’avais même nié ces lois du travail et du repos humains. Tout ce que je faisais n’avait pour but que de gagner l’admiration des gens. Vivre ainsi était vraiment épuisant. Dieu dit que les personnes sages doivent apprendre à être sincères, à accepter Son examen et à être simples et honnêtes. C’est là la seule façon de se libérer. Sachant cela, je ne voulais plus faire semblant. Par la suite, je faisais une pause quand j’étais fatiguée de mon devoir et je me couchais le soir après le travail quand j’avais sommeil. Je parlais et j’échangeais ouvertement sur mon état réel lors de réunions, et j’assumais de manière proactive les responsabilités qui étaient les miennes dans mon devoir. Lorsque des difficultés se présentaient, je me disais que c’était mon devoir et que je ne l’accomplissais pas pour briller devant qui que ce soit. Chaque fois que j’avais envie de jouer un rôle, je repensais à ces paroles de Dieu : « Ceux qui sont capables de mettre la vérité en pratique peuvent accepter l’examen de Dieu dans ce qu’ils font. Quand tu accepteras l’examen de Dieu, ton cœur sera remis sur le droit chemin » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, On ne peut gagner la liberté et la libération qu’en se débarrassant de son tempérament corrompu). Ces paroles de Dieu m’aidaient à être plus pure et disposée à accepter l’examen de Dieu.

Quelque temps plus tard, j’ai été amenée à former Yang Fan pour qu’elle acquière une nouvelle compétence. Au début, j’étais patiente avec elle, mais quand j’ai vu qu’elle n’apprenait que lentement et faisait beaucoup d’erreurs, j’ai commencé à m’énerver, à la dédaigner et à la mépriser. Mais comme je craignais qu’elle dise que je n’étais pas aimante, je me suis retenue et j’ai poursuivi sa formation. Je savais bien que j’avais du mal à maîtriser mon tempérament, mais je n’en ai pas trop parler ouvertement lors des réunions, de peur que mes sœurs en concluent que je manquais d’amour et de patience, et que cela ne détruise mon image. De plus, quand je voyais mes sœurs faire preuve de corruption ou de négativité et de faiblesse, je ressentais un certain dédain pour elles et je n’avais pas envie de leur accorder mon attention, tout en faisant semblant d’être prévenante et compréhensive. À aucun moment je n’avais envisagé de faire part de tout cela, de peur qu’on dise que je manquais de compassion et que j’étais difficile à vivre.

Un jour de novembre, un dirigeant m’a envoyée accomplir un devoir ailleurs. Mes sœurs ont déclaré qu’elles étaient tristes de me voir partir. Sœur Li Zhi m’a dit à quel point mes échanges sur la vérité lui avaient été instructifs et utiles, avant d’ajouter que j’étais juste avec les autres, que je ne méprisais jamais personne et que ceux qui comprennent et poursuivent la vérité sont les bienvenus partout. Entendre tant d’éloges de sa part m’a mise un peu mal à l’aise. Je lui ai répondu qu’il ne fallait ni louer ni vénérer les autres, que ce n’était pas bon pour eux. Bien que Yang Fan n’ait pas directement fait mes louanges, je voyais bien, à sa façon de parler, qu’elle me considérait de la même manière que Li Zhi. J’avais l’impression d’avoir un poids sur le cœur. Je me demandais si je ne les avais pas induites en erreur et si je n’avais pas un problème. Cependant, en regardant les choses sous un autre angle, même si j’avais un tempérament corrompu, je prenais soin de réfléchir sur moi-même, et, quand je rencontrais des problèmes, je cherchais la vérité pour les résoudre. Peut-être étais-je vraiment meilleure qu’elles, et que c’était pour cela qu’elles avaient une haute opinion de moi. À cette pensée, j’ai balayé mes inquiétudes hors de mon esprit et je n’y ai plus pensé.

Quelque temps plus tard, j’ai vu une vidéo de témoignage, « Le repentir d’une hypocrite », dans laquelle une sœur expliquait qu’elle ne partageait que des expériences positives dans ses échanges lors des réunions, et que les autres la tenaient en très haute estime. Elle avait été démise de ses fonctions, mais lorsque le temps d’élire une autre personne pour prendre la relève était venu, les frères et sœurs avaient tout de même voté pour elle à l’unanimité car ils estimaient qu’ils ne pouvaient pas se passer d’elle. Ils l’adoraient et l’admiraient tellement que certains d’entre eux la traitaient presque comme Dieu Lui-même. Cela m’a vraiment réveillée : c’était un grave problème. J’ai repensé à la façon dont les autres se montraient si admiratifs et élogieux envers moi depuis quelque temps, et je me suis dit que j’étais peut-être comme cette sœur, que je parlais systématiquement de choses positives, et que j’aurais peut-être besoin de réfléchir. Puis j’ai lu un passage des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Les antéchrists sont particulièrement habiles pour faire semblant lorsqu’ils sont en présence d’autres personnes. Tout comme les Pharisiens, en apparence, ils semblent être très tolérants envers les gens et patients, humbles et aimables – ils semblent si indulgents et tolérants avec tout le monde. Lorsqu’ils gèrent des problèmes, ils montrent toujours à quel point ils sont incroyablement tolérants envers les gens depuis leur position de statut, et dans tous les aspects, ils semblent magnanimes et ouverts d’esprit, ne pas être pinailleurs avec les autres, et montrer aux gens à quel point ils sont formidables et gentils. En réalité, les antéchrists possèdent-ils réellement ces essences ? Ils agissent pour le bien des autres, sont tolérants avec les gens et peuvent les aider dans toutes les situations, mais quelle est leur motivation cachée lorsqu’ils font ces choses ? Feraient-ils encore ces choses s’ils n’essayaient pas de rallier le cœur des gens et d’acheter leurs faveurs ? Est-ce vraiment ainsi que les antéchrists sont en privé ? Sont-ils vraiment ce qu’ils semblent être en présence d’autres personnes – humbles et patients, tolérants envers les autres et les aidant avec amour ? Possèdent-ils une telle essence et un tel tempérament ? Est-ce là leur caractère ? Pas du tout. Tout ce qu’ils font est un faux-semblant pour induire les gens en erreur et acheter leurs faveurs afin qu’encore plus de gens en viennent à avoir une impression favorable d’eux dans leur cœur, et que les gens pensent ainsi d’abord à eux et demandent leur aide lorsqu’ils ont un problème. Afin d’atteindre cet objectif, les antéchrists planifient délibérément de se mettre en valeur en présence d’autres personnes, de dire et de faire ce qui est juste. Avant qu’ils ne parlent, qui sait combien de fois ils filtreront ou traiteront leurs mots dans leur esprit. Ils planifieront délibérément et se creuseront la cervelle, réfléchissant à leur formulation, leurs expressions, leur intonation, leur voix et même sur le regard qu’ils donnent aux gens et le ton sur lequel ils parlent. Ils réfléchiront à qui ils parlent, si cette personne est âgée ou jeune, si son statut est supérieur ou inférieur au leur, si cette personne les tient en haute estime, si cette personne leur en veut en privé, si la personnalité de cette personne est compatible avec la leur, le devoir que fait cette personne, et à quoi ressemble sa position dans l’Église et dans le cœur de ses frères et sœurs. Ils observeront attentivement ces choses et y réfléchiront attentivement, et une fois qu’ils y auront réfléchi, ils trouveront des moyens d’approcher toutes sortes de personnes. Indépendamment des manières dont les antéchrists traitent différents types de personnes, leur but n’est rien de plus que d’amener les gens à les tenir en haute estime, qu’ils ne les considèrent plus comme égaux mais plutôt qu’ils les admirent, pour qu’ils aient encore plus de gens qui les vénèrent et les admirent quand ils parlent, les approuvent et les suivent quand ils font des choses, les absolvent et les défendent quand ils font une erreur ; et ils veulent avoir encore plus de gens qui se battent dans leur camp, se plaignent amèrement en leur nom, et prennent position pour argumenter avec Dieu et s’opposer à Lui quand ils sont révélés et rejetés. Quand ils sont déchus du pouvoir, ils sont capables d’avoir tant de gens qui les aident, leur expriment leur soutien et prennent leur défense, ce qui montre que le statut et le pouvoir que les antéchrists ont délibérément manigancé et cultivé dans l’Église ont pris racine profondément dans le cœur des gens, et que leurs “efforts assidus” n’ont pas été vains » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie X)). Cette révélation des antéchrists par Dieu m’a permis de découvrir qu’ils simulent l’humilité, la patience et l’amour pour gagner l’adoration et l’admiration des autres, et que c’est ainsi que les antéchrists les induisent en erreur et achètent leur cœur. J’agissais exactement comme un antéchrist. Quand je formais Yang Fan, même si j’en avais assez, j’affichais toujours un visage de patience pour gagner l’admiration des autres. Quand je voyais mes sœurs révéler leur corruption, intérieurement, je les dédaignais et je n’avais pas envie de leur accorder mon attention, néanmoins, je simulais la prévenance et la compréhension, sans jamais véritablement parler sincèrement avec aucune d’entre elles, de crainte de détruire la bonne image qu’elles se faisaient de moi. Je les avais éblouies et trompées pour qu’elles me louent et m’admirent constamment. Je voyais bien que j’étais profondément fourbe.

Je me suis demandé pourquoi je ne pouvais pas cesser de jouer la comédie. Quel tempérament était-ce là ? J’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « La fourberie est généralement visible de l’extérieur : la personne tourne autour du pot ou utilise un langage fleuri et personne ne peut lire ses pensées. C’est cela, la fourberie. Quelle est la première caractéristique de la malveillance ? C’est que ses paroles sont particulièrement agréables et tout semble bien se passer en apparence. Il ne semble pas y avoir de problème et les choses paraissent bien à tout point de vue. Quand la personne fait quelque chose, on ne la voit pas utiliser de moyens particuliers et de l’extérieur, il n’y a aucun signe de faiblesse ou de défaut, et pourtant, elle atteint son but. Elle fait les choses de manière extrêmement secrète. C’est ainsi que les antéchrists fourvoient les gens. Ce sont ces personnes et ces sujets qui sont les plus difficiles à discerner. Certaines personnes disent ce qu’il faut, utilisent des excuses qui paraissent bonnes et emploient certaines doctrines, certains dictons ou certaines actions conformes à l’affection humaine pour duper les gens. Elles feignent une chose tout en en faisant une autre pour atteindre leurs objectifs cachés. C’est de la malveillance, mais la plupart des gens considèrent ces comportements comme étant fourbes. Les gens ont une compréhension et une analyse assez limitée de la fourberie. En fait, la malveillance est plus difficile à discerner que la fourberie, car elle est plus secrète, et ses méthodes et ses actions sont plus sophistiquées. Si quelqu’un a en lui un tempérament fourbe, les autres peuvent généralement détecter sa fourberie en deux ou trois jours en interagissant avec lui, ou ils peuvent percevoir la révélation de son tempérament fourbe dans ses actions et ses paroles. Toutefois, à supposer que cette personne soit malveillante : ce n’est pas quelque chose qui peut être discerné en quelques jours, parce que sans événements significatifs ou sans circonstances spéciales survenant dans un court laps de temps, il n’est pas facile de discerner quoi que ce soit en l’écoutant parler. Elle dit et fait toujours les bonnes choses et présente une succession de bonnes doctrines. Après avoir interagi avec cette personne quelques jours, tu pourrais penser qu’elle est plutôt bonne, qu’elle est capable de renoncer à certaines choses et de se donner de la peine, qu’elle a une compréhension spirituelle, un cœur qui aime Dieu et une conscience et une raison dans sa façon d’agir. Mais une fois qu’elle s’est occupée de quelques affaires, tu constates que ses propos et ses actes sont mélangés avec trop de choses, trop d’intentions diaboliques. Tu t’aperçois que cette personne n’est pas honnête, mais fourbe – une chose malveillante. Elle utilise fréquemment les mots justes et des phrases agréables qui correspondent à la vérité et possèdent une affection humaine pour interagir avec les gens. D’un côté, elle s’impose et, d’un autre côté, elle fourvoie les gens, atteignant un prestige et un statut parmi les gens. De tels individus ont une capacité incroyable à fourvoyer et, une fois qu’ils ont atteint le pouvoir et le statut, ils peuvent fourvoyer beaucoup de monde et nuire à de nombreuses personnes. Les gens qui ont un tempérament malveillant sont extrêmement dangereux » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 5 : Ils induisent les gens en erreur, les attirent, les menacent et les contrôlent). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai compris que derrière cette mascarade, j’étais sous l’emprise d’un tempérament malveillant, ce qui est plus difficile à discerner qu’un tempérament fourbe. Les gens qui ont des tempéraments malveillants essaient de faire des choses qui semblent bonnes et conformes à la vérité pour fourvoyer les autres et gagner leur cœur pour mieux servir leurs propres arrière-pensées, et les gens se laissent involontairement induire en erreur par cela. C’est exactement ce que je faisais. Je savais que mes frères et sœurs aimaient les gens qui poursuivent la vérité et qui sont aimants, que ces gens sont estimés et admirés dans l’Église, alors j’ai fait semblant d’être ce genre de personne. J’avais l’air d’être prête à souffrir, à payer de ma personne, à faire activement dans mon devoir et à donner de l’amour aux autres, et je me comportais en apparence comme si j’agissais conformément à la vérité. Mais mon but n’était pas de pratiquer la vérité, mais d’être admirée par les autres et de m’emparer de leur cœur. J’étais vraiment malveillante et méprisable. Sans le jugement et la révélation des paroles de Dieu, j’aurais simplement pensé qu’en portant un masque je ne commettais qu’une petite fourberie, et non que j’étais sous l’emprise d’un tempérament malveillant ou que fourvoyer les gens et gagner leur cœur de la sorte signifiait que je me détournais de Dieu. Nous sommes des créations de Dieu, et Dieu seul est digne d’être vénéré, mais j’avais été profondément corrompue par Satan, et pourtant j’avais toujours aspiré à tenir une position élevée parmi mes frères et sœurs et à susciter l’admiration et la vénération des autres. N’était-ce pas là agir exactement comme l’archange ? Le juste tempérament de Dieu ne tolérera aucune offense humaine, par conséquent, si je ne me repentais pas, je finirais damnée et haïe par Dieu, tout comme les pharisiens. Cela m’a fait peur. Je savais que si je continuais ainsi, les conséquences seraient très graves. J’ai décidé de me rebeller contre la chair et d’être une personne simple et honnête.

Alors, j’ai travaillé à me rebeller contre moi-même et j’ai commencé à parler ouvertement aux autres. Un jour, une vidéo sur laquelle j’avais travaillé de façon trop légère posait beaucoup de problèmes. Il avait fallu la refaire, si bien que nous avions pris beaucoup de retard sur notre planning de travail. Et lorsqu’une sœur est venue me dire que j’avais été irresponsable et qu’on ne pouvait pas compter sur moi, j’ai été contrariée et réfractaire et je voulais contester. Un peu plus tard, lors d’une réunion, une dirigeante m’a questionnée sur mon état, et j’ai pensé : « Si je dis vraiment tout, les frères et sœurs pourraient penser que je ne peux pas accepter la vérité, que je m’obstine à me justifier. Qu’est-ce que tout le monde penserait alors de moi ? Je ferais mieux de ne rien dire. » Puis il m’est apparu clairement que je recommençais à jouer un rôle, alors j’ai prié, et un passage des paroles de Dieu m’est venu à l’esprit. Dieu dit : « Chaque fois que tu finis de faire quelque chose, même si tu penses que cela a été fait correctement, cela ne correspond pas nécessairement à la vérité. Cela doit aussi être disséqué et cela doit être comparé, vérifié et discerné selon les paroles de Dieu. De cette façon, tu verras clairement si c’était correct ou erroné. De plus, les choses que tu penses avoir mal faites doivent également être disséquées. Cela exige que les frères et sœurs passent plus de temps ensemble à échanger, à chercher et à s’entraider. Plus vous échangerez, plus votre cœur sera lumineux et plus vous comprendrez les vérités-principes. C’est la bénédiction de Dieu. Si aucun d’entre vous n’ouvre son cœur et que vous vous dissimulez tous, en espérant laisser une bonne impression dans l’esprit des autres et en voulant qu’ils aient une haute opinion de vous et ne vous méprisent pas, alors vous ne connaîtrez pas un véritable développement. Si tu te déguises constamment et que tu ne t’ouvres jamais dans l’échange, tu ne recevras pas l’éclairage du Saint-Esprit et tu ne pourras pas comprendre la vérité. Quel sera alors le résultat ? Tu vivras dans les ténèbres pour toujours et tu ne seras pas sauvé. Si tu veux gagner la vérité et changer ton tempérament, tu dois payer un prix pour gagner la vérité et pratiquer la vérité, et tu dois ouvrir ton cœur et échanger avec les autres. C’est bénéfique à la fois pour ton entrée dans la vie et pour ton changement de tempérament » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, La pratique la plus fondamentale pour être une personne honnête). Ces paroles de Dieu m’ont indiqué un chemin de pratique. Je devais accepter l’examen de Dieu, et quoi que les autres puissent penser de moi, je devais m’ouvrir et pratiquer la vérité. Ainsi seulement, mon problème pourrait être résolu. J’ai alors rassemblé tout mon courage pour parler ouvertement à tout le monde de mon état et révéler ma corruption. Je me suis sentie beaucoup plus libre après l’avoir fait, et échanger avec les autres m’a permis de comprendre mon problème.

Les faits qui ont été dévoilés à cette époque m’ont montré que j’avais un tempérament fourbe et malveillant. Je jouais systématiquement la comédie pour être admirée et adorée des autres. Sans le jugement et la révélation des paroles de Dieu, je n’aurais pas pu me connaître moi-même et je n’aurais pas pu changer. Je comprends désormais également toute l’importance de nos motivations à faire les choses, et que pouvoir accepter l’examen de Dieu et rectifier nos motivations dans l’accomplissement de notre devoir, mais aussi s’ouvrir et être honnête, c’est le seul moyen d’obtenir l’approbation de Dieu et de Lui apporter de la joie.

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