98. Les persécutions que j’ai subies en raison de ma foi
Il était plus de 20 heures un soir de mai 2003, et je venais de rentrer de mon devoir. Trois policiers ont fait irruption, m’ont attrapée par les bras et m’ont menottée. Mon cœur battait très vite à cause de la peur. L’un d’eux m’a fouillée et a confisqué mon téléavertisseur. « Quelle loi ai-je enfreinte ? », ai-je demandé. « Pourquoi m’arrêtez-vous ? » Il m’a répondu avec un regard sombre : « L’État ne permet pas votre foi en Dieu Tout-Puissant. C’est contre la politique du Parti communiste. Ça veut dire que tu es en état d’arrestation ! » Sans plus d’explications, ils m’ont poussé dans leur voiture. Engoncée sur le siège arrière, j’étais anxieuse et effrayée, n’ayant aucune idée des cruautés qui m’attendaient. J’avais peur, étant de petite stature, de ne pas pouvoir supporter la torture, d’être un Judas et de trahir les frères et sœurs. J’ai silencieusement prié Dieu encore et encore, Lui demandant de veiller sur moi et de me donner la foi et la force. Puis je me suis rappelé quelque chose des paroles de Dieu : « Tu sais que toutes les choses dans l’environnement autour de toi sont là avec Ma permission ; Je les planifie toutes. Vois clairement et satisfais Mon cœur dans l’environnement que Je t’ai donné. Ne crains rien, le Dieu Tout-Puissant des armées sera sûrement avec toi ; Il vous soutient et Il est votre bouclier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 26). Ces paroles de Dieu ont renforcé ma foi et mon courage. Mon arrestation avait eu lieu avec la permission de Dieu et la police était entre les mains de Dieu. Avec Dieu derrière moi, il n’y avait rien à craindre. Je n’ai plus eu aussi peur en considérant les choses de cette façon, et j’ai secrètement résolu que, quelle que soit la manière dont la police me torturerait, je ne vendrais jamais les frères et sœurs ni ne trahirais Dieu.
Quand nous sommes arrivés au poste de police, une policière m’a fouillée au corps puis m’a emmenée dans une autre pièce, me menottant à un tuyau de chauffage, les mains derrière le dos. Un peu après 23 heures, la police a trouvé chez moi quelques livres de paroles de Dieu, ainsi que plusieurs téléavertisseurs. Le chef Li de la brigade de police criminelle m’a demandé, tout en brandissant les téléavertisseurs : « Qui t’a donné ça ? Avec qui as-tu été en contact ? » Comme je ne répondais pas, il m’a violemment giflée à plusieurs reprises. J’ai vu des étoiles et mon visage me brûlait de douleur. Puis il m’a écrasé les gros orteils, ce qui m’a fait mal comme si j’avais été transpercée avec une aiguille. La douleur était telle que je me suis mise à transpirer de tout mon corps. Furieuse, je lui ai dit : « Je suis une croyante sur le bon chemin dans la vie. Quelle loi cela enfreint-il ? La liberté de croyance n’est-elle pas autorisée par la loi en Chine ? De quel droit m’arrêtez-vous et me battez-vous ? » L’un des policiers m’a répondu : « Tu es tellement naïve ! La liberté de croyance est une façade pour apaiser les étrangers. Le Parti communiste est athée, donc le pays veut réprimer et éradiquer les croyants ! Si tu ne nous dis pas ce que tu sais, demain tu ne seras plus qu’une carcasse. Tu es peut-être arrivée ici debout, mais tu repartiras les pieds devant ! » Sur ce, ils ont quitté la pièce. J’ai pensé que puisqu’ils avaient trouvé beaucoup de choses chez moi, il n’y aurait aucun moyen qu’ils me laissent simplement partir. Je n’avais aucune idée des tortures qu’ils m’infligeraient si je me taisais. Ils avaient même dit que je ne serais qu’une carcasse : ils allaient me tuer. Cela m’a rendue très anxieuse, alors j’ai dit une prière, demandant à Dieu la foi et la force. Le lendemain matin, quatre agents sont arrivés avec un banc du tigre. Le policier Li m’a annoncé avec un regard démoniaque : « Je vais te montrer ce que ça te vaut, de ne pas parler ! Aujourd’hui, tu vas goûter au banc du tigre ! » Puis ils m’ont fait asseoir dessus et m’ont passé les mains à l’intérieur des anneaux métalliques, paumes tournées vers haut. J’étais assise sur le banc, le corps penché en arrière, les pieds tirés et tendus vers le bas, et les menottes s’enfonçant douloureusement dans mes poignets. Mes mains ont bientôt été enflées comme des ballons. Elles sont devenues violacées et complètement engourdies. La journée s’est écoulée ainsi. Mon corps est devenu glacé et mes mains sont devenues de plus en plus enflées. J’étais de plus en plus angoissée et effrayée : si cela continuait, est-ce que je ne perdrais pas l’usage de mes mains ? Et si oui, comment pourrais-je m’en sortir après cela ? Plus j’y pensais, plus j’étais affligée. Je ne savais pas quand cette souffrance prendrait fin. J’ai prié : « Ô mon Dieu, je souffre vraiment. S’il Te plaît, donne-moi la force et la direction pour rester forte. » Et puis, j’ai pensé à quelque chose que Dieu avait dit : « Durant les épreuves, il est normal que les gens soient faibles, qu’ils aient de la négativité en eux, ou qu’ils manquent de clarté au sujet des intentions de Dieu ou de leur voie de pratique. Mais dans tous les cas, tu dois, tout comme Job, avoir foi en l’œuvre de Dieu et ne pas renier Dieu. […] Les gens ont besoin de la foi en temps de souffrances et d’épurement, et l’épurement vient avec la foi. La foi et l’épurement ne peuvent être dissociés » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). Ces paroles de Dieu m’ont donné de la force. À travers cette douleur et ce tourment, je devais avoir foi en Dieu. La police me torturait, essayant d’exploiter la faiblesse de ma propre chair pour m’abattre, pour me faire trahir Dieu. Dieu utilisait également cette situation pour perfectionner ma foi et ma détermination à résister à la souffrance. Absolument tout est entre les mains de Dieu et sous Sa souveraineté, y compris le fait que mes mains restent mutilées ou non. Je devais avoir foi en Dieu et m’appuyer sur Lui pour rester ferme dans mon témoignage pour Lui. Cette pensée m’a rendue plus forte et très vite, la douleur dans mes mains s’est estompée. J’ai remercié Dieu du fond du cœur !
Le matin du troisième jour, les policiers ont recommencé à m’interroger. L’un d’eux m’a pointée du doigt et m’a dit : « Ne crois pas que nous ne sachions rien. Nous surveillons ta maison depuis plus de deux mois maintenant. Il y a pas mal de monde qui va et vient ! » Puis il m’a précisé ce que portaient les personnes qui étaient allées chez moi, leur taille et le type de vélo qu’elles avaient utilisé. J’étais abasourdie. Ils avaient surveillé ma maison pendant un certain temps, et les personnes qu’ils avaient décrites étaient toutes des dirigeantes d’Église ou des diaconesses. Je ne pouvais vendre aucun des frères et sœurs, mais les policiers avaient déjà une idée assez précise de la situation et ils n’allaient certainement pas me laisser partir si je ne disais rien du tout. Je n’avais aucune idée des tortures qu’ils me réservaient. Peut-être devais-je en dire juste un peu ? J’étais déjà en garde à vue depuis trois jours, donc mes sœurs avaient dû l’apprendre et se cacher. Pensant que la police ne pourrait pas les trouver, je leur ai dit : « Ces visiteuses étaient mes sœurs. » Alors le policier m’a demandé : « Sont-elles croyantes ? » Sans trop y réfléchir, j’ai répondu : « Ce ne sont pas de vraies croyantes. » Juste après que j’ai dit cela, les policiers sont partis à la recherche de mes sœurs. Je me suis sentie vraiment coupable. Comment avais-je pu reconnaître qu’elles étaient croyantes ? Trahir mes propres sœurs pour moins souffrir, cela ne faisait-il pas de moi un Judas ? Si elles étaient arrêtées et que d’autres frères et sœurs étaient impliqués, cela ne causerait-il pas davantage de tort au travail de l’Église ? Et même si elles n’étaient pas arrêtées cette fois-ci, il était hors de question que la police abandonne les poursuites. Elles étaient vouées à vivre en cavale. Plus j’y pensais, plus je me sentais mal, et puis je me suis souvenue de ces paroles de Dieu : « Je ne serai plus miséricordieux envers ceux qui ne M’ont montré aucune loyauté pendant les périodes de tribulation, car Ma miséricorde ne s’étend que jusque-là. En outre, Je n’aime pas ceux qui M’ont déjà trahi et J’aime encore moins fréquenter ceux qui trahissent les intérêts de leurs amis. Voilà Mon tempérament, quelle que soit la personne. Je dois vous dire ceci : quiconque brise Mon cœur n’aura pas droit à Ma clémence une seconde fois et quiconque M’a été loyal restera toujours dans Mon cœur » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Prépare suffisamment de bonnes actions pour ta destination). Ces paroles de jugement de Dieu m’ont fait me sentir encore plus mal. Le tempérament juste de Dieu ne tolère aucune offense. Dieu déteste et abandonne ceux qui Le trahissent. J’avais trahi deux de mes sœurs, me comportant comme un Judas honteux et perdant mon témoignage. Je me suis détestée d’avoir été aussi égoïste et vile, aussi dépourvue d’humanité. J’ai prié, je me suis repentie devant Dieu dans mon cœur et j’ai juré que je ne trahirais plus de frères ni de sœurs, quelle que soit la manière dont la police m’interrogerait et me torturerait. Ce soir-là, l’agent Li a apporté plus de treize photographies pour que j’identifie les personnes qui y figuraient. J’ai dit que je n’en reconnaissais aucune. Puis il a sorti une photo d’une autre sœur et m’a dit : « Tu la connais, n’est-ce pas ? Elle a dit qu’elle te connaissait. » Je me suis dit que même si elle avait déclaré qu’elle me connaissait, je ne pouvais pas dire que je la connaissais. Je leur avais déjà parlé de deux de mes sœurs, donc je ne pouvais pas trahir quelqu’un d’autre qui serait torturé comme moi. J’ai répondu avec fermeté : « Je ne la connais pas. » Le policier Li s’est écrié : « Si tu ne parles pas, demain tu vas avoir des ennuis ! »
L’après-midi du quatrième jour, un policier a apporté quatre lattes, chacune de plus de deux centimètres d’épaisseur et de trente centimètres de long, puis il a fermé les grilles au-dessus des fenêtres pour que je ne puisse rien voir dans la pièce. Mon cœur a fait un bond, mon pouls s’est accéléré et mes jambes ont flageolé. Je ne savais pas quels moyens ils allaient utiliser pour me torturer, ni si je serais capable de le supporter. J’ai appelé Dieu dans mon cœur à plusieurs reprises, Lui demandant de me protéger afin que je puisse rester forte. Un peu plus tard, six policiers sont entrés, m’ont détachée du banc du tigre et m’ont menotté les mains derrière le dos. Deux d’entre eux se sont appuyés sur une table et m’ont soulevée par les menottes en s’écriant : « Parle ! Qui est ton dirigeant ? » Mes pieds ne touchaient pas le sol et ma tête était tournée vers le bas. Mon corps était suspendu dans les airs et je serrais les dents de douleur. Voyant que je ne disais rien, deux agents ont commencé à frotter avec force les côtés de mes côtes avec des lattes tandis que deux autres utilisaient des lattes pour me frapper avec force aux bras et aux jambes. J’avais l’impression qu’on me déchirait la chair de la cage thoracique et qu’on m’arrachait les jambes. Je transpirais de douleur. Tout en faisant cela, ils me disaient : « Si tu ne parles pas, on te frappera plus fort ! » J’ai continué à serrer les dents et je n’ai pas dit un mot. Deux policiers ont saisi un objet dur et me l’ont planté dans les ongles des pieds, ce qui m’a fait atrocement souffrir. En même temps, ils braquaient une lumière puissante sur les mains, et j’avais l’impression qu’elles étaient en feu, brûlantes de douleur. N’en pouvant plus physiquement, j’ai appelé Dieu encore et encore, Lui demandant de me donner de la force. Quand ils m’ont de nouveau tirée par les menottes, j’ai entendu un craquement dans mes bras et j’ai hurlé de douleur. Alors seulement, ils m’ont laissée tomber. Ils m’avaient suspendu pendant plus d’une heure. Après qu’ils m’ont laissée tomber, je n’avais plus aucune sensation dans les jambes. Il m’était impossible de tenir debout. Mes bras et mes jambes étaient noirs et bleus et me brûlaient de douleur. La chair autour de mes côtes aussi me paraissait être en feu, et la douleur était atroce. Je me suis effondrée sur le sol, incapable de bouger, vidée de mes forces et complètement abattue. Je souffrais horriblement. L’idée de ne pas savoir comment la police allait me torturer ensuite et si j’allais pouvoir le supporter me rendait malheureuse et faible. J’avais envie de me suicider en me mordant la langue, pour éviter au moins de trahir les frères et sœurs. Je me suis mordue très fort, mais c’était si douloureux que je ne pouvais pas supporter de continuer. Puis j’ai pensé que je pourrais peut-être m’arracher la luette pour qu’il me soit impossible de parler. Je leur ai dit que je devais aller aux toilettes. Dans les toilettes, le policier qui me surveillait, m’entendant me gratter la langue et avoir des haut-le-cœur, m’a dit : « Ne fais rien de stupide », puis il m’a ramenée à l’intérieur et m’a menottée de nouveau au banc du tigre. Ce n’est qu’alors que j’ai compris que j’avais manqué de faire quelque chose de vraiment stupide, et j’ai pensé à quelque chose que Dieu a dit : « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit l’ampleur de votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être loyaux à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et qu’on laisse un témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). « Ne te décourage pas, ne sois pas faible, et Je rendrai les choses claires pour toi. La route vers le royaume n’est pas si lisse ; rien n’est si simple ! Tu veux que les bénédictions viennent à toi facilement, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, tout le monde aura des épreuves amères à affronter. Sans de telles épreuves, le cœur aimant que vous avez pour Moi ne deviendra pas plus fort et vous n’aurez pas un amour vrai pour Moi. Même si ces épreuves sont constituées simplement de circonstances mineures, tout le monde doit passer à travers ; c’est juste que la difficulté des épreuves variera d’une personne à une autre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 41). Ces paroles de Dieu m’ont fait comprendre que face à la cruauté de ces démons, l’intention de Dieu était de perfectionner notre foi et notre dévotion et de nous faire voir clairement comment le grand dragon rouge travaille contre Lui et brutalise les humains, afin que nous le haïssions et le rejetions du fond du cœur et que nous restions fermes dans notre témoignage pour Dieu devant Satan. Mais ma foi en Dieu était trop petite et après avoir subi un peu de tourment, j’avais voulu y échapper par la mort. En quoi était-ce un quelconque témoignage ? En considérant les choses de cette façon, je ne me suis plus sentie aussi malheureuse et j’ai eu plus de foi. Ils auraient beau me torturer, même jusqu’à mon dernier souffle, je voulais m’appuyer sur Dieu, rester ferme dans mon témoignage pour Lui et faire honte à Satan. Jamais je ne trahirais mes frères et sœurs ni Dieu. Quand j’ai pris cette résolution, la police a cessé de venir m’interroger. Grâce à cette expérience, j’ai vu la souveraineté et la toute-puissance de Dieu et j’ai compris que le grand dragon rouge n’était qu’un pion entre Ses mains. C’est un outil que Dieu utilise pour perfectionner Ses élus. J’ai aussi vu que Dieu était à mes côtés tout au long de ce tourment. Il était toujours avec moi, me guidant et m’aidant par Ses paroles, me donnant foi et force. Je pouvais sentir l’amour et la protection de Dieu, et je L’en ai remercié du fond du cœur.
Le Parti communiste m’a condamnée à trois ans de rééducation par le travail pour « trouble à l’ordre social ». Au camp de travail, je devais effectuer chaque jour 12 à 14 heures de travaux forcés et je devais travailler encore plus longtemps si je n’avais pas terminé mes tâches. J’avais été affectée à un travail dans une usine de pesticides. Comme je ne pouvais pas sentir les pesticides, j’avais des maux de tête et des nausées tous les jours et je ne pouvais ni bien manger ni bien dormir. J’ai demandé à être transférée dans une autre usine, mais la police n’a pas donné son accord. J’étais alors vraiment malheureuse et, à l’idée de passer trois ans là-bas, plus de mille jours et mille nuits, je ne savais tout simplement pas comment j’allais m’en sortir. Chaque fois que j’allais au travail et que je voyais des gens libres et tranquilles dehors, alors que j’étais comme un oiseau en cage, j’étais particulièrement malheureuse et j’avais envie de pleurer. Une autre sœur qui travaillait dans la même usine a échangé avec moi, et nous avons doucement chanté ensemble un hymne des paroles de Dieu, « Cantique des vainqueurs » : « Avez-vous déjà accepté les bénédictions qui vous ont été données ? Avez-vous déjà cherché à obtenir les promesses qui vous ont été faites ? Sous la direction de Ma lumière, vous briserez sûrement l’emprise des forces des ténèbres. Au milieu de l’obscurité, vous ne perdrez sûrement pas la direction de Ma lumière. Vous serez sûrement maîtres de toute la création. Vous serez sûrement des vainqueurs devant Satan. À la chute du royaume du grand dragon rouge, vous resterez sûrement debout au milieu des foules innombrables comme une preuve de Ma victoire. Vous tiendrez sûrement ferme et serez inébranlables au pays de Sinim. Par les souffrances que vous supportez, vous hériterez de Mes bénédictions et rayonnerez sûrement Ma gloire dans l’univers entier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 19). Chanter cet hymne a été réconfortant pour moi. Ces persécutions m’ont donné la possibilité de témoigner pour Dieu : c’était un honneur pour moi. Le Parti communiste voulait détruire à la fois mon corps et mon esprit, afin que je trahisse Dieu parce que je ne pouvais pas supporter la souffrance. Je ne pouvais pas tomber dans son piège. Même si c’était affreux ou difficile, je devais m’appuyer sur Dieu, rester ferme et faire honte à Satan. À partir de ce moment-là, le soir, cette sœur et moi fredonnions ensemble, secrètement, des hymnes des paroles de Dieu et échangions sur les paroles de Dieu chaque fois que nous en avions l’occasion. Peu à peu, je n’ai plus été aussi malheureuse.
Plus tard, mon mari est venu me rendre visite, et je me suis aperçue qu’il était en mauvaise santé quand j’ai vu qu’il ne pouvait pas bouger librement ses jambes et ses pieds. Après mon arrestation, mon mari avait eu du mal à manger et à dormir, craignant que je sois torturée, et il avait fini par attraper une maladie cérébrovasculaire. Quand il était allé chez le médecin, on lui avait dit qu’il avait eu une atrophie cérébelleuse, laquelle entraînait une paralysie partielle. C’était déchirant pour moi et j’ai détesté de tout mon cœur le Parti communiste, cette horde de démons. S’ils n’avaient pas arrêté et persécuté les croyants, je n’aurais jamais été arrêtée et mon mari ne serait pas tombé malade. Peu de temps après, mon beau-frère est venu me voir et m’a dit que l’état de mon mari s’était aggravé et qu’il était devenu incontinent. Cela m’a plongée dans la détresse, et tout ce à quoi je pouvais penser, c’était au moment où je sortirais de prison pour pouvoir rentrer chez moi et m’occuper de lui. Et puis, fin 2004, j’ai reçu une lettre de la famille disant qu’il avait encore décliné et qu’il était décédé. En apprenant cela, j’ai eu l’impression que le ciel s’était effondré. J’étais à l’agonie. Le pilier de notre famille avait disparu. Notre fils était encore à l’université et je ne savais pas comment il allait. À cause des persécutions par le Parti communiste, notre famille parfaitement bonne était détruite et mon mari était mort. Je me sentais vraiment faible et très vite, j’ai senti des griefs monter en moi. Pourquoi m’arrivait-il toujours des catastrophes ? Pourquoi Dieu ne me protégeait-Il pas ? Dans ma douleur, je me suis souvenue de ces paroles de Dieu : « Si tu cèdes aux faiblesses de la chair et dis que Dieu en demande trop, alors tu ressentiras toujours de la souffrance, tu seras toujours déprimé, tu ne comprendras pas tout le travail de Dieu et il te semblera que Dieu n’est pas du tout compatissant à l’égard de la faiblesse de l’homme et qu’Il n’est pas au courant des difficultés de l’homme. Et ainsi tu te sentiras toujours misérable et seul, comme si tu avais souffert d’une grande injustice, et, à ce moment-là, tu commenceras à te plaindre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu). Ces paroles de Dieu ont révélé mon état. Quand mon mari est décédé, je n’ai pas recherché l’intention de Dieu, mais j’ai flatté ma chair. Je me disais que sans mon mari, il n’y avait personne pour s’occuper de notre enfant et j’en voulais à Dieu. Je n’avais vraiment aucune conscience ! C’étaient clairement les persécutions par le Parti communiste qui avaient déchiré ma famille et entraîné la mort de mon mari, or je rendais Dieu responsable de tout cela. N’étais-je pas en train de déformer les faits et d’être totalement déraisonnable ? À ce moment-là, j’ai compris que j’étais vraiment de petite stature et que je ne montrais pas une vraie foi ni une vraie soumission à Dieu. J’ai dit une prière dans mon cœur : « Ô Dieu, étant exposée de cette façon, je peux voir à quel point je suis rebelle. Je ne pense qu’à ma propre chair et je ne comprends pas du tout Ton cœur. Ô Dieu, guide-moi pour que je me soumette à cette situation et que je connaisse Ton intention. » C’est alors que ces paroles de Dieu me sont venues à l’esprit : « Tu es un être créé : tu dois bien sûr adorer Dieu et poursuivre une vie qui a une signification. Si tu n’adores pas Dieu, mais vis dans ta chair souillée, alors n’es-tu pas seulement une bête habillée comme un homme ? Puisque tu es un être humain, tu dois te dépenser pour Dieu et endurer toute souffrance ! Tu dois accepter avec plaisir et aisance les petites souffrances auxquelles tu es soumis aujourd’hui et vivre une vie significative, comme Job et Pierre. […] Vous êtes des gens qui poursuivent le bon chemin, ceux qui poursuivent l’amélioration. Vous êtes des gens qui se lèvent dans la nation du grand dragon rouge, ceux que Dieu appelle justes. N’est-ce pas là la vie la plus significative ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Pratique (2)). En méditant ces paroles de Dieu, j’ai compris qu’être arrêtée pour ma foi et souffrir de cette façon, c’était être persécutée pour la justice et qu’il y avait un sens à cette souffrance. À travers cette épreuve, j’ai perçu ma rébellion, ma corruption et ma vraie stature. J’ai acquis du discernement concernant l’essence démoniaque du grand dragon rouge : sur la manière dont il déteste Dieu et Lui résiste. C’était l’amour de Dieu pour moi. J’ai pensé à Job subissant des épreuves d’une énorme ampleur : des collines de bétail et tous les biens de sa famille lui avaient été soustraits, ses enfants étaient morts et des furoncles avaient éclaté sur tout son corps. Pourtant, il n’a pas blâmé Dieu et il n’a rien dit d’immoral. Ce qu’il a dit à la fin, c’était : « L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! » (Job 1:21). Job a rendu un témoignage retentissant pour Dieu. J’ai été vraiment émue et résolue à suivre l’exemple de Job, à rester ferme dans mon témoignage pour Dieu, quelle que soit ma souffrance. Dans cette prise de conscience, je me suis présentée devant Dieu et j’ai fait une prière de soumission, prête à laisser tout ce qui concernait ma famille entre Ses mains et à me soumettre à Sa souveraineté et à Ses arrangements.
J’ai été libérée fin décembre 2005. Mon fils était encore à l’université et nous étions très démunis, alors j’ai trouvé un travail. Mais un peu plus d’un mois plus tard, mon patron m’a dit : « Les policiers sont venus me parler et m’ont dit que tu étais une croyante en Dieu. Ils m’ont dit que je devais te mettre à la porte. » J’étais vraiment en colère d’entendre cela. J’avais été libérée de prison, mais le Parti communiste ne voulait toujours pas me laisser tranquille : ils continuaient à me priver de mon droit à la survie. Ils étaient vraiment méprisables et diaboliques ! Mon fils aurait dû pouvoir obtenir son diplôme en 2006, mais parce que j’avais été condamnée aux travaux forcés pour ma foi, l’école a refusé de lui délivrer un diplôme, au motif qu’il avait échoué à une matière, bien que de quelques points seulement. Il a donc dû redoubler son année. Mais l’année suivante, ils ont de nouveau refusé de lui délivrer le diplôme sous le même prétexte. Voyant que d’autres camarades de classe n’avaient pas réussi deux ou trois matières, mais avaient quand même obtenu leur diplôme, il a interrogé son professeur à ce sujet, lequel lui a répondu : « Ne sais-tu pas que ta mère est une croyante en Dieu ? » Ce n’est qu’à ce moment-là que nous avons compris que l’école cherchait des prétextes pour ne pas lui donner de diplôme à cause de ma foi. À la fin, ils lui ont juste donné un certificat de présence. Sans diplôme, il lui était difficile de trouver un emploi et il s’est senti très déprimé. Il voulait juste rester à la maison tout le temps et n’avait même plus envie de parler. Le voir si malheureux était vraiment bouleversant pour moi. Après toutes ses années d’études, il était mis en cause parce que j’avais été en prison, et il était finalement privé de son diplôme et avait du mal à trouver un emploi. J’ai ressenti une certaine faiblesse intérieure. Comme mon fils était croyant aussi, nous avons prié et lu les paroles de Dieu ensemble, et nous avons lu ceci : « À cette étape de l’œuvre, nous avons besoin d’une très grande foi et d’un très grand amour. Nous pouvons trébucher à la moindre négligence, car cette étape de l’œuvre est différente de toutes les précédentes : ce que Dieu parfait, c’est la foi des gens, qui est aussi bien invisible qu’intangible. Ce que Dieu fait, c’est de convertir les paroles en foi, en amour et en vie. Les gens doivent atteindre un point où ils ont enduré des centaines d’épurements et possèdent une foi supérieure à celle de Job. Ils doivent supporter des souffrances incroyables et toutes sortes de tortures sans jamais s’éloigner de Dieu. Quand ils sont soumis jusqu’à la mort et ont une grande foi en Dieu, alors cette étape de l’œuvre de Dieu est complète » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Le chemin… (8)). Parce que j’avais été arrêtée et persécutée par le Parti communiste, mon mari était mort et mon fils ne pouvait pas trouver de travail. Le Parti avait supprimé notre source de revenus et voulait utiliser cette situation pour me pousser à blâmer et à trahir Dieu. Mais Dieu utilisait cette situation pour perfectionner ma foi. Si j’étais encore capable de suivre Dieu et de me soumettre à Lui à travers autant de douleur, cela montrerait que j’avais une vraie foi. Le Parti communiste voulait nous laisser sans moyens de subsistance, mais en nous appuyant sur Dieu dans la vie et en allant de l’avant avec Sa provision et Sa direction, nous pouvions encore nous débrouiller. Après cela, mon fils et moi avons fréquemment lu et partagé ensemble les paroles de Dieu, et il a progressivement pu sortir de son état de détresse. Il a déclaré qu’il voyait clairement que toutes ces misères étaient causées par le Parti communiste, que c’était le Parti qui ravageait des vies alors que Dieu apportait miséricorde et salut, que seul Dieu pouvait nous apporter la lumière et que suivre Dieu était le bon chemin dans la vie. Il a ajouté qu’il voulait croire en Dieu et Le suivre sincèrement. Après cela, nous nous sommes mis tous les deux à chercher des herbes sauvages et des champignons à vendre au marché, afin de pouvoir plus facilement assister aux réunions et accomplir notre devoir. De cette façon, sans trop d’efforts, nous pourrions avoir assez d’argent pour nous débrouiller.
Après avoir fait l’expérience de l’arrestation et des persécutions par le Parti communiste, j’ai pleinement compris son essence démoniaque : la manière dont il hait Dieu et Lui résiste. Il prétend garantir la liberté de religion, mais il procède secrètement à des arrestations massives de chrétiens, il les torture et les condamne à la prison tout en opprimant et en persécutant les membres de leurs familles, détruisant d’innombrables familles chrétiennes. J’en suis arrivée à le haïr et à me rebeller contre lui du fond du cœur, et j’ai su que j’y étais irréconciliablement opposée. J’ai aussi personnellement fait l’expérience de l’amour de Dieu et de l’autorité de Ses paroles. Quand j’ai été arrêtée et condamnée à la prison, quand mon mari est mort, quand mon fils n’a pas pu obtenir son diplôme universitaire et quand je vivais dans une misère sans issue, ce sont les paroles de Dieu qui m’ont donné la foi et la force et qui m’ont guidée pour vaincre la faiblesse de la chair. Sans l’attention et la protection de Dieu, je n’y serais jamais arrivée à ce jour. Je Lui suis vraiment reconnaissante pour Son amour et Son salut. Quelles que soient l’oppression et les difficultés auxquelles je serai confrontée à l’avenir, je suivrai Dieu jusqu’à la fin.