75. La torture que j’ai endurée
Le 20 mars 2014 vers 10 h, j’ai soudain reçu un appel de ma femme alors que j’étais sorti faire des courses. Elle a dit précipitamment : « Des policiers sont venus pour t’arrêter. Ne rentre pas à la maison ! » En entendant cela, je suis aussitôt devenu nerveux et je me suis dit : « Où puis-je aller ? Si je vais chez un frère ou une sœur, cela va sans aucun doute leur causer des ennuis. Je n’ai d’autre choix que de chercher refuge chez un ami ou un parent. » Finalement, j’ai décidé d’aller chez ma fille. Vers 14 h ce même jour, trois policiers en civil ont fait irruption chez ma fille et l’un d’entre eux a hurlé : « Tu es Lin Guang, n’est-ce pas ? Nous sommes de la police et nous enquêtons sur toi depuis des années. » Sans montrer aucune pièce d’identité, ils m’ont ensuite fait sortir et fait monter dans leur berline. À ce moment-là, j’avais vraiment peur qu’ils me frappent et me forcent à livrer des informations sur l’Église, alors j’ai prié Dieu : « Ô mon Dieu ! S’il Te plaît, donne-moi foi et force. Quoi que les policiers me fassent, je ne serai pas un Judas et je ne Te trahirai pas. » Après avoir prié, j’ai réussi à me calmer.
Au commissariat, deux policiers m’ont aussitôt forcé à m’asseoir sur une chaise du tigre, m’ont attaché les mains à la chaise, m’ont enlevé mes chaussures et mes chaussettes, et m’ont immobilisé les pieds à l’aide des entraves. D’une voix inquiétante et haineuse, le directeur du commissariat m’a dit : « L’ordre de t’arrêter aujourd’hui a été directement donné par le Département de la sécurité publique provinciale. Ils ont demandé à ce que ce soit moi qui t’arrête. Tu dois vraiment être quelqu’un d’important ! Tu ferais mieux de commencer à parler rapidement et de nous dire tout ce que tu sais ! » En même temps, il a placé des photos en buste de 2,5 cm de plus de dix personnes devant moi et les a passées en revue une par une, me demandant si je connaissais certaines personnes sur ces photos. J’ai reconnu une sœur et je me suis empressé de répondre : « Je ne connais aucune de ces personnes. » Il a alors montré certains objets récupérés chez moi, dont deux Bibles, un exemplaire de « La Parole apparaît dans la chair », plusieurs reçus pour garder les livres des paroles de Dieu en lieu sûr, et 7 400 yuan. Puis il a dit : « C’est la preuve manifeste que tu crois en Dieu Tout-Puissant et que tu travailles contre le PCC ! » Il a alors ramassé les reçus et m’a demandé : « Où as-tu mis ces livres ? » Je suis devenu très nerveux lorsque je l’ai vu tenir ces reçus, et je me suis dit : « Ces reçus concernent plus de 1 000 livres. Si je ne le lui dis pas, il ne me laissera certainement pas partir, mais si je lui dis, cela ne fera-t-il pas de moi un Judas ? » En réalisant cela, je me suis empressé de prier Dieu : « Ô mon Dieu ! S’il Te plaît, protège mon cœur et permets-moi d’être silencieux et calme devant Toi. Quoi que la police me fasse, je ne serai pas un Judas et je ne vendrai pas mes frères et sœurs ! » Après avoir prié, je me suis souvenu de ce passage des paroles de Dieu : « Pour tout ce qui se produit dans l’univers, J’ai toujours le dernier mot. Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dans Mes mains ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 1). Je pouvais sentir l’autorité de Dieu à travers Ses paroles. Tout est entre les mains de Dieu et Il exerce Sa souvereineté sur toutes choses ! Le fait d’avoir transféré les livres que je gardais il y a seulement une semaine n’était-il pas un signe de la protection de Dieu ? En réalisant cela, j’ai répondu avec assurance : « Ces livres ont déjà été transmis. » Un policier a continué son interrogatoire : « Où habite la personne qui a reçu les livres ? Quel est son nom ? Qui est son dirigeant ? » J’ai répondu : « Je ne sais pas. » Il m’a lancé un regard noir et a hurlé : « Tu vas me le dire, oui ou non ? Ne fais pas le malin juste parce que j’ai été indulgent avec toi ! » Puis il s’est avancé vers moi et m’a violemment giflé les deux joues. Ensuite, deux autres policiers sont venus et m’ont giflé chacun leur tour. Ils m’ont giflé plus d’une dizaine de fois au moins et ma vision s’est troublée, mes oreilles bourdonnaient et je ressentais une douleur cinglante au visage. Voyant que je ne parlais toujours pas, un policier a ramassé un câble électrique de 2,5 cm d’épaisseur et m’a fouetté le dos plus de dix fois. Résultat, je me suis tordu de douleur. J’ai prié Dieu dans mon cœur, pour Lui demander la foi et la volonté d’endurer de la souffrance. Quelques policiers ont sauvagement grogné : « Enlevez ses vêtements et frappez-le violemment. On va voir s’il parle, là ! » Ils m’ont alors déshabillé de force et ont continué à me fouetter tout en criant : « Tu vas parler, oui ou non ? » Ils m’ont fouetté au moins huit ou neuf fois. Et chaque coup provoquait une douleur fulgurante dans tout mon corps. Mais ils ont eu beau me cuisiner, je n’ai pas dit un mot. Deux autres policiers sont ensuite venus et m’ont giflé le visage chacun leur tour. Ils m’ont frappé jusqu’à ce que je me sente tellement faible que je ne pouvais plus ouvrir les yeux.
Au bout d’un moment, un policier est entré avec une bassine remplie d’eau. Il a jeté un pantalon sale dans l’eau puis a utilisé un bâton pour sortir le pantalon de l’eau et m’a aspergé la tête et le corps sans interruption avec l’eau. Résultat, j’avais froid et j’avais mal. Voyant que je ne parlais toujours pas, ils ont pris une canne de bambou épaisse comme un petit doigt, et ont commencé à l’enfoncer et à la faire tourner dans mes tétons pendant deux à trois minutes, ce qui a provoqué une douleur fulgurante. J’ai serré les poings et les dents, mais je sentais que je ne pourrais pas le supporter plus longtemps, alors j’ai prié Dieu : « Ô mon Dieu ! S’il Te plaît, donne-moi la foi et la volonté d’endurer la souffrance. Permets-moi de surmonter cette souffrance et de rester ferme dans mon témoignage pour Toi. » Pendant la prière, j’ai pensé au Seigneur Jésus, frappé par des soldats jusqu’à ce que tout Son corps soit recouvert de coupures et de bleus. Enchaîné, Il a dû marcher péniblement jusqu’au lieu de Sa crucifixion, et a finalement été sauvagement cloué à la croix. Le Seigneur Jésus a sacrifié Sa vie pour racheter l’humanité. L’amour de Dieu est si grand ! L’amour de Dieu m’a profondément motivé. En pensant à Pierre qui, lui aussi, a été crucifié la tête en bas, il m’est apparu que la souffrance que je subissais était vraiment négligeable par rapport à la sienne. Je savais que je devais imiter Pierre, rester ferme dans mon témoignage, et que la police avait beau me torturer, je devais satisfaire Dieu même si cela signifiait sacrifier ma vie. En réalisant cela, j’ai gagné de la foi, la douleur dans mon corps a diminué, et j’ai été pris d’une sensation de calme. Après cela, la police a continué à me torturer en alternant entre la canne de bambou et le câble électrique. Mais lorsqu’ils ont vu que je ne parlais toujours pas, ils ont hurlé : « Qu’est-ce que tu es têtu ! On n’a jamais eu quelqu’un d’aussi têtu auparavant ! Même un héro aurait cédé, à ce stade ! Qu’est-ce qui te fait tenir ? » Quand je les ai entendus dire ça, j’étais vraiment heureux. Je savais que Dieu m’avait donné la foi et la volonté d’endurer la souffrance, me permettant de surmonter la torture. Je sentais que Dieu était à mes côtés et que j’avais davantage la foi. Je resterais ferme dans mon témoignage pour Dieu même si cela signifiait ma mort. J’ai déclaré avec détermination : « C’est la parole de Dieu qui me fait tenir ! » En entendant cela, les policiers ont immédiatement intensifié leur torture. Ils m’ont giflé, ont enfoncé et fait tourner la canne de bambou sur mes tétons, et m’ont frappé les mains avec jusqu’à ce qu’elles deviennent noires et bleues, puis engourdies. Un policier m’a alors dit : « Si tu ne parles pas, nous allons te frapper à mort ce soir. Tout le monde s’en fichera, si nous te tuons. Vous, les croyants, vous devriez tous être tués ! » Je suis devenu fou de rage quand il a dit ça. J’ai pensé : « Même si tu me tues, je ne dirai pas un mot. Ne t’attends pas à obtenir la moindre information de moi ! »
Plus tard, voyant que je ne voulais toujours pas parler, la police a pris la canne de bambou, l’a enfoncée et fait tourner dans mes gros orteils sur mes deux pieds, et m’a fouetté les pieds avec un câble électrique. Ils n’ont pas arrêté d’alterner entre les coups de fouet, la canne de bambou qu’ils enfonçaient et faisaient tourner dans mes tétons et mes gros orteils, et les gifles. J’avais tellement mal que je grinçais des dents, ce qui faisait un claquement. Un policier a alors dit : « Si tu ne parles pas, nous te ferons défiler dans les rues demain. Tous tes parents, tes amis et ta famille te détesteront et te rejetteront. Si tu nous parles, nous ne révélerons à personne que tu as été arrêté et tu sauveras la face. » J’ai réalisé que c’était là le complot malveillant de Satan et j’ai pensé à ce que le Seigneur Jésus a dit : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice » (Matthieu 5:10). Les moqueries, insultes et calomnies que j’avais subies à cause de ma croyance en Dieu étaient toutes des formes de persécution pour le bien de la justice. Ce n’était pas une humiliation, c’était quelque chose de glorieux. Quoi qu’en disaient les autres, tout ce qui m’importait, c’était de satisfaire Dieu. En réalisant cela, j’ai simplement ignoré le policier. Puis un autre policier m’a menacé : « Tu vas parler, oui ou non ? Si tu ne parles pas, nous te frapperons à mort ce soir et nous te jetterons sur l’autoroute. Les voitures te réduiront en bouillie et personne ne saura jamais ce qui s’est passé ! » En entendant cela, je me suis dit : « Ces policiers sont vraiment malveillants et sont prêts à tout. S’ils me tuent, personne ne le saura jamais. » J’ai pensé à mon vieux père octogénaire, qui était à la maison, ainsi qu’à ma femme, qui souffrait de nombreuses maladies. « S’ils me tuent, comment mon père et ma femme vont-ils prendre soin d’eux ? » Quand cela m’a traversé l’esprit, je me suis senti très mal, alors j’ai prié Dieu. Plus tard, je me suis souvenu de ce passage des paroles de Dieu : « À chaque étape de l’œuvre que Dieu accomplit sur les gens, à l’extérieur, tout apparaît comme des interactions entre les personnes, comme nées des arrangements humains ou d’une perturbation humaine. Mais, dans les coulisses, chaque étape de travail, tout ce qui arrive, est un pari que Satan a fait avec Dieu et requiert que les gens restent fermes dans leur témoignage en faveur de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu). Ces paroles de Dieu m’ont aidé à réaliser que Satan essayait d’utiliser la faiblesse de ma chair et mon affection pour ma famille afin de me pousser à vendre mes frères et sœurs et à trahir Dieu. Je ne pouvais pas tomber dans ses pièges. Je me suis alors souvenu de quelque chose que le Seigneur Jésus a dit : « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de Moi la retrouvera » (Matthieu 10:39). Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force. Même s’ils me frappaient à mort, mon âme serait entre les mains de Dieu. Et même si cela voulait dire sacrifier ma vie, je devais rester ferme dans mon témoignage pour Dieu. L’homme n’a aucun contrôle sur son destin, et Dieu exerce Sa souvereineté sur nos destinées. L’avenir de ma famille était donc lui aussi entre les mains de Dieu. J’étais disposé à me soumettre aux orchestrations et aux arrangements de Dieu, alors j’ai prié Dieu : « Ô mon Dieu ! Toutes choses et évènements sont entre Tes mains, y compris ma propre vie. La police a beau me torturer, même si je dois en mourir, je ne Te trahirai jamais et ne vendrai jamais mes frères et sœurs. »
Voyant que je ne voulais toujours pas parler, la police a sorti le pantalon en loques de la bassine d’eau et m’a aspergé la tête à plusieurs reprises, a fait tourner la canne de bambou dans mes tétons et mes gros orteils, et m’a frappé violemment sur les cous-de-pied. Chaque fois qu’ils me tapaient, j’avais tellement mal que tout mon corps se paralysait, mon cœur convulsait et j’avais le souffle coupé. Je serrais les dents, priais Dieu en silence et ne disais toujours pas un mot. Un policier a alors pris une chaussette qui sentait mauvais, l’a jetée dans la bassine pour qu’elle absorbe l’eau sale, puis l’a frottée sur ma bouche. J’ai bien fermé la bouche, alors il l’a juste frottée sur mes lèvres. Puis, quand j’ai légèrement relâché ma bouche, il m’a enfoncé la chaussette dans la bouche, et a commencé à la frotter sur mes dents en disant : « Voilà, laisse-moi te rincer la bouche ! » Ensuite, ils ont pris une bassine d’eau froide du frigo et me l’ont renversée sur la tête. Après ça, alors que je refusais toujours de parler, ils ont pris un marteau et ont utilisé le manche en bois pour m’ouvrir la bouche de force, puis ont apporté un bol d’huile de piment rempli à plus de la moitié et ont essayé de me le faire boire. Lorsqu’ils ont compris qu’ils ne pouvaient pas me faire boire l’huile parce que j’avais fermé la bouche du mieux que je pouvais, ils l’ont simplement passée sur mes lèvres et sur les coupures sur mes tétons, et ont continué jusqu’à ce qu’il ne reste plus du tout d’huile. La vivacité de la douleur était quasiment insoutenable. Je tremblais et grelottais sans arrêt dans la chaise du tigre. Les chaînes en fer me brûlaient les pieds et deux coupures sur mes talons ont fini par s’ouvrir et ont commencé à saigner. La douleur était tellement atroce que je me disais qu’il valait mieux mourir. Je me sentais terriblement désespéré. Je me suis dit : « Si vous devez me frapper, frappez-moi à mort et abrégez mes souffrances. » Lorsque j’ai commencé à me dire que je voulais mourir, j’ai réalisé que j’avais tort. Si je mourais, comment pourrais-je témoigner de Dieu ? À ce moment-là, j’ai pensé à un passage des paroles de Dieu : « Tu ne peux toujours pas mourir. Tu dois te serrer les poings et continuer résolument à vivre. Tu dois vivre une vie pour Dieu. Lorsque les hommes ont la vérité en eux, ils ont cette résolution et ne veulent plus jamais mourir. Quand la mort te menacera, tu diras : “Ô Dieu, je ne veux pas mourir. Je ne Te connais pas encore. Je ne T’ai pas encore rendu Ton amour. Je ne peux pas mourir tant que je ne Te connaîtrai pas bien.” […] Si tu ne comprends pas l’intention de Dieu et que tu penses simplement à la souffrance, alors plus tu y penses, plus cela devient inconfortable et plus tu es négatif, comme si ton chemin de vie touchait à sa fin. Tu vas commencer à subir le tourment de la mort. Si tu mets ton cœur et tous tes efforts dans la vérité, et que tu es capable de comprendre la vérité, alors ton cœur sera illuminé et tu éprouveras du plaisir. Tu trouveras la paix et la joie en ton cœur dans la vie, et lorsque la maladie frappera ou que la mort se profilera, tu diras : “Je n’ai pas encore obtenu la vérité, donc je ne peux pas mourir. Je dois bien me dépenser pour Dieu, bien témoigner de Dieu et Lui rendre Son amour. Peu importe comment je mourrai à la fin, car j’aurai vécu une vie satisfaisante. Quoi qu’il en soit, je ne peux pas encore mourir. Je dois persister et vivre” » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Comment connaître la nature de l’homme). Ces paroles de Dieu ont eu un impact profond et touchant sur moi. Dieu utilisait cette difficulté afin de parfaire ma foi et mon amour et me permettre d’atteindre la vérité. Je voulais mourir et échapper au malheur après avoir seulement souffert un peu : où était mon témoignage ? Je pensais à Pierre : il a eu beau souffrir et subir des épreuves, il ne s’est jamais plaint de Dieu. Au lieu de ça, il a prié pour chercher l’intention de Dieu, s’est soumis à tout ce qui venait de Dieu et à terme, a atteint l’amour absolu pour Dieu. Il s’est soumis jusqu’à la mort, a été crucifié la tête en bas pour Dieu et a porté un merveilleux témoignage retentissant. Je devais imiter Pierre. J’avais beau souffrir, je devais continuer à vivre et rester ferme dans mon témoignage pour humilier Satan avec le moindre de mes derniers soupirs. Après ça, un policier a apporté un ventilateur, l’a réglé à la vitesse la plus élevée, et l’a laissé souffler sur moi pendant plus de dix minutes. J’avais tellement froid que j’ai commencé à frissonner. Je me suis dit : « Quelle que soit la méthode que tu utilises, je ne parlerai jamais. » Ils m’ont torturé ainsi de 15 h à 4 h 30 le lendemain matin. Bien qu’ils ne m’aient pas soutiré un seul mot, ils étaient finalement tellement épuisés qu’ils ont abandonné et sont partis.
Le matin du deuxième jour, ils m’ont amené au centre de détention. J’avais les pieds tellement enflés que je ne pouvais pas mettre mes chaussures, et je ne pouvais que clopiner avec les pieds à moitié rentrés dans les chaussures. À chaque pas, je ressentais une douleur fulgurante. Lorsqu’un policier m’a demandé de me déshabiller pour m’examiner et a vu que j’étais couvert de coupures et de bleus, il a demandé : « Qui t’a frappé de la sorte ? » Je m’apprêtais à répondre, lorsque le directeur adjoint s’est empressé de l’interrompre, en disant : « Ces bleus sont dû au gua sha, pas à des coups. » Quand je suis entré dans ma cellule, un prisonnier en surpoids m’a dit : « Les nouveaux arrivants doivent être lavés de la tête aux pieds avec six bassines d’eau. Ce sont les règles. » En entendant cela, je me suis senti un peu nerveux et me suis dit : « Il fait si froid dehors, je vais certainement être gelé et avoir mal si on me lave avec six bassines d’eau. Comment vais-je endurer cela ? » Mais à ma grande surprise, lorsque je me suis déshabillé et qu’il a vu que j’étais couvert de coupures et de bleus, il a dit aux autres détenus : « Son dos, ses pieds et son visage sont tous noirs et bleus, et il a de profondes entailles couvertes de sang sur les deux talons. Il a été frappé trop sévèrement. On peut donc lui épargner les six bassines d’eau. » Je me suis senti profondément soulagé et je n’ai cessé de remercier Dieu dans mon cœur.
À 14 h, le troisième jour de ma détention, j’ai soudain souffert d’un terrible mal de tête, mon cœur s’est mis à battre la chamade, et je me suis évanoui sur mon lit en béton. À ce moment-là, j’avais la poitrine oppressée, comme si une corde était enroulée autour d’elle, et je me sentais lourd comme si une dalle en pierre était posée sur moi. C’était extrêmement inconfortable, et j’avais si mal à la tête que j’avais l’impression qu’elle allait exploser. Un détenu s’est empressé de faire signe à un policier de venir. Il a senti mon cœur et mon pouls et a dit : « Son cœur bat trop vite, je n’arrive même pas à compter les battements. » Puis ils m’ont envoyé à l’hôpital, et après examen, on a découvert que mon cœur battait à 240 bpm, et que j’avais fait une crise cardiaque. J’ai été admis à l’hôpital, on m’a donné un masque à oxygène, et on m’a injecté un cardiotonique. Mon séjour à l’hôpital a duré quatre jours. Et comme la police avait peur que j’essaie de m’évader, ils m’ont menotté au lit et ont placé deux gardes armés devant ma porte. Dans la nuit du quatrième jour, ils m’ont ramené au centre de détention. Plusieurs policiers ont posé des questions sur ma situation. En réponse, le policier qui m’a accompagné s’est contenté de secouer la tête et de dire : « Celui-là est foutu, il ne sert à rien. » Je me souviens d’avoir entendu d’autres détenus dire que les détenus souffrant de graves blessures ou maladies pouvaient être libérés après environ dix jours de détention. Vu à quel point j’étais malade, je pensais que je ne resterais sûrement pas en détention trop longtemps et que peut-être que Dieu allait ouvrir un chemin pour moi. J’ai prié Dieu, Lui disant que j’étais disposé à mettre ma maladie entre Ses mains. Que je vive ou que je meure, que je reste incarcéré ou que je sois libéré, j’étais disposé à me soumettre à la souvereineté et aux arrangements de Dieu. Les jours qui ont suivi, j’ai passé la journée allongé sur mon lit dans une douleur terrible, et les codétenus se sont occupés de moi chacun leur tour pendant une semaine. Je savais que Dieu avait orchestré et arrangé les gens, les évènements et les choses pour m’aider et je n’ai cessé de Le remercier ! Puisque j’avais une maladie cardiaque avancée et qu’il se pouvait que j’arrête de respirer à tout moment, les policiers du centre de détention avaient peur d’être tenus pour responsables si je mourais pendant mon incarcération. Alors ils ont demandé à ma femme de venir au bout de vingt-neuf jours de détention pour arranger ma libération sous caution en attendant mon procès et m’ont autorisé à rentrer chez moi. Je me souviens que tandis que je partais, le directeur adjoint m’a averti : « Nous t’avons libéré, mais tu es toujours sous notre contrôle. Ta femme est notre garante. Si tu entres en contact avec des croyants à l’avenir, nous vous arrêterons, toi et ta femme, la prochaine fois. À partir de maintenant, tu te présenteras tous les mois au commissariat local. » À ce moment-là, je n’ai pas répondu, j’ai seulement pensé : « Tu peux me surveiller et me contrôler, mais tu ne peux pas contrôler mon cœur qui suit Dieu. Je continuerai à croire en Dieu après ma libération. »
Après avoir été libéré du centre de détention, ma maladie a continué à empirer et les épisodes sont devenus de plus en plus fréquents. Chaque fois que j’avais un épisode, la douleur rayonnait de mon cœur à mon dos et de ma colonne vertébrale à ma tête. Mes maux de tête étaient si violents que j’avais l’impression que quelqu’un serrait ma tête dans un étau, et mes oreilles bourdonnaient plus fort qu’une machine d’usine. Mon cœur semblait extrêmement serré, comme s’il était enserré d’une corde et m’était difficile de respirer. Je n’arrivais à éprouver un certain soulagement qu’en respirant doucement et profondément. Si les épisodes ne s’amélioraient pas d’eux-mêmes, je devais aller à l’hôpital pour des injections. Je ne pouvais faire aucun travail manuel et même le fait de porter une bassine d’eau était trop pour mon cœur. De plus, vu que j’ai pris des médicaments pendant longtemps, j’ai développé de graves problèmes gastriques. J’étais plus ou moins infirme et je ne pouvais pas faire le moindre petit travail. Par ailleurs, les factures médicales ont mis une pression énorme sur ma famille et ont rendu la vie extrêmement difficile. Chaque fois que je pensais qu’en tant qu’homme, j’étais incapable de travailler et de subvenir aux besoins de ma famille, j’étais un fardeau pour ma famille, et que je devais endurer la douleur et le tourment de la maladie chaque jour, je me sentais extrêmement tourmenté et malheureux. Chaque fois que je souffrais ainsi, je pensais aux expériences de Job et Pierre. J’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Tu subis les épreuves de Job, et en même temps, tu subis les épreuves de Pierre. Quand Job a été testé, il a porté témoignage et, à la fin, l’Éternel S’était révélé à lui. Il a été digne de voir la face de Dieu seulement après avoir témoigné. Pourquoi est-il dit : “Je Me cache de la terre de souillure, mais Je Me fais voir au saint royaume” ? Cela signifie que tu ne peux être digne de voir la face de Dieu que lorsque tu es saint et tu témoignes. Si tu ne peux pas Lui porter témoignage, tu ne peux pas être digne de voir Sa face. Si, face aux épurements, tu bats en retraite ou tu te plains de Dieu, manquant ainsi de Lui porter témoignage et devenant la risée de Satan, tu ne gagneras pas alors l’apparition de Dieu. Si tu es comme Job, qui, au milieu des épreuves, maudit sa propre chair et ne se plaignit pas de Dieu, qui put détester sa propre chair sans se plaindre ou pécher par ses paroles, tu porteras alors témoignage. Lorsque tu subis des épurements à un certain degré et que tu peux encore être comme Job, totalement soumis devant Dieu et sans rien exiger de Lui ou sans tes propres idées, alors Dieu t’apparaîtra » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). En réfléchissant à ces paroles de Dieu, j’ai réalisé que même si j’étais rongé par la maladie à cause du tourment du PCC, Dieu utilisait cet environnement pour parfaire ma foi et mon amour. Il vérifiait si je me soumettais à cette orchestration et cet arrangement et si je restais ferme dans mon témoignage pour Lui à travers cet épurement. Quand Job a subi des épreuves, qu’il a perdu tous ses biens, vu tous ses propres enfants périr en un jour et par la suite, a eu une éruption de furoncles, il a gardé un cœur qui craint Dieu. Et malgré toutes ses souffrance et ses difficultés, il ne s’est jamais plaint de Dieu et a même loué le nom de Dieu. Ensuite, il y a Pierre, qui a subi des centaines d’épreuves, mais n’a jamais perdu sa foi en Dieu et a fini par être crucifié la tête en bas pour Dieu, se soumettant à Dieu jusqu’à sa mort. La souffrance, les épreuves, et l’épurement qu’ils ont subi étaient bien plus importants que ce que je traversais. Or ils ne se sont jamais rebellés contre Dieu, ne Lui ont jamais résisté, et ont été capables de se soumettre volontiers à Lui sans se plaindre, qu’ils aient reçu des bénédictions ou subi des malheurs. J’étais disposé à les imiter et à m’abstenir de me plaindre de Dieu quelle que soit l’importance de la souffrance et de l’épurement auxquelles j’étais confronté. Je resterais résolument ferme dans mon témoignage pour Dieu.
En subissant cette persécution et cette arrestation, je suis parvenu à voir clairement l’essence démoniaque du PCC qui hait la vérité et Dieu. Ils sont exactement comme Dieu le dit : « Cette bande de complices criminels ! Ils descendent parmi les mortels pour se livrer à des plaisirs et créer le désordre, perturbant tellement les choses que le monde devient un endroit changeant et inconstant et que le cœur de l’homme est saisi de panique et d’inquiétude. Ils ont tellement joué avec l’homme que son apparence est devenue celle d’une bête des champs inhumaine, d’une laideur suprême et dont la dernière trace du saint homme d’origine est perdue. De plus, ils souhaitent même prendre le pouvoir absolu sur la terre. Ils entravent tellement l’œuvre de Dieu qu’elle peut à peine progresser d’un iota, et ils isolent l’homme aussi étroitement que des murs de cuivre et d’acier. Ayant commis tellement de péchés graves et causé tellement de désastres, s’attendent-ils à autre chose qu’au châtiment ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (7)). Dieu nous a créés, alors croire en Dieu et L’adorer est parfaitement naturel et justifié. Mais le PCC utilise toutes les méthodes à sa disposition pour persécuter et arrêter les croyants, les forcer à trahir Dieu et à les suivre, et ils rêvent d’avoir le contrôle sur l’humanité, la création de Dieu. Ils sont vraiment sans vergogne ! À terme, ces démons seront maudits et punis par Dieu ! Durant mon expérience, j’ai également été témoin des actions miraculeuses de Dieu, de Sa toute-puissance et de Sa souvereineté. Chaque fois que je sentais que je ne pouvais pas supporter la souffrance infligée par leur torture et leur tourment, je priais Dieu et me fiais à Lui, et la souffrance de ma chair diminuait. Lorsque je me sentais malheureux et négatif, les paroles de Dieu m’aidaient à être fort et à ne pas être contraint par la mort. Dieu a également orchestré et arrangé les gens, les évènements et les choses pour m’aider, me permettre de sentir qu’Il était à mes côtés, qu’il faisait preuve de miséricorde envers ma faiblesse. Tout cela était l’amour de Dieu pour moi. Et maintenant, j’ai plus foi en Dieu que jamais.