36. Libérée de la gloire et de la fortune

Par Xiao Min, Chine

J’ai été élue dirigeante d’Église il y a un an. Je savais que c’était dû à la bonté et à l’élévation de Dieu. J’étais décidée à chercher la vérité sincèrement et à bien faire mon devoir. J’ai eu beaucoup à faire avec le travail de l’Église, et quand je rencontrais des difficultés, je m’en remettais à Dieu. J’en discutais aussi avec mes collaborateurs et je cherchais la vérité pour les résoudre. Après quelque temps, tous les aspects du travail de l’Église ont progressé et j’ai remercié Dieu du fond du cœur pour Son aide. Peu après, une autre élection a eu lieu et j’ai été surprise que sœur Xia, avec qui j’avais travaillé quelques années plus tôt, soit choisie. Sœur Xia était une jeune dirigeante, et son expérience de la vie était un peu superficielle. Quand on avait collaboré, j’avais dû l’aider à résoudre certains de ses problèmes. J’ai pensé que je serais plus compétente qu’elle si on faisait de nouveau équipe.

Un jour, sœur Xia m’a laissé un message pour me dire qu’un dirigeant de l’Église du Chengxi n’était pas capable de faire un travail concret et devait être remplacé, et que d’autres problèmes urgents devaient être résolus. Elle voulait mon aide. Je me suis dit qu’elle devait vraiment me croire plus compétente qu’elle et que je devais faire du bon travail pour ne pas me ridiculiser, puisqu’elle m’admirait tant ! Je m’en suis réjouie. En arrivant à la réunion, j’ai découvert que sœur Xia comprenait bien le travail et que son échange sur la vérité était articulé et concret. J’étais surprise de voir qu’elle avait beaucoup progressé. Alors que je croyais que j’aurais besoin de lui donner de nombreux conseils, elle semblait aussi compétente que moi ! Ça m’a contrariée. J’ai eu peur qu’elle prenne les choses en main et j’ai pensé que je devais prouver ma valeur à nos frères et sœurs. Je n’osais pas me relâcher un instant et je me suis creusé la tête pour rendre mon échange meilleur que le sien. Du coup, mon échange est devenu ennuyeux et je n’en tirais moi-même aucun plaisir. J’avais l’impression d’avoir perdu mon prestige et j’étais déprimée.

Dès lors, je me suis sentie en compétition avec sœur Xia. À une réunion qui traitait de l’état de certains frères et sœurs, elle avait trouvé des paroles de Dieu pertinente et les avait mêlées à sa propre expérience. Tout le monde l’écoutait en hochant la tête. Certains prenaient des notes et d’autres ont dit : « Maintenant, nous avons une voie à suivre. » Ça m’a inspiré de l’admiration et de l’envie. Alors qu’ai-je pensé ? « Je dois m’empresser d’échanger quelque chose. Je ne peux pas avoir l’air moins compétente qu’elle. » Mais plus je pensais ça, moins je trouvais de choses à échanger. J’ai commencé à avoir des préjugés contre sœur Xia. Je pensais : « As-tu besoin d’échanger autant ? Tu as déjà dit tout ce qu’il y avait à dire. Je suis juste posée là comme un simple ornement. Ça ne va pas. Je dois échanger quelque chose pour retrouver un peu de dignité. » Quand elle s’est tue pour boire de l’eau, J’ai approché mon siège et j’ai commencé à parler. J’ai voulu dire quelque chose d’intéressant, mais j’ai été loin du compte. Mon échange a été confus. Quand j’ai vu les frères et sœurs me regarder bizarrement, j’ai compris que j’étais hors sujet. J’ai été très mal à l’aise et j’ai eu envie de me cacher dans un trou. J’avais l’air idiote. J’avais voulu me mettre en valeur, mais je m’étais ridiculisée. J’étais montée sur scène et tout le monde m’avait vue tomber. Dans mon cœur, j’ai reproché à Dieu d’éclairer ma sœur et pas moi et je me suis inquiétée de ce que les autres frères et sœurs allaient penser de moi. Plus je voyais les choses de cette manière, plus j’étais contrariée. Je voulais échapper à cette situation et ne plus travailler avec elle. Je me souviens qu’à une réunion, quelques sœurs n’étaient pas dans un très bon état et que l’échange de sœur Xia ne les avait pas aidées. Non seulement je ne suis pas intervenue, mais je me suis dit : « Maintenant, tout le monde verra qu’elle ne sait pas résoudre des problèmes. Ils arrêteront de l’admirer et de me mépriser. » À cette époque, je rivalisais avec sœur Xia en permanence et mon état d’esprit s’assombrissait. Je n’avais aucune lumière quand j’échangeais sur les paroles de Dieu et je ne savais pas résoudre les problèmes de nos frères et sœurs. Je piquais du nez très tôt tous les soirs et je devais me forcer à faire mon devoir. Je souffrais de plus en plus. Je ne pouvais plus que prier Dieu et Lui demander de me sauver.

Un jour, dans mes dévotions, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Dès qu’il s’agit de position, de contenance ou de réputation, le cœur de chacun bondit d’anticipation et il faut toujours se démarquer, être célèbre, être glorifié. Personne n’est prêt à céder, voulant plutôt toujours être dans le rapport de force, bien que l’affrontement soit embarrassant et non autorisé dans la maison de Dieu. Cependant, sans rapport de force, tu n’es toujours pas content. Voir quelqu’un se démarquer suscite la jalousie, un sentiment de haine et l’impression que c’est injuste. “Pourquoi ne puis-je pas me démarquer ? Pourquoi est-ce toujours lui qui se démarque et n’est-ce jamais mon tour ?” Il y a alors du ressentiment. Un effort est fait pour le réprimer, mais ça ne réussit pas. Tu pries Dieu et tu te sens mieux pendant un moment, mais ensuite, dès que tu te retrouves à nouveau dans ce genre de situation, tu n’arrives pas à surmonter cela. Est-ce que cela n’est pas le signe d’une stature immature ? N’est-ce pas un piège quand quelqu’un tombe dans ces conditions ? Ce sont les chaînes de la nature corrompue de Satan qui lient les humains » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu révélaient parfaitement mon état et me sont allées droit au cœur. Je me suis demandé pourquoi ma vie était aussi difficile et fatigante. C’était parce que je tenais trop à ma réputation et à mon statut et que mon tempérament était trop arrogant. J’ai repensé à mes débuts. Quand je réussissais quelque chose et que mes frères et sœurs m’admiraient, j’étais fière de moi et je me croyais douée. Quand j’ai travaillé avec sœur Xia et vu qu’elle s’en sortait mieux que moi, je suis devenue jalouse, déplaisante et je suis entrée en compétition avec elle. Incapable de la surpasser, je suis devenue négative, je me suis plainte et j’ai même exprimé mes sentiments dans mon travail. Quand elle a échoué à améliorer l’état de ces sœurs, non seulement je ne l’ai pas aidée, mais je me suis réjouie de son échec. Je voulais la voir en mauvaise posture. En quoi était-ce accomplir mon devoir ? J’étais irresponsable en tant que dirigeante. Je ne me souciais pas du travail de l’Église ni des problèmes de nos frères et sœurs. Je voulais juste être au-dessus d’elle. J’étais égoïste, méprisable et sournoise. La réputation et le statut avaient souillé mon cerveau. Ça ne me dérangeait pas que les problèmes de nos frères et sœurs restent irrésolus et que le travail de l’église soit compromis tant que ça protégeait ma réputation et mon statut. N’était-ce pas mordre la main qui me nourrissait ? Je ne méritais pas mes responsabilités. J’étais dégoûtante et haïssable aux yeux de Dieu ! Je me suis empressée de prier Dieu et de me repentir, de Lui demander de me guider et de me délivrer des chaînes de la réputation et du statut.

J’ai ensuite lu ce passage des paroles de Dieu : « Ne faites pas toujours les choses pour vous-mêmes, ne considérez pas constamment vos propres intérêts ; ne pensez pas à votre propre statut, à votre prestige ou à votre réputation. Ne prête aucune considération non plus aux intérêts de l’homme. Tu dois d’abord penser aux intérêts de la maison de Dieu et en faire ta première priorité. Tu dois être attentif à la volonté de Dieu et commencer par réfléchir si, oui ou non, tu as été impur dans l’accomplissement de ton devoir, si tu as fait ton maximum pour être loyal, si tu as fait de ton mieux pour assumer tes responsabilités et fait tout ton possible et si, oui ou non, tu as songé à ton devoir et au travail de la maison de Dieu. Tu dois prendre en considération ces choses-là. Penses-y fréquemment et il sera plus facile pour toi de bien accomplir ton devoir » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles de Dieu ont illuminé mon cœur et m’ont fourni une voie. Pour être délivrée des chaînes de la réputation et du statut, je devais d’abord corriger mon cœur. Je devais me soucier de la commission et de la volonté de Dieu et me demander comment bien faire mon devoir. Avec plus de choses positives dans mon cœur, il me serait plus facile de rejeter des choses négatives comme la réputation, le statut, la vanité et le prestige. J’ai compris que la reconnaissance des autres ne signifiait pas que Dieu m’approuvait et que leur mépris ne signifiait pas que je ne serais pas sauvée. Ce qui compte, c’est mon attitude envers Dieu et ma capacité à pratiquer la vérité et à bien faire mon devoir. J’ai remercié Dieu de m’avoir éclairée et détournée de mes mauvais buts. Je ne voulais plus rivaliser avec sœur Xia, mais juste accomplir le devoir d’un être créé pour satisfaire Dieu. À partir de là, j’ai prié Dieu et mis tout mon cœur dans mon devoir. Dans les réunions, j’écoutais attentivement l’échange des frères et sœurs. Quand je voyais des problèmes, j’y réfléchissais sérieusement, je trouvais des paroles de Dieu pertinentes et je les combinais avec mes propres expériences pour échanger. J’ai aussi tiré des leçons des points forts de sœur Xia pour compenser mes faiblesses. Pratiquer de cette manière m’a détendue et mon état s’est beaucoup amélioré. Mon cœur était empli de gratitude envers Dieu. Mais mon désir de réputation et de statut était si enraciné en moi que ma nature satanique s’est réveillée à la première occasion.

Je me souviens d’une fois où je m’apprêtais à gérer les problèmes d’un groupe. Alors que j’allais partir, sœur Xia m’a dit que les problèmes de ce groupe étaient compliqués et qu’elle voulait m’accompagner. Ça a brisé mon élan. J’ai pensé : « Alors tu es la seule à pouvoir régler des problèmes ? Tu ne peux pas t’empêcher de montrer ce que tu sais faire, n’est-ce pas ? Et pourquoi le dire devant notre supérieur ? Ne cherches-tu pas à me rabaisser ? » J’étais très contrariée. J’y suis allée seule, finalement, mais je n’ai pas pu surmonter ma contrariété. J’étais si obsédée par sœur Xia durant tout le trajet que je n’ai pas trouvé le lieu de la réunion et j’ai dû faire demi-tour. J’étais déprimée. Je pensais : « Suis-je vraiment inutile ? Je ne peux même pas trouver un lieu de réunion. Que pensera de moi notre supérieur ? Je me suis ridiculisée ! » Quand je suis rentrée, je n’ai pas voulu parler aux autres sœurs.

Le lendemain, sœur Xia et moi sommes allées à l’église séparément pour accomplir quelques tâches. J’étais encore très agitée. Je me suis dit : « Tu crois être meilleure que moi, voyons qui s’en sort le mieux ! » Je suis arrivée à l’église très motivée et je me suis tout de suite mise à échanger et à déléguer des tâches. J’ai pensé : « J’ai fait beaucoup d’efforts, cette fois. Ils produiront sûrement des résultats et je surpasserai sœur Xia. » Un peu plus tard, dans une réunion de collaborateurs, j’ai découvert que je n’avais presque rien accompli. Je n’en suis pas revenue. J’ai perdu tout espoir et je me suis dit que je ne surpasserais jamais sœur Xia malgré tous mes efforts. À cette époque, quand je voyais notre supérieur s’inquiéter pour sœur Xia si elle rentrait tard, je me sentais abandonnée. J’étais jalouse d’elle. En voyant qu’elle faisait tout mieux que moi et que notre supérieur l’appréciait, j’avais l’impression que je n’aurais jamais mon jour de gloire. Je pensais qu’il vaudrait mieux que je dirige un groupe qu’une Église. Au moins, les frères et sœurs m’admireraient et me soutiendraient. J’aurais préféré être un gros poisson dans une petite mare qu’un petit poisson dans une grande mare. Je n’arrêtais pas de me plaindre. Je n’aimais pas cet environnement et j’avais hâte de le quitter. Mon état se détériorait. J’étais jalouse de sœur Xia et je lui en voulais. J’avais l’impression d’être invisible à cause d’elle. Je me disais aussi : « Il serait formidable qu’elle commette une erreur et qu’elle soit mutée. »

Comme je ne songeais qu’à ma réputation et à mon intérêt personnel sans réfléchir sur moi-même, Dieu m’a vite disciplinée. Un jour, j’ai organisé une réunion avec d’autres dirigeants. Non seulement personne n’est venu, mais j’ai crevé un pneu sur le trajet de retour. Peu après, j’ai eu très mal au dos. J’étais enflée, et la douleur était si intolérable que je ne pouvais plus faire mon devoir. Alors j’ai pensé aux paroles de Dieu : « L’exigence qui vous est imposée aujourd’hui de travailler ensemble en harmonie est semblable au service que l’Éternel requérait des Israélites : sinon, cessez tout simplement d’exécuter du service » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Servir comme les Israélites). Ça m’a fait peur. Dieu voulait-Il me priver de la possibilité de faire mon devoir ? J’ai ensuite lu un autre passage des paroles de Dieu : « Plus tu luttes, plus les ténèbres t’encercleront, et la jalousie et la haine dans ton cœur augmenteront, et tu auras un désir plus fort d’acquérir. Plus ton désir d’acquérir sera ardent, moins tu seras capable de le faire, et en acquérant moins, ta haine augmentera. À mesure que ta haine augmentera, tu deviendras plus sombre à l’intérieur. Plus tu seras sombre à l’intérieur, plus tu accompliras ton devoir médiocrement ; plus tu accompliras ton devoir médiocrement, moins tu seras utile. C’est un cercle vicieux où tout est interconnecté. Si tu n’arrives jamais à accomplir ton devoir correctement, alors, progressivement, tu seras éliminé » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Ces paroles sévères m’ont terrifiée. J’ai senti le tempérament juste de Dieu qui ne supporte aucune offense. Surtout en lisant ces paroles de Dieu : « Si tu n’arrives jamais à accomplir ton devoir correctement, alors, progressivement, tu seras éliminé » j’ai compris que j’étais en grand danger. Peu après, j’ai entendu sœur Xia déclarer : « Le travail de l’église se détériore. » Elle était si inquiète qu’elle s’est mise à pleurer. Alors je me suis souvenue que notre supérieur avait disséqué notre incapacité à travailler ensemble et dit qu’elle sabotait le travail de la maison de Dieu. Je n’ai plus osé y penser et me suis empressée de prier Dieu. Je savais bien que chercher la gloire et le statut et jalouser les autres n’était pas en accord avec la volonté de Dieu. Alors pourquoi ne pouvais-je pas m’empêcher de rechercher ces choses mauvaises ?

Plus tard, j’ai lu un autre passage des paroles de Dieu : « Satan contrôle les pensées des hommes par la gloire et le gain, jusqu’à ce qu’ils ne pensent plus qu’à cela. Ils luttent pour la gloire et le gain, endurent des difficultés pour la gloire et le gain, supportent l’humiliation pour la gloire et le gain, sacrifient tout ce qu’ils ont pour la gloire et le gain, porteront des jugements et prendront des décisions pour la gloire et le gain. De cette façon, Satan attache l’homme avec des chaînes invisibles, dont ils n’ont ni la force ni le courage de se libérer. Alors, sans le savoir, ils portent ces chaînes et avancent avec beaucoup de difficulté. À cause de la gloire et du gain, l’humanité s’éloigne de Dieu, Le trahit et devient de plus en plus méchante. Ainsi, les générations sont détruites les unes après les autres, alors que Satan en récolte la gloire et le gain. Si l’on regarde maintenant les actions de Satan, ses sombres motivations ne sont-elles pas abominables ? Peut-être qu’aujourd’hui vous ne pouvez toujours pas les percer à jour parce que vous pensez qu’il n’y a pas de vie sans gloire ni gain. Vous pensez que si les gens y renoncent, alors ils ne verront plus la voie à suivre, perdront de vue leurs objectifs et leur avenir deviendra sombre, obscur et lugubre » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique VI). J’ai trouvé la racine du problème dans les révélations des paroles de Dieu. Je ne pouvais pas m’empêcher de rechercher la renommée et le statut à cause de mon éducation et de l’influence de la société. On avait planté dans mon cœur des philosophies et des erreurs sataniques comme « Chacun pour soi, Dieu pour tous », « Se distinguer des autres et honorer ses ancêtres », « Une montagne ne peut pas contenir deux tigres », « L’homme cherche à s’élever ; l’eau coule vers l’aval » et « Un homme laisse son nom où il passe ; comme une oie fait entendre son cri partout où elle vole. » J’en avais fait mes principes de vie et mes buts. Dans le monde ou dans la maison de Dieu, je recherchais l’estime des autres. Je voulais être au centre de l’attention et que tout tourne autour de moi. Je croyais que c’était la seule manière de donner du sens à sa vie. Je n’étais pas très douée pour quoi que ce soit, mais je ne supportais pas d’être inférieure à quelqu’un d’autre. Quand quelqu’un était meilleur que moi, ça me contrariait et je ne pouvais pas m’empêcher de rivaliser avec cette personne. J’étais prête à tout pour prendre l’ascendant. Si je n’y arrivais pas, je devenais jalouse et j’en voulais à tout le monde sauf à moi-même. C’était une horrible manière de vivre. J’ai enfin compris que la recherche de la gloire et du statut n’était pas la bonne voie. Plus je suivais cette voie, plus je devenais arrogante et étroite d’esprit. J’étais devenue égoïste et malveillante, sans aucune ressemblance humaine. Alors j’ai observé sœur Xia. Elle faisait consciencieusement son devoir, et son échange était éclairant. Elle était aussi capable de résoudre les problèmes concrets de nos frères et sœurs. Elle était utile aux autres et au travail de l’Église. C’était merveilleux et ça devait réjouir Dieu. Moi, au contraire, j’étais mesquine et jalouse. Pensant toujours qu’elle me volait la vedette, j’étais devenue partiale à son égard. Je mourais d’envie qu’elle commette une erreur et soit remplacée. J’ai compris que j’étais profondément méchante ! Dieu espère voir plus de gens rechercher la vérité, se soucier de Sa volonté et bien faire leur devoir pour Le satisfaire. Mais parce que je me souciais de ma réputation et de ma position, je ne supportais pas les frères et sœurs qui agissaient ainsi. J’étais jalouse et intolérante. Ne m’opposais-je pas à Dieu ? Ne perturbais-je pas le travail de la maison de Dieu ? En quoi étais-je différente de Satan ? Et j’ai pensé à tous ces membres du Parti communiste qui forment des cliques et luttent pour la renommée et le pouvoir, qui sont prêts à tout pour abattre un adversaire et qui oppriment le peuple. Ils ont fait tant de mal et tué tant de gens ! Ça les mène à la ruine, et ils vont en enfer et sont punis quand ils meurent. Alors, pourquoi finissent-ils comme ça ? N’est-ce pas parce qu’ils placent leur réputation et leur position au-dessus de tout ? Mon comportement, s’il n’était pas aussi grave, était essentiellement le même. J’obéissais à des lois et à des philosophies sataniques et je révélais un tempérament arrogant, sournois et mauvais. Je vivais de manière démoniaque, sans aucune ressemblance humaine. Comment Dieu aurait-il pu ne pas trouver ça répugnant ? Être disciplinée de cette manière était l’effet du tempérament juste de Dieu, c’était même Sa manière de me sauver. Quand j’ai compris ça, je me suis empressée de prier Dieu : « Ô Dieu, je n’ai pas cherché la vérité. Je n’ai cherché que la renommée et le statut. Corrompue et leurrée par Satan, je n’étais pas un véritable être humain. Quand j’ai perdu ma réputation et mon statut, je n’ai plus voulu faire mon devoir et j’ai été sur le point de Te trahir. Ô Dieu, je veux me repentir. Je veux chercher la vérité, coopérer avec ma sœur et m’appuyer sur mon devoir pour Te satisfaire. »

Après ça, je me suis ouverte à sœur Xia. J’ai disséqué la manière dont je rivalisais avec elle par souci de ma réputation. Je lui ai aussi demandé de garder un œil sur moi et de m’aider. Après ça, nous avons coopéré bien plus facilement. Même si mon désir de renommée réapparaît parfois, je m’aperçois vite que c’est mon tempérament satanique qui refait surface, je pense à la nature et aux conséquences de ce comportement et je m’empresse de prier Dieu et de me ressaisir. J’écoute sincèrement l’échange de ma sœur et je tire des leçons de ses points forts. Quand je vois qu’elle passe à côté de quelque chose, j’interviens tout de suite. Dans ces moments-là, j’essaie d’échanger clairement la vérité pour que tout le monde en bénéficie. Tout le monde trouve ces réunions très édifiantes et j’y gagne aussi quelque chose. Je me sens libre et détendue. Comme disent les paroles de Dieu : « Si tu peux remplir tes responsabilités, accomplir tes obligations et devoirs, laisser de côté tes désirs égoïstes, renoncer à tes propres intentions et motifs, tenir compte de la volonté de Dieu, et mettre en premier les intérêts de Dieu et de Sa maison, alors, après en avoir fait l’expérience quelque temps, tu sentiras que c’est une bonne manière de vivre : c’est une vie franche et honnête, sans qu’on y soit quelqu’un d’abject ni bon à rien et on y vit correctement et honorablement plutôt qu’en y étant étroit d’esprit ou méchant. Tu sentiras que c’est ainsi qu’une personne devrait vivre et agir. Peu à peu, le désir de ton cœur de satisfaire tes propres intérêts s’atténuera. […] Tu sens qu’il y a un sens à vivre ainsi et que c’est nourrissant. Ton esprit sera fondé, en paix et gratifié. Un tel état sera le tien, le résultat de ton renoncement à tes propres motifs, intérêts et désirs égoïstes. Tu l’auras gagné » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). J’apprécie pleinement à quel point il est merveilleux de vivre des paroles de Dieu. Grâces soient rendues à Dieu !

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