Le choix d’une enseignante

13 septembre 2024

Par Mo Wen, Chine

Alors que le soleil se couchait à l’ouest, au crépuscule, la porte d’une petite ferme était ouverte, un bout de tissu blanc noué à la poignée, et l’un des derniers rayons de lumière se déversait sur le muret en briques rouges de la cour.

Un cercueil se tenait dans l’entrée. Devant ce cercueil étaient agenouillés une fille de sept ans, un garçon de neuf ans, ainsi qu’une femme dans la trentaine, une villageoise.

« Maman, nous avons eu un incident dans la famille. Pourquoi est-ce qu’aucun de nos proches n’est venu nous aider ? » La douce voix de la jeune fille a brisé le silence qui régnait dans la maison.

« Maintenant que votre père est parti, il ne restera plus que nous, mère et enfants, pour compter les uns sur les autres. À cause de la maladie de votre père, nous n’avons plus un sou. Nos proches méprisent notre pauvreté, ils nous prennent de haut. À partir de maintenant, vous devez travailler dur, tous les deux, ne laissez pas les gens vous mépriser. J’espère que vous pourrez tous deux avoir un avenir radieux, et que vous vous ferez un nom, et changerez notre destin ! » La mère a essuyé ses larmes, les yeux emplis de détermination, et elle a parlé d’une voix sérieuse alors qu’elle regardait les deux jeunes enfants.

Cette fille de sept ans était An Ran.

Cette scène de son enfance était profondément gravée dans son cœur. Dès son plus jeune âge, An Ran savait qu’elle devait faire preuve de diligence ; viser l’excellence et gagner l’admiration d’autrui était son but dans la vie. An Ran travaillait particulièrement dur à l’école, car elle croyait que seules des études assidues pourraient lui garantir un avenir prometteur. À l’école primaire, An Ran figurait toujours parmi les trois meilleurs élèves de sa classe.

À l’âge de treize ans, An Ran entrait tout juste au lycée lorsqu’un voisin a partagé l’Évangile de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours avec sa mère. Ce jour-là, An Ran a accompagné sa mère pour regarder une vidéo sur la première création de Dieu. Depuis ce jour, An Ran a su que les êtres humains ont été créés par Dieu, et qu’il y avait un Souverain dans les cieux et sur la terre, et parmi toutes choses, guidant et prenant soin de l’humanité tout entière. An Ran a ressenti une chaleur la traverser – Dieu était si bon !

À quinze ans, An Ran a dû abandonner ses études pour travailler car elle manquait d’argent. Malgré le fait qu’An Ran savait qu’il était bien de croire en Dieu, elle sentait qu’elle était encore jeune, et que son avenir était devant elle. Elle ne voulait pas d’une vie ordinaire sans le moindre accomplissement. Qui la respecterait, alors ? Ainsi, elle a décidé de travailler dur et de gagner de l’argent, tout en trouvant un travail décent et respectable. Tant qu’elle pourrait subvenir à ses besoins, elle pourrait vivre glorieusement aux yeux des autres et personne ne la regarderait plus de haut. L’esprit d’An Ran fourmillait d’idées quant à comment devenir rapidement quelqu’un. Par conséquent, elle ne pouvait que rarement assister aux réunions durant son temps libre.

Un soir, quand An Ran avait dix-sept ans, la chaleur persistante dans l’air ne s’était pas encore dissipée. Clic. Bang. Ces bruits de portes, s’ouvrant et se refermant en série, étaient vifs et efficaces, et suivis par des pas pressés. Sa cousine était revenue.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? Y a-t-il une urgence ? » a demandé An Ran.

« J’ai de bonnes nouvelles pour toi. Notre école recherche activement des enseignants. J’ai parlé de toi au directeur. Si tu parviens à décrocher le poste, tu auras un emploi prestigieux et un bon salaire. » An Ran a été immédiatement frappée d’enthousiasme en entendant cette nouvelle. Depuis son plus jeune âge, elle avait espéré exceller et devenir quelqu’un, un jour. Et maintenant s’offrait à elle une formidable opportunité : devenir enseignante, profession qui était considérée comme respectable. Elle savait qu’il fallait un diplôme universitaire pour travailler dans les écoles, deux années d’étude a minima. Sans l’aide de sa cousine, comment aurait-elle pu avoir la chance de travailler dans une école ? Plus tard, elle pourrait passer un examen afin d’obtenir les qualifications nécessaires pour exercer officiellement en tant qu’enseignante. Elle pourrait ensuite atteindre la célébrité et le gain, n’est-ce pas ? Quand ce jour arriverait, plus personne ne la mépriserait encore. C’est avec ces pensées en tête qu’An Ran a accepté sans hésiter.

Alors qu’An Ran sortait de la maison de sa cousine, elle sentit son estomac se nouer ; si elle travaille plus tard dans une école privée, elle n’aura qu’un jour de repos toutes les deux semaines, et n’aura absolument pas le temps d’assister aux réunions. L’œuvre de Dieu se terminera bientôt. Si son travail avait un impact sur sa présence aux réunions, cela causerait du tort à sa vie. Mais il s’agissait de l’opportunité dont elle avait toujours rêvé pour pouvoir exceller. An Ran ne voulait pas la laisser passer. Après mûre réflexion, An Ran choisit tout de même le poste. Elle s’est consolée en se disant que tant qu’elle lirait davantage les paroles de Dieu et qu’elle assisterait aux réunions pendant ses jours de repos, tout irait bien. Tout cela n’aurait pas un trop grand impact.

Tandis que les vacances d’été arrivaient à leur fin, An Ran a décroché le poste et est devenue enseignante dans une école primaire, comme elle l’avait souhaité. An Ran avait enfin trouvé un moyen de réaliser ses rêves et était très enthousiaste, se donnant à 110 % dans ce travail.

Au début de l’automne, l’école a accueilli un nouveau groupe d’élèves et l’école était emplie de conversations animées et de rires. An Ran fronçait les sourcils alors qu’elle marchait d’un bon pas vers le bâtiment où se tenaient les cours, une pile de cahiers d’exercices dans les mains. Elle se disait : « La compétition entre les classes est particulièrement féroce dans cette école. Les résultats des classes de tous les enseignants deviennent les principaux sujets de discussions parmi les dirigeants et la direction. Je n’ai jamais enseigné. Quand je suis arrivée à l’école, les classes auxquelles j’ai enseigné ont eu les pires notes de toute la promotion. Si je veux que ma classe rattrape les autres, je vais devoir fournir encore plus de temps et d’énergie. » An Ran s’est décidée : « Je dois améliorer leurs résultats et devenir une excellente enseignante qui sera louée par les parents d’élèves. » An Ran n’a pas pu s’empêcher de prendre une profonde inspiration en y pensant. La pression était immense !

Par la suite, An Ran faisait preuve de beaucoup d’énergie, n’osant pas se détendre un seul instant. Faire des heures supplémentaires et se coucher tard dans la nuit, sont devenus des habitudes, afin de corriger les devoirs et d’offrir des cours du soir aux élèves en difficultés pour qu’ils obtiennent de meilleurs résultats. Plusieurs mois plus tard, les classes d’An Ran ont quitté la dernière place pour atteindre la première et la deuxième. Cela était accompagné de louanges de la part des parents et d’une haute estime de la part de la direction, ce qui a comblé grandement la vanité d’An Ran. Elle était ravie et elle marchait la tête haute, et se sentait fière d’elle en retrouvant les gens de son village. Elle croyait que toutes les souffrances traversées en valaient la peine, peu importe la difficulté ou la fatigue qu’elles engendraient.

Cependant, sous cette carapace brillante, elle seule avait connaissance de l’amertume et de la souffrance infinies qu’elle endurait.

« Je te l’ai tant répété, ne peux-tu pas trouver un travail moins prenant ? Regarde-toi, tu as perdu plus de cinq kilos en à peine un an et demi, tu prends constamment des médicaments et des injections, et tu travailles jusqu’à l’épuisement. Est-ce que tu essaies de te tuer ? Comment peux-tu croire en Dieu si tu ne peux même pas assister aux réunions ? Dans cet état, peux-tu toujours comprendre la vérité et être sauvée ? » La mère d’An Ran était assise à son chevet, les yeux emplis de pitié, elle la réprimandait.

« Maman, je sais que ce travail est trop prenant et qu’il ne me laisse pas de temps pour les réunions, mais… » Avant qu’elle ne puisse finir, la gorge d’An Ran s’est mit à la faire souffrir.

Sa mère s’est retournée et lui a tendu un verre d’eau. Une fois sa mère partie, An Ran a passé en revue l’année passée. La compétition ouverte et les luttes cachées entre collègues, le manque de sommeil fréquent, et la pression au travail avaient conduit An Ran à l’insomnie, souvent elle était en proie à des cauchemars même lorsqu’elle parvenait à s’endormir. Son système immunitaire était devenu particulièrement faible, et elle prenait des médicaments presque tous les jours. Cette lourde charge de travail quotidienne ne laissait à An Ran ni le temps ni l’énergie de se présenter devant Dieu. Elle avait l’impression d’être une machine qui jamais ne s’arrêtait, et qui ne connaissait presque rien, sinon le travail. Parfois, elle se demandait : « Devrais-je changer de travail ? Mon rythme actuel est vraiment en train d’affecter ma vie. Mais si je démissionne, mon rêve de me démarquer ne sera-t-il pas brisé ? Retrouverai-je un jour une si belle opportunité ? » Les regards admiratifs des amis et de la famille, et les louanges des parents d’élèves et des dirigeants de l’école… voilà tout ce qu’An Ran avait désiré. « Comme on dit », a-t-elle pensé, « “il faut avoir le courage de se battre pour sa dignité”. Les gens vivent pour faire leurs preuves et gagner le respect d’autrui, n’est-ce pas ? Quel est l’intérêt de vivre si l’on reste dans la médiocrité toute sa vie ? » An Ran s’est levée et s’est retournée à son bureau, puis a pris son stylo afin de continuer la préparation de ses leçons. Elle avait pris sa décision : impossible pour elle d’abandonner ce travail. Tant qu’elle utilisait ses jours de repos à bon escient pour manger et boire les paroles de Dieu tout en assistant à davatange de réunions, tout irait bien.

Durant le Festival du Printemps de 2011, alors qu’elle nettoyait la maison avec sa mère, An Ran s’est trouvée subitement incapable de lever le bras droit et n’a pas osé baisser la tête. Lorsqu’elle a essayé enfin de baisser la tête, elle a entendu un craquement. An Ran était terrifiée et perdue.

« Vous avez une épaule bloquée et une spondylose cervicale. Ce sont des problèmes liés à votre métier. Si vous ne commencez pas bientôt un traitement, il se pourrait qu’ils deviennent incurables. Votre corps est en très mauvais état ; vous devez commencer le traitement immédiatement », a conseillé solennellement le docteur à An Ran dans la salle d’examen.

Après avoir entendu les paroles du docteur, An Ran s’est sentie particulièrement effrayée : « Je n’ai que dix-neuf ans. Ma vie a à peine commencé et j’ai encore beaucoup de rêves à réaliser. Si l’état de mon épaule et de mes cervicales se détériore, comment arriverai-je à m’en sortir ? Serai-je toujours en mesure de me rendre en classe et de travailler normalement ? » Le simple fait d’imaginer que son rêve de gloire pourrait être brisé faisait An Ran se sentir particulièrement réticente, et elle ne pouvait s’empêcher de se plaindre : « Pourquoi ma vie est-elle autant emplie d’amertume ? Pourquoi ne puis-je pas réaliser mes souhaits ? Suis-je destinée à être méprisée toute ma vie ? » Elle ne pouvait s’empêcher de pleurer.

Le ciel était gris, comme si la neige n’allait pas tarder à tomber. Le vent froid sifflait et faisait trembler les gens comme s’ils étaient tombés dans un caveau à glace.

An Ran s’est roulée en boule sur son lit, le visage empli de frustration. Elle avait l’impression de n’avoir aucun avenir et manquait d’enthousiasme dans tout ce qu’elle faisait. Dans sa souffrance, elle ne pouvait que se présenter devant Dieu dans la prière, « Mon Dieu, j’ai soudainement été frappée par une si grave maladie, et j’ai peur. Je ne sais pas quoi faire. Cette année, j’ai passé mon temps à travailler et je n’ai pas beaucoup assisté aux réunions. Je sais que ce n’est pas conforme à Ton intention, mais je suis incapable d’abandonner mon travail. J’ai l’impression que ma vie n’est qu’amertume et je ne sais pas pourquoi tout ça m’est arrivé. Puisses-Tu m’éclairer et me permettre de sortir de cette souffrance. »

Cette période était celle des vacances d’hiver et An Ran a passé son temps aux réunions, ou chez elle pour lire les paroles de Dieu. Elle aimait particulièrement regarder des films et des vidéos évangéliques. Lorsqu’elle a vu que durant l’ère de la Grâce, de nombreux missionnaires avaient voyagé aux quatre coins de la Chine, en renonçant à leurs familles et à leurs mariages, et en endurant toutes sortes de persécutions, tout en continuant à diffuser l’Évangile sans relâche et à se dépenser volontairement pour le Seigneur, sans jamais regretter leur choix, An Ran s’est sentie profondément inspirée. Elle a pensé : « Ils ont cru au Seigneur Jésus avec tant de ferveur, et j’ai aujourd’hui accepté la troisième étape de l’œuvre de Dieu, en accueillant le retour du Seigneur Jésus. J’ai entendu davantage de paroles de Dieu et compris davantage de vérités et de mystères qu’eux. J’ai tant apprécié manger et boire les paroles de Dieu, je devrais diffuser encore davantage l’Évangile et porter témoignage à Dieu. » An Ran s’est rappelée de nombreux frères et sœurs autour d’elle qui avaient abandonné leur carrière et leur mariage, et qui faisaient activement leurs devoirs à l’Église afin de rendre à Dieu Son amour. Elle croyait en Dieu depuis plusieurs années maintenant, tout en jouissant de Sa grâce, mais au lieu de faire ses devoirs, elle ne pouvait même pas assister régulièrement aux réunions. Elle se demandait si elle croyait vraiment en Dieu. En repensant aux sœurs avec lesquelles elle s’était réunie, et qui faisaient désormais leurs devoirs à l’Église, tandis qu’elle-même avait poursuivi la richesse, la gloire et le gain, An Ran s’est demandé, « Pourquoi ne puis-je m’arrêter de poursuivre la richesse, la gloire et le gain ? »

Un jour, An Ran a lu un passage des paroles de Dieu : « Le destin de l’homme est entre les mains de Dieu. Tu es incapable de te contrôler : quoiqu’il soit toujours en train de courir et de s’occuper pour lui-même, l’homme reste incapable de se contrôler. Si tu pouvais connaître tes propres perspectives, si tu pouvais contrôler ton propre destin, serais-tu toujours un être créé ? Bref, quelle que soit la façon dont Dieu œuvre, toute Son œuvre vise le bien de l’homme. Prends par exemple les cieux et la terre et toutes les choses que Dieu a créées pour servir l’homme : la lune, le soleil et les étoiles qu’Il a créés pour l’homme, les animaux et les plantes, le printemps, l’été, l’automne et l’hiver, etc. : tout est fait pour rendre l’existence de l’homme agréable. Et donc, indépendamment de la façon dont Dieu châtie et juge l’homme, tout cela, c’est pour le salut de l’homme. Même s’Il débarrasse l’homme de ses espoirs charnels, c’est dans le but de le purifier, et la purification de l’homme est réalisée afin qu’il puisse survivre. La destination de l’homme est entre les mains du Créateur, alors comment l’homme pourrait-il se contrôler ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Restaurer la vie normale de l’homme et l’emmener vers une merveilleuse destination). An Ran a compris que le destin de l’homme était entre les mains de Dieu, et qu’il n’était pas sujet à ses propres désirs. Elle a réalisé qu’elle n’était qu’un être créé insignifiant et qu’elle n’avait aucun contrôle sur ce qui lui arriverait dans la vie. Cependant, elle avait toujours voulu faire les choses à sa façon, et ne s’était pas soumise à la souveraineté de Dieu et à Ses arrangements. Elle pensait que sa vie était emplie d’amertume car elle était tombée malade et qu’elle ne pouvait plus travailler ou se démarquer. Mais n’était-ce pas se plaindre de Dieu ? En passant en revue l’année passée, An Ran a réalisé qu’en raison de toute l’attention qu’elle avait portée à son travail, sa relation avec Dieu s’était détériorée. Sans sa maladie, elle serait restée obnubilée par son travail et par l’argent, et n’aurait eu ni le temps ni l’énergie de se présenter devant Dieu. Désormais, malgré sa souffrance physique, elle pouvait se détendre et passer du temps à lire les paroles de Dieu, ce qui était une bonne chose. An Ran voulait se soumettre et chercher l’intention de Dieu.

Alors que le soleil hivernal émergeait, sa chaleur était particulièrement attirante. Les rayons de lumière emplissaient les quatre coins de la cour et baignaient son corps de chaleur.

An Ran s’est assise dans la cour et s’est penchée en arrière sur sa chaise tout en lisant ces paroles de Dieu en silence : « C’est maintenant le moment où Mon Esprit accomplit de grandes choses et le moment où Je commence Mon œuvre parmi les nations païennes. Surtout, c’est le temps où Je classifie tous les êtres créés, les plaçant chacun dans leur catégorie respective, afin que Mon œuvre puisse avancer plus rapidement et plus efficacement. Et donc, ce que Je vous demande, c’est encore que tu offres ton être entier à toute Mon œuvre et, de plus, que tu cernes clairement l’ensemble de l’œuvre que J’ai faite en toi, t’en assures et consacres toutes tes forces à Mon œuvre afin qu’elle gagner en efficacité. Voilà ce que tu dois comprendre. Arrêtez de vous battre entre vous, de chercher à revenir en arrière ou de courir après les conforts charnels : cela retarderait Mon œuvre et ton merveilleux avenir. Loin de pouvoir te protéger, cela t’apporterait la destruction. Ne serait-ce pas stupide de ta part ? Tu jouis aujourd’hui avec avidité de la chose même qui ruine ton avenir, alors que la douleur même que tu endures aujourd’hui qui te protège. Tu dois en être pleinement conscient pour éviter de te laisser séduire par des tentations dont tu auras du mal à te défaire et de tâtonner dans le brouillard dense sans trouver le soleil. Quand le brouillard dense se dissipera, tu te retrouveras dans le jugement du grand jour » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre d’évangélisation est aussi l’œuvre du salut de l’homme). En réfléchissant aux paroles de Dieu, An Ran est arrivée graduellement à comprendre que depuis son enfance, elle avait toujours poursuivi l’excellence, car elle voulait changer son destin elle-même. Elle avait toujours eu l’impression que l’on devait devenir quelqu’un et gagner l’admiration d’autrui ; sinon, la vie n’aurait aucun sens. Quel était l’intérêt de vivre si l’on demeurait au bas de l’échelle sociale ? Dans sa quête d’excellence et de gloire, An Ran avait travaillé dur pour gagner de l’argent, et après avoir accepté l’œuvre de Dieu dans les derniers jours, même si elle savait que cette étape de l’œuvre visait la purification et la transformation des gens, qu’il s’agissait de la dernière étape de l’œuvre de Dieu et que cette étape ne venait qu’une fois dans une vie, et que si elle la ratait, elle perdrait la chance d’être sauvée, et pourtant, elle s’était éloignée de Dieu afin de poursuivre la richesse, la gloire et le gain, et avait placé la valeur de la vie dans la réalisation de ses idéaux et de ses rêves, ainsi que dans la quête de l’excellence. Dans ce but, elle avait travaillé sans relâche tout en luttant amèrement dans le tourbillon de la gloire, du gain et de la richesse, ce qui l’avait guidée, à terme, vers la souffrance physique et une profonde douleur. Plus important encore, elle s’était éloignée de Dieu et L’avait trahi afin de se démarquer et dans l’intérêt de ces soi-disant perspectives d’avenir, tout en retardant les occasions de se réunir avec les autres et de gagner la vérité. N’étaient-ce pas les paroles de Dieu qui disaient : « Tu jouis aujourd’hui avec avidité de la chose même qui ruine ton avenir » ? La quête de la richesse, de la gloire et du gain ne mène pas à de bonnes perspectives d’avenir, mais nous fait en réalité du mal et nous détruit ! An Ran réalisait que même si sa maladie lui causait de la souffrance, elle l’empêchait également de poursuivre la gloire et le gain. En apparence, cette maladie semblait faire voler ses rêves en éclats mais, sans le montrer, elle la protégeait. À travers cette maladie, An Ran était en mesure de se présenter devant Dieu, de réfléchir à son propre chemin, et de vraiment réfléchir à la vie qu’elle menait – qu’est-ce qui était le plus important, poursuivre la vérité et la vie, ou la gloire et le gain ? À cet instant, An Ran a eu une prise de conscience, en repensant aux paroles dans la Bible : « J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent » (Ecclésiaste 1:14). « Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16:26). La richesse, la gloire et le gain peuvent nous apporter une joie temporaire et nous donner de l’importance, ainsi que l’estime d’autrui, mais si cela signifie perdre l’opportunité de gagner la vérité et le salut, c’est comme sacrifier sa propre vie. Quel intérêt y a-t-il là-dedans ?

An Ran a continué à lire un autre passage des paroles de Dieu : « Le Tout-Puissant est miséricordieux envers ces personnes qui ont profondément souffert. D’un autre côté, Il éprouve de l’aversion pour celles qui n’ont aucune conscience, car Il a dû attendre trop longtemps la réponse de l’humanité. Il souhaite chercher, chercher ton cœur et ton esprit pour t’apporter de l’eau et de la nourriture, mais aussi t’éveiller, afin que tu ne sois plus assoiffé ni affamé. Quand tu es las et que tu commences à ressentir quelque peu la sombre désolation de ce monde, ne sois pas perdu, ne pleure pas. Dieu Tout-Puissant, le Gardien, accueillera ton arrivée à tout moment. Il monte la garde à tes côtés, attendant que tu te retournes. Il attend le jour où tu retrouveras tout à coup la mémoire : tu t’apercevras que tu viens de Dieu, mais que tu as perdu ta direction à un moment donné, tu t’es écarté du droit chemin à un moment donné et tu as acquis un “père” à un moment donné. En outre, tu réaliseras que le Tout-Puissant est là depuis le début, montant la garde et attendant ton retour depuis très, très longtemps. Il surveille avec une soif désespérée, attendant une réaction sans obtenir de réponse. Sa surveillance et Son attente n’ont pas de prix, et elles sont pour le bien du cœur et de l’esprit humains. Peut-être cette surveillance et cette attente sont-elles infinies, ou peut-être ont-elles une fin. Mais c’est à toi de savoir exactement où en sont maintenant ton cœur et ton esprit » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les soupirs du Tout-Puissant). En voyant les paroles de Dieu appeler l’humanité à plusieurs reprises, An Ran en était profondément émue et des larmes lui troublaient la vue. Elle a soupiré intérieurement. « Donc, Dieu a toujours attendu mon retour, sans jamais abandonner mon salut. » An Ran a réalisé qu’elle avait entendu la voix de Dieu il y a longtemps et avait lu de nombreuses paroles de Dieu. Elle savait que Dieu, dans les derniers jours, était venu dans la chair afin de sauver l’humanité en personne – c’était une opportunité extrêmement rare. Et pourtant, elle s’était montrée trop intransigeante, et son cœur trop insensible, tandis qu’elle consacrait ses pensées, son énergie et son temps à travailler pour gagner de l’argent, en poursuivant l’estime d’autrui et en s’efforçant de s’élever au-dessus de la masse. Si elle continuait dans cette voie, elle ne ferait que s’épuiser et devenir totalement une victime sacrifiée de la célébrité et du gain, incapable de s’assurer de bonnes perspectives d’avenir, en finissant par se détruire elle-même. À ce moment, An Ran s’est sentie profondément émue, les yeux débordants de larmes. Elle a reconnu que tout ce que Dieu lui avait donné était amour et salut, alors qu’elle n’avait répondu que par le rejet, la fuite et la résistance. Elle s’est sentie redevable envers Dieu. En silence, elle s’est résolue à manger et boire sérieusement les paroles de Dieu et à participer aux réunions, sans jamais retomber dans l’abattement et dans la déchéance.

Puis elle a écouté une lecture des paroles de Dieu : « Tu es un être créé : tu dois bien sûr adorer Dieu et poursuivre une vie qui a une signification. Si tu n’adores pas Dieu, mais vis dans ta chair souillée, alors n’es-tu pas seulement une bête habillée comme un homme ? Puisque tu es un être humain, tu dois te dépenser pour Dieu et endurer toute souffrance ! Tu dois accepter avec plaisir et aisance les petites souffrances auxquelles tu es soumis aujourd’hui et vivre une vie significative, comme Job et Pierre. Dans ce monde, l’homme porte les vêtements du diable, mange la nourriture du diable et travaille et sert sous la botte du diable, se faisant complètement piétiné dans la souillure du diable. Si tu ne comprends pas le sens de la vie et n’obtiens pas le vrai chemin, alors quel sens y a-t-il à vivre ainsi ? Vous êtes des gens qui poursuivent le bon chemin, ceux qui poursuivent l’amélioration. Vous êtes des gens qui se lèvent dans la nation du grand dragon rouge, ceux que Dieu appelle justes. N’est-ce pas là la vie la plus significative ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Pratique (2)). En écoutant les paroles de Dieu, An Ran a trouvé le but exact de la vie, et s’est sentie particulièrement apaisée et à l’aise. Elle a réfléchi à toutes les années qu’elle avait vécues pour la gloire et le gain, tout en se faisant terriblement souffrir, dans le désir de se démarquer, portant le fardeau du stress, de la douleur et de l’amertume, qui ne l’aurait conduite qu’à la destruction aux côtés de Satan. Tout cela était dû à une mauvaise vision de la vie. An Ran comprenait désormais que la richesse, le statut, la gloire et le gain étaient vains. En tant qu’être créé, vivant pour Dieu consacrer sa vie, poursuivre la vérité et connaître Dieu est la plus significative des existences. Si elle pouvait poursuivre sérieusement la vérité durant l’œuvre de Dieu, en se débarrassant de son tempérament corrompu, elle pourrait un jour gagner l’approbation de Dieu. Même si elle ne recevait pas la moindre reconnaissance d’autrui durant sa vie, l’approbation de Dieu serait le plus grand des honneurs. En pensant à tous ces frères et sœurs, certains diplômés, certains à la tête d’entreprises familiales, qui pouvaient abandonner leurs propres gloires et leurs gains afin d’accomplir leurs devoirs, y avait-il quoi que ce soit qu’elle, une humble enseignante, ne pouvait pas laisser tomber ? An Ran a refermé son livre contenant les paroles de Dieu, s’est agenouillé et a prié : « Dieu, je me suis rebellée, j’ai vécu en quête de richesse, de gloire et de gain, sans vouloir me présenter devant Toi. Je m’éveille aujourd’hui et réalise que sacrifier ma vie pour la gloire, le gain et la richesse n’en vaut pas la peine. Dieu, je Te remercie de n’avoir jamais abandonné mon salut, et d’avoir toujours attendu mon retour. Je veux, à partir de maintenant, me consacrer à manger et boire Tes paroles, à participer davantage aux réunions, et à accomplir mes devoirs. Je ne veux plus être bernée et blessée par Satan. » Après sa prière, An Ran a senti une certaine stabilité dans son cœur. Durant les jours qui ont suivi, elle mangeait et buvait assidûment les paroles de Dieu au quotidien et assistait à davantage de réunions.

Peu après le Festival du Printemps, une camarade de classe avec laquelle elle n’avait pas gardé contact l’a appelée soudainement pour lui proposer un poste au sein du programme de cours particuliers de la ville, où elle ne donnerait des cours à des élèves qu’aux heures des repas. Même si le salaire était moins élevé et même si ce travail n’apportait ni reconnaissance, ni admiration, An Ran était ravie d’avoir plus de temps pour manger et boire les paroles de Dieu et faire ses devoirs.

Un autre dimanche matin, alors qu’An Ran rentrait chez elle, tandis que d’autres marchaient rapidement ici et là sur la route, elle a ralenti le pas, sa tête pensait – sa cousine l’avait appelée la veille afin de l’intimer de revenir à l’école ; sa famille lui avait intimé la même chose. An Ran a réfléchi : son était de santé s’état amélioré et elle était encore jeune… pourquoi ne pas retenter sa chance ? Si elle retournait à l’école, elle regagnerait l’estime et l’admiration d’autrui.

Alors que la brise soufflait près d’elle, An Ran se rappelait ses journées emplies d’amertume à l’école. Elle avait enfin réussi à s’en échapper et était en mesure d’assister normalement aux réunions, de manger et de boire les paroles de Dieu, et de faire son devoir. Si elle retournait travailler à l’école, n’inviterait-elle pas des difficultés inutiles dans sa vie ?

En y réfléchissant, An Ran a sorti son téléphone de sa poche et a envoyé un message à sa cousine afin de décliner poliment sa requête.

Tut tut ! Avec un coup de klaxon, une voiture s’est arrêtée devant An Ran. Elle a saisi sa valise et s’est embarquée sur le chemin pour faire ses devoirs.

Assise à la vitre de la voiture, An Ran se remémorait son parcours, d’une personne profondément emmêlée dans les toiles de l’argent, de la gloire et du gain, à une membre accomplissant ses devoirs dans la maison de Dieu. En effet, chacun de ses pas était mené par Dieu et empli de tant de Son amour et de Son salut. Sans les paroles de Dieu pour l’éclairer et la guider, elle serait toujours piégée dans le tourbillon de sa quête de gloire, de gain et de statut. En silence, elle remerciait Dieu dans son cœur, en ne voulant que chérir le temps précieux dont elle disposait désormais, afin de poursuivre sérieusement la vérité et de mener à bien ses devoirs afin de consoler le cœur de Dieu.

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

Contenu connexe

Le bon choix

Par Shunyi, Chine Je suis né dans un village de montagne perdu, au sein d’une famille de fermiers depuis plusieurs générations. Quand...

Contactez-nous par WhatsApp