12. Deux décennies d’épreuves

Par Wang Qiang, Chine

Je suis devenu chrétien en 1991 et, quelques années plus tard, je suis devenu prédicateur d’Église. En 1995, des policiers de la Section de la sécurité politique du Bureau de la sécurité publique du comté m’ont arrêté. Ils ont exigé que je leur dise où je prêchais et qui était mon dirigeant. Comme je ne répondais pas, ils m’ont donné des coups de poing et de pied, et m’ont torturé pendant quatre ou cinq heures, me laissant tout tuméfié. Puis ils m’ont enfermé dans le centre de détention du comté. Les policiers et les autres détenus m’ont torturé pendant 42 jours, me laissant au seuil de la mort. Par la suite, ma femme a fait jouer des relations et a payé une amende de près de 10 000 yuans pour me faire libérer. Je ne comprenais pas. En tant que croyants prêchant l’Évangile, nous guidions les autres pour qu’ils suivent les enseignements du Seigneur, qu’ils soient de bonnes personnes, qu’ils soient tolérants et aiment les autres comme eux-mêmes. Pourquoi le Parti communiste nous persécutait-il aussi brutalement ? Puis, après avoir gagné la foi en Dieu Tout-Puissant, grâce aux révélations dans les paroles de Dieu et à mon expérience personnelle, j’ai gagné en discernement concernant l’essence démoniaque de haine de la vérité et d’opposition à Dieu du PCC.

Un jour de décembre 1999, alors que ma femme et moi prenions le petit déjeuner, trois policiers ont fait irruption. L’un d’eux m’avait déjà arrêté en raison de ma foi dans le Seigneur. Il m’a toisé de la tête aux pieds à plusieurs reprises et m’a dit sévèrement : « Tu as déjà été dénoncé parce que tu croyais en Dieu Tout-Puissant et que tu prêchais l’Évangile. Tu n’as vraiment pas retenu la leçon ! » Après cela, ils ont fouillé toute la maison de fond en comble, sans rien négliger. Cela a duré environ une heure et ils ont laissé ma maison dans un chaos total, mais ils n’ont trouvé aucun livre ni document sur la foi. Ensuite, ils m’ont fait monter dans une voiture pour m’emmener au commissariat. En chemin, j’ai revécu mentalement les étapes successives de ma première arrestation et des tortures que j’avais alors subies. J’avais vraiment peur et je me suis dit : « Ces démons détestent particulièrement les croyants, alors comment vont-ils me torturer ? » J’ai prié Dieu en silence et je me suis souvenu de quelque chose qu’Il avait dit : « Celui à qui Je conférerai Ma gloire devra Me rendre témoignage et donner sa vie pour Moi. Je l’ai prédestiné depuis longtemps » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Que connais-tu de la foi ?). C’était vrai, mon arrestation ce jour-là avait eu lieu avec la permission de Dieu et tout ce que j’avais subi, le fait que je vive ou que je meure, tout cela était entre les mains de Dieu. Je devais témoigner. Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force, et je me suis senti plus calme.

Ils m’ont d’abord emmené au poste de police pour me fouiller et m’interroger, mais voyant que je ne voulais pas parler, ils m’ont emmené au Bureau de la sécurité publique du comté. Là, plusieurs policiers m’ont entouré. Ils m’ont donné des coups de poing et de pied, et certains ont même utilisé leur matraque pour me frapper. Leurs coups m’ont fait tomber par terre. Je saignais du nez et de la bouche, mes vêtements étaient déchirés et ma tête tournait. Je n’avais même plus la force de me relever. Ensuite, l’officier supérieur m’a saisi par le cou et m’a dit : « Si je ne te remets pas les idées en place, tu ne sauras pas à qui tu as affaire ! Parle ! Qui est ton dirigeant ? À qui as-tu prêché ? » J’étais assez angoissé. Si je ne parlais pas, ils continueraient certainement à me battre, et si cela continuait, je me disais que je pourrais finir handicapé ou mort. J’ai prié Dieu dans mon cœur, Lui demandant Sa protection et Sa direction. J’ai alors pensé à ces paroles de Dieu : « Si les hommes nourrissent des pensées timides et craintives, c’est parce que Satan les a dupés, craignant que nous traversions le pont de la foi pour entrer en Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). J’ai compris que ma crainte et ma peur venaient de Satan et que ces policiers, aussi féroces soient-ils, pouvaient simplement ravager et torturer ma chair, mais ne pouvaient pas toucher à mon âme. Même s’ils me battaient à mort ce jour-là, mon âme serait entre les mains de Dieu. Cette pensée m’a donné foi et force. Je n’allais pas trahir Dieu ni vendre mes frères et sœurs, même si cela signifiait la mort. J’ai serré les dents et je n’ai pas dit un seul mot. Ils m’ont interrogé à plusieurs reprises et, comme je ne répondais pas, ils m’ont jeté à terre. Puis ils ont pris une matraque, ils l’ont posée sur le sol en béton, et deux d’entre eux m’ont tiré et m’ont forcé à m’agenouiller dessus. La pression sur mes tibias a provoqué une douleur aiguë, et des larmes ont jailli de mes yeux. Un agent m’a violemment piétiné les mollets à plusieurs reprises, ce qui m’a fait tellement mal que j’ai poussé un cri et que je suis tombé par terre, recroquevillé en boule. L’agent m’a hurlé : « Relève-toi ! » Mais je n’arrivais plus à bouger mes jambes, je n’avais même pas la force de me relever. Me sentant incroyablement malheureux, j’ai adressé cette prière à Dieu : « Ô Dieu, je n’en peux pratiquement plus et je ne sais pas comment ils vont me torturer davantage. Ô Dieu, je ne veux pas Te trahir, s’il Te plaît, donne-moi foi et force. » Juste à ce moment-là, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Avez-vous déjà accepté les bénédictions qui vous ont été données ? Avez-vous déjà cherché à obtenir les promesses qui vous ont été faites ? Sous la direction de Ma lumière, vous briserez sûrement l’emprise des forces des ténèbres. Au milieu de l’obscurité, vous ne perdrez sûrement pas la direction de Ma lumière. Vous serez sûrement maîtres de toute la création. Vous serez sûrement des vainqueurs devant Satan. À la chute du royaume du grand dragon rouge, vous resterez sûrement debout au milieu des foules innombrables comme une preuve de Ma victoire. Vous tiendrez sûrement ferme et serez inébranlables au pays de Sinim. Par les souffrances que vous supportez, vous hériterez de Mes bénédictions et rayonnerez sûrement Ma gloire dans l’univers entier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 19). Ces paroles de Dieu ont renforcé ma foi et ma force. Je devais vraiment m’appuyer sur Dieu et, guidé par Ses paroles, je pourrais certainement triompher de Satan et rester ferme dans mon témoignage. Après six ou sept heures d’horribles tortures, j’étais réduit en bouillie et mon mollet gauche était mutilé. Comme je refusais toujours de parler, la police m’a emmené dans un centre de détention. Là, les membres du personnel, voyant à quel point j’étais blessé, n’ont pas voulu me prendre en charge et les policiers ont dû négocier avec eux pendant un moment avant qu’ils finissent par m’accepter.

Ils m’ont emmené dans une cellule, où j’ai senti une odeur nauséabonde. C’était un petit espace, d’une dizaine de mètres carrés, avec des couvertures sales et malodorantes, ainsi qu’un W.C. Là, quinze ou seize personnes prenaient leurs repas, buvaient, dormaient et faisaient leurs besoins : c’était humide et en désordre. Les autres détenus m’ont regardé d’un air féroce. Je me suis senti vraiment mal à l’aise et j’ai prié Dieu sans discontinuer. Je me suis souvenu de quelque chose que Dieu avait dit : « N’aie pas peur, car Mes mains te soutiennent et Je te garderai à l’écart de tous ceux qui sont malfaisants » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 28). Ces paroles de Dieu m’ont réconforté et m’ont donné la foi, et je ne me suis plus senti aussi angoissé. Le lendemain, le chef des détenus a délibérément déclenché une bagarre et il a poussé les autres à me battre, si bien que j’ai roulé par terre. Je me suis retrouvé recroquevillé en boule, à cause de la douleur, incapable de bouger. Après cela, les policiers m’ont interrogé de temps en temps, en exigeant que je dénonce l’Église, puis, ne pouvant rien tirer de moi, ils sont passés à des tactiques moins directes. Un jour, l’oncle de ma femme, Li, est venu m’interroger. Il gérait la documentation de la Section de la sécurité politique du Bureau de la sécurité publique. Il m’a demandé, feignant de s’inquiéter : « Y a-t-il des détenus qui te battent ? Est-ce que tu as suffisamment à manger ? » Puis il a demandé à un policier d’aller m’acheter des petits pains cuits à la vapeur et quelques paquets de cigarettes. Il a poussé un soupir et m’a dit, l’air préoccupé : « Si tu n’avoues pas, tu seras probablement condamné à une peine de prison et je ne pourrai pas t’aider. Si tu avoues, tu pourras peut-être rentrer chez toi à temps pour le Nouvel An. Réfléchis-y ! » Quand il a dit cela, j’ai pensé à mes parents, qui avaient 70 ans, et à ma femme, qui s’occupait seule de nos trois jeunes enfants. Comment s’en sortiraient-ils si j’allais vraiment en prison pendant trois ou cinq ans ? Les prisons du Parti communiste sont comme l’enfer et l’on peut y être torturé à mort à tout moment. Que feraient-ils si je mourais ? Plus j’y pensais, plus je me sentais triste, alors j’ai prié, demandant à Dieu de veiller sur moi. J’ai pensé à cette citation tirée des paroles de Dieu : « En tout temps, Mon peuple devrait être sur ses gardes contre les plans rusés de Satan, surveillant pour Moi la porte de Ma maison ; les gens de Mon peuple devraient être capables de se soutenir et de subvenir à leurs besoins mutuellement afin d’éviter de tomber dans le piège de Satan, auquel cas il serait trop tard pour les regrets » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 3). Ces paroles de Dieu m’ont éveillé. La police voulait utiliser mes sentiments pour ma famille et mes faiblesses charnelles pour me faire trahir Dieu. C’était vraiment insidieux ! J’avais bien failli marcher. Ma vie m’avait été donnée par Dieu, et c’était de Lui que dépendait le fait que je vive ou que je meure. Le sort de mes parents et de ma femme était également entre les mains de Dieu : c’était Lui qui avait le dernier mot. Si j’étais condamné à une peine de prison, ce serait avec la permission de Dieu. Je devais rester ferme, même si cela me coûtait la vie ! Alors je lui ai répondu : « J’ai dit tout ce que j’avais à dire et je ne sais rien d’autre. » Comme son petit stratagème n’avait pas fonctionné, il m’a lancé un regard furieux un moment, puis il est sorti en colère.

Les gardiens de prison demandaient sans cesse aux autres détenus de me tourmenter de nombreuses façons, par exemple en m’obligeant à « manger des raviolis », à « regarder dans le miroir », à « manger le coude » et à réciter les règles de la prison. « Manger des raviolis » consistait à m’envelopper dans des draps, après quoi les autres me frappaient et me donnaient des coups de pied, me laissant étourdi et désorienté. « Regarder dans le miroir » consistait à me plonger la tête dans les toilettes, quand il y avait de l’urine et des excréments, et je risquais de m’étouffer si je ne faisais pas attention. « Manger le coude » consistait à me donner un coup de coude dans le dos. Ils me faisaient aussi réciter les règles de la prison et si je ratais un mot, ils m’enlevaient mon pantalon et utilisaient une chaussure avec une semelle en plastique pour me battre jusqu’à ce que j’aie des cloques sanglantes sur le derrière. En plus de cela, les gardiens de la prison me faisaient souvent travailler jour et nuit. Comme j’avais des blessures, je travaillais lentement et les autres détenus me donnaient sans cesse des tâches supplémentaires. J’étais battu si je ne les terminais pas. Subir ce genre de torture était vraiment douloureux et déprimant. Parfois, je devenais si faible que j’avais envie de mourir, pour mettre fin à cette souffrance. Je priais sans cesse Dieu, Lui demandant de veiller sur mon cœur. Un jour, la crucifixion du Seigneur Jésus m’est soudainement venue à l’esprit. Dieu est suprême, saint et sans péché, Il S’est incarné en personne et est venu œuvrer pour sauver l’humanité, mais Il a été cloué sur la croix. Maintenant, Dieu est devenu chair une nouvelle fois, Il est venu œuvrer en Chine et Il subit quand même rejet, calomnie, condamnation et blasphème de la part de l’humanité. Il est également poursuivi par le Parti communiste. Mais Il continue malgré tout à exprimer des vérités pour sauver l’humanité. L’amour de Dieu pour l’homme est si grand ! Je suis un croyant qui poursuit le salut : que représente cette légère souffrance ? De plus, souffrir, c’est prendre part au royaume de Christ et à Ses épreuves. C’est quelque chose de glorieux. Il y a de la valeur et du sens là-dedans. Cette prise de conscience a renouvelé ma foi et ma force, et les détenus ont eu beau me torturer, je ne me suis plus senti aussi malheureux.

Un jour, après le petit déjeuner, plusieurs policiers m’ont conduit à un marché, à une petite dizaine de kilomètres de chez moi, puis ils m’ont mis avec une douzaine d’autres détenus sur une plate-forme. J’ai compris qu’ils organisaient une séance de dénonciation. Des cadres du Bureau de la sécurité publique du comté étaient assis en rang sur la scène et il y avait une foule dense en dessous d’eux. Beaucoup de gens chuchotaient entre eux et me montraient du doigt. Le feu m’est monté aux joues, mon cœur s’est mis à battre plus vite et je n’ai plus osé relever la tête. Je me disais que bon nombre de membres de ma famille, amis et connaissances se trouvaient dans ce secteur, ainsi que des collaborateurs de mon ancienne confession. Qu’allaient-ils penser en me voyant passer en justice avec une pancarte autour du cou, en compagnie d’autres détenus ? Comment pourrais-je me montrer en public après ça ? Plus j’y songeais, plus je me sentais mal, alors j’ai prié Dieu et je Lui ai demandé de me donner de la force. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « J’espère que tous les hommes puissent rendre de Moi un témoignage fort et retentissant devant le grand dragon rouge, qu’ils puissent s’offrir pour Moi une dernière fois et réaliser Mes exigences une dernière fois. Pouvez-vous vraiment faire cela ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 34). Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force. En tant que croyants, nous sommes sur le bon chemin. Nous n’enfreignons pas les lois et n’agissons pas mal, nous n’avons donc pas à avoir honte de quoi que ce soit. L’humiliation que j’affrontais, c’était subir des persécutions du fait de notre justice. Je devais en être fier. Cette pensée m’a apaisé. Ils ont fini par m’accuser de « foi illicite » et de « trouble à l’ordre social » et m’ont condamné à trois ans de rééducation par le travail. En voyant tous ces visages moralisateurs et autosatisfaits sur scène, j’ai détesté ces démons de toutes les fibres de mon être, et j’ai juré que, même s’ils me condamnaient finalement à une peine de trente ans au lieu de trois, je ne trahirais jamais Dieu, je ne m’inclinerais jamais devant Satan !

J’ai été envoyé dans un camp de travail deux jours après cette séance de dénonciation. Là, j’ai été affecté à un chantier de construction pour creuser des tranchées et j’ai dû transporter du ciment et du sable dans une brouette. Je devais faire chaque jour au moins une douzaine d’heures de ce genre de travail pénible. Parfois, je travaillais lentement, parce que mon mollet était blessé, et le surveillant me battait quand il s’en apercevait. Je ressentais une certaine faiblesse à l’idée que j’allais devoir rester là pendant trois ans. Je ne savais pas comment m’en sortir ni si je m’en sortirais vivant. Durant cette période, j’ai beaucoup prié Dieu et pensé à Son amour. Songer aux souffrances et aux humiliations qu’Il avait endurées pour sauver cette humanité corrompue que nous sommes m’a vraiment ému. De ce fait, j’ai été prêt à me soumettre et j’ai voulu suivre Dieu jusqu’à la fin, quelles que soient mes souffrances.

Au bout d’un moment, j’ai découvert qu’un détenu, nommé Shang Jin, croyait au Seigneur. Comme nous étions tous les deux chrétiens, nous parlions de notre foi quand nous en avions l’occasion. J’ai vu que Frère Shang Jin avait une bonne humanité et aspirait au retour du Seigneur, alors j’ai voulu partager avec lui l’œuvre de Dieu dans les derniers jours. Cependant, avant que je puisse le faire, il a été libéré, parce qu’il avait purgé sa peine. J’ai trouvé que c’était vraiment dommage et j’ai dit une prière à Dieu, Lui demandant de m’ouvrir un chemin pour que j’aie la possibilité de prêcher l’Évangile à Shang Jin. Peu de temps après sa libération, un jour que je travaillais sur le chantier, comme d’habitude, j’ai eu mal au ventre et j’ai dû aller aux toilettes plus souvent que d’ordinaire. J’ai remarqué que le mur des sanitaires n’était pas très haut et qu’il y avait une grande usine de l’autre côté. Alors que j’étais aux toilettes, le garde est resté dehors pour lire un journal. Ne sachant pas si c’était Dieu qui m’ouvrait un chemin, j’ai dit une prière. Après avoir prié, j’ai eu la conviction profonde que c’était Dieu qui m’offrait une porte de sortie, alors j’ai sauté par-dessus le mur et je suis entré dans l’usine, profitant de la distraction du garde. J’ai rapidement enlevé mon uniforme de détenu, je l’ai jeté sur mon épaule et je suis sorti par l’entrée principale. Avec des mesures de sécurité aussi strictes, je n’aurais jamais imaginé pouvoir m’échapper. J’en ai été énormément reconnaissant à Dieu.

Mais bientôt, j’ai entendu des sirènes derrière moi. Je me suis précipité pour me cacher dans un bosquet d’arbres et j’ai prié sans arrêt. J’ai attendu qu’il fasse noir, puis je suis sorti très prudemment du bosquet. J’ai suivi une petite route de campagne, demandé mon chemin et je me suis dirigé vers la maison de Shang Jin. Tard dans la nuit, peu de temps après avoir atteint l’axe principal qui menait à sa maison, j’ai vu qu’il y avait des policiers devant moi, qui tenaient un poste de contrôle, et j’ai eu très peur. Et s’ils me découvraient ? S’ils mettaient la main sur moi, ils ne me laisseraient pas repartir. J’ai prié Dieu dans mon cœur. Apercevant une botte de foin, je me suis précipité pour m’y cacher et j’y suis resté plus d’une heure. Je n’en suis ressorti très prudemment qu’après avoir vu une voiture de police partir, puis j’ai continué à me diriger vers la maison de Shang Jin, non sans difficultés. Je n’étais pas allé loin quand mon mollet m’a fait tellement mal que je n’ai plus été capable de marcher, alors je me suis assis et je me suis reposé, puis j’ai recommencé à marcher. En marchant, j’ai fredonné l’hymne « Je désire voir le jour de la gloire de Dieu » :

1  Aujourd’hui, j’accepte le jugement, et demain je recevrai Ses bénédictions. Je suis prêt à donner ma jeunesse et à offrir ma vie pour voir le jour de la gloire de Dieu. Les paroles et l’amour de Dieu ont enchanté mon cœur. Il œuvre et exprime la vérité, en accordant à l’homme le chemin de vie. Je suis prêt à boire le calice jusqu’à la lie et à souffrir pour obtenir la vérité. Je supporterai l’humiliation sans me plaindre. Je souhaite passer ma vie à rendre la grâce de Dieu.

2  Avec les exhortations de Dieu dans mon cœur, je ne m’agenouillerai jamais devant Satan. Bien que nos têtes puissent rouler et que notre sang puisse couler, la colonne vertébrale du peuple de Dieu ne peut pas ployer. Je porterai un témoignage retentissant pour Dieu et humilierai les démons et Satan. La douleur et les difficultés sont prédestinées par Dieu, et je serai fidèle et me soumettrai à Lui jusqu’à la mort. Plus jamais je ne ferai pleurer ni S’inquiéter Dieu. J’offrirai mon amour et ma loyauté à Dieu et accomplirai ma mission pour Le glorifier.

[…]

– Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux

J’ai senti ma foi grandir au fur et à mesure que je fredonnais. Je suis finalement arrivé chez Shang Jin le lendemain, vers midi. Nous avons pleuré de joie dès que nous nous sommes vus. Considérant que la police allait venir, il s’est arrangé pour que quelqu’un d’autre m’héberge. Comme prévu, le troisième jour, vers midi, des policiers se sont rendus au domicile de Shang Jin. Ne me trouvant pas, ils sont repartis exaspérés. J’ai ensuite partagé l’Évangile de Dieu des derniers jours avec Shang Jin. Sous la direction de Dieu, plus d’une centaine de frères et sœurs de sa confession sont venus devant Dieu Tout-Puissant.

Après m’être échappé du camp de travail, je suis devenu un criminel recherché. J’ai voyagé partout pour prêcher l’Évangile, sans oser rentrer chez moi. Dix ans se sont écoulés en un éclair puis, en septembre 2010, je suis retourné dans ma ville natale et je suis allé chez ma sœur. J’y ai retrouvé ma femme, qui m’a dit qu’après mon évasion du camp de travail, des policiers étaient venus chez nous et avaient fouillé notre maison, ainsi que les maisons des membres de notre famille. Ils avaient même essayé d’embobiner ma femme, mes parents et d’autres membres de la famille de manière menaçante, afin qu’ils révèlent où je me trouvais. La police avait aussi secrètement surveillé la zone autour de ma maison pendant quelques jours. Durant toutes ces années, la police n’avait pas renoncé à me poursuivre. Au Nouvel An et aux anniversaires de mes parents, ils demandaient toujours de mes nouvelles et vérifiaient si j’étais rentré ou non à la maison. En 2002, ma femme a été arrêtée à cause de sa foi. Notre famille a dû dépenser plus de 2 000 yuans et faire jouer des relations pour la faire libérer. Les choses sont devenues difficiles pour notre famille, parce que ma femme et moi avions été arrêtés et condamnés à une amende. Nos enfants ont été forcés de quitter l’école avant d’avoir terminé le primaire et le collège, et ils ont dû quitter la région afin de travailler pour gagner leur vie. J’ai été vraiment très contrarié de l’apprendre. Quand mes parents ont appris que j’étais de retour, ils sont venus me voir chez ma sœur. Dès qu’ils m’ont aperçu, ils se sont mis à pleurer sans dire un mot, mais ils n’osaient pas pleurer trop fort, de peur que quelqu’un d’autre ne les entende. Ils m’ont dit qu’ils rêvaient de moi tout le temps et qu’ils pleuraient en cachette. Quand j’ai vu à quel point mes parents avaient l’air affaiblis, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Quelques jours plus tard, alors qu’il venait à vélo chez ma sœur pour me voir, mon père est accidentellement tombé et s’est cassé le fémur. En l’apprenant, j’ai été vraiment inquiet pour lui et j’ai pris le risque d’aller le voir chez lui, à minuit. Quand il m’a vu, mon père s’est mis à pleurer et m’a expliqué : « Le médecin m’a dit qu’il ne pouvait pas remettre mon fémur en place. Je n’ai plus qu’à attendre la mort. C’est probablement la dernière fois que nous nous voyons. » Je l’ai réconforté, tout en refoulant mes larmes. Je n’ai pas osé rester longtemps, de peur d’être arrêté, et je suis donc parti au bout d’une heure environ. Du fait de mon arrestation par le Parti communiste, j’étais en cavale depuis plus d’une décennie, je ne pouvais pas rentrer chez moi, je ne pouvais pas voir ma famille, ni assumer mes devoirs filiaux envers mes parents et mes responsabilités de mari et de père vis-à-vis de ma femme et de mes trois enfants, et maintenant que mon père était malade, je ne pouvais pas m’occuper de lui ne serait-ce qu’une journée. Je me suis dit que j’avais vraiment laissé tomber mes parents et le chagrin m’a submergé. Je suis vite venu devant Dieu en prière, Lui demandant de me guider, de me donner foi et force. Après avoir prié, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Le chemin le long duquel Dieu nous guide ne va pas tout droit, mais forme une route sinueuse pleine de nids-de-poule ; Dieu dit, en plus, que plus le chemin est rocailleux, plus il est à même de révéler nos cœurs aimants. Pourtant, aucun de nous ne peut ouvrir un tel chemin. Au cours de mon expérience, J’ai parcouru de nombreux chemins rocailleux et traitres et J’ai beaucoup souffert ; à certains moments, J’ai été tellement accablé par le chagrin que J’avais envie de hurler, mais J’ai parcouru ce chemin jusqu’à aujourd’hui. Je crois qu’il s’agit là du chemin indiqué par Dieu, alors J’endure le tourment de toute cette souffrance et continue d’avancer. Car c’est ce que Dieu a décrété, alors qui peut y échapper ? Je ne demande pas à recevoir des bénédictions ; tout ce que Je demande, c’est d’être capable de parcourir le chemin que Je dois parcourir conformément aux intentions de Dieu. Je ne cherche pas à imiter les autres en parcourant le chemin sur lequel ils sont ; tout ce que Je cherche, c’est de pouvoir accomplir Ma dévotion qui consiste à parcourir jusqu’au bout le chemin qui M’est désigné. […] C’est parce que J’ai toujours cru que la quantité de souffrance qu’un individu devait endurer et la distance qu’il devait parcourir sur son chemin étaient décrétées par Dieu et personne ne pouvait vraiment aider quiconque » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Le chemin… (6)). « Votre héritage aujourd’hui dépasse celui des apôtres et des prophètes à travers les âges, et est même supérieur à celui de Moïse et de Pierre. Les bénédictions ne s’obtiennent pas en un jour ou deux ; elles doivent être gagnées par un grand sacrifice. En d’autres termes, vous devez posséder un amour qui a subi l’épurement, vous devez posséder une grande foi et vous devez détenir les nombreuses vérités que Dieu vous commande d’atteindre ; en outre, vous devez vous tourner vers la justice et ne jamais être intimidés ou évasifs, et vous devez avoir un cœur qui aime Dieu et qui soit constant jusqu’à la mort. Vous devez faire preuve de détermination, opérer des changements dans votre tempérament de vie, vous guérir de votre corruption, accepter toutes les orchestrations de Dieu sans vous plaindre et être soumis, même jusqu’à la mort. Voilà ce que vous devez atteindre, voilà le but ultime de l’œuvre de Dieu, voilà ce que Dieu demande de ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Lire ces paroles de Dieu m’a éclairé. Dieu a prédéterminé combien une personne souffrira au cours de sa vie. Je devais laisser mes parents entre les mains de Dieu et me soumettre à Sa souveraineté et à Ses arrangements. J’ai aussi pensé aux saints à travers les âges qui avaient rendu un témoignage retentissant pour Dieu à travers les persécutions et les épreuves. J’avais accepté l’œuvre de Dieu des derniers jours et profité des vérités qu’Il exprimait. J’avais gagné tellement plus que tous ces apôtres et prophètes, mais quand j’avais fait face à des persécutions, j’étais devenu malheureux et faible : ma stature était si petite. J’ai alors décidé de suivre l’exemple des saints, d’être ferme dans ma foi et de suivre Dieu !

En 2011, un frère m’a apporté une lettre disant que la police était retournée chez moi pour demander à ma femme où je me trouvais. Ma femme et moi n’avons plus été en contact depuis.

Un jour de décembre 2012, je suis sorti sous la pluie avec quelques frères et sœurs pour prêcher l’Évangile à une famille. Quatre agents de police ont surgi d’une voiture et m’ont capturé. Deux sœurs à vélo électrique se sont enfuies et trois agents les ont poursuivies en voiture. Un agent m’a serré fort, et j’ai lutté pour me libérer. Une sœur plus âgée s’est agrippée à l’agent pour me protéger, ce qui m’a permis de m’échapper. Cependant, je n’avais parcouru qu’une dizaine de mètres lorsque l’agent m’a rattrapé et s’est emparé de moi, puis deux sœurs ont accouru et l’ont retenu, me permettant de m’enfuir à nouveau. Quand je suis rentré chez moi, mon cœur battait encore la chamade et je n’ai pu m’empêcher de réfléchir à ce qui venait de se passer. Je n’avais pu m’échapper que parce que ces sœurs avaient retenu l’agent pour me protéger. Je ne savais pas si elles avaient été arrêtées, si elles allaient être torturées et si les autres frères et sœurs avaient été arrêtés ou non. J’ai songé aux deux dernières fois où j’avais été arrêté et torturé. Je me suis dit que prêcher l’Évangile en Chine était vraiment dangereux, qu’on pouvait être arrêté et emprisonné à tout moment et en tout lieu. Comme j’étais assez déprimé, je me suis présenté devant Dieu et j’ai dit une prière. Après avoir prié, j’ai ouvert mon livre de paroles de Dieu et j’ai lu ceci : « Pour tout le monde, l’épurement est insoutenable et très difficile à accepter ; cependant, c’est au cours de l’épurement que Dieu rend manifeste Son juste tempérament envers l’homme et rend publiques Ses exigences pour l’homme, et fournit plus d’éclairage, plus d’émondage pratique. Par le biais de la comparaison des faits et de la vérité, l’homme gagne une plus grande connaissance de lui-même et de la vérité, et une plus grande compréhension des intentions de Dieu, permettant ainsi à l’homme d’avoir un amour plus vrai et plus pur pour Dieu. Tels sont les desseins de Dieu dans la réalisation de l’œuvre d’épurement » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en faisant l’expérience de l’épurement que l’homme peut posséder l’amour véritable). « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit l’ampleur de votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être loyaux à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et qu’on laisse un témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Après avoir lu ces paroles de Dieu, j’ai commencé à réfléchir sur moi-même. J’ai compris que mon amour pour Dieu était adultéré et que je ne m’étais pas vraiment soumis à Lui. Les deux dernières fois où j’avais été arrêté, je n’avais pas cédé à Satan quand j’avais été torturé et j’étais resté ferme dans mon témoignage. J’avais donc pensé que j’avais une certaine stature et de la foi, que j’étais soumis à Dieu. Mais j’avais été tenté et attaqué par Satan maintes et maintes fois, et ma vraie stature avait été révélée. Si j’avais pu tenir bon auparavant, ce n’était pas ma stature réelle, c’était grâce à la foi et au courage que m’avaient donné les paroles de Dieu. Cette fois, j’ai compris que la sagesse de Dieu s’exerçait vraiment en fonction de la ruse de Satan. Satan avait utilisé toutes sortes de ruses pour me faire arrêter et torturer, pour me vaincre complètement et me faire trahir Dieu, mais Dieu avait utilisé ces situations pour m’aider à voir mes propres défauts et à comprendre mes lacunes, et ma foi et ma véritable soumission s’étaient trouvées perfectionnées à travers ces épreuves prolongées. Quand j’ai compris les intentions sincères de Dieu, je ne me suis plus senti aussi négatif et malheureux et j’ai décidé de suivre l’exemple de Pierre, de suivre les orchestrations de Dieu en toutes choses, et d’accomplir mon devoir, de prêcher l’Évangile et de porter témoignage, quelles que soient les persécutions et les difficultés auxquelles je ferais face pour Dieu.

Pendant deux décennies, j’ai été arrêté, sauvagement persécuté et torturé par le Parti communiste, forcé de fuir ma maison et de voir ma famille anéantie, et j’ai parfois été faible. Les paroles de Dieu m’ont donné de la force à maintes reprises et m’ont permis de m’en sortir jusqu’à ce jour. J’ai connu des souffrances physiques du fait de ces persécutions et de ces épreuves, mais je me suis rapproché de Dieu. J’ai aussi gagné une compréhension concrète de la sagesse, de la toute-puissance, de l’amour et du salut de Dieu. J’ai clairement vu que le Parti communiste était un démon satanique qui s’opposait à Dieu. Je me suis complètement rebellé contre lui, je l’ai abandonné, et j’ai décidé résolument de suivre Dieu. J’éprouve une profonde gratitude à l’égard de Dieu pour avoir arrangé tout cela pour moi, me permettant ainsi de gagner les trésors les plus précieux de la vie.

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La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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