35. Pourquoi j’ai été aussi arrogante

Par Joanne, Corée du Sud

Un jour, deux dirigeantes d’Église sont venues me parler d’un problème. Elles disaient qu’Isabelle, la responsable du travail d’évangélisation, n’agissait pas selon les principes et qu’elle ne discutait pas avec les dirigeants d’Église. Elles disaient qu’elle se contentait de réassigner des gens au hasard pour prêcher l’Évangile, ce qui nuisait au travail réalisé par les frères et sœurs à ce moment-là, et perturbait celui de l’Église. Sans prendre le temps de réfléchir, j’ai répondu : « Isabelle a sans doute dû modifier le devoir des gens pour répondre aux exigences du travail. » L’une des dirigeantes a alors dit : « Isabelle manque de calibre et de compétence pour le travail. Les arrangements en matière de personnel ne sont pas faits correctement et il y a des mécontents. De ce fait, certains membres sont dans un état négatif et cela affecte notre travail d’évangélisation. N’est-elle pas inapte à gérer ce travail ? » Cela m’a beaucoup contrariée d’apprendre qu’elles voulaient la remplacer, alors j’ai répondu : « Mais alors ? Si Isabelle ne dirige pas le travail d’évangélisation, trouverez-vous quelqu’un qui soit meilleur qu’elle ? Avons-nous quelqu’un qui convienne ? Les problèmes que vous évoquez existent bel et bien, mais ils ne sont pas cruciaux. Elle obtient des résultats dans son travail d’évangélisation, on ne peut pas la renvoyer pour de telles broutilles ! Nous devons préserver le travail de l’Église. » Tout en contredisant ces dirigeantes, je me disais qu’elles étaient tatillonnes et que personne n’était parfait. Nous sommes tous corrompus et imparfaits, alors est-il juste de critiquer quelqu’un parce qu’il ne fait pas tout à la perfection ? Pourquoi ces dirigeantes ne faisaient-elles pas passer les résultats du travail en premier ? Et si l’on renvoyait Isabelle et que les résultats du travail d’évangélisation s’effondraient ? Je risquerais d’avoir l’air incapable de faire un travail concret, j’aurais l’air d’une fausse dirigeante. Que penseraient de moi les autres, alors ? Et le dirigeant supérieur me remplacerait-il quand il le découvrirait ? Ma réponse a laissé sans voix les deux dirigeantes d’Église avec qui je parlais. Finalement, l’une d’elles a dit : « Bon, gardons-la à son poste pour le moment. » Quelques jours plus tard, le dirigeant supérieur m’a contactée et m’a demandé comment Isabelle s’en sortait dans son devoir. J’ai répondu : « Elle se débrouille bien. Elle accomplit des choses dans son travail, elle est efficace. » Puis le dirigeant m’a demandé : « Quels sont donc ces accomplissements dont tu parles ? T’es-tu vraiment renseignée sur le nombre de personnes qu’elle a effectivement gagnées par le travail d’évangélisation ? Sais-tu qu’elle falsifie ses chiffres ? Elle manque de calibre et n’est guère compétente. Elle ne sait pas résoudre les problèmes. En es-tu consciente ? Sais-tu qu’elle assigne des gens sans respecter les principes, ce qui perturbe le travail d’évangélisation ? » J’ai essuyé une question après l’autre, et mon cœur s’est mis à battre la chamade, puis mon esprit s’est vidé. Voyant que je ne pouvais répondre à aucune des questions, le dirigeant a continué : « Tu es absolument convaincue d’être dans le vrai ! Les gens comme toi manquent de conscience d’eux-mêmes. Si tu te connaissais vraiment, pourquoi ne te rebellerais-tu pas contre toi-même ? Pourquoi ne te renierais-tu pas toi-même ? D’autres personnes ont clairement soulevé ce problème, mais tu ne l’as pas accepté. Plutôt arrogant, tu ne trouves pas ? As-tu la vérité-réalité ? Quiconque a vraiment la vérité-réalité ne croit pas avoir toujours raison. Il se montre capable d’écouter quand les autres ont raison. Il sait accepter la vérité et s’y soumettre. Voilà quelqu’un dont l’humanité est normale. Mais que penser des gens qui font preuve d’une si incroyable arrogance ? Sont-ils capables d’accepter la vérité ? Les gens qui se montrent arrogants n’acceptent pas la vérité et ne se soumettront jamais à la vérité. Ils ne se connaissent pas eux-mêmes, ils sont incapables de se rebeller contre eux-mêmes, et ne peuvent véritablement pas mettre la vérité en pratique ou défendre les vérités-principes. Ils ne peuvent pas s’entendre avec les autres. Ce sont des gens dont les tempéraments n’ont pas changé. Tout cela nous montre que les gens arrogants sont de vieux Satans non reconstruits. Tu dois réfléchir et te demander si tu fais partie de ce genre de personnes. » Sur le coup, cela m’a abasourdie, puis, je me suis assise là, à faire tourner et retourner dans ma tête ce qu’il venait de dire : ils n’acceptent pas la vérité, ils ne se soumettront jamais à la vérité, ils ne peuvent pas s’entendre avec les autres, leurs tempéraments n’ont pas changé, et ce sont de vieux Satans non reconstruits. Plus j’y réfléchissais, plus je me sentais mal, puis les larmes ont commencé à couler sur mes joues. Dans ma douleur, j’ai prié en pleurant : « Oh Dieu ! Je n’aurais jamais pensé être ce genre de personne arrogante et incapable d’accepter la vérité. S’il Te plaît, aide-moi à réfléchir sur moi-même et à me connaître. »

Puis, un jour, au cours de mes dévotions, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « L’arrogance est la source du tempérament corrompu de l’homme. Plus les gens sont arrogants, plus ils sont déraisonnables, et plus ils sont déraisonnables, plus ils sont susceptibles de résister à Dieu. En quoi ce problème est-il grave ? Non seulement les gens dotés d’un tempérament arrogant considèrent tous les autres comme inférieurs à eux, mais, pire que tout, ils sont même condescendants à l’égard de Dieu et n’ont pas un cœur qui craint Dieu. Même si les gens peuvent donner l’impression de croire en Dieu et de Le suivre, ils ne Le traitent pas du tout comme Dieu. Ils ont toujours le sentiment de détenir la vérité et se tiennent en haute estime. Voilà l’essence et la source du tempérament arrogant, et il provient de Satan. Par conséquent, le problème de l’arrogance doit être résolu. Avoir l’impression d’être meilleur que d’autres : voilà un sujet insignifiant. Le problème crucial, c’est que le tempérament arrogant chez quelqu’un empêche de se soumettre à Dieu, à Sa souveraineté et à Ses arrangements ; un tel individu se sent toujours enclin à rivaliser avec Dieu au sujet du pouvoir et du contrôle sur les autres. Ce genre de personne n’a pas un cœur qui craint Dieu le moins du monde, sans parler d’aimer Dieu ou de se soumettre à Lui. Les hommes qui sont arrogants et prétentieux, surtout ceux qui sont arrogants au point d’avoir perdu leur raison, ne peuvent se soumettre à Dieu dans leur croyance en Lui et vont jusqu’à s’exalter et se porter témoignage à eux-mêmes. Ce sont eux qui résistent le plus à Dieu et qui n’ont absolument pas un cœur qui craint Dieu. Si les hommes veulent en arriver à avoir un cœur qui craint Dieu, alors ils doivent d’abord résoudre leurs tempéraments arrogants. Plus tu résous ton tempérament arrogant en profondeur, plus tu auras un cœur qui craint Dieu, et alors seulement tu pourras te soumettre à Lui, obtenir la vérité et Le connaître. Seuls ceux qui gagnent la vérité sont véritablement humains » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). Ces paroles de Dieu m’ont beaucoup éclairée. C’est vrai. L’arrogance est la racine de la corruption. Par arrogance, je m’étais considérée meilleure que les autres, et pire encore, je n’avais eu aucun respect pour Dieu. Lorsque des problèmes survenaient, je ne venais pas devant Dieu pour chercher Son intention, ni ne cherchais les vérités-principes, mais j’exigeais impérieusement que tout le monde m’écoute. J’ai repensé aux remarques que les dirigeantes d’Église m’avaient faites au sujet des problèmes rencontrés avec Isabelle. J’avais contredit tout ce qu’elles disaient sans réfléchir. Elles avaient dit qu’Isabelle était sans principes, qu’elle réassignait des gens au hasard, sans en parler aux dirigeants d’Église, perturbant ainsi le cours des choses au point que les gens ne savaient pas à quel devoir s’atteler. J’avais complètement nié ce problème, je n’avais rien écouté. J’avais totalement pris la défense d’Isabelle, et justifié ses actes en disant que le travail d’évangélisation avait un besoin urgent d’effectifs, et qu’il lui était nécessaire d’agir ainsi. Les dirigeantes d’Église avaient dit qu’elle manquait de calibre et de compétence pour le travail, et qu’elle était inapte à conduire notre travail d’évangélisation. Je ne m’étais pas renseignée sur la situation réelle, et je ne m’étais pas demandé non plus si elle devait être renvoyée conformément au principe. Au lieu de cela, j’avais exprimé mon désaccord et ma contrariété. J’avais demandé pourquoi Isabelle ne pouvait pas se voir attribuer cette responsabilité, et si les dirigeantes d’Église pouvaient trouver une meilleure superviseuse qu’elle, réduisant ainsi ces dernières au silence. En soulevant ce problème, les dirigeantes d’Église s’étaient montrées responsables et avaient assumé le travail de l’Église, pourtant j’étais restée convaincue du début à la fin que je comprenais mieux la vérité qu’elles. Je me croyais plus perspicace, persuadée qu’elles n’avaient qu’une compréhension superficielle de la vérité, et qu’elles ne voyaient pas la situation correctement, et que par conséquent, je n’avais pas à les écouter. Quelle arrogance et quelle suffisance ! J’avais campé sur mes positions, j’avais refusé d’accepter la vérité – pas même une parole juste. J’avais contredit tout ce qu’elles disaient, argumenté jusqu’à ce qu’elles cessent d’exprimer leurs opinions. J’avais été arrogante au-delà de toute raison, et je n’avais pas du tout un cœur qui craint Dieu. Je n’avais pas utilisé les effectifs selon le principe et j’avais nui au travail de l’Église. Non seulement je n’avais pas reconnu mes erreurs, mais je m’en étais prise aux dirigeantes d’Église en les accusant d’être tatillonnes et de traiter Isabelle injustement. N’étais-je pas simplement un vieux Satan non reconstruit, et dont le tempérament n’avait pas subi la moindre transformation ? Comment aurais-je pu m’entendre avec les autres et coopérer harmonieusement ? Je me sentais vraiment mal en y réfléchissant ainsi, alors j’ai prié Dieu, prête à me repentir et à reprendre au plus vite le contrôle de la situation avec Isabelle. Après avoir vraiment étudié sa situation, j’ai découvert qu’Isabelle falsifiait les rapports sur son travail, qu’elle faisait n’importe quoi, et que des tas de nouveaux croyants n’assistaient pas aux réunions parce qu’elle n’avait désigné personne pour assurer l’abreuvement. Isabelle n’avait guère de calibre pour commencer, mais elle était aussi arrogante et autoritaire, et ne discutait de son travail avec personne. Lorsque des problèmes survenaient, elle ne savait pas les résoudre et n’écoutait pas les suggestions qu’on lui faisait, de sorte que de nombreux problèmes n’avaient pas été abordés depuis longtemps, ce qui avait entravé l’avancement du travail d’évangélisation. Placée devant les faits, j’ai finalement reconnu que j’avais choisi la mauvaise personne. Quand les dirigeantes d’Église avaient suggéré de la remplacer, j’avais désapprouvé, et je les avais fait céder. Plus j’y pensais, plus je me sentais mal, je me détestais pour mon arrogance et ma conviction permanente d’avoir raison. Alors je suis venue devant Dieu en prière, Lui demandant de m’aider à comprendre l’essence de mon problème.

Ensuite, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu, qui abordait mon problème d’arrogance. Dieu Tout-Puissant dit : « L’arrogance et la suffisance constituent le tempérament satanique le plus évident de l’homme, et si les gens n’acceptent pas la vérité, ils n’auront aucun moyen de le purifier. Les gens ont tous un tempérament arrogant et suffisant, et ils sont toujours vaniteux. Peu importe ce qu’ils pensent, ce qu’ils disent ou comment ils voient les choses, ils croient toujours que leurs propres points de vue et leurs propres attitudes sont corrects, et que ce que les autres disent n’est pas aussi bon ou aussi juste que ce qu’ils disent. Ils s’accrochent sans arrêt à leurs propres opinions, et peu importe qui parle, ils ne l’écouteront pas. Même si ce que dit quelqu’un d’autre est correct ou conforme à la vérité, ils ne l’accepteront pas : ils auront seulement l’air d’écouter, mais ils n’adopteront pas vraiment son idée, et quand viendra le moment d’agir, ils continueront à faire les choses à leur manière, en pensant toujours que ce qu’ils disent est juste et raisonnable. Il est possible que ce que tu dis soit effectivement juste et raisonnable, ou que ce que tu as fait soit juste et irréprochable, mais quel genre de tempérament as-tu révélé ? N’est-ce pas un tempérament arrogant et suffisant ? Si tu ne t’en débarrasses pas, n’affectera-t-il pas l’accomplissement de ton devoir ? N’affectera-t-il pas ta pratique de la vérité ? Si tu ne résous pas ton tempérament arrogant et suffisant, ne t’apportera-t-il pas de sérieux revers à l’avenir ? Il est certain que tu connaîtras des revers, c’est inévitable. Dites-Moi, Dieu peut-Il voir un tel comportement de l’homme ? Dieu est plus que capable de le voir ! Dieu ne scrute pas seulement les profondeurs du cœur des hommes, Il observe aussi leurs moindres paroles et leurs moindres actes, en tout temps et en tout lieu. Que dira Dieu quand Il verra ton comportement ? Dieu dira : “Tu es intransigeant ! Il est compréhensible que tu t’accroches à tes idées quand tu ne sais pas que tu te trompes, mais quand tu sais clairement que tu te trompes et que tu t’accroches quand même à tes idées, et que tu mourrais avant de te repentir, tu n’es qu’un insensé qui s’obstine, et tu vas avoir des ennuis. Si, quelle que soit la personne qui te fait une suggestion, tu adoptes systématiquement une attitude négative et résistante à son égard et n’acceptes même pas une petite partie de la vérité, et si ton cœur est complètement résistant, fermé et dédaigneux, alors tu es tout à fait ridicule, tu es quelqu’un d’absurde ! Tu es trop difficile à traiter !” En quoi es-tu difficile à traiter ? Tu es difficile à traiter parce que ce que tu donnes à voir, ce n’est pas une approche erronée ou un comportement erroné, mais une révélation de ton tempérament. Une révélation de quel tempérament ? Un tempérament selon lequel tu as de l’aversion pour la vérité et hais la vérité. Une fois que tu as été identifié comme une personne qui hait la vérité, aux yeux de Dieu, tu vas avoir des ennuis et Il te détestera, t’abandonnera et t’ignorera. Du point de vue des gens, tout ce qu’ils diront, c’est : “Le tempérament de cette personne est mauvais, elle est incroyablement obstinée, intransigeante et arrogante ! Il est difficile de s’entendre avec elle et elle n’aime pas la vérité. Elle n’a jamais accepté la vérité et ne met pas la vérité en pratique.” Tout au plus, chacun te donnera cette appréciation, mais cette appréciation peut-elle décider de ton sort ? L’appréciation que les gens te donnent ne peut pas décider de ton sort, mais il y a une chose que tu ne dois pas oublier : Dieu scrute le cœur des hommes et, en même temps, Dieu observe leurs moindres paroles et leurs moindres actes. Si Dieu te définit ainsi et dit que tu hais la vérité, s’Il ne dit pas seulement que tu as un tempérament un peu corrompu ou que tu es un peu désobéissant, n’est-ce pas un problème très grave ? (C’est grave.) Cela signifie des ennuis, et ces ennuis ne résident pas dans la façon dont les gens te voient ou t’évaluent, mais dans la façon dont Dieu considère ton tempérament corrompu qui consiste à haïr la vérité. Alors, comment Dieu voit-Il cela ? Dieu a-t-Il simplement déterminé que tu haïssais et n’aimais pas la vérité, et c’est tout ? Est-ce aussi simple que cela ? D’où vient la vérité ? Qui la vérité représente-t-elle ? (Elle représente Dieu.) Réfléchissez à cela : si une personne hait la vérité, comment Dieu, depuis Son point de vue à Lui, considérera-t-Il cette personne ? (Comme Son ennemi.) N’est-ce pas là un grave problème ? Quand une personne hait la vérité, c’est Dieu qu’elle hait ! » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en vivant souvent devant Dieu que l’on peut avoir une relation normale avec Lui). La révélation de ces paroles de Dieu m’a vraiment marquée. J’ai vu l’affreuse corruption de mon arrogance. Deux sœurs m’avaient fait des suggestions à propos de quelqu’un que j’avais sélectionné, mais je ne l’avais absolument pas accepté, car je pensais être dans le vrai. Je ne leur avais même pas laissé la possibilité de parler, je m’étais contentée de les réprimander et de les faire taire. J’avais dit tant de choses arrogantes, qu’elles avaient fini par renoncer. Je n’avais pas simplement commis une erreur dans ma façon d’aborder les choses et de me comporter. Tout venait de mon tempérament satanique d’aversion et de haine pour la vérité. J’éprouvais un sentiment de révolte – comme si je devais avaler quelque chose de dégoûtant – quand je repensais à la façon dont j’avais parlé et agi en contredisant et repoussant ces dirigeantes. Je me sentais incroyablement honteuse, comme une pauvre idiote. Aux yeux de Dieu, avoir de l’aversion pour la vérité et la haïr, c’est haïr Dieu et être Son ennemi, et tous les ennemis de Dieu sont des diables et des Satans. Le dirigeant supérieur qui m’avait exposée comme étant un vieux Satan non reconstruit avait entièrement raison. C’était ma nature-essence. J’affrontais les problèmes par la résistance et le déni ; je refusais d’accepter la vérité, je faisais mon devoir selon mon tempérament satanique et corrompu. Comment un tel comportement aurait-il pu ne pas revenir à résister à Dieu, et comment aurais-je pu ne pas être émondée pour cela ? À ce stade, j’ai compris qu’être émondée de cette façon n’était que la justice de Dieu. Être exposée et émondée de la sorte avait blessé ma fierté, et je l’avais mal pris, mais cela m’avait aidée à voir ma nature arrogante et m’a donné un cœur qui craint un peu Dieu.

Plus tard, j’ai lu d’autres paroles de Dieu, qui m’ont aidé à mieux comprendre et à mieux saisir mon état. Dieu Tout-Puissant dit : « Peu importe ce qu’ils font, les antéchrists ont toujours leurs propres buts et intentions, ils agissent toujours suivant leur propre plan, et leur attitude vis-à-vis des arrangements et du travail de la maison de Dieu est la suivante : “Tu as peut-être un millier de plans, mais moi j’ai un principe” ; tout cela est déterminé par la nature des antéchrists. Peuvent-ils changer de mentalité et agir selon les vérités-principes ? Ce serait absolument impossible, à moins que le Supérieur ne le leur demande directement, auquel cas ils seront en mesure de le faire, un peu, avec réticence, par nécessité. S’ils ne faisaient rien du tout, ils seraient exposés et révoqués. Ce n’est que dans ces circonstances qu’ils sont capables de faire une once de travail véritable. C’est cette attitude qu’adoptent les antéchrists vis-à-vis de leurs devoirs ; c’est aussi l’attitude qu’ils ont vis-à-vis de la pratique de la vérité : lorsque la pratique de la vérité leur est bénéfique, qu’elle leur vaudra l’approbation et l’admiration de tout le monde, ils ne manquent pas de rendre ce service, et de faire quelque effort symbolique pour apparaître à peu près aussi acceptables que les autres. S’ils ne tirent aucun bénéfice de la pratique de la vérité, si personne n’en est témoin, et si les dirigeants supérieurs ne les voient pas, alors à de tels moments, il est pour eux, hors de question de pratiquer la vérité. Leur pratique de la vérité dépend du contexte et de la situation, et ils réfléchissent à le faire d’une manière qui soit visible par d’autres, et à l’ampleur des avantages qu’ils pourront en tirer ; ils ont une compréhension ingénieuse de ces choses et peuvent s’adapter à différentes situations. Ils réfléchissent en toutes circonstances à leurs propres gloire, gain et statut, sans jamais accorder la moindre considération aux intentions de Dieu, et par là même, ils échouent dans leur pratique de la vérité et le maintien des principes. Les antéchrists ne prêtent attention qu’à leurs propres gloire, gain, statut et intérêts personnels. Et l’idée de ne tirer aucun bénéfice ou de ne pas s’afficher leur est insupportable, et la pratique de la vérité leur est pénible. Si leurs efforts ne sont pas reconnus, et même si, dans le cas où ils doivent travailler devant d’autres, leur travail n’est pas vu, alors ils ne pratiqueront aucune vérité. Si le travail est arrangé directement par la maison de Dieu, et qu’il n’a d’autre choix que de le faire, il continue de considérer s’il sera profitable pour son statut et sa réputation. Si c’est bon pour son statut et que ça peut améliorer sa réputation, il met tout en œuvre dans ce travail et le réalise correctement ; il a l’impression de faire d’une pierre deux coups. Si ça ne rapporte aucun bénéfice à son statut ou sa réputation, et que mal faire le travail le discrédite, il essaie de trouver une manière ou une excuse pour s’y soustraire. Quel que soit le devoir qu’ils accomplissent, les antéchrists s’en tiennent toujours au même principe : il faut qu’ils glanent un bénéfice, en termes de réputation, de statut, ou d’intérêts propres, et ils ne doivent pas s’exposer à la moindre perte. Le genre de travail que les antéchrists aiment le plus, c’est quand ils n’ont pas à souffrir ni à payer un prix, et qu’il y a un avantage pour leur réputation et leur statut. En somme, quoi qu’ils fassent, les antéchrists se préoccupent d’abord de leurs propres intérêts et n’agissent qu’une fois qu’ils ont réfléchi à tout. Ils n’obéissent pas vraiment, sincèrement et absolument à la vérité sans compromis, mais le font de manière sélective et conditionnelle. De quelle condition s’agit-il ? Leur statut et leur réputation doivent être sauvegardés et ne doivent subir aucune perte. Ce n’est qu’une fois cette condition satisfaite qu’ils décideront et choisiront quoi faire. C’est-à-dire que les antéchrists réfléchissent sérieusement à la manière de traiter les vérités-principes, les commissions de Dieu et le travail de la maison de Dieu, et à la façon de gérer ce à quoi ils sont confrontés. Ils ne se soucient pas de satisfaire les intentions de Dieu, d’éviter de nuire aux intérêts de la maison de Dieu, de satisfaire Dieu ni d’être utiles aux frères et sœurs : ce ne sont pas ces choses-là qui les préoccupent. Qu’est-ce qui préoccupe les antéchrists ? C’est de savoir si leur propre statut et leur réputation seront affectés, et si leur prestige sera amoindri. Si faire quelque chose selon les vérités-principes est bénéfique au travail de l’Église et aux frères et sœurs, mais en même temps nuit à leur propre réputation et permet à beaucoup de gens de prendre conscience de leur vraie stature, de leur nature-essence, alors il est certain qu’ils n’agiront pas conformément aux vérités-principes. Si, en faisant du travail concret, ces antéchrists amènent davantage de gens à avoir une haute opinion d’eux, à les admirer et à les vénérer, si cela leur permet de gagner un prestige encore plus grand, ou si cela permet à leurs paroles d’être chargées d’autorité et si cela amène davantage de gens à se soumettre à eux, alors ils choisiront d’agir de cette manière ; sinon, ils ne choisiront jamais d’ignorer leurs propres intérêts par considération pour les intérêts de la maison de Dieu ou des frères et sœurs. Voilà la nature-essence des antéchrists » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie III)). Ces paroles de Dieu m’ont montré que la résistance et l’irritabilité dont j’avais fait preuve quand les autres m’avaient parlé des problèmes d’Isabelle, mais aussi que le fait de refuser de la remplacer, n’étaient pas seulement dû à mon tempérament arrogant. Derrière tout cela, il y avait aussi mes motivations viles et égoïstes. J’avais refusé d’écouter les suggestions de ces deux dirigeantes, afin de protéger mon statut dans l’Église. Pourtant, elles disaient vrai au sujet des problèmes d’Isabelle. Elle n’était pas compétente pour être superviseuse, et entravait déjà notre travail d’évangélisation. J’aurais dû la renvoyer immédiatement, mais j’avais préféré trouver toutes sortes de raisons pour éviter de passer à l’acte, pour préserver mon statut. De ce fait, les deux dirigeantes de l’Église ne savaient plus comment aborder le problème convenablement, ce qui avait affecté notre travail d’évangélisation encore un peu plus longtemps. Mon arrogance, mon incapacité à assumer le travail de l’Église, et le fait d’avoir fait passer mon statut avant tout le reste, tout cela avait affecté notre travail d’évangélisation et l’entrée dans la vie des frères et sœurs. J’avais perturbé le travail de l’Église. J’ai fait semblant d’assumer le travail de l’Église, alors que je ne faisais en réalité que défendre mon propre statut. Tant que je pouvais protéger mon statut dans l’Église, et quand bien même quelqu’un que j’avais choisi rencontrait des problèmes et que le travail de l’Église s’en trouvait entravé, je fermais les yeux. Afin de protéger mon statut, j’étais prête à nuire aux intérêts de l’Église. N’était-ce pas là le comportement d’un antéchrist ? Grâce au jugement et à la révélation des paroles de Dieu, j’ai vu ma nature-essence opposées à Dieu, et j’ai clairement vu mes viles motivations. À ce moment-là, j’ai pris peur, et j’étais désormais prête à me repentir devant Dieu, à cesser de faire le mal et de Lui résister par arrogance.

Un jour, au cours de mes dévotions, j’ai lu un passage des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Quand d’autres personnes expriment des opinions divergentes, comment peux-tu pratiquer pour éviter d’être arbitraire et irréfléchi ? Tu dois d’abord avoir une attitude d’humilité, mettre de côté ce que tu crois être juste et laisser tout le monde échanger. Même si tu crois que ta façon de faire est la bonne, tu devrais arrêter d’insister. C’est une forme d’amélioration ; cela montre une attitude de recherche de la vérité, de négation de soi et de satisfaction des intentions de Dieu. Une fois que tu as cette attitude, en même temps que tu n’adhères pas à tes propres opinions, tu devrais prier, solliciter la vérité de Dieu, puis chercher une base dans les paroles de Dieu. Détermine comment agir, en te basant sur les paroles de Dieu. C’est la pratique la plus appropriée et la plus juste. Lorsque tu recherches la vérité et soulèves un problème pour que tous échangent et cherchent une réponse ensemble, c’est là que le Saint-Esprit apporte l’éclairage. Dieu éclaire les gens suivant des principes, Il fait le point sur leur attitude. Si tu campes obstinément sur tes positions indépendamment du fait que ton opinion soit juste ou erronée, Dieu te dissimulera Son visage et t’ignorera ; Il fera en sorte que tu te heurtes à un mur pour te révéler et exposer ton état hideux. Si, en revanche, ton attitude est correcte, ni insistante sur ta propre façon de faire, ni suffisante, ni arbitraire ou irréfléchie, mais que tu as une attitude de recherche et d’acceptation de la vérité, que tu échanges avec tout le monde, alors le Saint-Esprit commencera à œuvrer parmi vous, et peut-être te conduira-t-Il vers la compréhension grâce aux paroles de quelqu’un. Parfois, quand le Saint-Esprit t’éclaire, Il t’amène à comprendre le cœur d’une question en quelques mots ou formules seulement, ou en te donnant une idée. Tu te rends compte, à cet instant, que ce à quoi tu t’accrochais est erroné et, au même moment, tu comprends la manière la plus appropriée d’agir. En ayant atteint un tel niveau, n’as-tu pas réussi à éviter de faire le mal et, en même temps, à éviter de subir les conséquences d’une erreur ? N’est-ce pas la protection de Dieu ? (Si.) Comment y parvient-on ? Tu n’y parviens que lorsque tu as un cœur qui craint Dieu et que tu cherches la vérité avec un cœur soumis. Une fois que tu auras reçu l’éclairage du Saint-Esprit et déterminé les principes de pratique, ta pratique sera conforme à la vérité et tu seras capable de satisfaire les intentions de Dieu » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). Ces paroles de Dieu m’ont montré le chemin de la pratique. Pour ne pas faire le mal dans mon devoir ni perturber le travail de l’Église, la clef était d’avoir une attitude de recherche de la vérité face aux problèmes et un cœur qui craint Dieu, d’être capable de coopérer avec les autres, et, lorsque des opinions divergentes se présentent à moi, de me mettre de côté, de prier et de chercher. C’était la seule façon de gagner l’œuvre du Saint-Esprit, d’agir correctement et de minimiser les erreurs. Comprendre cela m’a éclairée, et j’ai su comment avancer. Alors, j’ai renvoyé Isabelle et une nouvelle superviseuse a été choisie. Assez vite, le travail d’évangélisation s’est sensiblement amélioré. J’ai éprouvé encore plus de remords en voyant ces résultats. J’étais écœurée par l’arrogance dont j’avais fait preuve et la façon dont j’avais sciemment laissé Isabelle en place, ce qui avait perturbé le travail de l’Église et m’avait rendue coupable de transgression. J’ai alors dit une prière, en disant que j’étais prête à chercher la vérité en toutes choses, à ne plus agir avec la suffisance dont j’avais toujours fait preuve, ni à vivre selon un tempérament si arrogant.

Peu de temps après, je me suis retrouvée dans une situation similaire. Lors d’une discussion de travail avec plusieurs diacres d’évangélisation, j’ai fait quelques suggestions qui ont été immédiatement rejetées par le reste de l’assistance. Je me suis sentie un peu humiliée, et je me suis demandé si tout ce que j’avais dit n’était pas totalement erroné. Si tout ce que disaient les autres était juste. Qu’allait-on penser de moi en tant que dirigeante si mes points de vue étaient totalement rejetés ? On allait certainement penser que je ne comprenais pas la vérité et que je manquais de réalité. Allait-on m’écouter après ça ? Allais-je garder mon prestige de dirigeante aux yeux des gens ? À cette pensée, j’ai à nouveau ressenti le besoin urgent de réfuter ce que les autres avaient dit pour garder la face. Puis je me suis sentie vraiment coupable, comprenant que je n’étais pas dans le bon état. Alors, j’ai prié Dieu en silence : « Oh Dieu, je sais qu’ils ont raison, mais ma fierté est blessée et j’ai de nouveau envie de protéger mon statut. S’il Te plaît, veille sur moi et aide-moi à accepter les bonnes suggestions de mes frères et sœurs, à suivre les vérités-principes et à ne pas vivre selon ma corruption. » Après ma prière, j’ai lu ces paroles de Dieu : « On doit discuter de tout ce que l’on fait avec les autres. Écoute d’abord ce que tous les autres ont à en dire. Si l’opinion de la majorité est juste et en accord avec la vérité, tu dois l’accepter et y obéir. Quoi que tu fasses, ne débite pas d’idées prétentieuses. Ce n’est jamais une bonne chose, au sein de quelque groupe que ce soit. […] Tu dois échanger souvent avec les autres, faire des suggestions et exprimer tes propres opinions, c’est là ton devoir et ta liberté. Mais en fin de compte, quand une décision doit être prise, si c’est toi seul qui rends le verdict final et qui amènes tous les autres à faire ce que tu leur dis de faire et à suivre ta volonté, alors tu enfreins les principes. […] Si rien n’est clair pour toi et que tu n’as aucune opinion, apprends à écouter et à obéir, et à chercher la vérité. Voilà le devoir que tu devrais accomplir, voilà la bonne attitude. Si tu n’as aucune opinion propre et que tu crains constamment de paraître stupide, de ne pas être capable de te distinguer et d’être humilié, si tu crains d’être méprisé par les autres et de n’avoir aucune place dans leur cœur, et que tu t’efforces alors sans cesse de te mettre sous le feu des projecteurs, et que tu veux sans cesse débiter des idées prétentieuses, avancer des affirmations absurdes qui ne correspondent pas à la réalité, mais que tu voudrais que les autres acceptent, es-tu en train d’accomplir ton devoir ? (Non.) Qu’es-tu en train de faire, alors ? Tu te montres destructeur » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). Ces paroles de Dieu étaient éclairantes. Échanger avec les autres, exprimer mes opinions et avancer des suggestions relevait de mon devoir et de mes responsabilités, mais amener tout le monde à m’obéir et à m’écouter n’était que de l’arrogance. Dans les discussions de travail, tout le monde a le droit de donner son opinion, et nous devons suivre ce qui est en accord avec les vérités-principes et bénéficie au travail de l’Église. C’est là une attitude d’acceptation de la vérité. Ensuite, j’ai commencé à me concentrer sur la pratique de la vérité, et lorsque des opinions divergentes émergeaient dans des discussions de travail, je cherchais à comprendre les idées des gens, pour arriver à un consensus, qu’il était alors possible de mettre en œuvre. Je me souviens qu’un jour, j’ai achevé une tâche toute seule et je me suis sentie un peu mal à l’aise. Grâce à la prière et à la réflexion, j’ai compris que je n’avais pas discuté avec mes partenaires pour arriver à un consensus, et que ce n’était pas la bonne façon d’aborder les choses. Je me suis alors ouverte à tout le monde en échangeant, pour dire que j’avais été arrogante, que je n’avais pas discuté de la situation avant de prendre ma décision, et que je m’étais donc montrée déraisonnable. J’ai dit que j’allais changer et cesser de procéder de cette façon. J’ai également demandé à tout le monde de m’aider en me surveillant. J’ai senti que me mettre ainsi de côté, et pratiquer la vérité de la sorte, me permettait d’avoir l’esprit tranquille.

J’ai mis cela en pratique lors des discussions de travail suivantes et j’ai découvert que je maîtrisais mieux les différentes situations, sans rencontrer de problèmes particuliers. J’étais tellement reconnaissante à Dieu. Grâce à tout cela, j’ai fait l’expérience qu’en n’étant pas arrogante dans un devoir et en coopérant avec les autres, l’on pouvait gagner l’œuvre du Saint-Esprit et l’on était plus à même de se montrer efficace dans son travail. Désormais, je comprends mieux mon tempérament arrogant et corrompu. Je peux pratiquer la vérité et j’ai un peu changé. C’est là le fruit des paroles de Dieu.

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