40. Enchaînée

Par Li Mo, Chine

En 2004, j’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours et peu de temps après, j’ai été dénoncée pour avoir répandu l’Évangile. Ce jour-là, je travaillais à l’hôpital et mon collègue m’a dit que le directeur de l’hôpital me cherchait. Je suis entrée dans le bureau du directeur et j’ai vu deux grands policiers en uniforme qui se tenaient là. Ils m’ont dit : « Quelqu’un a signalé que tu croyais à L’Éclair Oriental et que tu allais prêcher l’Évangile. L’Éclair Oriental est une cible clé de la répression nationale et ses partisans sont tous des criminels politiques qui seront condamnés à la prison ! » Ils m’ont également menacée, disant que si je continuais à croire en Dieu, ils pourraient me bannir de mon travail à tout moment et que je risquerais de ne plus être payée, même si j’allais travailler. Même l’emploi de mon mari et la possibilité pour mon fils d’aller à l’université, de rejoindre l’armée ou de partir à l’étranger en pâtiraient. Ils m’ont dit que je serais envoyée en prison s’ils me surprenaient à prêcher. Cela m’a inquiétée et j’ai pensé : « Si je n’abandonne pas ma foi, la police ne lâchera pas l’affaire. Si je perds mon emploi et que l’entreprise de mon mari en souffre, comment allons-nous nous en sortir ? Qui s’occupera de mon jeune fils si je suis arrêtée et envoyée en prison ? Quelle misérable mère cela ferait de moi, si ses perspectives devaient en pâtir à cause de ma foi. » Plus j’y pensais, plus j’étais affligée. J’ai rapidement appelé Dieu pour qu’Il protège mon cœur. À ce moment, j’ai pensé à ce passage de la parole de Dieu : « Dès lors que tu viens au monde en poussant ton premier cri, tu commences à accomplir ton devoir. Pour le plan de Dieu et pour Son ordination, tu assumes ton rôle et tu commences ton voyage dans la vie. Quels que soient tes antécédents et quel que soit le voyage qui t’attend, personne ne peut échapper aux orchestrations et aux arrangements du Ciel, et personne n’a le contrôle de sa propre destinée, car seul Celui qui domine toutes les choses est capable d’une telle œuvre » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu est la source de la vie de l’homme). J’ai médité la parole de Dieu, puis j’ai compris : le destin de chacun relève de la règle de Dieu. Tout ce qui arriverait à notre famille était entre les mains de Dieu et il n’appartenait à personne d’en décider. Dieu est le Créateur, et il est naturel et juste pour les gens de croire en Dieu et de L’adorer. Mais voilà que la police utilisait mon travail et celui de mon mari, ainsi que l’avenir de mon fils, pour me menacer et me forcer à abandonner le vrai chemin et à trahir Dieu. Comme c’était tout à fait méprisable ! Sur-le-champ, j’ai décidé que de quelque manière que ma vie se déroule, je ne ferais jamais de compromis avec Satan. Les policiers ont ensuite exigé que je dénonce mes frères et sœurs, mais j’ai ignoré cela, et finalement ils sont partis.

Après cela, ils sont souvent venus à l’hôpital pour me demander si je continuais à croire en Dieu et à répandre l’Évangile. Parfois, je devais m’arrêter au milieu d’une opération, aussi urgente soit-elle. Cela commençait à me mettre en colère. Je me disais que je n’avais rien fait de mal, que je croyais seulement en Dieu et suivais le droit chemin, alors pourquoi la police me harcelait-elle et m’empêchait-elle de faire mon travail en paix ? Le fait que je fasse constamment l’objet d’une enquête provoquait un grabuge à l’hôpital. Mes collègues me voyaient comme une personne dangereuse. Certains parlaient de moi dans mon dos, d’autres me demandaient à brûle-pourpoint : « Qu’est-ce que tu fabriques, à croire en Dieu ? Pourquoi la police enquête-t-elle toujours sur toi ? Ta foi a amené la police à notre porte. C’est vraiment grave. » L’attitude du directeur à mon égard a également changé. Il m’avait toujours tenue en haute estime, mais après cet incident, chaque fois qu’il me voyait, il me demandait : « Vous n’êtes pas allée prêcher, n’est-ce pas ? » Il me demandait également de garder mon téléphone allumé en permanence, jour et nuit, afin que je sois toujours joignable. Un jour, il m’a dit : « La police est venue ici plusieurs fois à cause de votre croyance en Dieu. Il faut que vous arrêtiez de croire. Vous avez toujours bien fait votre travail et tout le monde a une haute opinion de vous. Ne laissez pas la foi ruiner votre avenir. Ça n’en vaut pas la peine. Comme je suis votre patron, si vous êtes arrêtée, ou pire, ce sera un gros problème pour moi aussi. » Je me suis sentie malheureuse et déprimée tout au long de cette période, sous la surveillance constante de mon directeur et sous les regards méfiants de mes collègues. J’ai prié Dieu pour avoir la foi et la force, et je Lui ai demandé de m’aider à rester forte dans ces circonstances difficiles. Ensuite, j’ai lu ce passage de la parole de Dieu : « Le grand dragon rouge persécute Dieu et est l’ennemi de Dieu ; et ainsi, dans cette terre, les gens sont soumis à l’humiliation et à l’oppression […]. Parce qu’elle est entreprise sur une terre qui s’oppose à Dieu, toute l’œuvre de Dieu se heurte à de terribles obstacles, et l’accomplissement de nombre de Ses paroles demande du temps ; ainsi, les hommes sont épurés grâce aux paroles de Dieu, ce qui constitue également un élément de souffrance. Il est extrêmement difficile pour Dieu d’accomplir Son œuvre dans la terre du grand dragon rouge. Cependant, c’est grâce à cette difficulté que Dieu accomplit une étape de Son œuvre : rendre manifestes Sa sagesse et Ses actions merveilleuses, et saisir cette occasion pour rendre complet ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Grâce à la parole de Dieu, j’ai compris Son intention. La Chine est gouvernée par le Parti communiste et c’est là que Dieu rencontre le plus de résistance. Les gens de foi, en Chine, seront inévitablement persécutés et humiliés, mais Dieu utilise la persécution par le Parti communiste comme un moyen de perfectionner notre foi, créant ainsi un corps de vainqueurs. Telle est la sagesse de Dieu. En raison de ma croyance en Dieu et de mon suivi du bon chemin, j’étais harcelée et surveillée par la police, et j’étais humiliée et critiquée par mes collègues et mes amis. Et derrière tout cela, il y avait un but. Je ne me suis plus sentie aussi mal une fois que j’ai compris cela. Je me suis promis que, quelle que soit la manière dont le Parti communiste essayait de me persécuter et de me faire obstruction, je suivrais Dieu jusqu’au bout.

Mon mari était en voyage d’affaires à ce moment-là et je ne lui ai pas parlé de l’enquête de la police parce que je ne voulais pas l’inquiéter. Il est revenu de ses déplacements en janvier 2005 et a été inquiet lorsqu’il a appris ce qui s’était passé. Très sévèrement, il m’a dit qu’il avait découvert que ceux qui croyaient en Dieu Tout-Puissant étaient des criminels politiques qui pouvaient être arrêtés et emprisonnés à tout moment, et violemment battus en détention. Il m’a dit que l’avenir de notre fils et les emplois de nos proches en pâtiraient et il m’a demandé d’arrêter de croire en Dieu Tout-Puissant. J’ai pensé : « Mon mari ne croit au Seigneur que pour la forme. Il n’y comprend vraiment rien. C’est normal qu’il ait ces préoccupations. Le Parti communiste nous persécute tellement, nous les croyants, s’en prenant même aux membres de notre famille. Qui n’aurait pas peur ? » J’ai aussi pensé qu’il avait tout le temps été absent pour affaires, ce qui signifiait que je n’avais pas eu l’occasion de lui témoigner de l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours. Comme nous avions besoin de cette opportunité pour avoir une bonne discussion, j’ai beaucoup échangé avec lui, mais il n’a pas du tout écouté. Il a simplement balayé cela d’un revers de main, disant que notre vie se passait bien et que nous devions simplement profiter de la grâce du Seigneur Jésus et qu’il n’y avait pas besoin d’accepter l’œuvre du jugement. Comme il avait peur que notre famille soit entraînée là-dedans si j’étais arrêtée, il s’est mis à essayer de m’empêcher de croire en Dieu. Après cela, il a commencé à me surveiller de très près. Si je n’étais pas de retour à l’heure après le travail, il m’appelait pour me demander où j’étais et me pressait de rentrer à la maison, et il arrêtait de sortir voir ses amis le soir, ce qui ne lui ressemblait pas. Au lieu de cela, il restait à la maison à me surveiller. Quand il était l’heure pour moi d’assister à une réunion, il me trouvait d’autres choses à faire pour lui. Fondamentalement, il essayait par tous les moyens de m’empêcher de croire en Dieu et d’accomplir mes devoirs. Au début, je me sentais très contrainte, mais par la suite, je me suis souvenue de ce passage de la parole de Dieu : « Tu dois posséder Mon courage en toi et tu dois avoir des principes quand il s’agit de faire face à des membres de la famille qui ne croient pas. Pour Moi, cependant, tu ne dois céder à aucune des forces obscures. Fie-toi à Ma sagesse pour marcher sur la voie parfaite ; ne laisse aucune des conspirations de Satan s’établir » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). En méditant la parole de Dieu, j’ai compris qu’en apparence, c’était mon mari qui essayait d’entraver ma croyance en Dieu, mais que, dans les coulisses, Satan manipulait et perturbait les choses, me jouant des tours pour me faire trahir et nier Dieu. Je ne pouvais pas céder à Satan. Par la suite, j’ai trouvé des prétextes pour me soustraire à la surveillance de mon mari, je suis allée à des réunions et j’ai fait mes devoirs en secret. J’ai aussi recherché des occasions de parler avec mon mari, espérant qu’il n’aurait pas peur des persécutions de la part du Parti communiste et qu’il chercherait à examiner l’œuvre de Dieu Tout-Puissant. Mais mon mari trouvait toujours des excuses, disant qu’il y croirait quand les prêtres et les religieuses commenceraient à y croire. Il m’a également demandé de ne pas me rendre aux réunions et de ne pas répandre l’Évangile, afin de ne pas être arrêtée et envoyée en prison. Voyant que mon mari n’était pas du tout intéressé par la vérité ni par la venue du Seigneur, j’ai arrêté de lui en parler. J’ai pensé : « Quoi qu’il arrive, je dois croire en Dieu et faire mon devoir. Il ne peut pas me contraindre. »

Après la Fête du printemps cette année-là, mon mari est resté à la maison pour me surveiller au lieu de reprendre la route pour ses affaires. Un jour, il est tombé à genoux en larmes et m’a implorée : « Tu vas toujours assister à des réunions et prêcher l’Évangile. Comment allons-nous nous en sortir à l’avenir, si tu es arrêtée et envoyée en prison ? Qu’adviendra-t-il de cette famille, qu’adviendra-t-il de notre fils ? Il faut que tu penses à notre famille et à l’avenir de notre fils. » Pour être honnête, durant toutes ces années passées ensemble, je n’avais encore jamais vu mon mari pleurer. C’était affreux de le voir à genoux comme cela, me suppliant, et je me suis mise à pleurer aussi. Afin de le consoler, je lui ai dit : « Tout est entre les mains de Dieu. Que je sois arrêtée ou non et ce qui arrivera à notre fils à l’avenir, tout cela est ordonné par Dieu. Quant à nous, nous devons nous appuyer sur Dieu et vivre l’expérience. Nous n’avons pas besoin de nous inquiéter de ces choses. » Mon mari, les yeux remplis de larmes, a secoué la tête et m’a répondu : « La police est déjà après toi. Tu vas te faire arrêter tôt ou tard si tu continues à croire comme ça, et alors tout sera gâché. » En voyant mon mari dans une telle angoisse, j’ai été amèrement chagrinée. Tout cela, c’était l’œuvre du Parti communiste ! Nous croyons en Dieu et répandons l’Évangile afin que les gens puissent accepter le salut de Dieu des derniers jours et survivre à la catastrophe. Il s’agit de sauver les gens, et rien n’est plus juste, mais le Parti communiste essaie frénétiquement de nous entraver et de nous perturber. Ce ne sont que des Satan et des démons opposés à Dieu ! Les paroles de Dieu disent : « Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! […] Pourquoi lever un tel obstacle impénétrable à l’œuvre de Dieu ? Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? Où sont la vraie liberté et les droits et intérêts légitimes ? Où est l’équité ? Où est le confort ? Où est la chaleur ? Pourquoi employer des complots divers pour tromper le peuple de Dieu ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). En apparence, le Parti communiste promeut la liberté religieuse, mais en réalité, il réprime et arrête les croyants et il utilise les emplois et les familles des gens pour les forcer à renier et à trahir Dieu. C’est tout à fait odieux ! Sans les persécutions de la part du Parti communiste, les choses n’en seraient jamais arrivées là entre mon mari et moi, et mon mari n’aurait pas eu si peur. Partout où la main noire du Parti communiste s’étend, elle apporte le désastre. Mon mari avait peur et voulait protéger son travail et notre famille et pour cette raison, il se rangeait du côté du Parti communiste en me poussant à abandonner ma foi. Mais je n’allais pas faire ce qu’il disait. Je devais fortifier ma foi et aller avec Dieu.

Après cela, mon mari a lu sur Internet beaucoup de calomnies du Parti communiste contre l’Église de Dieu Tout-Puissant et il est tout simplement resté à la maison à me surveiller, au lieu de partir en voyage d’affaires. Il a également enquêté autour de moi pour savoir avec qui ma foi me mettait en contact, et qui j’appelais. Il est même allé à la compagnie de télécommunications pour faire imprimer mon journal d’appels sur les six derniers mois, puis il m’a interrogée sur chaque numéro. Histoire de me surveiller, il m’accompagnait tous les jours à mon travail et venait me chercher. Il me suivait partout où j’allais et ne me laissait plus sortir de chez nous toute seule. Je n’avais plus aucune liberté : c’était comme si j’étais enchaînée. Je ne pouvais plus vivre la vie d’Église et je ne pouvais plus accomplir mon devoir, ce qui me faisait me sentir vraiment mal, alors je profitais du fait que mon mari relâche son attention pour m’éclipser et aller prêcher l’Évangile. Un jour, il m’a dit avec colère : « Si tu continues à sortir pour aller prêcher alors que je ne te quitte pas des yeux, je ne peux vraiment rien faire. C’est le Parti communiste qui gouverne maintenant, et il ne te permettra pas de suivre ta foi. Si tu continues ainsi, tu seras arrêtée tôt ou tard et la famille sera brisée. Alors, divorçons. Tu pourras croire à ce que tu voudras une fois que nous aurons divorcé, sans qu’il y ait de répercussions pour notre fils ni pour qui que ce soit d’autre. » Quand j’ai entendu qu’il voulait divorcer, je n’arrivais pas à y croire. Tout ce que je faisais, c’était croire en Dieu. Comment en étions-nous arrivés là ? Toutes nos années passées ensemble ne comptaient-elles pour rien ? La pensée de ma propre famille, irréprochable, déchirée par le Parti communiste était terriblement affligeante. C’était quelque chose que je ne pouvais pas accepter. J’ai prié Dieu : « Ô Dieu, s’il Te plaît, donne-moi la foi et la force, afin que je puisse tenir bon dans ces circonstances difficiles. » Après avoir prié, je me suis souvenue de ce passage de la parole de Dieu : « À cette étape de l’œuvre, nous avons besoin d’une très grande foi et d’un très grand amour. Nous pouvons trébucher à la moindre négligence, car cette étape de l’œuvre est différente de toutes les précédentes : ce que Dieu parfait, c’est la foi des gens, qui est aussi bien invisible qu’intangible. Ce que Dieu fait, c’est de convertir les paroles en foi, en amour et en vie. Les gens doivent atteindre un point où ils ont enduré des centaines d’épurements et possèdent une foi supérieure à celle de Job. Ils doivent supporter des souffrances incroyables et toutes sortes de tortures sans jamais s’éloigner de Dieu. Quand ils sont soumis jusqu’à la mort et ont une grande foi en Dieu, alors cette étape de l’œuvre de Dieu est complète » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Le chemin… (8)). J’ai médité la parole de Dieu, puis j’ai compris que dans Son œuvre des derniers jours, Dieu utilisait Ses paroles et diverses épreuves et épurements pour perfectionner la foi et l’amour des gens. J’ai pensé aux tentations de Job par Satan. Il a perdu ses enfants et sa richesse du jour au lendemain, puis il a été couvert de terribles furoncles. Au milieu de tribulations aussi énormes, Job ne s’est jamais plaint, mais a continué à louer le nom de Dieu. À travers toutes ses épreuves, il est resté ferme dans son témoignage pour Dieu. Puis j’ai pensé à moi. Ma famille se séparait à cause des persécutions de la part du Parti communiste et je me plaignais déjà. J’ai vu que j’étais vraiment de petite stature et que je n’avais aucun témoignage. J’avais beaucoup de remords, alors j’ai prié Dieu, Lui promettant que même si mon mari divorçait, je n’abandonnerais pas la vérité au nom de la chair et de la famille.

Quelques jours plus tard, mon mari s’est excusé de manière inattendue et m’a dit qu’il avait eu tort. Il a ajouté qu’il n’aurait pas dû parler de divorce et que s’il l’avait fait, c’était uniquement à cause de la coercition vicieuse du Parti communiste. Un peu plus tard, il m’a soudainement déclaré : « Si je ne peux pas te convaincre, alors je vais te rejoindre dans la croyance en Dieu Tout-Puissant. » J’ai été déconcertée par ce revirement soudain, mais j’ai senti qu’il avait dû y réfléchir, alors nous avons tous les deux lu la parole de Dieu ensemble à la maison. Une semaine plus tard, il m’a demandé de l’emmener à une réunion. Trouvant son comportement un peu étrange, j’ai refusé. J’ai été prise par surprise quand il s’est retourné contre moi et m’a dit : « Si tu ne m’emmènes pas à une réunion, je ne croirai plus. » Il a ajouté qu’il avait agi ainsi pour me persuader de changer d’avis. Ce n’est qu’alors que j’ai compris que mon mari faisait semblant de croire en Dieu Tout-Puissant, son but étant de savoir où nous tenions nos réunions afin qu’il puisse mieux me surveiller et me contrôler. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse quelque chose d’aussi ridicule. À partir de ce moment-là, nous avons été en guerre froide. Un jour, je lisais la parole de Dieu à la maison quand mon mari a frappé à la porte en s’écriant : « On ne peut pas continuer comme ça. » Quand j’ai ouvert la porte, il a foncé comme un forcené et m’a saisie par le cou en me criant : « Pourquoi dois-tu croire en Dieu Tout-Puissant ? Est-Il vraiment plus important pour toi que ta famille et ton fils ? » Comme sa poigne était si serrée que cela me faisait mal et que je ne pouvais plus respirer, j’ai désespérément appelé Dieu pour qu’Il me sauve. J’ai lutté et il a lâché prise. J’étais terriblement bouleversée par ce qui venait de se produire, et profondément attristée. Plus tard, j’ai lu ce passage de la parole de Dieu : « Pourquoi un mari aime-t-il sa femme ? Pourquoi une femme aime-t-elle son mari ? Pourquoi les enfants sont-ils respectueux de leurs parents ? Et pourquoi les parents adorent-ils leurs enfants ? Quelles sortes d’intentions les gens entretiennent-ils réellement ? Leur intention n’est-elle pas de poursuivre leurs propres plans et leurs propres désirs égoïstes ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu et l’homme entreront dans le repos ensemble). Alors que je méditais la parole de Dieu, je me suis demandé si mon mari m’aimait vraiment. J’ai repensé à toutes nos années de mariage. Mon mari savait clairement mieux que quiconque les sacrifices que j’avais faits pour notre famille, et il savait que j’avais cru au Seigneur depuis que j’étais enfant et que j’attendais avec impatience la venue du Seigneur. Mais quand j’avais accueilli le Seigneur, il ne m’avait pas soutenue. En fait, il s’était rangé du côté du Parti communiste contre moi, me menaçant de divorcer et essayant même de m’étrangler. Tout cela pour protéger ses propres intérêts. Il n’y avait là même pas le moindre respect supposé lier un mari et sa femme. Comment pouvait-on appeler cela de l’amour ? J’ai aussi pensé que, bien que mon mari croie au Seigneur Jésus, il n’y croyait que pour obtenir la grâce. Il n’attendait pas du tout la venue du Seigneur. Sa peur d’être arrêté par le Parti communiste et sa crainte du régime de Satan étaient telles qu’il n’acceptait pas l’œuvre de Dieu des derniers jours, lorsque Dieu était venu exprimer la vérité et accomplir l’œuvre du salut. Enfin, il se rangeait aux côtés du Parti communiste en essayant de me forcer à abandonner ma foi. J’ai vu que mon mari n’était pas du tout un vrai croyant. C’était un incrédule. Les paroles de Dieu disent : « Les croyants et les non-croyants ne sont pas compatibles, mais plutôt opposés les uns aux autres » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu et l’homme entreront dans le repos ensemble). Mon mari et moi n’étions pas du tout sur le même chemin, donc je ne pouvais pas le laisser me contraindre. Suite à cela, mon mari m’a encore menacée plusieurs fois de divorcer lorsqu’il a vu que je n’allais pas abandonner ma foi. Comme je ne pouvais pas supporter l’idée de perdre ma famille pour de bon, j’ai prié Dieu tous les jours, Lui demandant de me guider.

Un jour, j’ai lu ce passage de la parole de Dieu : « Comme des personnes normales qui poursuivent l’amour pour Dieu, l’entrée dans le royaume afin de faire partie du peuple de Dieu constitue votre véritable avenir et une vie qui est d’une extrême valeur et d’une grande signification ; personne n’est plus béni que vous. Pourquoi dis-Je cela ? Parce que ceux qui ne croient pas en Dieu vivent pour la chair, et ils vivent pour Satan, mais aujourd’hui vous vivez pour Dieu et vivez pour suivre la volonté de Dieu. C’est pourquoi Je dis que vos vies sont de la plus haute signification. Seul ce groupe de personnes, celles qui ont été choisies par Dieu, sont en mesure de vivre une vie de la plus grande signification : personne d’autre sur terre n’est capable de vivre une vie d’une telle valeur et d’une telle signification » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Connaître la plus nouvelle œuvre de Dieu et suivre Ses pas). Avant, je pensais qu’avoir une famille heureuse, avoir une relation amoureuse avec mon mari et voir mes besoins matériels satisfaits était la définition du bonheur, et que vivre ainsi avait un sens. Mais maintenant, j’ai bien vu que l’amour dit conjugal est fragile. Comme on dit : un mari et une femme sont comme deux oiseaux dans un bosquet ; quand une calamité arrive, ils s’envolent chacun de son côté. Dans le passé, quand je travaillais dur pour ma famille et mon mari, il se souciait profondément de moi, mais maintenant que j’avais la foi, il sentait que la persécution des croyants par le Parti communiste était une menace pour ses propres intérêts, alors il s’était mis à me persécuter et à demander le divorce. Pour le dire franchement, notre « amour », en tant que mari et femme, ce n’était que deux personnes qui s’utilisaient l’une l’autre. Où est le bonheur dans une telle vie ? J’ai pensé à la façon dont il m’avait surveillée au cours des mois précédents et m’avait interdit d’aller aux réunions et d’accomplir mes devoirs. Je ne pouvais pas rencontrer mes frères et sœurs pour échanger sur la vérité, mon cœur n’était pas en paix quand je lisais la parole de Dieu à la maison et je devais chercher des moyens de gérer mon mari quand je sortais prêcher l’Évangile. Je n’avais aucune liberté de foi, comme si j’étais liée par une corde invisible qui m’extirpait la vie. Si cela continuait, ma vie en souffrirait et je perdrais également la possibilité de gagner la vérité et de recevoir le salut. Cela n’en valait pas la peine. C’est alors que j’ai compris, de plus en plus clairement, que la vie de famille avec l’amour conjugal n’était pas le vrai bonheur. Je ne pouvais vivre une vie qui ait du sens qu’en recherchant la vérité et en accomplissant les devoirs d’un être créé. Je me suis aussi souvenue de ces paroles du Seigneur Jésus : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:37-38). J’ai pensé aux saints à travers les âges qui, afin d’accomplir la commission de Dieu, avaient abandonné leurs maisons et leurs moyens de subsistance et traversé des océans pour prêcher l’Évangile et témoigner de Dieu, endurant la souffrance et renonçant même à leur vie. Leur témoignage leur avait gagné l’approbation de Dieu. Et maintenant, Dieu me faisait grâce, m’amenant devant Lui pour que je reçoive le salut des derniers jours. C’était une occasion unique. Si je ne pouvais pas accomplir correctement mes devoirs à cause des contraintes de mon mari, alors je serais une misérable sans cœur, indigne devant Dieu ! Prenant conscience de cela, je me suis juré que je ferais comme les saints d’autrefois, abandonnant tout, suivant Dieu et accomplissant les devoirs d’un être créé. C’est ainsi que je vivrais une vie qui a du sens.

Un soir, rentrant d’une réunion, je me suis figée lorsque j’ai ouvert la porte. L’endroit était plein de monde. Il y avait des collègues à moi, ainsi que des amis et des parents de mon mari et dès qu’ils m’ont vu, ils ont tous commencé à parler en même temps, essayant de me persuader d’abandonner ma foi. Certains ont dit avoir vu aux informations que de nombreux croyants en Dieu Tout-Puissant avaient récemment été arrêtés par le Parti communiste et que certains d’entre eux avaient été condamnés à des peines d’au moins dix ans. D’autres ont dit qu’on n’était pas seulement arrêté et envoyé en prison, mais que de nombreux croyants en Dieu Tout-Puissant s’étaient fait estropier ou tuer en détention et que leurs familles y avaient également été entraînées. Certains ont aussi répété les mensonges calomnieux et les rumeurs du Parti communiste à propos de l’Église selon lesquels les croyants abandonneraient leurs familles. Entendre tout cela m’a mise très en colère. « Sans les persécutions de la part du Parti communiste, ai-je pensé, ma famille ne s’opposerait pas à moi et ne m’attaquerait pas comme cela. Le Parti communiste déforme les faits et colporte des rumeurs afin que les gens qui ne connaissent pas la vérité se joignent à lui pour s’opposer à Dieu. Avec cela, ils sont condamnés par Dieu, et avec cela, ils seront finalement détruits. C’est le mal absolu ! » J’ai réfuté ce qu’ils disaient : « Ne dites pas de bêtises si vous ne comprenez pas ce que c’est que d’avoir la foi. Pourquoi est-ce que je persiste à croire en Dieu malgré ces risques ? C’est parce que le Sauveur est venu et a exprimé de nombreuses vérités pour sauver l’humanité de l’influence de Satan et nous libérer du désastre. C’est une occasion unique ! Mais le Parti communiste ne permet pas la foi en Dieu. Il opprime et persécute frénétiquement les gens qui croient en Dieu, arrêtant et enfermant un très grand nombre d’entre eux. Beaucoup de gens ne peuvent pas rentrer chez eux, beaucoup ont été estropiés et battus à mort et beaucoup de familles chrétiennes ont éclaté. N’est-ce pas le seul fait du Parti communiste ? C’est manifestement le Parti communiste qui persécute les croyants et brise les familles chrétiennes, mais il renverse les choses et dit que les croyants abandonnent leurs familles. N’est-ce pas inverser la vérité ? Vous ne détestez pas le PCC, mais vous voulez m’empêcher de croire en Dieu. Savez-vous distinguer le bien du mal ? Le chemin de la foi était mon propre choix. Même si je dois aller en prison, je suis déterminée à suivre Dieu Tout-Puissant. » Ils ont vu qu’ils ne pourraient pas me convaincre, et finalement ils sont tous partis. Mon mari m’a dit d’un air sombre : « On dirait que personne ne peut te faire changer d’avis, alors allons divorcer. Tu crois en Dieu Tout-Puissant, ce qui signifie que l’État va t’attaquer et t’arrêter. Quand cela arrivera, tu perdras ton emploi, notre famille et peut-être même ta vie. Mais pour le reste d’entre nous, nous voulons rester en vie, donc le divorce est la seule voie. Le Parti communiste accule les gens dans des situations impossibles. » Cela me brisait le cœur, mais je savais avec certitude que le moment de choisir était venu. J’ai choisi de croire en Dieu, de suivre Dieu et de poursuivre la vérité et la vie, tandis que mon mari a choisi de suivre le Parti communiste, pour son travail et pour son avenir. Nous avons donc dû nous séparer. À ce moment-là, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, quoi qu’il arrive, je Te suivrai jusqu’à la fin. » Le lendemain matin, mon mari et moi sommes allés au Bureau des affaires civiles pour mener à bien une procédure de divorce, mettant fin à douze ans de vie conjugale. Depuis lors, j’ai pu aller à des réunions et accomplir mes devoirs normalement, et je me suis sentie très en paix. Je pense qu’accomplir les devoirs d’un être créé est le seul moyen de mener une vie qui ait du sens.

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