48. Réflexions sur l’idée de rendre les bienfaits

Par Li Fan, Corée du Sud

Il y a quelques mois, j’ai vécu quelque chose de similaire. J’ai reçu une lettre de l’Église de ma ville natale me demandant d’évaluer l’une des sœurs, Zhang Hua. La lettre disait qu’elle perturbait la vie de l’Église, en montant les gens les uns contre les autres et en rassemblant ses propres partisans. Les dirigeants avaient essayé plusieurs fois d’échanger avec elle, en vain, et elle avait riposté en soulignant leurs propres défauts. L’Église réunissait les informations nécessaires pour expulser Zhang Hua et me demandait de rédiger une évaluation sur elle. Quand j’ai vu la lettre, j’ai compris que Zhang Hua risquait d’être expulsée, cette fois, parce qu’elle n’avait jamais renoncé à ce comportement et qu’elle n’avait toujours pas changé. La situation était très grave. Quand j’ai imaginé l’expulsion de Zhang Hua, je ne me suis pas senti très bien. Elle m’avait promu, autrefois, et avait toujours tâché de prendre soin de moi. Si elle apprenait que c’était moi qui avais révélé ses méfaits, que penserait-elle de moi ? Ne dirait-elle pas que j’étais ingrat et sans cœur ? En y réfléchissant, j’ai juste eu envie d’éviter le sujet. J’avais d’autres tâches à effectuer, alors j’ai mis ça de côté pendant quelques jours.

Le problème a continué à planer au-dessus de ma tête. Je me suis souvenu de quelque chose qui s’était produit dix ans plus tôt. À l’époque, Zhang Hua était la dirigeante de l’Église et elle m’avait promu en me confiant un travail textuel, pour que je pratique davantage. Ensuite, j’avais été promu plusieurs fois et, plus tard, j’étais parti faire mon devoir en dehors de la ville. Je m’étais dit que si je pouvais continuer à travailler sur des textes, c’était parce qu’elle m’avait promu, toutes ces années auparavant. J’ai pensé aux échanges, à l’aide et au soutien qu’elle m’avait apportés pendant ces années où elle était dirigeante : nous nous entendions très bien et elle s’occupait bien de nous dans notre vie quotidienne. Non seulement elle faisait en sorte que nous soyons reçus dans de meilleures maisons, mais quand nous étions à court de vêtements ou d’autres produits de première nécessité, elle nous en faisait aussi apporter sur le champ. Je me rappelle qu’un jour, elle avait organisé une réunion pour nous. Elle avait appris que j’avais une maladie du foie et avait contacté un frère qui pratiquait la médecine. Elle m’avait obtenu gratuitement une douzaine de flacons de médicaments pour le foie. J’en avais été très touché. À part ma famille, personne ne s’était jamais autant soucié de ma maladie. J’avais toujours eu l’impression qu’elle m’appréciait et m’estimait et je lui en étais éternellement reconnaissant. Il était donc presque insupportablement gênant qu’on me demande de rédiger une évaluation sur Zhang Hua, car je savais qu’elle avait commis toutes sortes d’actes malfaisants : s’ils étaient exposés, cela entraînerait son expulsion. Dans son devoir de dirigeante, elle était négligente et imprudente et elle nuisait gravement au travail de l’Église. Après avoir été démise de son poste de dirigeante, elle était allée prêcher l’Évangile, mais elle s’était mise à suivre des antéchrists, et avait dénoncé les dirigeants comme étant de faux dirigeants, dans sa lutte pour prendre le contrôle. En conséquence, les dirigeants et les ouvriers n’ont pas pu faire leur devoir et le travail de l’Église a été gravement perturbé. Sa sœur était une personne malfaisante. Quand celle-ci avait été expulsée, Zhang Hua, mécontente, avait pris sa défense en répandant des notions et en perturbant le travail de l’Église. Je me suis demandé pourquoi Zhang Hua soutenait toujours les mauvaises personnes. Puis j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Dans l’Église, beaucoup de gens n’ont pas de discernement. Quand quelque chose de trompeur se produit, contre toute attente, ils se tiennent du côté de Satan ; ils se sentent même lésés quand ils sont appelés les laquais de Satan. On pourrait dire qu’ils n’ont aucun discernement, mais ils se tiennent toujours du côté où ne se trouve pas la vérité, ils ne se tiennent jamais du côté de la vérité au moment critique, ils ne se dressent jamais pour défendre la vérité. Manquent-ils vraiment de discernement ? Pourquoi, contre toute attente, prennent-ils le parti de Satan ? Pourquoi ne disent-ils jamais un mot juste et raisonnable en faveur de la vérité ? Cette situation est-elle vraiment le résultat de leur confusion momentanée ? Moins les gens ont de discernement, moins ils sont capables de se tenir du côté de la vérité. Qu’est-ce que cela montre ? Cela ne montre-t-il pas que ceux qui n’ont pas de discernement aiment le mal ? Cela n’indique-t-il pas que ceux qui n’ont pas de discernement sont la progéniture fidèle de Satan ? Pourquoi est-ce qu’ils sont toujours capables de se tenir du côté de Satan et de parler le même langage que lui ? Chacune de leurs paroles, de leurs actions et des expressions de leur visage suffit amplement à prouver qu’ils ne sont en rien des amoureux de la vérité, mais plutôt des gens qui détestent la vérité. Qu’ils puissent se tenir du côté de Satan prouve largement que Satan aime vraiment ces diables minables qui se battent pour le bien de Satan toute leur vie. Tous ces faits ne sont-ils pas très clairs ? » (« Avertissement à ceux qui ne pratiquent pas la vérité », dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Grâce à la révélation de cette parole de Dieu, et en confrontant celle-ci aux mauvaises actions passées de Zhang Hua et à son comportement actuel, j’ai vu que Zhang Hua prenait toujours le parti de Satan, perturbant ainsi le travail de l’Église. J’ai compris qu’elle était en fait le laquais de Satan, une malfaitrice qui perturbait le travail de l’Église. Si j’exposais toutes les mauvaises actions de Zhang Hua, alors, d’après les principes de l’Église, elle serait certainement exclue. Elle n’aurait donc plus aucun rôle à jouer dans la maison de Dieu ni aucune chance de salut. Elle était déjà à l’âge mûr et n’avait pas fondé de famille. Si elle était expulsée, aurait-elle quelque part où aller ? Quand j’ai pensé aux soins et à la promotion qu’elle m’avait accordés, j’ai été confronté à un dilemme. Si je rédigeais cette évaluation, elle serait probablement expulsée pour son mauvais comportement. Si je ne la rédigeais pas, je ne protégerais pas le travail de l’Église et je ne serais pas fidèle à Dieu. En y réfléchissant, j’ai trouvé un compromis. Les années avaient passé, et ma mémoire n’était plus aussi bonne qu’avant. J’avais oublié de nombreux détails, il était donc inutile que je me donne du mal pour m’en souvenir. J’allais juste mentionner quelques détails évidents, et j’en aurais terminé. Quand cette pensée m’est venue, j’ai eu mauvaise conscience. N’était-ce pas simplement de la déloyauté et de la tromperie ? C’est maintenant la dernière étape de la révélation dans l’œuvre de Dieu, lorsque les gens sont classés selon leur espèce. Ce n’est que lorsque les malfaiteurs, les antéchrists, les non-croyants et les esprits malfaisants seront éliminés que l’Église sera purifiée et à même de mener à bien son travail sans heurt. Je savais très bien que Zhang Hua était malfaisante, mais je ne voulais pas l’exposer : je voulais la mettre à l’abri, la couvrir. Ce serait se tenir du côté de Satan et résister à Dieu. En m’en apercevant, j’ai pris peur. Je me suis donné du mal pour me souvenir de toutes ses actions et j’en ai fait un rapport pour le dirigeant.

Après avoir envoyé mon rapport, je me suis senti un peu plus à l’aise, mais j’éprouvais encore un sentiment de tristesse. Si je revenais un jour dans ma ville natale et que Zhang Hua savait que c’était moi qui avais révélé ses mauvaises actions, ne me dirait-elle pas que j’étais sans affection et que j’étais ingrat ? Pendant des jours, quand j’y ai pensé, j’ai eu l’impression d’avoir fait quelque chose de mal. Je n’arrêtais pas de réfléchir : je savais qu’exposer et signaler les malfaiteurs était la volonté de Dieu, et le devoir de tous les élus de Dieu, alors pourquoi étais-je aussi triste et réticent à l’idée de l’exposer ? Pourquoi avais-je le sentiment de lui devoir quelque chose ? En réfléchissant, je me suis rappelé que lorsque Dieu avait disséqué la morale de l’humanité, Il avait abordé la question de rendre aux autres leurs bienfaits. Alors, j’ai commencé à lire la parole de Dieu. Les paroles de Dieu disent : « Dans la culture traditionnelle chinoise, l’idée selon laquelle “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude” est l’un des critères classiques pour juger si une personne est morale ou immorale. Quand on évalue si quelqu’un a une bonne ou une mauvaise humanité et à quel point il est vertueux, l’un des points de repère est de savoir s’il rend les faveurs ou l’aide qu’il reçoit, s’il s’agit de quelqu’un qui met en pratique ou non le principe selon lequel “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”. Dans la culture traditionnelle chinoise, et en fait dans la culture traditionnelle humaine dans son ensemble, les gens traitent cela comme une mesure importante de la vertu. Si quelqu’un ne pratique pas le principe selon lequel “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”, alors il est ingrat et se voit considéré comme dépourvu de conscience et indigne d’être fréquenté. Tout le monde le méprise, le repousse ou le rejette. Par contre, si quelqu’un met en pratique le principe selon lequel “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”, s’il est reconnaissant et rend les faveurs et l’aide qu’il reçoit avec tous les moyens à sa disposition, il est considéré comme une personne dotée de conscience et d’humanité. Si quelqu’un reçoit des avantages ou de l’aide d’une autre personne, mais ne rend pas la pareille ou n’exprime qu’un peu de gratitude, par un simple “merci”, et rien de plus, que pensera cette autre personne ? Peut-être s’en offusquera-t-elle ? Peut-être pensera-t-elle : “Ce type ne mérite pas d’être aidé, ce n’est pas quelqu’un de bien. Si c’est comme ça qu’il réagit, alors que je l’ai tant aidé, c’est qu’il n’a ni conscience ni humanité et n’est pas digne d’être fréquenté.” Si cette même personne rencontrait à nouveau ce genre d’individu, l’aiderait-il encore ? Du moins, elle n’aurait plus envie de l’aider. Dans des circonstances similaires, ne vous demanderiez-vous pas si vous devez vraiment aider ou non ? La leçon que vous auriez tirée de votre expérience précédente aurait été la suivante : “Je ne peux pas aider n’importe qui : il faut que la personne comprenne qu’‘un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude’. S’il s’agit du genre de personne ingrate qui ne me rend pas l’aide que je lui ai apportée, alors je ferais mieux de ne pas l’aider.” Ne serait-ce pas votre point de vue sur la question ? (Si.) » (« En quoi consiste la poursuite de la vérité (7) », dans La Parole, vol. 6, « Sur la poursuite de la vérité »). En lisant cette parole de Dieu, j’ai trouvé la raison pour laquelle je me sentais aussi triste et avais l’impression que je devais quelque chose à Zhang Hua. J’avais été trompé et empoisonné par le principe moral selon lequel on doit rendre les bienfaits. Pendant toute mon enfance, lorsque mes parents, les anciens ou les villageois discutaient, l’expression « rendre les bienfaits » revenait souvent dans leurs conversations. Quand ils apprenaient que quelqu’un qui avait reçu de l’aide avait renvoyé l’ascenseur par la suite, ils louaient cette personne et disaient qu’elle était bonne, qu’elle avait une conscience et qu’elle était digne d’amitié. Ils admiraient et respectaient de telles personnes et les saluaient joyeusement quand ils les voyaient. Mais lorsque quelqu’un n’avait pas retourné une faveur, ils ne voulaient pas cette personne. En privé, ils disaient qu’elle était ingrate, dépourvue de conscience et d’humanité et ils ne la saluaient jamais. Imprégné de ce genre de valeurs depuis mon enfance, je m’efforçais toujours de mettre en pratique l’idée de rendre les bienfaits. Je devais me souvenir de tous ceux qui m’avaient aidé ou qui avaient aidé ma famille, et leur rendre la pareille aussitôt que possible. Si ce n’était pas possible à ce moment-là, je devais attendre, et leur rendre la pareille plus tard, quand je le pouvais. Cela semblait être la façon dont une personne noble, raisonnable et droite devait agir, et je gagnais ainsi les faveurs de mon entourage. Mais concernant Zhang Hua, j’avais le sentiment de ne pas l’avoir remerciée pour m’avoir promu, pour s’être souciée de moi et m’avoir aidé, et j’avais même dénoncé ses mauvaises actions. J’avais mauvaise conscience et je me sentais ingrat. Ces idées avaient encore une telle emprise sur moi que même si je savais que les gens malfaisants et les non-croyants ne pouvaient que perturber le travail de l’Église et les devoirs des frères et sœurs, je n’étais toujours pas disposé à exposer les mauvaises actions de Zhang Hua. J’étais profondément abusé et limité par l’idée qu’il fallait rendre les bienfaits.

Juste à ce moment-là, j’ai lu d’autres paroles de Dieu : « Les déclarations sur la conduite morale comme “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude” ne disent pas exactement aux gens quelles sont leurs responsabilités en tant que membres de la société et partie de l’humanité. Au lieu de cela, elles sont un moyen d’obliger ou de forcer les gens à agir et à penser d’une certaine manière, qu’ils le veuillent ou non et quels que soient les circonstances ou le contexte. Il existe de nombreux exemples de cela dans la Chine ancienne. Par exemple, un jeune mendiant affamé avait été recueilli par une famille qui l’avait nourri, habillé, formé aux arts martiaux et qui lui avait enseigné toutes sortes de connaissances. Cette famille avait attendu qu’il ait grandi, puis elle avait commencé à l’utiliser comme source de revenus, l’envoyant faire le mal, tuer des gens, commettre des actes qu’il ne voulait pas commettre. Si vous considérez son histoire à la lumière de toutes les faveurs qu’il avait reçues, alors le fait qu’on l’ait sauvé était une bonne chose. Mais si vous considérez ce qu’il avait été forcé de faire plus tard, était-ce vraiment bon ou mauvais ? (C’était mauvais.) Mais sous le conditionnement de la culture traditionnelle, et d’idées telles que : “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”, les gens ne peuvent pas faire cette distinction. En surface, il semble que le garçon n’ait pas eu d’autre choix que de commettre des actes malfaisants et de faire du mal à des gens, de devenir un tueur, choses que la plupart des gens ne souhaiteraient pas faire. Mais qu’il soit prêt à faire de mauvaises choses et à tuer sur ordre de son maître ne venait-il pas, au fond, d’un désir de remercier ce maître de sa gentillesse ? En particulier à cause du conditionnement de la culture traditionnelle chinoise, et de principes tels que : “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”, les gens ne peuvent s’empêcher d’être influencés et contrôlés par ces idées. Ces idées contraignent également la façon dont les gens agissent, ainsi que les intentions et les motivations qui se cachent derrière leurs actions. Quand ce garçon s’était retrouvé dans cette situation, quelle avait été sa première pensée ? “J’ai été sauvé par cette famille, et ils ont été bons avec moi. Je ne peux pas être ingrat, je dois les remercier de leur bonté. Ma vie, je la leur dois, je dois donc la leur consacrer. Je dois faire tout ce qu’ils me demandent, même si cela signifie faire le mal et tuer des gens. Je ne peux pas me demander si c’est bien ou mal, je dois simplement les remercier de leur bonté. Quel genre de personne serais-je, sinon ?” En conséquence, chaque fois que cette famille voulait qu’il assassine quelqu’un ou fasse quelque chose de mal, il le faisait sans aucune hésitation ni réserve. Sa conduite et ses actions, son obéissance inconditionnelle, n’étaient-elles pas toutes dictées par l’idée qu’“un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude” ? Ne respectait-il pas cette maxime morale ? (Si.) Que retenez-vous de cet exemple ? “Un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”, est-ce une bonne chose ou non ? (Non, il n’y a pas de principe là-dedans.) En fait, une personne qui rend un acte de bonté a bien un principe. À savoir qu’“un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude”. Si quelqu’un fait preuve de bonté vis-à-vis de vous, vous devez lui rendre la pareille. Si vous ne le faites pas, vous n’êtes pas humain et il n’y a rien que vous puissiez dire si vous êtes condamné pour cela. Comme on dit : “Une goutte d’eau doit être remerciée par une source jaillissante”, mais dans ce cas, le garçon a bénéficié d’une bonté salvatrice et il a dû remercier en sacrifiant une vie en retour. Il ne savait pas quelles étaient les limites et les principes lorsqu’il s’agissait de remercier quelqu’un pour sa bonté. Il croyait que sa vie lui avait été donnée par cette famille et qu’il devait donc lui consacrer sa vie en retour et faire tout ce qu’elle exigerait de lui, y compris le meurtre ou d’autres actes de malfaisance. Dans cette façon de rendre la gentillesse, il n’y a ni principes ni limites. Ce garçon avait aidé des brutes et ce faisant, il s’était détruit. Était-il juste de sa part de rendre la bonté de cette manière ? Bien sûr que non. C’était stupide » (« En quoi consiste la poursuite de la vérité (7) », dans La Parole, vol. 6, « Sur la poursuite de la vérité »). Grâce à cet exemple que Dieu donnait du mendiant qui rend un bienfait, j’ai compris que rendre les bienfaits était une idée fausse satanique, destinée à nous empoisonner. Non seulement l’idée de rendre les bienfaits contraint notre âme, mais elle déforme aussi nos pensées, transformant l’aide ordinaire entre les gens en une dette de gratitude qu’il faut garder en tête et rembourser, de peur d’être considéré comme dépourvu de conscience et d’humanité. Combien de gens ont perdu le sens de ce qu’était une bonne conduite à cause de cette morale trompeuse et toxique ? Quelle que soit la personne qui accorde une faveur, même s’il s’agit d’un malfaiteur ou de quelqu’un qui a des arrière-pensées, celui qui en bénéficie doit ensuite rendre cette faveur de tout son être, quitte à devoir commettre un meurtre ou autre méfait. Et donc, j’ai compris que la morale consistant à rendre les bienfaits empoisonnait effectivement les gens. J’ai repensé à Zhang Hua attaquant les dirigeants et perturbant le travail de l’Église. Je savais que le but du dirigeant, en demandant une évaluation, était de comprendre clairement comment Zhang Hua se comportait habituellement, afin de juger si elle devait ou non être expulsée. Mais comme j’étais trompé et influencé par l’idée de devoir « rendre les bienfaits », à la seule pensée que Zhang Hua m’avait promu et s’était occupée de moi – et de ses faveurs – j’avais envie de dissimuler ses mauvaises actions. J’étais trop perdu pour faire la différence entre le bien et le mal, entre le noir et le blanc ! À ce stade, j’ai pu discerner certaines choses concernant l’idée de rendre les bienfaits. J’ai vu que ce n’était pas une chose positive, mais une idée fausse que Satan utilisait pour tromper et corrompre les gens. J’ai compris que je ne devais pas m’en tenir à cela, que je ne devais pas le prendre comme principe de conduite.

Plus tard, j’ai lu d’autres choses dans la parole de Dieu : « Le concept culturel traditionnel selon lequel “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude” doit être discerné. La partie la plus importante est le mot “bonté” : comment devez-vous considérer cette bonté ? À quel aspect et à quelle nature de la “bonté” fait-on référence ? Que signifie “un acte de bonté reçu doit être rendu avec gratitude” ? Il est essentiel, pour quiconque recherche la vérité, de trouver les réponses à ces questions. Qu’est-ce que la “bonté” selon les notions humaines ? À un degré moindre, la bonté, c’est quelqu’un qui t’aide lorsque tu as des problèmes. Par exemple, quelqu’un qui te donne un bol de riz quand tu as faim, ou une bouteille d’eau quand tu meurs de soif, ou qui t’aide à te relever quand tu tombes et que tu n’arrives pas à te relever seul. Ce sont là autant d’actes de bonté. Un grand acte de bonté, c’est quelqu’un qui te sauve lorsque tu es dans une situation désespérée : c’est une bonté salvatrice, ou quelqu’un qui t’aide à éviter la mort lorsque tu cours un danger mortel, essentiellement en te sauvant la vie. Ce sont là des choses que les gens perçoivent comme de la “bonté”. Ce genre de bonté dépasse de loin n’importe quelle petite faveur matérielle : c’est une grande bonté qui ne peut être mesurée en termes d’argent ou de choses matérielles. Ceux qui en bénéficient ressentent une forme de gratitude qu’il est impossible d’exprimer par quelques mots de remerciements. Est-il exact, cependant, que les gens mesurent la bonté de cette manière ? (Non.) Pourquoi donc ? (Parce que cette mesure est basée sur les normes de la culture traditionnelle.) C’est une réponse basée sur la théorie et la doctrine, et bien qu’elle puisse sembler juste, elle ne va pas à l’essentiel de la question. Alors, comment expliquer cela concrètement ? Réfléchissez bien. Il y a quelque temps, J’ai entendu parler d’une vidéo en ligne dans laquelle un homme faisait tomber son portefeuille sans s’en rendre compte. Le portefeuille est ramassé par un petit chien qui poursuit l’homme, et quand l’homme voit cela, il bat le chien pour lui avoir volé son portefeuille. Absurde, n’est-ce pas ? Cet homme a moins de morale qu’un chien ! Les actions du chien étaient en totale conformité avec les normes humaines de moralité. Un humain aurait crié : “Vous avez fait tomber votre portefeuille !” Mais parce que le chien ne pouvait pas parler, il a simplement ramassé le portefeuille en silence et a couru après l’homme. Donc, si un chien peut adopter certains des bons comportements encouragés par la culture traditionnelle, qu’est-ce que cela dit des humains ? Les humains naissent avec conscience et raison, ils sont donc d’autant plus capables de faire ces choses. Tant que quelqu’un a une conscience, il peut assumer ce genre de responsabilités et d’obligations. Vous n’avez pas besoin pour cela de travailler dur ni de payer un prix, cela demande peu d’efforts et cela consiste simplement à faire quelque chose d’utile, quelque chose qui profite aux autres. Mais la nature de cet acte doit-elle vraiment être considérée comme de la “bonté” ? Est-ce que cela atteint le niveau d’un acte de bonté ? (Ce n’est pas le cas.) Puisque ce n’est pas le cas, les gens doivent-ils parler de rendre la pareille ? Ce serait inutile » (« En quoi consiste la poursuite de la vérité (7) », dans La Parole, vol. 6, « Sur la poursuite de la vérité »). À mesure que j’ai médité Sa parole, mon cœur s’est éclairé. Dieu dit : « La partie la plus importante est le mot “bonté” : comment devez-vous considérer cette bonté ? » Dès que je comprendrais comment concevoir l’idée de « bienfait », je verrais la vérité et ne serais plus trompé ni contrôlé par cette idée. J’y ai donc bien réfléchi. Je croyais que Zhang Hua m’avait montré de la bonté principalement de deux manières. Premièrement, elle m’avait promu. Deuxièmement, quand elle était dirigeante, elle m’avait fait apporter des médicaments par un frère. Alors, s’agissait-il vraiment de bienfaits ? En réalité, lorsque quelqu’un est malade ou rencontre des difficultés, lui donner un coup de main pour lui apporter un peu de soulagement est un comportement normal : c’est affaire de bon sens. Mais cela ne constitue guère un bienfait particulier qui devrait être rendu. Lorsque Zhang Hua avait appris que j’avais une maladie du foie et qu’elle m’avait fait apporter des médicaments par ce frère, on pouvait en fait considérer ça comme sa responsabilité, une responsabilité présente chez tous les gens raisonnables qui ont une conscience. Mais j’avais pris son aide à cœur et l’avais considérée comme un bienfait particulier qui devait être rendu, j’avais même essayé de garder Zhang Hua dans l’Église, en dissimulant ses mauvaises actions. En lui rendant sa bonté de cette manière, n’avais-je pas sacrifié les intérêts de l’Église au profit des miens ? J’étais complètement perdu.

Je me suis également demandé si le fait que Zhang Hua m’avait promu comptait comme un bienfait particulier. J’ai pensé à ça en lisant ces paroles de Dieu : « Vous devez percer à jour ce problème. Quelle que soit la période ou l’étape du travail en cours, Dieu a toujours besoin qu’une partie des gens coopère. Dieu a prédestiné que ces personnes coopèrent à Son œuvre ou participent à la diffusion de l’Évangile. […] Lequel d’entre vous, accomplissant son devoir dans la maison de Dieu en ce moment, est ici par hasard ? Quel que soit le milieu dont vous venez, ce n’est pas par hasard que vous accomplissez votre devoir. Ces devoirs ne peuvent être accomplis par plusieurs croyants pris au hasard : ces choses ont été prédestinées par Dieu depuis la nuit des temps. Que quelque chose soit prédestiné, qu’est-ce que cela signifie ? Quels sont les détails ? Cela signifie que dans le cadre de Son plan de gestion, Dieu a prévu depuis longtemps combien de fois tu viendrais dans le monde des hommes, dans quelle lignée et quelle famille tu naîtrais au cours des derniers jours, les spécificités de cette famille, si tu serais un homme ou une femme, quelles seraient tes forces, le niveau d’éducation que tu atteindrais, comment tu t’exprimerais, quel serait ton calibre, à quoi tu ressemblerais, à quel âge tu te présenterais dans la maison de Dieu et commencerais à accomplir ton devoir et quel devoir tu accomplirais à quel moment. Dieu a prédestiné depuis longtemps chaque étape te concernant. Avant ta naissance, quand tu étais venu parmi les hommes lors de tes dernières vies, Dieu avait déjà organisé la tâche que tu allais accomplir pendant cette étape finale de l’œuvre » (La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours », Troisième partie). Plus j’ai médité sur ces paroles de Dieu, plus les choses sont devenues claires. On aurait pu croire que mon travail textuel était dû à ma promotion par Zhang Hua, mais Dieu est Celui qui organise tout. C’était Lui qui m’avait amené progressivement à jouer ce rôle. S’il n’y avait pas eu ce genre de travail dans la maison de Dieu, je n’aurais pas pu accomplir ce devoir. Alors, tout cela n’était-il pas arrivé en raison de l’œuvre de Dieu ? C’était Dieu que j’aurais dû remercier, et à qui j’aurais dû être reconnaissant, et pourtant, j’avais considéré Zhang Hua comme la source de cette faveur et c’était elle que j’avais eu envie de remercier. Je ne pouvais pas voir la grâce de Dieu, seulement celle des hommes. J’étais vraiment aveugle, ignorant, déraisonnable et stupide. Le devoir de Zhang Hua en tant que dirigeante d’Église était de former et promouvoir les gens conformément aux exigences de travail de la maison de Dieu : j’aurais dû remercier Dieu, plutôt que d’attribuer ce bienfait à une personne. Quand je l’ai compris, j’ai été soulagé. La gratitude que j’avais ressenti envers Zhang Hua pendant plus de dix ans, ma reconnaissance pour la façon dont elle m’appréciait et mon désir de lui rendre la pareille, tout cela a disparu. Je ne me suis plus senti redevable envers elle ni désolé d’avoir révélé ses mauvaises actions. La culpabilité que j’éprouvais pour avoir été ingrat a également disparu et il n’a plus aucunement été question de bonté entre nous. Comme le dit Dieu : « Pour Moi, ce genre de “bonté” n’existe tout simplement pas et J’espère qu’il en va de même pour vous. Comment dois-tu alors l’envisager ? Considère simplement cela comme une obligation, une responsabilité et un instinct humain naturel. Tu dois traiter cela comme ta responsabilité et ton obligation en tant qu’être humain et t’en acquitter au mieux de tes capacités. C’est tout » (« En quoi consiste la poursuite de la vérité (7) », dans La Parole, vol. 6, « Sur la poursuite de la vérité »). Cette parole de Dieu m’a libéré de l’esclavage de la nécessité de rendre les bienfaits et a corrigé mon point de vue sur ces questions. Je Lui en suis très reconnaissant.

Quoi qu’il en soit, j’ai pensé que l’affaire était réglée. Mais, il y a quelques jours, l’Église de ma ville natale m’a de nouveau écrit, pour me demander de décrire clairement le comportement de Zhang Hua, en indiquant l’heure et le lieu, quand elle avait défendu des antéchrists et des gens malfaisants et avait suivi des antéchrists pour faire le mal. Sans de telles preuves, il serait impossible de l’expulser. Quand j’ai reçu cette lettre, j’ai été encore un peu mal à l’aise. Si j’écrivais cela, Zhang Hua serait à coup sûr expulsée. Elle avait été si bonne avec moi. Si je faisais cela, est-ce que je ne… Mais j’ai vite compris que c’était là le principe satanique consistant à rendre les bienfaits qui était à l’œuvre. Je devais ignorer cette idée et pratiquer conformément à la parole de Dieu. Je me suis souvenu que les paroles de Dieu disaient : « Par quel principe les paroles de Dieu demandent-elles que les gens traitent les autres ? Aimer ce que Dieu aime, détester ce que Dieu déteste : c’est là le principe auquel il faut adhérer. Dieu aime ceux qui recherchent la vérité et sont capables de suivre Sa volonté. Ce sont aussi les gens que nous devrions aimer. Ceux qui ne sont pas capables de suivre la volonté de Dieu, qui Le haïssent et se rebellent contre Lui, sont des gens méprisés par Dieu, et nous devrions les mépriser, nous aussi. C’est ce que Dieu demande à l’homme. […] Pendant l’ère de la Grâce, le Seigneur Jésus a dit : “Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?” (Matthieu 12:48), et “Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère(Matthieu 12:50). Ces paroles existait déjà à l’ère de la Grâce et, à présent, les paroles de Dieu sont encore plus claires : “Aime ce que Dieu aime et hais ce que Dieu hait.” Ces paroles vont droit au but […] » (« Ce n’est qu’en reconnaissant ses opinions erronées que l’on peut vraiment changer », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Cette parole de Dieu le dit très clairement : nous devons traiter les gens selon les principes, aimer ce que Dieu aime et détester ce que Dieu déteste. Ceux qui recherchent et pratiquent la vérité sont nos frères et sœurs et doivent être traités avec amour. Ceux qui ne recherchent pas la vérité ou ne la pratiquent pas du tout, ou même qui commettent un mal qui perturbe le travail de l’Église, ne sont pas des frères et sœurs, mais des laquais de Satan, des gens malfaisants. Il faut les exposer, les discerner et les exclure de l’Église. Seul cela est en accord avec la volonté de Dieu. Ayant compris cela, je n’ai pas hésité. Grâce aux documents que j’avais fournis précédemment, et en rassemblant soigneusement mes souvenirs, j’ai rédigé un compte rendu de ses mauvaises actions. Quand j’ai renvoyé ma réponse, je me suis senti en paix et à l’aise. J’avais enfin échappé aux contraintes du concept selon lequel il fallait rendre les bienfaits et mon cœur était soulagé.

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