11. L’arrestation de ma fille m’a révélée
Le 14 octobre 2023 en début de soirée, une sœur m’a informée que la dirigeante de l’Église de Xinguang avait été arrêtée par la police. J’ai été choquée à cette annonce et j’ai pensé : « Oh non ! Pourrait-il s’agir de ma fille ? » J’ai vite ouvert la lettre qu’elle m’avait donnée et j’ai lu : « Min Jing a été arrêtée… » Toutes mes forces m’ont quitté soudainement et j’ai pensé : « Ma fille a été arrêtée ! Ces policiers sont si malfaisants et méprisables. Rien ne les arrête dans leur persécution sauvage des croyants. Comment pourrait-elle endurer cela ? Ma fille est ma propre chair et mon propre sang. Comment pourrais-je supporter de la laisser souffrir un tel tourment ? » J’avais l’impression qu’on plantait un couteau dans mon cœur et je souhaitais désespérément pouvoir souffrir à la place de ma fille. J’étais particulièrement inquiète parce que si la police savait que ma fille était une dirigeante, ils la pousseraient sans aucun doute à révéler des détails sur l’Église. J’avais peur que si elle ne leur divulguait pas ces détails, la police puisse la mutiler en la frappant. Si elle se retrouvait infirme si jeune, comment pourrait-elle avancer dans la vie ? S’ils la battaient à mort, je perdrais ma fille pour toujours. Ma fille ne participait à des réunions que depuis deux ans et il y avait encore beaucoup de vérité qu’elle ne comprenait pas. Comment Dieu pouvait-Il permettre à la police de l’arrêter ? De plus, ma fille avait abandonné sa carrière et son mariage pour consacrer tout son temps à se dépenser pour Dieu. Pourquoi Dieu ne l’avait-Il pas protégée ? N’aime-t-Il pas l’homme ? J’ai commencé à me plaindre à Dieu, et plus je pensais à cette histoire, plus j’étais bouleversée. Je ne pouvais empêcher mes larmes de couler. Je voulais lire les paroles de Dieu pour corriger mon état, mais je n’y parvenais tout simplement pas. J’ai pensé à deux sœurs, deux anciennes partenaires qui après avoir été arrêtées, ont été forcées de trahir des dirigeants et des ouvriers, et à qui on avait lavé le cerveau de force. Elles ont fini par trahir Dieu et devenir des Judas. J’étais sûre que la police ferait également pression sur ma fille pour qu’elle trahisse l’Église, et si on lui faisait subir un lavage de cerveau et qu’elle finissait par être induite en erreur et par agir comme un Judas, elle perdrait toutes ses chances de salut ! À cette idée, je ne pouvais m’empêcher de me plaindre dans mon cœur : « Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas protégé ma fille ? Pourquoi a-t-Il permis que ce malheur lui arrive ? » J’ai également reproché à la sœur qui accueillait ma fille de ne pas avoir été assez prudente, de ne pas avoir pris compris que la situation était devenue dangereuse et de ne pas avoir transféré ma fille dans un autre foyer d’accueil à temps. Après cela, j’ai été dans un état terrible pendant plusieurs jours. Je ne pouvais pas manger, dormir ou me concentrer sur mon devoir et je ne prêtais même pas attention quand la sœur avec qui je faisais équipe échangeait sur les paroles de Dieu avec moi. Je ne pouvais empêcher mon imagination de s’emballer. Je savais que si je continuais ainsi, je prendrais du retard dans mon devoir et que ma vie en pâtirait, alors je suis venue devant Dieu en prière. « Ô Dieu ! Depuis que ma fille a été arrêtée, je suis devenue très négative et faible, et je me suis même plainte de Toi et T’ai mal compris. Je ne sais pas quelle leçon je devrais tirer de cette situation. S’il Te plaît, guide-moi pour comprendre Ton intention. »
Après cela, ma sœur-partenaire m’a lu ce passage des paroles de Dieu : « Les gens doivent fréquemment examiner tout ce qui, dans leur cœur, est incompatible avec Dieu, ou constitue une mauvaise compréhension de Dieu. Comment les incompréhensions apparaissent-elles ? Pourquoi les gens comprennent-ils mal Dieu ? (Parce que leur intérêt personnel se trouve affecté.) Après avoir compris les faits concernant l’exil de Judée des Juifs, les gens se sentent blessés et disent : “Au début, Dieu a tant aimé les Israélites. Il les a conduits hors d’Égypte et leur a fait traverser la mer Rouge, Il leur a donné la manne des cieux et de l’eau de source à boire, puis Il leur a donné personnellement des lois pour les guider, et Il leur a appris à vivre. Dieu débordait d’amour pour l’homme : les gens qui vivaient à cette époque étaient vraiment bénis ! Comment l’attitude de Dieu a-t-elle pu changer du tout au tout en un clin d’œil ? Où est passé tout Son amour ?” Les gens, avec leurs sentiments, ne peuvent pas dépasser ça, et ils se mettent à douter, disant : “Dieu est-Il amour ou pas ? Pourquoi ne voit-on plus l’attitude qu’Il avait à l’origine vis-à-vis des Israélites ? Son amour a disparu sans laisser de trace. A-t-Il le moindre amour ?” Voilà où commence l’incompréhension des gens. Dans quel contexte les gens conçoivent-ils ces incompréhensions ? Serait-ce parce que les actions de Dieu ne sont pas compatibles avec les notions et l’imagination des gens ? Ce fait est-il ce qui amène les gens à mal comprendre Dieu ? Les gens ne comprennent-ils pas mal Dieu parce qu’ils limitent leur définition de Son amour ? Ils pensent : “Dieu est amour. Par conséquent, Il devrait veiller sur les gens et les protéger, et les couvrir de grâce et de bénédictions. Voilà ce qu’est l’amour de Dieu ! Cela me plaît quand Dieu aime les gens de cette façon. J’ai particulièrement bien vu à quel point Dieu aimait les gens quand Il les a guidés à travers la mer Rouge. À cette époque, les gens étaient vraiment bénis ! J’aimerais être l’un d’eux.” Quand tu es épris de cette histoire, tu traites l’amour que Dieu a révélé à cet instant comme la plus haute vérité et l’unique marque de Son essence. Tu limites la façon dont tu Le définis dans ton cœur et tu traites tout ce que Dieu a fait à ce moment-là comme s’il s’agissait de la plus haute vérité. Tu penses que c’est là l’aspect le plus aimable de Dieu et celui qui oblige le plus les gens à Le respecter et à Le craindre, et que c’est cela, l’amour de Dieu. En réalité, les actions de Dieu elles-mêmes étaient positives, mais du fait de tes définitions limitées, elles sont devenues des notions dans ton esprit, et une base sur laquelle tu définis Dieu. Elles te font mal comprendre l’amour de Dieu, comme si cet amour se limitait uniquement à la miséricorde, l’attention, la protection, la direction, la grâce et les bénédictions, comme si l’amour de Dieu n’était que cela. Pourquoi chéris-tu autant ces aspects de l’amour ? Est-ce parce qu’ils sont liés à ton propre intérêt personnel ? (Oui, en effet.) À quels intérêts personnels sont-ils liés ? (Aux plaisirs de la chair et à une vie confortable.) Quand les gens croient en Dieu, ils veulent obtenir ces choses de Lui, mais pas d’autres choses. Les gens ne veulent pas penser au jugement, au châtiment, aux épreuves, à l’épurement, à la souffrance pour Dieu, au renoncement à des choses et au fait de se dépenser, ou même de sacrifier leur propre vie. Les gens veulent juste profiter de l’amour, de l’attention, de la protection et de la direction de Dieu, alors ils définissent l’amour de Dieu comme étant la seule caractéristique de Son essence, et Sa seule essence. Les choses que Dieu a faites quand Il a guidé les Israélites à travers la mer Rouge ne sont-elles pas devenues la source des notions des gens ? (Si, en effet.) Cela a produit un contexte dans lequel les gens ont conçu des notions sur Dieu. S’ils ont conçu des notions sur Dieu, alors peuvent-ils parvenir à une véritable compréhension de l’œuvre et du tempérament de Dieu ? Il est évident que non seulement ils ne les comprendront pas, mais aussi qu’ils les interprèteront mal et qu’ils concevront des notions à ce sujet. Cela prouve que la compréhension de l’homme est vraiment étriquée, et qu’elle n’est pas une véritable compréhension. Car ce n’est pas la vérité, mais plutôt un type d’amour et de compréhension de Dieu que les gens analysent et interprètent, en se basant sur leurs propres notions, leur imagination, et leurs désirs égoïstes. Ce n’est pas compatible avec la véritable essence de Dieu. De quelles autres façons Dieu aime-t-Il les gens, si ce n’est à travers la miséricorde, le salut, l’attention, la protection, et en écoutant leurs prières ? (À travers la réprimande, la discipline, l’émondage, le jugement, le châtiment, les épreuves et l’épurement.) Effectivement. Dieu montre Son amour de bien des façons : en frappant, en disciplinant, en reprochant, ainsi que par le jugement, le châtiment, les épreuves, l’épurement, etc. Toutes ces choses sont des aspects de l’amour de Dieu. Seule cette perspective est complète et conforme à la vérité. Si tu comprends cela, quand tu t’examines toi-même, et que tu te rends compte que tu comprends mal Dieu, ne seras-tu pas alors capable de reconnaître ta déformation et de faire un travail reflétant bien ce en quoi tu t’es trompé ? Cela ne t’aidera-t-il pas à résoudre tes incompréhensions au sujet de Dieu ? (Si.) Afin d’accomplir cela, tu dois chercher la vérité. Tant que les gens cherchent la vérité, ils peuvent éliminer leurs incompréhensions au sujet de Dieu, et une fois qu’ils ont éliminé leurs incompréhensions au sujet de Dieu, ils peuvent se soumettre à tous les arrangements de Dieu » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en comprenant la vérité que l’on peut connaître les actes de Dieu). En lisant les paroles de Dieu, j’ai pris conscience que je vivais dans un état d’incompréhension de Dieu parce que j’avais délimité Son amour. Dans mes notions et mon imagination, je croyais que l’amour de Dieu était fait de miséricorde, de gentillesse aimante, de protection et de bénédictions. Les persécutions, la souffrance, les épreuves et les épurements ne correspondaient pas à ma notion et je croyais qu’elles n’étaient pas l’amour de Dieu. Alors après l’arrestation de ma fille, je me suis plainte de Dieu et je L’ai mal compris, et j’étais incapable de me soumettre à la situation qu’Il avait orchestrée. J’ai réfléchi à la façon dont, dans le passé, j’avais été contrainte de quitter mon domicile parce que j’étais traquée par la police. À cette époque, ma fille était encore petite, et elle a pu grandir en bonne santé, grâce aux soins et à la protection de Dieu. Je croyais que c’était cela, l’amour de Dieu. Ma fille a commencé à croire en Dieu et à faire son devoir au sein de l’Église. J’ai pensé que puisque notre famille entière se dépensait pour Dieu, nous aurions très certainement de bons résultats et une bonne destination, et cela a renforcé chez moi l’idée que c’était cela, l’amour de Dieu et je L’ai remercié dans mon cœur. À présent, ma fille avait été arrêtée et il était très probable qu’elle soit torturée. Si elle ne pouvait pas supporter cette persécution et qu’elle devenait un Judas, elle perdrait sa chance de salut. Cela me faisait remettre en cause l’amour de Dieu, Lui reprocher de ne pas avoir protégé ma fille, et nourrir une incompréhension à Son sujet dans mon cœur. Ma perception de l’amour de Dieu était complètement basée sur ce qui m’était favorable. Si Dieu veillait à ce que tout se passe bien et paisiblement pour ma famille, et que les résultats lui étaient favorables, je disais que Dieu est amour. Mais quand les situations n’étaient pas en accord avec mes notions et défavorables à ma famille, je reniais l’amour de Dieu. Je pensais que Son amour était fait de miséricorde, de bienveillance, de protection et de bénédictions, mais c’était ma notion et mon imagination qui n’étaient pas alignées avec la vérité. L’amour de Dieu n’est pas que miséricorde et bienveillance, il est aussi fait de jugement, de châtiment, d’épreuves et d’épurements. L’arrestation de ma fille pouvait sembler être une mauvaise chose, mais si elle était capable de chercher la vérité et de rester ferme dans son témoignage, sa foi et sa volonté d’endurer des souffrances s’en trouveraient perfectionnées. Cela serait en réalité une bonne chose pour ma fille. De plus, l’arrestation de ma fille avait permis de révéler mes notions et mon imagination, et mes exigences déraisonnables envers Dieu, me donnant ainsi l’occasion de réfléchir à ma propre corruption et à mes impuretés. J’ai aussi compris qu’il ne fallait pas chercher la grâce et les bénédictions dans sa foi, mais se concentrer sur le plus important : faire l’expérience de l’œuvre de Dieu et de Ses paroles, atteindre la vérité, se défaire de la corruption et parvenir à un changement de tempérament. J’ai vu que quoi que Dieu fasse, c’est toujours une manifestation de Son salut et de Son amour.
Après cela, j’ai continué à chercher à comprendre ma situation. Lorsque ma fille avait été arrêtée, je n’avais pas cessé d’exiger et de me plaindre de Dieu dans mon cœur : quelle était la nature de mon problème ? Au cours de ma recherche, j’ai trouvé ce passage des paroles de Dieu : « Certains parents ignorants ne peuvent pas comprendre la vie ou le destin, ils ne reconnaissent pas la souveraineté de Dieu et ont tendance à faire des choses par ignorance lorsqu’il s’agit de leurs enfants. Par exemple, une fois que leurs enfants ont pris leur indépendance, ils peuvent se retrouver dans certaines situations particulières, rencontrer des difficultés ou des incidents majeurs ; certains font face à des maladies, d’autres sont impliqués dans des procès, certains divorcent, d’autres sont dupés et escroqués, et d’autres encore sont kidnappés, blessés, gravement battus, ou se retrouvent confrontés à la mort. Certains sombrent même dans la drogue, ou autre. Que doivent faire les parents dans ce genre de situations aussi particulières que sérieuses ? Quelle est la réaction type de la plupart des parents ? Font-ils ce qu’ils devraient faire en tant qu’êtres créés placés dans la situation d’être parents ? Il est très rare qu’en apprenant ce genre de nouvelles, les parents réagissent comme si elles concernaient un étranger. La plupart des parents restent éveillés toute la nuit à se faire des cheveux blancs, ils enchaînent les insomnies nuit après nuit, perdent l’appétit dans la journée, retournent le problème dans tous les sens, et certains pleurent même toutes les larmes de leur corps amèrement, jusqu’à ce que leurs yeux deviennent rouges et qu’ils n’aient plus de larmes. Ils prient Dieu avec ferveur, pour qu’Il tienne compte de leur foi et protège leurs enfants, pour qu’Il ait pitié et les bénisse, pour qu’Il fasse preuve de miséricorde et épargne leur vie. Les parents, placés dans une telle situation, voient leurs faiblesses et leurs vulnérabilités humaines, ainsi que leurs sentiments à l’égard de leurs enfants exposés. Qu’est-ce qui est également révélé ? Leur rébellion contre Dieu. Ils implorent Dieu et Le prient, ils Le supplient de préserver leurs enfants du malheur. Même si une catastrophe survient, ils prient pour que leurs enfants ne meurent pas, pour qu’ils puissent échapper au danger, pour qu’ils ne soient pas blessés par des personnes malfaisantes, pour que leurs maladies ne s’aggravent pas, mais au contraire s’améliorent, et ainsi de suite. Pourquoi prient-ils vraiment ? (Dieu, par ces prières, ils formulent les exigences qu’ils ont envers Toi sur un ton de complainte.) D’une part, ils sont extrêmement mécontents de la situation difficile dans laquelle se trouvent leurs enfants, ils se plaignent en disant que Dieu n’aurait pas dû permettre que de telles choses arrivent à leurs enfants. Leur mécontentement se mêle à la plainte, et ils demandent à Dieu de changer d’avis, de ne pas agir ainsi, de délivrer leurs enfants du danger, de les garder en sécurité, de guérir leur maladie, de les aider à échapper aux procès et aux malheurs lorsqu’ils surviennent, et ainsi de suite… bref, de faire en sorte que tout se passe bien. En priant ainsi, d’une part, ils se plaignent à Dieu et, d’autre part, ils Lui adressent des exigences. N’est-ce pas là une manifestation de rébellion ? (Si.) Implicitement, ils disent que ce que Dieu fait n’est pas juste ou bon, et qu’Il ne devrait pas agir ainsi. Comme il s’agit de leurs enfants, et que ce sont des croyants, ils pensent que Dieu ne devrait pas laisser de telles choses arriver à leurs enfants. Leurs enfants sont différents des autres ; ils devraient recevoir des bénédictions supplémentaires de la part de Dieu. Compte tenu de leur foi en Dieu, Dieu devrait bénir leurs enfants, et s’Il ne le fait pas, ils en sont affligés, ils pleurent, font des caprices et ne veulent plus suivre Dieu. Si leur enfant meurt, ils estiment qu’ils ne peuvent plus vivre non plus. Est-ce bien le sentiment qui habite leur esprit ? (Oui.) N’est-ce pas là une forme de protestation contre Dieu ? (Si.) C’est une protestation contre Dieu » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). Dieu expose comment les parents Lui font des requêtes déraisonnables quand leurs enfants rencontrent des malheurs, car ils pensent que Dieu devrait agir de telle ou telle façon, et Le blâmant s’Il n’agit pas conformément à leurs attentes. C’est une protestation contre Dieu. J’étais simplement dans cet état. Dès que j’ai entendu que ma fille avait été arrêtée, j’ai commencé à m’inquiéter et à avoir peur que la police la torture et la tourmente, et j’étais encore plus préoccupée à l’idée qu’elle pourrait trahir ses frères et sœurs, devenir un Judas et connaître une issue malheureuse. Sans même m’en rendre compte, j’avais commencé à me plaindre de Dieu. Je me disais : « Après tout, ma fille a abandonné sa carrière pour se dépenser pour Dieu à plein temps. Comment Dieu a t-Il pu ne pas la protéger ? » J’ai toujours mal compris Dieu ou j’ai toujours eu des exigences déraisonnables envers Lui. Comme j’étais déraisonnable ! J’ai pensé que Dieu est souverain sur toute chose et qu’Il arrange toutes les situations que nous rencontrons chaque jour. Et pourtant, je n’avais pas compris la souveraineté de Dieu et j’étais devenue déraisonnable et ennemie de Dieu quand ma fille avait été arrêtée. Puis, quand ma partenaire avait tenté d’échanger sur les paroles de Dieu avec moi, je ne l’avais même pas écoutée et je n’avais pas accepté les paroles de Dieu. Si je ne résolvais pas mon état, et que quelque de terrible arrivait à ma fille, je me plaindrais très certainement à Dieu, et je pourrais même me retourner contre Lui et Le trahir ! J’ai pensé à la manière dont, lorsque Job a traversé des épreuves et qu’il a perdu tous ses biens et ses enfants, et que son corps a été couvert d’ulcères douloureux, il a reconnu que Dieu lui avait donné sa propriété et ses enfants, et que c’est avec la permission de Dieu qu’ils lui avaient été repris. De ce fait, il ne s’est pas plaint ni disputé avec Dieu, il est parvenu à se soumettre à la souveraineté et aux arrangements de Dieu, et a même loué Son nom. Quant à moi, face à l’arrestation de ma fille, j’ai commencé à douter de la toute-puissance, de la souveraineté et de l’autorité de Dieu, m’inquiétant continuellement, ressentant la peur et même Lui formulant des exigences et argumentant avec Lui. Je me rebellais contre Dieu et je Lui résistais ! En prenant conscience de cela, je n’ai plus voulu résister ou me rebeller contre Dieu. Quoi qu’il arrive à ma fille, qu’elle soit torturée ou non, qu’elle ait une bonne destination et une bonne issue ou non, je ne me plaindrais pas à Dieu et je me soumettrais en toute chose à Sa souveraineté et à Ses arrangements.
Plus tard, j’ai trouvé ces passages des paroles de Dieu : « Aux yeux de Dieu, la vie des enfants et celle des parents sont indépendantes. Les uns n’appartiennent pas aux autres et ils n’entretiennent pas de rapports hiérarchiques. Bien sûr, leur relation ne relève certainement pas de la propriété ou de la possession. Leur vie vient de Dieu, et Dieu est souverain sur leur destin. Les enfants naissent de leurs parents, les parents sont plus âgés que leurs enfants et les enfants sont plus jeunes que leurs parents, tout simplement ; pourtant, sur la base de cette relation, de ce phénomène apparent, les gens croient que les enfants sont les accessoires et la propriété privée de leurs parents. Ce n’est pas considérer la question à la racine mais superficiellement, au niveau de la chair et de l’affection. Par conséquent, cette manière de considérer les choses et cette perspective sont erronées, n’est-ce pas ? (Si.) » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité, Comment poursuivre la vérité (19)). « En plus de la naissance et de leur mission éducative, la responsabilité des parents dans la vie de leurs enfants est tout simplement de leur fournir un environnement formel pour grandir, car rien en dehors de la prédestination du Créateur n’a une incidence sur le destin d’une personne. Personne ne peut contrôler le genre d’avenir qu’une personne aura ; cela est prédéterminé longtemps à l’avance, et même pas ses parents ne peuvent changer son destin. En ce qui concerne le destin, chacun est indépendant, et chacun a son propre destin. Ainsi, aucun parent ne peut empêcher le destin de quelqu’un dans la vie ou exercer la moindre influence sur le rôle que quelqu’un joue dans la vie. On pourrait dire que la famille dans laquelle on est destiné à naître et l’environnement dans lequel on grandit ne sont rien de plus que les conditions préalables à l’accomplissement de la mission d’une personne dans la vie. Elles ne sauraient en aucune façon déterminer le destin d’une personne dans la vie ou le genre de destinée au sein de laquelle une personne accomplit sa mission. Et donc, aucun parent ne peut aider quelqu’un dans l’accomplissement de sa mission dans la vie, de même qu’aucun membre de la famille ne peut aider quiconque à assumer son rôle dans la vie. La manière d’accomplir sa mission et le genre d’environnement de vie dans lequel on accomplit son rôle sont entièrement déterminés par son destin dans la vie » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique III). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai pris conscience qu’il était erroné de considérer ma fille comme ma propre « propriété personnelle » parce qu’elle était ma chair et mon sang. La vie de l’homme vient de Dieu ; c’est Dieu qui donne à l’homme son souffle vital. Le rôle des parents se limite simplement à mettre leurs enfants au monde et à les élever jusqu’à l’âge adulte. Une fois que c’est fait, notre mission est terminée. Chaque personne est indépendante ; les parents et les enfants ont leur destin propre, et chacun d’entre nous doit vivre selon la trajectoire ordonnée par le Créateur, et remplir nos responsabilités. J’ai aussi compris que la raison pour laquelle je m’inquiétais à l’idée que la chair de ma fille souffre, et que, en tant que mère, je souhaitais souffrir à sa place, était due à un manque de compréhension de la souveraineté de Dieu. En réalité, les expériences que nous vivrons, les souffrances que nous subirons et le rôle que nous devrons jouer dans la vie, sont tous préordonnés, et donc mon inquiétude était inutile. J’avais beau m’inquiéter, cela ne changerait rien et n’aurait aucun impact sur l’avenir et le destin de ma fille. Si, après son arrestation, ma fille, par crainte, avait fait tout ce qui était nécessaire pour s’accrocher à la vie, livrant ses frères et sœurs pour protéger ses propres intérêts, était devenue un Judas et qu’elle était expulsée, alors cela était déterminé par sa nature-essence et le chemin qu’elle avait emprunté. Personne ne pouvait changer cela. Après en avoir pris conscience, je me suis sentie instantanément un peu plus claire. Je savais que je devais remettre ma fille à Dieu, me soumettre à Sa souveraineté et à Ses arrangements, dévouer mon cœur à mon travail et bien accomplir mon devoir. Plus tard, après avoir mangé et bu quelques paroles de Dieu, j’ai pris conscience que l’œuvre de Dieu dans les derniers jours est une œuvre de perfectionnement, de révélation et d’élimination des êtres humains. Dieu se sert du grand dragon rouge pour purifier l’Église. Pour ceux qui poursuivent la vérité, peu importe quel complot sinistre le PCC ourdit ou quelles rumeurs et quelles faussetés il répand, ils ne seront pas induits en erreur, ne renieront ni ne trahiront Dieu, et seront capables de rester fermes dans leur témoignage envers Lui. Quant à ceux qui ne poursuivent pas la vérité, et ceux qui ne sont pas de Dieu, ils seront révélés et éliminés par ces environnements. Dieu se sert de ces circonstances défavorables pour tester les gens : ceux qui tiennent ferme dans leur témoignage sont le bon grain, tandis que ceux qui n’y parviennent pas sont l’ivraie. C’est une des méthodes que Dieu emploie pour tester les gens, et c’est la sagesse de l’œuvre de Dieu. Que ma fille réussisse ce test ou non, qu’elle soit capable de témoigner ou non, dépendait de la façon dont elle poursuivait la vérité en temps normal ainsi que de sa nature-essence et du chemin qu’elle avait choisi. Si elle était capable de tenir ferme dans son témoignage de Dieu, cela prouverait sa foi véritable en Dieu. Si, pendant cette épreuve, elle refusait et trahissait Dieu, ce serait ainsi que Dieu la révélerait. Dieu est juste avec tous. Une fois que j’ai compris cela, je me suis sentie libérée et calme.
Cela fait deux mois que ma fille a été arrêtée, et je n’ai encore reçu aucune nouvelle de sa situation, mais je sais que son destin est entre les mains de Dieu et je ne suis pas contrainte par sa situation. De plus, j’ai compris qu’il me faut chérir l’opportunité que j’ai de toujours pouvoir faire mon devoir et de bien accomplir mes responsabilités. Maintenant que j’ai mis mon inquiétude pour ma fille de côté, je suis capable de mettre mon cœur dans mon devoir.