Récolter les avantages d’être émondé et traité

9 juillet 2020

Par Youxin, Corée du Sud

Dieu Tout-Puissant dit : « Les hommes ne peuvent pas changer leur propre tempérament ; ils doivent subir le jugement, le châtiment, la souffrance et l’épurement des paroles de Dieu, ou être traités, disciplinés et émondés par Ses paroles. C’est alors seulement qu’ils peuvent atteindre l’obéissance et la fidélité à Dieu, et ne plus être négligents à Son égard. C’est sous l’épurement des paroles de Dieu que le tempérament des gens change. C’est seulement par l’exposition, le jugement, la discipline et le traitement de Ses paroles qu’ils n’oseront plus agir imprudemment, mais à la place deviendront calmes et posés. Le point le plus important, c’est qu’ils sont capables de se soumettre aux paroles actuelles de Dieu et à Son œuvre et, même si ce n’est pas conforme aux notions humaines, ils peuvent mettre ces dernières de côté et se soumettre délibérément » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les gens dont les tempéraments ont changé sont ceux qui sont entrés dans la réalité des paroles de Dieu). Plus tôt, quand j’ai lu ces paroles de Dieu : « Les hommes ne peuvent pas changer leur propre tempérament ; ils doivent subir le jugement, le châtiment, la souffrance et l’épurement des paroles de Dieu, ou être traités, disciplinés et émondés par Ses paroles. C’est alors seulement qu’ils peuvent atteindre l’obéissance et la fidélité à Dieu, et ne plus être négligents à Son égard. » Je n’ai pas bien compris pourquoi les gens n’arrivaient pas à changer leurs tempéraments. Je lisais les paroles de Dieu tous les jours, j’arrivais toujours à l’heure aux réunions et je faisais tous les devoirs que me confiait l’Église. J’imaginais qu’en ne péchant pas, en faisant bien mon devoir, en étant croyante depuis des années et en lisant beaucoup les paroles de Dieu, mon tempérament corrompu changerait à coup sûr. Pourquoi devais-je encore être jugée, châtiée, émondée et traitée par Dieu ? Je n’avais jamais vraiment compris ces paroles de Dieu que je lisais avant plusieurs émondages et traitements sévères et une introspection. Ce n’est que là que j’ai vu que j’étais corrompue par Satan, que ma nature satanique vaniteuse était profondément enracinée en moi et que si je n’étais pas jugée, châtiée, émondée ni traitée par Dieu, je ne me connaîtrais jamais. Et je serais encore moins purifiée ou transformée.

Début 2016, j’avais le devoir d’être dirigeante d’église. Au début, je me trouvais beaucoup de défauts. Je priais donc constamment Dieu, m’appuyant sur Lui dans mon devoir. J’échangeais avec des collaborateurs quand je rencontrais un problème que je ne comprenais pas et j’étais capable d’accepter les suggestions. J’étais très humble. Après plus de six mois de pratique, je saisissais certains principes et je pouvais aider des frères et sœurs à résoudre des difficultés en échangeant sur la vérité. Doucement, j’ai commencé à devenir complaisante en pensant : « Même si je n’ai jamais été dirigeante jusqu’ici, j’ai un bon niveau et je comprends vite les paroles de Dieu. Avec de la pratique, je vais encore m’améliorer, c’est sûr. » On m’a ensuite chargée d’un devoir important et je suis devenue encore plus présomptueuse. J’étais la plus jeune parmi mes collaborateurs et j’avais la foi depuis moins longtemps, mais je pensais que pour me charger de quelque chose d’aussi important, je devais avoir beaucoup de talents ! Pendant quelque temps, j’ai eu la tête la haute, même en marchant. J’avais l’impression d’avoir le devoir le plus important, comme si personne ne pouvait m’égaler. Avec le temps, je suis devenue de plus en plus arrogante. Dans les discussions sur le travail de l’Église, quand des collaborateurs faisaient des suggestions, je ne changeais pas d’avis. Je pensais : « C’est vraiment comme ça que vous voyez les choses ? Ayant déjà géré ce genre de cas, n’ai-je pas une meilleure compréhension des principes ? Je connais le meilleur moyen de traiter ce problème. » Parfois, quand la sœur qui travaillait avec moi prenait quelque chose trop au sérieux, je perdais patience, pensant qu’un problème aussi simple était facile à régler et qu’il n’y avait pas besoin d’échanger dessus à l’infini. Parfois, en réunion de collaborateurs, je voyais que ses suggestions n’étaient pas retenues par les autres frères et sœurs et j’ai commencé à la mépriser. J’ai pensé : « Même si tu es dirigeante depuis plus longtemps que moi, tu n’es pas meilleure que moi. » Un jour, elle m’a dit que je faisais mon devoir en traînant les pieds, que j’étais lente à progresser. Je ne l’ai pas supporté. J’ai rétorqué : « Je n’accepte pas cet échange de ta part. Tu participes aussi à ce travail, non ? Tu en es responsable, toi aussi, non ? Comment peux-tu autant manquer de lucidité et tout me mettre sur le dos ? » Sur ce, je me suis levée et je suis partie. Le dirigeant a eu vent de mon comportement et m’a traitée, disant que j’étais trop arrogante. Je l’ai juste reconnu verbalement : « Je suis trop arrogante et je n’accepte pas la vérité. » Je n’ai pas cherché à comprendre ma nature et mon essence. J’ai continué à être arrogante dans mon devoir, faisant les choses à ma façon. À l’époque, certains de mes collaborateurs ont été remplacés, manquant de qualités pour faire un travail pratique. Mais je ne craignais pas d’être remplacée. Je me disais : « J’ai un vrai talent dans l’Église, maintenant, et je suis responsable de pas mal de tâches. Si je partais, trouverait-on quelqu’un d’autre rapidement ? » Alors que je devenais démesurément arrogante, j’ai été émondée et traitée très sévèrement.

Un jour, j’ai lu des articles d’expériences et de témoignages de frères et sœurs que je trouvais un peu superficiels. Je les ai rejetés sans même en discuter avec quelqu’un. Le dirigeant a été très en colère quand il l’a appris. Il m’a demandé : « Pourquoi rejettes-tu d’aussi bons articles ? En as-tu seulement discuté avec des collaborateurs ? » J’ai répondu : « Non, sur le coup, je les ai juste trouvés assez superficiels. » Le dirigeant m’a aussitôt sévèrement traitée en disant : « Même si ces articles sont un peu superficiels, les expériences sont vraies et montrent une compréhension pratique. Elles sont édifiantes. Voilà ce qui fait un bon témoignage d’expérience personnelle. Tu ne cherches pas la vérité dans ton devoir. Tu es licencieuse et arrogante. Tu ne comprends pas la vérité. Tu ne discutes pas avec les autres. Jeter d’excellents articles, étouffer des témoignages d’expériences de l’œuvre de Dieu, n’est-ce pas insensé ? N’est-ce pas quelque chose que Satan ferait ? Tu es perturbatrice, un point c’est tout ! » J’avais été émondée et traitée avant, mais jamais aussi durement. « Insensée », « Satan », « perturbatrice », « licencieuse », « arrogante »… Ces mots continuaient de résonner dans ma tête et je n’ai pas pu retenir mes larmes. J’avais même l’impression d’avoir du mal à respirer. Pourtant, je continuais à trouver ça injuste. Même si je n’avais pas discuté avec mes collaborateurs sur le coup, ne leur en avais-je pas parlé après ? Dieu voit vraiment au plus profond de nos cœurs. Je me cherchais des excuses quand le dirigeant a repris d’un ton sévère : « Tu te tiens lieu de loi dans tes actions. Tu pourrais demander ou en parler quand tu ne comprends pas quelque chose, mais tu n’en fais rien. Tu es trop arrogante et tu ne crains pas du tout Dieu dans ton cœur ! » Sur ce, je me suis soumise à contrecœur. Si j’avais un tant soit peu craint Dieu dans mon cœur, je me serais renseignée un peu avant d’agir. Or j’avais agi à ma guise, sans demander l’opinion des autres. J’étais vraiment arrogante et suffisante.

Le dirigeant a mené une enquête sur moi et a trouvé que j’étais trop arrogante, que je ne comprenais pas la vérité et que je n’étais pas apte à accomplir un devoir si important. J’ai donc été remplacée. J’ai vraiment sombré dans un état de négativité. Je sentais que le dirigeant m’avait percée à jour et il me disait que je ne cherchais pas la vérité, que j’étais incroyablement arrogante et que je ne valais même pas la peine d’être cultivée. Je pensais ne plus avoir aucun avenir dans la maison de Dieu. De plus en plus négative, je ne comprenais rien. J’avais l’impression d’être devenue Satan. Comment pourrais-je être sauvée ? J’imaginais que les frères et sœurs étaient convaincus que je n’étais pas une bonne personne, alors à quoi bon poursuivre ma quête ? Pendant cette période, même si je donnais à contrecœur l’impression de remplir quelques devoirs, je ne voudrai pas chercher pas la vérité. La responsable a plusieurs fois échangé avec moi sur la volonté de Dieu, sans que je change. Elle m’a alors émondée et traitée en disant que j’étais exprès butée dans mon devoir, toujours négative, que je m’opposais à Dieu et qu’Il m’éliminerait tôt ou tard si je ne changeais pas. Effrayée, j’ai pris conscience de la gravité de la situation. Je suis vite allée devant Dieu pour prier, chercher et réfléchir sur moi-même. Durant ces six mois, pourquoi n’avais-je pas pu accepter d’être émondée et traitée ? En réfléchissant, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Certaines personnes deviennent passives après avoir été émondées et traitées. Elles manquent totalement d’énergie pour accomplir leurs devoirs et finissent même par manquer de loyauté. Pourquoi ? L’une des raisons est qu’elles n’ont pas conscience de l’essence de leurs actions, ce qui les conduit à ne pas être aptes à se soumettre à un émondage et à un traitement. C’est déterminé par leur nature qui est arrogante et vaniteuse, et dénuée d’amour pour la vérité. L’autre raison est qu’elles ne comprennent toujours pas la signification de ces actes. Les gens croient tous que quand ils sont émondés et traités, cela signifie que leur sort a été fixé. En conséquence, ils pensent à tort que s’ils ont quelque loyauté envers Dieu, ils ne devraient pas être émondés et traités, et que si cela arrive, ce n’est pas révélateur de l’amour et de la justice de Dieu. De telles incompréhensions poussent de nombreuses personnes à ne pas oser montrer leur “loyauté” envers Dieu. En définitive, la véritable explication à ce comportement est leur malhonnêteté exacerbée. Elles ne veulent pas subir d’épreuves. Tout ce qu’elles souhaitent, c’est obtenir des bénédictions facilement. Elles n’ont pas conscience de la justice de Dieu. Ce n’est pas qu’Il n’a rien fait ou ne fait rien de juste, c’est simplement que les gens ne croient jamais que ce qu’Il fait est juste. Aux yeux des hommes, si l’œuvre de Dieu ne se conforme pas à leurs désirs ou ne correspond pas à leurs attentes, alors Il ne peut pas être juste. Pourtant, ces gens n’ont jamais conscience que leurs actions sont inappropriées et qu’elles ne se conforment pas à la vérité, tout comme ils ne se rendent pas compte que leurs actions résistent à Dieu » (« Les implications de la détermination par Dieu du sort des hommes selon leur performance », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Après avoir lu cette révélation dans les paroles de Dieu, j’ai enfin compris que si j’avais été aussi négative, c’était parce que j’étais trop arrogante et suffisante et que je ne reconnaissais pas la nature de mon comportement. Je pensais avoir fait une simple erreur et que me traiter de la sorte était très exagéré. C’est pour ça que je restais négative, sur la défensive, et que je ne comprenais pas Dieu. En lisant les paroles de Dieu, je me suis demandé si j’avais vraiment été émondée et traitée aussi durement pour une seule erreur. La maison de Dieu traite les gens selon des principes. Tout repose sur la nature et l’essence des gens et sur leur comportement en général. Le dirigeant ne m’avait pas traitée sans une bonne raison. Alors, quels étaient en moi les problèmes qui entraînaient un émondage et un traitement aussi sévères ?

Plus tard, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Si tu possèdes réellement la vérité, le chemin que tu emprunteras sera naturellement le bon chemin. Sans la vérité, il est facile de faire le mal, et tu le commettras involontairement. Par exemple, si tu avais de l’arrogance et de la vanité, tu trouverais cela impossible de t’empêcher de défier Dieu ; tu te sentirais obligé de Le défier. Tu ne le ferais pas exprès ; tu le ferais sous la domination de ta nature arrogante et vaniteuse. Ton arrogance et ta vanité te feraient mépriser Dieu et te Le feraient voir comme n’ayant pas d’importance ; elles feraient que tu t’exaltes, que tu t’affiches constamment, et, pour finir, que tu t’assoies à la place de Dieu et te rendes témoignage à toi-même. En fin de compte, tu transformerais tes propres idées, ta propre pensée et tes propres notions en vérités à adorer. Vois combien de mal est perpétré par les hommes sous la domination de leur nature arrogante et vaniteuse ! Pour résoudre leur méchanceté, ils doivent d’abord résoudre le problème de leur nature. Sans un changement dans leur tempérament, il serait impossible d’apporter une résolution fondamentale à ce problème » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Il y a aussi des sermons qui disent que quand certaines personnes ont un don ou un certain niveau, elles méprisent les autres. Elles refusent d’écouter les autres, se croyant meilleures que tout le monde. Elles sont arrogantes, prétentieuses et suffisantes. J’ai pensé que depuis que j’étais croyante, je n’avais pas cherché la vérité. J’avais fait mon devoir en comptant sur mes qualités et mon tempérament arrogant. Je trouvais que je m’exprimais bien et que j’avais connu quelques réussites dans mon devoir, donc j’étais précieuse pour le dirigeant. Je me trouvais douée et apte au travail, plus que les autres, donc je n’avais pas une très haute estime des frères et sœurs qui travaillaient avec moi. J’insistais pour faire les choses à ma façon et mon tempérament arrogant prenait de l’ampleur. Plus tard, j’ai adopté une attitude très relâchée envers le travail de l’Église. Je ne cherchais jamais les principes de la vérité ou l’échange avec les autres. Je faisais plutôt les choses de manière arbitraire, comme je l’entendais, et j’ai fini par perturber le travail de l’Église. J’avais toujours l’impression d’avoir un bon niveau et de comprendre un peu la vérité, mais ce n’est qu’après avoir été exposée que j’ai fini par voir que je ne comprenais qu’un peu de doctrine, que je n’avais pas la moindre réalité de la vérité, que je ne pouvais pas échanger sur la vérité pour résoudre des questions pratiques. Malgré ça, je restais incroyablement arrogante et je faisais tout unilatéralement. J’étais arrogante au point de perdre tout bon sens et de perdre Dieu de vue. Mon problème n’a été exposé que quand le dirigeant est venu inspecter mon travail. J’ai repensé à la manière dont j’avais fait mon devoir comme ça pendant tout ce temps. Non seulement ça n’avait pas profité à mes frères et sœurs, mais j’avais révélé beaucoup de tempéraments corrompus qui les avaient gênés. Je n’avais pas fait mon devoir, j’avais tout bonnement fait le mal ! Plus j’y songeais, plus j’étais inquiète. Je savais que quand quelqu’un agissait par arrogance, il lui était impossible d’éviter de résister à Dieu et de faire le mal. Je pensais à des frères et sœurs qui semblaient avoir moins de qualités que moi, mais ils étaient soigneux et attentionnés dans leurs devoirs. Ils savaient comment chercher la vérité et accepter le point de vue des autres, tandis que j’étais arrogante au point de manquer de lucidité. Je ne savais pas du tout comment chercher la vérité. Plus j’y réfléchissais, plus je sentais que mon chemin ne conduisait pas à la vérité. J’avais été très arrogante et n’avais pas pensé à Dieu. Donc quand on m’avait émondée, traitée et démise de mon devoir, c’était en fait Dieu qui me protégeait et me sauvait. Sans ça, qui sait le mal que j’aurais pu faire en plus ? J’aurais même atteint un point de non-retour et risqué un renvoi. Il aurait alors été trop tard pour les regrets. Comprenant les bonnes intentions de Dieu, j’ai été remplie de remords. Pendant ces six mois, j’avais mal compris Dieu et L’avais blâmé. J’avais été négative et relâchée au travail. Il avait été impossible de me faire entendre raison ! À partir de cet instant, j’ai voulu faire mon devoir correctement pour racheter mes fautes.

Six mois plus tard, j’ai été élue chef d’équipe. J’avais alors très peur de trébucher et d’échouer à nouveau à cause de ma nature arrogante. Quand des problèmes survenaient dans mon devoir, j’étais très prudente : je discutais et échangeais souvent avec les frères et sœurs qui travaillaient avec moi, cherchant la vérité pour résoudre les problèmes au sein de l’Église. Je me sentais beaucoup plus à l’aise en faisant mon devoir ainsi et je m’entendais beaucoup mieux avec les frères et sœurs. Quelques mois plus tard, j’ai constaté de la réussite dans mon devoir et, secrètement, j’ai recommencé à m’en réjouir, croyant avoir un vrai talent et pouvoir aller vite, quel que soit mon devoir. Avec le temps, mon tempérament arrogant a commencé à réapparaître. Parfois, quand des frères et sœurs voulaient parler de leurs problèmes avec le dirigeant, je perdais patience. Je me disais : « N’en avons-nous pas déjà parlé ? Pourquoi creuser encore la question ? Je connais les principes. Mon échange devrait convenir. » Sans réfléchir davantage, je faisais part de ma compréhension avec les frères et sœurs et voulais qu’ils l’acceptent, mais ils étaient gênés et allaient ensuite en parler avec le dirigeant. Plus tard, le dirigeant a échangé avec nous sur les principes de pratique. Ils étaient différents de ce que j’en avais compris jusqu’alors. Prise par surprise, je me suis dit : « Heureusement qu’il en parle, sans quoi notre devoir en aurait été affecté. » Mais après ça, je n’ai pas cherché à me connaître. Je suis restée arrogante et déraisonnable. Quand je voyais des erreurs dans les devoirs de mes frères et sœurs, Je les reprenais impérieusement en pensant : « Si vous n’arrivez même pas à faire ça, de quoi êtes-vous capable ? Je ne crois pas que vous ayez du cœur à l’ouvrage. » Avec le temps, les autres ont commencé à se sentir contraints par moi et à prendre leurs distances. J’ai tellement contraint une sœur qu’elle ne voulait même plus faire son devoir. Je savais que j’avais tort, mais mon tempérament arrogant se manifestait en toute occasion. C’était plus fort que moi. Pensant à mes échecs précédents, j’avais un peu peur, mais je ne cherchais pas la vérité pour résoudre le problème.

Plus tard, j’ai pris la décision unilatérale de confier un devoir important à une sœur. Un frère m’a avertie qu’elle mentait, qu’elle ne convenait pas pour un devoir important. Je me suis dit : « Elle a bien un problème, mais ce n’est pas si grave que ça. Qui donc n’a aucune corruption ni aucun défaut ? » Je n’ai pas du tout pris au sérieux la suggestion de ce frère. J’ai juste échangé avec la sœur pour lui rappeler ses problèmes. J’ai été choquée quand elle s’est révélée hypocrite et négligente dans son devoir. Ça a gravement nui au travail de la maison de Dieu. Quand le dirigeant l’a appris, il m’a traitée très sévèrement en disant : « Tu as fait les choses dans ton coin en promouvant une hypocrite. Un frère t’avait prévenue, mais tu ne l’as pas écouté. Tu n’as pas réfléchi. Et les conséquences sont graves, il y a une grosse perturbation. C’est à cause de ton manque de responsabilité dans ton devoir. Tu ne comprends pas la vérité et tu es arrogante. Tu dois être remplacée ! » Être aussi sévèrement émondée et traitée était pour moi un supplice. On m’avait démise de mon devoir en présence de nombreux frères et sœurs, et le dirigeant avait insisté sur la perturbation que j’avais causée et sur la nécessité de mon remplacement. Je sentais que c’en était fini de moi, que j’allais être éliminée et qu’il était inutile d’aller plus loin. Je suis devenue très négative après mon remplacement. J’y repensais tous les soirs, dans mon lit, et je me mettais à pleurer. Pendant un temps, la honte m’a empêchée de voir qui que ce soit. Je voyais que tous les frères et sœurs faisaient leurs devoirs avec joie et je me sentais très différente d’eux à cause de ma nature arrogante. Sans en parler ni prendre conseil, j’avais promu une menteuse, perturbant gravement le travail de l’Église. Pouvais-je encore être sauvée par Dieu ? Je n’avais jamais imaginé que mon chemin de foi prendrait fin à un si jeune âge. J’ai même commencé à soupçonner que quand Dieu disait qu’être émondé et traité conduisait au salut, et non à l’élimination, ça ne s’appliquait pas à moi. L’incompréhension régnait dans mon cœur. Un jour, quand le dirigeant est venu échanger avec nous sur le travail, je me suis cachée tout au fond de la pièce. J’ai été très surprise quand il s’est adressé à moi et m’a demandé quel progrès j’avais fait récemment. Il a ensuite demandé si j’étais négative après avoir été émondée et traitée, puis il a échangé avec moi avec ardeur et m’a encouragée : « Tu es encore jeune. Tu devrais chercher la vérité et viser un changement de tempérament. » Ces paroles sincères du dirigeant m’ont tellement réconfortée et encouragée que je n’arrêtais pas de pleurer. J’avais été très arrogante, irresponsable et négligente dans mon devoir et j’avais gravement nui au travail de l’Église. Le dirigeant avait eu raison de me remplacer, de m’émonder et de me traiter, mais je n’aurais jamais cru qu’il m’encouragerait. J’ai remercié Dieu du fond du cœur pour Sa miséricorde. Ce soir-là, en larmes, j’ai prié Dieu et j’ai décidé de réfléchir sur moi-même, de chercher la vérité et de résoudre mon tempérament arrogant.

Plus tard, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « L’arrogance est la source du tempérament corrompu de l’homme. Plus les gens sont arrogants, plus ils sont susceptibles de résister à Dieu. En quoi ce problème est-il grave ? Non seulement les gens dotés d’un tempérament arrogant considèrent tous les autres comme inférieurs à eux, mais, pire que tout, ils sont même condescendants à l’égard de Dieu. Même si, extérieurement, certains peuvent donner l’impression de croire en Dieu et de Le suivre, ils ne Le traitent pas du tout comme Dieu. Ils ont toujours le sentiment de détenir la vérité et se tiennent en haute estime. Voilà l’essence et la source du tempérament arrogant, et il provient de Satan. Par conséquent, le problème de l’arrogance doit être résolu. Avoir l’impression d’être meilleur que d’autres : voilà un sujet insignifiant. Le problème crucial, c’est que le tempérament arrogant chez quelqu’un empêche de se soumettre à Dieu, à Sa règle et à Ses arrangements ; un tel individu se sent toujours enclin à rivaliser avec Dieu au sujet du pouvoir sur les autres. Ce genre de personne ne vénère pas Dieu le moins du monde, sans parler d’aimer Dieu ou de se soumettre à Lui. Les hommes qui sont arrogants et vaniteux, surtout ceux qui sont arrogants au point d’avoir perdu leur bon sens, ne peuvent se soumettre à Dieu dans leur croyance en Lui et vont jusqu’à s’exalter et se porter témoignage à eux-mêmes. Ce sont eux qui résistent le plus à Dieu. Si les hommes veulent en arriver à vénérer Dieu, alors ils doivent d’abord résoudre leur tempérament arrogant. Plus tu résous à fond ton tempérament arrogant, plus tu auras de vénération pour Dieu, et alors seulement tu pourras te soumettre à Lui et être capable d’obtenir la vérité et de Le connaître » (L’échange de Dieu). Ce n’est que par la révélation des paroles de Dieu que j’ai vu qu’agir en fonction de ma nature arrogante ne faisait pas que révéler un peu de corruption, mais me faisait surtout négliger les autres, et même Dieu. Ça me poussait à me rebeller et à résister à Dieu malgré moi. En y repensant, quand je faisais mon devoir, je me sentais intelligente et de bon niveau. Je me fiais donc à mes dons et à mes qualités pour faire mon devoir. J’avais une telle confiance en moi que je ne priais presque jamais Dieu et ne cherchais pas les principes de la vérité. Il n’y avait pas du tout de place pour Dieu dans mon cœur. Quand mon devoir n’était pas fructueux, je me comportais mieux, mais dès que je comprenais les principes et réussissais un peu, j’en faisais mon capital. J’avais l’impression de pouvoir tout faire bien, de pouvoir sans problème évaluer les gens et les situations. Je devenais donc encore plus arrogante et suffisante, faisant tout à ma façon, me montrant autocratique. Je faisais même obstacle aux frères et sœurs qui cherchaient la vérité auprès du dirigeant. Je leur imposais mon raisonnement, comme si c’était la vérité, les forçant à l’admettre et à s’y soumettre. Les faits me montraient que j’agissais selon ma nature arrogante, que je ne faisais qu’imposer des contraintes et nuire aux frères et sœurs et que je perturbais gravement le travail de l’Église. J’avais même joué le rôle de suppôt de Satan. Le dirigeant qui m’avait traitée, appelant ça une grave perturbation, avait tout à fait raison. Me démettre de mon devoir répondait tout à fait à la justice de Dieu. Je voyais enfin combien cette nature arrogante était terrifiante et mortelle. Si elle restait non résolue, j’étais susceptible de faire le mal et de résister à Dieu à tout moment et je pouvais perturber le travail de la maison de Dieu, offenser le tempérament de Dieu et être éliminée et punie. Après mon remplacement, d’autres problèmes dans mon devoir ont été révélés. Devant les reproches des frères et sœurs et les problèmes soulevés dans mon travail, j’ai éprouvé beaucoup de regret et de culpabilité. Je me suis vraiment haïe. Pourquoi étais-je si arrogante ? J’avais toujours eu l’impression d’avoir du talent, de tout faire bien, mais avais-je seulement fait une poignée de choses qui avaient plu à Dieu ? Mon devoir n’était ni fait ni à faire et j’avais été perturbatrice. Si j’avais eu une once de vénération pour Dieu, si j’avais prié ou cherché davantage, ou si j’avais échangé et discuté avec les autres, si j’avais été un tant soit peu plus prudente, je n’aurais pas défié Dieu à ce point.

Plus tard, en m’efforçant de résoudre ma nature arrogante, j’ai lu des paroles de Dieu : « Les hommes ne peuvent pas changer leur propre tempérament ; ils doivent subir le jugement, le châtiment, la souffrance et l’épurement des paroles de Dieu, ou être traités, disciplinés et émondés par Ses paroles. C’est alors seulement qu’ils peuvent atteindre l’obéissance et la fidélité à Dieu, et ne plus être négligents à Son égard. C’est sous l’épurement des paroles de Dieu que le tempérament des gens change. C’est seulement par l’exposition, le jugement, la discipline et le traitement de Ses paroles qu’ils n’oseront plus agir imprudemment, mais à la place deviendront calmes et posés. Le point le plus important, c’est qu’ils sont capables de se soumettre aux paroles actuelles de Dieu et à Son œuvre et, même si ce n’est pas conforme aux notions humaines, ils peuvent mettre ces dernières de côté et se soumettre délibérément » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les gens dont les tempéraments ont changé sont ceux qui sont entrés dans la réalité des paroles de Dieu). En relisant ce passage, je comprends vraiment que le seul moyen de résoudre sa nature arrogante est d’accepter d’être jugé, châtié, émondé et traité par Dieu. Nous sommes très corrompus par Satan. Donc si nous comptons juste sur la lecture des paroles de Dieu et l’introspection, notre compréhension de nous-mêmes sera superficielle et nos tempéraments corrompus ne changeront sans doute pas. Si Dieu ne m’avait pas exposée, émondée et traitée plusieurs fois, je serais encore trop sûre de moi et prétentieuse. Je ne me connaîtrais pas du tout. Je ne saurais pas combien j’étais arrogante ni à quel point mon tempérament satanique était grave. Maintenant, quand je repense à tout ce que j’ai fait, j’ai honte et je regrette. J’en grimace et je n’arrive même pas à garder la tête haute. Mais c’est justement ce genre de leçon douloureuse qui m’a permis de comprendre un peu ma nature arrogante et de savoir où je risquais de trébucher. Ça m’a aussi donné de la vénération pour Dieu. J’ai aussi vu qu’aussi bien la réalité de la vérité qu’un cœur en quête de vérité me faisaient défaut dans mon devoir. J’étais présomptueuse, arbitraire et perturbatrice. Comparée à ces frères et sœurs de niveau moyen, mais qui faisaient leur devoir consciencieusement, je n’étais rien. Mon arrogance était sans fondement. Après cette prise de conscience, j’étais plus humble dans mon devoir et n’avais plus une confiance en moi excessive. Je pratiquais consciencieusement le renoncement et l’abnégation, je cherchais les principes de la vérité et écoutais davantage les frères et sœurs. J’ai commencé à avoir des discussions ouvertes pour résoudre les problèmes dans l’Église. Parfois, quand je manifestais à nouveau mon arrogance ou enfreignais des principes dans mon devoir, je pratiquais le renoncement et acceptais d’être émondée et traitée, ainsi que guidée et aidée par les autres. Avec le temps, j’ai senti que pratiquer ainsi était vraiment bénéfique. Puisque ma compréhension de la vérité était superficielle et que je manquais de perspicacité pour plein de choses, en travaillant avec des frères et sœurs et en harmonisant les opinions de chacun, j’arrivais à mieux comprendre les choses. En faisant mon devoir ainsi, en un clin d’œil, j’ai eu la protection de Dieu. Je ne faisais plus de grosses erreurs, je n’avais plus de problèmes majeurs et, sous la supervision des frères et sœurs, ma nature arrogante a été un peu réprimée. Mettre ça en pratique me procurait un sentiment de paix et de calme et j’agissais de moins en moins par arrogance. Un jour, la sœur qui travaillait à côté de moi m’a dit : « Ça fait presque deux ans que je te connais. Avant, tu étais très arrogante et les autres se sentaient toujours contraints par toi, mais tu as changé. » J’ai cru que j’allais me mettre à pleurer. J’avais été tellement arrogante. Changer un tout petit peu n’avait pas été facile. Quand je repense à ces dernières années, ces deux fois inoubliables où j’ai été émondée et traitée sont ce qui m’a été le plus utile et le plus bénéfique. Si je n’avais pas connu ça, je suis sûre que je n’aurais pas une humanité convenable, que je ne penserais pas du tout à Dieu. Je serais au bord d’un dangereux précipice, sur le point de m’opposer à Dieu à tout moment. Je sais bien maintenant qu’être émondée et traitée, c’est être protégée et sauvée par Dieu.

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