La torture brutale a consolidé ma foi
Par Zhao Rui, Chine
Au printemps 2009, le PCC a mené à bien une campagne d’arrestations de grande envergure visant les membres de l’Église de Dieu Tout-Puissant. Des dirigeants d’églises de tout le pays ont été arrêtés et jetés en prison les uns après les autres. Vers 21 h, le 4 avril, une sœur avec qui je collaborais dans l’accomplissement de nos devoirs et moi-même venions de quitter la maison de la sœur Wang et marchions sur la route quand trois hommes habillés en civil ont soudain surgi derrière nous et nous ont violemment traînées par les bras en aboyant : « Allons-y ! Vous venez avec nous ! » Avant même d’avoir le temps de réagir, nous avons été jetées à l’arrière d’une berline noire garée sur le bas-côté de la route. C’était exactement comme dans les films, quand des gangsters attaquent quelqu’un en plein jour, sauf que cela nous était en train de nous arriver dans la réalité, ce qui était absolument terrifiant. J’étais complètement submergée et pouvais seulement invoquer Dieu en silence, encore et encore : « Mon Dieu ! Sauve-moi ! Ô Dieu, je T’en prie, sauve-moi… » Avant que je retrouve mon calme, la berline s’était engagée dans la cour principale du Bureau municipal de sécurité publique. Ce n’est qu’à cet instant que j’ai compris que nous étions tombées entre les mains de la police. Peu après, ils ont aussi amené la sœur Wang. Nous avons toutes trois été conduites dans un bureau du premier étage, où un officier s’est emparé de nos sacs sans fournir la moindre explication et nous a placées debout, face au mur. Elle nous a ensuite obligées à nous déshabiller entièrement et nous fouilla au corps, s’emparant de force au passage de certains documents au sujet de mon travail dans l’Église, de reçus concernant l’argent de l’Église, de nos téléphones portables, de plus de 5 000 yuans en liquide, d’une carte bancaire et d’une montre, parmi d’autres effets personnels que nous avions sur nous ou dans nos sacs. Pendant la fouille, sept ou huit officiers de police allaient et venaient dans la pièce comme bon leur semblait. Deux des officiers qui nous surveillaient ont même éclaté de rire et m’ont pointée du doigt en disant : « Celle-là, c’est un gros poisson de l’Église. On dirait qu’on a fait une bonne pêche aujourd’hui. » Peu après, quatre officiers de police habillés en civil m’ont passé des menottes, bandé les yeux et escortée jusqu’à un poste du Bureau de sécurité publique situé loin de la ville.
Quand je suis entrée dans la salle d’interrogatoire et que j’ai vu cette très haute fenêtre à barreaux et cette affreuse chaise du tigre qui paraissait glaciale, je me suis rappelé les horribles récits des frères et sœurs qui avaient été torturés dans le passé. En songeant à la torture surprise que m’infligeraient bientôt ces officiers de police maléfiques, j’ai eu extrêmement peur et mes mains se sont mises à trembler malgré moi. Dans cette situation désespérée, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « La peur réside toujours en ton cœur, et n’est-ce pas parce que ton cœur est encore rempli des idées de Satan ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 12). « Qu’est-ce qu’un vainqueur ? Les bons soldats de Christ doivent être courageux et compter sur Moi pour être forts spirituellement ; ils doivent lutter pour devenir des guerriers et combattre Satan jusqu’à la mort » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 12). L’éclairage des paroles de Dieu a progressivement calmé mon cœur paniqué et m’a permis de me rendre compte que Satan était la source de ma peur. Je me suis dit : « Satan veut torturer ma chair pour que je capitule devant sa tyrannie. Je ne peux pas me faire avoir par sa ruse machiavélique. En tout temps, Dieu sera toujours mon fidèle secours et mon éternel soutien. C’est un combat spirituel et il est impératif que je tienne ferme dans le témoignage de Dieu. Je dois tenir ferme à Ses côtés et ne peux pas céder à Satan. » Après avoir eu cette prise de conscience, j’ai prié Dieu en silence : « Ô Dieu Tout-Puissant ! C’est avec Tes bonnes intentions que je suis tombée aujourd’hui entre les mains de ces policiers malveillants. Cependant, ma stature est beaucoup trop petite. Je suis paniquée et effrayée. Je Te prie de me donner de la foi et du courage, de sorte que je puisse me libérer des restrictions de l’influence de Satan, ne pas me soumettre à lui et témoigner de Toi résolument ! » Après ma prière, j’avais le cœur rempli de courage et n’avais plus aussi peur de ces policiers maléfiques à l’air mauvais.
Juste à ce moment-là, deux officiers m’ont poussée sur la chaise du tigre et m’ont attaché les mains et les pieds. L’un des officiers, une armoire à glace, a montré du doigt une inscription sur le mur qui disait « Application civilisée de la loi », puis il a frappé la table d’un grand coup : « Tu sais où t’es ? Le Bureau de sécurité publique, c’est la branche du gouvernement chinois spécialisée dans la violence ! Tu vas voir ce qu’il t’arrivera si tu ne craches pas le morceau ! Allez, parle ! C’est quoi ton nom ? T’as quel âge ? Tu viens d’où ? T’occupes quel poste dans l’Église ? » Sa nature agressive, combinée au fait qu’il reconnaissant lui-même en toute honnêteté la vraie nature de cet organisme d’application de la loi m’a mise en rage. Je me suis dit : « Ils prétendent toujours être la “police du peuple” et chercher à “éradiquer les méchants et laisser vivre en paix ceux qui respectent la loi”, mais en réalité, ils ne sont qu’une bande de malfrats, de bandits et de tueurs à gages clandestins. Ce sont des démons lançant un assaut ciblé contre la justice et punissant les bons citoyens honnêtes ! Ces policiers font mine de ne pas voir ceux qui enfreignent la loi et commettent des crimes, leur permettant de vivre au-dessus de la loi. Nous ne faisons que croire en Dieu, lire Sa parole et marcher sur le droit chemin dans la vie, mais nous sommes tout de même devenus la première cible de la violence de cette troupe de barbares. Le gouvernement du PCC renverse vraiment la justice de façon perverse. » Même si je haïssais de tout mon cœur ces policiers maléfiques, je savais que ma stature était trop petite et que je serais incapable de résister à leur punition et leur torture cruelles. Je ne cessais alors d’invoquer Dieu, L’implorant de m’accorder de la force. À ce moment-là, des paroles de Dieu m’ont éclairée : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Le réconfort et l’encouragement des paroles de Dieu m’ont redonné confiance et je me suis dit : « Aujourd’hui, je devrais être prête à tout risquer. Si, dans le pire des cas, je meurs, alors soit. Si cette bande de démons pense qu’ils apprendront de moi quoi que ce soit sur l’argent de l’Église, le travail ou nos dirigeants, ils peuvent toujours rêver ! » Ensuite, quelle que soit la manière dont ils m’interrogeaient ou essayaient de m’extorquer des informations, je ne disais pas un mot, guidée par les paroles de Dieu.
Voyant que je refusais de parler, l’un des officiers est devenu fou de rage. Après avoir cogné sur la table un grand coup, il s’est précipité vers moi, a donné un coup de pied dans la chaise du tigre où j’étais assise, puis m’a frappée à la tête en hurlant : « Dis-nous ce que tu sais ! Ne va pas croire qu’on ne sait rien. Si c’était le cas, alors comment tu crois qu’on a pu vous capturer toutes les trois aussi de façon aussi décisive ? » Un grand officier de police a alors rugi : « Ne mets pas ma patience à l’épreuve ! Si on ne te montre pas un peu ce que c’est que la douleur, tu vas croire qu’on ne fait que des menaces en l’air. Debout ! » Il avait à peine fini de parler qu’il me traînait déjà de la chaise du tigre jusqu’un pan du mur où se trouvait une fenêtre à barreaux en hauteur. Ils m’ont passé une paire de menottes à pointes à chaque main, attachant un bracelet autour de mon poignet et l’autre aux barreaux, de sorte que j’étais suspendue à la fenêtre par les mains et ne touchais le sol qu’avec la pointe des pieds. Un policier maléfique a mis le climatiseur en route pour baisser la température de la pièce, puis m’a violemment frappé le haut du crâne avec un livre enroulé. Quand il a vu que je gardais toujours le silence, il a crié dans un accès de rage : « Tu vas parler, oui ou non ? Si tu ne parles pas, on va te faire faire de la “balançoire” ! » Sur ce, il m’a lié les jambes avec une longue sangle de sac militaire, qu’il a ensuite attachée à la chaise du tigre. Deux officiers ont ensuite éloigné la chaise du mur, de sorte que je sois suspendue dans les airs. Alors que mon corps était entraîné vers l’avant, les menottes ont glissé vers la base de mes poignets et les pointes à l’intérieur des bracelets se sont enfoncées dans les veines au dos de mes mains. La douleur était atroce, mais je me suis mordu la lèvre très fort pour m’empêcher de hurler parce que je ne voulais pas laisser ces policiers pervers rire à mes dépens. L’un d’eux a dit avec un sourire malveillant : « On dirait que ça ne te fait pas mal ! Je vais passer au niveau supérieur pour toi, alors. » Sur ce, il a levé la jambe et écrasé brutalement mes mollets avec son pied, avant de faire basculer mon corps de droite à gauche. Les menottes se sont de plus en plus resserrées autour de mes poignets et du dos de mes mains. La douleur a fini par être telle que je n’ai pas pu m’empêcher de hurler de douleur, ce qui a entraîné le fou rire des deux policiers malveillants. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a arrêté de m’écraser les jambes, me laissant suspendue dans les airs. Au bout d’une vingtaine de minutes, l’officier a soudain donné un coup de pied dans la chaise du tigre pour la rapprocher de moi dans un horrible crissement, et j’ai hurlé alors que mon corps retrouvait sa position d’origine, suspendu au mur et touchant seulement le sol de la pointe des pieds. Au même moment, les menottes me sont remontées le long des poignets. Avec le soudain relâchement de mes menottes, le sang s’est rapidement remis à circuler entre mes mains et mes bras, provoquant une douleur lancinante à cause du changement de pression sanguine. Les deux vicieux policiers ont ricané avec malveillance face à ma souffrance, puis se sont mis à m’interroger : « Vous êtes combien dans ton église ? Vous gardez l’argent où ? » Quoi qu’ils fassent pour me questionner, j’ai refusé de parler jusqu’à ce qu’ils se mettent tellement en colère qu’ils ont commencé à lancer des grossièretés : « Putain ! T’es une dure à cuire ! On verra bien combien de temps tu tiens ! » Sur ce, ils ont une fois de plus éloigné du mur la chaise du tigre, me laissant à nouveau suspendre dans les airs. Ce coup-ci, les menottes se sont fermement prises dans les plaies déjà ouvertes au dos de mes mains, qui ont rapidement enflé et se sont gorgées de sang comme si elles étaient sur le point d’exploser. La douleur était encore plus intense que la première fois. Les officiers décrivaient en détail chacun de leurs « glorieux exploits passés » en matière de torture et de punition de prisonniers. Cela a continué pendant quinze bonnes minutes avant qu’ils ne redonnent enfin un coup de pied dans la chaise et que je retrouve ma position initiale, suspendue verticalement à la fenêtre touchant seulement le sol de la pointe des pieds. Une douleur déchirante m’a une fois de plus parcouru le corps. À ce moment-là, un petit officier replet est entré : « Alors, elle a parlé ? » Les deux officiers ont répondu : « C’est une vraie Liu Hulan, celle-là ! » Le gros policier malfaisant est venu jusqu’à moi et m’a giflée violemment en crachant avec méchanceté : « Voyons à quel point t’es une dure à cuire ! Je vais te desserrer un peu les mains. » J’ai regardé ma main gauche et j’ai vu qu’elle était très enflée et avait pris une teinte noire violacée. Le policier maléfique m’a alors attrapé les doigts de la main gauche et s’est mis à les secouer d’avant en arrière, à les frotter et à les pincer jusqu’à ce que l’engourdissement laisse à nouveau la place à la douleur. Ensuite, il a ajusté les menottes, les serrant au maximum, et a fait signe aux deux autres agents de tirer pour me suspendre à nouveau. Une fois de plus, je me suis retrouvée suspendue dans les airs, pendant vingt minutes cette fois avant d’être redescendue. Ils ont inlassablement continué à tirer pour me soulever, puis à me redescendre. Leur torture était telle que j’avais envie de mourir pour échapper à la douleur. Chaque fois que les menottes glissaient le long de mes mains, c’était plus douloureux que la fois précédente. À la fin, les menottes à pointes se sont profondément enfoncées dans mes poignets et ont transpercé la peau au dos de mes mains, faisant couler mon sang abondamment. La circulation avait été complètement coupée dans mes mains, qui avaient gonflé comme des ballons de baudruche. J’avais la tête qui résonnait à cause du manque d’oxygène et j’avais l’impression d’être sur le point d’exploser. Je pensais vraiment que j’allais mourir.
Au moment même où j’ai pensé que je n’en pouvais plus, un passage des paroles de Dieu m’est venu à l’esprit : « Sur la route de Jérusalem, Jésus était en agonie, comme si un couteau était tourné dans Son cœur, mais Il n’avait pas la moindre intention de revenir sur Sa parole ; une puissante force Le poussait toujours de l’avant, où Il serait crucifié » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment servir en harmonie avec la volonté de Dieu). Les paroles de Dieu m’ont donné un soudain regain de force et j’ai songé à la manière dont le Seigneur Jésus avait souffert sur la croix : les soldats romains L’avait flagellé, s’étaient moqué de Lui et L’avait humilié, et Il avait été battu jusqu’au sang. Pourtant, on Lui a quand même fait porter cette lourde croix, celle-là même sur laquelle on a fini par Le clouer vivant, jusqu’à ce que la dernière goutte de sang de Son corps ait été versée. Quelle cruelle torture ! Quelle inimaginable souffrance ! Pourtant, Il a enduré tout cela en silence. Même si la douleur était sans doute trop immense pour être exprimée, Il S’est volontairement placé entre les mains de Satan pour la rédemption de toute l’humanité. Je me suis dit : « Récemment, Dieu S’est incarné une deuxième fois et est venu dans la Chine, qui est un pays athée. Ici, Il a rencontré des dangers bien plus périlleux que ceux auxquels Il a été confrontés durant l’ère de la Grâce. Depuis que Dieu Tout-Puissant est apparu et a commencé à accomplir Son œuvre, le gouvernement du PCC a employé tous les moyens possibles pour calomnier, blasphémer, poursuivre frénétiquement et capturer Christ, espérant vainement anéantir l’œuvre de Dieu. La souffrance qu’Il a endurée pendant Ses deux incarnations dépasse l’entendement, et surtout ce que quiconque serait capable d’endurer. Étant donné les souffrances qu’Il a connues pour nous, je devrais avoir davantage de conscience. Je dois satisfaire Dieu et Lui apporter du réconfort, quitte à y perdre la vie. » À ce moment-là, les peines de tous les saints et prophètes à travers les âges m’ont traversé l’esprit : Daniel dans la fosse aux lions, Pierre suspendu à la croix la tête en bas, Jacques décapité… Tous ces saints et prophètes, sans exception, ont tenu pour Dieu un témoignage retentissant, alors qu’ils étaient à l’article de la mort. Je me suis rendu compte que je devais chercher à imiter leur foi, leur dévotion et leur soumission à Dieu. Ainsi, j’ai prié Dieu en silence : « Mon Dieu ! Tu es innocent du péché, mais Tu as été crucifié pour notre salut. Tu T’es ensuite réincarné en Chine pour accomplir Ton œuvre, risquant Ta vie. Ton amour est si grand que je ne pourrai jamais Te le rendre. C’est mon plus grand honneur que de souffrir à Tes côtés aujourd’hui et je suis prête à tenir ferme dans le témoignage pour réconforter Ton cœur. Même si Satan m’ôte la vie, je ne me plaindrai jamais ! » Alors que j’avais l’esprit concentré sur l’amour de Dieu, ma douleur physique a semblé diminuer considérablement. Pendant la seconde moitié de la nuit, les policiers malveillants ont continué à me torturer à tour de rôle. Ce n’est que vers 9 h, le matin suivant, qu’ils m’ont enfin détaché les jambes et m’ont laissée suspendue à la fenêtre. J’avais les deux bras complètement engourdis et tout mon corps était enflé. La sœur avec qui j’accomplissais des devoirs avait été amenée dans la salle d’interrogatoire adjacente. Tout à coup, huit ou neuf officiers sont entrés les uns derrière les autres dans ma salle d’interrogatoire. Un petit officier de police corpulent s’est énervé et a demandé aux policiers maléfiques qui s’occupaient de moi : « Elle a parlé ? » « Pas encore », ont-ils répondu. Il a immédiatement bondi vers moi, m’a donné une paire de gifles et m’a hurlé d’un ton furieux : « Tu ne coopères toujours pas ! On connaît ton nom et on sait que tu es une dirigeante importante dans l’Église. Ne va pas croire qu’on ne sait rien ! Tu me l’as e où, l’argent ? » Face à mon silence, il m’a menacée : « Si tu n’avoues pas, tu prendras encore plus cher quand on aura trouvé les réponses nous-mêmes. Vu ta position dans l’Église, tu vas être condamnée à vingt ans de prison ! » Plus tard, ils ont sorti ma carte bancaire et ont demandé le nom qui lui était associé et le code confidentiel. Je me suis dit : « Ils peuvent très bien aller voir, je m’en fiche. De toute façon, ma famille n’a pas transféré beaucoup d’argent sur ce compte. Peut-être qu’en voyant cela, ils arrêteront de me harceler à propos des fonds de l’Église. » Ayant pris ma décision, je leur ai donné le nom et le code confidentiel.
Plus tard, j’ai demandé à aller aux toilettes et ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils m’ont enfin décrochée. À ce stade, je ne maîtrisais plus du tout mes jambes. Ils m’ont donc portée jusqu’aux toilettes et ont monté la garde à l’extérieur. Cependant, j’avais déjà perdu toute sensation dans les mains. Les ordres émis par mon cerveau ne leur arrivaient tout simplement pas. Je suis seulement restée plantée là, appuyée contre le mur, totalement incapable de défaire mon pantalon. Comme je n’étais toujours pas sortie après un certain temps, l’un des policiers a ouvert la porte d’un coup de pied et m’a aboyé avec un sourire lascif : « T’as toujours pas fini ? » Voyant que je ne pouvais pas bouger les mains, il s’est approché de moi, a défait mon pantalon, puis l’a remis quand j’ai eu terminé. Un groupe d’officiers s’était formé devant les toilettes, faisant toutes sortes de commentaires sarcastiques et humiliants avec leur langage grossier. L’injustice de la situation – des voyous et des démons humiliant une jeune fille innocente d’une vingtaine d’années – m’a soudain submergée et je me suis mise à pleurer. J’ai aussi pensé que si mes mains étaient vraiment paralysées et que je ne pouvais plus prendre soin de moi à l’avenir, il valait mieux que je meure. Si j’avais été capable de marcher correctement à cet instant, j’aurais sauté du bâtiment et mis fin à ce tourment sur-le-champ. Alors même que ma faiblesse était à son comble, un cantique de l’Église, « Je désire voir le jour de la gloire de Dieu », m’est venu à l’esprit : « J’offrirai mon amour et ma loyauté à Dieu et terminerai ma mission pour Le glorifier. Je suis déterminé à rester ferme dans mon témoignage à Dieu, et à ne jamais céder à Satan. Oh, si nos têtes peuvent se briser et notre sang couler, la colonne vertébrale des élus de Dieu ne peut pas plier. Avec les exhortations de Dieu attachées à mon cœur, je suis décidé à humilier le diable Satan. La peine et les difficultés sont prédestinées par Dieu. Je Lui serai fidèle et obéissant jusqu’à la mort. Je ne Le ferai plus jamais pleurer et ne Lui causerai plus d’inquiétudes » (Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). L’éclairage et l’illumination de Dieu m’ont une fois de plus conféré de la foi et mon esprit s’est renforcé. Je me suis dit : « Je ne peux pas me faire avoir par les ruses de Satan et je ne devrais pas mettre fin à mes jours à cause de quelque chose comme cela. Ils m’humilient et se moquent de moi pour que je fasse quelque chose qui blesserait et trahirait Dieu. Si je mourais, je tomberais justement en plein dans le piège de leur complot diabolique. Je ne peux pas permettre à la conspiration de Satan de réussir. Même si j’ai vraiment été rendue infirme, je dois continuer à vivre pour témoigner de Dieu tant qu’il reste encore un seul souffle en moi. »
Quand je suis retournée dans la salle d’interrogatoire, je me suis effondrée d’épuisement par terre. Des policiers m’ont encerclée et m’ont crié dessus, m’ordonnant de me relever. Le petit officier corpulent, qui m’avait giflée plus tôt, a bondi vers moi, m’a donné un violent coup de pied et m’a accusée de faire semblant. À cet instant, mon corps s’est mis à trembler et, le souffle court, j’ai commencé à faire de l’hyperventilation. Ma jambe gauche et le côté gauche de ma poitrine, pris de convulsions et de contractions, se sont recroquevillés. Tout mon corps est devenu froid et raide. Deux officiers ont eu beau tirer et faire levier, ils ont été incapables de me redresser. Intérieurement, je savais que Dieu me ménageait une issue par cette douleur et cette souffrance, sinon ils auraient continué à me torturer cruellement. Ce n’est qu’après avoir vu l’état instable dans lequel j’étais que ces officiers maléfiques ont enfin arrêté de me battre. Ils m’ont ensuite attachée à la chaise du tigre et sont allés dans la pièce voisine torturer ma sœur de l’Église, laissant derrière eux deux officiers pour me surveiller. En entendant ma sœur émettre encore et encore des hurlements à glacer le sang, j’aurais tellement voulu foncer sur ces démons et les combattre jusqu’à la mort, mais en l’occurrence, j’étais complètement effondrée et épuisée. Tout ce que je pouvais faire, c’était prier Dieu et Le supplier d’accorder de la force à ma sœur et de la garder, de sorte qu’elle puisse tenir ferme dans le témoignage. En même temps, je maudissais amèrement ce parti pervers et malfaisant, qui avait plongé son peuple dans les profondeurs de la souffrance, et demandais à Dieu de punir ces bêtes à forme humaine. Plus tard, quand ils m’ont vue effondrée sur place, apparemment proche de mon dernier soupir, et ne voulaient pas avoir à s’occuper d’une mourante pendant leur tour de garde, ils ont fini par m’envoyer à l’hôpital. Après mon arrivée à l’hôpital, je me suis à nouveau recroquevillée sous l’effet de convulsions et de contractions aux jambes et à la poitrine et il a fallu plusieurs personnes pour remettre de force mon corps dans une position droite. Mes mains, enflées comme des ballons de baudruche, étaient couvertes de sang coagulé et remplies de pus. Il était impossible de m’installer une intraveineuse parce que dès qu’une aiguille était insérée, le sang jaillissait de la veine, se répandait partout et coulait abondamment à l’endroit de la piqûre. Quand le médecin a vu ce qui se passait, il a dit : « Nous devons lui retirer ces menottes ! » Il a aussi recommandé à la police de m’envoyer à l’hôpital municipal pour des tests supplémentaires parce qu’il craignait que j’aie une maladie du cœur. Cette police malfaisante n’a rien voulu faire pour m’aider, mais après cela, on ne m’a plus menottée. Le lendemain, l’officier qui m’interrogeait a rédigé, en guise de procès-verbal, une déclaration remplie de blasphème et de calomnie sur Dieu et a exigé que je la signe. Quand j’ai refusé de signer la déclaration, exaspéré, il m’a saisi la main et m’a forcée à marquer mon empreinte digitale sur la déclaration.
Dans la soirée du 9 avril, le chef de division et deux officiers de police m’ont escortée à la maison de détention. Quand le médecin de la maison de détention a vu que tout mon corps était enflé, que j’étais incapable de marcher, que je n’avais plus aucune sensation dans les bras et que ma vie ne semblait tenir qu’à un fil, il a refusé de m’admettre, de peur que je décède sur place. Après cela, le chef de division a négocié avec le directeur de la maison de détention pendant presque une heure. Il a promis que s’il devait m’arriver quoi que ce soit, la maison de détention n’en serait pas tenue pour responsable et ce n’est qu’à ce moment-là que le directeur a fini par accepter de me garder en détention provisoire.
Une dizaine de jours plus tard, plus d’une douzaine de policiers maléfiques ont été transférés d’autres commissariats et temporairement postés à la maison de détention pour m’interroger à tour de rôle jour et nuit, en continu. Il y a des limites de temps fixes pour interroger un prisonnier, mais la police ayant dit qu’il s’agissait d’une affaire importante de nature très grave, elle ne me laissait tout simplement jamais seule. Comme les policiers avaient peur qu’en me questionnant trop longtemps, je puisse avoir une quelconque urgence médicale étant donné mon état fragile, ils concluaient leur interrogatoire vers une heure du matin et me renvoyaient dans ma cellule, me convoquant le lendemain, au lever du jour. Ils m’ont interrogée environ dix-huit heures par jour pendant trois journées d’affilée. Cependant, quelle que soit la manière dont ils me cuisinaient, je ne disais pas un mot. Quand ils ont vu que la méthode forte ne fonctionnait pas, ils sont passés à la méthode douce. Ils ont commencé à se préoccuper de mes blessures, ont acheté des médicaments et ont appliqué des pommades sur mes plaies. Face à cette soudaine démonstration de « gentillesse », j’ai baissé ma garde en pensant : « Si je leur dis seulement quelque chose d’anodin sur l’Église, ce ne sera sans doute pas grave… » Instantanément, des paroles de Dieu sont apparues dans mon esprit : « N’adoptez pas une approche négligente, mais, plus fréquemment, approchez-vous davantage de Moi quand les choses vous arrivent ; soyez plus prudents et vigilants à tous égards pour éviter d’offenser Mon châtiment et éviter d’être victimes des complots rusés de Satan » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 95). Je me suis soudain rendu compte que je m’étais fait avoir par la ruse machiavélique de Satan. N’était-ce pas là les mêmes personnes qui m’avaient torturée quelques jours plus tôt seulement ? Elles pouvaient changer d’attitude, mais leur nature maléfique était inaltérable : démon un jour, démon toujours. Les paroles de Dieu m’ont fait prendre conscience du fait qu’il s’agissait juste de loups déguisés en brebis et qu’ils nourriraient toujours des arrière-pensées. À l’avenir, peu importait la manière dont ils me tenteraient ou me cuisineraient, je ne dirais pas un mot de plus. Peu après, Dieu les a révélés sous leur vrai jour. Un officier, qu’ils appelaient Capitaine Wu, m’a questionnée d’un ton féroce : « Tu es une dirigeante de l’Église, mais tu ne sais pas où est l’argent ? Si tu ne nous le dis pas, nous avons nos propres moyens de le découvrir ! » Un vieil officier de police décharné a explosé en injures : « Putain, on te tend la main et toi, tu nous arraches le bras ! Si tu ne parles pas, on te fera sortir d’ici pour que tu sois à nouveau suspendue. On verra alors si tu veux toujours être une Liu Hulan et nous cacher des informations ! J’ai plein d’idées pour toi ! » Plus il me parlait sur ce ton, plus j’étais déterminée à garder le silence. Exaspéré, il a fini par venir vers moi et me prendre à partie : « Vu ton comportement, t’aurais de la chance de n’écoper que de vingt ans ! » Sur ce, il est sorti en trombe de la pièce, frustré. Après cela, un officier du Service provincial de la sécurité publique responsable des affaires de sécurité nationale est venu pour me questionner. Il faisait de nombreuses déclarations attaquant Dieu et Lui résistant, et se vantait continuellement de son expérience ainsi que de ses connaissances, ce qui conduisait les autres officiers à le couvrir d’éloges. J’éprouvais de la haine et du dégoût pour cet officier, face à la laideur de sa suffisance et de son autosatisfaction, tous ses mensonges colporteurs de rumeurs et pervertisseurs de la vérité, ainsi que ses fausses accusations. Je ne supportais même pas de le regarder, donc je me contentais de fixer le mur droit devant moi et réfutais dans ma tête chacun de ses arguments. Sa diatribe a duré toute la matinée et quand elle s’est enfin terminée, il m’a demandé ce que j’en pensais. J’ai dit avec impatience : « Je ne suis pas cultivée, donc je n’ai pas du tout compris de quoi vous parliez. » Fou de rage, il a dit aux autres hommes chargés de l’interrogatoire : « C’est un cas désespéré. Je pense qu’elle est déjà très proche de Dieu, elle est fichue ! » Sur ce, il s’est éclipsé, l’air abattu.
Quand la police maléfique m’a traînée jusqu’à ma cellule dans la maison de détention, et que j’ai vu que la sœur Wang était là dans la même cellule, la vue de cet être cher m’a fait chaud au cœur. Je savais que c’était l’orchestration et l’arrangement de Dieu et que Son amour prenait soin de moi. Je savais qu’Il l’avait fait parce que, à ce moment-là, j’étais pratiquement infirme : j’avais les bras et les mains gravement enflés et remplis de pus, je n’avais aucune sensation dans les doigts, qui étaient gros comme des saucisses et durs au toucher, je pouvais à peine bouger les jambes et tout mon corps était affaibli et terriblement douloureux. Pendant cette période, ma sœur s’est occupée de moi tous les jours : elle me brossait les dents, me débarbouillait, me lavait, me peignait les cheveux et me nourrissait… Un mois plus tard, ma sœur a été libérée et on m’a informée que j’étais officiellement arrêtée. Après la libération de ma sœur, je me sentais incroyablement impuissante et déprimée en songeant à mon incapacité à prendre soin de moi et en n’ayant aucune idée du temps que je passerais en détention. Je ne pouvais m’empêcher de crier à Dieu : « Ô Dieu, j’ai l’impression d’être une infirme. Comment suis-je censée continuer comme cela ? Je Te supplie de garder mon cœur pour que je puisse surmonter cette situation. » Alors même que je ne savais plus quoi faire et me sentais complètement perdue, je me suis souvenue des paroles de Dieu : « Avez-vous envisagé qu’un jour, votre Dieu vous mettrait dans un endroit qui vous serait très peu familier ? Pouvez-vous imaginer ce qu’il adviendrait de vous si, un jour, Je vous prenais tout ? Votre énergie ce jour-là serait-elle la même que maintenant ? Votre foi réapparaîtrait-elle ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Vous devez comprendre l’œuvre ; ne suivez pas dans la confusion !). Les paroles de Dieu étaient comme un flambeau illuminant mon cœur et me permettant de comprendre Sa volonté. Je me suis dit : « L’environnement dans lequel je me trouve maintenant est celui qui m’est le moins familier. Dieu veut que j’expérimente Son œuvre au sein de ce genre d’environnement pour perfectionner ma foi. Bien que ma sœur m’ait quittée, Dieu n’a certainement pas ! Quand je repense au chemin que j’ai parcouru, je vois qu’Il m’a guidée à chaque étape ! Si je compte sur Lui, il n’existe aucune difficulté qui ne puisse être surmontée. » J’ai vu que ma foi était trop petite, et j’ai donc prié Dieu : « Mon Dieu, je suis prête à me remettre entre Tes mains et à me soumettre à Tes orchestrations. Quelles que soient les situations que je rencontrerai à l’avenir, je me soumettrai à Toi et ne me plaindrai pas. » Après avoir conclu ma prière, je me suis sentie calme et sereine. Le lendemain après-midi, le gardien pénitentiaire a amené une nouvelle détenue. Quand elle a vu mon état, elle a commencé à s’occuper de moi sans même que je le lui demande. En cela, j’ai vu les merveilles et la fidélité de Dieu. Il ne m’avait pas abandonnée : toutes choses au ciel et sur terre sont entre Ses mains, y compris les pensées de l’homme. Sans les orchestrations et les arrangements de Dieu, pourquoi cette femme, que je n’avais jamais rencontrée auparavant, aurait-elle été aussi gentille avec moi ? Après cela, j’ai encore davantage été témoin de l’amour de Dieu. Quand cette femme a été libérée de la maison de détention, Dieu a fait venir des femmes que je n’avais jamais rencontrées qui, les unes après les autres, ont pris soin de moi, se succédant pour s’occuper de moi comme si elles s’étaient passé un témoin dans une course de relais. Certaines détenues transféraient même de l’argent sur mon compte après leur libération. Pendant cette période, même si mon corps connaissait une certaine souffrance, j’ai pu personnellement faire l’expérience de la sincérité de l’amour de Dieu pour l’homme. Quelle que soit la situation où l’homme est catapulté, Dieu ne l’abandonne jamais, mais Il est une aide constante à son service. Tant que l’homme ne perdra pas la foi en Dieu, il sera capable, à coup sûr, de voir Ses actes.
J’ai été détenue pendant un an et trois mois, puis le gouvernement du PCC m’a accusée d’« agissements, par l’intermédiaire d’une organisation xie jiao, conduisant à une entrave à l’application de la loi » et condamnée à trois ans et demi d’emprisonnement. Suite à ma condamnation, j’ai été transférée à la Prison provinciale pour femmes afin d’y purger ma peine. En prison, nous étions soumises à encore plus de traitements inhumains. On nous astreignait tous les jours à faire un travail manuel et la charge de travail imposée quotidiennement excédait largement ce que n’importe qui aurait pu raisonnablement accomplir. Si nous n’arrivions pas à finir notre projet, nous recevions un châtiment corporel. Presque tout l’argent que nous gagnions par notre besogne allait dans les poches des gardiens de prison. On nous donnait seulement quelques yuans par mois en guise de prétendue allocation. D’après le discours officiel que la prison utilisait, il s’agissait d’une rééducation des détenues par le travail, mais en réalité, nous étions tout simplement ses vaches à lait, ses esclaves non rémunérées. En apparence, les règles de la prison permettant aux détenues de réduire leur peine étaient très humaines : sous certaines conditions, les détenues pouvaient prétendre à une réduction convenable de leur peine. Or, en vérité, ce n’était qu’une façade et cela ne servait qu’à sauver les apparences. En pratique, ce système prétendument humain n’était rien de plus que des paroles creuses mises sur papier : les ordres donnés par les gardiens en personne étaient les seules vraies lois de l’établissement. La prison contrôlait strictement la totalité des réductions de peine annuelles pour s’assurer d’une capacité de « travail » suffisante et garantir le maintien des salaires des gardiens de prison. La « liste des peines réduites » était une technique employée par la prison pour augmenter la productivité du travail. Sur les quelques centaines de prisonnières, seule une dizaine parvenait à figurer sur la « liste des peines réduites ». Les détenues travaillaient donc jusqu’à l’os, manigançant les unes contre les autres pour gagner le droit d’être incluse dans la liste. Cependant, la plupart des prisonnières qui finissaient par être retenues étaient celles qui avaient des relations dans la police et qui n’avaient même pas à accomplir de travail manuel. Les autres détenues n’avaient d’autre choix que de ravaler leur rancœur. Certaines se suicidaient en protestation, mais la prison inventait tout simplement une histoire au hasard après coup pour apaiser les familles des victimes, ce qui rendait leur mort donc complètement vaine. Dans la prison, les gardiens ne nous traitaient jamais comme des êtres humains. Si nous voulions leur parler, nous devions nous accroupir par terre et lever les yeux vers eux, et si quelque chose leur déplaisait, ils nous réprimandaient et nous insultaient avec une grossièreté infâme. Quand les trois longues années et demie de ma peine sont enfin arrivées à leur terme et que je suis rentrée chez moi, ma famille n’a pas pu dissimuler l’angoisse qu’elle a ressentie en me voyant : je ressemblais à un squelette humain, tellement frêle et épuisée que j’étais à peine reconnaissable. De nombreuses larmes ont été versées. Cependant, nos cœurs étaient remplis de reconnaissance envers Dieu. Nous Lui avons rendu grâce de m’avoir laissé la vie sauve et de m’avoir protégée, me permettant de ressortir en un seul morceau de cet enfer sur terre.
Ce n’est qu’après être rentrée chez moi que j’ai appris que, pendant ma détention, la police malfaisante était venue deux fois et avait fouillé la maison sans raison, la mettant sens dessus dessous. Mes parents, qui croyaient tous les deux en Dieu, avaient fui leur maison et passé presque deux ans en cavale pour éviter d’être capturés par le gouvernement. Quand ils ont fini par rentrer chez eux, les mauvaises herbes de la cour étaient aussi hautes que leur maison, des parties du toit s’étaient écroulées et un désordre épouvantable régnait partout. La police avait aussi fait le tour du village, propageant des mensonges sur nous : elle avait dit que j’avais extorqué à quelqu’un entre un million et cent millions de yuans (entre 130 000 et 130 000 000 d’euros environ) et que mes parents avaient extorqué à quelqu’un plusieurs centaines de milliers de yuans pour envoyer mon petit frère à l’université. Ce gang de démons était une bande de menteurs professionnels, les meilleurs qui soient ! En réalité, comme mes parents avaient fui la maison, mon petit frère avait dû avoir recours à une bourse d’études et à des prêts pour payer ses frais d’inscriptions et finir son cursus. En plus, quand il avait quitté la maison pour aller travailler, il avait d’abord dû mettre de l’argent de côté petit à petit pour ses frais de déplacement en vendant les céréales cultivées par notre famille et les cenelles qu’il cueillait. Ces démons avaient tout de même agi sans conscience, organisant un coup monté contre ma famille par le biais de fausses accusations, dont les rumeurs circulent encore à ce jour. Même maintenant, je suis toujours rejetée par mon village à cause de ma réputation de criminelle politique et d’escroc. Je hais vraiment le PCC, ce gang de démons !
Quand je repense aux années que j’avais passées à suivre Dieu, je me rends compte que j’avais seulement accepté les paroles de Dieu qui dénoncent la nature et l’essence démoniaques du gouvernement du PCC en théorie, mais ne les avais jamais vraiment comprises. Dès mon plus jeune âge, on m’avait inculqué les principes d’une « éducation patriotique », qui m’avaient conditionnée et amenée à raisonner d’une certaine façon. Ainsi, je pensais même que les paroles de Dieu étaient une exagération : je n’arrivais tout simplement pas à me résoudre à abandonner l’idolâtrie que je portais à mon pays, pensant que le Parti communiste avait toujours raison, que l’armée protégeait notre patrie et que la police punissait les éléments maléfiques de la société, les éradiquait et préservait les intérêts du public. Ce n’est qu’en faisant l’expérience de la persécution aux mains de ces démons que j’en suis venue à voir le vrai visage du gouvernement du PCC. Outrageusement trompeur et hypocrite, il a trompé pendant des années du peuple de Chine et le monde entier par ses mensonges. Il prétend sans arrêt maintenir « la liberté de croyance et les droits démocratiques », mais en réalité, il persécute sans raison la croyance religieuse. Tout ce qu’il maintient, c’est sa propre tyrannie, l’emprise forcée et le despotisme. Même si ma chair avait été gravement blessée au cours de la cruelle persécution du PCC et que j’étais souffrante et affaiblie, les paroles de Dieu m’ont continuellement éclairée et m’ont donné de la foi et de la force, de sorte que j’ai pu voir à travers les plans de Satan et témoigner pour Dieu. En même temps, j’ai eu un sens profond de l’amour et de la bonté de Dieu et ma foi à suivre Dieu s’est renforcée. Comme le dit la parole de Dieu Tout-Puissant : « Le temps est venu. Depuis longtemps l’homme a rassemblé toutes ses forces, il a consacré tous ses efforts, payé tout le prix pour ceci : dévoiler le visage hideux de ce démon et permettre aux gens qui ont été aveuglés et ont enduré toutes sortes de souffrances et d’épreuves de s’extraire de leur douleur et de tourner le dos à ce vieux démon méchant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Je suis maintenant retournée dans l’Église et je remplis mon devoir en prêchant l’évangile. Grâce à Dieu !
La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.