C’est seulement maintenant que je comprends l’entrée dans la vie

1 octobre 2019

Par Yulu, Portugal

Début 2017, j’occupais un poste de dirigeante dans l’Église. Après que je me fus entraînée pendant un certain temps, certains frères et sœurs m’ont fait un reproche : ils ont dit que je comprenais très peu leur situation et leurs difficultés et que je n’avais accompli aucun travail réel. Pour corriger cette divergence, je me suis préparée à faire une série d’entretiens afin de comprendre la situation de tous les frères et sœurs de l’Église. À cette fin, tous les jours, je parcourais l’église tous azimuts, m’occupant d’échanger avec les frères et sœurs et offrant soutien et assistance. Après qu’ils eurent un peu changé leur situation et résolu leurs difficultés, j’ai conclu que j’étais effectivement capable de faire un travail réel et je me suis sentie plutôt satisfaite. À ma grande surprise, un jour, le dirigeant de l’équipe d’arrosage m’a dit : « Aujourd’hui, après avoir compris notre situation, les dirigeants des échelons supérieurs ont dit pendant la réunion que nous ne nous sommes récemment occupés que du travail et non de l’entrée dans la vie… » En entendant cela, j’étais très choquée et je me suis dit : « Je croyais que les frères et sœurs avaient échangé sur leur état pendant la réunion et avaient acquis des connaissances sur eux-mêmes, alors comment peut-on dire qu’ils n’ont pas une entrée dans la vie ? Si aucun d’entre eux n’a atteint l’entrée dans la vie et que je suis responsable de leur travail, cela ne veut-il pas dire que je n’ai pas atteint l’entrée dans la vie non plus ? » J’étais partagée et incapable d’accepter les indications de mes supérieurs.

Quelques jours plus tard, sœur Li m’a abordée après une réunion et m’a dit d’un ton sombre : « Après avoir écouté ton échange aujourd’hui, je n’ai ressenti aucune joie. Dans ta communication, tu as mentionné que les responsables des échelons supérieurs avaient dit que les sœurs et les frères de l’équipe d’arrosage n’avaient pas encore atteint l’entrée dans la vie. Comment le sais-tu ? As-tu prêté attention à ta propre entrée dans la vie, ces derniers temps ? Tu devrais prendre un peu de temps pour réfléchir sur toi-même. » Les paroles de la sœur m’ont fait l’effet d’une douche froide. Trop bouleversée pour les accepter, je me suis dit : « Chaque jour, je tiens des réunions et j’échange avec mes frères et sœurs et, quelle que soit leur situation, je suis en mesure d’accorder mon assistance et mon soutien. Lorsque je communique les paroles de Dieu, j’inclus mes expériences personnelles et j’en parle, alors comment peux-tu dire que je n’ai pas atteint l’entrée dans la vie ? Peux-tu vraiment percevoir si je l’ai atteinte ou non ? Tu exiges trop de moi. À mon avis, 1tu n’as même pas la profondeur de compréhension que j’ai quand tu échanges ; si je me plie à tes exigences, je ne sais pas du tout comment je vais échanger. » Les paroles de la sœur me sont restées à l’esprit et, plus j’y pensais, plus j’étais en colère. Je ne voulais même plus voir sœur Li. Le lendemain matin, ma partenaire, sœur Wang, m’a dit : « Hier soir, sœur Zhang m’a également demandé si nous nous étions simplement concentrées sur le travail récemment et non sur l’entrée dans la vie. » En entendant cela, j’étais particulièrement contrariée. Je me suis dit : « Comment Sœur Zhang a-t-elle pu dire cela, elle aussi ? Je tiens souvent des réunions avec elle et j’inclus toujours mes propres expériences dans mon échange, et elle m’a entendu le faire, alors comment peut-elle dire que je n’ai aucune entrée dans la vie ? Voilà que deux sœurs ont dit la même chose. Se pourrait-il que je n’aie vraiment pas atteint l’entrée dans la vie ? Si tel est le cas, comment pourrais-je abreuver les frères et sœurs ? Suis-je incapable d’accomplir ce devoir ? » À ce moment-là, j’étais comme un ballon de baudruche dégonflé, je me suis sentie complètement découragée. Dans ma souffrance, j’ai prié Dieu : « Dieu Tout-Puissant ! Je ressens tellement d’angoisse dans mon cœur en ce moment. Je ne sais pas comment faire l’expérience de cet environnement ni quelle leçon je devrais en tirer. Mon Dieu ! Je Te supplie de me guider ; fais-moi comprendre Ta volonté… »

Après la prière, j’ai pensé à un passage de l’échange : « La volonté de Dieu est très simple. Il s’agit d’utiliser toutes sortes d’environnements, toutes sortes de frères et sœurs, ainsi que toutes sortes de problèmes pour te tester, pour faire en sorte que tu te heurtes à un mur, que tu subisses un épurement et ensuite que tu te comprennes. Enfin, tu te connaîtras véritablement et constateras que tu n’es rien du tout, acceptant la vérité avec joie, acceptant d’être traitée et émondée, et obéissant à l’œuvre de Dieu pour entrer dans le droit chemin dans ta foi. Telle est la volonté de Dieu. La volonté de Dieu n’est absolument pas l’utilisation des environnements pour que te faire tomber sans que tu puisses te relever, puis te laisser mourir. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il s’agit de t’amener à ce que tu te comprennes pleinement et ensuite que tu te relèves rapidement et cherches la vérité. C’est ainsi parce que les gens ne se fient à Dieu et ne cherchent la vérité que lorsqu’ils sont désespérés. […] Te tempérer et t’émonder, est-ce pour te faire démissionner ou pour te rendre plus apte à être utilisé ? Ton manque de vérité et de réalité est-il exposé pour te juger et te condamner ou pour faire en sorte que tu te lèves, te munisses de la vérité et la recherches ? Si tu réfléchis à ces questions, ne comprendras-tu pas la volonté de Dieu ? » (« Sermons et échange sur l’entrée dans la vie »). Après avoir contemplé ce sermon, je me suis soudainement rendu compte que ces personnes, ces événements et ces choses désagréables que j’avais récemment subis l’un après l’autre venaient en fait de Dieu qui m’émondait et me traitait. Tout cela relevait de Son tempérament juste, qui se manifestait à moi, et contenait les bonnes intentions de Dieu. Sa volonté n’était pas de faire en sorte que je me retire dans la négativité, ni de me faire exister dans un état de conflit entre le bien et le mal ; c’était plutôt de m’amener devant Lui en me faisant réfléchir sur moi-même afin que je puisse me connaître moi-même, me concentrer sur la recherche de la vérité et m’efforcer de transformer mon tempérament. Cependant, au moment d’être émondée et traitée, j’avais plutôt refusé de réfléchir sur moi-même ou de chercher la vérité. Mon cœur avait été rempli de conflits et de désobéissance. J’avais même cru avoir été plongée dans un tel environnement pour que soit exposée mon incapacité à remplir ce genre de devoir, et donc j’avais vécu dans un état de passivité négative. Je m’étais vraiment fermée à la raison ! J’ai réfléchi au fait que plusieurs sœurs m’avaient dit les jours précédents que je n’avais atteint aucune entrée dans la vie et je me suis rendu compte que Dieu les avait utilisées pour me rappeler que je devais me calmer et réfléchir sérieusement sur moi-même afin de déterminer quels étaient mes problèmes précisément, pourquoi les sœurs avaient dit que je n’avais pas encore atteint l’entrée dans la vie et ce que signifiait exactement, avant toute chose, l’entrée dans la vie.

Plus tard, j’ai lu ce qui suit dans l’échange intitulé « Qu’est-ce que l’entrée dans la vie et le chemin pour entrer dans la vie » : « L’entrée dans la vie fait référence à l’entrée dans la vérité et dans les paroles de Dieu. Cela renvoie à la compréhension de la vérité de la corruption des personnes et de l’essence de leur corruption, et à la capacité ensuite à accepter la vérité, à accepter les paroles de Dieu et à faire en sorte qu’elles deviennent leur vie. Seul ce qui concerne ce type d’expérience relève de l’entrée dans la vie. » « L’entrée dans la vie fait référence à l’entrée dans la vérité. L’entrée dans la vérité est basée sur l’expérience de la parole de Dieu que font les personnes et sur leur acquisition d’une compréhension de la vérité. » « Lorsque nous avons une vraie connaissance de Dieu, cela prouve que nous avons une véritable entrée dans Ses paroles. Lorsque nous avons une vraie connaissance de notre propre essence corrompue et de la réalité de notre propre corruption, cela prouve également que nous avons une véritable entrée dans les paroles de Dieu. Lorsque nous obéissons réellement à l’œuvre de Dieu, à Sa réalité et à Son essence, lorsque nous satisfaisons pleinement à toutes Ses exigences, cela prouve également que nous avons une véritable entrée dans Ses paroles. Tant qu’il y a une véritable entrée basée sur Ses paroles, qui est une véritable entrée dans la vérité, et que les résultats qui devraient être obtenus l’ont été, cela signifie que nous possédons la réalité de l’entrée dans la vie » (« Sermons et échange sur l’entrée dans la vie »). Ces paroles m’ont apporté un éclair de lucidité : finalement, l’entrée dans la vie faisait référence à l’expérience que les gens font de la parole de Dieu, à leur acquisition d’une compréhension de la vérité et à leur entrée dans la réalité de la vérité. En d’autres termes, cela signifiait que lorsqu’ils font l’expérience de l’œuvre de Dieu, les gens pouvaient mettre Ses paroles en pratique et comprendre progressivement la vérité jusqu’à ce qu’ils connussent le tempérament de Dieu et Son œuvre, ainsi que leurs propres nature et essence corrompues et le vrai visage de leur corruption. Cela signifiait qu’ils pouvaient se mépriser, tourner le dos à leurs propres intentions erronées et à leur propre nature satanique, mettre la vérité en œuvre, se soumettre à Dieu et Le satisfaire conformément à Sa volonté et à Ses exigences. Ce n’est qu’ainsi qu’ils pouvaient être considérés comme ayant réellement atteint l’entrée dans la vie. En me comparant à ces conditions et à ces démonstrations, je ne pouvais pas m’empêcher de réfléchir à ma situation récente : depuis que mes frères et sœurs m’avaient reproché de ne pas avoir assumé la charge de mon devoir et de ne pas avoir prêté attention à la résolution de leurs problèmes, je m’étais efforcée de donner suite aux situations des frères et sœurs et utilisais même le temps consacré aux dévotions spirituelles pour chercher des passages des paroles de Dieu qui pourraient résoudre leurs problèmes, afin qu’ils ne disent plus de telles choses à mon sujet. Toutefois, je m’étais très rarement calmée et avais très peu contemplé les paroles de Dieu ou cherché la vérité et Sa volonté dans ces déclarations. Dans l’accomplissement de mon devoir, je n’avais pas prêté la moindre attention à mes propres pensées et idées, et je n’avais pas réfléchi sur moi-même non plus pour découvrir quels tempéraments corrompus j’avais révélés et dans quelles vérités je devais entrer, et je m’étais encore moins demandé si le chemin que j’avais emprunté était bon ou mauvais. Chaque fois que j’avais échangé avec eux dans les réunions, j’avais simplement pris les paroles de Dieu et les avais communiquées à mes frères et sœurs pour qu’ils puissent pratiquer la vérité, mais je n’avais pas moi-même saisi ces occasions pour réfléchir sur moi-même ou pour entrer dans les paroles de Dieu avec eux. Parfois, après que certains de mes tempéraments corrompus avaient été révélés, je les avais simplement reliés aux paroles de Dieu ou j’avais cherché des passages encourageants ou réconfortants à lire. Cela avait satisfait le malaise que je ressentais dans mon cœur, mais j’avais très rarement réfléchi sur moi-même et m’étais très peu analysée conformément aux déclarations de Dieu pour parvenir à connaître mon essence corrompue. En conséquence, je ne m’étais pas méprisée et ne me concentrais donc plus sur la pratique de la vérité. En rencontrant de tels environnements par la suite, j’avais de nouveau fait preuve de la même corruption. Étant donné tous ces signes visibles en moi, comment pouvais-je dire que j’avais atteint l’entrée dans la vie ? Afin de sauver ma réputation et mon statut, j’avais fait tout mon possible pour me consacrer au travail, mais n’avais accordé aucune importance à la méditation sur les paroles de Dieu quand nous les mangions et les buvions habituellement. Je m’étais simplement contentée de connaissances doctrinales, mais je n’avais pas compris véritablement Sa volonté et Ses exigences, ni les résultats qu’Il voulait atteindre avec ces paroles qu’Il a prononcées. Je n’avais pas vraiment compris la vérité et j’avais encore moins le témoignage de la pratique de Ses paroles. Je n’avais vraiment aucune expérience réelle et je n’avais pas du tout atteint l’entrée dans la vie ! Après avoir réfléchi davantage à la manière dont j’avais été émondée et traitée récemment par les dirigeants des échelons supérieurs et par mes frères et sœurs, j’ai constaté qu’’il a été révélé que j’avais été rebelle, désobéissante et contestataire. Si j’avais vraiment atteint l’entrée dans la vie, alors j’aurais été capable de chercher la vérité et de réfléchir sur moi-même après avoir été émondée et traitée, mais n’aurais pas vécu dans la négativité et la contradiction. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’étais pleinement convaincue que je n’avais pas vraiment atteint l’entrée dans la vie et que, dans l’échange avec mes frères et sœurs, j’avais seulement beaucoup fanfaronné au sujet de paroles et de doctrines. Comme le dit le proverbe : « Les actions des généraux affectent celles de leurs soldats. » Puisque moi-même je n’avais pas atteint l’entrée dans la vie, comment pouvais-je amener mes frères et sœurs dans la réalité des paroles de Dieu ? La façon dont j’avais travaillé ne risquait-elle pas de piéger et de ruiner mes frères et sœurs ? Cette prise de conscience m’a vraiment effrayée. Heureusement, Dieu avait utilisé ces sœurs pour me rappeler à temps de réfléchir sur moi-même afin que je puisse me connaître moi-même. Sinon, j’aurais continué à me concentrer uniquement sur le travail extérieur et les courses à faire, mais ne serais pas moi-même entrée dans la vie. Finalement, il n’y aurait pas eu la moindre transformation dans mon tempérament de vie, et j’aurais seulement pu être exposée et éliminée par Dieu. Je remercie Dieu pour Sa direction ! Les arrangements de Dieu pour de telles personnes, de tels événements et de telles choses avaient été si merveilleux et correspondaient exactement à ce dont j’avais besoin. Ce n’est qu’en étant émondée et traitée comme cela que j’en suis venue à comprendre ce qu’était une véritable entrée dans la vie et que j’ai acquis une certaine connaissance de ma propre situation réelle. J’ai vu qu’en ne cherchant pas la vérité ni ne prêtant attention à l’entrée dans la vie, j’aurais continué dans ma foi jusqu’à ce que finalement j’aboutisse à l’échec.

Après cela, je me suis consciemment concentrée sur ma propre entrée. Chaque jour, durant mes dévotions spirituelles, je m’entraînais sérieusement à essayer de méditer les paroles de Dieu et j’ai prêté attention à chercher la vérité en elles, ainsi qu’à les mettre en pratique dans la vie réelle. Parmi les personnes, les événements et les choses que je rencontrais, je concentrais ma réflexion sur mes pensées et mes idées propres, sur mes intentions et mes impuretés dans l’accomplissement de mon devoir, sur l’examen de ma nature et de mon essence, et sur la recherche, à partir des paroles de Dieu, d’un chemin de pratique et d’entrée dans la vie. Lorsque je résolvais les problèmes de mes frères et sœurs, je n’échangeais plus pour corriger leur situation ; je me concentrais sur la réflexion sur moi-même et sur la connaissance de moi-même pour savoir si j’avais ou non les mêmes problèmes, afin de pouvoir atteindre l’entrée avec mes frères et sœurs. Après avoir fait cela un certain temps, j’ai senti que ma relation avec Dieu était beaucoup plus étroite et j’ai acquis un peu d’expérience et de connaissance de Ses paroles. J’ai également obtenu des résultats dans mon travail pour l’Église. Plus tard, j’ai constaté à partir de l’échange de mes frères et sœurs que, lorsqu’ils faisaient face à des problèmes, ils commençaient tous par réfléchir à leurs propres intentions et impuretés et examinaient leurs propres nature et essence. Eux aussi pouvaient entrer dans certaines paroles de Dieu. Grâces soient rendues à Dieu !

Après cet émondage et ce traitement, j’avais acquis une vraie connaissance de l’entrée dans la vie et en étais arrivée à voir mes propres faiblesses un peu plus clairement. Dans l’accomplissement de mon devoir, j’ai commencé à prêter attention à ma propre entrée et j’ai pu apercevoir à quel point il était bon de rechercher et de mettre en pratique la vérité. Tout cela était l’effet de l’œuvre de Dieu sur moi. Grâces soient rendues à Dieu ! Dans toutes les expériences que je connaîtrai à l’avenir, j’espère être résolue et réaliste dans ma quête de la vérité et m’efforcer de parvenir sous peu à transformer mon tempérament.

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