93. Pourquoi suis-je si hautain et dominateur ?

Par Frank, Corée du Sud

Je suis actuellement responsable du travail vidéo de l’Église. Quand j’ai démarré, après une période de pratique, j’ai pu saisir certains principes et j’ai un peu progressé dans mes compétences. Rapidement, j’ai fréquemment découvert des problèmes dans notre travail, et dans les discussions de travail, les autres acceptaient souvent mes suggestions. Au bout d’un moment, je suis devenu assez imbu de moi-même. Je croyais de plus en plus en moi, sentant que j’avais du calibre, une compréhension assez pure des principes et une vision globale des problèmes. Même si je n’étais pas dirigeant d’Église et que je n’étais responsable d’aucun travail majeur, je me disais que pouvoir gérer les projets de notre équipe n’était pas si mal.

J’ai remarqué que mon partenaire, Frère Justin, avait été un peu passif dans son devoir depuis un certain temps. Dans nos discussions de travail et dans l’apprentissage en équipe, c’était toujours moi qui prenais l’initiative, et j’éprouvais du dédain pour lui parce qu’il ne portait pas de fardeau. Quand nous discutions du travail, je tenais rarement compte des suggestions de Justin et rejetais souvent ses idées. Je me disais : « Je travaille avec toi, mais la plupart du temps, nous finissons par suivre mes idées, je pourrais donc aussi bien faire les choses moi-même. » Au bout d’un moment, j’ai repris entièrement les responsabilités de Justin. Dans nos discussions de travail, quand les autres n’adoptaient pas mes suggestions, je soulignais à plusieurs reprises que mon point de vue était correct, et parfois je présentais des règles ou des doctrines en guise de preuve afin qu’ils m’écoutent. Après coup, j’étais un peu mal à l’aise, ayant l’impression que je forçais toujours les autres à m’écouter. N’était-ce pas montrer un tempérament arrogant ? Parfois, je m’efforçais d’accepter les suggestions des autres, mais au bout du compte, ma pensée se révélait toujours juste, si bien que je prenais encore plus d’assurance. Même s’il m’arrivait de me rendre compte que je montrais un tempérament arrogant, je ne le prenais pas à cœur et me disais : « Je suis sans doute un peu arrogant, mais j’ai aussi raison ! Ma seule intention est que notre travail soit bien fait, donc un peu d’arrogance ne devrait pas être un gros problème, pas vrai ? » Pendant ce temps, j’étais mal à l’aise avec tout ce que les autres faisaient. Je trouvais qu’ils n’étaient pas assez compétents et n’avaient pas une vue d’ensemble dans leurs considérations. Si leurs idées étaient différentes des miennes, je les rejetais sans réfléchir et les prenais de haut. Un jour, une vidéo qu’une sœur avait produite a subi plusieurs cycles de montage sans que cela la rende excellente. Au lieu de la questionner sur les difficultés qu’elle avait pu rencontrer, j’ai simplement commencé à la réprimander : « Y as-tu seulement été attentive ? Ne peux-tu pas juste regarder ce que les autres ont fait et en tirer des leçons ? » Parfois, lorsque les frères et sœurs partageaient une idée de vidéo à créer, je la rejetais sommairement sans même avoir compris de quoi ils parlaient. Résultat, les frères et sœurs avaient tous peur de travailler avec moi et n’osaient même pas m’envoyer leurs vidéos finalisées pour que je les regarde. Une autre fois, une sœur a réuni des documents et planifié une session d’étude en équipe. J’y ai jeté un coup d’œil rapide, et sans en discuter avec qui que ce soit d’autre, j’ai complètement dénigré les documents qu’elle avait trouvés, disant qu’ils ne valaient pas la peine d’être étudiés. En réalité, même si les supports d’apprentissage qu’elle avait trouvés n’étaient pas parfaits, ils auraient tout de même été utiles pour le développement des compétences. Plus tard, une sœur a fait remarquer que faire les choses sans aucune discussion avec les autres démontrait chez moi un tempérament arrogant. À l’époque, je ne me connaissais pas du tout, je pensais que j’avais simplement omis de demander des commentaires, et qu’il suffirait que j’y prête plus d’attention à l’avenir. Je pensais même : « Je suis celui qui gère et résout la plupart des problèmes de notre travail. J’ai le dernier mot sur la plupart des questions importantes comme sur les questions secondaires, si bien que sans ma supervision, le travail de notre équipe serait un bazar. Bien que, théoriquement, je sois associé avec d’autres, je joue davantage le rôle de superviseur de l’équipe. » Cette pensée me donnait le sentiment d’être différent des autres, d’être aux commandes. Je n’en étais que plus arrogant encore. Un jour, deux sœurs et moi avions pris rendez-vous avec une autre équipe pour discuter du travail, mais quelque chose est arrivé à la dernière minute et je n’ai pas pu y assister, alors je leur ai dit d’y aller sans moi. Étonnamment, dès qu’elles ont appris que je ne pourrais pas y aller, elles ont paniqué et ont dit qu’elles ne pouvaient pas assumer cette responsabilité, et qu’elles attendraient donc que j’aie le temps d’y aller.

Plus tard, une sœur m’a dit : « Maintenant, tu as toujours le dernier mot pour l’équipe, peu importe de quoi il s’agit. Quand quelqu’un rencontre un problème, il ne cherche pas la vérité, il se fie simplement à toi. Il pense qu’il ne peut rien faire sans toi. Tu ne crois pas que tu devrais faire de l’introspection ? Ça ne peut pas continuer comme ça ! » Après avoir entendu cela, je n’ai pas pu apaiser mes sentiments pendant un bon moment, et je me suis dit : « Mes frères et sœurs ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas se passer de moi ; tout doit passer par moi. N’est-ce pas exercer un contrôle sur l’équipe ? C’était un comportement d’antéchrist ! Mais mon intention, dans tout ce que j’ai fait, était seulement d’obtenir que le travail soit bien fait. Comment cela avait-il pu se passer ainsi ? Comment puis-je mieux comprendre ça ? » Me sentant confus et négatif, j’ai partagé mon état avec Dieu, Lui demandant Son éclairage et Sa direction. Alors, les autres m’ont envoyé un passage de la parole de Dieu exposant les tempéraments des antéchrists, qui correspondait vraiment à mon état. Dieu dit : « Le phénomène le plus courant, en ce qui concerne le contrôle exercé par les antéchrists, est que, dans le cadre de leur autorité, eux seuls ont le dernier mot. En leur absence, personne n’ose prendre de décisions ou régler un problème. Sans eux, les autres deviennent comme des enfants perdus, qui ne savent pas comment prier, chercher ou discuter entre eux, qui se comportent comme des marionnettes ou des morts. […] La stratégie de cet antéchrist consiste à toujours sembler novateur et unique, et à lancer des affirmations grandioses. Même si les affirmations de quelqu’un d’autre sont correctes, l’antéchrist les rejettera. Même si les suggestions des autres concordent avec ses propres idées, s’il ne les a pas faites le premier, il ne les reconnaîtra ni ne les adoptera jamais. Au contraire, il fera tout ce qu’il peut pour rabaisser ces gens, puis il les désavouera et les condamnera, il les critiquera continuellement jusqu’à ce que la personne qui a fait ces suggestions se dise que ses idées étaient erronées et qu’elle admette son erreur. C’est seulement alors que l’antéchrist lâchera finalement prise. Les antéchrists se plaisent à s’imposer tout en rabaissant les autres, et ils veulent amener les autres à les vénérer et à les mettre au centre. Eux seuls ont le droit de briller, alors que les autres ne peuvent que se tenir au second plan. Tout ce qu’ils disent ou font est bien, tout ce que les autres disent ou font est mal. Ils avancent souvent des points de vue novateurs pour nier le point de vue et les actes des autres, ils trouvent des défauts aux suggestions des autres et perturbent et rejettent les propositions des autres. Ainsi, les autres doivent les écouter et agir conformément à leurs plans. Les antéchrists utilisent ces méthodes et ces stratégies pour te désavouer, t’attaquer et te donner l’impression que tu es incompétent – ils font cela en permanence –, te rendant de plus en plus soumis à eux, t’amenant à les admirer davantage et à les tenir en plus haute estime. De cette façon, tu tombes complètement sous leur contrôle. Voilà le processus par lequel les antéchrists soumettent et contrôlent les gens » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 5 : Ils induisent les gens en erreur, les attirent, les menacent et les contrôlent). Après avoir lu cela, je m’en suis tenu à ce que Dieu dit. J’avais été responsable du travail de l’équipe depuis tout ce temps, mais les autres ne pouvaient toujours pas faire leurs devoirs conformément aux principes, et au lieu de cela, ils me posaient des questions sur tout ce qu’ils faisaient. Sans moi, ils n’osaient prendre aucune décision finale ni communiquer avec d’autres équipes. Ils étaient tous contraints par moi. Ne leur faisais-je pas du mal ? Qu’avais-je bien pu faire ou dire pour aboutir à ce résultat ? Qu’on discute du travail ou qu’on échange des idées, si quelqu’un avait un point de vue différent du mien, je trouvais des raisons de le descendre en flammes, sans jamais échanger sur les vérités-principes. Je n’exaltais pas Dieu et ne Lui portais pas témoignage, je faisais simplement en sorte que tout le monde m’écoute. Quand je trouvais que quelque chose était bien, je devenais agressif et dominateur. Chaque fois que je voyais des lacunes dans les compétences des autres, j’étais dédaigneux, et j’étais à la fois ouvertement et secrètement condescendant. Je voulais forcer tout le monde à m’écouter, et si on ne m’écoutait pas, je soulignais que j’étais compétent et que je comprenais les principes. Après un certain temps passé à toujours réfuter et dévaloriser les autres et à m’élever, les frères et sœurs avaient tous l’impression qu’ils n’étaient pas bons et n’avaient pas un point de vue aussi complet que le mien, si bien qu’ils venaient me poser des questions sur tout. En y réfléchissant sérieusement, les plans qu’ils suggéraient étaient souvent bons. Ils n’étaient peut-être pas parfaits, mais j’aurais toujours pu aider à les améliorer. Or, au lieu de cela, je persistais à souligner que j’avais raison et je rejetais les idées des autres, pensant le faire dans l’intérêt de notre travail. J’étais vraiment arrogant et dénué de conscience de moi-même !

Par la suite, j’ai lu un autre passage de la parole de Dieu : « Une fois que la nature et l’essence des gens sont devenues arrogantes, ils peuvent souvent se rebeller contre Dieu et Lui résister, faire des choses qui ne tiennent pas compte de Ses paroles, des choses qui génèrent des notions à Son sujet, faire des choses qui Le trahissent et des choses qui les glorifient et leur portent témoignage à eux-mêmes. Tu dis que tu n’es pas arrogant, mais imagine qu’on te donne une Église et qu’on t’autorise à la diriger ; imagine que Je ne t’émonde pas et que personne dans la maison de Dieu ne te critique ni ne t’aide : après l’avoir dirigée pendant un temps, tu amènerais les gens à tes pieds et les forcerais à t’obéir, au point même qu’ils t’admirent et te révèrent. Et pourquoi ferais-tu cela ? Ce serait déterminé par ta nature ; ce n’est autre qu’une manifestation naturelle. Tu n’as aucun besoin d’apprendre cela des autres, et il n’est pas non plus nécessaire qu’ils te l’enseignent. Tu n’as pas besoin que d’autres t’instruisent ou t’obligent à le faire : ce genre de situation se produit naturellement. Tout ce que tu fais consiste à obliger les gens à t’exalter, à te louer, à t’adorer, à t’obéir et à t’écouter en toutes choses. Te permettre d’être un dirigeant entraîne naturellement cette situation, et cela ne peut pas être changé. Et comment cette situation se produit-elle ? Elle est déterminée par la nature arrogante de l’homme. L’arrogance se manifeste par la rébellion et la résistance à l’égard de Dieu. Quand les gens sont arrogants, prétentieux et suffisants, ils ont tendance à établir leur propre royaume indépendant et à faire les choses à leur guise. Ils en amènent aussi d’autres dans leurs propres mains et les attirent dans leurs étreintes. Que les gens soient capables de faire des choses aussi arrogantes, cela prouve que l’essence de leur nature arrogante est celle de Satan : c’est celle de l’archange. Quand leur arrogance et leur prétention atteignent un certain niveau, ils n’ont plus de place pour Dieu dans leur cœur et Dieu est mis de côté. Ils désirent alors être Dieu, obligent les gens à leur obéir et deviennent l’archange. Si tu possèdes une telle nature arrogante et satanique, alors Dieu n’aura pas de place dans ton cœur. Même si tu crois en Dieu, Dieu ne te reconnaîtra plus, Il verra en toi une personne malfaisante et t’éliminera » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Une nature arrogante est à la racine de la résistance de l’homme à Dieu). Cette parole de Dieu m’a appris que ma nature arrogante m’empêchait de me coordonner avec les frères et sœurs. J’ai réalisé que cette nature arrogante et suffisante émergeait naturellement, je n’avais donc besoin de rien faire ni apprendre en particulier, pour que tout le monde continue de m’écouter. Quand je pense au temps que j’ai passé à faire mon devoir avec les autres frères et sœurs, que nous émettions des suggestions de vidéos ou que nous organisions le travail, je trouvais toujours que j’avais les meilleures idées. Quand j’ai remarqué que Justin était passif dans son devoir, je ne l’ai pas aidé en échangeant sur la vérité. Au contraire, je l’ai méprisé dans mon cœur parce qu’il était de piètre calibre et n’avait pas de fardeau, et j’ai simplement tout pris en charge, comme si j’étais le seul à pouvoir accomplir les choses. Quand je voyais que les autres manquaient de compétences dans certains domaines, je les méprisais pour leur manque de calibre et de compréhension, comme si ma compréhension était la plus précise et que je connaissais le mieux les principes. Je ne cessais de rabaisser les autres et de me mettre sur un piédestal, leur présentant mes pensées et mes avis comme s’ils étaient la vérité. Au bout d’un moment, les autres avaient l’impression qu’ils ne pouvaient rien faire eux-mêmes, à tel point qu’ils venaient me voir pour tout, comptant entièrement sur moi. Si je n’étais pas là, ils n’osaient pas avancer. J’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Quand leur arrogance et leur prétention atteignent un certain niveau, ils n’ont plus de place pour Dieu dans leur cœur et Dieu est mis de côté. Ils désirent alors être Dieu, obligent les gens à leur obéir et deviennent l’archange » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Une nature arrogante est à la racine de la résistance de l’homme à Dieu). Confronté à la révélation des paroles de Dieu, je me suis senti honteux et coupable. Je me suis rendu compte que j’avais un très grave problème. Je me mettais sur un piédestal, pensant toujours que j’avais des dons et du calibre, que je n’étais pas une personne ordinaire. J’estimais que j’avais naturellement ce qu’il fallait pour être aux commandes, pour diriger le navire, que les autres manquaient de calibre et devaient m’écouter. Penser à ces idées et opinions que j’avais eues m’effrayait et me donnait la nausée. Je n’avais vraiment honte de rien ! Nous travaillions ensemble à accomplir nos devoirs, acceptant tous la direction de Dieu et nous soumettant tous aux vérités-principes, mais je faisais en sorte que tout le monde accepte ma direction et se soumette à moi. N’étais-je pas là dans l’erreur ? J’étais devenu si arrogant que j’avais perdu toute raison. Dans « Les dix décrets administratifs qui doivent être respectés par les élus de Dieu à l’ère du Règne », Dieu dit : « L’homme ne doit pas se magnifier ni s’exalter. Il doit adorer et exalter Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu). Au fond de moi, j’avais toujours trouvé que je me tenais à un niveau plus élevé que le reste de l’équipe, me plaçant toujours au-dessus des autres frères et sœurs. Je n’étais pas à ma place : je me mettais sur un piédestal. Cette pensée m’a vraiment alarmé et effrayé. J’ai tout de suite dit une prière : « Ô Dieu, je suis trop arrogant et trop sûr de moi. J’ai offensé Ton tempérament sans en avoir conscience le moins du monde. J’aimerais me repentir, prendre la place qui est la mienne et bien faire mon devoir. » Plus tard, mon superviseur est venu échanger avec moi. Il m’a informé que plusieurs frères et sœurs avaient dit qu’en travaillant avec moi, ils se sentaient vraiment contraints. Ils ont dit que j’étais dédaigneux, que je prenais les autres de haut et que je rejetais toujours leurs idées ; certains d’entre eux ont même dit : « J’avais déjà vu des gens arrogants, mais à ce point, jamais. » Ces paroles m’ont touché en plein cœur. Je ne m’étais jamais imaginé que les frères et sœurs me voyaient ainsi, que je les contraignais et les blessais autant. Après ça, pendant plusieurs jours, j’ai eu l’impression d’avoir un couteau dans le cœur. Surtout pendant nos discussions de travail, quand personne d’autre n’osait intervenir et que l’ambiance était particulièrement glaciale, j’avais encore plus l’impression d’être réprimandé. Je savais que c’était entièrement dû aux contraintes que je leur avais imposées. Dans ma peine et mon malheur, je me suis présenté devant Dieu en prière, Lui demandant de me guider et de me conduire vers une véritable introspection et entrée.

Dans mes dévotions, j’ai lu un passage des paroles de Dieu qui m’a donné une meilleure compréhension de moi-même. Les paroles de Dieu disent : « Certains dirigeants ne respectent jamais les principes dans leur travail, ils n’en font qu’à leur tête et agissent de façon arbitraire et inconsidérée. Les frères et sœurs peuvent le souligner et leur dire : “Tu consultes rarement quelqu’un avant d’agir. Nous ignorons les opinions que tu te fais et les décisions que tu prends avant d’être placés devant le fait accompli. Pourquoi n’en discutes-tu avec personne ? Quand tu prends une décision, pourquoi ne nous en parles-tu pas à l’avance ? Même si ce que tu fais est juste et que ton calibre est supérieur au nôtre, tu devrais toujours nous en informer d’abord. Au moins, nous avons le droit de savoir ce qui se passe. En agissant toujours comme une loi pour toi-même, tu suis le chemin d’un antéchrist !” Et qu’entendrais-tu le dirigeant répondre à cela ? “Dans ma maison, c’est moi le patron. C’est moi qui décide de toutes les questions, grandes et petites. C’est mon habitude. Quand quelqu’un dans ma famille étendue a un problème, il vient me voir pour que je décide quoi faire. On sait que je suis doué pour résoudre les problèmes. C’est pourquoi c’est moi qui gère les affaires de ma famille. Quand j’ai rejoint l’Église, je pensais que je n’aurais plus à me soucier de ces choses, mais j’ai ensuite été choisi pour être dirigeant. Je ne peux rien y faire, je suis né comme ça, c’est mon destin. C’est Dieu qui m’a donné cette compétence. Je suis fait pour prendre des décisions et décider pour les autres.” L’implication ici est qu’il était destiné à être dirigeant, et que d’autres sont nés pour être des fantassins et des esclaves. Il pense qu’il doit avoir le dernier mot et que les autres doivent l’écouter. Même lorsque les frères et sœurs voient le problème de ce dirigeant et le lui signalent, il ne l’accepte pas et n’accepte pas non plus d’être émondé. Il lutte et résiste jusqu’à ce que les frères et sœurs réclament sa destitution. Pendant tout ce temps, ce dirigeant ne cesse de se dire : “Avec un calibre comme le mien, je suis destiné à diriger où que j’aille. Avec des calibres comme les vôtres, vous serez toujours des esclaves et des serviteurs. C’est votre destin que d’être commandés par d’autres.” Quel genre de tempérament révèle-t-il en disant souvent de telles choses ? De toute évidence, il s’agit d’un tempérament corrompu, c’est de l’arrogance, de la vanité et un égoïsme extrême, mais il le montre et l’affiche sans vergogne comme si c’était un point fort et un atout. Lorsqu’une personne révèle un tempérament corrompu, elle doit réfléchir sur elle-même, connaître son tempérament corrompu, s’en repentir et se rebeller contre lui, et elle doit poursuivre la vérité jusqu’à ce qu’elle puisse agir selon les principes. Mais ce n’est pas ainsi que ce dirigeant pratique. Au lieu de cela, il reste incorrigible et persiste dans ses propres vues et méthodes. Sur la base de ces comportements, vous pouvez voir qu’il n’accepte pas du tout la vérité et qu’il n’est absolument pas quelqu’un qui la poursuit. Il n’écoute pas quiconque le dénonce et l’émonde et au lieu de cela, il reste plein d’autojustifications : “Peuh, c’est comme ça que je suis ! C’est ce qu’on appelle la compétence et le talent. Est-ce qu’un seul d’entre vous en a ? Je suis fait pour ça, je suis né pour diriger. Où que j’aille, je suis un dirigeant. J’ai l’habitude d’avoir le dernier mot et de prendre des décisions sur tout sans consulter les autres. C’est comme ça que je suis, c’est ce qui fait tout mon charme.” N’est-ce pas là une indécente effronterie ? Il n’admet pas qu’il a un tempérament corrompu et il ne reconnaît clairement pas les paroles de Dieu qui jugent et exposent l’homme. Au contraire, il prend ses propres hérésies et sophismes pour la vérité et essaye de faire en sorte que tout le monde les accepte et les révère. Au fond, il croit que c’est lui qui doit régner dans la maison de Dieu, et non la vérité, que c’est lui qui doit y décider. N’est-ce pas un sans-gêne éhonté ? » (La Parole, vol. 6 : Sur la poursuite de la vérité I, En quoi consiste la poursuite de la vérité (1)). J’ai été embarrassé face à cette révélation de la parole de Dieu. N’était-ce pas exactement comme j’agissais ? J’avais des compétences et je semblais avoir un peu d’intelligence et de calibre, donc je pensais que je devais avoir le dernier mot. Telles que je voyais les choses, les autres frères et sœurs ne pouvaient rien faire de bien, et quand quelqu’un me signalait mes problèmes, je ne prenais même pas ça au sérieux. Je pensais que j’étais seulement arrogant parce que j’avais du calibre et que mes suggestions étaient justes. Je ne me connaissais pas du tout. En fait, très souvent, je ne voyais pas le problème avec précision ni ne prenais pas tout en compte, comme quand j’avais rejeté comme étant inutile le matériel d’apprentissage réuni par ma sœur, tandis que les autres trouvaient qu’il avait une certaine valeur de référence et qu’ils faisaient de bonnes suggestions. Et même si mon idée était la bonne pour certaines choses, je n’aurais tout de même pas dû forcer les autres à l’accepter par arrogance. J’aurais dû échanger sur les principes, ainsi que sur ma compréhension et mes opinions personnelles. Ensuite, si les autres avaient tous estimé que ce que je disais convenait, ils l’auraient accepté naturellement. Au lieu de cela, j’étais arrogant et sûr de moi, je ne voyais pas du tout les points forts des autres et ne réfléchissais pas sur moi-même. Intérieurement, je faisais souvent des calculs pour savoir dans quels cas j’avais pris les bonnes décisions, et quels problèmes j’avais découverts et résolus dans notre travail. Plus je calculais ces « réalisations », plus je me sentais meilleur que les autres. Mon arrogance s’intensifiait et je méprisais les autres de plus en plus. Je pensais même que j’étais fait pour le rôle de superviseur, donc j’étais hautain et dominateur, et je voulais avoir le dernier mot sur tout. J’étais très arrogant et déraisonnable, et je n’avais pas changé d’un iota mon tempérament satanique. Je ne pouvais même pas m’entendre avec les autres normalement. Pourquoi fallait-il que je sois arrogant ? Que je sois ainsi, si content de moi était vraiment pathétique ! En repensant à tout cela, j’ai vu combien j’avais été agressif et dominateur, et j’ai été rempli de regrets.

Il y a eu un autre passage des paroles de Dieu que j’ai lu par la suite : « Diriez-vous qu’il est difficile d’accomplir son devoir de façon appropriée ? En fait, non ; les gens doivent seulement parvenir à adopter une attitude humble, à avoir un peu de raison et à prendre position de façon appropriée. Quels que soient ton niveau d’instruction, les récompenses que l’on t’a décernées ou ce que tu as accompli, et quels que puissent être ton statut et ton rang, tu dois descendre de tes grands chevaux : tout cela ne compte pour rien. Dans la maison de Dieu, quelles que soient ces gloires, elles ne peuvent être supérieures à la vérité, car ces choses superficielles ne sont pas la vérité et ne peuvent pas la remplacer. Il faut que tu sois clair sur ce sujet. Si tu dis : “Je suis très talentueux, j’ai l’esprit très acéré, j’ai des réflexes rapides, j’apprends vite et j’ai une excellente mémoire, je suis donc qualifié pour prendre la décision finale”, si tu utilises toujours ces choses comme un capital et que tu les considères comme précieuses et positives, alors c’est un problème. Si ton cœur est occupé par ces choses, si elles ont pris racine dans ton cœur, il te sera difficile d’accepter la vérité, et les conséquences sont inimaginables. Par conséquent, tu dois d’abord mettre de côté et renier ces choses que tu adores, qui te semblent belles, qui te sont précieuses. Ces choses ne sont pas la vérité ; à l’inverse, elles peuvent t’empêcher d’entrer dans la vérité. La chose la plus urgente maintenant, pour toi, est de rechercher la vérité dans l’accomplissement de ton devoir et de pratiquer selon la vérité, de sorte que l’accomplissement de ton devoir devienne adéquat, car l’accomplissement adéquat du devoir n’est que le premier pas sur le chemin de l’entrée dans la vie. Que signifie ici “le premier pas” ? Cela signifie commencer un voyage. En toutes choses, il y a ce avec quoi commencer le voyage, quelque chose qui est le plus basique, le plus fondamental, et réussir l’accomplissement adéquat de son devoir est un chemin d’entrée dans la vie. Si l’accomplissement de ton devoir ne semble approprié que dans la façon dont il est fait, mais qu’il n’est pas conforme aux vérités-principes, alors tu n’accomplis pas ton devoir de manière adéquate. Comment, alors, doit-on travailler là-dessus ? Il faut étudier et rechercher les vérités-principes. Être équipé des vérités-principes, voilà ce qui est crucial. Si tu te contentes d’améliorer ton comportement et ton caractère, mais que tu n’es pas équipé des vérités-principes, cela ne sert à rien. Tu as peut-être un don ou une spécialité. C’est une bonne chose, mais ce n’est qu’en l’utilisant dans l’accomplissement de ton devoir que tu l’exploites correctement. Bien accomplir ton devoir n’implique pas que tu améliores ton humanité ou ta personnalité, ni que tu laisses de côté ton don ou ton talent. Ce n’est pas nécessaire. Ce qui est crucial, c’est que tu comprennes la vérité et que tu apprennes à te soumettre à Dieu. Il est pratiquement inévitable que tu révèles un tempérament corrompu lors de l’accomplissement de ton devoir. Que dois-tu faire dans de tels moments ? Tu dois rechercher la vérité pour résoudre le problème et arriver à agir conformément aux vérités-principes. Fais cela et tu n’auras aucun mal à bien accomplir ton devoir. Quel que soit le domaine dans lequel tu as un don ou une spécialité, ou quel que soit le domaine dans lequel tu as des connaissances professionnelles, l’utilisation de ces choses dans l’accomplissement de ton devoir est tout à fait appropriée – c’est la seule façon de bien accomplir ton devoir. L’un des éléments consiste à s’appuyer sur la conscience et la raison pour accomplir son devoir, et l’autre à rechercher la vérité pour résoudre son tempérament corrompu. En accomplissant son devoir de cette manière, on obtient l’entrée dans la vie et on devient capable d’accomplir son devoir de manière adéquate » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Comment accomplir son devoir de façon adéquate ?). En méditant ces paroles de Dieu, j’ai appris que Dieu ne mesurait pas si quelqu’un faisait son devoir selon la norme non pas selon ce qu’il semblait avoir fait ni selon que cela ait été fait correctement ou non, mais au contraire, Il mesurait ça en fonction du chemin que la personne suivait dans son devoir et du fait qu’elle cherchait et pratiquait ou non la vérité. J’ai aussi appris que pour résoudre un tempérament arrogant et faire mon devoir selon la norme, je devais d’abord laisser de côté ces dons et ces points forts dont j’étais fier et me présenter devant Dieu pour chercher la vérité. Si je continuais toujours de me baser sur mon calibre et mes dons pour faire les choses, sans rechercher la vérité ni suivre les principes, Dieu n’approuverait pas, quoi que j’aie accompli. Avant, je méprisais les autres pour leur manque de compétences et de calibre. Quand je les voyais commettre une quelconque petite erreur ou faire quelque chose de manière imparfaite, j’étais plein de dédain et de mépris pour eux, ouvertement et intérieurement. Or, lorsque les vidéos que j’avais produites faisaient l’objet de multiples révisions et que les autres me faisaient des suggestions, personne ne me méprisait, mais au contraire, on m’expliquait patiemment ce qui devait être amélioré. De plus, je n’acceptais presque jamais les suggestions des personnes avec qui je collaborais, et même si certains frères et sœurs n’avaient pas de dons ou de calibre remarquables, ils cherchaient les principes dans leur devoir, écoutaient humblement les suggestions des autres et pouvaient coopérer harmonieusement. En considérant mon propre comportement par rapport au leur, je me sentais vraiment gêné. J’ai vu combien j’étais défaillant dans mon entrée dans la vérité. Après ça, dans mon devoir, quand il y a eu un désaccord entre les autres et moi, je me suis exercé à me mettre de côté, à essayer de plutôt chercher les vérités-principes, en y voyant la possibilité de pratiquer la vérité.

Plus tard, je discutais d’un problème avec deux sœurs, et nous avions des idées différentes. Je pensais que mon idée était la meilleure et je réfléchissais à ce que je pourrais dire pour prouver que j’avais raison, à la manière de les convaincre. Soudain, je me suis rendu compte que j’affichais de nouveau un tempérament arrogant, voulant utiliser ma propre opinion pour réfuter les idées des autres. J’ai vite dit une prière, demandant à Dieu de me guider pour que je me mette de côté et que j’écoute les suggestions des autres. J’ai pensé à la parole de Dieu : « Au sein de l’Église, l’éclairage et la direction du Saint-Esprit peuvent toucher quiconque comprend la vérité et a cette capacité de compréhension. Tu dois te saisir de l’éclairage et de l’illumination du Saint-Esprit, les suivre de près et coopérer de façon intime avec eux. En agissant ainsi, tu suivras le chemin le plus correct : le chemin sur lequel te guidera le Saint-Esprit. Prête particulièrement attention à la manière dont le Saint-Esprit façonne et guide ceux sur lesquels Il œuvre. Tu dois échanger souvent avec les autres, faire des suggestions et exprimer tes propres opinions, c’est là ton devoir et ta liberté. Mais en fin de compte, quand une décision doit être prise, si c’est toi seul qui rends le verdict final et qui amènes tous les autres à faire ce que tu leur dis de faire et à suivre ta volonté, alors tu enfreins les principes. Tu dois faire le bon choix en te basant sur ce que pense la majorité, puis prendre la décision. Si les suggestions de la majorité ne sont pas en accord avec les vérités-principes, tu dois t’accrocher à la vérité. Seul cela est en accord avec les vérités-principes » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). D’après les paroles de Dieu, j’ai vu qu’il était de mon devoir de donner des idées et de faire des vidéos, mais que décider quel plan était le meilleur ne dépendait pas d’une seule personne. Les frères et sœurs doivent discuter et en décider ensemble, puis choisir la meilleure suggestion. Quand j’ai mis ce constat en pratique, je me suis senti vraiment en paix. Une fois cette vidéo réalisée, même si les autres ont fini par opter pour ma version, je n’ai pas méprisé les deux sœurs pour autant. J’ai eu le sentiment qu’à travers ce processus, j’avais finalement pratiqué la vérité sans vivre selon mon tempérament arrogant. J’ai expérimenté le fait que Dieu ne regardait pas seulement ce qui était bien ou mal ; ce qui était le plus important, c’était le tempérament selon lequel les gens vivaient. Si quelqu’un a raison mais manifeste un tempérament arrogant, Dieu déteste cela.

Par la suite, quand j’ai tâché de prendre en compte sérieusement les idées des autres, je me suis rendu compte qu’en réalité, les suggestions de mes frères et sœurs étaient exploitables par bien des aspects et qu’ils regardaient simplement les choses d’un point de vue différent du mien. Avant, j’avais toujours pensé que les autres n’avaient pas une vue d’ensemble, parce que je ne regardais les choses que de mon propre point de vue et que je n’écoutais presque jamais vraiment les idées des autres. Puis je me suis rendu compte que les gens avaient tous des points forts, et que je pouvais apprendre d’eux. Je ne veux pas continuer à croire hautainement en moi. Au contraire, je suis prêt à bien travailler avec mes frères et sœurs, à chercher la vérité, à écouter davantage leurs suggestions, et à collaborer dans notre devoir pour qu’il soit bien fait.

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