Endurer l’humiliation et les mauvais traitements

3 mars 2025

Par Ye Hui, Chine

Un matin, en novembre 2007, alors que nous nous réunissions chez Sœur Liu Hua, plus d’une douzaine de policiers ont soudainement fait irruption dans la cour, et avant que nous puissions réagir, ils se sont rués dans la maison en criant : « Ne bougez pas ! » C’était le chaos complet et j’ai eu extrêmement peur, alors je n’ai cessé de prier Dieu. Les policiers ont fouillé toute la maison. En peu de temps, ils ont mis les lieux sens dessus dessous et ont trouvé les livres et DVD de paroles de Dieu entreposés chez Liu Hua. Puis, de force, ils nous ont rapidement fouillés, et ils ont trouvé dans ma poche des documents concernant les effectifs et les finances de l’Église. J’étais vraiment inquiète, craignant que d’autres frères et sœurs se trouvent impliqués, alors j’ai prié Dieu en silence, en Lui demandant de les protéger. À ce moment-là, l’un des policiers a empoigné Liu Hua et a demandé : « Y a-t-il d’autres livres, ou des fonds de l’Église chez toi ? » Comme Liu Hua ne répondait pas, le policier, sans tenir compte de son grand âge, l’a violemment bousculée, et Liu Hua a lourdement chuté et a perdu connaissance. Voyant Liu Hua étendue par terre immobile, le visage pâle, j’ai voulu me ruer pour l’aider à se relever, mais contre toute attente, deux policiers m’ont saisie par les bras et traînée jusqu’à une voiture. D’autres policiers ont voulu traîner Liu Hua dehors, mais la voyant inconsciente au sol, ils se sont mis à arrêter les autres. Je me suis dit : « Le Parti communiste hait Dieu, et quand il capture des gens qui prêchent l’Évangile, il les torture. Certains sont battus et estropiés, d’autres sont condamnés à la prison, alors que les dirigeants et les ouvriers importants, en particulier, sont battus à mort sans qu’il y ait les moindres répercussions. Maintenant que j’ai été arrêtée et qu’ils ont trouvé sur moi des documents concernant les effectifs et les finances de l’Église, ils vont certainement penser que je suis une dirigeante d’Église, et ils ne vont pas me laisser m’en sortir facilement. » J’avais vraiment peur, ne sachant pas quel genre de torture les policiers allaient me faire subir, et si je ne résistais pas à ces tortures et que je devenais un Judas, ce serait offenser le tempérament de Dieu. Je ne pouvais pas devenir un Judas. J’ai donc continué à prier Dieu : « Dieu, j’ai si peur, maintenant, je ne sais pas comment la police va me traiter. S’il Te plaît, protège-moi et donne-moi la foi. Je suis prête à rester ferme dans mon témoignage ! » Après avoir prié, j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Lorsque tu fais face à des souffrances, tu dois pouvoir oublier la chair et ne pas te plaindre de Dieu. Quand Dieu Se cache de toi, tu dois être en mesure d’avoir la foi pour Le suivre, pour maintenir ton premier amour sans le laisser faiblir ou disparaître. Peu importe ce que Dieu fait, tu dois Le laisser orchestrer comme Il le souhaite et tu dois vouloir maudire ta propre chair plutôt que te plaindre de Lui. Lorsque tu fais face à des épreuves, tu dois vouloir endurer la peine d’abandonner ce que tu aimes et tu dois vouloir pleurer amèrement pour satisfaire Dieu. Cela seul est l’amour et la foi véritables » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). Ces paroles ont apporté une grande paix à mon cœur. Dieu permet que des souffrances et des épreuves s’abattent sur nous pour parfaire notre foi. Quand on m’arrêtait et qu’on me persécutait, je manquais de courage et j’avais peur de la torture, alors j’ai vu que ma foi en Dieu n’était pas sincère. Je ne devais plus prendre ma chair en considération, quel que soit le genre de tortures que la police me ferait subir, je devais me fier à Dieu pour rester ferme dans mon témoignage. Et même si je devais mourir, je ne deviendrais jamais un Judas.

Quand nous sommes arrivés au commissariat, deux policiers m’ont interrogée avec agressivité : « Qui est le dirigeant de l’Église ? Où se trouve l’argent de l’Église ? » Ils m’ont interrogée jusqu’à huit heures du soir, et quand ils ont vu que je ne disais rien, ils m’ont transportée jusqu’à un centre de détention. À ce moment de l’année, il faisait vraiment très froid. Deux policières m’ont déshabillée de force et fouillée, puis elles m’ont enfermée dans une pièce, avec deux autres sœurs, sans nous laisser manger, en ne nous donnant qu’une mince couverture, et elles ont dit sévèrement : « Vous pouvez toutes mourir de froid ! Qui a dit que vous pouviez suivre Dieu Tout-Puissant ? Ne songez même pas à manger tant que vous aurez encore votre foi ! » Cette nuit-là, nous nous sommes toutes les trois silencieusement réconfortées et encouragées mutuellement. Nous comprenions que cette arrestation et ces persécutions étaient une épreuve de Dieu, et que nous dévions témoigner de Dieu. Les policiers auraient beau nous torturer, même s’ils nous battaient à mort, nous ne ferions jamais de compromis avec Satan ! Nous avons gagné foi et force, et même si nous avions froid et faim, cela ne nous a pas paru si insupportable.

Le lendemain, j’ai été interrogée. Un policier m’a donné un coup violent à la tête et a dit : « Qui est le dirigeant de ton Église, vieille sorcière ? Qui t’a donné ces documents financiers concernant l’Église ? Si tu nous le dis, nous te relâcherons aujourd’hui, mais si tu ne nous dis rien, tu seras vraiment dans le pétrin ! » Face à leurs questions incessantes, j’ai continué à prier Dieu intérieurement, en Lui demandant de protéger mon cœur. Voyant que je ne disais rien, l’un des policiers est devenu furieux et a dit : « Si tu ne parles pas, nous avons les moyens de te torturer ! Nous te condamnerons à dix ans ! » Un autre a dit : « Je vais t’envoyer au fin fond de la Chine. Là-bas, tu auras un avant-goût de ce que c’est que souffrir. On verra alors à quel point tu es têtue ! » Ils ont continué à essayer de me faire répondre et à me tenter. Je me suis contentée de prier et de me fier à Dieu dans mon cœur, et je ne suis pas tombée dans leur piège. Le troisième jour, à huit heures du matin, quatre policiers m’ont fait venir pour me prendre en photo. Un policier, avec un sourire hypocrite, a dit : « Sais-tu pourquoi nous te prenons en photo ? Tu manges la nourriture du Parti communiste, mais tu ne crois pas au Parti communiste, et au lieu de cela, tu crois en Dieu et tu prêches l’Évangile. Si tout le monde se met à croire en Dieu, maintenant, qui va croire au Parti communiste ? Tu t’opposes au Parti communiste ! Vu ton enthousiasme à prêcher l’Évangile, tu mérites dix ans de prison. Nous allons passer ta photo à la télé, pour que tout le monde la voie, et que tu aies trop honte pour te montrer en public ! » Après avoir dit cela, il a souri d’un air suffisant et m’a tirée par le bras pour me prendre en photo de force. J’étais furieuse, mais aussi assez inquiète, me disant : « Si la police diffuse à la télé le fait que j’ai été arrêtée pour ma foi, et qu’elle excite le public à ce sujet, que penserons de moi mes amis et ma famille ? Mes voisins pourraient se moquer de moi. Comment pourrais-je me montrer en public ? Mes enfants auront-ils honte de moi et me rejetteront-ils ? » Ces pensées m’ont complètement épuisée. J’ai pris conscience que mon cœur avait dérivé loin de Dieu, alors j’ai vite prié Dieu, en Lui demandant de protéger mon cœur. À ce moment-là, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Parmi vous, il n’y a pas une seule personne qui reçoive la protection de la loi ; au contraire, vous êtes sanctionnés par la loi. Et, plus problématique encore, les gens ne vous comprennent pas : que ce soit votre famille, vos parents, vos amis ou vos collègues, aucun d’entre eux ne vous comprend. Lorsque Dieu vous “abandonne”, il est impossible pour vous de continuer à vivre sur la terre. Cependant, même ainsi, les gens ne peuvent pas supporter d’être éloignés de Dieu ; voilà la signification de la conquête des hommes par Dieu, voilà ce qu’est la gloire de Dieu. Votre héritage aujourd’hui dépasse celui des apôtres et des prophètes à travers les âges, et est même supérieur à celui de Moïse et de Pierre. Les bénédictions ne s’obtiennent pas en un jour ou deux ; elles doivent être gagnées par de nombreux prix. En d’autres termes, vous devez posséder un amour qui a subi l’épurement, vous devez posséder une grande foi et vous devez détenir les nombreuses vérités que Dieu vous commande d’atteindre ; en outre, vous devez vous tourner vers la justice et ne jamais être intimidés ou évasifs, et vous devez avoir un cœur qui aime Dieu et qui soit constant jusqu’à la mort. Vous devez faire preuve de détermination, des changements doivent intervenir dans votre tempérament-vie, votre corruption doit être guérie, vous devez accepter toutes les orchestrations de Dieu sans vous plaindre et être soumis, même jusqu’à la mort. Voilà ce que vous devez atteindre, voilà le but ultime de l’œuvre de Dieu, voilà ce que Dieu demande de ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Ces paroles m’ont fait comprendre que les arrestations et les persécutions des chrétiens par le Parti communiste, et ses tentatives visant à amener l’opinion publique à nous calomnier et à nous attaquer, étaient destinées à nous forcer à trahir Dieu. Ne succombais-je pas aux manigances de Satan en étant négative et peinée par crainte d’être ridiculisée ? Être arrêté et humilié parce que l’on croit en Dieu, c’est être persécuté pour la justice, et c’est quelque chose de glorieux, mais j’avais peur qu’on se moque de moi. Cela ne montrait-il pas que j’étais incapable de faire la différence entre le bien et le mal ? J’avais tant profité de l’abreuvement et de l’approvisionnement des paroles de Dieu, mais maintenant que Dieu avait besoin que je témoigne, je prenais ma chair en considération et j’étais préoccupée par la vanité et ma fierté. Je manquais vraiment de conscience ! En y réfléchissant, j’ai éprouvé de profonds remords et j’ai pensé : « Peu importe ce qu’ils me feront aujourd’hui, même s’ils diffusent ma photo à la télé pour me calomnier et amener les gens à me ridiculiser et à me rejeter, je resterai quand même ferme dans mon témoignage et je ne trahirai jamais Dieu ! »

Une fois la photo prise, les policiers m’ont ramenée dans la salle d’interrogatoire. Un policier a pris dans mon sac les documents qui concernaient les effectifs et les finances de l’Église et il les a jetés sur la table, en me jetant un regard noir et en criant : « Aujourd’hui, tu dois expliquer clairement d’où viennent ces documents ! Si tu ne parles pas, tu écoperas d’une peine de dix ans ! » Voyant que je ne répondais pas, il m’a donné de violents coups de doigt dans la tête et a dit : « Espèce de vieille peau, j’en ai vu beaucoup, des gens comme toi. Si tu n’avoues pas aujourd’hui, tu risques le peu de vie qui te reste ! Nous avons cinq équipes qui se relaient pour t’interroger. Nous verrons qui dure le plus longtemps ! » Cela m’a effrayée, et j’ai pensé que certains frères et sœurs avaient été torturés avec des baguettes de bambou glissées sous leurs ongles et que d’autres avaient été forcés à ingurgiter de l’eau poivrée après avoir été arrêtés. Je me suis demandé s’ils allaient me faire la même chose si je restais silencieuse. S’ils me torturaient et qu’ils m’emprisonnaient plusieurs années, pourrais-je le supporter ? J’avais plus de 50 ans et je ne n’étais pas en bonne santé. Et s’ils me torturaient à mort ? J’ai continué à prier Dieu dans mon cœur, en Lui demandant de me donner de la force. À ce moment-là, j’ai pensé à certaines des paroles de Dieu : « À cette étape de l’œuvre, nous avons besoin d’une très grande foi et d’un très grand amour. Nous pouvons trébucher à la moindre négligence, car cette étape de l’œuvre est différente de toutes les précédentes : ce que Dieu parfait, c’est la foi des gens, qui est aussi bien invisible qu’intangible. Ce que Dieu fait, c’est de convertir les paroles en foi, en amour et en vie » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Le chemin… (8)). Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force. Quelles que soient les souffrances ou les épreuves auxquelles je faisais face, je devais compter sur ma foi et rester ferme dans mon témoignage. Ce n’est qu’ainsi que je pouvais être perfectionnée par Dieu. J’ai pensé aux souffrances de Job face à la tentation de Satan. Quand il avait perdu ses vastes troupeaux de bovins et de moutons, son immense richesse, et ses enfants, et que tout son corps s’était couvert de plaies douloureuses, Job avait gardé foi en Dieu. Il avait préféré maudire sa propre chair plutôt que de se plaindre de Dieu, et avait continué à louer le nom de Dieu, restant ainsi ferme dans son témoignage, humiliant Satan, et recevant l’approbation et les bénédictions de Dieu. En étant capturée et persécutée, c’était Satan qui me tentait, et c’était également Dieu qui m’éprouvait et me testait. Je devais suivre l’exemple de Job et ne pas me plaindre de Dieu, même si cela voulait dire mourir, et je devais me fier à Dieu pour rester ferme dans mon témoignage et faire honte à Satan. À partir de ce moment-là, les policiers ont eu beau m’interroger, je n’ai rien dit. Voyant qu’ils n’obtenaient rien de moi, les policiers ont dit à une autre équipe : « Trouvez le moyen de lui faire ouvrir la bouche, il y a pas mal d’argent mentionné sur ces documents. Faites-lui avouer des renseignements détaillés sur l’argent de l’Église et les dirigeants, ne la laissez pas dormir tant qu’elle n’aura pas parlé ! » La seconde équipe de policiers se composait de deux jeunes hommes. Ils se sont mis de chaque côté de moi et m’ont frappé violemment aux épaules avec leurs poings, en exigeant que je leur dise qui étaient les dirigeants d’Église. Je me suis sentie un peu faible, assise sur un tabouret, tremblant de tous mes membres, incapable de parler. Ils ne se sont pas arrêtés et ont continué à me frapper avec leurs poings. Au bout d’un moment, le chef du Bureau de la sécurité publique est entré, en grinçant des dents, et il a dit : « Tu n’as pas encore avoué, après tout ce temps ? Qui t’a donné ces documents financiers de l’Église ? Si tu ne nous le dis pas aujourd’hui, tu vas être dans le pétrin ! » Mon cœur s’est mis a battre la chamade quand j’ai entendu cela, et j’ai vite prié Dieu : « Dieu, j’ai l’impression qu’ils ne vont pas me relâcher. Je ne peux pas surmonter cela toute seule, je suis prête à me fier à Toi. Ils auront beau me torturer, je ne serai jamais un Judas ! » À ce moment-là, j’en ai eu l’estomac retourné et j’ai commencé à vomir. Les policiers, voyant que je vomissais un peu partout, se sont écartés. J’en ai profité pour attraper les documents concernant les effectifs et les finances de l’Église sur la table et je m’en suis servie pour m’essuyer. Puis j’ai jeté les documents par terre et je les ai piétinés pour les détruire, ce qui a rendu les policiers furieux et les a fait pâlir. À cet instant, le chef du Bureau de la sécurité publique a reçu un coup de téléphone l’informant que sa belle-mère venait de décéder et qu’il devait foncer chez lui, de sorte que les policiers ont dû mettre fin à l’interrogatoire. J’ai su que c’était là la protection de Dieu et je Lui en ai été profondément reconnaissante. Au total, les policiers m’ont interrogée huit fois, mais ils n’ont obtenu aucune information de moi, et finalement, ils m’ont donc envoyée dans un centre de détention.

Au centre de détention, deux policières m’ont emmenée dans une petite pièce et elles m’ont houspillée : « Nous allons t’arracher la peau, espèce de vieille sorcière ! » Puis elles ont pris des ciseaux et ont coupé tous les boutons de mes vêtements. Ensuite, elles m’ont déshabillée et ont jeté mes chaussures. Après cette inspection, elles m’ont fait traverser une cour pieds nus jusqu’à une autre salle. Je me suis sentie complètement humiliée. J’étais furieuse et bouleversée, alors je n’ai cessé de prier Dieu. J’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Il est extrêmement difficile pour Dieu d’accomplir Son œuvre dans la terre du grand dragon rouge. Cependant, c’est grâce à cette difficulté que Dieu accomplit une étape de Son œuvre : rendre manifestes Sa sagesse et Ses actions merveilleuses, et saisir cette occasion pour rendre complet ce groupe de personnes. C’est par la souffrance des hommes, par leur calibre et par tous les tempéraments sataniques des habitants de cette terre immonde que Dieu accomplit Son œuvre de purification et de conquête, afin de gagner la gloire, par ce biais, et de gagner ceux qui témoignent de Ses actes. Telle est toute la signification de tous les sacrifices que Dieu a consentis pour ce groupe de personnes » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). L’éclairage de ces paroles de Dieu m’a fait comprendre qu’en étant capturée et humiliée, même si ma chair souffrait un peu et que ma fierté était entamée, c’était là souffrir dans l’intérêt de la justice et pour gagner la vérité, et que cette souffrance avait de la valeur et du sens. Être persécutée m’a également aidée à gagner en discernement et à voir plus clairement que le grand dragon rouge était malveillant et sans vergogne, et j’en suis venue à l’abhorrer et à le rejeter de mon cœur. En pensant à cela, je n’ai plus éprouvé de honte, et j’ai décidé de rester ferme dans mon témoignage et de faire honte à Satan.

Après m’avoir incarcérée pendant trente jours au centre de détention, les policiers m’ont inculpée pour « trouble à l’ordre public » et ils m’ont condamnée à un an de rééducation par le travail. Dans le camp de travail, j’étais entassée avec 20 personnes dans une pièce d’environ dix mètres carrés, et le travail commençait tous les matins à six heures. Les policiers nous donnaient constamment des tâches à faire, et si nous ne les finissions pas, nous n’avions pas le droit de manger ou de dormir, et nous devions faire des heures supplémentaires la nuit. De jour comme de nuit, chaque fois qu’on nous demandait de déplacer quelque chose, nous devions y aller immédiatement. Nous devions transporter à la main des objets de 30 à 35 kilos jusqu’au troisième étage, et si nous le faisions lentement, les policiers nous hurlaient dessus et nous réprimandaient. Quand j’atteignais le deuxième étage, je ne pouvais plus bouger et je tombais à chaque pas, et je devais laborieusement progresser jusqu’au troisième étage. À chaque fois, je finissais épuisée, trempée de sueur et les jambes flageolantes, et quand j’avais terminé, je n’avais pas le temps de reprendre mon souffle avant de devoir immédiatement faire d’autres tâches. Chaque jour, je travaillais comme si ma vie en dépendait, craignant d’être punie ou de voir ma peine prolongée si je n’achevais pas mes tâches. Je finissais souvent par avoir des maux de tête et des vertiges, et je me suis presque évanouie à plusieurs occasions. Après avoir travaillé toute la journée, je devais monter la garde pendant deux heures la nuit sans m’assoupir, en m’appuyant contre le mur, ou en me déplaçant librement, et les moindres violations entraînaient punitions et réprimandes. Quand venait finalement l’heure de dormir, c’était également un calvaire, parce que nous devions nous serrer à quatre sur un lit d’un mètre de large. Je devais me glisser dans un petit espace, où je pouvais à peine m’allonger, sans pouvoir me tourner ou bouger, car les autres détenues me criaient dessus au moindre mouvement. Mes jambes dépassaient du lit, ce qui me donnait des crampes dans le froid glacial. J’ai aussi souvent fait des cauchemars dans lesquels j’étais capturée ou interrogée et je me réveillais avec des sueurs froides. Nous étions toujours affamés, et quand venait l’heure de manger, ceux d’entre nous qui croyaient en Dieu ne recevaient qu’une soupe claire et délayée, sans aucun corps gras. Dans le camp de travail, chaque jour semblait durer une année. Chaque jour, je me disais : « Quand vont prendre fin ces journées sombres et affreuses ? » Je me sentais très faible, alors j’ai prié Dieu. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Peu importe comment Dieu œuvre, et peu importe ton environnement, tu es capable de poursuivre la vie et de chercher la vérité et de poursuivre la connaissance de l’œuvre de Dieu, d’avoir une compréhension de Ses actions et tu es capable d’agir selon la vérité. Agir ainsi, c’est cela avoir une foi authentique, et agir ainsi montre que tu n’as pas perdu ta foi en Dieu. Tu ne peux avoir la vraie foi que si tu es capable de toujours poursuivre la vérité à travers l’épurement, que tu es capable de vraiment aimer Dieu et que tu n’acquiers aucun doute à Son sujet, si, quoi qu’Il fasse, tu pratiques quand même la vérité pour Le satisfaire et que tu es capable de chercher Ses intentions dans les profondeurs et d’être préoccupé par Ses intentions » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). « Avez-vous déjà accepté les bénédictions qui ont été préparées pour vous ? Avez-vous déjà poursuivi les promesses qui vous ont été faites ? Sous la direction de Ma lumière, vous briserez l’emprise des forces des ténèbres. Au milieu de l’obscurité, vous ne perdrez pas la direction de la lumière. Vous serez maîtres de toute la création. Vous serez des vainqueurs devant Satan. À la chute du royaume du grand dragon rouge, vous vous dresserez au milieu de la myriade de personnes comme une preuve de Ma victoire. Vous resterez fermes et serez inébranlables au pays de Sinim. Par les souffrances que vous supportez, vous hériterez de Mes bénédictions et rayonnerez Ma lumière de gloire à travers l’univers entier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 19). Ces paroles m’ont vraiment réconfortée et encouragée. Un vainqueur est quelqu’un qui, au milieu des persécutions et des tribulations, peut encore pratiquer la vérité, vaincre Satan, et rendre témoignage à Dieu. Mais il suffisait d’un peu de souffrance pour que je devienne négative et faible. Comment pouvais-je vaincre Satan de cette façon ? Pouvoir endurer ces souffrances et avoir l’occasion de rendre témoignage à Dieu, c’était Dieu qui m’exaltait et me bénissait. Dans cet esprit, je me suis dit que ces souffrances avaient de la valeur et du sens, et j’ai été prête à me soumettre et à me fier à Dieu pour en faire l’expérience. Ainsi, en me fiant à la prière et à la direction des paroles de Dieu, j’ai survécu à une année de prison. Quand j’ai quitté le camp de travail, j’avais perdu plus de quinze kilos, et mes mains en ont gardé des séquelles.

Après que j’ai quitté le camp, le Parti communiste n’a pas relâché sa surveillance, et un informateur a été placé dans mon village juste pour me surveiller, et voir si je croyais encore en Dieu ou si j’assistais à des réunions. Je vivais comme si j’étais enfermée dans le cadre d’une photo, sans pouvoir assister à des réunions ni prêcher l’Évangile, de sorte que je n’ai eu d’autre choix que de partir de chez moi pour faire mes devoirs. Au cours de ces années, des gens du commissariat sont souvent venus chez moi pour demander à mon mari où je me trouvais, et ils ont souvent appelé mon fils et ma belle-fille, en les exhortant à aller me trouver. Un jour, ma belle-fille m’a croisée dans la rue, et elle a insisté pour que je rentre à la maison avec elle. Quand nous sommes arrivées, mon fils, les larmes aux yeux, a dit : « Le commissariat appelle sans arrêt quand tu n’es pas à la maison, impossible d’avoir la paix ! Nous savons que ta foi en Dieu est une bonne chose, mais le Parti communiste s’y oppose, si tu continues à croire en Dieu, ils ne vont pas laisser nos enfants aller à l’école, et notre vie va devenir insupportable. Tu dois faire un choix : choisis-tu ton Dieu ou cette famille ? » En entendant cela, j’ai pensé : « Si je continue à croire en Dieu et à prêcher l’Évangile, ma relation avec mon fils et ma belle-fille va s’effondrer, et ils ne s’occuperont pas de moi plus tard. Que vais-je faire, quand je serai vieille ? » J’ai alors prié Dieu dans mon cœur. À cet instant, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Quand Dieu et Satan se livrent bataille dans le domaine spirituel, comment dois-tu satisfaire Dieu et comment dois-tu tenir ferme dans ton témoignage en Sa faveur ? Tu devrais savoir que tout ce qui t’arrive est une grande épreuve et le moment où Dieu a besoin que tu portes témoignage » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en aimant Dieu que l’on croit vraiment en Dieu). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai compris Son intention. Les circonstances auxquelles je faisais face étaient un test, je devais me tenir aux côtés de Dieu et Le satisfaire. Mon fils et ma belle-fille me persécutaient et m’entravaient, mais le vrai coupable était le Parti communiste, qui essayait d’utiliser ces ruses pour me forcer à trahir Dieu. Je ne pouvais pas laisser les manigances de Satan réussir, je devais me fier à Dieu pour rester ferme dans mon témoignage et faire honte à Satan. Peu importe à quoi ressemblera ma vie et peu importe si mon fils s’occupera de moi ou non, tout est entre les mains de Dieu, et je suis prête à me fier à Lui pour en faire l’expérience. Je savais que je pouvais pas pratiquer ma foi ni faire mes devoirs chez moi, alors j’ai trouvé le moyen de quitter la maison et de continuer à faire mes devoirs ailleurs.

Le grand dragon rouge me poursuit depuis des années, mais plus il me persécute, plus je le hais et plus je le rejette du fond du cœur, et plus je reste inébranlable dans ma foi, plus je suis Dieu et plus je fais mes devoirs. Rendons grâce à Dieu !

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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