Les chaînes de la gloire et du profit

8 août 2020

Par Jieli, Espagne

En 2015, j’ai été choisi comme digireant d’Église dans les élections annuelles. J’ai été très excité. J’ai pensé qu’être élu dirigeant parmi des dizaines de frères et sœurs devait signifier que je valais mieux que les autres. Dès lors, dans mon devoir, les frères et sœurs venaient échanger avec moi quand ils avaient des problèmes avec leur entrée dans la vie et les dirigeants d’équipes me parlaient des problèmes qu’ils avaient avec le travail de leur Église. Je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir supérieur. Je marchais avec arrogance, en bombant le torse, et j’étais plein d’assurance quand j’échangeais dans les réunions. Un peu plus tard, Je me suis aperçu que Sœur Lui, une collaboratrice, avait un échange sur la vérité très clair et saisissait la racine des problèmes des gens pour les résoudre. Elle indiquait aussi des chemins de pratique et tout le monde voulait écouter ses échanges. Je l’admirais et l’enviais. Comme je ne voulais pas être en reste, je préparais soigneusement chaque réunion, je me creusais la tête pour avoir un échange plus complet et plus éclairant et paraître meilleur qu’elle. Quand les frères et sœurs hochaient la tête après mes échanges, j’étais très content de moi et j’avais le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Plus tard, j’ai découvert que Frère Zhang, mon collaborateur, avait des connaissances cinématographiques professionnelles et qu’il était doué en informatique. Les frères et sœurs qui s’occupaient de tournage discutaient souvent avec lui et je n’avais pas mon mot à dire en tant que dirigeant d’Église. J’avais l’impression d’être la cinquième roue du carrosse et ça me contrariait. Je me disais qu’ils devaient penser que je n’étais pas à la hauteur de Frère Zhang si c’était lui qu’ils consultaient quand ils avaient un problème. J’ai pensé qu’il serait bon que j’aie des connaissances cinématographiques, moi aussi, pour que les frères et sœurs viennent me parler de leurs problèmes. Je me suis mis à étudier les techniques de réalisation du matin au soir pour en savoir plus. J’ai complètement négligé les problèmes de l’Église et les états des frères et sœurs. Peu après, plusieurs équipes ont commencé à avoir des problèmes que je ne pouvais pas résoudre, quoi que j’échange en réunion. Comme les états des frères et sœurs n’étaient pas résolus, la production des films a été entravée et les problèmes se sont accumulés. J’étais soumis à une pression énorme, et tourmenté. Je me demandais ce qu’on pensait de moi, si les autres se disaient que je n’avais pas les capacités d’un dirigeant et que je n’étais pas qualifié pour ce devoir. Il semblait que je ne pourrais pas conserver ma position de dirigeant, ce qui m’a rendu négatif. Je n’avais plus autant d’énergie qu’avant. À force d’être négatif et de me relâcher dans mon devoir, j’ai perdu l’œuvre du Saint-Esprit. Comme je n’arrivais à rien, on m’a remplacé. J’ai eu l’impression de perdre la face et j’aurais aimé disparaître. Je me demandais aussi : « Les frères et sœurs penseront-ils que j’étais un faux dirigeant qui ne faisait pas de travail concret ? » Plus j’y pensais, plus j’étais contrarié.

Cette nuit-là, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil. J’ai prié Dieu encore et encore pour Lui demander de m’aider à connaître mon propre état. J’ai ensuite lu ces paroles de Dieu : « Dans votre recherche, vous avez trop de notions, d’espoir et d’avenir qui sont personnels. L’œuvre actuelle vise à s’occuper de votre désir de statut et de vos désirs extravagants. Les espoirs, le statut et les notions sont tous des représentations classiques d’un tempérament satanique. Ces choses existent dans le cœur des gens entièrement parce que le poison de Satan ronge toujours les pensées des gens, et les gens sont toujours incapables de se débarrasser de ces tentations de Satan. Ils vivent au milieu du péché, mais ils ne croient pas que ce soit le péché, et tout de même ils pensent : “Nous croyons en Dieu, alors Il doit nous accorder des bénédictions et tout arranger pour nous de manière appropriée. Nous croyons en Dieu, donc nous devons être supérieurs aux autres, et nous devons avoir plus de statut et plus d’avenir que quiconque. Puisque nous croyons en Dieu, Il doit nous donner une infinité de bénédictions. Sinon, cela ne s’appellerait pas croire en Dieu.” […] Plus tu cherches de cette façon, moins tu récolteras. Plus quelqu’un a un grand désir de statut, plus il devra être traité sérieusement et plus il devra subir un grand épurement. De tels hommes sont sans valeur ! Ils doivent être traités et jugés de manière adéquate afin de pouvoir complètement laisser tomber ces choses. Si vous cherchez de cette façon jusqu’au bout, vous ne récolterez rien. Ceux qui ne cherchent pas la vie ne peuvent pas être transformés, et ceux qui n’ont pas soif de la vérité ne peuvent pas gagner la vérité. Tu ne te concentres pas sur la recherche de la transformation personnelle et sur l’entrée, mais tu te concentres toujours sur des désirs extravagants et sur des choses extravagantes qui limitent ton amour pour Dieu et qui t’empêchent de te rapprocher de Lui. Ces choses peuvent-elles te transformer ? Peuvent-elles t’amener dans le royaume ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Pourquoi ne voulez-vous pas être un faire-valoir ?). Après avoir lu ça, j’ai réfléchi sur mon état récent. Depuis que j’avais le devoir d’un dirigeant, je ne cherchais que la renommée et le statut. Je voulais être au-dessus des autres. Quand j’ai vu que l’échange sur la vérité de Sœur Liu était meilleur que le mien, j’ai eu peur qu’elle m’éclipse. J’ai cherché des moyens de mieux échanger qu’elle pour que les autres m’admirent et me louent. Quand j’ai vu que Frère Zhang avait des talents professionnels, que beaucoup de frères et sœurs lui parlaient de leurs problèmes, je suis devenu jaloux et je l’ai rejeté. J’ai étudié assidûment pour le surpasser, allant jusqu’à ignorer les problèmes des équipes. Quand je ne pouvais pas résoudre les problèmes des frères et sœurs, je ne m’en remettais pas à Dieu et ne cherchais pas la vérité pour trouver des solutions par l’échange. Je m’inquiétais juste de perdre mon statut, craignais ne pas pouvoir conserver ma position de dirigeant si je faisais mal mon devoir. Alors j’ai compris que je ne faisais pas mon devoir par souci de la volonté de Dieu, mais pour satisfaire mon désir fou de surpasser les autres et de les commander. Les frères et sœurs m’ont accordé leur confiance en m’élisant comme dirigeant d’Église, mais je ne me souciais pas du travail de l’Église ni de leur entrée dans la vie. Je n’ai pas assumé mes responsabilités et ça a nui au travail de l’Église. J’étais égoïste et méprisable. Je ne faisais pas mon devoir. Je faisais le mal et je résistais à Dieu ! J’ai regretté de ne pas être sur la bonne voie dans ma foi, de chercher la renommée et le profit et de dégoûter Dieu. Le fait qu’on me démette de mon devoir était le fruit du jugement juste et du châtiment de Dieu. Il ne m’éliminait pas, Il me faisait remplacer pour que je réfléchisse sur mon comportement. Dieu me protégeait et me sauvait ! Comme mon état s’est peu à peu amélioré grâce aux dévotions et à la réflexion, le dirigeant d’Église m’a confié des tâches routinières. J’étais très reconnaissant envers Dieu de m’avoir donné cette chance et j’ai décidé de chérir ce devoir et d’arrêter de chercher la renommée et le statut sur une voie d’opposition à Dieu.

Après cette expérience, j’ai cru pouvoir un peu renoncer à mon désir de renommée et de statut, mais j’étais trop profondément corrompu par Satan. Le tempérament satanique ne pouvant pas être résolu par un peu de réflexion, Dieu a arrangé une autre situation pour m’exposer et me sauver.

Quelques mois plus tard, le dirigeant d’Église nous a demandé de choisir un dirigeant d’équipe. Dès que je l’ai su, je me suis demandé : « Ai-je une chance d’être élu dirigeant d’équipe ? Je suis un bon travailleur, mais je n’ai pas d’aptitudes professionnelles. Mes chances sont sans doute assez faibles. » J’ai ensuite évalué quelques frères et sœurs de l’équipe. Frère Zhang avait d’excellentes qualités professionnelles et son échange sur la vérité était concret. Il avait aussi un sens de la justice et il était capable de soutenir le travail de l’Église. Il était le mieux placé pour être choisi. J’ai pensé que je confiais du travail à Frère Zhang quand j’étais dirigeant d’Église. S’il était élu, ce serait lui qui me donnerait des ordres. N’aurais-je pas l’air de lui être inférieur ? Cette pensée m’a mis très mal à l’aise. Le jour de l’élection, j’étais nerveux et en proie à un conflit intérieur : « Pour qui dois-je voter ? Dois-je voter pour Frère Zhang ? » J’ai pensé que la plupart des frères et sœurs lui parlaient de leurs problèmes dans leurs devoirs, même ceux des autres équipes, ce qui le valorisait. Ne serait-il pas d’un rang supérieur au mien s’il devenait dirigeant d’équipe ? Je n’avais pas envie de voter pour lui, mais je manquais de connaissances professionnelles et je n’étais pas qualifié pour être élu. Je me sentais abattu et lésé et ça me frustrait de ne pas en savoir plus sur le travail. Alors une idée horrible m’est venue à l’esprit : « Si je ne peux pas devenir le dirigeant de l’équipe, je peux m’assurer que tu ne le sois pas non plus. » J’ai voté pour Frère Wu, qui n’avait pas beaucoup de connaissances professionnelles. À ma grande surprise, Frère Zhang a quand même été élu. J’étais contrarié par ce résultat, mais j’ai tout de suite senti que j’avais fait une chose honteuse. J’ai ensuite lu ces paroles de Dieu : « Si certaines personnes voient quelqu’un qui est meilleur qu’eux, qu’ils le répriment, fabriquent une rumeur à son sujet ou emploient des moyens peu scrupuleux afin que les autres n’en aient pas une haute opinion et que personne ne soit meilleur que les autres, alors ils ont un tempérament corrompu d’arrogance, de suffisance, de fourberie, de tromperie et de sournoiserie. Des gens de ce genre ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs. Ils vivent de cette façon, mais pensent quand même qu’ils sont géniaux et qu’ils sont de bonnes personnes. Cependant, ont-ils un cœur qui craint Dieu ? Premièrement, pour analyser ces questions selon le point de vue de leur nature même, les gens qui agissent de cette façon ne font-ils pas simplement ce qu’ils veulent ? Prennent-ils en compte les intérêts de la famille de Dieu ? Ils ne pensent qu’à leurs propres sentiments et veulent seulement atteindre leurs propres objectifs, peu importe la perte subie par le travail de la famille de Dieu. Non seulement ces gens-là sont arrogants et suffisants, mais ils sont aussi égoïstes et méprisables. Ils ne prêtent absolument aucune attention à l’intention de Dieu et, de telles gens, sans l’ombre d’un doute, n’ont pas la crainte de Dieu dans leur cœur. C’est pourquoi ils font ce qu’ils veulent et agissent en libertins, sans aucune culpabilité, sans aucune inquiétude, sans aucune appréhension ni préoccupation, et sans tenir compte des conséquences. C’est ce qu’ils font souvent, et c’est ainsi qu’ils se sont toujours conduits. Quelles sont les conséquences auxquelles de telles personnes sont confrontées ? Elles auront des problèmes, n’est-ce pas ? Pour faire simple, de telles personnes sont bien trop jalouses et ont un désir bien trop ardent de renommée personnelle et de statut : elles sont trop malhonnêtes et perfides. Pour le dire plus crûment, le problème essentiel est qu’elles n’ont pas le moins du monde la crainte de Dieu dans leur cœur. Elles ne craignent pas Dieu, elles se croient de la plus haute importance et considèrent tout aspect d’elles-mêmes comme plus élevé que Dieu et que la vérité. Dans leur cœur, Dieu est ce qui mérite le moins d’être mentionné et ce qu’il y a de plus insignifiant, et Dieu n’a aucune place dans leur cœur. Ceux qui n’ont pas de place pour Dieu dans leur cœur et qui ne vénèrent pas Dieu ont-ils atteint l’entrée dans la vérité ? (Non.) Donc, quand habituellement ils s’affairent gaiement en ayant toujours une occupation et en y consacrant vraiment beaucoup d’énergie, que font-ils ? Des gens comme ceux-là prétendent même avoir tout abandonné pour se dépenser pour Dieu et avoir beaucoup souffert, mais, en fait, le motif, le principe et l’objectif de toutes leurs actions servent leurs propres profits ; ils essaient simplement de protéger tous leurs intérêts personnels. Diriez-vous ou ne diriez-vous pas que ce genre de personne est terrible ? Quel genre de personne, selon vous, est quelqu’un qui ne vénère pas Dieu ? Une telle personne n’est-elle pas arrogante ? N’est-elle pas Satan ? Quels genres de choses ne vénèrent pas Dieu ? Hormis les animaux, tout ce qui ne vénère pas Dieu inclut les démons, Satan, l’archange et ceux qui luttent contre Dieu » (« Les cinq conditions permettant à l’homme d’entrer dans le droit chemin de la foi en Dieu », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Je me suis senti passé à la moulinette. J’ai repensé à ce que j’avais fait pendant l’élection et j’ai eu honte de moi. J’ai voté par intérêt personnel, pour protéger ma position et mon prestige, sans accepter l’examen de Dieu et sans aucune révérence pour Lui. Je savais que Frère Zhang était doué, que son échange sur la vérité était concret et que son élection servirait l’entrée dans la vie de tout le monde et le travail de l’Église. Mais j’étais jaloux, je craignais qu’il se retrouve au-dessus de moi, alors j’ai fait exprès de ne pas voter pour lui. J’avais obéi au principe du grand dragon rouge : « Si l’autocratie échoue, assure-toi de l’échec de la démocratie. » Si le grand dragon rouge ne peut pas être au pouvoir, il s’arrange pour que personne d’autre n’y soit. En cas de besoin, il est prêt à détruire les deux bords. N’avais-je pas fait la même chose ? Si je ne pouvais pas obtenir cette position, je voulais que Frère Zhang ne l’ait pas non plus. Je préférais confier le poste à la mauvaise personne et nuire au travail de l’Église pour protéger mon prestige et mon statut. J’étais égoïste, méprisable, sournois, vicieux et sans la moindre révérence pour Dieu. J’avais bénéficié de nombreuses vérités exprimées par Dieu et Il se montrait bon envers moi en me donnant cette chance de faire mon devoir. Mais, au lieu de Lui rendre Son amour, j’étais jaloux et je rivalisais pour la renommée et le profit. Je servais Satan et je perturbais le travail de la maison de Dieu. N’étais-je pas un traître et un dégénéré ? J’ai repensé qu’on m’avait renvoyé l’année précédente parce que je cherchais la renommée et le profit, que je faisais mal mon devoir et que je n’étais pas capable de travail concret. Maintenant que je me trouvais dans une situation similaire, je cherchais encore la renommée et le statut, pas la vérité. Si je continuais comme ça, je serais rejeté et éliminé par Dieu.

Plus tard, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Vous ne connaissez pas votre place, mais vous vous battez quand même les uns contre les autres dans le fumier. Que peut vous apporter une telle lutte ? Si vous Me révériez vraiment dans votre cœur, comment pourriez-vous vous battre entre vous derrière Mon dos ? Quel que soit ton statut, ne restes-tu pas un vermisseau puant dans le fumier ? Pourras-tu te faire pousser des ailes et devenir une colombe dans le ciel ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Quand les feuilles mortes retourneront aux racines, tu regretteras tout le mal que tu as fait). « Pourquoi Dieu dit-Il que les hommes sont des “vers” ? À Ses yeux, ces humains corrompus sont clairement des êtres créés, mais assument-ils les responsabilités et les devoirs qui incombent aux êtres créés ? Si beaucoup de gens s’acquittent de leurs devoirs, dans quelle mesure leur performance s’exprime-t-elle de façon satisfaisante ? Ils ne sont pas du tout proactifs dans l’accomplissement de leur devoir ; ils prennent rarement sur eux de le faire. S’ils ne sont pas émondés, traités ou disciplinés, ils ne font rien. De même, il leur est toujours nécessaire de se réunir, d’échanger et de se soutenir afin d’avoir ne serait-ce qu’un peu de foi et d’être même un peu proactifs. N’est-ce pas là la corruption de l’homme ? […] Rien de ce à quoi ils pensent toute la journée n’a un lien quelconque avec la vérité ni avec le fait de suivre le chemin de Dieu ; ils passent toute la journée à s’empiffrer et n’accordent d’intention à rien. Même lorsqu’ils accordent un brin d’attention à quelque chose, ce n’est pas quelque chose de conforme aux principes-vérité. Cela n’a pas la moindre chose à voir avec ce que Dieu exige de l’humanité. Tout le travail qu’ils accomplissent est obstructionniste et perturbant, et ils ne rendent pas témoignage à Dieu, loin s’en faut. Leur esprit est rempli de pensées sur la façon de chercher tout ce qui est bon pour leur chair, sur la manière de lutter pour le statut et la renommée, de se fondre dans certains groupes de personnes ou de gagner une position et d’avoir une bonne réputation. Ils mangent la nourriture que Dieu leur accorde, jouissent de tout ce qu’Il dispense, mais ils ne font pas ce que des humains doivent faire. Dieu pourrait-Il aimer de telles personnes ? […] Surtout, ceux qui sont des vers sont inutiles, éhontés, et, aux yeux de Dieu, ils n’ont aucune valeur ! Pourquoi est-ce que Je dis que ces personnes n’ont aucune valeur ? Dieu t’a créé et t’a donné la vie, et pourtant tu ne peux pas t’acquitter de ton devoir, ce qui est le strict minimum que tu devrais accomplir : tu n’es qu’un pique-assiette. À Ses yeux, tu n’es qu’un bon à rien et il ne sert à rien que tu sois en vie. De telles personnes ne sont-elles pas des vers ? Alors, qu’est-ce que les gens doivent faire s’ils ne veulent pas être des vers ? Tout d’abord, trouve ta propre place et efforce-toi, par tous les moyens possibles, d’accomplir ton devoir, et tu seras relié au Créateur : tu pourras Lui rendre compte. Après cela, réfléchis à la manière de faire preuve de loyauté dans l’accomplissement de ton devoir. Tu ne dois pas te contenter d’être superficiel ni de noyer le poisson : tu dois plutôt y mettre tout ton cœur. Tu ne dois pas essayer de tromper le Créateur. Tu dois faire tout ce que Dieu te demande de faire, et tu dois prêter attention et te soumettre » (« Six indicateurs de progrès dans la vie », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours).

En réfléchissant aux paroles de Dieu, j’ai été affligé. J’ai compris que Dieu considérait ma lutte pour la renommée et le profit comme sale et vile. Dieu me faisait une faveur exceptionnelle en m’offrant la chance de faire mon devoir dans Sa maison, mais je ne remplissais pas mes obligations. À la place, je ne songeais qu’à ma renommée et mon statut, allant jusqu’à perturber le travail de la maison de Dieu. Je jouais le rôle de Satan. C’était si dégoûtant et haïssable pour Dieu ! Dieu dit : « Quel que soit ton statut, ne restes-tu pas un vermisseau puant dans le fumier ? » C’est exactement ça. Je suis un être créé, une personne sale et corrompue sans valeur ni dignité, alors je n’aurais pas pu changer ce que je suis même si j’avais obtenu une position. Je ne pouvais même pas bien faire mon devoir, je rivalisais constamment pour la renommée et le profit pour que les autres m’admirent. Où étaient ma conscience et ma raison ? Quelle valeur avait ma vie ? N’étais-je pas un misérable vermisseau ? Après avoir un peu compris ma nature et mon essence grâce aux paroles de Dieu, je me suis haï et j’ai voulu renoncer à la chair et pratiquer la vérité.

Plus tard, je suis allé voir Frère Zhang pour lui parler de ma corruption et lui révéler mes motifs méprisables pendant l’élection. Non seulement il ne m’a pas pris de haut, mais il a échangé sur sa propre expérience pour m’aider. Après cet échange, le mur que j’avais dressé entre nous s’est écroulé et je me suis senti à l’aise et libéré. À partir de là, quand j’avais une difficulté dans mon devoir ou ne comprenais pas un problème, je consultais Frère Zhang et il me répondait toujours patiemment par l’échange. Mes aptitudes professionnelles se sont améliorées au bout d’un moment. Quand j’ai renoncé à la renommée et au statut et pratiqué la vérité, j’ai ressenti le bien-être et la paix qui accompagnent cette manière de faire son devoir et je me suis rapproché de Dieu. J’ai de nouveau échappé aux chaînes de la renommée et du statut grâce à cette situation et j’ai goûté au salut concret de Dieu.

L’élection annuelle de l’Église a eu lieu en octobre 2017 et les frères et sœurs m’ont recommandé comme candidat. J’étais troublé. J’ai pensé : « Deux ans se sont écoulés depuis qu’on m’a démis de ma position de dirigeant et j’ai entendu dire que certains frères et sœurs ont une bonne opinion de moi. Ils disent que mon échange est plus concret et que j’ai changé. Ai-je une chance d’être élu, cette fois ? » J’ai compris que je cherchais encore la renommée et le statut et je me suis rappelé à quel point il était douloureux d’être enchaîné par ces choses. Je savais que je ne devais pas poursuivre ces buts, mais renoncer à la chair et pratiquer la vérité. Alors j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Une fois que tu auras renoncé au prestige et au statut qui sont de Satan, tu ne seras plus contraint ni trompé par des idées et des points de vue sataniques. Tu seras libéré et tu te sentiras de plus en plus à l’aise ; tu seras libre. Quand viendra ce jour où tu seras libre, tu te rendras compte que les choses auxquelles tu as renoncé n’étaient que des embrouillaminis et que les choses que tu as véritablement obtenues te sont les plus précieuses. Tu te rendras compte que ce sont là les choses les plus précieuses et les plus dignes d’être chéries. Ces choses qui te plaisaient – les plaisirs matériels, la gloire et la fortune, le statut, l’argent, la réputation et l’estime des autres – te paraîtront sans valeur. Ces choses-là t’ont fait beaucoup souffrir et tu n’en voudras plus. Tu n’en voudrais plus même si l’on t’accordait un prestige et un statut plus élevés encore : au contraire, tu les détesteras et les rejetteras du plus profond de ton cœur ! » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Mon cœur s’est allégé. J’ai compris que la recherche de la renommée et du statut était sans valeur, que comprendre et pratiquer la vérité et faire le devoir d’un être créé étaient les choses les plus précieuses. Je n’ai pas participé à l’élection pour obtenir une position supérieure, mais pour assumer mes responsabilités en prenant part au processus. Je devais renoncer à mes désirs fous de renommée et de statut et voter pour un bon dirigeant en accord avec les principes de la vérité. Voilà qui servirait le travail de la maison de Dieu. Si j’étais choisi comme dirigeant, je devrais bien faire mon devoir. Si je ne l’étais pas, je ne blâmerais pas Dieu et ferais mon devoir le mieux possible. Alors que j’avais clairement compris comment je devais agir, à ma grande surprise, j’ai été choisi comme dirigeant. Voyant ce résultat, je ne m’en suis pas réjoui comme autrefois en croyant que je valais mieux que les autres. J’ai senti que c’était ma commission et ma responsabilité et que je devais chercher la vérité et bien faire mon devoir pour mériter l’amour et le salut de Dieu.

Au cours de cette période de presque trois ans, le jugement et le châtiment de Dieu m’ont clairement montré le mal que la renommée et le statut m’avaient fait et j’ai pris la résolution de chercher la vérité. Même s’il m’arrive encore parfois de vouloir me battre pour la renommée et le profit, je suis capable de prier consciemment Dieu, de pratiquer la vérité et de bien faire mon devoir. Je ne suis plus gouverné par mon tempérament satanique et corrompu. Quand j’ai renoncé à la renommée et au statut, j’ai senti que j’avais aussi renoncé aux lourdes chaînes par lesquelles Satan me tenait. Je me suis senti détendu et libre.

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