Comment j’ai été libérée de l’arrogance

11 février 2022

Par Qichen, Myanmar

En juin 2019, j’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours. Un an plus tard, j’ai commencé mon devoir en tant que dirigeante d’Église. Reconnaissante envers Dieu de m’avoir donné cette occasion de pratiquer, je me suis lancée dans mon devoir avec joie. Je vérifiais et comprenais bien le travail, et résolvais les problèmes de mes frères et sœurs. Au bout d’un moment, la plupart des nouveaux arrivants ont assisté normalement aux réunions. Ils prêchaient l’Évangile et faisaient leurs devoirs. Le reste de mon travail donnait également de bons résultats “et je me suis sentie assez fière, malgré moi. OR et je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir assez fière de moi.” Je me suis dit : « Il ne m’a pas fallu longtemps, en tant que dirigeante, pour résoudre certains problèmes pratiques, et mes frères et sœurs me respectent. Je dois être bien meilleure que l’ancien dirigeant. »

À l’issue d’une réunion, une sœur a dit qu’elle ne comprenait toujours pas les principes concernant l’acceptation des membres au sein de l’Église. Elle voulait que j’échange à ce sujet. Sœur Zhang, ma partenaire, voulait aussi écouter, alors j’ai échangé en détail sur les principes pertinents en insistant sur certains points clés. Après cet échange, j’ai entendu la plupart des frères et sœurs dire qu’ils avaient compris, ce qui m’a fait très plaisir. Et j’ai cru que résoudre ces problèmes m’était facile. Petit à petit, j’ai commencé à devenir arrogante. En inspectant le travail des autres, j’ai remarqué que certains dirigeants d’équipe ne comprenaient pas la situation de leur équipe et tergiversaient dans leurs devoirs, ce qui m’a fait perdre patience. Je les ai réprimandés et j’ai refusé d’échanger avec eux. Quand j’ai vu que certains se sentaient contraints par moi, au début, je me suis sentie un peu coupable, m’apercevant que je manifestais ma colère, mais ensuite j’ai pensé : « Je travaille pour l’Église. Je ne peux pas obtenir de résultats si je ne suis pas stricte. » Après cela, je n’ai pas réfléchi sur moi-même et on est passés à autre chose.

Avant une réunion d’évangélisation, j’ai rencontré les dirigeants des groupes d’abreuvement pour discuter du contenu de la réunion. Je leur ai d’abord demandé de partager leurs points de vue, mais personne n’a rien dit pendant un long moment. Seule une sœur a échangé un petit peu. Sur le coup, j’ai été très en colère, me disant qu’ils étaient si nuls qu’ils ne connaissaient même pas le contenu de la réunion, et j’ai eu envie de m’énerver contre eux, mais j’ai eu peur que cela affecte la réunion de ce soir-là, donc j’ai prié Dieu pour me calmer. J’ai pensé : « Vu qu’aucun d’eux n’a d’opinion, je vais échanger en premier. Lors de la réunion, si tout le monde échange sur la base de mes idées, nous devrions pouvoir obtenir des résultats. » Avec ça en tête, je leur ai calmement fait part de mes réflexions, en détail. Je leur ai dit que la réunion tournerait autour de plusieurs aspects de la vérité, et qu’ils devaient donc échanger d’abord sur tel sujet, puis sur tel autre. Après ça, j’ai ajouté : « Si ce que je dis vous paraît convenable, n’hésitez pas à vous en servir, mais si vous avez de meilleures idées, échangez comme bon vous semble. » Or, pendant la réunion, j’ai vu que certaines sœurs ne suivaient pas mes instructions et que d’autres n’échangeaient pas activement. Furieuse, j’ai été tentée de faire une scène, mais j’ai eu peur que les nouveaux venus à la réunion se sentent oppressés, alors j’ai gardé mon calme. À la fin de la réunion, comme nous n’avions pas obtenu les résultats escomptés, je me suis sentie très triste. Après la réunion, j’ai dit : « Que pensez-vous des résultats de la réunion de ce soir ? Quels problèmes ou lacunes avez-vous remarqués ? » Une sœur a dit qu’elle ne s’était pas suffisamment calmée pour échanger, certaines sœurs ont dit que la réunion avait été trop courte et les autres ont renchéri, disant qu’il n’y avait pas eu assez de temps… Quand j’ai entendu ça, ma colère a refait surface. J’ai pensé : « Je voulais passer calmement en revue les erreurs avec vous, mais en plus de ne pas réfléchir à vos problèmes, vous avez cherché des excuses. Il faut vraiment que je vous donne une leçon. » Je leur ai alors envoyé un passage de la parole de Dieu, que j’ai utilisé pour les traiter. J’ai dit qu’ils avaient été très passifs en discutant du contenu de la réunion, qu’ils s’étaient trouvés des excuses et n’avaient pas réfléchi sur eux-mêmes quand la réunion ne s’était pas bien passée. Aucun des frères et sœurs n’a osé dire un mot. Après coup, je me suis demandé si mes paroles n’avaient pas été trop dures. Ce n’était pas bien de traiter les frères et sœurs de cette façon. Mais ensuite, j’ai pensé : « J’ai fait cela pour les aider à se connaître eux-mêmes. » J’ai eu le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait et je n’ai pas réfléchi à mes propres problèmes. Après cela, j’ai signalé à mon dirigeant que ceux qui abreuvaient étaient de faible calibre et qu’ils n’avaient aucun sens des responsabilités. Je lui ai demandé qu’il m’en envoie de meilleurs, et j’ai même voulu renvoyer une sœur. Mais il a échangé avec moi en disant : « Ils croient en Dieu depuis peu et ont une petite stature. Il ne faut pas trop leur en demander. Il faut échanger avec eux et les aider. » Il a ajouté que beaucoup de nouveaux arrivants avaient accepté la nouvelle œuvre de Dieu récemment et qu’il n’avait donc personne d’autre de disponible pour moi. Je l’ai accepté à contrecœur.

Par la suite, j’ai pris conscience que Sœur Zhang, ma partenaire, ne me parlait pas beaucoup du travail. Elle n’aimait vraiment pas me parler des problèmes qui se posaient au travail, et plusieurs fois, lors de réunions de collaborateurs, des diacres n’ont pas participé activement à l’échange, ce qui m’a frustrée. Quelques jours plus tard, mon dirigeant a souligné mes problèmes en disant : « Sœur Zhang a signalé que tu avais tendance à réprimander et traiter les gens lors des réunions. Quand on échange sur ce ton, les gens se sentent oppressés. Tu dois réfléchir sérieusement à cette question… » J’ai pensé : « Je soulignais leurs problèmes. Ils ne se connaissent pas eux-mêmes. Les voilà qui se sentent oppressés, mais je ne leur ai jamais demandé de se sentir oppressés. C’est leur problème, s’ils se sentent oppressés. » Plus tard, je me suis aussi sentie coupable et j’ai pris conscience que j’avais fait preuve de corruption en coopérant avec mes frères et sœurs, ce qui les faisait se sentir oppressés. Je suis allée voir Sœur Zhang pour m’ouvrir à elle et échanger. J’ai dit : « J’ai mon franc-parler et je me mets souvent en colère. Il m’arrive de ne pas traiter correctement la corruption et les déficiences de mes frères et sœurs et de parler très durement aux gens, ce qui les fait se sentir oppressés. » Sœur Zhang m’a surprise en répondant : « À mon avis, tu es arrogante, moralisatrice, tu as mauvais caractère et tu aimes rabaisser et réprimander les autres. » J’ai été stupéfaite d’entendre ça. J’ai pensé : « J’admets que je suis arrogante, mais je ne vous ai jamais pris de haut ! Je viens de m’ouvrir à toi et d’échanger, mais tu ne te connais pas toi-même et tu te mets à parler de mes problèmes. » C’était trop dur à avaler. J’ai donc souligné certains de ses problèmes dans ses devoirs. Sœur Zhang m’a prise au dépourvu en acceptant immédiatement ce que je disais. Honteuse et un peu mal à l’aise, j’ai prié Dieu pour dire : « Mon Dieu, je sais que cette histoire fait partie de Tes orchestrations et de Tes arrangements. Ma sœur a souligné mes problèmes, mais je n’ai pas pu les reconnaître ou les accepter. Je T’en prie, éclaire-moi et aide-moi à réfléchir sur moi-même. »

Sœur Zhang avait dit que j’étais arrogante, moralisatrice et méprisante. En me basant sur ses paroles, j’ai réfléchi, mais trois jours plus tard, je ne voyais toujours pas ce qu’elle avait voulu dire. Je suis allée demander à Sœur Zhang de clarifier les choses. Elle m’a dit : « La dernière fois, lors du résumé de la réunion, tu ne nous as pas demandé quels problèmes spécifiques on avait, tu nous as juste traités soudainement. » J’ai pensé : « C’est arrivé une seule fois, et tu dis que je suis arrogante et que j’aime prendre les gens de haut ? » J’ai expliqué : « J’avais une raison de vous traiter. Au début, je voulais passer en revue les erreurs. Je n’ai perdu mon calme qu’en voyant qu’aucun de vous ne se connaissait. » J’ai cru que Sœur Zhang comprendrait, mais elle a rétorqué : « À mon avis, tu es trop arrogante. Tu prends tes propres idées pour la vérité et exiges que tout le monde t’écoute. » Ces propos n’ont suscité que de la confusion en moi. Pensant avoir mal entendu, j’ai demandé confirmation, et elle m’a dit très clairement : « C’est bien cela. » J’ai commencé à avoir peur et j’ai pensé : « Ce qu’elle dit n’a aucun sens ! Comment oserais-je considérer mes propres idées comme la vérité ? Je n’ai jamais pensé de cette façon. » Mais je savais que les bonnes intentions de Dieu se cachaient derrière le fait qu’on me traite de la sorte, alors j’ai vite prié Dieu, Lui demandant de m’éclairer pour que je puisse réfléchir et me connaître.

Plus tard, pendant mes dévotions, j’ai lu deux passages de la parole de Dieu. « Certains disent qu’ils n’ont pas un tempérament corrompu, qu’ils ne sont pas arrogants. Qui sont ces gens ? Ce sont des gens dépourvus de sens, et ils sont aussi les plus stupides et les plus arrogants de tous. En fait, ils sont plus arrogants et rebelles que quiconque ; plus quelqu’un dit qu’il n’est pas corrompu, plus il est arrogant et suffisant. Pourquoi les autres sont-ils capables de se connaître eux-mêmes et d’accepter le jugement par Dieu, mais que toi, tu ne l’es pas ? Es-tu l’exception ? Es-tu un saint ? Vis-tu dans le vide ? Tu ne reconnais pas que l’humanité a été corrompue par Satan, que les gens ont un tempérament corrompu, et donc, tu es le plus rebelle et le plus arrogant de tous » (« Une nature arrogante est à l’origine de la résistance de l’homme à Dieu », dans Sermons de Christ des derniers jours). « J’ai constaté que de nombreux dirigeants ne sont capables que de sermonner les gens et de ne prêcher que du haut de leur supériorité, et ne peuvent pas communiquer avec eux sur un pied d’égalité : ils ne sont pas capables d’interagir normalement avec les gens. Quand certaines personnes parlent, c’est toujours comme si elles faisaient un discours ou présentaient un rapport : leurs paroles ne sont jamais dirigées que vers les états des autres, et elles ne s’ouvrent jamais à propos d’elles-mêmes, elles ne dissèquent jamais leurs propres tempéraments corrompus, mais seulement les problèmes des autres pour qu’ils le sachent. Et pourquoi font-elles cela ? Pourquoi sont-elles susceptibles de prêcher de tels sermons, de dire de telles choses ? C’est la preuve qu’elles n’ont aucune connaissance d’elles-mêmes, qu’elles sont trop dépourvues de bon sens, trop arrogantes et vaniteuses. Elles pensent que leur capacité à reconnaître les tempéraments corrompus des autres prouve qu’elles sont au-dessus d’eux, qu’elles sont meilleures que les autres pour discerner les gens et les choses et qu’elles sont moins corrompues que les autres. Être capable de disséquer et de sermonner les autres, mais être incapable de se mettre à nu, ne pas exposer ni disséquer ses propres tempéraments corrompus, ne pas montrer son vrai visage, ne rien dire de ses propres motivations, ne faire que sermonner les autres parce qu’ils ont mal fait, c’est de l’auto-magnification et de l’auto-exaltation » (« Considérations sur les décrets administratifs de Dieu à l’ère du Règne », dans Sermons de Christ des derniers jours). La parole de Dieu a révélé mon véritable état. Toute l’humanité a été corrompue par Satan. Elle est pleine de tempéraments sataniques. Je n’en suis pas à l’abri, c’est certain. Moi aussi, j’ai été corrompue par Satan. Comment pourrais-je ne pas avoir un tempérament arrogant ? Le fait que ma sœur me traite pour mon arrogance et mon mépris venait de Dieu. Or, je pensais en fait qu’elle m’avait parlé trop durement en me traitant. J’étais tellement insensible que je ne me connaissais pas du tout. La parole de Dieu dit que si les dirigeants ne savent pas échanger sur la vérité, sustenter les autres, s’analyser ou se connaître, mais qu’ils réprimandent les autres, les rabaissent dans leurs sermons et pensent toujours être meilleurs qu’autrui, alors ce sont eux les plus arrogants et les plus rebelles. J’ai pris conscience que je me comportais ainsi dans mon devoir. Quand le travail dont j’avais la charge était efficace, ou quand mes frères et sœurs m’approuvaient, je commençais à m’apprécier et j’avais l’impression d’être meilleure que mes frères et sœurs. Quand je les voyais faire les choses lentement, je pensais qu’ils ne portaient pas leur fardeau, alors je me mettais en colère, je les réprimandais, les blâmais, les trouvais lamentables et je voulais renvoyer une sœur qui, selon moi, avait un mauvais calibre sans même regarder si elle était efficace dans ses devoirs. Quand on avait discuté du contenu de la réunion, mes frères et sœurs n’avaient rien dit, mais au lieu de les interroger sur leurs difficultés, je les avais forcés à échanger d’une certaine manière, ce qui les avait fait se sentir oppressés. Au cours de la réunion, quand ils n’avaient pas échangé selon mes idées, j’avais eu envie de m’énerver et de les traiter. Quand j’avais souligné leurs problèmes, mais qu’ils ne les avaient pas reconnus, je les avais méprisés et rabaissés dans mon cœur, et je les avais même traités durement. Je ne m’étais pas du tout demandé si leur stature était à la hauteur. Plus tard, mon dirigeant m’avait dit que Sœur Zhang se sentait restreinte à cause de moi et (il) m’avait demandé de réfléchir, mais je ne l’avais pas pris au sérieux et j’avais pensé que je traitais Sœur Zhang pour l’aider à mieux se connaître. Je me suis souvenue que Sœur Zhang m’avait dit un jour qu’un nouveau venu n’osait pas échanger quand j’étais présente aux réunions. Sur le coup, je ne m’en étais pas souciée. Je n’ai compris qu’à ce moment-là que mes frères et sœurs se sentaient tous oppressés à cause de moi, mais j’avais ignoré mes problèmes et méprisé mes frères et sœurs parce qu’ils ne portaient pas un fardeau. J’étais tellement arrogante ! Je ne les traitais pas comme des égaux et je n’essayais pas de comprendre ou de prendre en compte leurs difficultés et leurs lacunes. À la place, je les réprimandais avec condescendance. Quand Dieu a utilisé mes frères et sœurs pour m’émonder, me traiter et m’instruire, je ne me connaissais pas du tout et j’ai essayé de me défendre et de m’expliquer. À mon sens, je ne faisais qu’être franche et avoir un mauvais caractère. Je ne pouvais pas admettre que j’étais condescendante et que je réprimandais les gens. Je demandais toujours aux autres de se connaître eux-mêmes, mais je ne réfléchissais pas à ma propre corruption. Je pensais toujours avoir raison et que c’était la faute des autres. J’étais tellement arrogante et irrationnelle ! Ce n’est qu’alors que j’ai vu la miséricorde et la tolérance de Dieu à mon égard. Dieu S’est servi de Sœur Zhang pour souligner mes problèmes encore et encore, pour que je me connaisse moi-même, puis que je confesse mes péchés et me repente.

Plus tard, j’ai lu un autre passage de la parole de Dieu. « Si, au fond de toi, tu comprends vraiment la vérité, alors tu sauras pratiquer la vérité et obéir à Dieu et tu t’engageras naturellement sur le chemin de la poursuite de la vérité. Si le chemin que tu empruntes est le bon et qu’il est conforme à la volonté de Dieu, alors l’œuvre du Saint-Esprit ne te quittera pas : auquel cas il y aura de moins en moins de risque que tu trahisses Dieu. Sans la vérité, il est facile de faire le mal, et tu le commettras involontairement. Par exemple, si tu as un tempérament arrogant et vaniteux, alors le fait de te dire de ne pas t’opposer à Dieu ne fait aucune différence, tu ne peux pas t’en empêcher, c’est incontrôlable pour toi. Tu ne le ferais pas exprès ; tu le ferais sous la domination de ta nature arrogante et vaniteuse. Ton arrogance et ta vanité te feraient mépriser Dieu et te Le feraient voir comme n’ayant pas d’importance ; elles feraient que tu t’exaltes, que tu te mettes constamment en valeur ; elles te feraient mépriser les autres, elles ne laisseraient dans ton cœur que toi-même ; elles te feraient croire que tu es supérieur à la fois aux autres et à Dieu, et elles finiraient par t’amener à prendre la place de Dieu et à exiger que les gens se soumettent à toi et vénèrent tes pensées, tes idées et tes notions comme la vérité. Vois combien de mal est perpétré par les hommes sous la domination de leur nature arrogante et vaniteuse ! » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Sermons de Christ des derniers jours). Cette parole de Dieu m’a fait comprendre que ceux qui ont une nature arrogante et moralisatrice s’exaltent, rabaissent les autres et pensent avoir toujours raison. Ils prennent même leurs propres idées pour la vérité et peuvent faire le mal ou résister à Dieu à tout moment. J’ai pensé à mes précédents contacts avec les autres : jamais je ne discutais de mon expérience ou n’analysais ma corruption pour les aider à se connaître eux-mêmes. À la place, c’est eux que j’analysais et exposais avec condescendance. Quand ils ne comprenaient pas, je me mettais en colère, les rabaissais et les traitais, et ils se sentaient oppressés. S’ils avaient des problèmes, ils n’osaient pas me le dire, ce qui entravait leurs devoirs et nuisait à l’efficacité de la vie d’Église. Tout ça était dû à ma nature arrogante. J’ai pensé à la façon dont Dieu exprime la vérité pour sustenter les hommes et exposer notre corruption. Dieu ne nous force jamais à accepter ou à pratiquer. Au contraire, Il guide patiemment les gens et leur donne les moyens de faire l’expérience de Ses paroles et de Son œuvre. Grâce à cette expérience, les gens apprennent progressivement à se connaître, à pratiquer la vérité et à grandir dans la vie. Dieu a également des principes pour les traiter. Dieu traite les gens équitablement, en fonction de leur stature et de leur calibre. Il n’exige pas plus d’eux que ce dont ils sont capables. Il ne nous admire pas plus qu’Il ne nous méprise. Je ne suis qu’un minuscule être créé, mais simplement parce que j’étais capable d’échanger sur quelques points que j’avais compris, j’exigeais que les gens m’écoutent. Je ne tenais pas compte de leurs différentes situations et j’avais des exigences élevées vis-à-vis de tout le monde. Quand les gens n’étaient pas à la hauteur, je les méprisais, les rabaissais et espérais même les renvoyer. J’ai réfléchi à l’essence de ce que j’avais fait. J’avais pris mes idées pour la vérité, insisté sur le fait que mon point de vue était le bon, quel que soit le moment ou le lieu, et dit à mes frères et sœurs de m’écouter. Je ne remplissais pas du tout mes devoirs. Ne résistais-je pas tout simplement à Dieu ? Je ne savais pas que j’étais contrôlée par ma nature arrogante et moralisatrice ni que je commettais des actes malfaisants qui résistaient à Dieu et nuisaient à mes frères et sœurs. J’étais horrible. Je méritais d’être punie par Dieu ! Quand j’en ai pris conscience, j’ai été très reconnaissante envers Dieu de m’avoir protégée en me permettant de réfléchir sur moi-même à temps et de suivre les conseils de ma sœur pour ne pas m’égarer. Ce n’est qu’alors que j’ai vu que les réalités de la vérité me manquaient. J’étais encore capable de prendre mes opinions et ma compréhension pour la vérité et de forcer mes frères et sœurs à m’écouter. J’étais trop arrogante et je ne connaissais rien de moi-même.

Plus tard, une sœur m’a envoyé un passage de la parole de Dieu. C’est dans le premier passage de « Seuls ceux qui ont la réalité de la vérité peuvent diriger. » « Si, en tant que dirigeant ou ouvrier d’Église, tu dois amener les élus de Dieu à entrer dans la réalité de la vérité et à rendre un témoignage approprié à Dieu, il est primordial de guider les gens pour qu’ils passent plus de temps à lire les paroles de Dieu et à échanger sur la vérité, afin que les élus de Dieu puissent avoir une connaissance plus profonde des objectifs de Dieu dans le salut des hommes et du but de Son œuvre, et qu’ils puissent comprendre la volonté de Dieu et Ses diverses exigences pour les hommes, leur permettant ainsi de comprendre la vérité. […] Peux-tu faire comprendre aux gens la vérité et les faire entrer dans sa réalité si tu te contentes de les traiter et de leur faire la leçon ? Si la vérité sur laquelle tu échanges n’est pas réelle, s’il ne s’agit que de paroles de doctrine, alors peu importe combien tu les traites et leur fais la leçon, cela ne servira à rien. Penses-tu que si les gens ont peur de toi, font ce que tu leur dis et n’osent pas s’y opposer, c’est comme s’ils comprenaient la vérité et étaient obéissants ? C’est une erreur majeure : l’entrée dans la vie n’est pas si simple. Certains dirigeants sont comme un nouveau manager qui s’efforcerait de laisser une forte impression, ils essaient d’imposer leur nouvelle autorité aux élus de Dieu pour que chacun se soumette à eux, pensant que cela leur facilitera la tâche. Si tu n’as pas la réalité de la vérité, alors d’ici peu ton vrai visage sera révélé, ta vraie stature sera exposée et tu pourrais bien être éliminé. Dans certains travaux administratifs, un peu de traitement, d’émondage et de discipline sont acceptables. Mais si tu es incapable d’apporter la vérité – si tu n’es capable que de sermonner les gens et que tu ne fais que te mettre en colère – alors c’est ton tempérament corrompu qui se révèle, et tu as montré le visage hideux de ta corruption. Au fil du temps, les élus de Dieu seront incapables de recevoir de toi la provision de vie, ils n’obtiendront rien de réel, ils seront donc rebutés et dégoûtés par toi et ils t’éviteront » (Sermons de Christ des derniers jours). Dieu nous demande à nous, dirigeants, d’apprendre à échanger sur la vérité pour résoudre les problèmes et guider les gens dans la compréhension de la vérité, de ne pas les réprimander et les traiter pour leur moindre défaut, montrer notre force et faire en sorte qu’ils nous craignent. C’est ce que ferait un faux dirigeant. Dieu m’avait exaltée avec un devoir de dirigeante, pourtant, non seulement je n’avais fait aucun travail pratique, mais je n’avais pas fondamentalement contribué à l’entrée dans la vie de mes frères et sœurs et je les avais toujours aveuglément réprimandés et traités, les amenant à se sentir oppressés à cause de moi, à me craindre et à m’éviter. J’ai pensé à un faux dirigeant qui avait été renvoyé le mois précédent parce qu’il ne faisait aucun travail pratique, n’arrivait pas à résoudre les difficultés que ses frères et sœurs rencontraient (dans leurs devoirs), et traitait toujours aveuglément les gens, les accusant de mal travailler. Ça les faisait pleurer et se plaindre d’être oppressés. Ils vivaient dans un état faible et négatif et ne se sentaient pas capables d’accomplir leurs devoirs. Les actes de ce faux dirigeant avaient causé un grave préjudice au travail de la maison de Dieu et à l’entrée dans la vie de ses frères et sœurs. N’étais-je pas semblable à ce faux dirigeant ? Je n’avais pas les réalités de la vérité et ne visais pas la poursuite de la vérité ni un changement de tempérament. Je n’étais bonne qu’à réprimander aveuglément les gens et à les traiter avec mon tempérament arrogant. J’étais sur le chemin des faux dirigeants et des antéchrists. Continuer ainsi était dangereux.

Plus tard, j’ai lu un passage de la parole de Dieu. « Les dirigeants et les ouvriers doivent être capables d’échanger sur les paroles de Dieu, ils doivent être capables de trouver un chemin pour pratiquer à partir des paroles de Dieu, et ils doivent amener les gens à comprendre les paroles de Dieu, à les expérimenter et à les faire entrer dans leur vie quotidienne. Ils doivent être capables d’intégrer les paroles de Dieu dans leur vie quotidienne et lorsqu’ils rencontrent un problème, ils doivent être capables de le résoudre en utilisant les paroles de Dieu ; de même, ils doivent être capables d’utiliser les paroles de Dieu pour résoudre les diverses difficultés qu’ils rencontrent dans l’accomplissement de leur devoir » (« Identifier les faux dirigeants (1) », dans Sermons de Christ des derniers jours). Dirigeants et collaborateurs doivent souvent échanger sur la vérité et les principes pour amener les autres à comprendre la vérité et à entrer dans sa réalité. Ils doivent comprendre et résoudre les problèmes que les autres rencontrent dans leurs devoirs pour que ces derniers, quand ils font leurs devoirs et dans la vie réelle, puissent apprendre à pratiquer la vérité et progresser dans la vie. C’est le rôle des dirigeants et des collaborateurs. Ce n’est pas, comme je l’ai fait, de ne pas comprendre les difficultés des gens, de ne pas échanger sur la vérité pour résoudre leurs problèmes et de les accuser et leur donner des ordres avec dédain sans arrêt. Même l’émondage et le traitement ont leurs principes. On ne peut pas utiliser des mots de doctrine pour traiter les gens ni réprimander les autres avec condescendance au gré de nos propres idées ou de notre colère. Pour émonder et traiter, il faut discerner les différents cas de figure. Si quelqu’un perturbe ou dérange le travail de la maison de Dieu, nuit à l’entrée dans la vie de ses frères et sœurs et ne change pas après plusieurs échanges, il doit être émondé et traité. Certains font leurs devoirs négligemment et ne se repentent pas malgré les échanges. Ils doivent être émondés et traités. Quand des gens pèchent sciemment ou connaissent la vérité sans la mettre en pratique, ils doivent aussi être émondés et traités. Quand on traite les autres, il faut voir correctement l’essence du problème et échanger sur la vérité, afin qu’ils sachent quelle est leur erreur, quel tempérament corrompu les contrôle, et quelle est l’essence de leurs actions. Aussi, quand on émonde, traite et expose la corruption des gens, il faut être sur un pied d’égalité avec ses frères et sœurs. On ne peut pas s’exclure soi-même, comme si on n’était pas corrompu. Or je ne comprenais pas les principes de l’émondage et du traitement. Quand je voyais mes frères et sœurs patauger et remettre leurs devoirs à plus tard, plutôt que d’offrir un échange sur la vérité pour les aider, je les réprimandais et les traitais. Donc au lieu d’apprendre à se connaître, ils se sentaient oppressés à cause de moi. En fait, mes dirigeants m’avaient dit que certains frères et sœurs commençaient tout juste leurs devoirs et ne comprenaient pas certains principes, qu’il y aurait donc inévitablement des erreurs et des déviations et que je ne devais pas les traiter dans ces cas-là. Je devais plutôt comprendre leurs déficiences et leurs problèmes, les soutenir et les aider avec amour et les guider dans la compréhension des principes de la vérité. Si je les avais aidés et guidés davantage, et s’ils avaient su comment pratiquer, mais ne s’étaient pas repentis ou n’avaient pas changé, j’aurais dû les traiter d’égal à égal, souligner l’essence de leurs problèmes, les aider à se connaître eux-mêmes selon la parole de Dieu et les principes. Seul ce genre d’émondage et de traitement suit la volonté de Dieu et favorise le travail de la maison de Dieu et l’entrée dans la vie de nos frères et sœurs. Dans tous les cas, seule la pratique selon la vérité profite aux gens.

Un jour, mon dirigeant a envoyé un message au groupe pour s’enquérir de l’avancement d’une partie du travail, mais ma partenaire et les dirigeants d’équipe n’ont pas répondu à temps. J’ai pensé : « Pourquoi mes frères et sœurs n’ont-ils pas réagi tout de suite ? Ils sont bien trop passifs dans leurs devoirs. » Lors de notre réunion, j’ai soulevé la question. Comme personne ne disait rien, je les ai involontairement accusés d’être trop lents et passifs dans leurs devoirs. Quand j’ai eu fini de parler, ils n’avaient toujours rien dit. J’ai pensé : « Ai-je à nouveau exposé mon tempérament arrogant et opprimé mes frères et sœurs ? » À ce moment-là, j’ai vu sur mon ordinateur que mon micro était coupé pendant que j’échangeais. C’est alors que j’ai compris que Dieu me protégeait et m’empêchait de nuire à mes frères et sœurs. J’ai rendu grâce à Dieu en silence, mais en même temps, j’ai ressenti un profond remords et me suis détestée pour ce nouvel accès d’arrogance. J’ai activé mon micro et leur ai demandé calmement pourquoi ils n’avaient pas répondu au message à temps. J’ai alors appris que ma partenaire n’avait pas accès à l’Internet et que les autres n’avaient pas saisi les principes ou compris la situation, et ne savaient pas comment réagir. J’ai patiemment échangé avec eux sur la manière de mettre en œuvre ce travail selon les principes, puis j’ai fait un rapport sur l’avancement du travail à mon dirigeant. En pratiquant ainsi, je me suis sentie un peu plus à l’aise.

Plus tard, j’ai lu un autre passage de la parole de Dieu. « Après avoir été conquis par Dieu, afin d’être sûrs de ne pas parler avec arrogance, les humains doivent s’équiper de l’attribut fondamental du bon sens. Ils doivent adopter un statut d’humilité, “comme du fumier sur le sol”, et dire des choses qui sont vraies ; ce serait mieux. Quand tu rends témoignage à Dieu surtout, si tu peux dire quelque chose de substantiel qui vient du cœur, sans parler vainement, sans exagérer ni mentir, ton tempérament aura alors changé, et c’est ce changement qui devrait se produire une fois que tu as été conquis par Dieu. Si tu ne peux pas avoir même ce peu de raison, alors tu n’as vraiment aucune ressemblance humaine. À l’avenir, lorsque toutes les nations et toutes les régions auront été conquises par Dieu, si, lors d’un grand rassemblement de louanges à Dieu, tu recommences à agir avec arrogance, tu seras alors rejeté et éliminé. Désormais, les hommes doivent toujours se comporter correctement, reconnaître leur statut et leur position, et ne pas retomber dans leurs vieilles habitudes » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Sermons de Christ des derniers jours). Grâce à la parole de Dieu, j’ai compris que jétais un minuscule être créé, quelqu’un de profondément corrompu, et que je devais me tenir sur un pied d’égalité avec mes frères et sœurs et bien accomplir mon devoir. Voilà ce que signifie être raisonnable. Désormais, quand j’assure le suivi du travail de l’Église, je ne me mets plus en colère inconsidérément et je ne réprimande plus mes frères et sœurs. “Je fais l’effort de comprendre leurs difficultés OR Je m’efforce délibérément de comprendre leurs difficultés” et je recherche la vérité avec chacun. Peu à peu, mes frères et sœurs et moi devenons capables de coopérer harmonieusement. Ces changements en moi sont le résultat du jugement et du châtiment de Dieu, et je rends grâce à Dieu de m’avoir sauvée.

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