En prison dans ma prime jeunesse

9 avril 2018

Par Chenxi, Chine

Tout le monde dit que notre prime jeunesse est le moment le plus splendide et le plus pur de la vie. Peut-être que pour beaucoup, ces années sont pleines de beaux souvenirs, mais ce à quoi je ne me serais jamais attendue, c’est de passer ma prime jeunesse au camp de travail. Vous pourriez me regarder bizarrement pour cela, mais je ne le regrette pas. Même si ce temps passé derrière les barreaux fut plein d’amertume et de larmes, ce fut le cadeau le plus précieux de ma vie, et j’en ai beaucoup gagné.

Un jour d’avril 2002, j’étais chez une sœur quand il y a eu l’arrestation. À 1 h du matin, nous avons soudainement été réveillées par des coups bruyants et pressants sur la porte. Nous avons entendu quelqu’un crier dehors : « Ouvrez la porte ! Ouvrez la porte ! » Dès que la sœur l’a ouverte, plusieurs policiers sont entrés brusquement et ont dit agressivement : « Nous sommes du Bureau de la sécurité publique ». Entendre ces trois mots, « Bureau de la sécurité publique », m’a immédiatement rendue nerveuse. Étaient-ils là pour nous arrêter à cause de notre foi en Dieu ? J’avais entendu parler de frères et sœurs qui avaient été arrêtés et persécutés à cause de leur foi ; se pourrait-il que cela fût en train de m’arriver alors ? Juste à ce moment-là, mon cœur s’est mis à battre violemment, boum-boum, boum-boum, et prise de panique, je ne savais pas quoi faire. J’ai donc prié Dieu à la hâte : « Ô Dieu, je T’implore d’être avec moi. Donne-moi la foi et le courage. Quoi qu’il arrive, je serai toujours prête à témoigner pour Toi. Je Te prie aussi de me donner Ta sagesse et de m’accorder les paroles que je dois dire, afin que je ne Te trahisse pas et que je ne vende pas mes frères et sœurs. » Après cette prière, mon cœur s’est progressivement apaisé. J’ai vu ces quatre ou cinq flics fouiller la pièce comme des bandits, fouiller la literie, chaque armoire, chaque boîte et même ce qui se trouvait sous le lit jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé des livres de paroles de Dieu ainsi que des CD d’hymnes. Le chef m’a dit d’une voix impassible : « Le fait que tu sois en possession de ces choses constitue la preuve que tu crois en Dieu. Viens avec nous et tu pourras faire une déposition. » Choquée, j’ai dit : « S’il y a quelque chose à dire, je peux le dire ici ; je ne veux pas aller avec vous. » Il a immédiatement souri et a répondu : « N’aies pas peur, faisons un petit voyage pour faire une déposition. Je te ramènerai ici très vite. » Le prenant au mot, je suis allée avec eux et je suis montée dans la voiture de police. Je n’ai jamais pensé que ce petit voyage serait le début de ma vie en prison. Dès que nous sommes entrés dans la cour du poste de police, ces flics ont commencé à me crier dessus pour que je sorte du véhicule. Leurs expressions faciales avaient changé très rapidement et soudainement, ils semblaient être des personnes complètement différentes de celles qu’ils avaient été avant. Lorsque nous sommes arrivés au bureau, plusieurs policiers robustes sont entrés après nous et se sont tenus à ma gauche et à ma droite. Leur pouvoir sur moi désormais assuré, le chef du groupe des flics a hurlé contre moi : « Comment t’appelles-tu ? D’où viens-tu ? Combien êtes-vous au total ? » Je venais à peine d’ouvrir la bouche et j’étais en train de répondre quand il s’est jeté sur moi et m’a giflée deux fois : baf ! baf ! J’étais sidérée à n’en plus pouvoir parler. Je me suis demandé : « Pourquoi m’a-t-il frappée ? Je n’avais même pas fini de répondre. Pourquoi étaient-ils si brutaux et non civilisés, complètement différents de ce que j’avais imaginé de la police du peuple ? » Ensuite, il m’a demandé quel âge j’avais, et quand je lui ai répondu honnêtement que j’avais dix-sept ans, baf, baf, il m’a encore frappée au visage et m’a grondée pour avoir menti. Après cela, peu importe ce que je disais, il me donnait des coups à tort et à travers au visage, à tel point que mon visage brûlait de douleur. Je me suis souvenue avoir entendu mes frères et sœurs dire qu’essayer de raisonner avec ces policiers vicieux ne marcherait pas. Maintenant, après en avoir moi-même fait l’expérience, je n’ai dès lors plus prononcé un mot, peu importe ce qu’ils demandaient. Quand ils ont vu que je ne voulais pas parler, ils m’ont crié dessus : « Fille de pute ! Je te donnerai de quoi réfléchir ! Sinon, tu ne nous donneras pas un compte rendu véridique ! » Après avoir dit cela, l’un d’eux m’a férocement frappée deux fois dans la poitrine, me faisant tomber lourdement au sol. Il m’a ensuite donné deux violents coups de pied et m’a tirée du sol pour me crier de m’agenouiller. Je n’ai pas obéi, alors il m’a donné quelques coups de pied dans les genoux. La vague de douleur intense qui m’a envahie m’a forcée à m’agenouiller brusquement en me heurtant les genoux au sol. Il m’a saisie par les cheveux et m’a tirée avec force vers le bas, puis il m’a violemment tiré la tête en arrière, me forçant à lever les yeux. Il m’a insultée en me rouant le visage de coups encore quelques fois, et ma seule sensation était que le monde tournait. À cet instant-là, je suis tombée au sol. Juste à ce moment-là, le chef des flics a soudainement repéré la montre sur mon poignet. La regardant avec convoitise, il a crié : « Qu’est-ce que tu portes là ? » Aussitôt, un policier m’a attrapé le poignet et a arraché la montre avec force, puis l’a remise à son « maître ». Voir un tel méchant comportement m’a remplie de haine à leur égard. Après cela, quand ils me posaient plus de questions, je les regardais en silence, et cela les exaspérait encore plus. Un des vicieux flics m’a attrapée par le col comme s’il ramassait une petite poule, et m’a levée du sol pour me rugir dessus : « Ô, tu es une grande fille, n’est-ce pas ? Je te dirai quand te taire ! » En disant cela, il m’a brutalement frappée deux ou trois fois de plus et j’ai encore été violemment jetée au sol. À ce moment-là, tout mon corps souffrait insupportablement et je n’avais plus aucune force pour lutter. Je suis juste restée par terre les yeux fermés, sans bouger. Dans mon cœur, je suppliais Dieu avec insistance : « Ô Dieu, je ne sais pas quelles autres atrocités cette bande de flics va commettre contre moi. Tu sais que j’ai une petite stature et que je suis faible physiquement. Je T’implore de me protéger. Je préfère mourir plutôt que d’être un Judas et Te trahir. » Quand j’ai eu fini ma prière, Dieu m’a donné la foi et la force. J’aurais préféré mourir plutôt qu’être un Judas en trahissant Dieu et en dénonçant mes frères et sœurs. J’étais résolue à porter témoignage pour Dieu. Juste à ce moment-là, j’ai entendu quelqu’un à côté de moi dire : « Comment se fait-il qu’elle ne bouge plus ? Est-elle morte ? » Après cela, quelqu’un m’a délibérément écrasé la main avec son pied, appuyant fort dessus tout en criant férocement : « Lève-toi ! On va t’emmener ailleurs. » Étant donné que Dieu avait augmenté ma foi et ma force, je n’avais pas du tout peur de leur intimidation. Dans mon cœur, j’étais prête à combattre Satan.

Plus tard, j’ai été escortée au Bureau de la sécurité publique du comté. Quand nous sommes arrivés à la salle d’interrogatoire, le chef de ces flics et son entourage m’ont entourée et m’ont interrogée à plusieurs reprises, marchant de long en large devant moi et essayant de me forcer à trahir les guides de mon Église ainsi que mes frères et sœurs. Lorsqu’ils ont vu que je n’allais toujours pas leur donner les réponses qu’ils voulaient entendre, les trois m’ont giflée plusieurs fois à tour de rôle. Je ne sais pas combien de fois ils m’ont frappée ; tout ce que j’entendais, c’était baf ! baf ! Quand ils me frappaient au visage, un son qui semblait résonner avec un volume particulier au milieu de cette nuit tranquille. Leurs mains étant devenues endolories, les flics ont commencé à me frapper avec des livres. Ils m’ont battue jusqu’à ce qu’à la fin, je ne ressente plus la douleur ; je sentais que mon visage était simplement enflé et engourdi. Finalement, voyant qu’ils n’allaient pas obtenir de précieux renseignements de ma bouche, les policiers vicieux ont sorti un carnet téléphonique et, satisfaits d’eux-mêmes, ont dit : « Nous avons trouvé ça dans ton sac. Même si tu ne nous dis rien, on a encore un tour dans notre sac ! » Tout à coup, je me suis sentie extrêmement anxieuse : si l’un de mes frères ou sœurs répondait au téléphone, cela pourrait mener à son arrestation. Cela pourrait aussi les lier à l’Église, et les conséquences pourraient être désastreuses. Juste à ce moment-là, je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu : « Pour tout ce qui se produit dans l’univers, J’ai toujours le dernier mot. Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dans Mes mains ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 1). « C’est exact, me suis-je dit. Toutes les choses et tous les événements sont orchestrés et arrangés entre les mains de Dieu. Même le fait qu’un appel téléphonique aboutisse ou non dépend entièrement de ce que Dieu décide. Je désire respecter Dieu, me fier à Lui et me soumettre à Ses orchestrations. » J’ai donc prié Dieu à maintes reprises, L’implorant de protéger ces frères et sœurs. Par conséquent, lorsqu’ils ont composé ces numéros de téléphone un par un, certains appels ont sonné sans que personne réponde, tandis que d’autres ont tout simplement mené à rien. En fin de compte, crachant des jurons de frustration, les flics ont jeté le carnet téléphonique sur la table et ont cessé d’essayer. Je ne pouvais m’empêcher d’exprimer mes remerciements et ma louange à Dieu.

Néanmoins, ils n’avaient pas baissé les bras et ils ont continué à m’interroger sur les affaires de l’Église. Je n’ai pas répondu. Irrités et exaspérés, ils ont trouvé un moyen encore plus méprisable de me faire souffrir : l’un des flics m’a forcée à m’accroupir, je devais tendre les bras à la hauteur de mes épaules et je n’avais pas l’autorisation de bouger du tout. Sous peu, mes jambes ont commencé à trembler, je ne pouvais plus tenir les bras étendus, et mon corps a commencé à se relever involontairement. Le policier a pris une barre de fer et m’a regardée comme un tigre surveillant sa proie. Dès que je me suis levée, il m’a frappée brutalement sur les jambes, provocant tellement de douleur que j’ai failli retomber à genoux. Au cours de la demi-heure qui a suivi, chaque fois que mes jambes ou mes bras bougeaient, même un peu, il me battait immédiatement avec la barre. Je ne sais pas combien de fois il m’a frappée. Parce que j’avais été accroupie pendant une si longue période, mes deux jambes, devenues extrêmement enflées, étaient insupportablement endolories, comme si elles étaient fracturées. Au fil des heures, mes jambes tremblaient encore plus fort et mes dents claquaient continuellement. À ce moment-là, j’avais l’impression que ma force allait céder. Cependant, les flics, juste à côté, se moquaient simplement de moi et me ridiculisaient, ricanant constamment et riant de moi méchamment, comme des gens qui essayaient cruellement d’amener un singe à faire des grimaces. Plus je regardais leurs visages laids et méprisables, plus je ressentais de la haine pour ces flics. Je me suis souvenue des paroles de Dieu : « Lorsque les hommes sont prêts à sacrifier leur vie, tout devient insignifiant, et personne ne peut l’emporter sur eux. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que la vie ? Ainsi, Satan devient incapable de faire plus chez les hommes, il ne peut rien faire avec l’homme » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 36). Je me suis soudainement levée et je leur ai dit d’une voix forte : « Je ne m’accroupis plus. Allez-y, condamnez-moi à mort ! Aujourd’hui, je n’ai rien à perdre ! Je n’ai même pas peur de mourir, alors comment aurais-je peur de vous ? Vous êtes des hommes forts, mais tout ce que vous semblez savoir-faire, c’est persécuter une petite fille comme moi ! » À ma grande surprise, après que j’ai dit cela, le groupe de flics a proféré quelques jurons et puis a cessé de m’interroger.

Cette meute de flics m’avait tourmentée presque toute la nuit et au moment où ils ont arrêté, il faisait jour. Ils m’ont fait signer mon nom et m’ont dit qu’ils allaient me détenir. Après cela, un policier âgé, feignant d’être gentil, m’a dit : « Mademoiselle, regardez, vous êtes si jeune — dans la fleur de votre jeunesse —, alors vous feriez mieux de vous dépêcher et d’expliquer clairement ce que vous savez. Je vous garantis que je les obligerai à vous libérer. Si vous avez un problème, n’hésitez pas à me le dire. Regardez, votre visage a gonflé comme une miche de pain. N’avez-vous pas assez souffert ? » En l’entendant parler de cette façon, je savais qu’il était simplement en train d’essayer de me faire avouer. Je me suis également souvenue de quelque chose que mes frères et sœurs avaient dit lors des réunions : pour obtenir ce qu’ils veulent, les flics utilisent à la fois la carotte et le bâton et recourent à toutes sortes de ruses pour te tromper. En pensant à cela, j’ai répondu au policier âgé : « Ne faites pas comme si vous étiez quelqu’un de bien ; vous faites tous partie du même groupe. Que voulez-vous que je confesse ? Ce que vous faites s’appelle extorquer des aveux. C’est une punition illégale ! » En entendant cela, il a pris un air innocent et a rétorqué : « Mais je ne vous ai pas frappée une seule fois. Ce sont eux qui vous ont frappée. » J’étais reconnaissante pour la direction et la protection de Dieu, qui m’a permis de vaincre une fois de plus la tentation de Satan.

Après avoir quitté le Bureau de la sécurité publique du comté, j’ai été directement enfermée dans le centre de détention par ces policiers. Dès que nous avons franchi la porte d’entrée, j’ai vu que l’endroit était entouré de murs très hauts surmontés par du fil barbelé à boudin électrifié, et dans chacun des quatre coins se trouvait ce qui ressemblait à une tour de sentinelle. Des policiers armés y montaient la garde. Tout cela semblait très sinistre et terrible. Après avoir franchi plusieurs portails en fer, je suis arrivée à la cellule. Lorsque j’ai vu les couettes vétustes et recouvertes de lin sur le kang glacé, qui étaient à la fois noires et sales, et lorsque j’ai senti l’odeur âcre et infecte qu’elles dégageaient, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une vague de dégoût me traverser, laquelle a été très vite suivie d’une vague de tristesse. Je me suis dit : comment des hommes peuvent-ils vivre ici ? Ce n’est rien d’autre qu’une porcherie. Au moment du repas, chaque prisonnier n’a reçu qu’un petit pain cuit à la vapeur, acide et à moitié cru. Même si j’avais été torturée par la police pendant une demi-nuit et que je n’avais rien mangé, voir cette nourriture m’a vraiment fait perdre l’appétit. En plus, mon visage était tellement gonflé à cause des coups reçus des flics, et je le sentais tendu comme s’il était enveloppé de ruban adhésif. Ouvrir la bouche pour parler me faisait mal, et encore plus pour manger. Dans ces conditions, j’étais d’humeur très sombre et je me sentais fortement lésée. L’idée que je serais obligée de rester là pour endurer une existence si inhumaine m’a rendue si émotive que j’ai involontairement versé des larmes. La sœur qui avait été arrêtée avec moi a partagé les paroles de Dieu avec moi. J’ai compris que Dieu avait permis que je me retrouve dans cette situation, c’était Lui qui m’éprouvait et me testait pour savoir si je serais capable de Lui porter témoignage. Il profitait également de cette occasion pour perfectionner ma foi. Réalisant cela, j’ai cessé de me sentir lésée et j’ai trouvé en moi une certaine volonté pour endurer mes épreuves.

Un demi-mois s’est écoulé et le chef de ces flics est revenu m’interroger. Voyant que je restais calme et sereine, et que je n’avais aucune crainte, il a crié mon nom et a hurlé : « Dis-moi la vérité : dans quel autre endroit as-tu été arrêtée auparavant ? Ce n’est certainement pas ton premier séjour ici à l’intérieur, sinon, comment pourrais-tu être aussi calme et aguerrie, comme si tu n’avais pas peur du tout ? » En l’entendant dire cela, je ne pouvais m’empêcher de remercier et de louer Dieu dans mon cœur. Dieu m’avait protégée et m’avait donné du courage, me permettant ainsi de faire face à ces policiers sans aucune crainte. Juste à ce moment-là, la colère est montée dans mon cœur : vous abusez de votre pouvoir en persécutant les hommes pour leurs croyances religieuses, en arrêtant, intimidant et blessant sans raison ceux qui croient en Dieu. Vos actions sont contraires à la légalité et aux lois du ciel. Je crois en Dieu et je marche sur le bon chemin ; je n’ai pas enfreint la loi. Pourquoi devrais-je avoir peur de vous ? Je ne succomberai pas aux forces maléfiques de votre gang ! J’ai alors répondu : « Pensez-vous que partout ailleurs c’est si ennuyeux que je voudrais vraiment venir ici ? Vous m’avez fait du tort et m’avez malmenée ! Tout autre effort de votre part pour extorquer des aveux ou m’incriminer sera inutile ! » En entendant cela, le chef des flics est devenu si furieux que la fumée semblait être sur le point de sortir de ses oreilles. Il a crié : « Tu es sacrément trop têtue pour nous dire quoi que ce soit. Tu ne parleras pas, hein ? Je vais t’infliger une peine de trois ans, puis nous verrons si tu diras la vérité ou non. Je te défie de rester têtue ! » Alors, je me suis sentie tellement indignée que j’aurais pu exploser. D’une voix forte, j’ai répondu : « Je suis encore jeune ; que représentent trois ans pour moi ? Je serai sortie de prison en un clin d’œil. » En colère, le flic s’est levé brusquement et a crié à ses laquais : « J’abandonne, vous, continuez à l’interroger. » Il a ensuite claqué la porte et est parti. Voyant ce qui s’était passé, les deux flics ne m’ont plus questionnée ; ils ont simplement achevé la rédaction d’une déposition que je devais signer et sont sortis. Être témoin de la défaite des flics m’a rendue très heureuse. Dans mon cœur, je louais la victoire de Dieu sur Satan. Pendant le second tour d’interrogatoire, ils ont changé de tactique. Dès qu’ils sont entrés, ils ont fait semblant de s’inquiéter pour moi : « Tu es ici depuis si longtemps. Comment se fait-il qu’aucun membre de ta famille ne soit venu te voir ? Ils ont dû t’abandonner. Et si tu les appelais toi-même et leur demandais de venir te rendre visite ? » Entendre cela m’a rendue insupportablement maussade et triste. Je me sentais esseulée et impuissante. Je m’ennuyais de la maison et mes parents me manquaient, et mon désir de liberté devenait de plus en plus intense. Involontairement, mes yeux débordèrent de larmes, mais je ne voulais pas pleurer devant cette bande de flics. Silencieusement, je priais Dieu : mon Dieu, en ce moment je me sens très malheureuse et dans la douleur, et je suis très impuissante. Je Te prie de m’aider, car je ne veux pas laisser Satan voir ma faiblesse. Cependant, pour l’instant, je ne peux pas saisir Tes intentions. Je Te supplie de m’éclairer et de me guider. Après ma prière, une idée m’est soudainement venue à l’esprit : c’était la ruse de Satan, leur tentative de me faire entrer en contact avec ma famille pourrait bien être une ruse pour amener les membres de ma famille à apporter une rançon pour réaliser leur arrière-pensée d’extorquer un peu d’argent, ou peut-être qu’ils savent que tous les membres de ma famille croient en Dieu et souhaitent profiter de cette occasion pour les arrêter. Ces flics débordaient vraiment de stratagèmes. Sans l’illumination de Dieu, j’aurais pu téléphoner chez moi. N’aurais-je pas alors été indirectement un Judas ? Alors, j’ai secrètement déclaré à Satan : « vil diable, je ne te permettrai tout simplement pas de réussir ta tromperie. » J’ai alors répondu de façon nonchalante : « Je ne sais pas pourquoi les membres de ma famille ne sont pas venus me voir. Quelle que soit la façon dont vous vouliez me traiter, je m’en fous ! » Les flics n’avaient plus de carte à jouer. Après cela, ils ne m’ont plus interrogée.

Un mois s’est écoulé. Un jour, mon oncle est soudainement venu me rendre visite, disant qu’il était en train d’essayer de me sortir de là dans quelques jours. Quand je suis sortie de la salle de visite, je me sentais extrêmement heureuse. J’ai pensé que je pourrais enfin de nouveau voir la lumière du jour, ainsi que mes frères, mes sœurs et mes proches. J’ai donc commencé à rêver et à attendre avec impatience que mon oncle vienne me chercher ; chaque jour, je gardais les oreilles ouvertes au bruit des gardes qui m’appelleraient pour me dire qu’il est temps de partir. Comme je m’y attendais, une semaine plus tard, un garde est effectivement venu m’appeler. Mon cœur était sur le point de sortir de ma cage thoracique lorsque je suis joyeusement arrivée à la salle de visite. Mais quand j’ai vu mon oncle, il a baissé la tête. Il y eut un long moment avant qu’il ne dise sur un ton découragé : « Ils ont déjà scellé ton sort. Tu as été condamnée à trois ans. » Quand j’ai entendu cela, j’étais stupéfaite. J’étais absolument incapable de penser. J’ai retenu mes larmes et aucune goutte n’a coulé. C’était comme si je ne pouvais plus rien entendre de ce que mon oncle disait après cela. En transe, je suis sortie en titubant de la salle de visite, je sentais mes pieds pesants comme s’ils étaient remplis de plomb, chaque pas plus lourd que le précédent. Je n’ai aucun souvenir de la manière dont je suis retournée dans ma cellule. Quand je suis arrivée, je suis restée figée, complètement paralysée. Je me suis dit : chaque jour du dernier mois ou plus de cette existence inhumaine s’est écoulé si lentement, et je l’ai senti comme une année ; comment vais-je pouvoir survivre à trois longues années ? Plus je m’y attardais, plus mon angoisse grandissait, et plus mon avenir semblait indistinct et insondable. Incapable de les retenir plus longtemps, j’ai fondu en larmes. Je pensais qu’en tant que mineure, je ne serais jamais condamnée, ou tout au plus enfermée pour quelques mois seulement. J’avais pensé qu’il me suffirait de supporter un peu plus de douleur et d’épreuves et de tenir le coup un peu plus longtemps, et que ce serait fini ; il ne m’était même pas venu à l’esprit que j’aurais dû en fait passer trois ans en prison. Dans mon chagrin, j’étais de nouveau venue devant Dieu. Je me suis ouverte à Lui en disant : « Ô Dieu, je sais que toutes les choses et tous les événements sont entre Tes mains, mais en ce moment mon cœur se sent complètement vide. J’ai l’impression que je suis sur le point de m’effondrer ; je pense que ce sera très difficile pour moi d’endurer trois années de souffrance en prison. Ô Dieu, je Te prie de me révéler Ta volonté, et je T’implore d’augmenter ma foi et ma force afin que je puisse me soumettre complètement à Toi et accepter courageusement ce qui m’arrive. » Après la prière, je me suis souvenue des paroles de Dieu : « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être fidèles à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et qu’on laisse un témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Les paroles de Dieu m’ont donné la foi et la force, et j’étais prête à me soumettre. Peu importe ce qui pourrait m’arriver ou la quantité de souffrances que je pourrais subir, je ne me plaindrais pas du tout de Dieu ; je témoignerais pour Lui. Deux mois plus tard, j’ai été transportée dans un camp de travail. Lorsque j’ai reçu les documents de mon verdict et que je les ai signés, j’ai découvert que la peine de trois ans avait été commuée en un an. Dans mon cœur, j’ai remercié et loué Dieu encore et encore. Tout cela était le résultat de l’orchestration de Dieu, et je pouvais y voir l’amour et la protection immenses qu’Il me réservait.

Dans le camp de travail, j’ai découvert un côté encore plus cruel et plus brutal des policiers. Très tôt le matin, nous nous levions et allions travailler, et nous étions sérieusement surchargés de tâches chaque jour. Nous devions travailler pendant de très longues heures tous les jours, et parfois nous travaillions vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant plusieurs jours. Certains prisonniers sont tombés malades et ont dû être placés sous perfusion intraveineuse ; le taux d’égouttement devait être réglé à la vitesse la plus rapide pour qu’ils puissent retourner rapidement à l’atelier et reprendre le travail. Cela a mené la majorité des condamnés à contracter par la suite des maladies très difficiles à guérir. Certaines personnes, parce qu’elles travaillaient lentement, étaient fréquemment victimes de violence verbale de la part des gardes ; leur langage grossier était tout simplement impensable. Certains détenus violaient les règles pendant qu’ils travaillaient et donc étaient punis. Par exemple, ils étaient « mis sur la corde », ce qui signifiait qu’ils devaient s’agenouiller au sol et avoir les mains attachées derrière le dos, obligés de lever les bras douloureusement jusqu’au niveau du cou. D’autres étaient attachés à des arbres avec des chaînes de fer comme des chiens et étaient flagellés impitoyablement avec un fouet. Certains détenus, incapables de supporter cette torture inhumaine, essayaient de se laisser mourir de faim, mais les gardes de prison menottaient leurs chevilles et leurs poignets et tenaient fermement leur corps, introduisant de force des tubes et des liquides en eux. Ils craignaient que ces prisonniers ne meurent, non parce qu’ils chérissaient la vie, mais parce qu’ils avaient peur de perdre la main-d’œuvre bon marché qu’ils fournissaient. Les actes maléfiques commis par les gardiens de prison étaient vraiment trop nombreux pour être comptés, tout comme les incidents sanglants et d’une violence effroyable qui se sont produits. Tout cela m’a fait voir très clairement que le gouvernement du Parti communiste chinois était l’incarnation de Satan qui était dans le monde spirituel ; c’était le plus mauvais de tous les démons et les prisons sous son régime étaient l’enfer sur terre — et ce n’était pas qu’une façon de parler, c’était la réalité. Je me souviens de certains mots inscrits sur le mur du bureau où j’ai été interrogée, qui ont attiré mon attention : « Il est interdit de battre les gens à volonté ou de leur infliger des châtiments illégaux, et il est encore plus interdit d’obtenir des aveux par la torture. » Cependant, en réalité, leurs actions étaient ouvertement opposées à cela. Ils m’avaient battue sans raison valable, moi, une fille qui n’était même pas encore adulte, et m’avaient soumise à des châtiments illégaux ; de plus, ils m’avaient condamnée simplement à cause de ma croyance en Dieu. Tout cela m’avait fait voir clairement que le gouvernement du PCC utilisait des ruses pour tromper les gens en prétendant que tout allait bien. C’était exactement comme Dieu l’avait dit : « Le diable ligote fortement tout le corps de l’homme, il lui voile les yeux et lui scelle les lèvres fermement. Le roi des démons a tout saccagé pendant plusieurs milliers d’années jusqu’à nos jours alors qu’il surveille toujours la ville fantôme de près, comme si elle était un palais impénétrable de démons ; ces chiens de garde en meute, pendant ce temps, surveillent de leurs yeux vifs, craignant profondément que Dieu les prenne au dépourvu et les anéantisse tous, ne leur laissant aucun lieu de paix et de bonheur. Comment les gens d’une ville fantôme de ce genre pourraient-ils avoir déjà vu Dieu ? Ont-ils déjà joui du charme et de la beauté de Dieu ? Quelle idée ont-ils des choses du monde humain ? Lequel d’entre eux peut comprendre l’acharnement de Dieu ? Peu étonnant donc que Dieu incarné reste complètement caché : dans une société de ténèbres comme celle-là, où les démons sont impitoyables et inhumains, comment le roi des démons, qui tue les gens sans sourciller, pourrait-il tolérer l’existence d’un Dieu qui est beau, bon et saint ? Comment pourrait-il applaudir et acclamer l’arrivée de Dieu ? Ces laquais ! Ils rendent la gentillesse avec la haine, ils dédaignent Dieu depuis longtemps, ils abusent Dieu, ils sont sauvages à l’extrême, ils n’ont pas la moindre considération pour Dieu, ils saccagent et pillent, ils ont perdu toute conscience, ils vont à l’encontre de toute conscience et ils tentent l’innocent jusqu’à l’insanité. Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)).

Après avoir vécu la persécution des mauvais policiers, j’ai été totalement convaincue de ce passage des paroles prononcées par Dieu, et j’en ai maintenant une connaissance et une expérience réelles : le gouvernement du PCC est vraiment une légion démoniaque qui hait Dieu et s’oppose à Lui, et qui prône le mal et la violence, et vivre sous la répression du régime satanique revient à vivre dans un enfer humain. De plus, dans le camp de travail, j’avais vu de mes propres yeux la laideur de toutes sortes de personnes : les visages répugnants de ces serpents opportunistes et enjôleurs qui cherchaient à s’attirer les bonnes grâces des capitaines, le visage cruel d’hommes férocement violents et déchainés qui persécutaient les faibles, et ainsi de suite. Pour moi qui n’avais pas encore mis les pieds dans la société, durant cette année de vie en prison, j’ai finalement clairement vu la corruption de l’humanité. J’ai découvert la trahison dans le cœur des hommes et je me suis rendu compte à quel point le monde humain pouvait être sinistre. J’ai aussi appris à faire la distinction entre le positif et le négatif, le noir et le blanc, le juste et l’injuste, le bien et le mal, le louable et le méprisable ; j’ai vu clairement que Satan est laid, mauvais, brutal, et que seul Dieu est le symbole de la sainteté et de la justice. Dieu seul symbolise la beauté et la bonté ; Dieu seul est amour et salut. Sous le regard attentif et la protection de Dieu, cette année inoubliable a passé très vite pour moi. Maintenant, quand j’y pense, bien que j’aie subi des souffrances physiques pendant cette année en prison, Dieu a utilisé Ses paroles pour me guider et me conduire, faisant ainsi mûrir ma vie. Cette souffrance et cette épreuve, c’est une bénédiction spéciale que Dieu m’a accordée. Je rends grâce à Dieu Tout-Puissant !

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