Je ne recule plus par crainte

12 avril 2023

Par Mu Yu, Chine

Le 2 septembre, j’ai appris l’arrestation d’une sœur. Ce jour-là, je me rendais chez une dirigeante, mais elle n’était pas chez elle. Sœur Xiao Hong, qui habitait en face de la maison de cette dirigeante, m’a vue. Elle m’a fait entrer chez elle et m’a dit, l’air inquiète : « Il s’est passé quelque chose : Zhou Ling a été arrêtée par la police. C’était il y a deux jours et depuis, nous n’avons aucune nouvelle. La dirigeante est partie prévenir tout le monde, elle devrait être de retour bientôt. » Apprendre ça m’a rendue nerveuse et j’ai pris peur. Zhou Ling avait été dirigeante et j’ignorais quel genre de tortures la police allait lui faire subir. Allait-elle craquer et devenir un Judas ? Je venais de me rendre chez elle. Si les policiers surveillaient sa maison, ils m’avaient peut-être vue. Initialement, je m’étais installée ici parce que j’étais en fuite. Le grand dragon rouge me cherchait sans arrêt depuis des années. Si je me faisais prendre, la police me ferait certainement subir des tortures pires encore. Je risquais d’être battue à mort. J’avais vraiment peur et je voulais quitter la région au plus vite, mais je devais discuter avec cette dirigeante de certaines choses de toute urgence. Si je partais, cela retarderait notre échange. J’espérais que la dirigeante reviendrait rapidement. Peu après, la dirigeante est venue chez Xiao Hong. Puis elle est rentrée chez elle après nous avoir parlé. À peine deux ou trois minutes plus tard, Xiao Hong est revenue en courant, paniquée, et elle a dit : « La dirigeante allait partir quand sept ou huit policiers l’ont arrêtée et emmenée. Zhou Ling était dans leur voiture, elle aussi. Elle a dû leur dire où habitait la dirigeante. Quoi que tu fasses, ne sors pas ! » Mon cœur s’est emballé. Xiao Hong et la dirigeante habitaient l’une en face de l’autre. Les policiers n’étaient peut-être qu’à quelques pas. S’ils m’arrêtaient, j’étais sûre de ne pas m’en sortir indemne. Je n’osais même pas regarder par la fenêtre et je faisais appel à Dieu sans arrêt, en espérant que la police parte rapidement. Au bout d’une heure environ, la voiture de police est partie et mon cœur s’est finalement calmé. Mais Zhou Ling était venue chez moi deux jours plus tôt. Et si elle m’avait trahie, moi aussi ? Je n’étais plus en sécurité chez moi. Où devais-je aller ? Chez moi, il y avait un carnet qui contenait les numéros de téléphone des frères et sœurs, il fallait que je le récupère au plus vite. Près de chez moi, il y avait trois autres maisons d’accueil. Si on ne prévenait pas les occupants tout de suite, ils risquaient d’être arrêtés et d’autres frères et sœurs se trouveraient alors impliqués. Mais si j’y allais maintenant, je risquais de faire le jeu de la police. Pendant des années, j’avais fait mon devoir en dehors de la ville, et j’étais une cible majeure pour la police qui voulait m’arrêter. J’allais subir des tortures encore pires, si je me faisais interpeler. Non, il fallait que je fuie et que je trouve un lieu sûr tout de suite. Ces pensées me perturbaient et je faisais constamment appel à Dieu. Puis j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « Tu ne devrais pas avoir peur de ceci et de cela ; quels que soient les difficultés et les dangers que tu rencontres, tu es capable de rester stable devant Moi, libre de toute entrave, afin que Ma volonté puisse être réalisée sans obstacle. C’est ton devoir, sinon Je ferai tomber Ma colère sur toi et de Ma main Je… Tu endureras alors une souffrance mentale sans fin. Tu dois tout endurer ; pour Moi, tu dois être prêt à renoncer à tout ce que tu possèdes, à faire tout ce que tu peux pour Me suivre et être prêt à te dépenser entièrement. C’est maintenant le temps pour Moi de t’éprouver. Est-ce que tu M’offriras ta loyauté ? Peux-tu Me suivre loyalement jusqu’au bout de la route ? Ne crains pas ; avec Mon soutien, qui pourrait jamais bloquer cette route ? Souviens-toi de ceci ! N’oublie pas ! Tout se produit par Ma bonne intention et tout est sous Mon observation. Peux-tu suivre Ma parole en tout ce que tu dis et fais ? Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » (« Déclarations de Christ au commencement », chap. 10, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). J’ai compris que j’étais de faible stature et que je manquais de foi véritable. En voyant les gens de mon entourage se faire arrêter les uns après les autres, je prenais peur et je voulais me cacher en lieu sûr. J’ignorais les intérêts de l’Église pour préserver ma propre sécurité : quel égoïsme ! La dirigeante ayant été arrêtée, il fallait prévenir beaucoup de gens et cacher des tas d’exemplaires des paroles de Dieu. Si on ne le faisait pas au plus vite, de nombreux membres de l’Église risquaient d’être arrêtés. En tant que diaconesse de l’Église, il était de mon devoir et de ma responsabilité de protéger les frères et sœurs, ainsi que les livres de paroles de Dieu. Si je me montrais craintive, si j’hésitais et menais une existence vaine, ce serait me montrer incroyablement irresponsable. À ce moment critique, Dieu m’observait pour voir si j’allais tenir compte de Sa volonté et protéger le travail de l’Église. Je devais m’appuyer sur Dieu et assurer ce travail de suivi tout de suite. Quant à savoir si j’allais être arrêtée ou non, c’était à Dieu seul d’en décider. J’étais prête à mettre ma sécurité entre les mains de Dieu. Quand j’ai compris ça, je ne me suis plus sentie aussi nerveuse et craintive. En arrivant près de chez moi, j’ai vu une voiture de police garée devant l’entrée. Mon cœur s’est mis à battre la chamade. Apparemment, le Judas m’avait bien trahie. J’ignorais si les trois maisons d’accueil avoisinantes avaient aussi été fouillées. Il fallait que je signale cette situation aux dirigeants supérieurs dès que possible, pour qu’ils puissent prendre des précautions et leurs dispositions à temps, afin d’éviter que le travail de l’Église subisse des pertes encore plus lourdes.

Je savais que Sœur Su Hua avait les coordonnées des dirigeants supérieurs, alors je suis allée la trouver. Dès que je suis arrivée chez elle, son mari, un non-croyant, a dit, l’air inquiet : « Des policiers viennent de passer. Su Hua n’était pas là, c’est la seule raison pour laquelle ils ne l’ont pas arrêtée. Ils viennent d’aller chez toi pour procéder à d’autres arrestations. » Je suis repartie aussitôt, n’osant pas traîner dans les parages. Sur le chemin du retour, je me suis dit que le grand dragon rouge était vraiment malfaisant. Il déployait des efforts considérables juste pour arrêter des gens qui croient en Dieu. Des frères et sœurs étaient arrêtés les uns après les autres et je courais le même risque à tout moment. Si je ne supportais pas la torture et devenais un Judas, mon chemin de foi ne serait-il pas alors terminé ? Plus j’y pensais, plus je me sentais faible et apeurée, comme si être croyant en Chine était trop dur, trop dangereux. J’ai fait appel à Dieu dans mon cœur, encore et encore : « Ô Dieu ! Que dois-je faire ? » Puis j’ai pensé à ce passage des paroles de Dieu : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude. Si les hommes nourrissent des pensées timides et craintives, c’est parce que Satan les a dupés, craignant que nous traversions le pont de la foi pour entrer en Dieu. Satan essaye par tous les moyens possibles de nous communiquer ses pensées. Nous devons à tout moment prier pour que Dieu nous illumine de Sa lumière, à tout moment compter sur Dieu pour purger le poison de Satan qui est en nous, pratiquer dans notre esprit à tout moment la manière de nous rapprocher de Dieu, et laisser Dieu dominer tout notre être » (« Déclarations de Christ au commencement », chap. 6, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu m’ont donné foi et force. J’ai compris que je vivais dans la peur, craignant d’être arrêtée et battue à mort. Je tombais dans les pièges de Satan. Satan se servait de ma faiblesse pour me freiner, pour m’amener à perdre foi en Dieu, afin que je n’ose pas faire mon devoir. Ensuite, je m’éloignerais lentement de Dieu et je Le trahirais. Je devais déjouer les pièges de Satan. Plus j’affrontais ce genre de situations, plus je devais me rapprocher de Dieu et me fier à Lui, en vivant selon Ses paroles. Même si j’étais arrêtée, j’allais me soumettre sans me plaindre, tenir bon dans mon témoignage et satisfaire Dieu.

J’ai pensé au carnet contenant les numéros de téléphone des frères et sœurs, qui se trouvait encore chez moi. Il fallait que j’y retourne. Car si la police trouvait ce carnet, tous les frères et sœurs se feraient arrêter. Mais les policiers surveillaient peut-être ma maison. Ne serait-ce pas faire leur jeu ? Alors que j’étais en pleine hésitation, je me suis souvenue de ces paroles de Dieu : « Vous croyez tous être très compatible avec Moi, mais si tel est le cas, alors qui cette preuve irréfutable concerne-t-elle ? Vous croyez vous-mêmes être d’une sincérité et d’une loyauté absolues envers Moi. Vous pensez avoir vraiment bon cœur, être très compatissants et M’être véritablement dévoués. Vous pensez en avoir assez fait pour Moi. Par contre, avez-vous déjà étudié votre propre comportement au regard de ces croyances ? […] Vous M’avez exclu pour le bien de vos enfants ou de votre mari, ou encore pour vous protéger vous-même. Au lieu de vous soucier de Moi, vous vous souciez de votre famille, de vos enfants, de votre statut, de votre avenir et de votre propre satisfaction. Quand avez-vous jamais pensé à Moi dans vos paroles ou dans vos agissements ? Quand il fait froid, vos pensées se tournent vers vos enfants, votre mari, votre femme ou vos parents. Quand il fait chaud, Je ne suis pas non plus dans vos pensées. Lorsque tu fais ton devoir, tu penses à tes propres intérêts, à ta propre sécurité, aux membres de ta famille. Qu’as-tu jamais fait pour Moi ? Quand as-tu jamais pensé à Moi ? Quand t’es-tu jamais consacré, quoi qu’il t’en coûte, à Moi et à Mon œuvre ? Où est la preuve de ta compatibilité avec Moi ? Où est la réalité de ta fidélité envers Moi ? Où est la réalité de ton obéissance envers Moi ? À quel moment n’as-tu pas eu l’intention de recevoir Mes bénédictions ? Vous Me décevez et Me trompez. Vous jouez avec la vérité, dissimulez son existence et trahissez son essence. Que vous attend-t-il à l’avenir quand vous vous placez dans une telle inimitié envers Moi ? » (« Tu dois chercher le chemin de la compatibilité avec Christ », dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Au fond de mon cœur, chacune de ces questions m’a donné l’impression que Dieu m’accusait. Quand tout était paisible, je pouvais laisser derrière moi ma maison et mon travail pour faire mon devoir. J’avais l’impression d’être dévouée à Dieu. Mais quand j’ai réellement fait face aux arrestations du grand dragon rouge, j’ai vu à quel point ma stature était faible. Avant, je ne faisais que crier des slogans et une doctrine vides de sens. Une véritable crise a révélé ma vraie stature. Je ne pensais qu’à protéger mes propres intérêts. Je ne protégeais pas du tout le travail de l’Église. Je ne me souciais pas de la volonté de Dieu. Si ça avait été le cas, lorsque les intérêts de l’Église étaient en jeu, j’aurais été capable de renoncer à tout pour Dieu, même à ma vie. J’ai pensé à tous ces livres de paroles de Dieu. Les frères et sœurs risquaient leur vie pour les livrer, et nombre d’entre eux étaient arrêtés par le grand dragon rouge alors qu’ils les transportaient. Certains étaient même battus à mort. Ils mettaient de côté leurs préoccupations concernant leur vie et leur mort pour que les frères et sœurs puissent lire les paroles de Dieu, ils faisaient leur devoir et satisfaisaient Dieu. Mais moi ? Je ne tenais pas compte des intérêts de l’Église. Je ne pensais qu’à ma propre sécurité quand il se passait quelque chose. J’avais peur d’être arrêtée et torturée à mort. D’habitude, je me mettais en quatre pour tout ce qui me profitait. Mais là, je n’étais pas capable de faire le moindre sacrifice pour l’Église. Comparée à ces frères et sœurs, j’étais incroyablement égoïste. Je n’avais aucune considération pour la volonté de Dieu. Maintenant qu’une dirigeante d’Église avait été arrêtée, en tant que diaconesse, me cacher au lieu de protéger le travail de l’Église était moins risqué pour moi. Mais je perdais l’occasion de faire mon devoir et de porter témoignage. Alors, quel était le sens de ma vie ? N’étais-je pas qu’un cadavre ambulant ? À cette pensée, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, le fait que je sois arrêtée ou non aujourd’hui est entièrement entre Tes mains. S’il Te plaît, donne-moi foi et sagesse pour que je puisse m’appuyer sur Toi et faire mon devoir. »

Vers 2 heures du matin, j’ai rejoint la maison d’une sœur qui habitait non loin. J’ai appris que la police était passée dans plusieurs autres maisons proches de la mienne. Certains frères et sœurs s’étaient enfuis et avaient échappé aux arrestations. On m’a dit que les policiers allaient revenir à coup sûr et que je devais partir immédiatement. Je n’osais pas rester dans le coin. J’ai vu que personne n’attendait devant l’entrée de ma maison, alors j’y suis retournée en trombe et j’ai récupéré le carnet avec les numéros de téléphone. J’ai poussé un soupir de soulagement.

Ensuite, je suis allée chez Frère Yang Guang. Dès qu’il m’a vue, il a dit, l’air apeuré : « Hier, ma femme et moi avons été arrêtés. On nous a relâchés hier soir. D’autres frères et sœurs ont été arrêtés, eux aussi. » Je me suis dépêchée de quitter les lieux. Sur le chemin du retour, je me suis dit que la situation se détériorait et que des arrestations avaient lieu un peu partout. Si j’avais été trahie par le Judas, la police avait à coup sûr une description de moi, et avec autant de surveillance dans les environs, je pouvais être arrêtée à tout instant. Et si je ne parvenais pas à supporter leurs tortures ? Cette pensée m’a terrifiée. Je serais un peu plus en sécurité si je me cachais, mais le travail de suivi n’avait toujours pas été fait. Si je me cachais maintenant, cela ne ferait-il pas de moi une désertrice ? J’avais été croyante pendant toutes ces années et j’avais tant profité de l’abreuvement des paroles de Dieu. Si je m’enfuyais à ce moment critique, sans même assumer mon devoir ou mes responsabilités, je ne ferais preuve d’aucune conscience, d’aucune humanité. Pourrais-je même être encore considérée comme une croyante ? Je ne serais pas différente d’un Judas qui trahit Dieu. À cette pensée, j’ai décidé en silence que je préférais être arrêtée et mourir entre les mains de la police plutôt que m’enfuir et mener une existence dénuée de sens. Je devais tenir bon dans mon témoignage, satisfaire Dieu et faire tout mon possible pour accomplir mon devoir. Je suis donc retournée directement chez mon hôte.

Ce soir-là, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Dans Mon plan, Satan a toujours traqué chacun de Mes pas et, comme faire-valoir de Ma sagesse, a toujours essayé de trouver des moyens pour perturber Mon plan originel. Pourtant pourrais-Je succomber à ses complots trompeurs ? Tout ce qui est aux cieux et sur terre est à Mon service ; Les complots trompeurs de Satan pourraient-ils être différents ? C’est précisément là où Ma sagesse intervient, c’est précisément ce qui est merveilleux dans Mes actes, et c’est le principe d’exécution de tout Mon plan de gestion. Pendant l’ère de la construction du règne, Je n’évite toujours pas les complots trompeurs de Satan, mais Je continue à œuvrer comme Je le dois. Parmi l’univers et toutes les choses, J’ai choisi les actions de Satan comme Mon faire-valoir. N’est-ce pas une manifestation de Ma sagesse ? N’est-ce pas précisément ce qui est merveilleux au sujet de Mon œuvre ? » (« Les paroles de Dieu à l’univers entier », chap. 8, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). J’ai pu voir la toute-puissance et la sagesse de Dieu dans Ses paroles. Le grand dragon rouge est l’ennemi de Dieu. Il arrête et persécute frénétiquement les chrétiens et perturbe l’œuvre de Dieu, espérant vainement détruire l’œuvre que Dieu accomplit pour sauver l’humanité. Mais les arrestations et les persécutions du grand dragon rouge nous permettent de gagner en discernement quant à son essence malfaisante qui nuit à l’homme et s’oppose à Dieu, puis de le mépriser du fond du cœur et de rompre nos liens avec lui. Ses arrestations et persécutions révèlent également qui sont les vrais et les faux croyants et séparent les brebis des chèvres et le bon grain de l’ivraie. En temps de crise, certains ne font pas leur devoir car ils ont peur, ou quittent la foi, et d’autres trahissent Dieu et deviennent des Judas quand ils sont arrêtés et torturés. Ceux-là sont exposés comme étant l’ivraie, qui est emportée par le vent. Cela ne montre-t-il pas la sagesse et la justice de Dieu ? Cela m’a rappelé que le Seigneur Jésus avait dit : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera » (Matthieu 16:25). J’ai pensé aux saints à travers les âges, martyrisés parce qu’ils répandaient l’Évangile de Dieu. Certains avaient été crucifiés la tête en bas, d’autres traînés et écartelés. Même s’ils étaient morts, leur trépas avait un sens. Alors que ceux qui ont trahi Dieu et qui sont devenus des Judas semblent encore vivants en apparence, mais dans leur for intérieur, leur cœur est à l’agonie. Ils sont comme des morts-vivants et souffrent indiciblement. Après leur mort, leur âme descendra en enfer et sera punie. C’était quelque chose que je n’avais pas vraiment compris. À la place, j’avais voulu fuir mon devoir et me cacher. Si je nuisais au travail de l’Église en manquant à mon devoir, ce serait une transgression, une souillure éternelle. Si j’étais capable de sacrifier ma vie par dévouement envers mon devoir, même si j’étais arrêtée et battue à mort, je témoignerais pour Dieu et ferais honte à Satan. Ma mort aurait de la valeur et du sens. Puis j’ai lu d’autres paroles de Dieu : « Quelle que soit la “puissance” de Satan, quelles que soient son audace et son ambition, quelle que soit son habileté à infliger des dommages, quelle que soit l’ampleur de ses tactiques pour corrompre et séduire l’homme, quelle que soit la ruse de ses stratagèmes et de ses plans pour menacer l’homme, quelle que soit la flexibilité de la forme dans laquelle il existe, il n’a jamais été capable de créer une seule chose vivante, n’a jamais été capable d’établir des lois ou des règles pour l’existence de toutes choses et n’a jamais été capable de régner et de contrôler n’importe quel objet, qu’il soit animé ou inanimé. Dans le cosmos et le firmament, il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit né de lui ou qui existe à cause de lui ; il n’y a pas une seule personne ou un seul objet qui soit dirigé par lui ou contrôlé par lui. Au contraire, non seulement il doit vivre sous la domination de Dieu, mais il doit de plus obéir à tous les ordres et commandements de Dieu. Sans la permission de Dieu, il est difficile pour Satan de toucher même une goutte d’eau ou un grain de sable sur la terre ; sans la permission de Dieu, Satan n’a même pas la liberté de déplacer les fourmis sur la terre, et encore moins l’humanité qui a été créée par Dieu. Aux yeux de Dieu, Satan est inférieur aux lys des montagnes, aux oiseaux qui volent dans les airs, aux poissons dans la mer et aux asticots sur la terre. Son rôle parmi toutes choses est de servir toutes choses, de servir l’humanité et de servir l’œuvre de Dieu et Son plan de gestion. Quelles que soient la malveillance de sa nature et la malignité de son essence, la seule chose qu’il puisse faire est de se conformer consciencieusement à sa fonction : être au service de Dieu et fournir un contrepoint à Dieu. Telles sont l’essence et la position de Satan. Son essence n’a pas de rapport avec la vie, avec la puissance, avec l’autorité ; elle est simplement un jouet entre les mains de Dieu, juste une machine au service de Dieu ! » (« Dieu Lui-même, l’Unique I », dans La Parole, vol. 2, « Sur la connaissance de Dieu »). J’ai pu voir le pouvoir et l’autorité de Dieu grâce à Ses paroles. Absolument tout, vivant ou mort, se trouve entre les mains de Dieu. Satan rend service à l’œuvre de Dieu : il fait office de faire-valoir. Le PCC a toutes sortes de tours dans son sac et il exploite les forces de nombreuses personnes et choses. Mais sans la permission de Dieu, il ne peut pas toucher à un seul de nos cheveux. C’était exactement ce que Job avait vécu : Satan l’avait attaqué et blessé, il avait essayé de l’obliger à renier et rejeter Dieu. Dieu avait autorisé Satan à maltraiter Job, mais pas à mettre sa vie en danger et Satan n’avait pas osé s’opposer aux ordres de Dieu. Exactement comme dans mon travail de suivi : j’étais sortie indemne d’une situation dangereuse après l’autre. C’était entièrement dû à l’attention et à la protection de Dieu. Toutes ces expériences m’ont montré l’autorité et la souveraineté de Dieu. Si Dieu ne permettait pas au grand dragon rouge de m’atteindre, il ne pourrait pas le faire. S’Il permettait qu’on m’arrête, je ne pourrais pas y échapper. Comprendre cela m’a donné de la foi. Je me suis sentie prête à mettre ma vie entre les mains de Dieu et à me soumettre à Ses orchestrations.

Plus tard, j’ai appris que la police n’avait pas contrôlé une maison où des dirigeants supérieurs organisaient des réunions. Une réunion était prévue bientôt, et j’ai eu peur que la police attende le bon moment pour interpeler davantage de dirigeants. Si on ne les prévenait pas, ces dirigeants risquaient d’être arrêtés et encore plus de gens seraient impliqués. Nous avons rapidement lancé quelques idées, et après quelques péripéties, nous avons finalement pu communiquer la situation de l’Église aux dirigeants supérieurs. Les dirigeants nous ont dit de commencer par nous cacher, par souci pour notre sécurité. Quelques jours plus tard, une lettre des dirigeants est arrivée, disant que lors des arrestations auxquelles le grand dragon rouge avait procédé dans notre région, il y avait eu une descente de police dans deux maisons qui servaient à protéger des livres. Il ne restait plus qu’une seule maison, qui devait être entièrement vidée sur le champ. Vu que ceux qui connaissaient les dépositaires des livres avaient tous été arrêtés, sauf moi, et que je connaissais relativement bien le secteur et les membres de l’Église, les dirigeants voulaient que j’aide à transférer ces livres. Je savais très bien qu’étant donné les circonstances, il valait mieux que j’y aille et que c’était une responsabilité que je ne pouvais ignorer. Mais la situation était très tendue à présent et le grand dragon rouge poursuivait encore des gens. Si j’y allais à un moment pareil, n’allais-je pas me mettre en danger ? J’avais un peu peur, mais je me suis dit que la situation était entre les mains de Dieu et que si Dieu ne le permettait pas, le grand dragon rouge ne pouvait rien me faire. Alors j’ai décidé d’apporter mon aide. J’ai dit cette prière : « Ô Dieu ! Ce devoir est venu à moi et je suis prête à assumer mes responsabilités. Quoi qu’il se passe ensuite, je suis prête à me soumettre à Tes arrangements. Même si je suis arrêtée, même si je suis torturée, je ne déserterai plus jamais. Je T’offrirai ma dévotion et tiendrai bon dans mon témoignage pour faire honte à Satan ! »

Alors je me suis renseignée et j’ai trouvé la maison où les livres étaient entreposés. Le frère qui s’y trouvait a dit que sept ou huit policiers étaient déjà venus chez lui et qu’ils avaient procédé à une arrestation. Ils avaient emmené sa femme, sans un mot, et leur avaient donné une amende de 2 000 yuans, mais ils n’avaient pas trouvé les livres : il fallait les transférer au plus vite. Nous avons chargé les livres dans la voiture en hâte. Pendant tout le trajet, mon cœur n’a pas osé s’écarter de Dieu un seul instant. Finalement, nous avons pu mettre les livres en lieu sûr sans encombre. J’ai remercié Dieu encore et encore.

Quand je repense à toute cette expérience, je vois la sagesse et la toute-puissance de Dieu et je comprends à quel point ma foi était superficielle. Sans les arrestations du grand dragon rouge, je ne verrais pas ma propre stature clairement, et surtout, je ne verrais pas mon égoïsme et ma peur de la mort, et je n’aurais pas non plus la moindre compréhension du règne tout-puissant de Dieu. J’ai aussi pu faire l’expérience que Dieu est vraiment à nos côtés et que, tant que nous nous appuyons sur Lui, Il sera là et nous ouvrira un chemin. Je n’aurais pas pu comprendre cela dans un environnement paisible.

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