Une honte dans mon passé

8 janvier 2023

Par Li Yi, Chine

En août 2015, j’ai déménagé dans le Xinjiang avec ma famille. J’avais appris que le Parti communiste avait mis en place des mesures strictes de surveillance et de contrôle en prétendant que c’était pour lutter contre les émeutes de la minorité ouïghoure : la situation était dangereuse. Quand nous sommes arrivés au Xinjiang, l’atmosphère était encore plus tendue que je ne l’avais imaginé. La police patrouillait partout. Pour aller au supermarché, on devait franchir un portique de sécurité et passer un scanner corporel complet. Quand on prenait le bus, des policiers patrouillaient aux arrêts avec des fusils attachés dans le dos. Voir tout cela me stressait vraiment. En tant que croyants, nous risquions déjà d’être arrêtés et persécutés par le Parti communiste. De plus, la surveillance et le contrôle étaient très stricts ici, c’était vraiment tendu, comme si j’étais en danger d’être arrêtée ou de perdre la vie à tout moment. Vers le mois d’octobre, j’ai appris que deux sœurs avaient été arrêtées et condamnées à 10 ans pour avoir distribué des livres de paroles de Dieu. Moi aussi j’ai été assez choquée d’apprendre ça. Ce n’étaient pas des dirigeantes, mais elles ont pris 10 ans rien que pour avoir distribué des livres de paroles de Dieu. Comme j’étais responsable du travail de l’Église, je me suis dit que si j’étais arrêtée, je prendrais au moins 10 ans. À l’époque, j’avais surtout à l’esprit des images de frères et sœurs torturés en prison. J’avais vraiment peur. Je craignais d’être arrêtée, puis torturée et de regretter le jour de ma naissance. J’avais d’autant plus peur et je n’osais plus y penser. Mais j’ai aussi entendu des frères et sœurs échanger sur la façon dont ils se tournaient vers Dieu et se fiaient à Lui pour faire un devoir dans ce genre d’environnement, dont ils percevaient Sa souveraineté toute-puissante et ressentaient Sa sollicitude et Sa protection. C’était encourageant pour moi et cela m’a donné la foi nécessaire pour affronter cette situation.

En février 2016, j’ai appris que Wang Bing, une personne perverse dans une Église dont j’étais responsable, trouvait toujours à redire aux dirigeants, perturbant gravement la vie de l’Église. J’en ai discuté avec plusieurs collaborateurs, et nous avons décidé que j’allais me rendre dans cette Église pour régler le problème. Mais j’avais un peu peur. Les sœurs condamnées à 10 ans de prison avaient été arrêtées dans cette Église. Le PCC avait même rassemblé les villageois locaux pour leur annoncer la nouvelle de la condamnation de ces deux sœurs, intimidant et menaçant les habitants pour qu’ils ne croient pas en Dieu. C’était un environnement dangereux. Si j’y allais, je ne savais pas si je n’allais pas être arrêtée. J’ai trouvé des excuses pour ne pas y aller. Mais ensuite, j’ai vu que ma partenaire, Sœur Xin Qin, était prête et disposée à y aller, et j’ai eu un peu honte. Xin Qin n’était pas croyante depuis longtemps et était en train de se former pour être dirigeante. Il y avait beaucoup de problèmes dans cette Église et ce n’était pas un bon environnement. Je me sentais mal de la faire partir. J’ai donc dit : « Il vaut peut-être mieux que j’y aille. » Arrivée là-bas, j’ai vu que Wang Bing ne pouvait pas échanger sur sa compréhension des paroles de Dieu en réunion et qu’il trouvait toujours à redire aux dirigeants, perturbant sérieusement la vie de l’Église. J’en ai discuté avec la prédicatrice et nous avons décidé d’abord d’isoler ce malfaiteur, et d’échanger sur la vérité avec les autres pour leur faire acquérir du discernement afin d’éviter de nouvelles perturbations. Ensuite, nous pourrions former Sœur Zhong Xin aussi rapidement que possible pour qu’elle assume le travail de l’Église. Mais résoudre complètement les problèmes de cette Église allait probablement prendre beaucoup de temps. Environ la moitié des frères et sœurs de l’Église avaient été arrêtés, donc plus j’y passerais de temps, plus ça deviendrait dangereux. Puisque nous avions décidé d’une solution au problème, je me suis dit que je pouvais laisser la prédicatrice gérer la suite. Je me suis hâtée de transférer les tâches restantes et je suis rentrée chez moi. La prédicatrice a raconté par la suite que ce malfaiteur devenait de plus en plus effronté, formant une faction dans l’Église pour attaquer les dirigeants et perturbant gravement la vie de l’Église. J’ai échangé avec la prédicatrice sur des solutions, mais le problème n’a pas été résolu. Je me suis senti un peu coupable. C’était ma responsabilité que de m’occuper des désordres dans l’Église, mais je n’ai pas voulu rester là-bas, de peur d’être arrêtée : ce n’était pas bien. Mais j’ai aussi pensé à une sœur qui, récemment, avait échappé de justesse à une arrestation alors qu’elle prenait le train pour aller assister à une réunion dans notre Église. Et si je prenais le train et qu’il m’arrivait la même chose ? Je me disais qu’en tant que dirigeante, je ne pourrais pas faire mon travail si ma sécurité n’était pas assurée. Et donc, j’ai encore délégué les problèmes de cette Église à la prédicatrice, mais comme ses capacités étaient limitées, les problèmes de l’Église n’ont pas été résolus.

En septembre 2016, j’ai reçu une lettre inattendue disant que quatre frères et sœurs de cette Église avaient été arrêtés pour avoir distribué des livres de la parole de Dieu. L’une des sœurs, Zhong Xin, avait été brutalement battue. Quelques jours plus tard, une autre lettre est arrivée disant que la police l’avait battue à mort. Cette nouvelle m’a frappée comme un coup de tonnerre. Je ne pouvais tout simplement pas l’accepter. Je savais que les méthodes de torture du Parti communiste étaient absolument impitoyables, mais je n’avais pas imaginé que quelqu’un qui était bien vivant serait battu à mort en l’espace de quelques jours. C’était terrifiant. J’avais l’impression que l’air autour de moi s’était figé et je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater en sanglots. Plus j’y pensais, plus j’étais bouleversée et je me demandais sans cesse comment cela avait pu arriver. Je savais depuis un moment qu’un malfaiteur perturbait cette Église et que ses membres n’étaient pas en mesure de vivre une digne vie d’Église. J’étais dirigeante d’Église, mais je n’avais pas su résoudre entièrement le problème par peur d’être arrêtée. Si j’avais assumé un peu mieux mes responsabilités, ou si j’avais émis des directives dans les coulisses et résolu les problèmes, en rappelant aux frères et sœurs qu’ils devaient veiller davantage à leur sécurité, peut-être que Zhong Xin n’aurait pas été battue à mort par la police. Sa mort m’a plongée dans un état de culpabilité intense et j’étais terrifiée. J’avais l’impression que c’était un environnement vraiment oppressant, comme si des nuages sombres m’écrasaient et que je pouvais à peine respirer. Mais je savais qu’à un moment aussi critique, je ne pouvais pas continuer à fuir, alors je me suis dépêchée d’aider la prédicatrice à faire face aux conséquences. Mais les consignes dans cette Église n’étaient toujours pas entièrement respectées, et j’ai su qu’une sœur avec qui j’avais travaillé récemment avait aussi été arrêtée et que la police avait appris certaines choses sur les principaux dirigeants et ouvriers de notre Église. J’avais eu des contacts fréquents avec ces frères et sœurs, donc si la police examinait les images de surveillance, je pouvais craindre d’être arrêtée à tout moment. Si j’étais arrêtée et emprisonnée, impossible de savoir si je m’en sortirais vivante. Je pourrais même finir comme Zhong Xin, battue à mort par les policiers à un jeune âge. Plus j’y pensais, plus j’avais peur, et je ne voulais pas poursuivre ce devoir. Je ne voulais même plus rester là-bas. Comme je n’avais jamais remédié à cet état et qu’au bout de plusieurs mois je n’avais pas résolu le problème des perturbations causées dans l’Église par ce malfaiteur, j’ai fini par être renvoyée. Après cela, j’ai commencé un travail sur des textes dans l’Église, mais j’avais encore le sentiment que c’était dangereux. Je craignais d’être arrêtée à tout moment, et j’avais vraiment envie de faire un devoir dans ma ville. Des frères et sœurs ont échangé avec moi, espérant qu’à un moment aussi critique, je pourrais rester pour les aider à faire face aux conséquences. Mais j’étais submergée par la peur et je ne voulais pas les écouter alors qu’ils me pressaient de rester, alors j’ai finalement quitté cet endroit.

En avril 2017, à cause de mon comportement, l’Église a suspendu ma participation aux réunions et m’a obligée à m’isoler pour réfléchir chez moi. Je n’ai pas pu retenir mes larmes quand j’ai appris la nouvelle, mais comme j’avais abandonné mon devoir et que j’avais déserté dans un moment aussi critique, je savais que c’était la justice de Dieu qui exigeait que je sois isolée pour réfléchir sur moi-même. J’étais disposée à me soumettre. Un jour, au cours de mes dévotions, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Si tu joues un rôle important dans la diffusion de l’Évangile et que tu désertes ton poste sans la permission de Dieu, il n’y a pas de plus grande transgression. Cela ne compte-t-il pas comme un acte de trahison envers Dieu ? Alors, comment, à votre avis, Dieu devrait-Il traiter les déserteurs ? (Ils doivent être mis à l’écart.) Mettre à l’écart la personne signifie l’ignorer, la laisser faire ce qu’elle veut. Si les gens qui sont mis à l’écart ont des remords, il est possible que Dieu voie que leur attitude est suffisamment pleine de remords et qu’Il veuille toujours qu’ils reviennent. Mais envers ceux qui désertent leur devoir – et seulement envers ces personnes – Dieu n’a pas cette attitude. Comment Dieu traite-t-Il de telles personnes ? (Dieu ne les sauve pas : Il les méprise et les rejette.) C’est correct à 100 %. Plus précisément, les gens qui accomplissent un devoir important ont été mandatés par Dieu et s’ils abandonnent leur poste, donc même si, vis-à-vis de Dieu, ils ont bien agi auparavant ou par la suite, ce sont des gens qui trahissent Dieu, et il ne leur sera plus jamais laissé la possibilité d’accomplir une tâche » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Évangéliser est le devoir auquel sont tenus par honneur tous les croyants). « Dieu a le plus grand dédain pour les gens qui abandonnent leur devoir ou le traitent à la légère, pour la myriade de comportements, d’actions et de manifestations de trahison contre Dieu, parce que parmi les divers contextes, personnes, sujets et choses arrangés par Dieu, le rôle que jouent ces gens consiste à entraver le progrès de l’œuvre de Dieu, à lui nuire, à le retarder, à le perturber ou à l’affecter. Et pour cette raison, que ressent Dieu et comment réagit-Il vis-à-vis des déserteurs et des gens qui Le trahissent ? Quelle est Son attitude ? Rien que du mépris et de la haine. Éprouve-t-Il de la pitié ? Non, Il ne pourrait jamais éprouver de la pitié. Certains disent : “Dieu n’est-Il pas amour ?” Dieu n’aime pas de telles personnes, ces personnes ne sont pas dignes d’amour. Si tu les aimes, alors ton amour est insensé, et ce n’est pas parce que tu les aimes que Dieu les aime : tu peux les chérir, mais Dieu ne le fait pas, car chez de telles personnes il n’y a rien qui mérite d’être chéri. Et ainsi, Dieu abandonne résolument ces personnes et ne leur donne aucune seconde chance. Est-ce raisonnable ? Non seulement c’est raisonnable, mais c’est avant tout un aspect du tempérament de Dieu, et c’est aussi la vérité » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Évangéliser est le devoir auquel sont tenus par honneur tous les croyants). Le jugement et la révélation de ces paroles de Dieu étaient douloureux, comme un couteau dans le cœur. Zhong Xin avait été battue à mort et ma partenaire avait été arrêtée. À un moment aussi important, j’aurais dû travailler avec les frères et sœurs pour faire face aux conséquences, mais au lieu de cela, je m’étais simplement enfuie. Quiconque possédant une once de conscience ne ferait pas ce genre de chose. Je ne pouvais tout simplement pas me pardonner d’avoir fait ça. J’avais l’habitude de croire que quoi que je fasse de mal, Dieu aurait pitié de moi tant que je me repentais devant Lui. Mais ensuite, j’ai compris que ce n’était que ma notion, mon imagination. Dieu dit qu’Il abandonne ceux qui délaissent leur devoir et Lui tournent le dos à un moment critique, et qu’Il ne leur laissera pas une autre chance. En lisant les paroles de Dieu, j’ai appris que Sa miséricorde et Sa tolérance reposaient sur des principes. Dieu ne pardonnera pas aveuglément et n’accordera pas Sa miséricorde à n’importe qui, pour n’importe quelle offense. Dieu est aussi juste, majestueux et ne souffrira aucune offense. Depuis le moment où j’avais fui, j’avais l’impression que Dieu m’avait déjà abandonnée. Je n’avais absolument aucune tranquillité d’esprit : j’étais remplie de regrets. Je ne sais pas combien de fois j’ai prié, combien de larmes j’ai versées là-dessus. Que Dieu m’abandonne ou non, j’étais prête à Lui rendre service pour rembourser ma dette, et je savais que quelle que soit la manière dont Il me traiterait, tout ce qu’Il ferait serait juste. Je ne me plaindrais pas, même s’Il m’envoyait en enfer, parce que ce que j’avais fait avait été si offensant, si blessant pour Lui. J’étais croyante depuis toutes ces années, j’avais fait des sacrifices et je voulais obtenir le salut, mais je n’avais jamais imaginé que face à l’arrestation et à la persécution par le Parti communiste, je serais avide de vivre, j’abandonnerais mon devoir et je trahirais Dieu, commettant une grave transgression. Cette pensée m’a vraiment rendue malheureuse et désespérée. Je ne pouvais pas arrêter de pleurer. J’étais submergée par la culpabilité et les regrets. Si je n’avais pas insisté obstinément pour quitter la région mais que j’avais été capable de continuer à faire mon devoir quand c’était nécessaire, en gérant les conséquences avec les autres, cela aurait été tellement mieux. Alors je ne vivrais pas dans une telle détresse et un tel désespoir. Ce n’est pas ainsi que je voulais que les choses se passent ! Mais à ce stade, il était trop tard de toute façon. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Je me détestais d’avoir juste voulu sauver ma propre peau, d’avoir été égoïste et vile. Quelqu’un comme moi n’était pas digne de la tolérance et de la miséricorde de Dieu. J’avais le sentiment que puisque l’Église ne m’avait pas expulsée, je devais servir du mieux que je pouvais pour réparer ma transgression.

Dans mon devoir, après cela, je suis allée partout où les dirigeants avaient prévu que j’aille. Quand on me demandait d’aller apporter un soutien à des Églises en danger, j’y allais, et au bout d’un certain temps j’ai obtenu des résultats. Mais je ne voulais plus jamais parler de cette histoire. Je voulais m’en protéger, juste oublier cela. Cependant, ça m’était impossible. J’avais l’impression que c’était profondément gravé dans mon cœur et que ça n’en partirait pas. Y penser était toujours pénible et je me sentais profondément coupable. Et puis, un jour, j’ai lu dans les paroles de Dieu quelque chose qui m’a éclairée sur mon état. Dieu Tout-Puissant dit : « Pour leur propre sécurité et pour éviter d’être arrêtés, échapper à toute oppression et se situer dans un environnement sûr, les antéchrists implorent et prient souvent pour leur propre sécurité. Ce n’est que lorsqu’il s’agit de leur propre sécurité qu’ils comptent vraiment sur Dieu et s’offrent à Lui. Ils ont une vraie foi quand il s’agit de cela et leur confiance en Dieu est réelle. Ils ne se soucient de prier Dieu que pour Lui demander de protéger leur sécurité, sans accorder la moindre pensée au travail de l’Église ni à leur devoir. Dans leur travail, la sécurité personnelle est le principe qui les guide. Quel que soit l’endroit sûr, c’est là qu’ils travailleront et, en effet, ils seront proactifs et positifs dans leur travail, démontrant leur grand “sens des responsabilités” et leur grande “loyauté”. Mais si un travail comporte des risques et est susceptible de mal tourner, d’avoir pour conséquence que son exécutant sera repéré par le grand dragon rouge, ils cherchent des excuses pour s’en décharger sur quelqu’un d’autre, et trouvent ainsi une occasion d’y échapper. Dès qu’il y a danger, ou dès qu’il y a un risque de danger, ils réfléchissent aux moyens de s’y soustraire et d’abandonner leur devoir, sans se soucier des frères et sœurs. Ils ne pensent qu’à se mettre à l’abri du danger. Ils peuvent déjà y être préparés dans l’âme. Dès qu’un danger apparaît, ils abandonnent immédiatement le travail qu’ils étaient en train de faire, sans se soucier de la façon dont se déroule le travail de l’Église, ni de la perte que cela peut occasionner aux intérêts de la maison de Dieu, ni de la sécurité des frères et sœurs. Ce qui compte pour eux, c’est de fuir. Ils ont même “un as dans leur manche”, un plan pour se protéger : dès qu’ils sont en danger ou qu’ils sont arrêtés, ils disent tout ce qu’ils savent, se disculpent et se dégagent de toute responsabilité pour préserver leur propre sécurité. Voilà le plan qu’ils ont à portée de main. Ces gens ne veulent pas subir de persécutions pour avoir cru en Dieu : ils ont peur d’être arrêtés, torturés et condamnés. Le fait est qu’ils ont depuis longtemps succombé à Satan. Ils sont terrifiés par le pouvoir du régime satanique, et encore plus effrayés par des choses telles que la torture et les interrogatoires sévères qui leur sont infligés. Par conséquent, avec les antéchrists, si tout se passe bien et qu’il n’y a aucune menace pour leur sécurité, que celle-ci n’est pas en jeu, et qu’aucun danger n’est possible, ils peuvent offrir leur zèle et leur “loyauté”, et même leurs atouts. Mais si les circonstances sont défavorables et qu’ils peuvent être arrêtés à tout moment pour avoir cru en Dieu et accompli leur devoir, et que leur croyance en Dieu peut avoir pour conséquence qu’ils soient renvoyés de leur poste officiel ou abandonnés par leurs proches, alors ils seront exceptionnellement prudents, ne prêcheront pas l’Évangile, ne porteront pas témoignage à Dieu et n’accompliront pas leur devoir. Lorsqu’il y a le moindre risque de problèmes, ils deviennent craintifs. Au plus léger signe de difficultés, ils souhaitent immédiatement rendre à l’Église leurs livres de paroles de Dieu et tout ce qui concerne la croyance en Dieu, afin de rester en sécurité et d’en sortir sains et saufs. De telles personnes ne sont-elles pas dangereuses ? Si elles étaient arrêtées, ne deviendraient-elles pas des Judas ? Un antéchrist est si dangereux qu’il peut devenir un Judas à tout moment : il y a toujours la possibilité qu’il tourne le dos à Dieu. De plus, il est égoïste et méchant à l’extrême. C’est déterminé par la nature et l’essence d’un antéchrist » (« Section 9 (Partie II) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). « Les antéchrists sont extrêmement égoïstes et méchants. Ils n’ont pas de véritable foi en Dieu, et encore moins de dévotion à Dieu ; quand ils rencontrent un problème, ils ne font que se protéger et se sauvegarder. À leurs yeux, rien n’est plus important que leur propre sécurité. Ils ne se soucient pas du tort causé au travail de l’Église : tant qu’ils sont encore en vie et n’ont pas été arrêtés, c’est tout ce qui compte. Ces gens-là sont extrêmement égoïstes, ils ne pensent pas du tout aux frères et sœurs, ni au travail de l’Église, ils ne pensent qu’à leur propre sécurité. Ce sont des antéchrists » (« Section 9 (Partie II) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Chaque parole du jugement et de la révélation de Dieu m’est allée droit au cœur. Je n’avais nulle part où me cacher : je ne pouvais pas m’échapper. J’étais ce genre de personne qui veut juste se protéger face au danger, sans aucune considération pour le travail de l’Église ni pour la vie des frères et sœurs. J’étais égoïste et méprisable. Quand je suis arrivée au Xinjiang, j’ai vu que c’était partout un environnement terrible. À chaque tournant, j’étais en danger d’être arrêtée ou de perdre la vie. J’ai regretté d’y être allée pour un devoir. Quand j’ai appris qu’il y avait une personne malveillante qui perturbait les choses dans une Église et qu’il fallait s’en occuper, j’ai trouvé des excuses pour ne pas partir, par peur d’être arrêtée et torturée. J’y suis allée à contrecœur, mais comme je ne pensais qu’à ma propre sécurité, j’en suis repartie trop tôt, avant que les choses soient résolues. J’étais bien consciente qu’il y avait de sérieux problèmes dans cette Église et qu’il fallait que j’aille les régler, mais je voulais sauver ma peau. J’ai utilisé ma position pour donner des ordres au lieu de faire un vrai travail, poussant même d’autres frères et sœurs à s’en occuper pendant que je me tapissais dans un endroit sûr, faisant durer une existence ignoble, ce qui a fait que les problèmes de cette Église n’étaient pas résolus au bout de plusieurs mois. J’ai même trouvé une excuse qui semblait raisonnable, à savoir qu’en tant que dirigeante, je devais assurer ma propre sécurité pour faire mon travail, mais en réalité, je cherchais juste un prétexte pour fuir le danger. Et quand Zhong Xin a été arrêtée et battue à mort, je pensais encore à ma propre sécurité, inquiète de savoir si je n’allais pas être arrêtée, si je n’allais pas être torturée à mort. Je voulais même trouver une occasion d’abandonner mon devoir et de quitter cet endroit dangereux. Après avoir été renvoyée, je n’ai pas voulu aider à gérer les répercussions et je suis vite retournée dans ma ville. Les frères et sœurs ne m’ont pas réprimandée, mais au fond de moi, j’ai senti l’abandon, le dégoût et la condamnation de Dieu à mon égard. Ce que j’ai le plus regretté, c’est que l’Église m’ait donné la possibilité d’être dirigeante en me confiant tant de frères et sœurs, mais que dans un moment difficile je me sois enfuie, sans me soucier de savoir si les autres allaient vivre ou mourir, sans penser du tout à la façon dont les le travail de l’Église serait entravé. Je suis devenue une déserteuse, une traîtresse avide de vie et la risée de Satan. Plus encore, c’est devenu une blessure éternelle dans mon cœur. À travers ce que les faits ont montré, j’ai vu que j’étais lâche et que je vivais de manière égoïste, sans aucune humanité. Les paroles de Dieu faisaient mouche, révélant les arrière-pensées méprisables cachées au plus profond de mon cœur. Je ne pouvais pas continuer à fuir la réalité. À ce moment-là, j’ai profondément senti que je trahissais Dieu et que je commettais un grave péché, et que je ne méritais pas Son salut. J’ai aussi pensé à la façon dont Dieu S’était incarné deux fois pour sauver l’humanité, à Lui qui avait tout donné. Il y a deux mille ans, le Seigneur Jésus était crucifié pour la rédemption du genre humain, offrant jusqu’à la dernière goutte de Son sang. Maintenant, dans les derniers jours, Dieu S’est à nouveau incarné pour sauver l’humanité corrompue, mettant Sa vie en jeu pour œuvrer dans la tanière du grand dragon rouge, poursuivi et persécuté sans cesse par le Parti communiste. Mais Dieu n’a jamais renoncé à sauver l’humanité. Il a continué à exprimer des vérités pour nous abreuver et nous sustenter. Dieu a tout donné pour l’homme : Son amour pour nous est si réel, si désintéressé. Mais j’étais incroyablement égoïste et vile. Dans mon devoir, je ne faisais que me protéger, au mépris du travail de l’Église. J’étais énormément redevable à Dieu et je ne méritais pas de vivre devant Lui. Tout ce que je voulais, c’était rendre service à Dieu, ainsi je pourrais peut-être atténuer un peu mon état de pécheresse.

En décembre 2021, j’ai de nouveau été élue dirigeante d’Église. Cependant, songeant que j’avais trahi Dieu et que je ne méritais pas d’être dirigeante, j’ai expliqué en pleurant à une dirigeante que j’avais déserté précédemment. La dirigeante m’a répondu : « C’était il y a des années, et tu es toujours coincée dans cet état de négativité et d’incompréhension. Avec ça, tu peux difficilement obtenir l’œuvre du Saint-Esprit. » Je me disais aussi que plusieurs années s’étaient écoulées depuis, alors pourquoi étais-je toujours aussi déprimée par ma transgression et mon incompréhension de Dieu ? Comment devais-je résoudre mon état ? Après cela, j’ai fait un effort pour prier et chercher. J’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Même lorsqu’il y a des moments où tu as le sentiment que Dieu t’a quitté et que tu as été plongé dans les ténèbres, n’aie pas peur : tant que tu es toujours en vie, et non en enfer, tu as toujours une chance. Mais si tu es comme Paul, qui a finalement témoigné que pour lui, la vie c’est Christ, c’est fini pour toi. Si tu peux te réveiller, tu as encore une chance. Quelle chance as-tu ? La chance de pouvoir venir devant Dieu, pouvoir toujours prier Dieu et Lui demander des réponses en disant : “Ô Dieu ! Éclaire-moi pour que je comprenne cet aspect du chemin de la pratique, et cet aspect de la vérité.” Tant que tu fais partie des fidèles de Dieu, tu as l’espoir du salut et tu iras jusqu’au bout. Ces paroles sont-elles assez claires ? Es-tu toujours susceptible d’être négatif ? (Non.) Quand les gens comprennent la volonté de Dieu, leur chemin est large. S’ils ne comprennent pas Sa volonté, il est étroit, il y a des ténèbres dans leurs cœurs et ils n’ont aucun chemin à parcourir. Voici comment sont ceux qui ne comprennent pas la vérité : ils ont l’esprit étroit, ils coupent toujours les cheveux en quatre, ils se plaignent toujours de Dieu et se méprennent à Son sujet, avec pour résultat que plus ils avancent, plus leur chemin disparaît. En fait, les gens ne comprennent pas Dieu. Si Dieu traitait les gens comme dans leur imagination, la race humaine aurait été détruite depuis longtemps » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Comment identifier la nature et l’essence de Paul). « Je ne veux voir personne se sentir comme si Dieu l’avait laissé pour compte, l’avait abandonné ou lui avait tourné le dos. Je voudrais seulement vous voir tous emprunter le chemin qui consiste à poursuivre la vérité et chercher à comprendre Dieu, allant hardiment de l’avant avec une volonté sans faille, sans crainte, sans fardeau. Quels que soient les torts que tu as commis, peu importe à quel point tu t’es égaré ou tu as mal agi, ne laisse pas cela devenir un fardeau ou un boulet que tu doives traîner dans ta quête de compréhension de Dieu. Poursuis ta marche en avant. Le salut de l’homme occupe toujours une place dans le cœur de Dieu. Cela ne change jamais : c’est la partie la plus précieuse de Son essence » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique VI). « Dieu S’est fâché contre les Ninivites parce que leurs actes pervers étaient montés jusqu’à Lui ; à ce moment-là, Sa colère découlait de Son essence. Cependant, lorsque la colère de Dieu se dissipa et qu’Il accorda de nouveau Sa tolérance aux habitants de Ninive, tout ce qu’Il révéla était toujours Sa propre essence. La totalité de ce changement était due à un changement dans l’attitude de l’homme envers Dieu. Pendant toute cette période, le tempérament de Dieu, qui ne peut être offensé, n’a pas changé et l’essence tolérante de Dieu n’a pas changé ; l’essence aimable et miséricordieuse de Dieu n’a pas changé. Quand les gens commettent des actes pervers et offensent Dieu, Il leur fait subir Sa colère. Quand les gens se repentent vraiment, le cœur de Dieu change et Sa colère cesse. Quand les gens continuent à s’opposer obstinément à Dieu, Sa colère est incessante et Sa colère les écrase petit à petit jusqu’à ce qu’ils soient détruits. C’est l’essence du tempérament de Dieu. Indépendamment du fait que Dieu exprime la colère ou la miséricorde et la bonté, c’est la conduite, le comportement et l’attitude de l’homme envers Dieu au plus profond de son cœur qui dictent ce qui est exprimé par la révélation du tempérament de Dieu » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique II). En lisant ces paroles de Dieu, j’ai été très touchée et je me suis sentie profondément coupable. Je me suis rendu compte que j’avais mal compris Dieu pendant toutes ces années. La volonté de Dieu est de sauver l’humanité dans toute la mesure du possible. Il n’abandonnerait pas quelqu’un à cause de sa transgression momentanée, mais Il lui donne de nombreuses occasions de se repentir. Tout comme pour les habitants de Ninive. Dieu avait seulement dit qu’Il les détruirait parce qu’ils faisaient le mal, allaient contre Lui et L’offensaient. Mais avant de détruire Ninive, Il a envoyé Jonas partager la parole de Dieu, leur donnant une dernière chance de se repentir. Quand ils se sont sincèrement repentis devant Dieu, Dieu a renoncé à Sa colère et l’a transformée en tolérance et en miséricorde, pardonnant leurs mauvaises actions. Cela m’a permis de voir l’amour et la miséricorde formidables de Dieu pour les gens. La profonde colère et la généreuse miséricorde de Dieu sont basées sur des principes et dépendent entièrement de l’attitude des gens envers Dieu. Bien que les paroles de jugement et de révélation de Dieu soient dures, voire condamnantes et accablantes, c’est juste la confrontation des paroles, et non des événements réels. La volonté de Dieu était que je comprenne Son tempérament juste et qui ne souffre aucune offense, que j’aie un cœur de révérence pour Lui et me repente sincèrement devant Lui, ainsi, à tout moment, en toutes circonstances, je pourrais faire un devoir avec dévouement. À ce moment-là, j’ai compris que j’étais trop têtue et rebelle. Je comprenais mal Dieu depuis des années, me délimitant en fonction de notions, m’enfermant dans une impasse. Mais en réalité, Dieu n’avait pas renoncé à mon salut. J’avais mal compris l’intention de Dieu de me sauver. Cela me rappelle quelque chose que Dieu a dit : « La miséricorde et la tolérance de Dieu ne sont pas rares – la vraie repentance de l’homme l’est » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique II). Bien que Dieu ait Sa colère, Son jugement et Ses révélations à notre égard, et qu’Il nous condamne et nous maudisse, Il est plein d’amour et de miséricorde. Si nous ne comprenons pas Son tempérament juste, nous avons tendance à mal Le comprendre. Je me suis sentie vraiment coupable et pleine de regrets quand j’ai compris le désir de Dieu de sauver l’humanité. Je ne voulais pas continuer à fuir mes transgressions passées, ni à mal comprendre Dieu et être sur mes gardes vis-à-vis de Lui. J’étais prête à me repentir. Je voulais tirer parti de la leçon de cet échec pour continuer à me mettre en garde. J’avais été égoïste, vile et avide de vivre. Face au danger, j’avais déserté, sans tenir compte du travail de l’Église. J’ai compris que mon point faible était ma peur de la mort. Je devais chercher la vérité pour résoudre ça, pour m’en éloigner.

Plus tard, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « D’un point de vue humain, s’ils ont payé un prix aussi élevé pour faire connaître l’œuvre de Dieu, ils auraient au moins dû mériter une bonne mort. Mais ces gens ont été torturés à mort avant leur heure. Cela dépasse l’entendement humain, mais c’est précisément ce que Dieu a fait ; Il a permis que cela se produise. Quelle vérité tirer du fait que Dieu ait permis que cela se produise ? Que Dieu ait permis qu’ils meurent de cette façon relève-t-il de Sa malédiction et de Sa condamnation, ou bien de Son plan et de Sa bénédiction ? Ni l’un ni l’autre. Qu’est-ce que c’était ? Quand on pense aujourd’hui à la mort de ces gens, cela fait mal au cœur, et pourtant, c’est la réalité. Ceux qui croyaient en Dieu sont morts de cette façon, et cela fait mal au cœur. Comment l’expliquer ? Quand nous abordons ce sujet, vous vous mettez à leur place. Votre cœur s’attriste-t-il ? Éprouvez-vous une secrète douleur ? Vous pensez : “Ces gens ont fait leur devoir pour diffuser l’Évangile de Dieu et devraient être considérés comme de bonnes gens, alors comment se fait-il qu’ils aient connu une telle fin, une telle issue ?” En fait, c’est ainsi qu’a eu lieu leur mort physique et qu’ils sont décédés ; c’est ainsi qu’ils ont quitté le monde d’ici-bas, mais cela ne signifie pas que leur fin a été la même. Quels qu’ont pu être les moyens de leur mort et de leur départ ou la façon dont cela s’est passé, ce n’est pas ainsi que Dieu a défini la fin de ces êtres créés. Tu dois voir cela clairement. Au contraire, ce sont les moyens dont ils se sont servis pour condamner ce monde et témoigner des actions de Dieu. Ces êtres créés se sont servis de leur vie, si précieuse, ils ont utilisé le dernier moment de leur vie pour témoigner des actions de Dieu, pour témoigner de la grande puissance de Dieu et pour déclarer à Satan et au monde que les actions de Dieu sont justes, que le Seigneur Jésus est Dieu, qu’Il est le Seigneur et la chair incarnée de Dieu ; même jusqu’au dernier moment de leur vie, ils n’ont jamais renié le nom du Seigneur Jésus. N’était-ce pas une forme de jugement sur ce monde ? Ils ont donné leur vie pour proclamer au monde, pour confirmer aux êtres humains que le Seigneur Jésus est le Seigneur, que le Seigneur Jésus est Christ, qu’Il est la chair incarnée de Dieu, que l’œuvre de rédemption qu’Il a accomplie pour toute l’humanité permet à l’humanité de continuer de vivre. Ce fait est à jamais immuable. Dans quelle mesure ont-ils accompli leur devoir ? Jusqu’à l’ultime mesure ? Comment l’ultime mesure a-t-elle été manifestée ? (Ils ont offert leur vie.) C’est juste, ils ont payé le prix de leur vie. La famille, la richesse et les possessions matérielles de cette vie sont toutes des choses externes ; la seule chose interne à l’être est la vie. Pour chaque personne vivante, la vie est la chose la plus digne d’être chérie, la chose la plus précieuse, et il se trouve que ces gens ont pu offrir ce qu’ils avaient de plus précieux, la vie, comme une confirmation et un témoignage de l’amour de Dieu pour l’humanité. Jusqu’au jour de leur mort, ils n’ont pas renié le nom de Dieu ni Son œuvre, et ils ont utilisé les derniers moments de leur vie pour témoigner de l’existence de ce fait. N’est-ce pas la plus haute forme de témoignage ? C’est la meilleure façon de faire son devoir ; c’est ce que signifie assumer sa responsabilité. Quand Satan les a menacés et terrorisés, et, à la fin, même quand il leur a fait payer le prix de leur vie, ils n’ont pas abjuré, ils sont restés fidèles à leur responsabilité. C’est ce que signifie accomplir son devoir dans la plus grande mesure possible. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Est-ce que je veux que vous témoigniez de Dieu et évangélisiez de la même façon ? Tu n’as pas forcément à faire cela, mais tu dois comprendre que c’est ta responsabilité, que si Dieu a besoin que tu le fasses, tu dois l’accepter comme une obligation morale » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Évangéliser est le devoir auquel sont tenus par honneur tous les croyants). En lisant ces paroles de Dieu, j’ai vraiment eu honte. Les saints à travers les âges ont sacrifié leur vie, versé leur sang pour répandre l’Évangile. D’innombrables saints ont été martyrisés pour Dieu. Certains ont été lapidés ou traînés à mort par des chevaux. Certains ont été mis dans des poêles à frire, d’autres ont été crucifiés. Et tant de missionnaires savaient qu’en venant en Chine ils risquaient d’être tués, mais ils ont quand même risqué leur vie pour venir partager l’Évangile de Dieu. Et maintenant, beaucoup de croyants ont été torturés et persécutés à mort par le Parti pour avoir répandu l’Évangile, sacrifiant leur vie pour rendre un témoignage retentissant à Dieu. Ils ont été persécutés pour la justice, toutes leurs morts sont significatives et approuvées par Dieu. Avant, je n’avais jamais vu ces choses clairement, mais je voulais toujours désespérément rester en vie. Je pensais que tout finirait quand je mourrais, si bien que face à la persécution frénétique du Parti, j’ai abandonné mon devoir et vécu une existence ignoble. C’est une tache permanente et une grave transgression. Alors que je venais de faire face à des situations terribles, sans être arrêtée, j’ai trahi Dieu parce que j’avais peur de mourir. J’ai vu que je n’avais aucune compréhension de la souveraineté toute-puissante de Dieu. Quoi que nous devions affronter dans la vie, ce que nous devons souffrir, tout est ordonné par Dieu. Nous ne pouvons pas y échapper. Je suis reconnaissante à Dieu pour Son éclairage et Sa direction qui me permettent de le comprendre, afin que je puisse changer mes points de vue erronés et aborder correctement la mort. Cette pensée a renforcé ma foi. Après cela, quoi que j’aie à affronter, j’étais prête à m’appuyer sur Dieu et à porter témoignage, et je n’allais plus abandonner mon devoir ni trahir Dieu.

Le 6 juillet 2022, ma partenaire est venue me voir et m’a dit avec angoisse : « Il est arrivé quelque chose. Trois dirigeants ont été arrêtés. » En entendant cela, j’ai été mal à l’aise. Ils avaient eu des contacts avec un tas de personnes et de ménages et l’un d’eux avait été en contact avec nous quelques jours plus tôt. Il fallait s’occuper tout de suite des conséquences pour éviter des pertes encore plus importantes. Mais j’étais encore craintive et effrayée. Si la police avait les yeux rivés sur ces frères et sœurs et que j’avais des contacts avec eux, je pouvais tomber dans les filets des flics. Mais ensuite j’ai pensé à la douloureuse leçon que j’avais apprise quand j’avais déserté, à la façon dont j’avais trahi Dieu et offensé Son tempérament. C’était une douleur que je n’oublierais jamais et je ne voulais pas répéter mon erreur. Je n’ai donc pas cessé de prier Dieu : « Ô mon Dieu, j’ai un peu peur de ce que j’affronte aujourd’hui, mais cette fois je veux rester fidèle à mon devoir et ne pas fuir. Donne-moi la foi et la force. »

J’ai averti les frères et sœurs qu’ils devaient veiller à leur sécurité, et j’ai transféré les livres des paroles de Dieu dans des endroits sûrs. Puis il m’est venu à l’esprit que ma maison n’était pas sûre non plus, donc j’ai voulu aller prévenir ma belle-mère pour qu’elle loue une chambre ce jour-là. Juste au moment où j’approchais de l’entrée, j’ai vu deux jeunes hommes vêtus de noir. Je n’ai pas osé entrer, mais je suis allée chez un proche pour savoir ce qui se passait. J’ai appris que ma belle-mère avait déjà été arrêtée et que ces hommes en noir étaient des agents de police. Plus tard, j’ai appris qu’une sœur qui était allée dire aux frères et sœurs de partir n’était pas revenue et qu’elle avait probablement été arrêtée, elle aussi. Les circonstances ne me permettaient pas d’y réfléchir. Je me suis dépêchée d’aller m’occuper d’autres travaux avec la sœur avec qui j’étais en binôme. Plus tard, j’ai su qu’il s’agissait d’une opération d’arrestation organisée par le Parti communiste et que 27 personnes avaient été arrêtées entre le soir du 5 et la journée du 6. Face à une situation aussi terrible, j’ai su que c’était Dieu qui me donnait une chance de faire un choix différent. Avant, j’avais déserté, trahissant Dieu. Cette fois, je ne pouvais plus laisser tomber Dieu, mais je devais m’appuyer sur Dieu et travailler avec les autres pour faire face aux conséquences et faire mon devoir. À cette pensée, je me suis sentie plus calme et plus en paix.

Quand je reparle de ma transgression, je suis capable d’assumer et de reconnaître le fait que je sois avide de la vie, égoïste et méprisable, mais je ne veux plus être ce genre de personne. Je voudrais que cette transgression soit comme une sonnette d’alarme, pour me rappeler que je ne dois pas répéter la même erreur. Cet échec me fait mépriser ce tempérament corrompu en moi et me pousse à ne pas vouloir continuer à vivre de manière si égoïste. Maintenant, quand je vois des frères et sœurs dans un état similaire, j’échange avec eux afin qu’ils puissent comprendre le tempérament juste de Dieu qui ne souffre aucune offense, et le prendre comme un avertissement. Cette transgression est gravée dans mon cœur et est très pénible, mais elle est devenue une expérience précieuse dans ma vie. Dieu soit loué !

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