Je ne traite plus mon partenaire avec dédain

24 octobre 2022

Par Qi Hang, Corée du Sud

Je gère les livres et les objets de l’Église. En général, je m’assure que les différents objets sont à leur place, correctement rangés, et que le registre d’emprunts est bien tenu. J’ai peur que le désordre s’installe si je suis négligent. Frère Cheng, qui travaille avec moi, était assez insouciant et ne se concentrait pas sur l’ordre. Parfois, il se contentait de jeter les choses ou de les empiler, alors j’étais toujours inquiet à cause de lui et je devais toujours vérifier son travail. À chaque fois que je voyais Frère Cheng ranger quelque chose au mauvais endroit ou que je m’apercevais que le registre des emprunts n’était pas bien tenu, je devenais si nerveux que je perdais mon calme et n’échangeais pas pour l’aider. Au début, je me suis soucié des sentiments de mon frère et j’ai mesuré mon ton et mes paroles, mais, au fil du temps, j’ai cessé de me soucier de ces choses et je me suis mis à lui dire en permanence que ceci ou cela n’allait pas. Parfois, je me fâchais et je le réprimandais en disant : « Pourquoi mets-tu encore les choses au mauvais endroit ? Tu en mets une ici, l’autre là-bas… Pourquoi ne les remets-tu pas là où tu les as trouvées ? Ҫa ne prendrait pas longtemps de passer derrière toi, mais tu ne peux pas t’empêcher de laisser traîner des choses, et tu ne ranges jamais ensuite… » Mon attitude envers Frère Cheng n’a fait qu’empirer. Parfois, je prenais un ton autoritaire pour lui ordonner de ranger.

Je me souviens qu’un jour, alors que je vérifiais le registre, j’ai découvert qu’il avait apporté des corrections illisibles. La colère m’a tout de suite gagné et j’ai pensé : « Je ne peux même pas deviner ce qu’il a écrit là ! » Je suis allé le trouver aussitôt. Comme un professeur grondant un élève, je lui ai montré le registre et demandé ce qu’il avait écrit. Je lui ai dit : « Tu sais ce que j’ai envie de faire, là ? J’ai envie de montrer ces registres à la dirigeante pour qu’elle voie comment tu fais ton devoir et à quel point tu peux être négligent ! » Frère Cheng a pris un air coupable et promis qu’il ferait attention à l’avenir. Il a dit que c’était un accident. Quand il s’occupait du registre, quelqu’un l’avait appelé pour qu’il gère un problème urgent et le registre lui était sorti de l’esprit. Mais je ne l’ai pas laissé s’expliquer. J’ai dit avec colère : « Si ça se reproduit, je donnerai la page du registre à la dirigeante et je la laisserai gérer ça ! » Peu après, j’ai vu qu’une page du registre de Frère Cheng avait un nouveau griffonnage illisible. Cette fois, je me suis encore plus fâché. Je suis allé interroger Frère Cheng : « Je te l’ai déjà dit : si tu fais une erreur, corrige-la à un autre endroit, n’écris pas par-dessus. Regarde ta correction. Qui peut savoir ce que tu as écrit ? Si je ne peux pas te lire, il faut que je vienne te demander. C’est agaçant, non ? Si ça ne te dérange pas, moi si ! » Quand il a vu que j’étais de nouveau en colère, il a pris la page et il a dit : « Je vais le refaire, alors. » J’ai hurlé, furieux : « Ce n’est pas la peine ! Ҫa n’arrangera rien ! » Je suis parti sur ces mots, laissant mon frère seul avec la page, complètement perdu. À ce moment-là, je me suis rendu compte que j’étais allé un peu trop loin. Mais je n’y ai pas accordé beaucoup d’importance et les choses se sont tassées. Quelques jours plus tard, je me suis de nouveau énervé contre Frère Cheng à cause d’un problème insignifiant. Il s’est énervé aussi et on s’est disputés. La dirigeante a découvert qu’on n’arrivait pas à travailler harmonieusement, alors elle a échangé avec moi et m’a lu ce passage de la parole de Dieu : « Peu importe le devoir qu’accomplit un antéchrist, et avec qui il coopère, un antéchrist est toujours en conflit et en désaccord. Il veut toujours sermonner les autres et se faire respecter. Avec qui pourrait coopérer un tel individu ? Personne : son tempérament est trop gravement corrompu. Non seulement il est incapable de coopérer avec quiconque, mais il est toujours en train de sermonner les autres en les prenant de haut, et de les contraindre, espérant toujours les mettre sous son joug pour les forcer à lui obéir. Il ne s’agit pas simplement d’un problème de tempérament, mais de quelque chose dans son humanité qui ne va vraiment pas, comme l’absence de conscience ou de raison. […] Pour que les gens puissent interagir normalement, ils doivent remplir une condition : ils doivent, au moins, posséder conscience et raison, patience et tolérance, avant de pouvoir coopérer. La coopération dans l’accomplissement d’un devoir exige que les gens soient d’un seul esprit, et qu’ils soient capables de contrebalancer leurs propres faiblesses grâce aux qualités des autres, et qu’ils soient patients et tolérants, avec un comportement de base. Il n’y a qu’ainsi qu’ils pourront s’entendre de manière amicale avec les autres. Même si des conflits et des disputes auront parfois lieu, ils pourront continuer à coopérer ; au moins, il n’y aura pas d’hostilité entre eux. Tous ceux qui sont dépourvus d’humanité sont des pommes pourries. Seuls ceux qui ont une humanité normale coopèrent facilement avec les autres, et sont tolérants et patients ; seuls ceux-là écoutent les opinions des autres, et acceptent de discuter avec eux dans le travail. Eux aussi ont des tempéraments corrompus et un désir constant d’être respectés. Eux aussi ont cette intention. Mais ils sont capables de coopérer avec les autres car ils possèdent conscience et raison, peuvent chercher la vérité, et se connaissent eux-mêmes, et parce qu’ils ressentent qu’un tel comportement serait inapproprié, qu’ils se font de profonds reproches, et ont une capacité de retenue. C’est simplement la manifestation d’un tempérament corrompu. Ce ne sont pas des gens malfaisants, et ils n’ont pas non plus l’essence des antéchrists. Ils sont capables de coopérer avec les autres. S’ils étaient des gens malfaisants ou des antéchrists, ils seraient incapables de coopérer avec les autres. Voilà ce qui arrive à tous les gens malfaisants et à tous les antéchrists qui sont exclus de la maison de Dieu. Ils ne peuvent pas coopérer harmonieusement avec quiconque, ils sont donc tous exposés et bannis » (« Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Après avoir lu cette parole de Dieu, la dirigeante m’a dit : « Pour bien s’entendre avec les gens, on doit au moins les respecter. Si tu cries sur Frère Cheng comme ça et le réprimandes tout le temps, c’est que tu n’as pas le moindre respect pour lui. N’est-ce pas exagérément arrogant de ta part ? Tu surveilles tout ce qu’il fait, tu l’observes toute la journée comme un oiseau de proie et tu ne lui passes rien. Est-ce convenable ? Frère Cheng est très occupé et il a une mauvaise mémoire. Il est inévitable qu’il y ait des problèmes. Ne devrais-tu pas le traiter plus convenablement et l’aider davantage ? En plus, il n’arrête pas de progresser. Mais qu’en est-il de toi ? Il y a un problème avec ton tempérament et ton humanité. Crier sur les gens en permanence est un tempérament corrompu. Ne regardes-tu pas la paille dans l’œil de ton frère sans voir la poutre qui est dans le tien ? »

Puis la dirigeante m’a lu un autre passage de la parole de Dieu. « Que pensez-vous de cette question : est-il difficile de coopérer avec les autres ? En réalité, ça ne l’est pas. On pourrait même dire que c’est facile. Mais pourquoi les gens ont-ils toujours l’impression que c’est difficile ? Parce qu’ils ont des tempéraments corrompus. Pour ceux qui possèdent humanité, conscience et bon sens, coopérer avec les autres est relativement facile, et il est même probable qu’ils en éprouvent de la joie. Parce qu’il n’est facile pour personne d’accomplir des choses par soi-même, peu importe le secteur dans lequel on travaille, ou ce qu’on fait, il est toujours bon de connaître quelqu’un qui fait remarquer les choses et propose son aide ; c’est beaucoup plus facile que de faire les choses par soi-même. De même, il y a des limites à ce que le calibre des gens permet d’accomplir ou à ce que ces gens peuvent expérimenter. Personne ne peut maîtriser tous les domaines, il est impossible de tout savoir, de tout apprendre, de tout accomplir ; c’est impossible, et tout le monde devrait avoir le bon sens de le savoir. Et donc, peu importe ce que tu fais, que ce soit important ou non, il devrait toujours y avoir quelqu’un qui puisse t’aider, te faire des recommandations, te donner des conseils, et t’assister. Ainsi, tu feras plus correctement les choses, tu commettras moins facilement des erreurs, et tu seras moins susceptible de t’égarer, ce qui est une très bonne chose » (« Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Après avoir lu ces paroles de Dieu, la dirigeante a encore échangé un moment et elle a fini par me demander : « Si tu gérais les objets tout seul, ne commettrais-tu aucune erreur ? » J’ai répondu, honteux : « Non. » La dirigeante a dit : « Bien sûr que non. Personne ne sait tout et tout le monde a besoin d’un partenaire pour accomplir son devoir. Si tu n’es pas capable de coopérer harmonieusement, comment peux-tu bien faire ton devoir ? Tu dois méditer ça et réfléchir sur tes problèmes. »

Quand je suis revenu, j’étais très triste. Comment avais-je pu ne pas voir que j’avais un si gros problème ? J’avais toujours cru que j’avais une bonne humanité et que je m’entendais bien avec mes frères et sœurs mais, depuis que je coopérais avec Frère Cheng dans mon devoir, j’étais toujours suffisant et je pensais que mes idées et mes actes étaient les bons. Je lui avais imposé ma volonté et je l’avais forcé à faire ce que je voulais. Je ne l’avais pas aidé en échangeant sur la vérité, je m’étais juste fâché, je l’avais accusé et réprimandé. Je n’avais eu ni humanité ni raison. J’avais toujours eu l’impression d’être meilleur que mon frère, alors je l’avais pris de haut. Parce que je le trouvais agaçant, je n’avais pas réussi à aborder ses points forts et ses points faibles correctement. Je m’étais affiché à chaque occasion et je l’avais rabaissé. À la base, Frère Cheng et moi étions tous les deux responsables de la gestion des objets de l’Église, mais je n’avais discuté de rien avec lui. J’avais été égocentrique, j’avais toujours eu le dernier mot et donné des ordres à Frère Cheng. Je l’avais souvent grondé comme un enfant en essayant de lui donner des leçons. J’avais un tempérament trop arrogant et Dieu détestait ça !

J’ai compris que j’étais arrogant et que j’obligeais toujours les autres à m’écouter, mais je ne savais pas comment résoudre ce problème. J’ai prié Dieu et j’ai cherché des passages pertinents de Sa parole. Un jour, j’ai lu dans la parole de Dieu : « Les antéchrists ont l’ambition et le désir permanents de contrôler et conquérir les autres. Dans leurs rapports avec les gens, ils souhaitent toujours découvrir comment on les considère, et s’ils ont un statut dans le cœur des gens et sont admirés et vénérés par eux. Un antéchrist est particulièrement heureux quand il rencontre un lèche-botte, quelqu’un qui le flatte et le flagorne ; il va commencer à sermonner cette personne en la prenant de haut et se lancer dans des discours creux, lui instillant des règles, méthodes, doctrines et notions pour qu’elle les accepte comme étant la vérité. Il va même glorifier tout cela, en disant : “Si tu peux accepter ces choses-là, tu seras quelqu’un qui aime et recherche la vérité.” Les gens dépourvus de discernement penseront que les propos de l’antéchrist sont justifiés, même s’ils les trouvent ambigus et ne savent pas s’ils concordent avec la vérité. Ils auront simplement l’impression que ce que dit l’antéchrist n’est pas erroné et n’a pas pour but de violer la vérité. C’est ainsi qu’ils vont se soumettre à l’antéchrist. Si l’antéchrist est réellement identifié et exposé par quelqu’un, il deviendra furieux. L’antéchrist lui lancera brusquement des accusations, des condamnations, et des menaces, et fera une démonstration de force. Les gens dépourvus de discernement seront complètement soumis et se prosterneront avec admiration ; ils vénéreront l’antéchrist et deviendront dépendants de lui, et ils en auront même peur. Ces gens-là auront le sentiment d’être asservis, comme si, sans le commandement de l’antéchrist, sans le traitement et l’émondage par celui-ci, leur cœur partirait à la dérive, comme si Dieu ne voudrait pas d’eux s’ils perdaient ces choses-là. Et ils n’ont aucun sentiment de sécurité. Quand cela survient, les gens apprennent à repérer les expressions du visage de l’antéchrist avant d’agir, craignant que ce dernier ne soit contrarié. Ils désirent tous le courtiser ; tous sont bien décidés à suivre l’antéchrist. Quel que soit le travail qu’il fait, un antéchrist propose des paroles et des doctrines. Il est fort quand il s’agit d’instruire les gens pour qu’ils adhèrent aux règles, mais il ne leur dit jamais quels principes de vérité ils sont tenus d’observer, pourquoi ils doivent faire quelque chose, quelle est la volonté de Dieu, ou comment la maison de Dieu organise son travail ; il ne dit jamais quel travail est le plus important et crucial, ou quel travail principal doit être effectué correctement. Un antéchrist ne dit rien du tout de ces choses essentielles. Lorsqu’il fait et organise le travail, il n’échange jamais sur la vérité, parce qu’il ne comprend pas les principes de la vérité. Donc, tout ce qu’il peut faire, c’est instruire les gens pour qu’ils adhèrent à certaines règles et doctrines, et s’ils venaient à violer ses demandes et ses règles, ils seraient censurés et réprimandés. Quand il travaille, un antéchrist porte souvent la bannière de la maison de Dieu, il sermonne les autres en les prenant de haut. Certains sont tellement bouleversés par ses discours qu’ils ont le sentiment que ne pas accéder aux demandes de l’antéchrist serait ne pas rendre assez à Dieu. Ces gens sont tombés sous le contrôle de l’antéchrist. De quel type de comportement l’antéchrist fait-il ainsi preuve ? Il s’agit d’asservissement » (« Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I) », dans La Parole, vol. 4, « Exposer les antéchrists »). Dieu décrivait exactement mon état. En travaillant avec Frère Cheng, je l’avais trouvé facile à vivre. Si quelque chose n’allait pas dans le travail, il acceptait mes critiques et n’essayait pas d’objecter. Je le trouvais doux et facile à bousculer, alors j’avais été autoritaire avec lui et j’avais le dernier mot sur tout. Souvent, quand j’avais discuté de certaines choses avec lui, je l’avais juste fait machinalement. À la fin, j’avais décidé de ce qu’il fallait faire. Aussi, certaines des précautions que j’avais formulées pour manipuler les objets ne semblaient pas problématiques et paraissaient pratiques, mais je ne les avais pas formulées en me basant sur des principes pertinents. Je les avais créées pour répondre aux problèmes de Frère Cheng. On pouvait dire que c’était du sur-mesure. À chaque fois qu’il oubliait de prendre ces précautions, j’avais une excuse pour l’accuser et le réprimander et il ne pouvait pas protester. Comme la fois précédente, lorsqu’il n’avait pas tenu le registre selon mes instructions, je l’avais réprimandé sans hésiter et forcé à faire ce que je voulais. Je me suis souvenu de ce qu’il avait dit ce jour-là : « Dès que je te vois ranger les choses, j’essaie de me cacher. J’ai peur que tu me critiques encore si je fais une bêtise. » Cette idée m’a rendu très triste. Le tempérament satanique que je révélais jetait une ombre sur le cœur de mon frère et l’étouffait. Comme la parole de Dieu le révèle : « S’ils venaient à violer ses demandes et ses règles, ils seraient censurés et réprimandés. Quand il travaille, un antéchrist porte souvent la bannière de la maison de Dieu, il sermonne les autres en les prenant de haut. Certains sont tellement bouleversés par ses discours qu’ils ont le sentiment que ne pas accéder aux demandes de l’antéchrist serait ne pas rendre assez à Dieu. Ces gens sont tombés sous le contrôle de l’antéchrist. » J’ai finalement compris que mon problème était grave. Depuis que je faisais équipe avec Frère Cheng, mon tempérament d’antéchrist s’était révélé. Je n’avais aucun statut pour le moment, mais si j’en avais un, il me serait encore plus facile d’étouffer et de contrôler les gens. À ce moment-là, ne serais-je pas un antéchrist ? Généralement, je ne m’attachais pas à chercher la vérité ni à réfléchir sur moi-même. Je manifestais souvent un tempérament corrompu sans en avoir conscience. J’étais incroyablement insensible.

J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Si tu es membre de la maison de Dieu, et que, pourtant, tu es toujours impétueux dans tes actes, tu exposes toujours ce qui est naturel en toi, et tu révèles toujours ton tempérament corrompu, agissant selon des moyens humains et un tempérament satanique corrompu, tu finiras par faire le mal et résister à Dieu, et si tu ne te repens jamais et ne parviens pas à fouler le chemin de la poursuite de la vérité, tu devras être exposé et banni » (« Un tempérament corrompu ne peut être résolu qu’en acceptant la vérité », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Je me souvenu de la manière dont j’avais traité Frère Cheng. Pour exprimer mon insatisfaction et en tirer un plaisir momentané, je ne m’étais absolument pas soucié des sentiments de mon frère. Quand je m’étais énervé parce que la page du registre était illisible, j’avais grondé Frère Cheng comme un enfant qui aurait fait une bêtise. Il était resté assis là, sans dire un mot, et quand il avait reconnu qu’il avait tort, j’avais froidement rejeté sa proposition. Cette image était gravée dans mon esprit, impossible à oublier. Quand j’y pensais, j’éprouvais une culpabilité et un chagrin indicibles. Je me suis demandé : « Comment as-tu pu traiter ton frère comme ça ? Tu n’as jamais échangé avec lui, tu ne l’as jamais aidé, alors de quel droit l’as-tu réprimandé ? Comment as-tu le culot de l’appeler ton frère ? » Chaque question m’a laissé sans voix. Autrefois, j’avais toujours cru que c’était Frère Cheng qui était à blâmer, qu’il avait trop de défauts et me causait trop d’ennuis. À ce moment-là, j’ai compris que c’était moi qui avais le vrai problème. C’était moi qui n’avais pas changé, et c’était moi qui étais trop arrogant et inhumain. En proie à un profond remords, j’ai prié Dieu en silence et dit que je voulais me repentir.

J’ai cherché comment traiter mes frères et sœurs en accord avec les principes. J’ai lu dans la parole de Dieu : « Les interactions entre frères et sœurs doivent être régies par des principes. Ne vous focalisez pas toujours sur les fautes des autres, mais réfléchissez sur vous-mêmes régulièrement, soyez ensuite proactifs en admettant que vous avez commis à leur encontre ce qui constitue une interférence ou un préjudice, et apprenez à vous ouvrir et à échanger. Cela permettra une compréhension mutuelle. En outre, quoi qu’il leur arrive, les gens doivent considérer les choses en se basant sur les paroles de Dieu. S’ils sont capables de comprendre les principes de la vérité et de trouver un chemin de pratique, ils seront d’un seul cœur et d’un seul esprit, et les relations entre frères et sœurs seront normales, et elles ne seront pas aussi insensibles, froides et cruelles que chez les incroyants, et ils seront ainsi débarrassés de leur mentalité de suspicion et de méfiance les uns envers les autres. Les frères et sœurs entretiendront des relations plus intimes ; ils seront capables de se supporter et de s’aimer ; leurs cœurs seront emplis de bonne volonté, et ils seront capables de tolérance et de compassion les uns envers les autres, et ils se soutiendront et s’aideront mutuellement, au lieu de s’aliéner, d’être envieux, de se mesurer les uns aux autres, de rivaliser secrètement et de se provoquer. Comment les gens peuvent-ils accomplir leur devoir correctement s’ils sont comme les incroyants ? Non seulement cela aura un impact sur leur entrée dans la vie, mais cela blessera et affectera aussi les autres. […] Quand les gens vivent selon leurs tempéraments corrompus, il leur est très difficile d’être en paix devant Dieu, de pratiquer la vérité et de vivre selon les paroles de Dieu. Pour vivre devant Dieu, vous devez d’abord apprendre à réfléchir sur vous-mêmes et à vous connaître, et prier sincèrement Dieu, et ensuite vous devez apprendre à bien vous entendre avec les frères et sœurs. Vous devez être tolérants et indulgents les uns envers les autres, être capables de voir ce qui est exceptionnel chez les autres, leurs forces, et vous devez apprendre à accepter l’opinion des autres et les choses qui sont justes. Ne soyez pas complaisants envers vous-mêmes, n’ayez pas de désirs fous et ne pensez pas toujours que vous êtes meilleurs que les autres, en vous considérant comme un personnage important, obligeant les autres à faire ce que vous dites, à vous obéir, vous admirer, vous exalter : c’est pervers. […] Alors comment Dieu traite-t-Il les gens ? Dieu ne Se préoccupe pas de savoir à quoi les gens ressemblent, s’ils sont grands ou petits. Au lieu de cela, Il regarde si leur cœur est bon, s’ils aiment la vérité, s’ils aiment Dieu et Lui obéissent. C’est ce sur quoi Dieu base Son attitude vis-à-vis des gens. Si les gens parviennent aussi à faire cela, ils seront capables de traiter les autres de manière juste, et ils agiront alors conformément avec les principes de la vérité. Tout d’abord, vous devez comprendre la volonté de Dieu. Lorsque nous savons comment Dieu Se comporte envers les gens, nous disposons aussi d’un principe et d’un chemin dans notre manière de nous comporter envers les gens » (« Les principes de la pratique de l’entrée dans la réalité de la vérité », dans La Parole, vol. 3, « Sermons de Christ des derniers jours »). Oui. Quand on interagit dans nos devoirs, on doit au moins vivre une humanité normale, se soutenir et s’aider les uns les autres, être tolérants et patients, prendre soin des autres, échanger sur la vérité quand des gens vont à l’encontre des principes et, dans les cas graves, on peut les exposer, les émonder et les traiter. C’est la seule manière de faire les choses en accord avec les principes. Les frères et sœurs viennent de différents endroits et les circonstances de vie, l’expérience, l’âge et le calibre des uns et des autres diffèrent. Quels que soient les défauts et les lacunes de nos frères et sœurs, on doit les traiter convenablement, ne jamais leur en demander trop, et être prévenants et tolérants avec eux. Frère Cheng était doué pour la maintenance et généralement très occupé. Par ailleurs, il n’était pas doué pour gérer le registre des emprunts. J’aurais dû assumer plus de responsabilités et me montrer plus compréhensif, et je n’aurais pas dû le forcer à faire les choses à ma manière. J’avais complètement manqué d’humanité. Mon frère était doué pour la maintenance, consciencieux dans ses travaux de réparation, et il ne craignait pas de souffrir dans son devoir. Dans ce domaine, il était bien supérieur à moi. Mais je n’avais pas regardé les points forts de mon frère. Je m’étais concentré sur ses lacunes, je l’avais accusé et réprimandé. J’avais été si arrogant et stupide !

Après ça, j’ai consciemment changé mon état et pratiqué selon les principes. Quand il y a eu de nouveaux problèmes, j’ai été plus calme et je me suis montré plus compréhensif envers Frère Cheng. Un jour, je suis allé m’occuper d’une commission et Frère Cheng est resté gérer les choses tout seul. Après quelque temps, j’ai appelé Frère Cheng pour savoir comment ça se passait. Il a répondu calmement et prudemment : « À ton avis ? Ҫa se passe exactement comme tu l’imagines. » Entendre ça m’a rendu très triste. Pourquoi mon frère disait-il une chose pareille ? N’était-ce pas parce que la manière dont je le traitais autrefois provenait de mon tempérament corrompu, et que je lui avais donné l’impression qu’il était nul et qu’il ne pouvait rien faire bien ? Plus j’y ai pensé, plus ça m’a fait souffrir, mais ça m’a rendu encore plus déterminé à pratiquer la vérité et à changer. J’ai réconforté Frère Cheng en disant : « Essaie juste de repérer ce qui n’est pas à sa place et prends le temps de ranger. Tu es généralement pris par d’autres tâches, alors il est inévitable qu’il y ait un peu de désordre. Si tu n’as vraiment pas le temps de ranger, on le fera ensemble quand je reviendrai. » Après le coup de fil, j’ai pensé que Frère Cheng ne s’en sortirait pas tout seul, alors j’ai demandé à une sœur de l’aider. Quand il s’était passé ce genre de choses, précédemment, je l’avais toujours grondé et réprimandé pour ses erreurs. Maintenant, quand ça se produit, je suis capable d’échanger et de l’aider, ce qui me permet de me sentir en paix et à l’aise. Je suis très reconnaissant envers Dieu. Maintenant, j’ai une certaine compréhension de mon tempérament arrogant et je peux me contrôler un peu. C’est entièrement le fruit de ma lecture de la parole de Dieu. Même si c’est un petit changement, et non un changement fondamental de mon tempérament corrompu, je suis content, parce que c’est un bon début. Je crois que si je pratique et que j’entre grâce aux paroles de Dieu, je réussirai à me délivrer de mon tempérament corrompu. Dieu Tout-Puissant soit loué !

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