Réflexions sur la perte de mon devoir

28 janvier 2022

Par Wang Lin, Corée du Sud

Comme j’ai des compétences en soudure, en 2017, on m’a chargé de m’occuper de certaines affaires de l’Église. Il s’agissait d’un devoir physiquement éprouvant et je devais faire des heures supplémentaires. Je ne pouvais pas toujours prendre mes repas ou assister aux réunions à l’heure prévue. Au début, je m’en moquais. Je me disais que pouvoir utiliser mes compétences dans mon devoir était un honneur pour moi. Je voulais me donner à fond. Par la suite, le travail de notre équipe s’est intensifié et mon devoir est devenu assez chargé. Au bout d’un moment, ça m’a épuisé et je suis devenu un peu amer.

Un jour, lors d’une réunion, une sœur nous a subitement dit que nous devions aller aider à décharger des matériaux. Je ne voulais pas vraiment le faire. Je me demandais pourquoi cela ne pouvait pas attendre après la réunion, et si c’était vraiment urgent, quelqu’un d’autre pouvait s’en charger ! Pourquoi était-ce à nous de le faire ? N’étions-nous que de simples ouvriers ? Je résistais intérieurement, même si j’y suis allé malgré tout, mais je traînais vraiment des pieds. Je n’y mettais pas tout mon cœur, je le faisais machinalement. Les autres faisaient tous des heures supplémentaires quand il y avait des tâches de dernière minute, mais je m’économisais chaque fois que je le pouvais. Si je pouvais m’en tirer à moindre frais, j’évitais de travailler dur. Chaque fois que je devais travailler quelques heures de plus, j’éprouvais amertume et réticence, comme si on me faisait un tort effroyable. En apparence, je m’acquittais de ma tâche, mais je le faisais à contrecœur. Je voulais me la couler douce quand j’avais terminé le travail que m’avait confié le chef d’équipe et je ne voulais pas aider ceux qui n’avaient pas encore fini. Je me disais que c’était leur problème et que cela ne me concernait pas. Voyant que je traînais des pieds, le chef d’équipe me réprimandait et me traitait, mais je pensais qu’il chicanait et je ne réfléchissais pas sur moi-même. Je faisais mon devoir ainsi, de façon vraiment passive, me contentant du strict minimum. Les autres frères travaillaient tous vraiment dur, mais je ne les enviais pas et je me moquais même d’eux intérieurement. Un jour, lors d’un transport de bois, je n’ai porté qu’un seul lot à la fois, alors qu’un autre frère en prenait deux. Je me suis dis au sujet de ce frère : « Pourquoi est-ce que tu te tues à la tâche ? Tu es un idiot. Ce n’est pas la peine, même si tu en as la force. Tu vas t’épuiser. » En fait, j’étais plus jeune que lui, donc porter deux fardeaux à la fois ne m’aurait posé aucun problème, mais un tel poids me faisait mal à l’épaule. C’était hors de question pour moi. Me voyant lambiner au travail, les autres frères me faisaient des reproches et me disaient d’être moins négligent dans mon devoir, mais je m’en fichais. J’avais l’impression de faire mon travail, donc cela ne causait aucun tort à personne. Comme je refusais de corriger mon attitude envers mon devoir, le jugement et le châtiment de Dieu se sont abattus sur moi.

Le 21 juillet de cette année-là, alors que j’étais en plein travail, le chef d’équipe m’a soudain dit que mon humanité était déficiente et que j’avais été désinvolte dans mon devoir, et que je ne convenais donc pas à ce poste. Quand j’ai appris ça, j’en ai eu l’estomac noué. Sans devoir, n’étais-je pas fichu ? Avais-je le moindre espoir de salut ? Cela m’a contrarié de plus en plus et j’ai vraiment sombré dans une dépression. Je me suis tout de suite agenouillé devant Dieu pour prier : « Mon Dieu ! Je sais que Tu as permis que cela m’arrive, mais je ne comprends pas Ta volonté dans cette situation et je ne sais pas quelle leçon je suis censé en tirer. S’il Te plaît, garde mon cœur pour que je puisse me soumettre à Ton œuvre sans y trouver à redire. » Je me suis senti bien plus calme après avoir prié. Une fois mes affaires rassemblées, alors que j’étais sur le point de partir, j’ai regardé de loin les autres frères, qui s’activaient tous, travaillant avec enthousiasme, tandis que j’allais me mettre en route. Je me suis senti très mal. J’étais croyant depuis plus de 10 ans et j’avais toujours eu l’impression de rechercher la vérité, d’être capable de faire des sacrifices. Je n’avais jamais imaginé pouvoir être destitué d’un devoir. Si je n’étais pas même digne d’accomplir un devoir, qu’allais-je pouvoir faire ? Je ne comprenais pas pourquoi le chef d’équipe avait dit que mon humanité était déficiente. En général, je n’avais aucun conflit avec les autres, je m’entendais bien avec tout le monde dans l’ensemble. J’avais l’impression que mon humanité ne posait aucun problème. Quant à mon devoir, je trouvais que je lui avais consacré pas mal d’énergie. Mais il m’est apparu que Dieu est juste, et que donc, si j’avais accompli mon devoir correctement, on ne m’aurait pas renvoyé. Après avoir perdu mon devoir, je n’ai plus eu à travailler autant ou aussi dur tout le temps, mais je me sentais vraiment déçu, vraiment abattu. Je me présentais devant Dieu pour prier tous les jours, en Lui demandant de m’éclairer pour que je me connaisse moi-même. À un moment, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Certains hommes se vantent toujours de posséder une bonne humanité, prétendant n’avoir jamais rien fait de mal, n’avoir jamais volé ou convoité les biens d’autrui. Ils vont même jusqu’à permettre aux autres de profiter à leurs propres frais lorsqu’il y a un conflit d’intérêts, préférant subir une perte, et ils ne disent jamais rien de mal sur quiconque simplement pour que les autres pensent qu’ils sont bons. Cependant, quand ils accomplissent leurs devoirs dans la maison de Dieu, ils sont astucieux et fuyants, complotant toujours à leur propre avantage. Ils ne pensent jamais aux intérêts de la maison de Dieu, ils ne considèrent jamais comme étant urgent ce que Dieu considère comme étant urgent, ne pensent jamais comme Dieu et ne mettent jamais de côté leurs propres intérêts pour accomplir leurs devoirs. Ils ne renoncent jamais à leurs propres intérêts. Même quand ils voient des malfaiteurs commettre le mal, ils ne les dénoncent pas ; ils n’ont absolument aucun principe. Voilà qui n’est pas un exemple de bonne humanité. N’accordez aucune attention à ce que dit une telle personne ; vous devez voir ce qu’elle vit, ce qu’elle révèle et quelle est son attitude quand elle accomplit ses devoirs, et aussi ce qu’est son état intérieur et ce qu’elle aime » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). En réfléchissant à ces paroles, j’ai réalisé que je croyais avoir une bonne humanité parce que je faisais en apparence de bonnes choses, mais ce n’était pas vraiment en accord avec la vérité. Dieu juge l’humanité d’une personne en se basant sur sa performance et son attitude envers son devoir. Il s’agit de savoir si elle met de côté ses intérêts personnels et défend les intérêts de la maison de Dieu. Une personne qui a une vraiment bonne humanité se consacre à Dieu dans son devoir. Elle est capable de souffrir et de payer le prix. Dans les moments cruciaux, elle peut renoncer à sa propre chair et défendre l’œuvre de la maison de Dieu. Ensuite, j’ai commencé à me demander si je possédais réellement une humanité ou non, et quelle attitude j’adoptais dans mon devoir à la lumière des paroles de Dieu.

J’ai lu ce passage : « Tout ce qui découle de ce que Dieu demande, les divers aspects des tâches et du travail qui se rapportent aux exigences de Dieu, tout cela nécessite la coopération de l’homme, c’est tout le devoir de l’homme. L’étendue des tâches est très large. Les devoirs sont de ta responsabilité, ils sont ce que tu dois faire, et si tu es toujours évasif à leur sujet, alors il y a un problème. Le moins qu’on puisse dire est que tu es trop paresseux, trop malhonnête, tu es oisif, tu adores les loisirs et détestes le travail ; pour le dire plus sérieusement, tu n’es pas disposé à accomplir ton devoir, tu n’as aucun engagement, aucune obéissance. Si tu ne peux même pas faire l’effort d’effectuer cette tâche mineure, que peux-tu faire ? Qu’es-tu capable de faire correctement ? Si une personne est vraiment dévouée et a le sens des responsabilités vis-à-vis de son devoir, alors, aussi longtemps que Dieu l’exige et que la maison de Dieu en a besoin, elle fera tout ce qui lui est demandé, sans faire de sélection. Elle entreprendra et achèvera tout ce qu’elle peut et doit faire. N’est-ce pas ce que les gens devraient comprendre et ce qu’ils devraient réaliser ? (Si.) Certains ne sont pas d’accord et disent : “Tu passes toute ta journée à accomplir ton devoir dans ta chambre, à l’abri du vent et du soleil. Il n’y a rien du tout de difficile à cela. Tu ne sais pas de quoi tu parles : voyons ce qui se passe quand tu dois rester quelques heures au soleil et souffrir un petit peu !” Ces paroles ne sont pas fausses : les choses sont toujours plus faciles à dire qu’à faire. Quand les gens agissent vraiment, d’un côté il faut regarder leur caractère, et d’un autre côté, il faut déterminer à quel point ils aiment la vérité. Parlons d’abord du caractère des gens. Si une personne a un bon caractère, elle voit le côté positif de chaque chose, elle embrasse les choses et essaie de les percevoir d’un point de vue positif et proactif. C’est-à-dire que son cœur, son caractère et son tempérament sont justes : voilà, du point de vue du caractère. L’autre aspect, c’est la mesure dans laquelle elle aime la vérité. À quoi cela est-il lié ? Ce que cela signifie, c’est que peu importe à quel point les opinions, les pensées et les points de vue dans ta tête à propos de quelque chose correspondent à la vérité, peu importe ce que tu comprends, tu peux l’accepter de Dieu. Il suffit que tu sois obéissant et sincère. Quand tu es obéissant et sincère, tu ne te relâches pas quand tu travailles, tu fais un réel effort. Lorsque tu mets tout ton cœur à l’ouvrage, tes mains emboîtent le pas. Lorsque tu perds courage, que tu arrêtes d’essayer, tu commences à être malhonnête et ton esprit se met à penser : “Quand est-ce qu’on dîne ? Il est encore si tôt ? Quand en aurai-je fini avec ce travail interminable ? Qu’est-ce que c’est embêtant ! Je ne suis pas idiot : je ferai le strict minimum, je n’y mettrai pas tous mes efforts.” Qu’en est-il du caractère de cette personne ? Ses intentions sont-elles justes ? (Non.) Elles ont été exposées. De telles personnes aiment-elles la vérité ? À quel point aiment-elles la vérité ? Elles n’ont que peu d’empressement à faire leur devoir. Leur conscience n’est pas si mauvaise, elles sont capables de travailler un peu, mais elles n’y mettent pas beaucoup d’efforts. Elles n’accomplissent jamais que les tâches superficielles. Quand il est temps de travailler, c’est là que leurs mauvaises intentions apparaissent, et elles cherchent toujours des moyens de tirer au flanc : et quand elles travaillent, leur productivité est très faible. Chaque fois qu’elles utilisent du matériel, elles le cassent. Au fil du temps, les gens commencent à remarquer qu’il y a un problème chez elles et qu’elles devraient être exposées. En fait, Dieu a déjà vu tout cela, et Il attend juste que les gens se réveillent pour les exposer et les éliminer. Cependant, ces personnes pensent : “Regardez comme je suis intelligent. Nous mangeons la même nourriture, mais après avoir travaillé, ils sont complètement épuisés, alors que moi, regardez, je sais m’amuser. C’est moi qui suis intelligent : quiconque fait un vrai travail est un idiot.” Est-il juste de leur part de considérer les gens honnêtes de cette façon ? En réalité, ce sont ceux qui font un vrai travail qui sont intelligents. Qu’est-ce qui fait qu’ils sont intelligents ? Ils disent : “Je ne fais rien de ce que Dieu ne me demande pas de faire, et je fais tout ce qu’Il me demande. Je fais tout ce qu’Il demande et j’y mets tout mon cœur, j’y suis à 120 %, j’y mets tout ce que je peux, je ne joue aucun tour. Je ne fais cela pour personne, je le fais pour Dieu, et je le fais devant Dieu pour que Dieu le voie, je ne le fais pas pour que quelqu’un le voie.” Et résultat ? Un groupe élimine toutes les personnes sournoises, et seuls restent les gens honnêtes. La situation de ces gens honnêtes est de plus en plus solide, et ils sont protégés par Dieu dans tout ce qui leur arrive. Et qu’est-ce qui leur vaut cette protection ? C’est parce que dans leur cœur, ils sont honnêtes. Ils ne craignent ni les difficultés ni l’épuisement et ils ne pinaillent pas sur ce qui leur est confié. Ils ne demandent pas pourquoi, ils font simplement ce qu’on leur dit, ils obéissent, sans examiner ni analyser, ni tenir compte de quoi que ce soit d’autre. Ils n’ont pas d’arrière-pensées, mais sont capables d’obéissance en toutes choses. Leur état intérieur est toujours très normal. Face au danger, Dieu les protège ; quand une maladie ou une épidémie les frappe, Dieu les protège aussi : ils sont grandement bénis » (« Ils méprisent la vérité, bafouent publiquement les principes et ignorent les arrangements de la maison de Dieu (Partie IV) », dans Exposer les antéchrists). Lire ce passage m’a profondément convaincu. Les paroles de Dieu ont complètement révélé mon point de vue, mon attitude et mon état dans mon devoir, et j’ai compris que Dieu voyait vraiment au plus profond de notre âme. Il observe le moindre de nos actes, de nos gestes, de nos pensées. Quand je venais à peine de me lancer dans mon devoir, j’étais pleinement déterminé à me dépenser pour Dieu et à Lui rendre Son amour. Mais le temps a passé, et après avoir déployé plus d’efforts et souffert davantage, ma vraie nature est apparue. Je me suis mis à être négligent dans mon devoir, en essayant de m’en tirer à moindre frais. Je suis devenu résistant et j’avais l’impression que l’on me faisait du tort quand je devais travailler un peu plus et supporter un peu de souffrance physique. Quand on travaillait, tous les autres se donnaient à fond, sans craindre de s’épuiser, mais je traînais des pieds et je ne retenais que les tâches les plus faciles. Quand j’ai vu ce frère qui travaillait vraiment dur, je me suis même moqué de lui intérieurement, en me disant qu’il était idiot et que j’étais le plus malin, que je pouvais accomplir mon devoir sans m’épuiser et jouir des bénédictions de Dieu malgré tout, que je pouvais avoir le beurre et l’argent du beurre. Je calculais même mes gains et mes pertes personnels dans mon devoir. J’étais vraiment fourbe et méprisable ! Les paroles de Dieu m’ont montré que lorsque je me moquais des efforts des autres, c’était moi l’idiot. Parmi tous ces frères, pas un seul que j’avais jugé idiot n’avait perdu son devoir, mais moi j’avais été renvoyé alors que je pensais être très malin, perdant ainsi toute chance de servir. J’étais victime de ma propre « habileté. » C’est moi qui méritais d’être traité d’idiot, et accomplir mon devoir de cette façon dégoûtait Dieu. Bien faire son devoir devrait être une vocation, une mission dans la vie d’un être créé et c’est quelque chose que le Créateur confie à l’humanité. Mais j’avais agi comme si je n’étais qu’un simple ouvrier, qui avançait à tâtons, sans assumer la moindre responsabilité. J’avais complètement perdu la conscience et la raison qu’un être créé devrait posséder, et je valais moins qu’un chien de garde. Au moins, un chien peut servir son maître en surveillant son jardin, et il lui reste fidèle quelle que soit la façon dont il est traité. Quant à moi, je mangeais et je buvais ce que Dieu fournissait, profitant des bénédictions de Sa grâce, mais je n’achevais pas les tâches qu’Il m’avait confié. J’étais moins qu’une bête, indigne d’être appelé humain. Être destitué de mon devoir constituait une manifestation du tempérament juste de Dieu. C’était entièrement dû à ma rébellion. Je n’en avais pas le moindre doute.

Plus tard, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Si vous ne payez pas vraiment un prix et que vous n’êtes pas loyaux quand vous accomplissez votre devoir, alors ça ne convient pas. Si vous ne vous impliquez pas véritablement dans votre foi en Dieu et dans l’accomplissement de votre devoir, si vous faites toujours tout machinalement et si vous agissez de façon détachée, comme des incroyants travaillant pour leur patron, si vous ne faites qu’un effort symbolique, en vous débrouillant tant bien que mal au jour le jour, en ignorant les problèmes quand vous en voyez, en négligeant de rattraper la bouteille qui se renverse sous vos yeux et en écartant indistinctement tout ce qui ne vous profite pas personnellement, est-ce qu’il n’y a pas là un problème ? Comment quelqu’un qui se conduit ainsi peut-il faire partie de la maison de Dieu ? De telles personnes sont des étrangers : elles ne sont pas de la maison de Dieu. Au fond de toi, tu sais bien si tu es vrai, si tu t’impliques quand tu accomplis ton devoir, et Dieu aussi y est attentif. Alors, vous est-il arrivé de vous impliquer véritablement dans l’accomplissement de votre devoir ? De le prendre au sérieux ? D’en faire votre affaire, votre obligation ? De vous l’approprier ? Vous est-il arrivé de vous exprimer quand vous aviez découvert un problème en accomplissant votre devoir ? Si vous ne vous êtes jamais exprimés quand vous découvriez un problème, que vous n’y aviez même pas songé, si vous êtes peu disposés à vous en soucier et que vous vous dites que le mieux est de faire le moins de vagues possible, si c’est là le principe que vous adoptez, alors vous n’accomplissez pas votre devoir. Vous ne faites que gagner votre vie à la sueur de votre front, vous exécutez du service. Ceux qui ne font qu’exécuter du service n’appartiennent pas à la maison de Dieu. Ce sont des employés : leur travail terminé, ils prennent leur argent et s’en vont, chacun sur son propre chemin, et deviennent étrangers les uns aux autres. Telle est leur relation avec la maison de Dieu. Les membres de la maison de Dieu sont différents : ils se donnent du mal pour tout dans la maison de Dieu, ils sont responsables, ils voient ce qui doit être accompli dans la maison de Dieu et gardent ces tâches à l’esprit, ils se souviennent de tout ce qu’ils pensent et voient, ils assument, ils ont le sens des responsabilités : tels sont les membres de la maison de Dieu. Est-ce que vous en êtes là ? (Non.) Alors, vous avez encore beaucoup de chemin à faire, et vous devez donc persévérer ! Si tu ne te considères pas comme faisant partie de la maison de Dieu et que tu t’exclues toi-même, alors, comment Dieu te voit-Il ? Dieu ne te traite pas comme un étranger : c’est toi qui te places au-delà de la porte de Sa maison. Donc, objectivement parlant, quel genre de personne es-tu exactement ? Tu n’es pas dans Sa maison. Est-ce que cela a à voir avec ce que Dieu dit ou décide ? C’est toi qui a placé ton but et ta position en dehors de Sa maison : qui d’autre est à blâmer ? » (« Bien accomplir son devoir suppose au moins une conscience », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Quand j’ai réfléchi aux paroles de Dieu, j’ai réalisé que tenir compte des intérêts de la maison de Dieu en toutes choses et voir la maison de Dieu comme ma propre maison était la seule façon de plaire à Dieu et de Le réconforter. C’est la seule façon de devenir un membre de Sa maison. J’avais accompli mon devoir dans la maison de Dieu, mais à cause de mon attitude et de ma façon d’aborder mon devoir, je n’étais pas vraiment un membre de Sa maison. J’étais comme un employé de la maison de Dieu, qui ne travaillait qu’en apparence, sans y mettre tout mon cœur. Je ne m’investissais personnellement que dans ce qui me touchait directement. J’ai compris que j’étais totalement dénué d’humanité et que je n’avais absolument aucune intégrité. Je n’étais même pas digne de rendre service : j’étais un non-croyant. J’étais totalement indigne d’accomplir le moindre devoir au sein de l’Église.

Après cela, j’ai fait appel à Dieu et je L’ai prié sans relâche, en réfléchissant bien à ce qui m’avait pris d’avoir ce genre d’attitude dans mon devoir. J’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Tant que les gens n’ont pas fait l’expérience de l’œuvre de Dieu ni gagné la vérité, c’est la nature de Satan en eux qui domine. Quelles sont les spécificités de cette nature ? Par exemple, pourquoi es-tu égoïste ? Pourquoi protèges-tu ta propre position ? Pourquoi as-tu des émotions si fortes ? Pourquoi te réjouis-tu de ces choses injustes ? Pourquoi aimes-tu ces fléaux ? Sur quoi repose ton penchant pour de telles choses ? D’où viennent ces choses ? Pourquoi es-tu si heureux de les accepter ? Désormais, vous avez tous compris que la cause principale de toutes ces choses, c’est que le poison de Satan est en vous. Quant à ce qu’est le poison de Satan, il peut être pleinement exprimé par des paroles. Par exemple, si tu leur demandes : “Comment les gens devraient-ils vivre ? Pour quoi les gens devraient-ils vivre ?”, les gens répondront : “Chacun pour soi, Dieu pour tous.” Cette seule phrase exprime la racine du problème. La philosophie de Satan est devenue la vie des gens. Quoi que les gens poursuivent, ils ne font pour eux-mêmes : et donc, ils ne vivent que pour eux-mêmes. “Chacun pour soi, Dieu pour tous”, voilà la vie et la philosophie de l’homme, et cela représente aussi la nature humaine. Ces paroles de Satan sont précisément le poison de Satan, et une fois que les hommes l’ont intériorisé, il devient leur nature. La nature de Satan est exposée à travers ces paroles ; elles la représentent complètement. Ce poison devient la vie des hommes, aussi bien que le fondement de leur existence, et l’humanité corrompue a constamment été dominée par ce poison depuis des milliers d’années » (« Comment suivre la voie de Pierre », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Cela m’a aidé à comprendre que j’avais vécu selon les lois de survie de Satan, des lois comme : « Chacun pour soi, Dieu pour tous, » « Laissez les choses dériver si elles n’affectent personne directement. » Il y a également : « Tenir le gros bout du bâton. » Ces choses étaient profondément ancrées en moi et étaient devenues ma nature même. Je vivais en fonction d’elles et j’étais devenu de plus en plus égoïste et méprisable. Je ne pensais qu’à mon propre intérêt dans mon devoir, à ce qui me serait bénéfique, et je ne faisais que ce qui m’était le plus facile. Je ne pensais aucunement à me soucier de la volonté de Dieu dans mon devoir. J’ai réfléchi à la façon dont Dieu avait pris chair et était venu sur terre, endurant une humiliation et des souffrances immenses pour exprimer les vérités afin de purifier et sauver l’humanité, mais Dieu n’a jamais demandé à l’humanité de le Lui rendre. Son amour pour nous est vraiment immense. Et j’avais profité des riches provisions matérielles et de l’abreuvement des paroles conférées par Dieu sans aucun sentiment de gratitude, irrité par la moindre épreuve dans mon devoir. J’étais totalement dénué de conscience et de raison. Manquant d’envergure, je ne pouvais accomplir aucun devoir important, mais Dieu ne m’a pas rejeté. Il a organisé un devoir approprié pour moi, me laissant ainsi une chance de gagner la vérité et d’être sauvé. C’était là l’amour de Dieu. À cette pensée, j’ai été rempli de regrets et je me suis détesté d’avoir été aussi paresseux et négligent dans mon devoir. Je me suis surtout détesté pour la profondeur de ma corruption satanique et mon manque d’humanité et je n’ai plus voulu vivre ainsi. J’ai décidé que quel que soit le devoir que l’on me confierait après ça, j’y mettrais tout mon cœur, tous mes efforts et je cesserai de flouer Dieu. Je suis venu devant Dieu en prière : « Mon Dieu ! Merci pour Ton jugement et Ton châtiment qui m’ont permis de comprendre que je prenais mon devoir trop à la légère, en étant égoïste, méprisable et dénué d’humanité. Je reconnais ma faute et je me repens. Je travaillerai dur pour accomplir mon devoir et Te rembourser ma dette, pour réconforter Ton cœur. » Après cela, j’ai commencé à consacrer tout mon temps et tous mes efforts au partage de l’Évangile, en ne cherchant qu’à bien accomplir ce devoir pour compenser mes torts passés.

Au bout d’un peu plus d’un mois, le dirigeant a vu que j’étais dans un meilleur état d’esprit et que j’avais amélioré mon attitude envers mon devoir et il m’a appelé pour me dire que je pouvais retourner assumer mon devoir à nouveau. J’étais surexcité, mais j’ai dit calmement : « Je remercie Dieu de m’avoir laissé une nouvelle chance de faire mon devoir. » Les larmes me sont montées aux yeux quand j’ai raccroché le téléphone. Mon cœur débordait de gratitude envers Dieu, et d’un fort sentiment de redevabilité. Concernant mon attitude et ma rébellion dans mon devoir dans le passé, j’étais rempli de regret et de honte. Je me suis agenouillé devant Dieu en prière, pleurant simplement, sans savoir quoi Lui dire. Tout ce que j’aurais pu dire semblait totalement inadéquat, alors j’ai simplement répété encore et encore : « Mon Dieu ! Je Te rends grâce ! » Je songeais à l’énorme travail que Dieu avait effectué en moi, en me jugeant, en me châtiant, en me purifiant et en me sauvant. Tout ce que je pouvais faire, c’était exprimer ma gratitude. Je ne voulais rien d’autre que m’offrir tout entier à Dieu et me consacrer entièrement à mon devoir pour rendre Son amour à Dieu. Ayant regagné mon devoir après l’avoir perdu, j’ai appris à vraiment le chérir et j’ai finalement compris ce que Dieu entendait par : « Tout ce qui découle de ce que Dieu demande, les divers aspects des tâches et du travail qui se rapportent aux exigences de Dieu, tout cela nécessite la coopération de l’homme, c’est tout le devoir de l’homme. » Je ne pense plus que faire des efforts quand je travaille signifie souffrir, ni que c’est humiliant, mais que c’est un honneur. C’est parce qu’il s’agit d’une commission de Dieu. C’est ce qu’Il demande, et plus encore, c’est mon devoir. J’avais l’impression erronée qu’il n’y avait pas de différence entre travailler dans la maison de Dieu et travailler dans le monde extérieur, que ce n’était que du labeur. Mais cette expérience m’a appris qu’on ne travaille dans le monde extérieur que pour gagner sa vie et qu’on surmonte les épreuves en vue d’un gain personnel. C’est dénué de sens. Et même si, dans la maison de Dieu, il s’agissait aussi d’effectuer des travaux, c’était accomplir mon devoir. Toute épreuve dans l’accomplissement de mon devoir a une valeur et permet de gagner l’approbation de Dieu.

Cet ajustement de mon devoir m’a permis de faire vraiment l’expérience de l’amour de Dieu. Je ne voulais plus être un simple employé dans la maison de Dieu, je cherchais à faire partie de la famille. Depuis lors, je déborde d’énergie dans mon devoir. Parfois, les choses sont un peu plus difficiles ou fatigantes, mais je ne me plains plus. Je suis capable de mettre tout mon cœur et toutes mes forces dans mon travail pour bien le faire. Je remercie vraiment le jugement et le châtiment de Dieu pour avoir transformé mon attitude envers mon devoir et pour avoir corrigé mon point de vue absurde sur lui. Cela a également un peu changé mon tempérament corrompu.

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