Le secret caché au plus profond de mon cœur

24 juillet 2017

Par Wuzhi, Chine

Au printemps 2006, j’ai été démis de mes fonctions de dirigeant et renvoyé chez moi parce que j’étais considéré comme trop « béni-oui-oui ». À mon retour, j’ai plongé dans un puits de tourments et de douleur. Jamais je n’aurais pensé qu’après des années de direction, les choses se détérioreraient parce que j’étais un « béni-oui-oui ». C’était la fin pour moi, pensai-je ; tous ceux qui m’étaient familiers connaîtraient mon échec et je resterais un mauvais exemple dans l’Église. Comment pourrais-je affronter les autres après tout cela ? Plus j’y pensais, plus je devenais négatif, au point de perdre finalement la foi de continuer à chercher la vérité. Cependant, quand j’ai repensé à tous les sacrifices et investissements que j’avais consentis au cours de ces dernières années, je n’ai pu me résoudre à abandonner et j’ai pensé : « Si je m’efface complètement et accepte l’échec, tous mes efforts ne seront-ils pas vains ? Ne vais-je pas baisser encore plus dans l’estime des autres ? Je ne peux pas laisser cela arriver ! Je dois me défendre et ne pas laisser les autres me mépriser. Maintenant, même si je dois m’éreinter à essayer de me relever, peu importe combien de torts je subirai, je dois reprendre du courage – je ne peux pas abandonner à mi-chemin ! Tant que je garderai à l’esprit les leçons de mon échec et me concentrerai sur la recherche de la vérité, peut-être qu’un jour je pourrai redevenir un dirigeant ». Avec ces pensées en tête, toute la négativité et la tristesse se sont évanouies, et je me suis senti empli d’une énergie renouvelée pour ma poursuite.

À partir de ce moment-là, j’ai investi de longues heures chaque jour, mangeant et buvant activement la parole de Dieu pour m’équiper de la vérité tout en réfléchissant et en analysant profondément mes transgressions passées. J’ai écrit d’innombrables essais détaillant mon expérience de la vie ainsi que des sermons. Un peu plus tard, quand j’ai vu que deux de mes essais avaient été sélectionnés, j’ai ressenti encore plus de foi dans ma poursuite. Je me suis dit : continue à travailler et ton rêve deviendra bientôt réalité. Ainsi, j’ai continué ma poursuite et je me sentais réconforté que ma situation était plus ou moins revenue « à la normale ».

Un jour, pendant mon temps de culture spirituelle, j’ai été attiré par un certain passage de la parole de Dieu : « Si tu dois te comprendre, tu dois comprendre ta vraie situation. L’aspect le plus important de la compréhension de ta propre situation, c’est de saisir tes propres pensées et idées. À chaque période de temps, les pensées des gens ont été contrôlées par une chose principale. Si tu peux prendre le contrôle de tes pensées, tu peux prendre le contrôle des choses qui se cachent derrière » (« Les gens qui ont toujours des exigences à l’égard de Dieu sont les moins raisonnables », dans Récits des entretiens de Christ). En pensant à la parole de Dieu, je me suis soudain posé la question à moi-même : qu’est-ce qui domine mes pensées maintenant ? Qu’est-ce qui se cache derrière toutes mes pensées ? J’ai commencé à réfléchir attentivement à mon mode de pensée et, sous la direction de Dieu, j’ai réalisé que, dès lors que j’avais été remplacé, mes pensées avaient été dominées par le désir de « récupérer ma réputation et mon statut d’autrefois, me défendre et ne pas continuer à être méprisé par les autres ». Cette pensée m’avait servi de pilier spirituel, me permettant de persévérer, même en étant au fond du puits de mon propre désespoir, et me fournissant l’impulsion de poursuivre mon but. Avec cette pensée en tête, j’étais resté « inébranlable et déterminé » sous ce barrage constant « d’insultes et d’humiliations ». À ce moment-là, je me suis rendu compte que ma poursuite était impure, motivée par mes désirs et pas du tout positive.

En y repensant, je vois que Dieu m’avait exposé pour me permettre de réfléchir sur moi-même et comprendre ma propre nature satanique afin de rester enraciné et droit dans ma poursuite de la vérité, de rejeter le mal et le péché pour recevoir le salut de Dieu. Cependant, je n’ai certainement pas remercié Dieu pour le don de Son salut, et je ne me détestais pas non plus pour les maux que j’avais commis. De plus, je ne me reprochais ni ne ressentais aucune repentance de n’avoir pas été à la hauteur des attentes de Dieu. Au lieu de cela, poussé par ma nature arrogante qui m’amenait à penser que « je dois l’emporter à tout prix », je me suis totalement investi à échafauder ce plan, ne pensant qu’au jour où je me relèverais, serais de nouveau nommé dirigeant et regagnerais la réputation que j’avais si profondément ternie. En effet, j’espérais reconstruire mon image pour que les autres puissent l’admirer et la vénérer. De toute évidence, j’avais de grandes ambitions – si grandes que j’étais prêt à un bras de fer avec Dieu jusqu’au bout. J’étais arrogant à l’extrême et n’avais pas le moindre respect ni la moindre crainte envers Dieu dans mon cœur. N’avais-je pas désobéi aux orchestrations et aux arrangements de Dieu ? Ne m’étais-je pas dressé en opposition à Dieu ? En repensant à mon ancien état, j’ai senti mes cheveux se dresser sur ma tête. Je n’aurais jamais imaginé qu’une telle ambition sauvage se cachait derrière mes pensées. Pas étonnant que Dieu ait dit : « Si tu peux prendre le contrôle de tes pensées, tu peux prendre le contrôle des choses qui se cachent derrière ». En effet. Par le passé, je considérais mes pensées comme des notions fugaces et n’avais jamais pris le temps de les analyser et de les comprendre. C’est seulement maintenant que je comprends qu’il est très important de saisir ses pensées et d’analyser activement les choses qui se trouvent au fond de son cœur pour comprendre sa nature intérieure !

Merci mon Dieu pour cet éclairage qui m’a sorti de mon aveuglement. Sans cela, je serais toujours leurré par ma propre fausseté – filant droit dans le mur, aveuglé par mon ambition, vers une mort imminente. C’est tellement effrayant ! Ce faisant, j’ai aussi compris qu’en me remplaçant, Dieu me protégeait et m’accordait le salut. Si quelqu’un comme moi – d’une telle arrogance et ambition – n’avait pas traversé l’épreuve douloureuse du châtiment et du jugement de Dieu, je serais invariablement devenu un antéchrist et j’aurais causé ma propre mort. Mon Dieu, je jure d’abandonner toute poursuite injuste, de me détourner de mon arrogance et de mon ambition, et d’obéir à chacun de Tes commandements. Je poursuivrai la vérité avec sérieux, j’accomplirai chacun de mes devoirs, et je vivrai comme une personne véritable et authentique pour réconforter Ton cœur.

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