40. Ce qui découle du manque d’efforts dans mon devoir

Par Linda, Italie

En 2019, Sœur Andrea et moi avons été chargées du travail de conception artistique dans l’Église. Quand j’ai commencé ce devoir, il y avait beaucoup de principes que je ne saisissais pas, et Andrea a donc patiemment échangé avec moi et s’est occupée de la majeure partie du travail. Plus tard, j’ai appris qu’elle assumait ce devoir depuis deux ans et qu’elle avait une certaine expérience. Dans tout ce qu’elle faisait – qu’il s’agisse de résoudre des problèmes lors des réunions ou de récapituler le travail – elle réfléchissait de façon plus exhaustive que moi. Quand les frères et sœurs soulevaient des questions, elle trouvait toujours des solutions adaptées. En comparaison, j’avais l’impression d’être loin derrière elle. Je me suis dit : « Combien vais-je devoir souffrir et quel prix vais-je devoir payer pour devenir comme Andrea ? Comme elle est plus expérimentée et que son fardeau est plus important que le mien, je vais la laisser faire davantage de travail. »

Avant de récapituler les tâches à accomplir, Andrea me demandait de réfléchir à l’avance à la façon d’échanger pour résoudre les problèmes, et je me disais juste : « Ça représente beaucoup d’efforts. En plus de résumer les problèmes qui se posent dans notre devoir, il faut que je trouve des paroles de Dieu et des principes pertinents pour échanger à propos d’une solution. Concernant les problèmes professionnels, en particulier, je n’ai pas beaucoup d’expérience. Pour pouvoir proposer une solution, il faudrait que je fasse de gros efforts dans la recherche d’un tas de renseignements et que je demande à échanger sur ce que je ne comprends pas. Ça nécessiterait beaucoup de temps et d’efforts. Andrea connaît bien ce domaine, elle peut donc faire les résumés. Je la laisse s’en charger. » Ensuite, je n’ai jamais repensé aux récapitulations de travail. Durant la récapitulation, quand Andrea m’a demandé quelles étaient mes idées et mon opinion, j’ai répondu : « Je connais mal ce domaine, il vaudrait mieux que tu fasses les résumés. » Parfois, quand elle organisait l’orientation de nos études, elle me demandait si je voulais participer, afin de lui donner mes conseils et l’aider à éviter les problèmes potentiels. Je me disais : « Andrea a toujours été responsable de notre étude. Pour participer, il faudrait que j’y réfléchisse et que j’étudie en profondeur les aspects que je ne connais pas. C’est bien trop d’efforts ! Je ne m’ennuierai pas à participer. » J’ai donc rejeté Andrea.

Plus tard, nous avons appris une nouvelle technique de dessin. Au cours de l’apprentissage, nous avons continué à rencontrer des difficultés et des problèmes, mais Andrea a discuté avec nous et les a résolus. Comme je connaissais mal la technique, même quand elle m’expliquait les choses deux fois, j’étais perdue, et je me suis dit : « Acquérir de nouvelles compétences dans ce domaine est épuisant. Je crois que je ne vais pas m’impliquer, cette fois. De toute façon, Andrea est là, elle peut nous aider à apprendre. » Ensuite, quand j’étudiais, j’ai cessé d’écouter attentivement. Parfois, je ne disais pas un mot tout au long de la séance ; ou bien, je m’attelais à d’autres tâches. Quand Andrea me demandait si j’avais des idées, ou une opinion, je répondais toujours avec insouciance que je n’en avais aucune. Peu à peu, j’ai assumé de moins en moins un fardeau dans mon devoir et j’ai cessé de repérer les problèmes dans le travail de suivi. Durant cette période, j’ai eu chaque jour l’impression que mon cœur était vide et je suis devenue de plus en plus négative. Je me disais que j’étais de faible calibre, que je n’étais pas à la hauteur du devoir.

Un jour, alors qu’elle venait de discuter avec moi de mon travail, Andrea m’a dit : « Tu assumes ce devoir depuis un moment, maintenant, pourtant tu continues à dire que tu manques d’expérience ou que tu ne comprends rien. Tu ne veux pas porter un fardeau ni faire un effort. Si j’ai de bonnes idées, c’est parce que je prie souvent, que je me fie à Dieu, et que je cherche les principes pour comprendre les choses. Quand on ne comprend pas certaines tâches professionnelles, en particulier, on doit prendre l’initiative de les étudier. Sinon, comment peut-on bien accomplir notre devoir ? » Puis elle a expliqué comment elle se fiait à Dieu et cherchait pour trouver des solutions quand elle rencontrait des difficultés. Cependant, à ce moment-là, je n’étais encore absolument pas consciente de mon problème. En fait, j’ai pensé qu’Andrea ne comprenait pas mes difficultés, donc je n’ai pas pris à cœur ses suggestions, et je n’ai pas non plus continué à réfléchir sur moi-même.

Peu après, Andrea a été chargée d’autres tâches. Cela m’a vraiment attristée quand elle est partie, d’autant que, face à tout ce travail, mon esprit restait vide. Je me suis dit : « Je suis responsable de ce travail depuis plus d’un an, maintenant, alors comment se fait-il que je sois toujours incapable de l’assumer ? » C’est alors que je me suis souvenue de ce qu’Andrea m’avait dit. N’avais-je vraiment porté aucun fardeau dans mon devoir ? J’ai prié Dieu pour Lui demander Sa direction afin que je réfléchisse et me connaisse moi-même. J’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « La plupart du temps, vous êtes incapables de répondre quand on vous pose des questions sur des problèmes de travail. Certains d’entre vous se sont investis dans le travail, mais vous n’avez jamais demandé comment se passait le travail et vous n’y avez pas soigneusement réfléchi. Compte tenu de votre calibre et de vos connaissances, vous devriez au moins savoir quelque chose, car vous avez tous participé à ce travail. Alors pourquoi la plupart des gens ne disent-ils rien ? Il est possible que vous ne sachiez vraiment pas quoi dire, que vous ne sachiez pas si les choses vont bien ou non. Il y a deux raisons à cela : la première est que vous êtes totalement indifférents, que vous ne vous êtes jamais souciés de ces choses et que vous ne les avez jamais traitées que comme une tâche à accomplir. L’autre raison est que vous êtes irresponsables et peu disposés à vous soucier de ces choses. Si tu t’en souciais vraiment et que tu étais vraiment engagé, tu aurais une idée et un point de vue sur tout. Ne pas avoir d’idée ni de point de vue vient souvent du fait qu’on est indifférent et apathique et qu’on n’assume aucune responsabilité. Tu n’es pas diligent par rapport au devoir que tu accomplis, tu n’assumes aucune responsabilité, tu n’es pas prêt à payer un prix ni à t’impliquer. Tu ne supportes aucune peine et tu n’es pas prêt non plus à dépenser davantage d’énergie : tu souhaites simplement être un sous-fifre, ce qui n’est pas différent de la façon dont l’incroyant travaille pour son patron. Une telle façon d’accomplir son devoir est dépréciée par Dieu et ne Lui plaît pas. Cela ne peut recevoir Son approbation » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Seul quelqu’un d’honnête peut vivre une véritable ressemblance humaine). Cette parole de Dieu a révélé avec précision mon état. Quand j’ai fait équipe et discuté du travail avec Andrea, je n’avais jamais eu mes propres opinions ou idées. Je m’étais toujours dit que c’était parce que je connaissais mal le domaine ou la tâche. Ce n’est qu’après avoir lu la parole de Dieu que j’ai compris que c’était dû à mon insouciance et à mon irresponsabilité. En repensant à ma période de partenariat avec Andrea, je me suis dit que chaque fois que j’avais eu un problème professionnel, je ne m’en étais pas souciée. J’avais pris comme excuse mon inexpérience et ma mauvaise compréhension des principes pour éluder le problème et l’éviter. Quand on discutait du travail, je me contentais d’écouter, je n’y réfléchissais jamais sérieusement. Je disais souvent devant Andrea que je ne comprenais rien, que je n’étais pas capable et qu’elle avait davantage d’expérience que moi, mais ce n’étaient en réalité que mensonges et excuses. Mon véritable but était de gagner son affection et sa compréhension, pour qu’elle se charge de plus de travail que moi et que je puisse continuer à profiter de mes loisirs. J’étais si rusée et sournoise ! J’avais été chargée de ce devoir depuis plus d’un an et j’avais des bases professionnelles, donc si j’avais été responsable et étudié avec assiduité, j’aurais eu mes propres opinions quand je discutais de travail. J’aurais peut-être même pu reprendre le flambeau quand Andrea a été transférée. Je n’avais rien fait d’autre qu’être irresponsable dans mon devoir, comme si je travaillais juste pour un salaire qui me permette de m’en sortir, survivant au jour le jour, évitant le plus possible efforts et soucis. Je ne m’étais jamais demandé comment faire les choses correctement, comment faire de mon mieux et assumer mes responsabilités. Je m’étais contentée de faire dans l’à-peu-près dans mon devoir, en ne songeant qu’à éviter la souffrance charnelle. Je n’avais pas tenu compte du tout de la volonté de Dieu. Comment pouvais-je dire qu’il y avait une place pour Lui dans mon cœur ? Comment Dieu aurait-Il pu ne pas me détester, du fait de mon attitude envers mon devoir ?

Ensuite, j’ai lu un autre passage de la parole de Dieu : « Le Seigneur Jésus a dit un jour : “Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a” (Matthieu 13:12). Quel est le sens de ces paroles ? Ce qu’elles signifient, c’est que si tu n’accomplis même pas ton propre devoir ou travail ou que tu ne t’y consacres même pas, Dieu t’ôtera ce qui t’appartenait. Que veut dire “ôter” ? Qu’est-ce que cela fait ressentir aux gens ? Il se peut que tu n’atteignes pas ce que ton calibre et tes dons auraient pu te permettre d’atteindre et que tu ne ressentes rien, et que tu sois semblable à un incroyant. Voilà ce que c’est quand tout t’a été ôté par Dieu. Si, dans ton devoir, tu es négligent et ne payes pas de prix et que tu n’es pas sincère, Dieu t’ôtera ce qui t’appartenait, Il te reprendra le droit que tu as d’accomplir ton devoir, Il ne te donnera pas ce droit. Parce que Dieu t’a donné des dons et du calibre, mais que tu n’as pas accompli ton devoir correctement, que tu ne t’es pas dépensé pour Dieu et n’as pas payé un prix, et que tu n’y as pas mis ton cœur, non seulement Dieu ne te bénira pas, mais Il t’ôtera également ce que tu avais. Dieu octroie aux gens des dons, Il leur donne des aptitudes spéciales ainsi que l’intelligence et la sagesse. Comment les gens doivent-ils les utiliser ? Tu dois consacrer tes aptitudes spéciales, tes dons, ton intelligence et ta sagesse à ton devoir. Tu dois utiliser ton cœur et appliquer à ton devoir tout ce que tu sais, tout ce que tu comprends, tout ce que tu peux réaliser. En faisant ainsi, tu seras béni. Que signifie être béni par Dieu ? Qu’est-ce que cela fait ressentir aux gens ? Qu’ils ont été éclairés et guidés par Dieu, et qu’ils ont un chemin lorsqu’ils accomplissent leur devoir. Pour les autres, il peut sembler que ton calibre et ce que tu as appris ne te permettent pas de faire les choses, mais si Dieu œuvre et t’éclaire, tu seras capable non seulement de comprendre et de faire ces choses, mais aussi de les faire bien. À la fin, tu te demanderas même : “Avant, je n’étais pas si doué, mais maintenant, il y a tellement plus de bonnes choses en moi, toutes positives. Je n’ai jamais étudié ces choses-là, mais maintenant, soudainement je les comprends. Comment suis-je soudainement devenu si intelligent ? Comment se fait-il qu’il y ait tant de choses que je puisse faire à présent ?” Tu ne seras pas capable de l’expliquer. Ce sont l’illumination et la bénédiction de Dieu : c’est ainsi que Dieu bénit les gens. Si vous ne le ressentez pas lorsque vous accomplissez votre devoir ou lorsque vous faites votre travail, alors vous n’avez pas été bénis par Dieu » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Seul quelqu’un d’honnête peut vivre une véritable ressemblance humaine). Après avoir médité la parole de Dieu, j’ai compris que Dieu bénissait les gens honnêtes et ceux qui se dépensent sincèrement pour Lui. Plus quelqu’un s’applique et essaie de s’améliorer dans son devoir, plus le Saint-Esprit éclaire cette personne et plus celle-ci est efficace dans son devoir. À l’inverse, si on accomplit son devoir avec tromperie, sans s’appliquer ni payer un prix, on ne progressera jamais et on ne tirera jamais aucun bénéfice de son devoir, et on perdra peut-être même ce que l’on aurait pu accomplir. Je me suis alors souvenue de l’expérience dont Andrea m’avait parlé. La vérité était qu’au début, il y avait eu une grande partie du travail qu’elle n’avait pas comprise, mais elle avait souvent présenté ses difficultés à Dieu, en priant, en cherchant et en les contemplant en profondeur, et aussi en échangeant sur ses difficultés et en les récapitulant avec les autres et, inconsciemment, elle avait été éclairée par le Saint-Esprit et était sans cesse capable de trouver de nouvelles idées. Elle avait fait de plus en plus de progrès et était devenue de plus en plus efficace dans son devoir. Moi, par contre, j’avais essayé de maintenir le statu quo, je n’avais pas cherché à progresser, j’avais essayé de profiter de mes loisirs, et je n’avais jamais voulu souffrir ou payer un prix. Par conséquent, je n’avais jamais réalisé mon potentiel. Tout comme le disent les paroles de Dieu : « À celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a » (Matthieu 13:12). Dieu détestait mon attitude négligente et irresponsable envers mon devoir. J’ai compris que si je ne me repentais pas, j’allais à coup sûr être rejetée par Dieu, et je finirais par perdre la possibilité d’accomplir un devoir, purement et simplement. Penser à ça m’a fait peur, alors j’ai immédiatement prié Dieu pour me repentir et chercher Sa direction afin de trouver un chemin de pratique.

Plus tard, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Comment dois-tu considérer les devoirs ? Comme quelque chose que le Créateur – Dieu – donne à faire à quelqu’un ; c’est comme ça que les devoirs de chacun arrivent. La commission que Dieu te donne est ton devoir et il est parfaitement naturel et justifié que tu accomplisses ton devoir tel que l’exige Dieu. S’il est clair à tes yeux que ce devoir est la commission de Dieu, et que c’est l’amour de Dieu et Sa bénédiction qui descendent sur toi, alors tu seras capable d’accepter ton devoir avec un cœur qui aime Dieu, tu pourras te montrer attentif à la volonté de Dieu pendant que tu accompliras ton devoir et tu seras capable de surmonter toutes les difficultés pour satisfaire Dieu. Ceux qui se dépensent réellement pour Dieu ne pourraient jamais refuser la commission de Dieu ; ils ne pourraient jamais refuser le moindre devoir. Quel que soit le devoir que Dieu te confie, peu importe les difficultés qu’il comporte, tu ne dois pas le refuser, tu dois l’accepter. C’est le chemin de pratique qui consiste à mettre la vérité en pratique et à consacrer toute ta dévotion en toutes choses dans le but de satisfaire Dieu. Sur quoi est mis l’accent ici ? Il est mis sur les mots “en toutes choses”. “Toutes choses” ne signifie pas forcément les choses que tu aimes ou pour lesquelles tu es doué, et encore moins les choses que tu connais bien. Parfois, il s’agira de choses pour lesquelles tu n’es pas doué, des choses que tu devras apprendre, des choses difficiles, ou des choses pour lesquelles tu devras souffrir. Cependant, peu importe de quoi il s’agit, à partir du moment où Dieu te l’a confié, tu dois l’accepter de Sa part, et une fois que tu l’as accepté, tu dois accomplir ton devoir correctement, y consacrer toute ta dévotion et satisfaire la volonté de Dieu. C’est le chemin de pratique » (La Parole, vol. 3 : Sermons de Christ des derniers jours, Troisième partie). Après avoir réfléchi à ces paroles de Dieu, je me suis sentie profondément inspirée. Un devoir est une commission de Dieu, et que nous soyons capables de faire ce devoir habilement ou non, que ce soit une tâche simple ou complexe, il est venu de Dieu, nous devons donc nous montrer responsables et il faut que nous soyons aussi loyaux que possible. Ce n’était que lorsque nous faisons de notre mieux et que nous assumons nos responsabilités que nous pouvons recevoir la direction de Dieu. J’ai songé à toutes les fois où j’avais juré devant Dieu que j’allais accomplir loyalement mes devoirs pour Lui rendre Son amour. Maintenant que mon devoir s’avérait un peu compliqué et difficile, et que je devais souffrir et payer un prix, je faisais dans l’à-peu-près et j’essayais de l’éviter. Quand j’ai compris ça, je me suis sentie redevable envers Dieu et indigne de jouir de Son amour. Je ne pouvais pas continuer ainsi. Je devais pratiquer en accord avec la parole de Dieu, aborder mes devoirs sincèrement et assumer pleinement mes responsabilités, pour ne pas avoir de regrets à l’avenir.

Après cela, j’ai donc pris l’initiative de commencer à examiner le travail auquel, auparavant je n’étais pas habituée et à me familiariser avec lui, et lorsque je rencontrais des problèmes compliqués, je n’essayais plus de les éviter. À la place, je prenais l’initiative d’en discuter et de les résoudre avec mes frères et sœurs, en leur demandant de m’apprendre quand je ne comprenais pas. Peu à peu, j’ai commencé à maîtriser les détails et j’ai pu proposer des solutions appropriées quand les autres rencontraient des difficultés. Au début, quand je récapitulais notre travail, je manquais d’idées et j’avais encore envie de me défiler, mais je me suis souvenue de ce que j’avais lu dans la parole de Dieu, et j’ai donc délibérément renoncé à ma chair, réfléchi aux problèmes qui se posaient dans notre devoir et travaillé pour chercher les principes et trouver des renseignements. Après avoir pratiqué ainsi pendant un moment, j’ai clairement éprouvé la direction de Dieu. Sans même m’en rendre compte, j’ai commencé à comprendre beaucoup de choses que je ne comprenais pas ou qui me déconcertaient auparavant, et chaque fois que nous récapitulions le travail, nous obtenions des résultats. Mes frères et sœurs pratiquaient ce que nous avions récapitulé, et ils faisaient également des progrès.

J’ai pensé que mon attitude envers mon devoir avait quelque peu changé, mais quand j’ai rencontré de nouveau la même situation, je suis retombée dans mes vieilles habitudes.

En septembre 2021, pour les besoins du travail, je me suis mise à faire équipe avec Sœur Rosie pour abreuver les nouveaux venus. Je pensais que ce devoir ne poserait pas de problèmes techniques, et qu’il serait donc moins difficile, mais en réalité, quand j’ai commencé à le faire, j’ai découvert qu’il n’était pas aisé de bien abreuver les nouveaux venus. Je devais communiquer avec eux dans une langue étrangère, mais je devais aussi échanger sur la vérité pour résoudre rapidement leurs notions et dissiper leur confusion. J’ai vu que Rosie maîtrisait très bien toutes les facettes de ce travail. Elle trouvait rapidement les vérités pertinentes pour résoudre les problèmes des nouveaux venus, mais moi, je voyais que je m’en sortais vraiment mal. Souvent, je ne parvenais pas à échanger clairement sur la vérité ou à résoudre leurs problèmes. Pour atteindre le niveau de Rosie, j’allais devoir étudier et m’équiper pendant longtemps, et payer un prix important. Je me suis dit : « À quoi bon ? Rosie est ma partenaire maintenant, de toute façon, je n’ai donc pas à me faire de souci. » Pensant de cette façon, je ne me suis plus équipée avec autant d’empressement des vérités concernant l’abreuvement et, après les réunions, je ne posais pas de questions proactivement aux nouveaux venus sur leurs problèmes et leurs difficultés. Un jour, j’ai pris conscience que je faisais déjà ce devoir depuis deux mois mais je n’étais toujours pas capable d’abreuver seule un nouveau venu. Je prenais toujours pour excuse de ne rien comprendre, mais en réalité je ne m’efforçais pas de payer un prix. Je n’ai pu m’empêcher de me demander : « Comment se fait-il que, dès que je rencontre un devoir que je maîtrise mal, je prends pour excuse de ne pas comprendre et d’être inapte pour me contenter d’un à-peu-près dans mon devoir et je refuse de payer un prix ? » J’ai présenté mon état et ma confusion à Dieu et j’ai prié.

Un jour, pendant mes dévotions, j’ai lu ces paroles de Dieu : « Quand ils accomplissent un devoir, les gens choisissent toujours un travail peu éprouvant, qui ne les fatiguera pas, qui n’impliquera pas de braver les éléments à l’extérieur. C’est ce qu’on appelle choisir des tâches faciles et esquiver celles qui sont difficiles, et c’est une manifestation de la convoitise des conforts de la chair. Quoi d’autre ? (Se plaindre en permanence quand leur devoir est un peu difficile, un peu fatiguant, quand il implique de payer un prix.) (Être préoccupé par la nourriture et l’habillement, et par les inclinations charnelles.) Toutes ces manifestations sont des manifestations de la convoitise des conforts de la chair. Quand une telle personne voit qu’une tâche est trop laborieuse ou trop risquée, elle l’impose à quelqu’un d’autre ; elle-même ne fait que du travail peu contraignant, et trouve des excuses pour justifier qu’elle ne peut faire celui-là, disant qu’elle est de faible calibre et qu’elle n’a pas les compétences requises, que c’est trop pour elle, alors qu’en fait, elle convoite les conforts de la chair. […] Il y a aussi ces gens qui se plaignent toujours quand ils accomplissent leur devoir, qui ne veulent pas faire d’efforts, qui, dès qu’ils ont un peu de temps libre, se reposent, bavardent futilement ou s’adonnent aux loisirs et aux divertissements. Et quand le travail s’intensifie et rompt le rythme et la routine de leur vie, ils en sont mécontents et insatisfaits. Ils râlent et se plaignent, et ils deviennent négligents et superficiels dans l’accomplissement de leur devoir. C’est cela, convoiter les conforts de la chair, n’est-ce pas ? […] Les gens qui convoitent les conforts de la chair sont-ils aptes à accomplir un devoir ? Abordez le sujet de l’accomplissement de leur devoir, parlez de payer un prix et de subir des épreuves, et elles ne cessent de secouer la tête : elles auraient trop de problèmes, elles sont remplies de plaintes, elles sont négatives sur tout. De telles personnes sont inutiles, elles ne sont pas habilitées à accomplir leur devoir et doivent être bannies » (La Parole, vol. 5 : Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers, Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers (2)). « Certains faux dirigeants ont un peu de calibre, mais ils ne font pas de travail pratique et convoitent le confort charnel. Les gens qui convoitent le confort charnel ne sont pas très différents des cochons. Les cochons passent leurs journées à dormir et à manger. Ils ne font rien. Cependant, quand on trime pendant une année pour les nourrir et que toute la famille mange leur viande à la fin de l’année, on peut dire que ces cochons ont rendu service. Si un faux dirigeant est maintenu en poste comme un cochon, mangeant et buvant trois fois par jour, devenant gros et fort, mais qu’il ne fait aucun travail concret et est un bon à rien, n’est-il pas futile de le garder ? Est-il d’une quelconque utilité ? Il n’est qu’un faire-valoir pour l’œuvre de Dieu et doit être banni. Vraiment, mieux vaut garder un cochon qu’un faux dirigeant. Les faux dirigeants peuvent avoir le titre de “dirigeant”, ils peuvent occuper cette position et bien manger trois fois par jour, jouir de beaucoup de grâces de Dieu, et à la fin de l’année, ils sont devenus bien gras, mais où en est le travail ? Regarde tout ce qui a été accompli dans ton travail cette année : as-tu vu des résultats dans un domaine du travail cette année ? Quel travail concret as-tu fait ? La maison de Dieu ne te demande pas de faire parfaitement chaque travail, mais tu dois bien faire le travail essentiel : le travail d’évangélisation, par exemple, ou le travail audiovisuel, le travail basé sur les textes, et ainsi de suite. Tout cela doit être fructueux. En temps normal, un effet – un résultat – peut être visible au bout de trois à cinq mois ; s’il n’y a pas de résultats au bout d’un an, alors il y a un sérieux problème. Au bout d’un an, vois quel travail, dans ton domaine de responsabilité, a été le plus réussi, pour lequel tu as payé le prix le plus élevé et souffert le plus. Regarde tes réalisations : au fond de toi, tu dois savoir si, tout en profitant de la grâce de Dieu pendant un an, tu as fait des réalisations précieuses. Que faisais-tu exactement, tout en mangeant la nourriture de la maison de Dieu et en profitant de la grâce de Dieu pendant tout ce temps ? As-tu réussi quelque chose ? Si tu n’as rien réussi, alors tu n’es qu’un pique-assiette, tu es véritablement un faux dirigeant » (La Parole, vol. 5 : Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers, Les responsabilités des dirigeants et des ouvriers (4)). En réfléchissant à ces paroles de Dieu, j’ai eu l’impression qu’elles m’avaient transpercé le cœur. C’est alors seulement que j’ai compris que je reculais toujours devant la difficulté dans mon devoir et que je présentais comme excuses le fait de ne pas comprendre ou d’être inapte, parce que j’étais trop paresseuse et trop avide de confort charnel. Auparavant, quand j’avais été chargée d’un devoir avec Andrea, j’avais toujours retenu des tâches faciles et simples pour moi-même, en lui laissant tout ce que je maîtrisais mal ou qui nécessitait de réfléchir soigneusement. Maintenant, en abreuvant les nouveaux venus avec Rosie, je ne voulais toujours pas me faire du souci ni payer un prix. Je me suis demandé pourquoi je me comportais ainsi, et j’ai compris que c’était principalement parce que j’étais contrôlée par des philosophies sataniques. Des idées comme « Chacun pour soi, Dieu pour tous », « Profitez du moment présent, la vie est courte » et « Profite tant que tu vis » s’étaient profondément enracinées dans mon cœur. Je m’étais toujours dit que les gens devaient vivre pour eux-mêmes, et qu’en ne souffrant pas et en disposant d’un confort charnel, on vivait comme on devait vivre. Quand je suis arrivée dans l’Église pour accomplir mon devoir, c’était encore mon opinion. Quand il y avait des devoirs que je maîtrisais mal, quand je rencontrais des difficultés qui m’obligeaient à payer un prix, je reculais comme une tortue rentrant sa tête et je privilégiais mon confort charnel. Les porcs ne réfléchissent pas et ne font rien. Ils ne savent que manger, boire et dormir. J’étais comme eux, je ne me souciais que de mon confort charnel. Ma vie était si vulgaire ! Je me suis dit qu’auparavant, en tant que superviseuse, et maintenant, en abreuvant, j’avais reçu la grâce de Dieu, mais je n’avais pas du tout essayé de progresser ni de réfléchir à mes responsabilités et devoirs. Je m’étais montrée irresponsable face au travail de l’Église et à la vie de mes frères et sœurs. Je n’avais pas la moindre conscience ! Clairement, je refusais de souffrir et de payer un prix, je prenais toujours comme excuse de manquer de compréhension ou d’être incapable, pour gagner l’affection des autres et leur faire croire que j’étais capable d’admettre mes défauts, et qu’ils me voient comme quelqu’un de raisonnable et d’honnête. La vérité est que je me servais de ces mots pour masquer ma paresse et mon irresponsabilité. J’étais si rusée et sournoise, et j’avais trompé tous mes frères et sœurs ! Mais si je pouvais les tromper un moment, Dieu, Lui, voit tout, et Il est juste. J’essayais de berner et de tromper Dieu, alors comment Dieu ne m’aurait-Il pas détestée ? C’est pourquoi je n’ai jamais vu la direction de Dieu dans mes devoirs durant cette période. Que je sois constamment perdue et ne fasse aucun progrès visible, c’était un signal de danger !

J’ai lu ces paroles de Dieu : « Après avoir accepté la mission que Dieu lui avait confiée, Noé s’est mis à la mener à bien, à accomplir la construction de l’arche évoquée par Dieu comme si c’était la chose la plus importante dans sa vie, sans jamais songer à la remettre à plus tard. Des jours passèrent, des années s’écoulèrent, jour après jour, année après année. Dieu ne fit jamais pression sur Noé, mais pendant tout ce temps, Noé persévéra dans la tâche importante que Dieu lui avait confiée. Tous les mots et expressions que Dieu avait utilisés étaient inscrits dans le cœur de Noé, comme des paroles gravées sur une tablette en pierre. Sans se soucier des changements dans le monde extérieur, des railleries de ceux qui l’entouraient, de l’épreuve que cela représentait ou des difficultés qu’il rencontrait, il persévéra, tout du long, dans ce que Dieu lui avait confié, sans jamais désespérer ni songer à abandonner. Les paroles de Dieu étaient inscrites dans le cœur de Noé et elles étaient devenues sa réalité de tous les jours. Noé prépara chacun des matériaux nécessaires pour construire l’arche, et la forme et les spécifications de l’arche ordonnée par Dieu se précisèrent peu à peu, à chaque coup prudent du marteau et du burin de Noé. Dans le vent et la pluie, même quand les gens se moquaient de lui et le calomniaient, la vie de Noé continua de cette manière, année après année. En secret, Dieu observait tous les actes de Noé, sans jamais lui adresser de nouveau la parole, et Son cœur a été touché par Noé. Noé, cependant, ne le savait pas et ne le ressentait pas non plus ; de bout en bout, il construisit simplement l’arche et rassembla toutes les espèces de créatures vivantes, avec une fidélité indéfectible aux paroles de Dieu. Dans le cœur de Noé, il n’y avait pas d’instructions plus élevées à suivre et à exécuter : les paroles de Dieu étaient sa direction et son but pour toute sa vie. Donc, peu importait ce que Dieu lui avait dit, peu importait ce que Dieu lui avait demandé de faire, ce qu’Il lui avait ordonné de faire, Noé l’avait complètement accepté, et mémorisé, et l’avait considéré comme l’entreprise de sa vie. Non seulement il ne l’avait pas oublié, non seulement il l’avait gravé dans son esprit, mais il en avait également fait la réalité de sa vie, et il utilisait sa vie pour accepter et accomplir la commission de Dieu. Ainsi, planche après planche, l’arche fut construite. Chaque acte de Noé, chacune de ses journées, étaient voués aux paroles et aux commandements de Dieu. Il ne semblait peut-être pas que Noé réalisait un projet capital, mais aux yeux de Dieu, tout ce que Noé faisait, jusqu’à la moindre démarche qu’il entamait pour accomplir quelque chose, chaque tâche qu’il exécutait de sa main, tout cela était précieux, méritait d’être commémoré et était digne d’être imité par cette humanité. Noé se tenait à ce que Dieu lui avait confié. Il croyait fermement que chaque parole que Dieu avait prononcée était la vérité ; de cela, il ne doutait pas. Et par conséquent, l’arche fut achevée, et toutes les sortes de créatures vivantes purent y vivre » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Annexe 2 : Comment Noé et Abraham ont écouté les paroles de Dieu et se sont soumis à Lui (Partie I)). En réfléchissant à ces paroles de Dieu, j’ai été très émue. Noé s’est montré obéissant et prévenant envers Dieu. Quand Dieu a dit à Noé de construire l’arche, Noé a chéri Sa commission et respecté Ses exigences. Au début, il n’a pas su comment bâtir l’arche, sa construction était vraiment trop difficile. À toutes les étapes, il a dû souffrir et payer un prix, mais Noé est resté fidèle à la commission de Dieu. Pour achever la commission de Dieu, il a délibérément souffert, payé le prix, et bâti l’arche clou après clou. Noé a persisté pendant 120 ans et a finalement achevé la commission de Dieu. Bien qu’ayant beaucoup souffert pour construire l’arche et n’ayant pas bénéficié de confort charnel, Noé avait mené à bien la commission de Dieu, il avait satisfait Dieu et gagné Son approbation. Par comparaison avec l’attitude de Noé vis-à-vis de la commission de Dieu, j’ai vu que je n’avais absolument aucune humanité. Dans l’accomplissement de mon devoir, je n’étais pas loyale, j’étais paresseuse et fourbe, je ne désirais que le confort charnel et n’étais pas du tout prête à souffrir. Je vivais une vie vraiment méprisable ! Si je continuais ainsi et si je ne changeais pas, Dieu finirait par me faire perdre mon devoir, ce que je regretterais toute ma vie.

Les jours suivants, j’ai organisé convenablement mon temps, et j’ai persisté à m’équiper chaque jour des vérités requises concernant l’abreuvement des nouveaux venus. Un jour, dans une réunion, les frères et sœurs ont soulevé un problème dans le travail d’abreuvement, et quand j’ai entendu quelque chose que je ne comprenais pas, j’ai eu envie de me défiler. J’ai songé à les laisser en parler entre eux. Mais cette fois, j’ai soudainement eu conscience de vouloir faire dans l’à-peu-près et de ne pas prendre mes responsabilités. J’ai pensé à l’attitude sérieuse et responsable de Noé vis-à-vis de sa commission, et j’ai alors rapidement corrigé mon état incorrect. J’ai écouté attentivement comment ils échangeaient sur la vérité pour résoudre le problème. Dans la récapitulation finale, j’ai présenté mes conseils. J’ai été surprise de les entendre dire que j’étais de bon conseil. Quand j’ai abreuvé les nouveaux venus avec Rosie, j’ai pris l’initiative de pratiquer la résolution des difficultés concrètes des nouveaux venus et, s’il y avait des problèmes que je ne savais pas résoudre, je demandais tout de suite de l’aide à Rosie. Au bout d’un moment, j’ai été capable d’abreuver les nouveaux venus seule, moi aussi. Même si j’ai encore bon nombre de lacunes et de défauts, je sens que je grandis et que je réalise des gains, et je me sens plus à l’aise. La compréhension et les bienfaits que j’ai été capable de recevoir sont entièrement l’effet de l’œuvre de Dieu. Dieu soit loué !

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