Je ne me mets plus en avant

24 février 2021

Par Mo Wen, Espagne

Je me souviens qu’en 2018, j’étais chargé d’évangéliser pour l’Église, et j’ai ensuite été nommé responsable de ce travail. Comme j’étais capable de voir les problèmes et les erreurs de mes frères et sœurs dans leurs devoirs et de les résoudre par l’échange, tout le monde était satisfait de mon travail et j’éprouvais un sentiment d’accomplissement. J’ai commencé à être très content de moi et à penser que j’étais meilleur que tout le monde. Je ne pouvais pas m’empêcher de frimer. Je pensais : « Je fais des suggestions, je résous les problèmes des gens et tout le monde a une bonne opinion de moi. Si je les aide davantage, j’aurais encore plus l’air d’être meilleur qu’eux et ils m’estimeront encore plus. » Un jour, à une réunion, Frère Lu a dit qu’il avait rencontré un collaborateur religieux en répandant l’Évangile. Cet homme prêchait depuis plus de vingt ans et c’était un vrai croyant, mais il avait de puissantes notions religieuses. Frère Lu avait échangé avec lui, mais cet homme n’acceptait pas l’Évangile et Frère Lu ne savait plus quoi faire. Je me suis dit : « Cet homme est un vrai croyant et il veut entendre des échanges. Si tu n’as pas réussi à le convertir, c’était parce que ton échange sur la vérité n’était pas assez clair. Puisque j’ai déjà eu affaire à ce genre de chose, c’est une bonne occasion de vous en parler. » J’ai dit au groupe : « Je ne vois pas où est la difficulté. Tu dois te concentrer sur les points essentiels et échanger clairement. S’il est prêt à écouter et que tu résous ses problèmes, comment pourrait-il ne pas accepter l’Évangile ? Autrefois, le collaborateur Zhang avait beaucoup de notions. J’ai réfuté celle à laquelle il tenait le plus par l’échange, puis je suis passé à la suivante. Il a fini par accepter l’Évangile. Tu dois échanger clairement quand tu témoignes de l’œuvre de Dieu. » Je leur ai ensuite parlé des problèmes des gens à qui j’avais prêché, de la manière dont je les avais résolus par l’échange et du fait qu’ils avaient accepté l’Évangile. J’ai raconté ces expériences en détail, sans rien laisser dans l’ombre, pour qu’ils voient à quel point j’étais doué. Après ça, tout le monde m’a félicité et une sœur a dit : « Tu as vraiment frappé juste. Pourquoi n’avais-je pas vu ces choses ? » J’ai répondu que c’était le fruit de l’orientation de Dieu, mais j’étais secrètement ravi. Parfois, quand on parlait du travail, je réfléchissais à ce que je devais dire pour que les autres pensent que je soupesais et analysais chaque détail, que j’avais de l’envergure, que j’étais intelligent et meilleur qu’eux. Quand c’était mon tour de parler, j’étais intarissable et je disais « je » en permanence. « Je pense ceci » et « j’ai résolu ça ». « Je, je, je… » Je faisais la liste de mes théories et de mes idées et je les analysais en détail. Au fil du temps, les autres se sont mis à dépendre de moi. Du coup, ils ne savaient pas chercher les principes quand un problème se présentait. Quand on discutait du travail, il arrivait qu’ils me demandent de parler le premier avant d’ajouter quelque chose eux-mêmes. Une idée me venait parfois à l’esprit : « Si je continue comme ça, les gens finiront-ils par m’idolâtrer ? » Mais alors je pensais : « Je n’oblige personne à m’écouter. Je ne fais qu’exposer mes opinions. De toute manière, il est positif et responsable d’être dynamique. » Je n’y réfléchissais pas plus que ça et je continuais de la même manière.

Plus tard, nous avons eu beaucoup de problèmes en répandant l’Évangile, ce qui a assez démoralisé les frères et sœurs. Je l’étais aussi. J’avais envie de dire ce que je ressentais aux autres, mais n’allais-je pas paraître faible si je devenais négatif si facilement alors que j’étais le responsable ? Que penseraient les autres de moi s’ils découvraient que ma stature était si petite ? N’auraient-ils pas une moins bonne opinion de moi ? Je me demandais : « Si je parle d’une entrée positive et si je les dirige d’une manière positive, ne retrouveront-ils pas leur motivation ? » Alors, dans chaque échange, je me concentrais sur ma manière d’affronter les problèmes avec positivité, sur le fait que je comptais sur Dieu dans l’adversité et que je me dressais pour relever les défis. Tout le monde pensait que j’avais une grande stature et que je pouvais gérer les choses. Ils m’admiraient tous. Parfois, quand on discutait du travail, je révélais que je subissais beaucoup de pression dans mon devoir, que j’étais si occupé que j’avais à peine le temps de manger et de dormir, pour qu’ils sachent combien je souffrais. Dans les réunions, je ne méditais pas les paroles de Dieu et je ne réfléchissais pas sur moi-même. Je me demandais juste comment faire pour que les autres trouvent mes échanges profonds et importants. Sans m’en rendre compte, je prêchais des doctrines ambitieuses et les airs approbateurs des autres me procuraient beaucoup de plaisir. Au fil du temps, certains ont commencé à venir m’interroger dès qu’ils avaient un problème dans leur devoir. Même quand ils auraient pu le résoudre tout seuls en réfléchissant un peu, ils voulaient d’abord connaître mon opinion. Ils me parlaient de leurs états et de leurs pensées les plus intimes et j’étais ravi de savoir qu’ils avaient confiance en moi. Au bout d’un moment, même si j’avais l’air très occupé, j’ai cessé de sentir l’éclairage du Saint-Esprit quand je lisais les paroles de Dieu. Quand nous discutions du travail, mes suggestions n’avaient plus aucune valeur et je ne voyais plus les problèmes, même les plus évidents. J’ai fini par me rendre compte que j’étais dans un très mauvais état. Mon arrogance avait disparu. Alors que je m’étais pris pour la crème de la crème, j’ai brusquement eu l’impression d’être un crétin qui n’avait pas les moyens de frimer. Mon esprit était rempli de ténèbres et de douleur.

Un jour, je parlais avec deux frères, quand Frère Su a dit : « Je te connais depuis un moment et tu es toujours en train de te donner de l’importance et de frimer. Tu ne mentionnes presque jamais tes corruptions et des défauts dans les échanges, seulement tes qualités, ce qui m’a incité à penser que tu étais formidable et à t’admirer. Quand il y a des problèmes dans mon travail, tu n’échanges pas sur les principes de la vérité. Tu ne fais que parler de ce que tu as fait et des problèmes que tu as résolus, alors je pense que tu es génial et meilleur que nous… » Je n’étais pas prêt à accepter ce que disait Frère Su, surtout sur ma tendance à me donner de l’importance et à frimer. Ces mots m’ont trotté dans la tête. Je n’ai rien répondu, mais j’ai été très résistant à son discours. J’ai pensé : « Je ne t’ai pas demandé de m’idolâtrer. Suis-je aussi mauvais que tu le dis ? » Comme je ne l’acceptais pas, j’ai demandé à l’autre frère ce qu’il pensait. À ma grande surprise, il a dit : « Tu ne parles jamais de ta corruption ni de tes défauts. Je ne te comprends plus. » Je me suis senti encore plus mal. « Comment peut-il dire qu’il ne me comprend plus ? Suis-je si impénétrable ? » J’avais envie de dire quelque chose pour retrouver un peu de dignité, mais j’ai compris qu’il devait y avoir une raison pour qu’ils m’émondent et me traitent tous les deux de cette manière. S’ils avaient raison, j’avais vraiment un problème !

Je me suis empressé de trouver des paroles de Dieu exposant les gens qui se donnent de l’importance et témoignent d’eux-mêmes. J’ai lu ceci : « S’exalter et témoigner de soi-même, se vanter, essayer de se faire apprécier : voilà ce dont l’humanité corrompue est capable. C’est ainsi que les gens réagissent instinctivement quand ils sont dominés par leur nature satanique, et c’est une chose commune à toute l’humanité corrompue. Comment les gens s’exaltent-ils et témoignent-ils d’eux-mêmes habituellement ? Comment atteignent-ils cet objectif ? Ils le font notamment en témoignant de leurs souffrances, du travail qu’ils ont accompli et de la façon dont ils se sont dépensés. C’est-à-dire qu’ils utilisent ces choses-là pour s’exalter, comme une monnaie qui leur procure une place plus élevée, plus stable et plus sûre dans l’esprit des gens, si bien que davantage de gens les estiment, les admirent, les respectent et même, les vénèrent, les idolâtrent et les suivent. Tel est l’effet ultime. Est-ce que les choses qu’ils font pour atteindre ce but – s’exalter et témoigner d’eux-mêmes – sont raisonnables ? Non. Elles sont au-delà du champ de la rationalité. Ces gens n’ont aucune honte : ils témoignent effrontément de ce qu’ils ont fait pour Dieu et combien ils ont souffert pour Lui. Ils se vantent même de leurs dons, de leurs talents, de leur expérience et de leurs compétences particulières, ou des techniques ingénieuses dont ils se servent pour se conduire et des moyens qu’ils utilisent pour manipuler les autres. Leur méthode, pour s’exalter et témoigner d’eux-mêmes, consiste à se vanter et à rabaisser les autres. Ils se dissimulent et se camouflent, également, cachant leurs points faibles, leurs lacunes et leurs échecs de telle sorte qu’on ne voie jamais que leur côté brillant. Quand ils n’ont pas le moral, ils n’osent même pas le dire aux autres : ils n’ont pas le courage de s’ouvrir et d’échanger avec eux, et quand ils font quelque chose de mal, ils font de leur mieux pour le masquer et le dissimuler. Ils ne mentionnent jamais le mal qu’ils ont causé à la maison de Dieu dans le cadre de l’accomplissement de leur devoir. Cependant, dès qu’ils ont apporté quelque contribution mineure ou obtenu quelque succès modeste, ils sont prompts à le faire remarquer. Ils sont impatients de faire savoir au monde entier combien ils sont capables, combien leur calibre est élevé, combien ils sont exceptionnels et combien ils valent mieux que le commun des mortels. N’est-ce pas là une façon de s’exalter et de témoigner de soi-même ? S’exalter et témoigner de soi-même, est-ce dans les limites raisonnables d’une humanité normale ? Non. Quand les gens font cela, quel tempérament cela révèle-t-il donc, habituellement ? L’arrogance en est une des principales manifestations, suivie par la malhonnêteté, et cela consiste à faire tout ce qu’il est possible de faire pour être tenu en haute estime par les autres. Leurs histoires sont totalement inattaquables : leurs paroles reflètent clairement des motivations et des plans, ils ont trouvé un moyen de cacher le fait qu’ils se mettent en valeur, mais le résultat de ce qu’ils disent, c’est que les gens ont tout de même l’impression qu’ils sont meilleurs que les autres, que personne ne les égale, que tous les autres leur sont inférieurs. Or, ce résultat n’est-il pas obtenu par des moyens sournois ? Quel tempérament est au cœur de tels moyens ? Et n’y a-t-il pas là de la méchanceté ? C’est là un genre de tempérament méchant. On peut voir que ces moyens qu’ils emploient sont dictés par un tempérament malhonnête : alors pourquoi dis-Je que c’est méchant ? Quel lien cela a-t-il avec la méchanceté ? Qu’en pensez-vous, peuvent-ils être ouverts concernant leurs buts quand ils s’exaltent et témoignent d’eux-mêmes ? (Non.) Il y a toujours un désir au plus profond de leur cœur, et ce qu’ils disent et font sert ce désir, et donc, les buts et les motivations au plus profond de leur cœur qui sous-tendent ce qu’ils disent et font restent très secrets. Ils détourneront l’attention, par exemple, ou emploieront des méthodes louches pour atteindre ces buts. Cette culture du secret n’est-elle pas sournoise par nature ? Et cette sournoiserie ne peut-elle pas être qualifiée de méchante ? On peut en effet la qualifier de méchante, et cela va plus loin que la malhonnêteté » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (2) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). J’ai repensé à la manière dont je me comportais dans mon devoir. Quand les frères et sœurs avaient un problème, j’avais l’air d’échanger pour les aider, mais je parlais de la manière dont je résolvais les problèmes pour étaler mes prouesses et inciter les autres à penser que j’étais plus compétent qu’eux. Quand on parlait du travail, j’avais toujours le mot « je » à la bouche. Je me mettais en valeur pour que les gens pensent que je savais tout et qu’ils m’idolâtrent. Je cachais ma négativité et ma corruption aux autres. Je ne parlais jamais de mes difficultés et il m’arrivait encore moins de disséquer mes tempéraments corrompus. À la place, je parlais d’entrée positive pour cacher mes défauts, pour faire croire aux autres que j’avais de la stature et qu’ils m’admirent. Je parlais toujours de mes souffrances et de la difficulté de mon travail pour qu’ils voient à quel point j’étais dévoué envers mon devoir. Et, aux réunions, il était évident que je ne comprenais ni les paroles de Dieu ni moi-même. Je parlais inlassablement pour donner l’illusion que je me connaissais, afin que les autres aient une encore plus haute opinion de moi. Pour continuer à jouir de leur estime et de leur adoration, je disais et faisais des choses qui semblaient justes, alors qu’en réalité je me vantais et je frimais, ce qui incitait les cœurs des autres à s’éloigner de Dieu. Mon comportement n’était-il pas une conséquence du tempérament maléfique révélé par les paroles de Dieu ? Quoi que je fasse et même si j’avais l’air de me dépenser, mon but n’était jamais de bien faire mon devoir. Je faisais tout ce que je pouvais pour consolider ma position et pour que les autres m’idolâtrent. J’étais sur le chemin des antéchrists. J’ai finalement pris conscience du danger et je me suis empressé de prier Dieu, décidé à me repentir.

Ces paroles de Dieu me sont subitement venues à l’esprit : « Si l’on veut vivre une humanité normale, comment doit-on s’ouvrir et se mettre à nu ? En s’ouvrant et en montrant clairement aux autres les véritables sentiments que l’on éprouve au fond de son cœur, en étant capable de pratiquer la vérité, purement et simplement. En révélant sa corruption, on doit être capable de connaître l’essence du problème et de se haïr et se détester du fond du cœur. En se mettant à nu, on n’essaiera pas de justifier sa conduite ni de se défendre. […] Premièrement, on doit comprendre ses problèmes à un niveau essentiel, s’analyser et se mettre à nu. Il faut avoir un cœur honnête et une attitude sincère, et parler de ce que l’on peut comprendre des problèmes concernant son tempérament. Deuxièmement, si l’on trouve que son tempérament est particulièrement sévère, on doit dire à tout le monde : “Si je révèle à nouveau un tel tempérament, levez-vous, vous tous : traitez-moi et signalez-le-moi. Ne vous retenez pas. Je ne serai peut-être pas capable de le supporter sur le moment, mais n’y prêtez aucune attention. Travaillez ensemble à garder un œil sur moi. Si ce tempérament corrompu se manifeste à nouveau de façon sérieuse, levez-vous, tout le monde, pour m’exposer et me traiter. J’espère sincèrement que tout le monde gardera un œil sur moi, m’aidera et m’empêchera de m’égarer.” Telle est l’attitude avec laquelle on pratique la vérité » (« À propos d’une coordination harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont montré dans quelle direction j’allais. Même si je ne comprenais pas parfaitement mes problèmes, je savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. Je devais être honnête, me mettre à nu et exposer mes raisons d’agir aux autres pour qu’ils voient que je me donnais de l’importance, que je frimais et que j’étais sur le chemin des antéchrists. C’était le plus important.

À la réunion suivante, j’ai dit la vérité aux frères et sœurs et je leur ai demandé de m’aider et de me conseiller. Je me suis senti bien mieux après m’être ouvert à eux. Les autres ont passé les jours suivants à m’envoyer des messages pour me signaler mes problèmes, en disant : « Tu frimes toujours dans ton devoir. Je ne voulais plus chercher les principes dans mon devoir. Je comptais juste sur toi. Je pensais que tu savais tout et qu’il était plus simple de t’interroger. » Certains ont dit : « Je n’ai rien appris sur Dieu, ces derniers temps, juste à t’idolâtrer davantage. Je te croyais compétent dans ton travail et responsable dans ton devoir. Je t’admirais vraiment. » Entendre ça m’a mis très mal à l’aise. Je n’arrivais pas à croire que c’était le résultat de la manière dont j’avais fait mon devoir pendant tous ces mois. J’étais bouleversé et malheureux. Je pensais que Dieu devait me haïr. J’ai vraiment sombré dans la négativité. Mais, en priant constamment Dieu et avec l’aide et le soutien des autres, j’ai fini par comprendre que Dieu ne faisait pas ça pour m’éliminer, mais pour me purifier et me changer. Sans cela, je n’aurais pas vu que j’étais sur le mauvais chemin. C’était le grand salut de Dieu pour moi ! Quand j’ai compris la volonté de Dieu, j’ai décidé de réfléchir sur moi-même et de me repentir sincèrement.

J’ai lu des paroles de Dieu : « Certains idolâtrent particulièrement Paul. Ils aiment sortir et faire des discours et travailler, ils aiment assister à des rassemblements et prêcher, et ils aiment que les hommes les écoutent, les adorent et gravitent autour d’eux. Ils aiment avoir un statut dans l’esprit des autres et ils aiment cela quand les autres valorisent l’image qu’ils présentent d’eux. Examinons leur nature à partir de ces comportements : quelle est leur nature ? Si ces personnes se comportent vraiment comme cela, alors c’est suffisant pour démontrer qu’elles sont arrogantes et vaniteuses. Elles n’adorent pas Dieu du tout ; elles cherchent un statut plus élevé, veulent avoir de l’autorité sur les autres, les posséder et avoir un statut dans leur esprit. C’est l’image classique de Satan. Les aspects de leur nature qui se distinguent sont l’arrogance et la vanité, le refus d’adorer Dieu et le désir d’être adoré par les autres. De tels comportements peuvent te donner une vision claire de leur nature » (« Comment connaître la nature de l’homme », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Par exemple, si tu avais de l’arrogance et de la vanité, tu trouverais cela impossible de t’empêcher de défier Dieu ; tu te sentirais obligé de Le défier. Tu ne le ferais pas exprès ; tu le ferais sous la domination de ta nature arrogante et vaniteuse. Ton arrogance et ta vanité te feraient mépriser Dieu et te Le feraient voir comme n’ayant pas d’importance ; elles feraient que tu t’exaltes, que tu t’affiches constamment, et, pour finir, que tu t’assoies à la place de Dieu et te rendes témoignage à toi-même. En fin de compte, tu transformerais tes propres idées, ta propre pensée et tes propres notions en vérités à adorer. Vois combien de mal est perpétré par les hommes sous la domination de leur nature arrogante et vaniteuse ! » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les révélations des paroles de Dieu m’ont montré que c’était ma nature arrogante qui m’avait poussé à vouloir gagner les cœurs des autres et que je résistais à Dieu. Contrôlé par cette nature arrogante, j’ai commencé à être content de moi quand j’obtenais des résultats dans mon devoir et je me donnais de l’importance et je frimais à chaque occasion. Je ne parlais et n’agissais que pour me faire remarquer, montrer mes dons et mes aptitudes. J’étalais sans honte la manière dont j’avais souffert pour mon devoir. Je parlais de ma fatigue et des problèmes que j’avais résolus pour que les autres pensent que je valais mieux qu’eux, que j’étais extraordinaire. J’avais besoin que les gens m’admirent et m’adorent. N’était-ce pas un tempérament d’antéchrist ? Paul était pareil. Il étalait constamment ses connaissances et ses dons dans ses prêches et son travail, il frimait pour que les autres l’admirent. Il n’arrêtait pas d’écrire des lettres aux Églises, se vantant de son travail et de ses souffrances pour le Seigneur, afin de gagner les cœurs des gens. Il a travaillé et s’est donné du mal, non pas pour bien faire son devoir ou témoigner du Christ incarné, mais pour accomplir ses ambitions et ses désirs. Peu importaient ses souffrances, son travail et le nombre de gens qui l’idolâtraient, comme il ne cherchait pas la vérité et que ses chevilles n’ont pas cessé d’enfler, il a fini par témoigner effrontément qu’il était lui-même le Christ. Ça a gravement offensé le tempérament de Dieu, qui l’a puni pour ça. J’avais la même nature que Paul. J’étais si arrogant et vaniteux, si avide de statut, que je n’arrêtais pas de me donner de l’importance et de frimer pour que les autres m’idolâtrent, qu’il n’y ait pas de place pour Dieu dans leurs cœurs et qu’ils ne s’en remettent pas à Lui et ne cherchent pas la vérité quand un problème surgissait. En faisant mon devoir de cette manière, je résistais à Dieu et je nuisais à mes frères et sœurs. Je n’aurais jamais cru que ma nature arrogante puisse engendrer autant de mal et de résistance à Dieu. Tôt ou tard, si je ne me repentais pas, j’éveillerais la colère de Dieu et serais puni. Sans la discipline de Dieu et l’aide et le soutien des frères et sœurs, je n’aurais pas réfléchi sur moi-même. C’est le tempérament juste de Dieu et Son grand salut qui ont permis que je sois exposé de cette manière.

À la réflexion, quand j’ai obtenu des résultats dans mon devoir et découvert des problèmes, c’était toujours grâce à l’éclairage et à l’orientation de Dieu. Sans l’œuvre du Saint-Esprit, j’étais un imbécile qui ne comprenait rien. Alors que je n’avais aucune réalité de la vérité, j’étais arrogant et hautain, je disputais Sa position à Dieu sans aucune honte. J’étais si insensé ! Je n’échangeais pas sur la vérité et ne témoignais pas de Dieu dans mon devoir, je ne faisais que frimer et tromper les gens… Que c’était maléfique ! À ce moment-là, j’ai vraiment commencé à me haïr. Comme je ne voulais pas continuer de cette manière, j’ai prié Dieu : « Cher Dieu, j’avais tellement tort ! Je vois à quel point je suis arrogant et insensé. Merci de m’offrir la chance de me repentir. À partir de maintenant, je pratiquerai sincèrement la vérité et je prendrai le bon chemin. Guide-moi, s’il Te plaît. »

J’ai ensuite lu ceci dans les paroles de Dieu : « Que devrait-on faire pour ne pas s’exalter ni témoigner de soi-même ? Concernant cette question, d’un côté, il y a se donner en spectacle afin de parvenir à s’exalter, à témoigner de soi-même et inspirer la vénération des autres, et de l’autre s’ouvrir et dévoiler sa propre personne. Ces deux approches ont une essence différente. Ne sont-ce pas là des détails ? Par exemple, pour ouvrir et dévoiler ses motivations et ses pensées, quelles sont les tournures de phrases, les expressions qui montrent une connaissance de soi ? Quel genre d’étalage résultant en l’adulation des autres constitue une exaltation et un témoignage de soi-même ? Narrer la façon dont on a prié, cherché la vérité et témoigné à travers les épreuves, c’est exalter et témoigner de Dieu. Ce genre de pratique n’équivaut pas à s’exalter et à témoigner de soi-même. Se révéler soi-même implique une motivation : si une personne a pour motivation de montrer à tout le monde sa corruption plutôt que de s’exalter, alors ses paroles seront sincères, vraies et basées sur des faits ; si sa motivation est de conduire les autres à la vénérer, de les tromper, de leur cacher son vrai visage, d’empêcher que soient révélées aux autres ses motivations, sa corruption ou ses faiblesses et sa négativité, alors sa manière de parler est malhonnête et trompeuse. N’y a-t-il pas là une différence concrète ? » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (2) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Quand vous rendez témoignage à Dieu, vous devriez principalement parler davantage de la manière dont Dieu juge et châtie les gens, des épreuves qu’Il utilise pour épurer les gens et changer leurs tempéraments. Vous devriez aussi parler de toute la corruption qui a été révélée dans votre expérience, de tout ce que vous avez enduré et de la manière dont vous avez été finalement conquis par Dieu ; parler de toute la connaissance réelle que vous avez de l’œuvre de Dieu et de la manière dont vous devriez rendre témoignage à Dieu et Lui rendre la pareille pour Son amour. Vous devriez mettre du contenu dans ce genre de langage tout en le formulant de manière simple. Ne parlez pas de théories creuses. Parlez de façon plus terre-à-terre ; parlez avec votre cœur. C’est ainsi que vous devez vivre. Ne vous munissez pas de théories creuses qui paraissent profondes dans l’effort de vous mettre en valeur ; ce faisant, vous avez l’air très arrogant et absurde. Vous devez parler davantage de choses réelles tirées de votre expérience réelle qui sont authentiques, et avec votre cœur ; c’est des plus profitable pour les autres et des plus convenable de voir » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont montré que je n’étais pas concentré sur le fait de réfléchir sur moi-même et de me connaître pour résoudre ma tendance à me donner de l’importance et à frimer. Je devais corriger mes motivations quand j’échangeais, parler davantage des corruptions que j’exprimais, disséquer mes raisons d’agir et mes impuretés, parler de la manière dont j’éprouvais le fait d’être jugé par les paroles de Dieu, de ce que j’avais vraiment compris sur moi-même, de ce que j’avais compris sur le tempérament de Dieu et Son amour, et me servir de mes expériences pour élever Dieu et témoigner de Lui. Voilà ce qu’est vraiment faire mon devoir. À la réunion suivante, J’ai disséqué mes desseins, la manière dont je frimais pour le statut, comment Dieu avait arrangé une situation pour me traiter et me montrer ma laideur. Un frère m’a dit : « Ton expérience m’a montré que, même si on a des tempéraments corrompus, on doit juste accepter d’être jugés et traités par les paroles de Dieu, pratiquer la vérité et renoncer à la chair pour être transformés. Je vois aussi que tout ce que fait Dieu vise à sauver l’homme. » J’ai éprouvé une immense gratitude envers Dieu en entendant ça. Si j’avais gagné cette compréhension de moi-même, c’était entièrement grâce au jugement et au châtiment des paroles de Dieu.

Après ça, j’ai commencé à entrer consciemment dans cette voie dans mon devoir. Quand je découvrais des erreurs dans les devoirs des autres, je priais Dieu, je m’assurais que mes motivations étaient justes et j’exprimais mon avis objectivement. Je ne me vantais plus comme avant. J’ai aussi trouvé quelques principes de la vérité à partager avec les frères et sœurs. Dans les réunions, je disséquais les motivations et les souillures de mes actions, ainsi que les tempéraments corrompus que je révélais, afin que les autres me connaissent vraiment. En pratiquant de cette manière, j’ai senti mon cœur s’apaiser et ma relation avec Dieu se normaliser. Un peu plus tard, j’ai eu l’impression que les autres me traitaient comme il le fallait et ne m’admiraient plus comme avant. Quand je parlais ou j’agissais en désaccord avec les principes de la vérité, ils me le faisaient remarquer pour que je puisse me corriger. Interagir avec les autres de cette manière a été très libérateur. Je remercie sincèrement Dieu d’avoir arrangé cette situation pour me purifier et me changer !

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