Après mon arrestation

28 janvier 2022

Par Zhou Li, Chine

Un midi, en février 2013, je me rendais à une réunion avec trois sœurs quand on s’est aperçues que deux voitures nous suivaient. Comprenant que c’était probablement la police, on s’est vite engagées dans une petite ruelle, mais quatre personnes sont aussitôt sorties des voitures pour nous rattraper. Elles nous ont fait monter dans les voitures et emmenées dans une salle d’interrogatoire du Bureau de la sécurité publique du comté. Quatre ou cinq policiers sont arrivés et m’ont fouillée brutalement. Ils ont pris mon téléphone, mon carnet, ainsi que mes boucles d’oreilles, ma montre et ma bague. Deux policières sont venues pour m’emmener dans une autre pièce, où elles m’ont fait subir une fouille corporelle et m’ont forcée à m’accroupir plusieurs fois en m’observant. C’était très humiliant. Les policiers sont vraiment maléfiques, alors j’étais assez inquiète de la façon dont ils allaient vouloir me torturer. Comme j’avais de plus en plus peur en y pensant, j’ai prié pour qu’Il veille sur mon cœur et me donne la force et la foi. Alors j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Ne crains pas ; avec Mon soutien, qui pourrait jamais bloquer cette route ? Souviens-toi de ceci ! N’oublie pas ! Tout se produit par Ma bonne intention et tout est sous Mon observation. Peux-tu suivre Ma parole en tout ce que tu dis et fais ? Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Les paroles de Dieu m’ont emplie de foi. Dieu règne sur tout et la police est aussi entre Ses mains. Avec Dieu derrière moi, qu’avais-je à craindre ? Je savais que je ne pouvais pas trahir Dieu ni dénoncer mes frères et sœurs, quelle que soit la manière dont ils m’interrogeaient, et qu’ils me torturent ou non. Après m’avoir fouillée, un policier m’a menottée à une chaise du tigre et demandé : « Comment t’appelles-tu ? Où vis-tu ? Quand es-tu devenue croyante ? Parle ! » J’ai gardé le silence. Il a continué à m’interroger : « Es-tu une dirigeante d’Église ? Où l’Église garde-t-elle son argent ? » Comme je refusais de répondre, il est parti, furieux.

Le lendemain, à midi, j’étais restée menottée à la chaise du tigre plus de vingt heures d’affilée. Mes pieds étaient enflés et je ne les sentais plus. Alors un policier est entré et m’a dit d’un air réjoui : « Sais-tu pourquoi nous venons t’interroger maintenant ? » Je n’en savais rien et je ne comprenais pas pourquoi il me demandait ça. Peu après, trois policiers ont amené mon mari dans l’embrasure de la porte. Alors j’ai compris qu’ils avaient aussi arrêté mon mari et fouillé ma maison. À 21 heures, les policiers nous ont emmenés, mon mari, les trois sœurs avec lesquelles j’avais été arrêtée et moi, jusqu’à un centre de détention dans une de leurs voitures. L’un d’eux a dit : « Réfléchissez bien. Vos enfants sont encore jeunes et il n’y a personne pour les nourrir et les surveiller. Dites-nous tout ce que vous savez et on vous laissera partir. » Je savais que c’était une ruse de Satan. Il voulait me faire trahir Dieu et dénoncer les autres en se servant de mes sentiments pour mes enfants. Je l’ai ignoré.

Au centre de détention, quatre ou cinq policiers nous ont fait subir une fouille corporelle, puis nous ont mis dans des cellules. En voyant les portes en fer gardées par des policiers, j’ai été effrayée et j’ai eu l’impression d’être arrivée en enfer. J’ai senti une forte odeur d’excréments dès que je suis entrée dans ma cellule et j’ai dû dormir sur une plateforme en béton humide. Nous n’avions chacun qu’une couverture fine et la tête de ma couchette était contre les toilettes. On mangeait, buvait et se soulageait dans la même pièce. Je suis tombée malade après être restée menottée pendant deux jours et une nuit dans la salle d’interrogatoire. Le médecin qui m’a auscultée a dit que j’avais 39° de fièvre, mais les policiers ont dit que je simulais et ne m’ont donné aucun médicament.

Deux jours plus tard, un policier de la Brigade de la sécurité nationale est venu m’interroger. Il s’est mis à bavarder, m’a parlé de sa famille et m’a dit qu’on pouvait être amis. Il m’a dit sur le ton d’un conseil : « Même si tu ne penses pas à toi, tu dois penser à tes enfants. Si tu es condamnée, ça aura des conséquences pour trois générations de ta famille. Tes enfants ne pourront pas aller à l’université ni entrer dans l’armée. Réfléchis-y. Ta foi vaut-elle les répercussions qu’elle aura sur ta famille ? Ta famille est déchirée, en ce moment. Serait-ce le cas si tu n’étais pas croyante ? » Ҫa m’a rendue furieuse et j’ai pensé : « Est-ce de ma faute si ma famille n’est pas réunie ? Nous autres croyants sommes sur le vrai chemin. C’est vous qui nous arrêtez et gâchez le bonheur de nos familles. Si elles sont déchirées, c’est à cause de vous. » Mais quand j’ai pensé que mes enfants ne pourraient pas aller à l’université et aux conséquences que ça aurait sur leur avenir, je me suis demandé s’ils me haïraient. Comme c’était dur pour moi, j’ai prié Dieu en silence et je Lui ai demandé de veiller sur mon cœur. Alors j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « En tout temps, Mon peuple devrait être sur ses gardes contre les plans rusés de Satan, surveillant pour Moi la porte de Ma maison ; […] afin d’éviter de tomber dans le piège de Satan, auquel cas il serait trop tard pour les regrets » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 3). Ҫa m’a éclairée et aidée à voir que le discours du policier était une ruse de Satan qui menaçait l’avenir de mes enfants pour essayer de me faire trahir Dieu et dénoncer mes frères et sœurs. Je ne pouvais pas m’y laisser prendre ! Plus tard, il a employé une autre tactique pour me soutirer des informations, mais j’ai encore refusé de parler. Au bout d’un moment, il a dit : « On est allés chez toi. Tes enfants sont adorables. On les a filmés. Tu veux voir la vidéo ? » Le coup a porté. Je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour mes enfants. Mon fils avait quatorze ans et ma fille seulement neuf ans. Ils avaient dû être terrifiés quand la police avait fouillé la maison. Et comment s’en sortiraient-ils pendant que mon mari et moi étions emprisonnés ? Seraient-ils brutalisés par quelqu’un ? Qui prendrait soin d’eux s’ils tombaient malades ? Dans quel état se retrouveraient-ils si des policiers allaient les intimider ? Pourraient-ils encore aller à l’école ? Se retrouveraient-ils à la merci de la lie de la société ? Comme ces pensées me rendaient de plus en plus malheureuse, je me suis empressée de prier Dieu : « Ô Dieu ! S’il Te plaît, protège mon cœur pour que je ne me laisse pas berner par les ruses de Satan et que je puisse témoigner pour Toi. » Alors j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Pour tout ce qui se produit dans l’univers, J’ai toujours le dernier mot. Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dans Mes mains ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 1). Je me suis calmée progressivement en les méditant. Ce que les gens traversent et les souffrances qu’ils endurent sont entre les mains de Dieu. En Chine, cette ville fantôme, ceux qui ont la foi et suivent Dieu sont forcément opprimés et nous ne pouvons pas nous entraider. Mon mari et moi avions été arrêtés et souffrions en prison, nos enfants souffraient aussi à la maison et toute l’inquiétude du monde ne pouvait rien y changer. J’ai prié pour remettre nos enfants entre les mains de Dieu et Lui demander de veiller sur eux et de les protéger. Alors j’ai répondu au policier : « Gardez votre vidéo et regardez-la vous-même ! » Il n’a rien trouvé à dire après ça.

J’ai dû dormir sur cette plateforme en béton du centre de détention pendant un long moment. En juillet, mes mains et mes pieds étaient endoloris, enflés et me picotaient. Peu après, mes articulations me faisaient si mal que je ne supportais plus l’eau froide. La moindre goutte me donnait l’impression qu’on me plantait une aiguille dans le corps. Je souffrais tant que je ne pouvais plus dormir. Ma vue a ensuite commencé à devenir trouble, j’avais l’impression que tout vacillait. J’avais de graves vertiges. J’ai dit au chef que j’étais malade, mais il se moquait que je vive ou que je meure. Je me sentais faible et je souffrais. Que ferais-je si je devenais aveugle ? J’appelais Dieu dans mon cœur sans arrêt, tout en fredonnant cet hymne des paroles de Dieu : « Ne te décourage pas, ne sois pas faible, et Je rendrai les choses claires pour toi. La route vers le royaume n’est pas si lisse ; rien n’est si simple ! Tu veux que les bénédictions viennent à toi facilement, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, tout le monde aura des épreuves amères à affronter. Sans de telles épreuves, le cœur aimant que vous avez pour Moi ne deviendra pas plus fort et vous n’aurez pas un amour vrai pour Moi. Même si ces épreuves sont constituées simplement de circonstances mineures, tout le monde doit passer à travers ; c’est juste que la difficulté des épreuves variera d’une personne à une autre » (« La douleur des épreuves est une bénédiction de Dieu », dans Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux). Je savais que la volonté de Dieu n’était pas que je vive dans la faiblesse et la négativité. Il voulait perfectionner ma foi et mon amour pour Lui par les épreuves, et m’aider à gagner en discernement et à voir clairement la méchanceté et la vilenie du grand dragon rouge pour que je le haïsse et le rejette du fond du cœur. Toutes mes souffrances se sont volatilisées quand j’ai compris tout ça.

On m’a emmenée au centre de détention municipal en octobre. Comme il y faisait plus froid, mes articulations me faisaient encore plus souffrir et j’avais mal à la tête en permanence. J’ai demandé des médicaments aux agents correctionnels, mais ils ont refusé de m’en donner. Mon état s’aggravait de jour en jour jusqu’à ce qu’un jour, vers midi, ma migraine devienne si violente que je me suis évanouie dans ma cellule. Un peu après 16 heures, les gardiens ont finalement ordonné à des prisonniers de me traîner à l’infirmerie pour qu’on me fasse une transfusion. Alors que j’en avais reçu à peine un tiers, les deux policières de garde, qui allaient dîner, ont juste retiré l’aiguille et m’ont renvoyée dans ma cellule. Ma migraine est revenue dans la soirée, après 21 heures. Les gardiens ont chargé quelques prisonniers de me surveiller, mais ils ont encore refusé de me donner des médicaments. Le lendemain, je me suis évanouie de nouveau. Je me sentais assez faible quand je pensais qu’on m’avait maltraitée jusqu’à ce que je tombe gravement malade et je me demandais quand ça s’arrêterait. Je me demandais si j’allais mourir là. Comme ces pensées me rendaient faible et désemparée, j’appelais Dieu encore et encore pour Lui demander de me protéger afin que je puisse surmonter tout ça. Alors je me suis souvenue d’un hymne des paroles de Dieu, « Les épreuves requièrent la foi » : « Durant les épreuves, il est normal que les gens soient faibles, qu’ils aient de la négativité en eux, ou qu’ils manquent de clarté au sujet de la volonté de Dieu ou de leur voie de pratique. Mais dans tous les cas, tu dois, tout comme Job, avoir foi en l’œuvre de Dieu et ne pas nier Dieu. Bien que Job fût faible et qu’il maudît le jour de sa naissance, il ne nia pas que toutes les choses dans la vie humaine ont été accordées par l’Éternel et que l’Éternel est aussi Celui qui les reprend toutes. Peu importe la façon dont il a été testé, il a maintenu cette croyance. Dans ton expérience, peu importe l’épurement que tu subis à travers les paroles de Dieu, ce que Dieu exige de l’humanité, en un mot, c’est sa foi en Lui et son amour pour Lui. Ce qu’Il perfectionne en œuvrant de cette manière, c’est la foi des hommes, leur amour et leurs aspirations. Dieu accomplit l’œuvre de perfection des hommes, et ils ne peuvent pas le voir, ne peuvent pas le sentir : dans ces circonstances, ta foi est requise. La foi des hommes est requise quand quelque chose ne peut pas être vu à l’œil nu, et ta foi est requise quand tu ne peux pas renoncer à tes propres notions. Lorsque l’œuvre de Dieu n’est pas claire pour toi, ce qui est requis, c’est que tu aies la foi et que tu adoptes une position ferme et que tu portes témoignage. Quand Job atteignit ce point, Dieu lui apparut et lui parla. Autrement dit, ce n’est que par ta foi que tu pourras voir Dieu et, quand tu auras la foi, Dieu te rendra parfait » (« Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux »). En y pensant, j’ai compris que Dieu avait permis que ma santé se détériore pour perfectionner ma foi. C’était une bénédiction de Dieu. J’ai pensé au moment où Job a subi ses épreuves ou où son corps s’est couvert d’ulcères. Il a vraiment beaucoup souffert, mais il s’est assis sur un tas de cendres et s’est gratté avec un débris de poterie sans jamais blâmer Dieu. En définitive, il a compté sur sa foi et témoigné pour Dieu. Je voulais ressembler à Job et traverser ça grâce à ma foi. Je savais que mon souffle venant de Dieu. Alors, s’Il permettait que je meure, j’étais prête à me soumettre. Tant qu’il me resterait un souffle de vie, j’étais prête à témoigner et à humilier Satan. À ma grande surprise, quand j’ai été disposée à me soumettre, mes douleurs articulaires et mes maux de tête ont commencé à s’apaiser. Ҫa m’a montré à quel point l’amour de Dieu était réel et qu’Il avait toujours été auprès de moi, à veiller sur moi. Ҫa a vraiment renforcé ma foi en Lui.

En décembre 2013, le Parti communiste m’a accusée d’avoir « organisé et utilisé un organisme sectaire pour saper l’application de la loi » et m’a condamnée à quatre ans de prison. J’ai été transférée dans une prison pour femmes en janvier 2014 pour y purger ma peine. J’étais tendue en permanence en prison. On me surveillait tout le temps : quand je mangeais, travaillais, dormais, et même allais aux toilettes. Chaque cellule contenait douze détenues qui se surveillaient les unes les autres. Si quelqu’un causait des ennuis, tout le monde était puni. Si c’était grave, on était placées à l’isolement. Mais le pire était la dureté du travail manuel. Les gardiens nous traitaient comme des machines. Ils nous faisaient coudre, repasser et empaqueter toutes sortes de vêtements du matin au soir. On confectionnait des milliers d’uniformes : pour la police, l’armée, les cheminots. La moitié d’entre nous ne pouvait pas atteindre les quotas qu’on nous imposait. J’avais la vue très basse à cette époque, j’avais du mal à y voir et les gardiens n’arrêtaient pas de me crier dessus. On était deux dans l’équipe de repassage et on devait suspendre les vêtements de six tables à repasser industrielles. On courait de l’une à l’autre toute la journée, qui durait plus de dix heures. J’avais toujours des ampoules aux pieds, qui suppuraient et collaient à mes chaussettes. Même si j’avais très mal, je devais travailler le lendemain et on me frappait si je n’arrivais pas à finir mes tâches. Après trois mois, les gardiens m’ont chargée de faire le repassage. Je devais tenir un fer de trois kilos et repasser des vêtements plus de dix heures par jour. Après avoir passé tant de temps à travailler jusqu’à 23 heures ou minuit, ma santé a commencé à vraiment se détériorer. Je me suis évanouie deux fois dans l’atelier. Quand je suis revenue à moi, j’ai dû me remettre à travailler. Dans cet endroit, j’avais vraiment l’impression d’être tombée en enfer. C’était horrible.

J’ai passé beaucoup de temps à penser aux paroles et à l’amour de Dieu. Entre autres, j’ai pensé à ce passage : « Avez-vous déjà accepté les bénédictions qui vous ont été données ? Avez-vous déjà cherché à obtenir les promesses qui vous ont été faites ? Sous la direction de Ma lumière, vous briserez sûrement l’emprise des forces des ténèbres. Au milieu de l’obscurité, vous ne perdrez sûrement pas la lumière qui vous guide. Vous serez sûrement maîtres de toute la création. Vous serez sûrement des vainqueurs devant Satan. À la chute du royaume du grand dragon rouge, vous resterez sûrement debout au milieu des foules innombrables pour rendre témoignage à Ma victoire. Vous tiendrez sûrement ferme et serez inébranlables au pays de Sinim. Par les souffrances que vous supportez, vous hériterez de Mes bénédictions et rayonnerez sûrement Ma gloire dans l’univers entier » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 19). Ҫa m’a aidée à comprendre que les vainqueurs sont faits dans les épreuves et les tribulations, et qu’ils sont capables de se soumettre à Dieu et de Lui être dévoués jusqu’au bout, quelles que soient les souffrances qu’ils endurent. Avoir l’occasion de témoigner pour Dieu était Sa grâce et Sa bénédiction et, quelles que soient ma faiblesse physique et mes souffrances, je devais m’appuyer sur Dieu pour témoigner et humilier Satan ! C’est l’orientation des paroles de Dieu qui m’a donné de la foi et de la force. Finalement, j’ai réussi à traverser cette horrible période de prison.

Le jour de ma libération, on m’a emmenée au bureau judiciaire local, où le secrétaire adjoint m’a dit que mon mari avait été relâché après quarante jours de prison, été arrêté de nouveau en septembre 2014 et condamné à une peine de trois ans et demi. Il m’a dit : « Maintenant que vous êtes sortie, occupez-vous de vos enfants et oubliez Dieu. Ils ont dû se débrouiller tout seuls parce que leurs deux parents sont des croyants et ils ont vécu chez votre frère ces dernières années. » Ҫa m’a profondément contrariée. Mon mari et moi avions été arrêtés et condamnés, notre famille avait été déchirée juste parce que nous étions croyants, voilà tout. Le PCC nous a même insultés en disant qu’on ne se souciait pas de notre famille et de nos enfants parce qu’on était croyants. Il déformait la vérité !

Quand je suis rentrée, j’ai vu que la cour était envahie par les mauvaises herbes et que les tables, les chaises et les assiettes y avaient été jetées pêle-mêle. J’ai voulu redresser la table, qui s’est cassée dès que je l’ai touchée. Quand j’ai ouvert la porte du salon, j’ai vu que le canapé et les placards avaient été renversés. On ne pouvait même pas se faufiler dans ce désordre. Tout était couvert d’une épaisse couche de poussière et le sol de la cuisine s’était affaissé de deux centimètres. Il y avait une fissure de la largeur d’un doigt dans l’un des murs. Ce spectacle m’a fait beaucoup de mal, sur le coup, et j’ai longtemps pleuré. Quand j’ai vu mon fils, je lui ai demandé comment s’étaient passées les dernières années. Il a ravalé un sanglot et dit : « Maman, les gens du village me posaient des questions sur vous quand ils me voyaient. J’ai juste essayé de les éviter et de ne pas répondre. J’essayais de ne pas sortir et de ne voir personne. Beaucoup de mes camarades de classe se sont moqués de moi et ont dit que j’étais le fils de criminels. Je ne voulais plus aller à l’école. » J’ai dû refouler mes larmes en l’entendant dire ça. C’était encore un enfant, mais il avait subi la discrimination des autres villageois et les moqueries de ses camarades de classe, simplement parce que j’étais une croyante. J’ai haï le Parti de tout mon être !

Je n’étais pas rentrée depuis longtemps quand un instructeur de la Brigade de la sécurité nationale et deux fonctionnaires locaux sont venus chez moi avec deux vidéastes, qui ont commencé à filmer sans ma permission dès qu’ils ont franchi la porte. Ils ont utilisé leurs images pour faire une vidéo avec des commentaires qui n’étaient que des mensonges. Ils ont dit que les croyants ne travaillaient pas dans les champs, qu’on ne s’occupait pas de nos familles ni des personnes âgées, qu’on n’élevait pas nos enfants, que notre fils, qui n’était qu’au collège, avait dû arrêter l’école pour essayer de survivre en faisant des petits boulots. Ensuite, ils ont diffusé cette vidéo sur les grands écrans, dans les rues, et sur un écran installé sur un véhicule qui circulait dans la ville. La vidéo a été diffusée partout où la voiture est passée. Quand on a été la cible de ces rumeurs et de ces calomnies, presque tout le monde en ville a su qu’on avait été arrêtés et emprisonnés parce qu’on croyait en Dieu Tout-Puissant. Ma famille et mes amis m’évitaient et n’osaient pas me parler. Le Parti communiste a aussi diffusé cette vidéo dans l’école de mes enfants et les professeurs ont dit aux élèves qu’ils devaient tout de suite appeler la police s’ils voyaient quelqu’un partager l’Évangile avec leurs parents. Ma fille est rentrée à la maison en pleurant et m’a dit que les autres enfants se moquaient d’elle parce qu’elle était la fille de condamnés. Elle s’est cachée à la maison pendant deux ou trois jours, en pleurant, et ne voulait pas retourner à l’école. Autrefois, elle était joyeuse et loquace, très heureuse et pleine d’énergie. Elle était devenue renfermée et ne voulait plus parler. Mon fils était aussi très déprimé. Ce n’était pas tout. Ils ont aussi organisé une réunion de village sous le prétexte de parler des foyers en difficultés. Ils ont dit que puisqu’on avait été condamnés pour avoir perturbé l’ordre social à cause de notre foi en Dieu Tout-Puissant, on ne pouvait pas subvenir aux besoins de notre famille et il fallait que les autres villageois fassent des dons. Certains y ont cru et nous ont reproché de ne pas assumer nos responsabilités. Ils ont aussi chargé mon frère, sa femme, nos voisins et le chef du village de me surveiller et de me suivre. À cette époque, il m’était impossible de voir des frères et sœurs. Je ne pouvais pas mener la vie de l’Église ni faire mon devoir. C’était comme si j’étais assignée à résidence. Je souffrais beaucoup et je haïssais le Parti de tout mon être.

Après tout ça, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Pendant des milliers d’années, ce pays a été une terre d’ordures. Il est insupportablement sale, la misère abonde, les fantômes pullulent partout, trompant et décevant, portant des accusations sans fondement[1], étant impitoyables et vicieux, piétinant cette ville fantôme et la laissant jonchée de cadavres. L’odeur de la pourriture imprègne l’air et couvre le pays qui est fortement gardé[2]. Qui peut voir le monde au-delà des cieux ? Le diable ligote fortement tout le corps de l’homme, il lui voile les yeux et lui scelle les lèvres fermement. Le roi des démons a tout saccagé pendant plusieurs milliers d’années jusqu’à nos jours alors qu’il surveille toujours la ville fantôme de près, comme si elle était un palais impénétrable de démons ; ces chiens de garde en meute, pendant ce temps, surveillent de leurs yeux vifs, craignant profondément que Dieu les prenne au dépourvu et les anéantisse tous, ne leur laissant aucun lieu de paix et de bonheur. Comment les gens d’une ville fantôme de ce genre pourraient-ils avoir déjà vu Dieu ? Ont-ils déjà joui du charme et de la beauté de Dieu ? Quelle idée ont-ils des choses du monde humain ? Lequel d’entre eux peut comprendre l’acharnement de Dieu ? Peu étonnant donc que Dieu incarné reste complètement caché : dans une société de ténèbres comme celle-là, où les démons sont impitoyables et inhumains, comment le roi des démons, qui tue les gens sans sourciller, pourrait-il tolérer l’existence d’un Dieu qui est beau, bon et saint ? Comment pourrait-il applaudir et acclamer l’arrivée de Dieu ? Ces laquais ! Ils rendent la gentillesse avec la haine, ils dédaignent Dieu depuis longtemps, ils abusent Dieu, ils sont sauvages à l’extrême, ils n’ont pas la moindre considération pour Dieu, ils saccagent et pillent, ils ont perdu toute conscience, ils vont à l’encontre de toute conscience et ils tentent l’innocent jusqu’à l’insanité. Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). C’est à travers cette oppression et ces difficultés que j’ai vraiment vu que le Parti n’est qu’une meute de démons qui hait Dieu et nuit aux gens. J’en suis arrivée à le mépriser totalement et à rompre avec lui pour de bon. En même temps, j’ai vu l’amour de Dieu. Quand j’ai été maltraitée et torturée par Satan, ce sont les paroles de Dieu qui m’ont donné de la foi et de la force et qui m’ont guidée pas à pas. J’ai aussi éprouvé personnellement le pouvoir et l’autorité des paroles de Dieu et ma foi en Lui s’est renforcée. Ce sont l’amour de Dieu et Sa bénédiction qui m’ont permis de gagner tout ça ! Dieu soit loué !

Notes de bas de page :

1. « Portant des accusations sans fondement » se réfère aux méthodes par lesquelles le diable cause du tort aux personnes.

2. « Fortement gardé » signifie que les méthodes par lesquelles le diable afflige les gens sont particulièrement vicieuses et contrôlent tellement les gens qu’ils n’ont pas de place pour bouger.

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