Le calvaire de la prison

1 mars 2025

Par Li Xin, Chine

Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu une faible constitution et sujette à la maladie. Aussi loin que je me souvienne, j’ai souffert de maux de tête quotidiens. Et à douze ans, j’ai développé une maladie cardiaque. Après ça, j’ai aussi souffert de maladies gastro-intestinales et de bronchites. Vu que j’étais en proie à de multiples maladies, je trouvais la vie terriblement triste. À l’âge de 24 ans, j’ai commencé à croire au Seigneur Jésus. Je lisais souvent la Bible et priais le Seigneur. J’ai commencé à éprouver un sentiment de sérénité et de joie grâce à ma foi, et mon état s’est grandement amélioré sans même que je m’en rende compte. Afin de rendre au Seigneur Son amour, j’ai commencé à diffuser l’Évangile du Seigneur et j’attendais avec impatience le jour où le Seigneur reviendrait. En 1999, j’ai enfin entendu la voix de Dieu et j’ai accueilli le retour du Seigneur Jésus. En voyant la façon dont Dieu Tout-Puissant était apparu pour œuvrer et exprimer de nombreuses vérités afin de sauver l’humanité des chaînes du péché, lui permettant d’échapper aux désastres et guidant l’homme dans le royaume de Dieu, je me suis sentie incroyablement enthousiaste et j’ai rejoint les rangs de la diffusion de l’Évangile, espérant diffuser l’Évangile du royaume des cieux à encore plus de gens.

Un jour, en mars 2003, j’ai été arrêtée par la police alors que je diffusais l’Évangile. Après m’avoir fouillée, ils ont trouvé un bipeur et un cahier. L’un d’entre eux m’a demandé : « D’où vient ce bipeur ? » Quand je lui ai dit que c’était mon bipeur personnel, il a alors pris un tuyau en plastique et m’a frappée violemment plusieurs fois avec avant de me relever et de me jeter à l’arrière d’une voiture. Les policiers m’ont ensuite giflé le visage à tour de rôle en hurlant : « Voilà ce que tu récoltes pour la diffusion de l’Évangile ! On te tient, maintenant ! » J’avais extrêmement peur et je me suis empressée de prier Dieu, Lui demandant de me protéger et de me donner foi et force. Lorsque nous sommes arrivés au bureau de la sécurité publique du comté, les policiers m’ont traînée dans une pièce vide et m’ont jetée sur une plaque métallique. Il faisait encore très froid en mars dans le nord-est de la Chine et j’étais tellement frigorifiée que je tremblais sans arrêt. J’ai dit aux policiers : « J’ai une maladie cardiaque, on me fait des injections et je prends des médicaments pour ça. Je ne peux pas être exposée au froid. » Les policiers m’ont tout simplement ignorée. La seule chose que je pouvais faire, c’était me recroqueviller en enroulant mes bras autour de ma poitrine et en serrant fort. Mais peu de temps après, j’ai eu si froid que j’étais sans arrêt prise de convulsions et je n’arrêtais pas de claquer des dents. Ce n’est qu’après que les policiers m’ont enfoncé une aiguille dans les mains et le nez que j’ai enfin récupéré et j’ai arrêté de convulser. Plus tard, ils m’ont transportée dans une autre pièce, m’ont jetée sur une chaise et sont allés manger. J’étais un peu effrayée et inquiète, je me demandais comment les policiers allaient me torturer à leur retour. Je priais Dieu sans cesse, Lui demandant Sa protection. En pleine prière, je me suis souvenue de ce passage des paroles de Dieu : « Tu dois endurer des souffrances pour la vérité, tu dois te sacrifier pour la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement). Je me suis dit : « En effet, je dois subir des épreuves et témoigner de Dieu devant Satan, car Dieu approuve cela. » J’ai également pensé à la façon dont Satan avait tenté Job. Quand Job a perdu tous ses biens et ses enfants en une seule nuit et que son corps s’est couvert de furoncles, il a quand même réussi à louer le nom de Dieu malgré une telle souffrance, ce qui a finalement conduit à l’humiliation et à l’échec de Satan. Dieu m’a permis de rencontrer cet environnement pour me tester et parfaire ma foi. Quoi que la police me fasse, je savais que je devais rester ferme dans mon témoignage pour Dieu.

Les policiers sont rapidement revenus et sans dire un seul mot, ils ont commencé à me gifler le visage. Comme le fait de me gifler avec leurs mains ne leur suffisait pas, ils ont aussi pris leurs chaussures et ont commencé à me frapper le visage, la tête et le corps avec la semelle de leurs chaussures. Au début, c’était très douloureux et j’ai ressenti une certaine gêne au cœur. J’ai serré les dents et essayé de résister à la douleur tandis que des larmes coulaient sur mon visage. Au bout d’un moment, mon visage s’est engourdi d’avoir été frappé à maintes reprises, et je n’ai plus ressenti de douleur. L’un d’eux a pris un tube en plastique de plus d’un mètre de long et a commencé à me frapper le corps tout en me bombardant de questions : « Combien de membres ton Église a-t-elle ? Qui est ton dirigeant d’Église ? Parle, maintenant ! » Je n’ai pas dit un mot. Il était encore plus en colère et m’a donné un coup violent sur la tête, ce qui a immédiatement fait bourdonner ma tête. Après ça, ils m’ont emmenée dans une autre pièce où j’ai vu deux sœurs de ma réunion recroquevillées sur un banc dans le coin. Le capitaine de la Brigade de la Sécurité Nationale a montré les deux sœurs et m’a dit : « Tu les connais, ces deux-là ? » J’ai répondu : « Non. » Ça l’a mis tellement en colère qu’il a pris un tube en plastique et m’a donné un violent coup sur la tête avec, avant de me rouer de coups de poing et de coups de pied, ne laissant aucune partie de mon corps indemne. Cela m’a étourdie et désorientée. Un autre policier m’a ensuite demandé : « D’où viennent ce bipeur et ce cahier ? À quoi servent-ils ? » Tout en disant cela, il a pris le tube en plastique et s’est préparé à me frapper de nouveau. J’avais vraiment peur de ne pas pouvoir supporter une telle torture et de dénoncer mes frères et sœurs, alors je priais sans cesse Dieu dans mon cœur. Je me suis souvenue des paroles de Dieu qui disent : « Vous devez donner tout ce que vous avez pour protéger Mon témoignage. Ce sera le but de vos actions, ne l’oubliez pas » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 41). Je devais risquer ma vie pour rester ferme dans mon témoignage pour Dieu. Peu importe la cruauté des violences infligées par les policiers, je ne pouvais pas trahir Dieu. Au même moment, un policier m’a mis un coup de poing qui m’a fait tomber par terre, avant de me donner un coup sur la tête avec le tube en plastique, ce qui a fait bourdonner ma tête. Il m’a ensuite violemment frappé la tête et le corps, me laissant des traces de sang sur tout le corps. Mon cœur palpitait et était en proie à de violentes convulsions. J’avais l’impression que mon cœur battait dans ma gorge. Je me suis dit que j’allais mourir à tout moment. Je me sentais un peu faible, et je me suis demandé : « S’ils continuent à me frapper ainsi, serais-je réellement battue à mort ? » À ce moment-là, une fois de plus, je me suis souvenue des paroles de Dieu : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Ma vie était entre les mains de Dieu. Peu importe la sauvagerie des policiers, ils ne pouvaient rien me faire sans la permission de Dieu. Même s’ils me battaient effectivement à mort, je ne trahirais pas Dieu, je resterais ferme dans mon témoignage et mon âme ne serait pas encore morte. Si je vendais mes frères et sœurs comme Judas juste pour éviter la souffrance temporaire de ma chair et que j’offensais le tempérament de Dieu, non seulement je me sentirais coupable par la suite, mais j’irais également en enfer après la mort et mon âme serait condamnée à la damnation éternelle. En réalisant cela, je me suis sentie un peu plus en paix et n’avais plus aussi peur. À ce moment-là, les policiers ont arrêté de me frapper. J’ai dit que je devais aller aux toilettes, mais le capitaine s’est contenté de me lancer un regard noir et a dit : « Tu ne vas nulle part ! » avant de me donner un coup de pied dans le bas du ventre. Ce coup de pied m’a rendue incontinente, et mon pantalon en coton était bientôt trempé d’urine.

Le jour même, les policiers nous ont envoyées, les deux autres sœurs et moi, dans un centre de détention. Je n’arrivais pas à me tenir droite et je devais boitiller les mains soutenant mon ventre. Le gardien, un homme âgé, en avait assez vu et a dit : « Ce sont juste des croyantes en Dieu. Elles n’ont rien fait de mal, alors pourquoi ont-elles été battues de la sorte ? » Il nous a donné à chacune une couverture légère, et nous avons dû dormir sur le sol froid. Mon pantalon n’avait toujours pas séché, j’étais complètement frigorifiée et recroquevillée en position fœtale. Plus tard, le vieil homme m’a apporté quelques médicaments et une tasse d’eau chaude. Je savais que c’était là Dieu qui avait pitié de ma faiblesse et qui avait fait en sorte que cet homme vienne nous aider. Je me suis sentie reconnaissante envers Dieu dans mon cœur. Le lendemain, les policiers ont emmené l’une des sœurs pour l’interroger. Nous étions très inquiètes et avons sans cesse prié pour elle. Chaque jour, nous étions constamment sur les nerfs. Au bout de trois jours et deux nuits, la sœur nous est finalement revenue. Alors qu’elle boîtait jusqu’à son lit, pliée en deux, nous nous sommes précipitées vers elle. J’ai vu que son corps tout entier était recouvert de bleus, et que ses pieds étaient noirs et bleus et qu’ils étaient enflés comme des ballons. La sœur a dit qu’après avoir été emmenée, les policiers l’avaient battue continuellement. Quatre ou cinq policiers se sont relayés pour lui donner des coups de poing et des coups de pied. Ils lui ont également menotté les mains dans le dos et lui ont violemment tiré les mains vers le haut. C’était tellement douloureux qu’elle s’est évanouie à plusieurs reprises. Les policiers l’ont arrosée avec l’eau sale de la cuisine pour la réveiller et ont continué à la frapper. Ils ne lui ont donné ni nourriture, ni eau pendant les trois jours et les deux nuits. J’étais totalement scandalisée : cette bande de démons l’avait traitée de manière tellement inhumaine ! Cependant, j’avais également très peur. Mes blessures précédentes n’étaient pas encore guéries et je ne savais pas de quelle façon les policiers allaient me torturer à l’avenir. Serais-je capable de le supporter ? Je priais Dieu sans cesse dans mon cœur et Lui demandais de me donner de la force.

À 8 h du matin le troisième jour après le retour de ma sœur, le capitaine de la Brigade de la Sécurité Nationale est venu m’interroger. Un policier m’a mis les menottes, m’a appuyé sur le cou pour que je me plie en deux et m’a poussée en avant. Un autre policier m’a donné un coup de pied dans l’entrejambe par l’arrière tellement fort que j’ai failli tomber. Ils m’ont poussée dans une petite pièce dans laquelle il y avait un lit simple et m’ont menottée à la tête du lit. Je ne savais pas du tout quelle torture ils me réservaient, et mon cœur battait jusque dans ma gorge. Avec un rire lugubre, le capitaine a dit à l’un des policiers : « Mets-lui des comprimés cardiotoniques Kuyshin dans la bouche et force-la à les avaler. De cette façon, elle ne mourra pas aussi facilement lorsqu’on la frappera. Nous devons obtenir une réponse de sa part aujourd’hui. » Puis ils m’ont enfoncé violemment les comprimés dans la bouche et ont commencé à me frapper avec les tubes en plastique des pieds à la tête, sans oublier le dessus de mes pieds. À chaque coup, je me tordais de douleur. Tandis qu’ils me frappaient, ils me cuisinaient à propos de l’Église. J’avais peur de ne pas pouvoir supporter leur torture, alors je me suis empressée de prier Dieu pour qu’Il m’aide. J’ai pensé aux paroles de Dieu qui disent : « Ceux à qui Dieu Se réfère en tant que “vainqueurs” sont ceux qui sont encore capables de rester fermes dans leur témoignage, de maintenir leur confiance et leur dévouement envers Dieu même lorsqu’ils subissent l’influence de Satan et lorsque Satan les assiège, c’est-à-dire lorsqu’ils se retrouvent au milieu des forces des ténèbres. Si tu es toujours en mesure de garder un cœur pur devant Dieu et de maintenir ton véritable amour pour Dieu, quoi qu’il en soit, tu restes ferme dans ton témoignage devant Dieu, et c’est ce que Dieu appelle être un “vainqueur” » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Tu devrais maintenir ta dévotion à Dieu). Ces paroles de Dieu m’ont permis de réaliser que Dieu utilisait les arrestations, la persécution et la torture du grand dragon rouge pour parfaire notre foi et faire de nous un groupe de vainqueurs. Le fait d’être arrêtée par la police et soumise à la torture était une façon pour Dieu de m’éprouver et de me tester, et c’était là une opportunité de témoigner de Dieu. Les policiers avaient beau me tourmenter, même s’ils me battaient à mort, je ne trahirais jamais Dieu ni ne vendrais mes frères et sœurs. Les policiers ont continué à me demander qui était notre dirigeant d’Église, puis ils ont pris leurs tubes en plastique et ont recommencé à me frapper tout le corps violemment. Je me suis recroquevillée sur le côté, j’ai serré les dents, et n’ai pas dit un mot. Après m’avoir interrogée toute la matinée, voyant que je n’allais rien dire, ils m’ont menacée, exaspérés : « Si tu ne nous dis rien, nous t’infligerons une peine de 10 ou 20 ans et tu n’iras nulle part ! » Après ça, ils m’ont ramenée à la cellule dans laquelle nous étions détenues. Durant l’interrogatoire, ils m’avaient frappée partout et j’étais couverte de bleus. Mais le fait de voir l’air abattu des policiers sur leurs visages et de voir qu’ils n’avaient obtenu aucun résultat m’a rendue vraiment heureuse. J’ai sans cesse remercié Dieu pour Sa protection, qui m’a permis de survivre alors que j’avais frôlé la mort.

Lors de notre quinzième jour au centre de détention, les policiers nous ont emmenées toutes les trois dans la cour. L’un d’eux a dit : « Lâchez les chiens ! » Puis, d’une voix lugubre, il a ajouté : « On va voir si vous parlez, maintenant ! » À ce moment-là, deux chiens policiers ont soudain surgi du côté de la cour, leur longue langue qui pendait et la tête haute, se dirigeant droit sur nous. Lorsqu’ils sont arrivés là où nous étions toutes les trois, ils ont commencé à tourner en rond autour de nous. J’avais extrêmement peur et je me suis dit : « Ces chiens vont-ils nous mordre à mort ? » Je me suis empressée de prier Dieu. Durant ma prière, je me suis souvenue de l’histoire de Daniel qui, même s’il avait été jeté dans la fosse aux lions, n’était pas mort, parce que Dieu était avec lui et avait fermé la gueule des lions, les empêchant de le mordre. Je me suis également souvenue des paroles de Dieu, qui disent : « Tu ne devrais pas avoir peur de ceci et de cela ; quels que soient les difficultés et les dangers que tu rencontres, tu es capable de rester stable devant Moi, libre de toute entrave, afin que Ma volonté puisse être réalisée sans obstacle. C’est ton devoir […]. Ne crains pas ; avec Mon soutien, qui pourrait jamais bloquer cette route ? Souviens-toi de ceci ! N’oublie pas ! Tout se produit par Ma bienveillance et tout est sous Mon observation. Peux-tu suivre Ma parole en tout ce que tu dis et fais ? Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Ces paroles de Dieu m’ont donné la foi. Dieu est mon soutien, et sans Sa permission, les chiens ne pouvaient rien me faire. Mon anxiété a peu à peu disparu et j’avais la conviction que tout était entre les mains de Dieu. Étonnamment, les chiens nous ont juste reniflées, ont remué la queue et sont partis. J’ai poussé un profond soupir de soulagement, ai remercié sans cesse Dieu dans mon cœur, et ma foi en Lui est même devenue plus forte.

Après ça, les policiers nous ont amenées à une prison. Dans la cellule, nous avons rencontré trois autres sœurs qui avaient également été violemment frappées sur tout le corps. Deux jours plus tard, nous avons été interrogées individuellement chacune notre tour. Ils m’ont emmenée dans une petite pièce et m’ont cuisinée sur divers détails de l’Église. Vu que je ne leur disais rien, ils m’ont donné un coup de pied et m’ont forcée à m’agenouiller par terre, avant de monter sur l’arrière de mes mollets et de me tirer les cheveux pour faire violemment basculer ma tête en arrière. Après ça, un policier s’est mis à califourchon sur mon cou, m’a attrapé les cheveux et les a tirés d’avant en arrière pendant plus de dix minutes. Lorsqu’il s’est retiré, il a commencé à toucher ses parties intimes et à faire des gestes vulgaires tout en me regardant d’un air lascif. J’ai tourné la tête de dégoût et je me suis dit : « Comment peut-il se dire policier ? C’est un scélérat, une bête ! » Après ça, il a montré les médicaments dans le tiroir et a dit : « Nous avons toutes les drogues possibles et imaginables, là-dedans. Une injection et nous pouvons te transformer en psychopathe ou en légume. Nul ne te traitera comme une personne après ça. » Avec un rire lugubre, il a continué : « Le PCC fait respecter une philosophie athée et matérialiste, nous devons éliminer les croyants comme toi. Si tu ne nous donnes pas certaines informations, nous utiliserons ces drogues sur toi. » Pendant qu’il parlait, il a sorti une cigarette du tiroir, l’a allumée puis l’a placée sous mon nez de sorte que la fumée est entrée dans mes narines, ce qui m’a fait tousser et m’a donné des vertiges et la nausée. Puis il a dit : « Dans cette cigarette, il y a une drogue qui te fera dire tout ce que tu sais à ton insu. » Cela m’a quelque peu effrayée. Si j’étais vraiment droguée et que je vendais mes frères et sœurs, cela ne ferait-il pas de moi un Judas ? Et si leurs injections me faisaient perdre ma santé mentale ou que je devenais un légume ? Comment allais-je vivre, alors ? J’ai sans cesse prié Dieu : « Ô mon Dieu. Je ne veux pas devenir un Judas. Toute seule, je ne peux pas surmonter les tourments de la police. S’il Te plaît, guide-moi et protège-moi. » À ce moment-là, je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu : « Pour tout ce qui se produit dans l’univers, J’ai toujours le dernier mot. Y a-t-il quelque chose qui ne soit pas dans Mes mains ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 1). En effet, Dieu exerce Sa souveraineté sur toutes choses. Ma vie était entre Ses mains et le fait que je développe ou non une maladie mentale ou que je devienne un légume dépendait entièrement de Lui. Je devais avoir foi en Dieu. Après tout, je n’avais pas du tout l’air d’être affectée par la cigarette contenant de la drogue que le policier me forçait à inhaler, et je restais totalement éveillée. Cela me montrait que Dieu était toujours avec moi, qu’il me protégeait et veillait sur moi. Je ne pouvais pas m’empêcher de remercier Dieu dans mon cœur et de me sentir moins effrayée. Après que la cigarette s’est consumée à peu près aux deux-tiers, le policier a vu que je semblais toujours assez éveillée et alerte. Avec colère, il a jeté la cigarette par terre et a soupiré en disant : « Envoie celle-là en prison ! » Le 13 mai au matin, un policier m’a dit : « Ta croyance en Dieu viole les lois du PCC. Tu es accusée de trouble à l’ordre public et a été condamnée à deux ans de rééducation par le travail. » J’étais assez contrariée quand je l’ai entendu dire ça. Deux mois d’incarcération avaient déjà été insoutenables, et je ne savais pas du tout comment j’allais survivre à deux ans de rééducation par le travail. Le policier a continué en disant : « Pas la peine de faire appel. Les condamnations injustifiées ne manquent pas, dans ce monde, et tu n’es pas la seule. Même si tu fais appel, tu ne gagneras jamais une affaire contre le PCC. » En l’entendant débiter des paroles diaboliques, l’essence malfaisante et laide du PCC est devenue encore plus évidente pour moi. Deux jours plus tard, on m’a envoyée dans un camp de travail.

Au camp de travail, j’étais incarcérée avec neuf autres sœurs. Tous les matins, nous devions nous lever à 5 h, et après des exercices matinaux, on nous forçait à commencer à tricoter des tapis. Si nous étions un peu lentes, on nous criait dessus. Et si nous ne finissions pas nos tâches, nous étions punies. Parfois, nous devions travailler toute la nuit et parfois, nous passions même trois jours et trois nuits sans dormir. Je n’ai jamais fait un repas complet pendant mon séjour au camp de travail, et j’étais dans un état de fatigue, de manque de sommeil et de faim perpétuel. Je m’endormais souvent debout. Le gardien s’en prenait souvent à nous parce que nous étions croyantes. Je souffrais fréquemment de miction, et quand je demandais d’aller aux toilettes, les deux prisonniers en chef, qui avaient été poussés par le gardien, me raillaient exprès, en disant : « Tu n’es pas chez toi, tu ne peux pas y aller quand tu veux ! Retiens-toi ! » Je me retenais pendant si longtemps que je pouvais à peine marcher. J’avais peur de perdre le contrôle et d’avoir un accident si je faisais un mouvement trop rapide. Je finissais par devoir faire un pas à la fois, en avançant lentement vers les toilettes. Mais quand j’arrivais enfin aux toilettes, je n’arrivais pas à uriner. C’était horrible. Un jour, une sœur de 60 ans a fait une crise cardiaque à cause du surmenage, elle s’est effondrée par terre, la bouche écumante. Non seulement le gardien ne l’a pas aidée, mais en fait, il lui a donné un coup de pied à deux reprises. Lorsqu’elle s’est réveillée, il l’a forcée à continuer à travailler. Une autre fois, un prisonnier en chef a dit que le travail d’une sœur n’était pas à la hauteur alors qu’il l’était clairement. Le gardien a dit que la sœur était passive, qu’elle se laissait aller et refusait de faire le travail. Il l’a punie en la mettant dans une cellule plus petite, l’a suspendue et l’a frappée pendant deux jours consécutifs. Après ça, on l’a mise sur une estrade dans la cantine et on l’a forcée à faire son autocritique devant tout le monde. Quand j’ai vu les marques profondes noires et bleues causées par les menottes sur les poignets de la sœur, j’étais folle de rage. Juste à cause de notre foi, le grand dragon rouge nous a arrêtées, nous a battues comme bon lui semblait, et nous a envoyées en rééducation par le travail, abusant de nous à n’en plus finir. Ils ne nous donnaient aucune chance de survie à nous, les croyants ! À ce moment-là, j’ai pensé à un hymne des paroles de Dieu intitulé « Ceux dans les ténèbres doivent se lever ».

1  Pendant des milliers d’années, ce pays a été une terre d’ordures. Il est insupportablement sale, la misère abonde, les fantômes pullulent partout, trichant et trompant, portant des accusations sans fondement, étant impitoyables et vicieux, piétinant cette ville fantôme et la laissant jonchée de cadavres. L’odeur de la pourriture imprègne l’air et couvre le pays qui est fortement gardé. Qui peut voir le monde au-delà des cieux ? Comment les gens d’une ville fantôme de ce genre pourraient-ils avoir déjà vu Dieu ? Ont-ils déjà joui du charme et de la beauté de Dieu ? Quelle idée ont-ils des choses du monde humain ? Lequel d’entre eux peut comprendre les intentions ferventes de Dieu ?

2  Pourquoi lever un tel obstacle impénétrable à l’œuvre de Dieu ? Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? Où sont la vraie liberté et les droits et intérêts légitimes ? Où est l’équité ? Où est le confort ? Où est la chaleur ? Pourquoi employer des complots divers pour tromper le peuple de Dieu ? Pourquoi utiliser la force pour réprimer la venue de Dieu ? Pourquoi harceler Dieu jusqu’à ce qu’Il n’ait nulle part où reposer la tête ? Pourquoi rejetez-vous l’arrivée de Dieu ? Pourquoi êtes-vous si déraisonnables ? Êtes-vous prêts à endurer les injustices dans une société de ténèbres comme celle-là ?

Le temps est venu. Depuis longtemps l’homme a rassemblé toutes ses forces, il a consacré tous ses efforts, payé tout le prix pour ceci : dévoiler le visage hideux de ce démon et permettre aux gens qui ont été aveuglés et ont enduré toutes sortes de souffrances et d’épreuves de s’extraire de leur douleur et de se rebeller contre ce vieux démon méchant.

– La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)

J’ai vu avec une certitude incontestable que le PCC était un démon qui haïssait la vérité et considérait Dieu comme son ennemi. J’ai décidé de me rebeller totalement contre le PCC, de rester ferme dans mon témoignage pour Dieu et d’humilier le grand dragon rouge.

Plus tard, nous avons été affectées à la fabrication de faux cils et nous devions faire des heures supplémentaires toutes les nuits. À cause des longues heures de travail, ma vue est devenue floue et mes mains tremblaient quand je tenais la pince. J’étais déjà de faible constitution au départ et, en raison d’un épuisement excessif, mon état de santé s’est aggravé de jour en jour. J’avais souvent de la fièvre, mais je devais continuer à travailler tout en étant malade. Et même aller aux toilettes posait problème : le prisonnier en chef s’en prenait à moi exprès et ne me laissait y aller qu’une fois que je commençais à pleurer parce que je m’étais retenue trop longtemps. Je me sentais incroyablement déprimée et malheureuse et je ne savais pas comment j’allais survivre à ces deux années. Parfois, je me sentais si affligée que j’avais envie de pleurer. Et parfois, je pensais à me donner la mort. Durant cette période, je priais souvent Dieu et je me suis souvenue d’un passage de Ses paroles : « Lorsque tu fais face à des souffrances, tu dois pouvoir oublier la chair et ne pas te plaindre de Dieu. Quand Dieu Se cache de toi, tu dois être en mesure d’avoir la foi pour Le suivre, pour maintenir ton premier amour sans le laisser faiblir ou disparaître. Peu importe ce que Dieu fait, tu dois Le laisser orchestrer comme Il le souhaite et tu dois vouloir maudire ta propre chair plutôt que te plaindre de Lui. Lorsque tu fais face à des épreuves, tu dois vouloir endurer la peine d’abandonner ce que tu aimes et tu dois vouloir pleurer amèrement pour satisfaire Dieu. Cela seul est l’amour et la foi véritables. Quelle que soit ta stature réelle, tu dois d’abord posséder la volonté d’endurer les souffrances aussi bien que la vraie foi, et tu dois aussi avoir la volonté de te rebeller contre la chair. Tu dois être prêt à endurer personnellement des souffrances et à supporter la perte de tes intérêts personnels, afin de satisfaire les intentions de Dieu. Tu dois également être capable de ressentir dans ton cœur du regret vis-à-vis de toi-même. Dans le passé, tu étais incapable de satisfaire Dieu, et maintenant, tu le regrettes. Tu ne dois manquer d’aucune de ces choses, car c’est à travers ces choses que Dieu te rendra parfait. Si tu ne parviens pas à remplir ces conditions, tu ne peux pas être perfectionné » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ceux qui doivent être rendus parfaits doivent subir l’épurement). Avant, je disais souvent que j’étais disposée à imiter Job et Pierre, et que je resterais ferme dans mon témoignage pour satisfaire Dieu quelle que soit l’horreur des épreuves auxquelles j’étais confrontée. Mais maintenant que j’étais vraiment confrontée à cette situation, j’ai réalisé que je n’avais fait que réciter des slogans et des doctrines et que je n’avais pas de vraie foi ni de vraie soumission à Dieu. Satan tourmentait ma chair pour essayer de me pousser à m’éloigner de Dieu et à Le trahir, mais Dieu utilisait cet environnement difficile pour révéler mes insuffisances et parfaire ma foi et mon amour. Je devais me fier à Dieu pour faire l’expérience de cet environnement et j’avais beau souffrir, je devais satisfaire Dieu. Une fois que je me suis soumise à l’environnement, la souffrance ne me paraissait plus aussi importante. Plus tard, le médecin du camp de travail m’a fait passer un examen médical et a découvert que je souffrais de tachycardie sévère et d’une maladie cardiaque avancée. Après ça, le gardien ne m’a plus donné de travail supplémentaire. Je savais que Dieu ouvrait un chemin pour moi et je L’ai remercié du fond du cœur. Sous la protection de Dieu, j’ai survécu à un an et dix mois d’incarcération.

En repensant à mon expérience, chaque fois que je me disais que je ne pourrais pas surmonter la torture et le tourment, les paroles de Dieu m’avaient donné foi et force, et guidée, épreuve après épreuve. C’est uniquement grâce à la protection et à l’amour de Dieu que j’ai pu survivre à la torture du grand dragon rouge et sortir de la prison diabolique vivante malgré ma faible constitution et mes nombreuses maladies ! Dieu Tout-Puissant soit loué !

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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