Les conséquences de l’instinct de survie

24 novembre 2022

Par Xiaowei, Chine

Sœur Guan Xin a été transférée pour assurer le suivi du travail de notre Église, en 2019. Je l’avais rencontrée deux ans plus tôt, et en interagissant avec elle cette fois-ci, j’ai constaté qu’elle était exactement la même. Dans les réunions, elle parlait toujours de formules et de doctrines, et non d’expériences ou de compréhension des paroles de Dieu. Quand elle voyait les autres se débattre dans leur travail, elle n’échangeait pas sur la vérité pour résoudre les choses, mais les réprimandait et les houspillait. Non seulement cela ne donnait pas aux frères et sœurs un chemin de pratique, mais cela les réprimait. Ceux qui ne pouvaient pas changer tout de suite leur état négatif, Guan Xin les délimitait et les houspillait, si bien que les frères et sœurs étaient contraints et que certains n’avaient plus la confiance nécessaire pour faire un devoir. Souvent, elle montrait bien comme elle avait renoncé à son emploi et à sa famille, souffert et payé un prix, et beaucoup de nouveaux membres de l’Église qui manquaient de discernement l’admiraient vraiment. Pendant ce temps, le travail de l’Église n’avançait pas bien et les frères et sœurs n’étaient pas de bons états. Par la suite, j’ai découvert que Li Xiao, la diaconesse, ne portait pas de fardeau dans son devoir ou n’effectuait aucun travail concret. Malgré beaucoup d’échanges et d’émondages, elle ne changeait pas et devenait même négative et résistante. Elle retardait notre travail d’évangélisation, et il fallait la remplacer. J’ai parlé de ces problèmes à Guan Xin. Mais il lui paraissait difficile de trouver une bonne candidate pour le poste, et a insisté pour ne pas la remplacer. Elle m’a même demandé, d’une voix forte : « Depuis que tu as découvert les problèmes avec Li Xiao, combien de fois as-tu tenté de l’aider par amour ? As-tu assumé tes responsabilités ? Ne sois pas si arrogante et ne tires pas de conclusions sur les autres avec autant de décontraction ! » J’ai pensé : « L’aide avec amour est destinée aux personnes qui peuvent accepter la vérité. Quelqu’un qui n’accepte aucun échange et aucun changement doit être remplacé sur-le-champ. Cela est conforme aux principes. » Au début, je suis restée sur ma position, mais Guan Xin a refusé de l’accepter, ce qui m’a rendu anxieuse et nous avons commencé à nous disputer. Quelques autres frères et sœurs présents m’ont conseillé de ne pas essayer d’avoir le dessus, et je me suis sentie un peu contrainte par cela. Personne n’avait de discernement par rapport à ce qu’elle disait, donc si je persistais à vouloir renvoyer Li Xiao, on risquerait de dire que j’étais arrogante et présomptueuse, que j’interompais et perturbais le travail de l’Église. À cette pensée, je n’ai plus rien dit.

Nous devions ensuite élire un dirigeant de niveau supérieur et on nous a demandé de suggérer des candidats appropriés. Certains frères et sœurs ont voulu recommander Guan Xin. Je me disais qu’elle avait tendance à faire les choses à sa manière sans chercher les principes, et qu’elle ne faisait que parler de formules et doctrines et ne pouvait pas résoudre les problèmes réels des autres. Elle n’était pas une bonne candidate. Je devais échanger pour que les autres gagnent en discernement. Mais Guan Xin et moi nous étions disputés à propos du remplacement de la diaconesse d’évangélisation, et les autres pensaient que je voulais avoir le dessus. Si maintenant, je disais que Guan Xin n’était pas une bonne candidate, ne diraient-ils pas que je profitais de cette occasion pour me venger d’elle et la réprimer ? Je me suis dit : « Bien, moins il y a de problèmes, mieux c’est. Ils peuvent élire Guan Xin s’ils le veulent, c’est déjà bien si je ne vote pas pour elle. » Mais le moment venu d’écrire les évaluations, je me suis sentie préocuppée. Les autres avaient tous de bonnes choses à dire sur Guan Xin, donc si donnais honnêtement mon opinion, la dirigeante saurait que j’étais parfaitement consciente qu’elle n’était pas une bonne candidate, mais que je n’échangeais avec les autres sur la vérité, et que je ne suggérais pas des candidats conformes aux principes. La dirigeante ne dirait-elle pas que je ne soutenais pas le travail de l’Église ? Ne cesserait-elle pas de me cultiver ? J’avais l’impression de me retrouver entre le marteau et l’enclume. J’ai décidé de suivre le courant. Dans mon évaluation, j’ai donc noté les aspects positifs de Guan Xin et j’ai dit faussement qu’elle poursuivait la vérité, avait une bonne humanité, était aimante envers les autres et que, lorsqu’elle voyait en nous de la corruption, elle trouvait les paroles de Dieu pertinentes pour nous aider. Après avoir rédigé cette évaluation, j’ai senti mon esprit sombrer et j’ai eu mauvaise conscience. En lisant ensuite les paroles de Dieu, je n’ai obtenu aucun éclairage et mon devoir m’a paru épuisant, mais je n’ai pas réfléchi sur moi-même. Je m’accrochais aussi à mon idée sur les probabilités. Avec autant de candidats, elle ne serait probablement pas élue. Si elle n’était pas élue, mon évaluation fausse ne devrait pas être révélée. Par la suite, j’ai appris que Guan Xin avait été élue dirigeante supérieure. J’ai été choquée et me suis sentie plutôt mal à l’aise. Les gens n’avaient-ils pas été trompés par toutes nos évaluations positives sur elle ? Mais je n’avais toujours pas le courage de dire la vérité à la dirigeante, donc je me suis contentée de me réconforter en me disant que si Guan Xin n’était vraiment pas été apte à diriger, Dieu la révèlerait. Voilà ce que j’ai pensé, mais j’ai continué à être mal à l’aise.

Environ un mois plus tard, une dirigeante nous a demandé par courrier d’évaluer de nouveau par écrit Guan Xin. Je me suis rendu compte qu’il était assez probable que des problèmes aient surgi dans son devoir de dirigeante supérieure. J’ai eu peur, et j’ai vu aussi que la dirigeante citait certaines paroles de Dieu dans sa lettre. Dieu dit : « Quand Je dis “en suivant le chemin de Dieu”, à quoi le “chemin de Dieu” fait-il référence ? Cela signifie craindre Dieu et s’éloigner du mal. Et qu’est-ce que craindre Dieu et s’éloigner du mal ? Lorsque tu évalues quelqu’un, par exemple, ton évaluation est liée à la crainte de Dieu et à l’éloignement du mal. Comment procèdes-tu ? (Nous devons être honnêtes, justes et équitables, et nos paroles ne doivent pas se baser sur nos sentiments.) Lorsque tu dis exactement ce que tu penses et exactement ce que tu as vu, tu es honnête. Tout d’abord, la pratique de l’honnêteté s’aligne sur le fait de suivre le chemin de Dieu. C’est ce que Dieu enseigne aux gens : c’est le chemin de Dieu. Le chemin de Dieu, qu’est-ce que c’est ? Craindre Dieu et s’éloigner du mal. Être honnête ne fait-il pas partie du fait de craindre Dieu et de s’éloigner du mal ? Et ne consiste-t-il pas à suivre le chemin de Dieu ? (Si.) Si tu n’es pas honnête, alors ce que tu as vu et ce que tu penses, ce n’est pas la même chose que ce qui sort de ta bouche. Quelqu’un te demande : “Quelle est ton opinion sur cette personne ? Est-elle responsable dans le travail de l’Église ?” Et tu réponds : “Elle est formidable. Elle est plus responsable que moi, son calibre est meilleur que le mien et son humanité est également bonne. Elle est mature et stable.” Mais est-ce ce que tu penses au fond de toi ? Ce que tu vois réellement, c’est que, bien que cet individu ait du calibre, il n’est pas fiable et il est plutôt malhonnête, et très calculateur. Voilà ce que tu as vraiment à l’esprit, mais quand vient le moment de parler, tu te dis : “Je ne peux pas dire la vérité. Je ne dois offenser personne”, si bien que tu as vite fait de dire autre chose et tu choisis des choses gentilles à dire à son sujet, mais rien de ce que tu dis ne correspond à ce que tu penses réellement. Ce ne sont que des mensonges et tout est faux. Cela indique-t-il que tu suis le chemin de Dieu ? Non. Tu as emprunté le chemin de Satan, le chemin des démons. Quelle est le chemin de Dieu ? C’est la vérité, c’est la base selon laquelle les gens devraient se comporter et c’est le chemin qui consiste à craindre Dieu et à s’éloigner du mal. Bien que tu parles à une autre personne, Dieu écoute également. Il observe ton cœur et le scrute. Les gens écoutent ce que tu dis, mais Dieu scrute ton cœur. Les gens sont-ils capables de scruter le cœur de l’homme ? Dans le meilleur des cas, les gens peuvent se rendre compte que tu ne dis pas la vérité. Ils peuvent voir ce qu’il y a à la surface, mais seul Dieu peut voir au plus profond de ton cœur. Seul Dieu peut voir ce que tu penses, ce que tu prévois et quelles petites manigances, quelles manières perfides et quelles pensées actives tu as au fond de toi. Quand Dieu voit que tu ne dis pas la vérité, quelles sont Son opinion et Son évaluation à ton égard ? Que tu n’as pas suivi le chemin de Dieu dans cette affaire, parce que tu n’as pas dit la vérité. Si tu pratiquais selon les exigences de Dieu, tu aurais dû dire la vérité : “C’est quelqu’un qui a du calibre, mais il n’est pas fiable.” Peu importe que ton évaluation ait été exacte ou non, elle aurait été honnête et serait venue du cœur et tels sont le point de vue et la position que tu aurais dû exprimer. Mais tu ne l’as pas fait : alors, as-tu suivi le chemin de Dieu ? (Non.) Si tu ne dis pas la vérité, à quoi sert-il de souligner que tu suis le chemin de Dieu et que tu satisfais Dieu ? Dieu prête-t-Il attention aux slogans que tu scandes ? Dieu regarde-t-Il la façon dont tu t’exclames, la force avec laquelle tu t’exclames et l’intensité de ta volonté ? Regarde-t-Il le nombre de fois où tu t’exclames ? Ce ne sont pas là des choses qu’Il regarde. Dieu regarde si tu pratiques la vérité, les choix que tu fais et la manière dont tu pratiques la vérité lorsque tu te trouves confronté à des événements. Si tu choisis de préserver des relations, de préserver tes propres intérêts personnels et ta propre image, tout vise ton auto-préservation et Dieu voit que ce sont là le point de vue et l’attitude que tu adoptes lorsque tu es confronté à des événements, alors Il fera une évaluation à ton égard : Il dira que tu n’es pas quelqu’un qui suit Son chemin » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). La lecture de ces paroles de Dieu a suscité en moi certains sentiments. Je n’avais jamais considéré la rédaction d’évaluations comme quelque chose de très important, ni fait aucune recherche sur les vérités que je devrais pratiquer en la matière. Je n’avais vraiment pas réfléchi à la question de savoir si j’avais des motifs incorrects ou révélé de la corruption lorsque j’avais rédigé cette évaluation, si je gardais un cœur craignant Dieu, et si je l’évaluais objectivement. C’est alors que je me suis rendu compte que les évaluations écrites consistent à savoir si quelqu’un a un cœur qui craint Dieu, s’il soutient le travail de l’Église. Nous élisions une dirigeante supérieure, ce qui impliquait le travail de plusieurs Églises et l’entrée dans la vie des frères et sœurs. Écrire une évaluation injuste avec des paroles mensongères pouvait fourvoyer les gens, et élire une personne inappropriée pouvait interrompre le travail de l’Église, et nuire ainsi à l’entrée dans la vie des frères et sœurs. Je savais que Guan Xin n’était pas une bonne candidate à la direction supérieure, mais pour préserver mon image et mon statut, craignant qu’on dise que je me vengeais d’elle, que je l’opprimais, je n’avais rien dit. J’aurais pu rédiger une évaluation honnête et signaler la situation réelle de Guan Xin, mais j’avais peur que la dirigeante dise que j’avais du discernement mais ne le partageais pas avec les autres, que je ne soutenais pas le travail de l’Église, et que cela donne une mauvaise image de moi. J’avais donc eu recours à des moyens sournois, écrivant dans mon évaluation des choses contraires aux faits. J’avais décrit Guan Xin comme quelqu’un qui poursuivait la vérité et faisait un travail concret. Ce que j’avais écrit n’était pas du tout vrai. J’étais vraiment fuyante et fourbe. Dieu exige de nous que nous soyons honnêtes, que l’on s’exprime conformément aux faits et de façon appropriée. Or, j’avais menti à propos d’une chose aussi importante que l’élection d’une dirigeante. Je n’avais pas du tout un cœur craignant Dieu. Je vivais selon une nature satanique, démoniaque. C’est ainsi que le diable avait commencé, en mentant. J’allais contre les faits, je mentais, et c’était en fait une nature démoniaque ! Je ne me souciais pas du travail de l’Église, j’avais rédigé une évaluation en violation des faits, fourvoyant les frères et sœurs, si bien qu’ils avaient élu la mauvaise personne. C’était interrompre et perturber le travail de l’Église. En prendre conscience m’a effrayée.

Par la suite, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Une fois que la vérité sera devenue vie en toi, lorsque tu observeras quelqu’un qui blasphème contre Dieu, qui ne craint pas Dieu, qui est négligent dans l’accomplissement de son devoir ou qui interrompt et perturbe le travail de l’Église, tu réagiras selon les vérités-principes et tu seras capable d’identifier et d’exposer cette personne, si nécessaire. Si la vérité n’est pas devenue ta vie et que tu vis encore dans ton tempérament satanique, alors quand tu découvriras des gens malfaisants et des démons qui provoquent des interruptions et des perturbations dans le travail de l’Église, tu fermeras les yeux et tu feras la sourde oreille ; tu les ignoreras sans que ta conscience te le reproche. Tu iras jusqu’à penser que quiconque provoque des perturbations dans le travail de l’Église n’a rien à voir avec toi. Peu importe à quel point le travail de l’Église et les intérêts de la maison de Dieu en souffrent, tu t’en moques, tu n’interviens pas et tu ne te sens pas coupable, ce qui fait de toi quelqu’un qui n’a ni conscience ni raison, un incrédule, un exécutant. Tu manges ce qui est de Dieu, tu bois ce qui est de Dieu et tu jouis de tout ce qui vient de Dieu, mais tout préjudice aux intérêts de la maison de Dieu te semble être sans lien avec toi, ce qui fait de toi un traître qui mord la main qui te nourrit. Si tu ne protèges pas les intérêts de la maison de Dieu, es-tu même humain ? C’est un démon qui s’est insinué dans l’Église. Tu feins de croire en Dieu, tu fais semblant d’être un élu et tu veux profiter de la maison de Dieu. Tu ne vis pas la vie d’un être humain, tu es davantage un démon qu’une personne et tu fais clairement partie des incrédules » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Troisième partie). L’exposition des paroles de Dieu était vraiment poignante pour moi. J’étais la traîtresse qui avait mordu la main qui la nourrissait, comme Dieu en parle. Je mangeais et buvais les paroles de Dieu, je profitais de Sa nourriture, mais je ne soutenais pas le travail de l’Église. Au lieu de cela, j’agissais uniquement dans le sens de mes intérêts, sans pratiquer des vérités que je connaissais très bien, si bien que j’avais fini par fourvoyer les autres pour leur faire élire une fausse dirigeante. N’était-ce pas nuire au travail de l’Église, et aux autres frères et sœurs ? Plus j’y songeais, plus je me haïssais d’être aussi fourbe et vile. Je voulais juste me protéger moi-même, et pas le travail de l’Église. Je n’étais en aucune façon une vraie croyante. Dans mon cœur, je me sentais sombre et abattue. Je n’étais pas éclairée par les paroles de Dieu et n’accomplissais rien dans mon devoir. Dieu me dissimulait Son visage. Si je restais une traîtresse impénitente, je serais certainement détestée et abandonnée et éliminée par Dieu. J’ai vraiment senti le tempérament juste de Dieu qui ne tolère aucune offense humaine, et je me suis haïe de ne pas pratiquer la vérité et de laisser des transgressions. J’ai donc prié Dieu, prête à me repentir et à pratiquer la vérité pour compenser ma transgression !

Plus tard, j’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Pour tous ceux qui accomplissent un devoir, quelles que soient la profondeur ou la superficialité de leur compréhension de la vérité, la manière la plus simple de pratiquer l’entrée dans la vérité-réalité est de penser aux intérêts de la maison de Dieu en tout, et d’abandonner ses désirs égoïstes, ses intentions personnelles, ses motivations, sa fierté et son statut. Fais passer les intérêts de la maison de Dieu en premier, c’est bien le moins que l’on doive faire. Si quelqu’un qui accomplit un devoir ne peut même pas en faire autant, alors comment peut-on dire de lui qu’il accomplit son devoir ? Ce n’est pas accomplir son devoir. Tu dois d’abord penser aux intérêts de la maison de Dieu, tenir compte des intentions de Dieu et prendre en considération le travail de l’Église. Donne la priorité à ces considérations avant toute chose ; c’est seulement après cela que tu peux penser à la stabilité de ton statut ou à la façon dont les autres te considèrent. Ne sentez-vous pas que cela devient un peu plus facile si vous procédez en deux étapes et que vous faites des compromis ? Si tu pratiques ainsi un moment, tu auras l’impression qu’il n’est pas si difficile de satisfaire Dieu. De plus, tu devrais être capable d’assumer tes responsabilités, de répondre à tes obligations et d’accomplir tes devoirs, et de mettre de côté tes désirs, intentions et motivations égoïstes. Tu dois montrer de la considération pour les intentions de Dieu, et faire passer en premier les intérêts de la maison de Dieu, le travail de l’Église, et le devoir que tu es censé accomplir. Après en avoir fait l’expérience quelque temps, tu sentiras que c’est une bonne manière de se comporter. C’est mener une vie franche et honnête, et ne pas être quelqu’un d’abject et de vil. C’est vivre de façon juste et honorable, plutôt que d’être méprisable, abject et bon à rien. Tu sentiras que c’est ainsi qu’une personne devrait agir et que c’est l’image que cette personne devrait vivre. Peu à peu, ton désir de satisfaire tes propres intérêts s’atténuera » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, On ne peut gagner la liberté et la libération qu’en se débarrassant de son tempérament corrompu). Dans ces paroles de Dieu, j’ai trouvé un chemin de pratique. Nous devons toujours faire passer le travail de l’Église en premier, et quand nos intérêts personnels sont en conflit avec le travail de l’Église, nous devons nous rebeller nous-mêmes, laisser de côté nos propres intérêts, et donner la priorité à notre devoir et à nos responsabilités. Cette fois, on me demandait de réécrire l’évaluation, et j’étais prête à me repentir devant Dieu. Je ne pouvais pas continuer à me soucier de ce qu’on allait penser de moi, ni à me protéger. Je devais écrire la vérité et être honnête. Après ça, je me suis ouverte aux frères et sœurs. Je leur ai parlé de la corruption que j’avais révélé, de ma réflexion personnelle et de ce que j’avais appris. J’ai aussi échangé sur les principes de l’élection des dirigeants, sur la nécessité de choisir des gens qui poursuivent la vérité, d’une bonne humanité et capables d’un travail concret. En comparaison avec le comportement de Sœur Guan, tout le monde a gagné en discernement et a été prêt à rédiger une nouvelle évaluation. J’ai aussi rédigé une évaluation précise basée sur le comportement constant de Guan Xin. Mettre cela en pratique m’a donné un sentiment d’aisance.

Par la suite, la dirigeante m’a envoyé une lettre m’informant que Guan Xin avait été licencié. Elle disait aussi que Guan Xin, à ce poste, avait été arrogante, autocratique et peu coopérative, ce qui avait entravé beaucoup de projets de l’Église. Elle se servait aussi de sa position pour contraindre et opprimer les autres, ce qui les a amenés à devenir négatifs… Ces choses qui étaient dans la lettre ont été pour moi comme une succession de gifles. J’avais le visage en feu et l’esprit complètement vide. Je venais de comprendre que j’avais vraiment offensé Dieu et que j’avais participé aux agissements malfaisants d’une fausse dirigeante. Elle s’était déjà conduite ainsi auparavant et j’avais du discernement à ce sujet, or, non seulement je ne l’avais pas exposée et dénoncée, mais j’avais permis aux autres frères et sœurs de la recommander comme dirigeante supérieure. Je me suis rendu compte que je ne me sentais pas du tout responsable du travail de l’Église. J’aidais secrètement une fausse dirigeante à faire le mal et à empirer les choses. Je me cherchais même des excuses pour ne pas pratiquer la vérité. J’avais le sentiment que même si je ne signalais pas ce que je savais, Dieu le révélerait. Dieu met tout en lumière, mais je devais accomplir mes propres devoirs, exposer les faux dirigeants et soutenir le travail de l’Église. Or, j’avais seulement attendu passivement en coulisse, en manquant à mon devoir et à mes responsabilités. Cela nuisait gravement au travail de l’Église et à l’entrée dans la vie des frères et sœurs. Plus j’y songeais, plus je me sentais mal. Je savais que ma transgression était déjà irréparable. Dans ma douleur, je me suis de nouveau présentée devant Dieu dans la prière et la repentance. J’ai aussi voulu savoir pourquoi je protégeais mes intérêts dès que je rencontrais un problème. Quelle était la source du problème ? J’ai lu ce passage au cours de mes dévotions : « Tant que les gens n’ont pas fait l’expérience de l’œuvre de Dieu ni compris la vérité, c’est la nature de Satan en eux qui domine. Quelles sont les spécificités de cette nature ? Par exemple, pourquoi es-tu égoïste ? Pourquoi protèges-tu ton propre statut ? Pourquoi as-tu des sentiments aussi forts ? Pourquoi te réjouis-tu de ces choses injustes ? Pourquoi aimes-tu ces fléaux ? Sur quoi repose ton penchant pour de telles choses ? D’où viennent ces choses ? Pourquoi es-tu si heureux de les accepter ? Désormais, vous avez tous compris que la cause principale de toutes ces choses, c’est que le poison de Satan est en l’homme. Quel est donc le poison de Satan ? Comment peut-il être exprimé ? Par exemple, si tu leur demandes : “Comment les gens devraient-ils vivre ? Pour quoi les gens devraient-ils vivre ?” les gens répondront : “Chacun pour soi, Dieu pour tous.” Cette seule phrase exprime la racine du problème. La philosophie et la logique de Satan sont devenues la vie des gens. Quoi que les gens poursuivent, ils le font pour eux-mêmes : et donc, ils ne vivent que pour eux-mêmes. “Chacun pour soi, Dieu pour tous”, voilà la philosophie de vie de l’homme, et cela représente aussi la nature humaine. Ces paroles sont déjà devenues la nature de l’humanité corrompue et elles font le véritable portrait de la nature satanique de l’humanité corrompue. Cette nature satanique est déjà devenue la base de l’existence de l’humanité corrompue. Depuis plusieurs milliers d’années, l’humanité corrompue vit de ce venin de Satan, jusqu’à aujourd’hui » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Comment suivre la voie de Pierre). Ces paroles de Dieu m’ont montré que même si j’étais croyante, je ne considérais pas la vérité ni les paroles de Dieu comme la norme de mon comportement et de mes actions. Je vivais encore selon des concepts de Satan comme : « Chacun pour soi, Dieu pour tous », « Le profit d’abord » et « Les gens sensés savent se protéger, ils cherchent seulement à éviter de commettre des erreurs ». Je vivais selon ces poisons sataniques. J’avais le sentiment qu’il fallait se soucier de soi dans la vie et apprendre à protéger ses intérêts pour ne pas être lésé. C’était la seule façon d’être intelligent et de ne pas subir de préjudice. Or, grâce à cette leçon, j’ai vu que vivre selon ces poisons sataniques, avait peut-être protégé temporairement mes intérêts, mais que cela m’a fait renoncé à mon socle en tant qu’être humain. J’étais devenue égoïste, fourbe et vile, et j’étais même allée contre ma conscience et avais été malhonnête. J’étais devenue une personne sans caractère ni dignité, indigne de confiance, et j’avais finalement nui à la vie des frères et sœurs et gravement perturbé le travail de l’Église, commettant une transgression que je ne pourrais jamais rattraper. J’ai détesté la façon dont Satan m’avait profondément corrompue et le fait de n’avoir aucune conscience et d’être indigne de vivre devant Dieu. Et cette expérience m’a montré que je ne comprenais pas du tout Dieu et que je ne croyais pas qu’Il examine toutes les choses. Je craignais, si j’échangeais avec les autres sur mon discernement concernant Guan Xin, qu’ils pensent que j’essayais de me venger, que je la réprimais délibérément. Mais dans la maison de Dieu, la vérité s’impose et Dieu voit toutes choses. Tant que mon cœur était à la bonne place et que j’agissais conformément aux vérités-principes, les autres me soutiendraient quand ils comprendraient la vérité. Même si certains d’entre eux me comprenaient mal au début, Dieu examinerait mon cœur et ma conscience serait claire. Comprendre cela m’a laissée beaucoup plus en paix, et j’ai décidé qu’à l’avenir, je respecterais définitivement les principes.

Après tout cela, j’ai pensé à Li Xiao, la diaconesse d’évangélisation qui n’acceptait jamais la vérité et n’avait aucun fardeau pour son devoir. Elle aurait dû être renvoyée, d’après les principes. J’a partagé mes pensées avec quelques autres diaconesses. Les diaconesses ont dit : « Si on la renvoie maintenant, il n’y aura personne qui convienne pour la remplacer dans l’Église. Aidons-là et soutenons-la pour l’instant. » Je me disais que je l’avais déjà aidée et soutenue à maintes reprises, mais qu’elle n’était pas réceptive. Si elle continuait à servir comme diaconesse d’évangélisation, elle ne ferait que retarder le travail encore plus. Mais il était vrai qu’il n’y avait pas d’autres bonnes candidates dans l’Église pour être diaconesse d’évangélisation. Et si j’insistais alors que tout le monde désapprouvait, ne dirait-on pas que j’étais trop arrogante et présomptueuse ? Pendant un moment, je n’ai pas su quoi faire et me suis donc présentée devant Dieu en priant et en cherchant. Après ma prière, je me suis rendu compte que je protégeais de nouveau mes intérêts. Je devais respecter les vérités-principes dans mon devoir : je ne pouvais pas confondre le bien et le mal. Si l’on se basait sur les principes, Li Xiao était une fausse ouvrière. Si on la maintenait à son poste, le travail d’évangélisation en souffrirait. Je ne pouvais pas refuser de gérer ça par peur qu’on dise que je suis arrogante : je devais faire respecter les principes. J’ai donc échangé sur les vérités pertinentes avec mes partenaires, et ils ont été d’accord pour renvoyer la diaconesse d’évangélisation. Après ça, la dirigeante supérieure a chargé une sœur d’une autre Église de s’occuper de notre travail d’évangélisation. Elle avait un fardeau pour son devoir et saisissait certains principes. Notre travail d’évangélisation a progressé peu à peu. J’ai aussi eu l’impression que je pouvais finalement mettre un peu de vérité en pratique, et je me suis sentie calme et en paix.

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