Je ne m’exalte plus et ne me vante plus

2 avril 2025

Par Yixin, Chine

En 2021, je suis devenue superviseuse du travail d’évangélisation. Parce que j’avais déjà une certaine expérience dans la prédication de l’Évangile et que j’avais obtenu quelques résultats, je pensais être plutôt bien adaptée à ce devoir. J’ai vu que certains frères et sœurs commençaient à peine leur formation dans la prédication de l’Évangile, alors je les ai guidés et aidés. À ma grande surprise, après avoir échangé sur certaines vérités pertinentes à propos de quelques notions religieuses, les frères et sœurs ont commencé à me louer, ils affirmaient que je parlais de manière compréhensible et claire. Je me suis dit : « Je n’ai pas encore dit grand-chose et vous avez déjà l’impression d’avoir tant gagné. Si je continue à partager davantage avec vous, vous serez encore plus impressionnés par moi. » Plus tard, la dirigeante m’a également demandé de parler de mes expériences sur la manière de prêcher l’Évangile, et elle a même utilisé, pour référence, des sermons basés sur la prédication de l’Évangile que j’avais rédigés pour les frères et sœurs. Cela me faisait me sentir encore plus exceptionnelle, et avant même que je m’en rende compte, mon ego avait pris le dessus et j’ai commencé à penser que j’étais vraiment meilleure que les autres frères et sœurs. Parfois, pour montrer aux frères et sœurs que j’en savais davantage, je n’hésitais pas à poser des questions difficiles, et lorsqu’ils ne pouvaient pas répondre, je continuais à échanger, et de cette manière, ils finissaient par m’admirer encore plus.

Un jour, pendant une réunion, Zhang Jie a dit : « Les membres de certaines confessions ont beaucoup de notions, et je ne sais pas échanger sur elles. » Un autre frère a dit : « Certains religieux croient aveuglément à des rumeurs sans fondement ; et même si nous pouvons en réfuter certaines, nous n’arrivons toujours pas à échanger clairement sur ces sujets. » En voyant les frères et sœurs en difficulté, je me suis dit : « Vous ne comprenez vraiment rien. S’il y a des notions, il suffit d’échanger sur elles, et s’il y a des rumeurs sans fondement, il suffit de les réfuter. Qu’est-ce qu’il y a de si difficile là-dedans ? On dirait bien que je dois échanger sur mes expériences de prédication de l’Évangile pour vous montrer de quoi il s’agit. » Alors, je leur ai dit : « Affronter des difficultés dans la prédication de l’Évangile est exactement ce qui nous forme. Cela nous oblige non seulement à nous équiper de la vérité, mais cela nous aide également à apprendre à utiliser la vérité pour résoudre différentes notions religieuses. De plus, prêcher l’Évangile exige que nous ayons la volonté de souffrir ; comment pourrions-nous voir les bénédictions de Dieu si nous ne souffrons pas ? Par exemple, un jour, alors que je prêchais l’Évangile, j’avais préalablement identifié quelles étaient les notions des destinataires potentiels de l’Évangile, j’avais ensuite recherché et médité les paroles pertinentes de Dieu, et après avoir enduré des souffrances et payé un prix, en un peu plus d’un mois, nous avons converti des centaines de personnes. J’ai vraiment vu que c’était la bénédiction de Dieu, et je me suis sentie vraiment heureuse. Nous tenions même des réunions et des échanges avec des destinataires potentiels de l’Évangile le jour du Nouvel An. Plus tard, lorsque ces dirigeants confessionnels sont allés créer des perturbations partout, nous avons échangé sur la vérité, abreuvé et soutenu les destinataires potentiels de l’Évangile. Lorsque nous avons rencontré ces dirigeants confessionnels, nous n’avons pas eu peur et nous avons débattu avec eux, au point où ils finissaient par repartir la queue entre les jambes, et les destinataires potentiels de l’Évangile devenaient encore plus convaincus de l’œuvre de Dieu des derniers jours. » J’ai vu que tous les frères et sœurs écoutaient attentivement, les yeux écarquillés, certains m’ont même félicitée en disant : « Convertir autant de personnes en un mois, c’est incroyable ! » Pour que les frères et sœurs m’admirent encore plus et me voient comme une personne vraiment exceptionnelle, j’ai recommencé à me vanter, en disant : « Une fois, j’ai même converti le secrétaire d’un maire. Au début, je me suis dit : il a un statut assez élevé, va-t-il seulement m’écouter ? Mais quand je l’ai prêché, j’ai découvert que, malgré son statut, il manquait de vérité, et il admirait tout ce dont j’avais parlé. Plus tard, lui et des dizaines de confrères de son Église ont accepté l’Évangile ! » Les frères et sœurs me regardaient tous avec de l’approbation dans les yeux et certains ont dit : « Tu es vraiment exceptionnelle ! Tu as même réussi à convertir le secrétaire d’un maire ! Nous ne pourrons jamais faire ça ; nous sommes tellement loin derrière toi ! » D’autres ont également dit : « Quand serons-nous capables de prêcher l’Évangile aussi bien que toi ? » Après un certain temps, j’ai remarqué que certains frères et sœurs n’avaient plus peur de prêcher l’Évangile, et qu’ils avaient même le courage de prêcher les destinataires potentiels de l’Évangile issus de différentes confessions. Je me sentais vraiment heureuse et j’éprouvais un grand sentiment d’accomplissement.

Par la suite, chaque fois que des frères et sœurs rencontraient des problèmes ou des difficultés dans la prédication de l’Évangile, ils venaient me voir et je leur répondais un par un. Au fil du temps, les frères et sœurs ont développé une forte dépendance à mon égard. Je me souviens d’une fois où des frères et sœurs ont rencontré un prédicateur d’une confession, mais, parce qu’ils avaient peur de ne pas pouvoir résoudre adéquatement les nombreuses notions du prédicateur, ils ont perdu leur sang-froid. Quelques-uns d’entre eux sont même venus exprès en voiture pour me trouver et m’ont demandé de les accompagner. Je me suis dit : « Ils ont fait tout ce trajet juste pour me trouver, il semble que mon statut dans leur cœur est tout à fait extraordinaire. Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose ? » Je me suis sentie un peu mal à l’aise et j’ai pensé : « Est-ce qu’ils m’adorent et m’admirent ? Si cela continue, ne vais-je pas amener tous les frères et sœurs devant moi ? Si c’est vraiment le cas, cela offensera alors le tempérament de Dieu ! » Mais ensuite, j’ai pensé : « Si je ne guide pas les frères et sœurs dans la prédication de l’Évangile, ils ne pourront pas le faire eux-mêmes, alors, faire cela n’est-il pas bénéfique pour le travail d’évangélisation ? » Lorsque j’ai pensé ainsi, mon malaise intérieur a rapidement disparu, alors je suis allée avec les frères et sœurs pour prêcher l’Évangile à ce prédicateur. À notre grande surprise, après avoir roulé et nous être démenés toute la journée, nous n’avons pas du tout trouvé le prédicateur. Nous avions déployé tant de moyens et de ressources, et en retour, nous n’avions rien obtenu. Pendant ce temps, le travail d’évangélisation ne montrait aucun résultat tangible, et je me sentais assez négative, je m’inquiétais de ce que les frères et sœurs penseraient de moi si cela persistait. Diraient-ils que je n’étais que superviseuse de titre mais pas en substance ? Cependant, je ne savais pas d’où venait le problème, alors je voulais trouver quelqu’un à qui en parler, mais je me suis dit ensuite : « Je suis superviseuse ; que penseront les frères et sœurs de moi si j’échange sur mon état ? Ne vont-ils pas dire que je manque de stature ? Si moi aussi je deviens négative, comment pourrais-je assurer le suivi de leur travail ? Tant pis, mieux vaut ne rien dire, je vais prier Dieu et résoudre le problème moi-même. » Alors, j’ai réprimé le ressentiment dans mon cœur, et j’ai fait bonne figure devant les frères et sœurs, je continuais à tenir de grands discours devant eux.

Un jour, une sœur m’a dit qu’elle avait rencontré un destinataire potentiel de l’Évangile et m’a demandé d’aller lui prêcher l’Évangile. Une autre sœur a également mentionné qu’un destinataire potentiel de l’Évangile qu’elle connaissait était disposé à enquêter sur l’œuvre de Dieu des derniers jours, et elle m’a demandé à quel moment je pourrais aller lui prêcher l’Évangile. J’étais très heureuse d’entendre cela, je pensais que si je pouvais convertir tous ces destinataires potentiels de l’Évangile, le travail d’évangélisation verrait une certaine amélioration. Mais juste au moment où j’étais sur le point de passer à l’action, la sœur qui m’hébergeait a soudainement été arrêtée par la police, et j’ai failli être appréhendée moi aussi. À ce moment-là, ma seule option était de me cacher à la maison et de ne pas sortir pour prêcher l’Évangile. La nuit, allongée dans mon lit, je me tournais et me retournais, incapable de trouver le sommeil, je me disais : « Cette situation s’est produite avec la permission de Dieu ; ai-je, de quelque manière, offensé le tempérament de Dieu ? Maintenant que tous les frères et sœurs m’estiment et m’admirent, les ai-je vraiment amenés devant moi ? » Mais avant que j’aie eu le temps de réfléchir, j’ai été transférée au devoir textuel. Ce n’est que le jour où j’ai lu deux documents sur l’expulsion des antéchrists, et constaté que bon nombre de leurs comportements étaient très similaires aux miens, que j’ai pris conscience de la gravité du problème. Je me suis rapidement présentée devant Dieu en priant : « Dieu, ces antéchrists qui sont expulsés me servent d’avertissement, je dois sérieusement réfléchir sur moi-même. S’il Te plaît, éclaire-moi et guide-moi afin que je puisse vraiment me connaître et me corriger à temps. » Après avoir prié, j’ai cherché les paroles de Dieu qui exposent comment les gens s’exaltent et portent témoignage d’eux-mêmes.

Dieu Tout-Puissant dit : « Comment les gens s’exaltent-ils et se rendent-ils témoignage à eux-mêmes habituellement ? Comment atteignent-ils l’objectif qui vise à amener les gens à les tenir en haute estime et à les adorer ? Ils montrent dans quelle mesure ils ont travaillé, souffert et se sont dépensés, et quel prix ils ont payé. Ils s’exaltent en parlant de leur capital, ce qui leur procure une place plus élevée, plus stable et plus sûre dans l’esprit des gens, si bien que davantage de gens les apprécient, les estiment, les admirent, et même, les vénèrent, les respectent et les suivent. Pour atteindre ce but, les gens font beaucoup de choses qui rendent témoignage à Dieu en apparence, mais qui, fondamentalement, s’exaltent et se rendent témoignage à eux-mêmes. Agir ainsi est-il raisonnable ? Ils sont au-delà du champ de la rationalité et ils n’ont aucune honte. Autrement dit, ils témoignent effrontément de ce qu’ils ont fait pour Dieu et combien ils ont souffert pour Lui. Ils se vantent même de leurs dons, de leurs talents, de leur expérience, de leurs compétences particulières, des techniques ingénieuses dont ils se servent dans leurs interactions mondaines, des moyens qu’ils utilisent pour manipuler les gens, et ainsi de suite. Leur méthode, pour s’exalter et se rendre témoignage à eux-mêmes, consiste à se vanter et à rabaisser les autres. Ils se camouflent et s’embellissent également, cachant aux autres leurs points faibles, leurs défauts et leurs insuffisances, pour qu’ils ne voient jamais que leur côté brillant. Quand ils n’ont pas le moral, ils n’osent même pas le dire aux autres : ils n’ont pas le courage de s’ouvrir et d’échanger avec eux, et quand ils font quelque chose de mal, ils font de leur mieux pour le masquer et le dissimuler. Ils ne mentionnent jamais le mal qu’ils ont causé au travail de l’Église dans le cadre de l’accomplissement de leur devoir. Cependant, dès qu’ils ont apporté quelque contribution mineure ou obtenu quelque succès modeste, ils sont prompts à le faire remarquer. Ils sont impatients de faire savoir au monde entier combien ils sont capables, combien leur calibre est élevé, combien ils sont exceptionnels et combien ils valent mieux que le commun des mortels. N’est-ce pas là une façon de s’exalter et de se rendre témoignage à soi-même ? » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 4 : Ils font leur propre éloge et témoignent à leur propre sujet). « Une autre méthode qu’un antéchrist utilise pour induire les gens en erreur et les contrôler consiste à s’afficher constamment et à se faire connaître de tout le monde, à faire connaître davantage aux gens ses contributions à la maison de Dieu. Par exemple, il pourrait dire : “Précédemment, j’ai trouvé certaines méthodes pour répandre l’Évangile, et cela a amélioré notre efficacité dans ce domaine. Maintenant, d’autres Églises adoptent également ces méthodes.” En réalité, diverses Églises ont accumulé pas mal d’expérience en matière de diffusion de l’Évangile, mais cet antéchrist se vante constamment de ses bonnes décisions et de ses accomplissements, il informe les gens de cela, il met l’accent dessus, et le répète partout où il va, jusqu’à ce que tout le monde soit au courant. Quel est son objectif ? Renforcer son image et son prestige, obtenir davantage d’éloges, de soutien et d’admiration auprès des gens, et amener les gens à se tourner vers lui pour tout. Cela ne réalise-t-il pas l’objectif de l’antéchrist, qui est d’induire les gens en erreur et de les contrôler ? La plupart des antéchrists agissent ainsi, ils jouent ce rôle qui consiste à induire les gens en erreur, à les prendre au piège et à les contrôler. Quelle que soit l’Église, quels que soient le groupe social ou le cadre de travail, chaque fois qu’un antéchrist apparaît, la plupart des gens se mettent inconsciemment à le vénérer et à l’admirer. Chaque fois que les gens rencontrent des difficultés qui les désorientent, et qu’ils ont besoin que quelqu’un leur montre la direction, en particulier dans des situations critiques où une décision doit être prise, ils penseront à ce talentueux antéchrist. Dans leur cœur, ces gens croient : “Si seulement il était là, tout irait bien. Lui seul peut nous donner des conseils et nous faire des suggestions pour nous aider à surmonter cette difficulté. C’est lui qui a le plus d’idées et de solutions, qui a l’expérience la plus riche et l’esprit le plus agile.” Le fait que ces gens puissent vénérer un antéchrist à un tel point n’est-il pas lié à la façon habituelle dont l’antéchrist s’affiche, agit et parade ? […] Quoi qu’il en soit, les antéchrists ont un ensemble de méthodes pour contrôler les gens, et ils n’hésitent pas à consacrer du temps et de l’énergie à la gestion de leur statut et de leur image dans le cœur des gens, tout cela dans le but ultime de prendre leur contrôle. Que fait un antéchrist avant d’atteindre cet objectif ? Quelle est son attitude vis-à-vis du statut ? Il ne s’agit pas d’un penchant ou d’une envie ordinaires. Il s’agit d’un plan à long terme, d’une intention délibérée d’obtenir un statut. L’antéchrist accorde une importance particulière au pouvoir et au statut, et voit le statut comme une condition préalable à la réalisation de son objectif, qui est d’induire les gens en erreur et de les contrôler. Une fois qu’il obtient un statut, profiter de tous les avantages de ce dernier est une évidence. Par conséquent, la capacité d’un antéchrist à induire les gens en erreur et à les contrôler est le résultat d’une gestion assidue. L’antéchrist ne prend absolument pas ce chemin par hasard. Tout ce qu’il fait est réfléchi, prémédité et soigneusement calculé. Pour les antéchrists, acquérir du pouvoir et atteindre leur objectif, qui est de contrôler les gens, c’est leur récompense, c’est le résultat qu’ils désirent le plus obtenir. Leur poursuite du pouvoir et du statut est motivée, réfléchie, intentionnelle et gérée laborieusement. Autrement dit, quand ils parlent ou agissent, ils ont fortement le sentiment d’avoir un but et une intention, et leur objectif est particulièrement défini » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 5 : Ils induisent les gens en erreur, les attirent, les menacent et les contrôlent). Dieu expose que les antéchrists utilisent différentes méthodes pour s’exalter et témoigner d’eux-mêmes, afin d’amener les gens à les adorer et à les admirer, et de les induire en erreur et de les contrôler. En comparant cela à mon propre comportement, j’ai vu qu’il était identique à celui d’un antéchrist. Pour établir mon prestige et entretenir une bonne image parmi les frères et sœurs, et pour qu’ils m’admirent et me regardent avec estime, moi aussi je cherchais toutes les occasions de vanter mes mérites et mon capital dans la prédication de l’Évangile. Je voulais que les frères et sœurs voient combien j’avais souffert en prêchant l’Évangile, à quel point j’étais expérimentée et compétente, et combien j’avais contribué au travail de l’Église. Pendant les réunions avec les frères et sœurs, pour qu’ils sachent à quel point je comprenais, je posais des questions difficiles pour les tester, et lorsqu’ils ne pouvaient pas répondre, j’échangeais avec eux pour mettre en valeur ma compréhension de la vérité et pour qu’ils m’admirent ; lorsque les frères et sœurs rencontraient des difficultés, je mettais en avant les souffrances que j’avais endurées et le prix que j’avais payé, le nombre de personnes que j’avais converties en prêchant l’Évangile, comment j’avais débattu avec les dirigeants des différentes confessions, et j’allais même jusqu’à me vanter d’avoir converti des personnes importantes. Par cela, je voulais que les frères et sœurs croient que j’avais apporté des contributions significatives au travail d’évangélisation, afin qu’ils m’adorent encore plus. J’avais utilisé mon expérience pour donner des directives aux frères et sœurs sur la manière d’agir, au point qu’ils venaient systématiquement me trouver lorsqu’ils faisaient face à des problèmes ou des difficultés. Ils allaient même jusqu’à parcourir de longues distances pour me chercher afin de prêcher l’Évangile, et insistaient pour que je les accompagne, comme si, sans moi, personne ne pouvait prêcher l’Évangile. Si cela continuait ainsi, n’étais-je pas en train d’amener les gens devant moi ? N’était-ce pas exactement ce que font les antéchrists ? Pas étonnant que le travail d’évangélisation n’ait produit aucun résultat ! J’étais déjà depuis longtemps sur un mauvais chemin et j’allais à l’encontre de Dieu. Pourquoi me bénirait-Il ou me guiderait-Il ? Dieu me haïssait déjà ! Et pourtant, même dans cet état, je ne pensais pas à réfléchir sur moi-même, et même lorsque je me sentais négative et oppressée, je n’avais pas le courage de m’ouvrir aux frères et sœurs, de peur que cela ne ternisse l’image qu’ils avaient de moi. Je continuais à me forcer à faire semblant, je ne montrais que mon bon côté et je dissimulais mon mauvais côté. Quelle hypocrisie de ma part ! Plus j’y pensais, plus j’avais peur. Comment avais-je pu emprunter le chemin d’un antéchrist sans même m’en rendre compte ? Quel type de tempérament en était la cause ? Alors, je me suis présentée devant Dieu en priant, je Lui ai demandé de m’éclairer et de me guider afin que je puisse comprendre ma nature-essence.

Plus tard, j’ai regardé une vidéo de témoignage d’expérience, et un passage des paroles de Dieu cité dans cette vidéo m’a apporté un certain éclairage sur ma nature corrompue. Dieu Tout-Puissant dit : « Depuis la corruption de l’humanité par Satan, la nature des gens a commencé à se détériorer et ils ont progressivement perdu la raison que possèdent les gens normaux. Ils n’agissent plus maintenant comme des êtres humains dans la position de l’homme, mais sont remplis d’aspirations folles. Ils ont dépassé le rang de l’homme, mais aspirent tout de même à aller encore plus haut. À quoi ce “plus haut” fait-il référence ? Ils souhaitent dépasser Dieu, dépasser les cieux et dépasser tout le reste. Qu’est-ce qui est à l’origine de la raison pour laquelle les gens révèlent de tels tempéraments ? Au bout du compte, la nature de l’homme est excessivement arrogante. […] Une fois que la nature et l’essence des gens sont devenues arrogantes, ils peuvent souvent se rebeller contre Dieu et Lui résister, faire des choses qui ne tiennent pas compte de Ses paroles, des choses qui génèrent des notions à Son sujet, faire des choses qui Le trahissent et des choses qui les glorifient et leur portent témoignage à eux-mêmes. Tu dis que tu n’es pas arrogant, mais imagine qu’on te donne une Église et qu’on t’autorise à la diriger ; imagine que Je ne t’émonde pas et que personne dans la maison de Dieu ne te critique ni ne t’aide : après l’avoir dirigée pendant un temps, tu amènerais les gens à tes pieds et les forcerais à t’obéir, au point même qu’ils t’admirent et te révèrent. Et pourquoi ferais-tu cela ? Ce serait déterminé par ta nature ; ce n’est autre qu’une manifestation naturelle. Tu n’as aucun besoin d’apprendre cela des autres, et il n’est pas non plus nécessaire qu’ils te l’enseignent. Tu n’as pas besoin que d’autres t’instruisent ou t’obligent à le faire : ce genre de situation se produit naturellement. Tout ce que tu fais consiste à obliger les gens à t’exalter, à te louer, à t’adorer, à t’obéir et à t’écouter en toutes choses. Te permettre d’être un dirigeant entraîne naturellement cette situation, et cela ne peut pas être changé. Et comment cette situation se produit-elle ? Elle est déterminée par la nature arrogante de l’homme » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Une nature arrogante est à la racine de la résistance de l’homme à Dieu). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai vu que les gens sont capables de s’exalter et de porter témoignage d’eux-mêmes, qu’ils font des choses qui résistent à Dieu, et que cela est motivé par une nature arrogante. En réfléchissant à mes actions et à mon comportement, j’ai vu qu’en m’appuyant sur la courte expérience que j’avais acquise dans la prédication de l’Évangile par le passé, et en en connaissant un peu plus sur la Bible que certains frères et sœurs, j’avais gagné une perception exagérée de mes capacités et j’avais fini par penser que j’étais quelqu’un d’exceptionnel, ce qui m’avait poussé à vouloir me mettre en avant et me faire valoir. Après avoir obtenu quelques résultats dans le travail d’évangélisation et avoir gagné quelques personnes, j’étais devenue tellement arrogante que j’avais complètement perdu toute lucidité sur moi-même, je me targuais sans retenue auprès des autres, je voulais que le monde entier connaisse mes exploits. Comment avais-je pu être aussi arrogante et déraisonnable ? La vérité est exprimée par Dieu, et même si j’ai pu avoir une certaine lumière pendant les réunions et les échanges sur les paroles de Dieu avec les frères et sœurs, cette lumière avait été provoquée par l’éclairage de Dieu. Même si j’avais une certaine expérience dans la prédication de l’Évangile, c’était Dieu qui avait arrangé les circonstances pour me former et me permettre d’accumuler cette expérience préalablement. Ce n’était pas parce que j’avais des capacités ou des compétences particulières. De plus, mon intelligence et mon éloquence ne m’avaient-elles pas aussi été conférées par Dieu ? Or j’avais attribué les résultats obtenus grâce à l’œuvre de Dieu à mes propres mérites, et je m’en vantais partout, pour faire en sorte que les gens m’adorent et m’admirent. J’étais vraiment dépourvue de toute honte et je manquais totalement de conscience de soi ! J’ai pensé à la façon dont la grâce de Dieu m’avait permis de devenir superviseuse, et que c’était ainsi afin que je puisse aider les frères et sœurs à apprendre à échanger sur la vérité pour résoudre les notions religieuses, et apprendre à porter témoignage de l’œuvre de Dieu des derniers jours et amener plus de personnes qui aiment la vérité devant Dieu. Or j’avais utilisé mon devoir pour m’exalter et me mettre en avant et faire en sorte que les gens m’adorent et m’admirent, ce qui avait gravement interrompu et perturbé le travail d’évangélisation. Mes actes et mon comportement méritaient véritablement d’être maudits et punis par Dieu ! Ces antéchrists avaient été expulsés parce qu’ils s’exaltaient et témoignaient sans cesse d’eux-mêmes, parce qu’ils cherchaient à bâtir leurs propres royaumes et qu’ils avaient gravement offensé le tempérament de Dieu, ce qui avait entraîné leur expulsion de l’Église. Si je ne me repentais pas, je connaîtrais la même fin que ces antéchrists, car c’était une voie sans retour possible, et une voie condamnée et maudite par Dieu. En prenant conscience de cela, j’ai ressenti un profond dégoût pour moi-même et j’ai fini par me haïr.

Plus tard, j’ai lu un autre passage des paroles de Dieu : « L’identité, l’essence et le tempérament de Dieu sont nobles et honorables, mais Il ne Se montre jamais. Dieu est humble et caché, de sorte que les gens ne voient pas ce qu’Il a fait, mais à mesure qu’Il œuvre dans une telle obscurité, l’humanité est sans cesse pourvue, nourrie et guidée – et tout cela est arrangé par Dieu. N’est-ce pas en vertu de Son caractère caché et de Son humilité que Dieu ne déclare jamais ces choses, ne les mentionne jamais ? Dieu est humble précisément parce qu’Il est capable de faire ces choses, mais qu’Il ne les mentionne ni ne les déclare jamais, et qu’Il ne Se dispute pas à propos de ces choses avec les gens. De quel droit peux-tu parler d’humilité quand tu es incapable de telles choses ? Tu n’as accompli aucune de ces choses et cependant, tu persistes à t’en attribuer le mérite : c’est ce qu’on appelle être sans vergogne. En guidant l’humanité, Dieu accomplit un très grand travail, et Il préside à l’univers entier. Son autorité et Son pouvoir sont tellement vastes, et pourtant Il n’a jamais dit : “Mon pouvoir est extraordinaire.” Il reste caché parmi toutes choses, présidant à tout, nourrissant et pourvoyant à l’humanité, permettant à toute l’humanité de perdurer génération après génération. Prenons l’air et le soleil, par exemple, ou toutes les choses matérielles nécessaires à l’existence humaine sur terre : elles circulent toutes sans cesse. Que Dieu pourvoie aux besoins des hommes, la question ne se pose pas. Si Satan faisait quelque chose de bien, le tairait-il et resterait-il un héros méconnu ? Jamais. De même, il y a dans l’Église des antéchrists qui ont déjà entrepris un travail dangereux, qui ont abandonné des choses et enduré des souffrances, qui sont peut-être même allés en prison. Il y a aussi ceux qui ont autrefois contribué à un aspect du travail de la maison de Dieu. Ils n’oublient jamais ces choses, ils pensent qu’ils méritent de la reconnaissance à vie pour cela, ils pensent que ces choses sont le capital de leur vie, ce qui montre à quel point les gens sont petits ! Les gens sont vraiment petits, et Satan est sans vergogne » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 7 : Ils sont malfaisants, insidieux et malhonnêtes (Partie II)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai ressenti une profonde honte. Dieu incarné Se cache humblement parmi les humains corrompus, et accomplit en silence l’œuvre du salut de l’humanité, il nous abreuve et nous pourvoit de toutes les vérités dont nous avons besoin, mais Dieu ne le déclare jamais devant l’humanité ou ne revendique le mérite de ce qu’Il fait. Mais quant à moi, je ne suis rien. Or, après avoir converti quelques personnes en prêchant l’Évangile, gagné un peu d’expérience dans le travail d’évangélisation, et appris à répéter quelques formules et doctrines, je pensais avoir de l’importance, et j’avais voulu faire de cela un capital et les accomplissements d’une vie, dont je me vantais partout où j’allais, voulant que le monde entier le sache. J’étais vraiment déraisonnable et sans honte !

Plus tard, je me suis demandé : « Comment puis-je éviter de m’exalter et de porter témoignage de moi-même ? » Pendant mes dévotions, j’ai lu deux passages des paroles de Dieu : « Alors, quelle façon d’agir ne consiste pas à s’exalter et à se rendre témoignage à soi-même ? Si tu te vantes et témoignes à ton propre sujet à propos d’une certaine question, tu obtiendras le résultat que certaines personnes te tiennent en haute estime et t’adorent. Mais si tu te dévoiles et que tu partages ta connaissance de toi-même concernant cette même question, la nature de celle-ci est différente. N’est-ce pas vrai ? Le fait de se dévoiler pour parler de sa connaissance de soi est quelque chose que l’humanité normale devrait posséder. Il s’agit d’une chose positive. Si vous vous connaissez vraiment et parlez de votre état avec exactitude, fidélité et précision, si vous parlez d’une connaissance entièrement basée sur les paroles de Dieu, si ceux qui vous écoutent sont édifiés et en bénéficient, et si vous témoignez de l’œuvre de Dieu et Le glorifiez, ceci est témoigner au sujet de Dieu. Si, en vous dévoilant, vous parlez beaucoup de vos forces, de la façon dont vous avez souffert et payé le prix, et avez tenu ferme dans votre témoignage, et que par conséquent, les gens ont une très bonne opinion de vous et vous adorent, alors ceci est témoigner à votre propre sujet. Vous devez être capables de faire la différence entre ces deux comportements. Par exemple, expliquer à quel point vous étiez faibles et négatifs face aux épreuves, et comment, après avoir prié et cherché la vérité, vous avez finalement compris l’intention de Dieu, gagné la foi et tenu ferme dans votre témoignage, ceci est faire l’éloge de Dieu et témoigner au sujet de Dieu. Il ne s’agit absolument pas de se vanter et de témoigner à son propre sujet. Par conséquent, le fait que vous vous vantiez et témoigniez à votre sujet ou non, dépend principalement du fait que vous parliez de vos expériences réelles, et que vous obteniez l’effet de témoigner au sujet de Dieu ; il est également nécessaire de regarder quels sont vos intentions et vos objectifs lorsque vous parlez de votre témoignage d’expérience. Cela vous permettra de discerner facilement le type de comportement dans lequel vous vous engagez » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 4 : Ils font leur propre éloge et témoignent à leur propre sujet). « Quand vous rendez témoignage à Dieu, vous devriez principalement parler de la manière dont Dieu juge et châtie les gens, et des épreuves qu’Il utilise pour épurer les gens et changer leurs tempéraments. Parlez aussi de la corruption révélée dans votre expérience, de toutes les souffrances que vous avez endurées, du nombre de choses que vous avez faites pour résister à Dieu, et de la manière dont vous avez été finalement conquis par Dieu. Parlez de toute la connaissance réelle que vous avez de l’œuvre de Dieu et de la manière dont vous devriez rendre témoignage à Dieu et Lui rendre Son amour. Vous devriez mettre du contenu dans ce genre de langage tout en le formulant de manière simple. Ne parlez pas de théories creuses. Parlez de façon plus terre-à-terre ; parlez avec votre cœur. C’est ainsi que vous devez faire l’expérience des choses. Ne vous munissez pas de théories creuses qui paraissent profondes dans l’effort de vous mettre en valeur ; ce faisant, vous avez l’air très arrogant et absurde. Vous devez parler davantage de choses réelles tirées de votre expérience réelle et parler davantage avec votre cœur ; c’est très profitable pour les autres et il est très approprié qu’ils le voient » (La Parole, vol. 3 : Discours de Christ des derniers jours, Ce n’est qu’en cherchant la vérité qu’on peut réaliser un changement de tempérament). Grâce aux paroles de Dieu, j’ai compris que pour éviter de s’exalter et de témoigner de soi-même, une personne doit s’ouvrir davantage, révéler son vrai soi à tout le monde, et échanger honnêtement sur la corruption et les faiblesses qu’elle révèle, ses compréhensions d’elle-même, et enfin, la manière dont elle pratique la vérité pour résoudre les problèmes. Elle doit échanger sur toutes ces choses ouvertement, et ne rien dissimuler du tout. Ayant compris cela, je me suis ouverte aux frères et sœurs en disant : « Lorsque nous accomplissions nos devoirs ensemble, je me suis souvent exaltée et je me suis vantée, j’ai évoqué le nombre de personnes que j’avais gagnées par la prédication de l’Évangile, ainsi que les contributions que j’avais apportées au travail d’évangélisation dans l’espoir que vous m’adoriez et m’admiriez tous. Maintenant, je me rends compte que je n’accomplissais pas vraiment mon devoir du tout ; je faisais le mal ! La vérité est exprimée par Dieu. Je n’ai fait qu’échanger un peu de ma compréhension et de ma connaissance, alors en quoi pouvais-je me vanter ? Pourtant, j’ai incité les gens à m’estimer et à m’admirer. J’étais obsédée par le statut et profondément arrogante ! » En entendant cela, une sœur a dit : « Oui, nous t’avons vraiment admirée. » Un frère qui avait travaillé avec moi auparavant a également dit : « Beaucoup de gens t’admiraient à cette époque, et je me sentais insignifiant. » Je me suis sentie quelque peu contrariée et j’ai dit : « J’ai été une hypocrite, je n’ai montré que mon bon côté, et en vérité, quand le travail ne donnait pas de résultats, je suis devenue assez négative, mais je n’ai rien osé dire de peur que vous ne me méprisiez. » Nous avons discuté longuement, et, à l’issue de cet échange, j’ai ressenti une véritable libération dans mon cœur. Depuis lors, chaque fois que j’interagissais avec les frères et sœurs, je commençais par me concentrer sur mes intentions et mes révélations pour les examiner, et dès que j’avais envie de me mettre en avant, je me rebellais rapidement contre cela et je me corrigeais, en exaltant consciemment Dieu et en rendant témoignage de Lui. Lorsque j’échangeais pendant les réunions, je ne camouflais plus les choses, et je révélais mon véritable moi pour que chacun le voit. Lorsque des frères et sœurs rencontraient des problèmes, je me concentrais pour trouver les paroles de Dieu à échanger, je les encourageais à prier Dieu davantage et à s’appuyer sur Lui. Lorsque je pratiquais ainsi, les frères et sœurs en tiraient profit et étaient édifiés, et je ressentais une paix et une assurance au fond de moi.

Aujourd’hui, en y repensant, si je n’avais pas lu le document sur l’expulsion des antéchrists, je n’aurais pas su réfléchir sur moi-même et me connaître. Ce sont ces circonstances arrangées par Dieu qui ont freiné à temps mes pas vers le mal. À l’avenir, je pratiquerai l’exaltation de Dieu et je Lui rendrai témoignage en toutes choses, je me concentrerai sur la poursuite de la vérité et l’introspection, et j’assumerai, en toute conscience, la position d’un être créé qui fait correctement son devoir.

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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