En renonçant au statut, je me suis libérée

28 janvier 2022

Par Hao Li, Chine

En août 2019, j’ai été élue dirigeante dans l’Église. Un jour, alors que je venais de finir d’échanger dans une réunion, une sœur m’a dit : « Sœur Hao Li, ton échange d’aujourd’hui était très éclairant. Alors que je l’écoutais, mon problème a été résolu. » Une autre sœur est intervenue pour lui faire écho. En voyant leurs regards respectueux et admiratifs, j’ai été ravie et n’ai pas pu m’empêcher de me sentir satisfaite : « Je dois être meilleure que les autres frères et sœurs. Sinon, pourquoi m’auraient-ils élue ? » Comme j’avais réussi à résoudre quelques problèmes dans des réunions, les autres aimaient me fréquenter et venaient me trouver pour échanger quand ils avaient des problèmes ou des difficultés. J’avais l’impression d’être une dirigeante très qualifiée. Je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir importante et j’aimais être estimée et admirée par les autres.

Un jour, alors que je participais comme d’habitude à une réunion de diacres, Sœur Wu Zhiqing a évoqué le fait qu’elle vivait dans son tempérament arrogant depuis quelque temps, voulant toujours avoir le dernier mot face aux personnes avec qui elle travaillait. Elle savait que ce n’était pas juste, mais elle n’arrivait pas à renoncer à elle-même. Elle nous a demandé d’échanger pour l’aider. Alors que j’allais commencer, Sœur Han Jingyi, notre diaconesse d’évangélisation, a partagé quelques paroles de Dieu pertinentes et certaines de ses expériences. J’ai remarqué que Zhiqing l’écoutait attentivement et hochait la tête en souriant. Ҫa m’a mise très mal à l’aise et j’ai pensé : « Je suis dirigeante. Ce devrait être à moi de gérer ce problème. Pourquoi me l’arraches-tu ? Tu donnes l’impression que je ne sais pas m’y prendre. Il n’est pas question que je te laisse me voler la vedette, sinon tout le monde pensera que je ne vaux même pas une diaconesse, alors que je suis dirigeante. Je dois tout de suite changer de sujet. » Du coup, dès que Jingyi s’est tue, sans me demander un instant si le problème de Zhiqing avait été résolu, j’ai tout de suite dit : « L’intention principale de Dieu, en ce moment, c’est de prêcher l’Évangile du Règne et d’en rendre témoignage, de permettre à plus de monde d’entendre Sa voix et de venir devant Lui aussi vite que possible. » Tout en échangeant, j’ai observé Zhiqing et je n’ai été tranquillisée que quand j’ai vu qu’elle m’écoutait attentivement. Dès que je me suis tue, Jingyi a enchaîné en abordant assez habilement différentes approches pour prêcher l’Évangile. Ce qu’elle a dit était très clair et j’ai remarqué que Zhiqing buvait ses paroles en acquiesçant. J’ai été très vexée, je l’ai vécu comme une humiliation. J’ai pensé : « Je suis dirigeante et tu es diaconesse. Comment suis-je censée faire mon travail alors que tu as pris le dessus de cette manière ? Si tout le monde commence à t’admirer, qui se souciera de moi ? » Cette pensée m’a incitée à lui couper la parole avec dureté pour échanger à mon tour. Ce moment a été très gênant. Dans l’après-midi, Zhiqing a dit que trop peu de gens travaillaient à l’abreuvement et qu’elle ne savait pas comment résoudre ce problème. Jingyi s’est mise à échanger sur certaines approches pratiques, y intégrant sa propre expérience. Alors j’ai vu que Zhiqing recommençait à hocher la tête de temps en temps et j’ai été très jalouse. J’ai pensé : « Je suis dirigeante. Crois-tu que je ne sais pas comment échanger avec elle ? Tu as l’air de te croire très compétente, mais tu ne fais que frimer. » Je me suis vraiment énervée contre Jingyi et je me suis dit : « Je ferais mieux de regarder son travail de plus près et de la remettre à sa place pour qu’elle arrête de frimer. » En pensant cela, je lui ai demandé : « Jingyi, le travail d’évangélisation des groupes que tu diriges n’a pas été très fructueux. Est-ce parce que tu n’as pas mis tout ton cœur dans cette tâche ? » Jingyi a eu l’air un peu embarrassée et a dit : « Ma sœur, je peux accepter ça. Une fois rentrée, je vais essayer de comprendre pourquoi il n’a pas été très fructueux et réfléchir sur moi-même. » Je me suis empressée d’ajouter : « Quand tu seras rentrée, tu devras de toute urgence essayer de comprendre et inverser cette déviance. En tant que diaconesse d’évangélisation, tu dois assumer un rôle de meneuse. Sinon, comment les frères et sœurs seraient-ils motivés pour prêcher l’Évangile ? » Pour toute réponse, Jingyi a acquiescé avec raideur. Quand je l’ai vue baisser la tête sans rien dire, j’ai eu quelques remords, mais j’ai aussi été contente de moi : « Où sont passés les grands airs que tu te donnais, comme si je ne t’arrivais pas à la cheville ? Dès que j’examine ton travail, tu ne parais plus si compétente. Alors, toujours aussi satisfaite de toi, maintenant ? » Ainsi, j’ai regagné ma prestance, j’ai parlé avec autorité et j’ai pris des arrangements pour d’autres tâches de prévues. Il faisait déjà sombre, à ce moment-là, et Zhiqing et moi devions discuter d’autres tâches dans la soirée. Au départ, je voulais que Jingyi reste et discute de ces choses avec nous, mais j’ai eu peur qu’elle me vole la vedette une fois de plus. N’aurais-je pas eu l’air incompétente ? Je me suis dit qu’il valait mieux que je la renvoie chez elle. En la voyant partir avec un air déconfit, je me suis sentie un peu coupable et je me suis demandé si elle se sentait étouffée par moi. Mais, sur le coup, j’y ai juste songé en passant, sans réfléchir davantage. Je suis passé à autre chose.

Quelques jours plus tard, j’ai parlé de la manière dont je m’étais comportée envers Jingyi à Sœur Li Sixing, qui travaillait avec moi. Elle m’a émondée en disant : « C’est un tempérament d’antéchrist. Que quelqu’un comme toi, une dirigeante, exclue et étouffe une sœur qui te surpasse est un problème de nature très grave. Les membres de l’Église les plus doués seront-ils rejetés tant que tu seras à la barre ? » En l’entendant, je me suis sentie complètement abattue et mal à l’aise. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai mesuré la gravité du problème. J’ai bien réfléchi à ce que Jingyi m’avait dit. Je m’étais servie de ses points faibles pour l’exclure afin qu’elle n’ait pas l’air de valoir mieux que moi. N’était-ce pas la réprimer ? C’était faire le mal ! Plus j’ai réfléchi à mon comportement, plus j’ai eu peur, et je me suis présentée devant Dieu pour prier : « Ô Dieu ! Grâce à l’émondage de Sixing aujourd’hui, je me suis rendu compte que j’avais révélé un tempérament d’antéchrist en étouffant et en excluant Jingyi. Vu l’importance de ce travail, qui sait quel mal je peux faire si je ne résous pas ce tempérament ? Ô Dieu, je veux changer. Guide-moi, s’il Te plaît. »

Après cela, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Les antéchrists s’approprient tout ce qui appartient à la maison de Dieu et tout ce qui est la propriété de l’Église, et ils traitent tout cela comme s’il s’agissait de leur propriété personnelle, qui devrait être entièrement gérée par eux, sans que personne d’autre ne s’en mêle. Tout ce à quoi ils pensent en faisant le travail de l’Église, c’est leurs propres intérêts, leur propre statut et leur propre fierté. Ils n’autorisent personne à nuire à leurs intérêts, et encore moins autorisent-ils quiconque ayant du calibre ou la capacité de parler de son témoignage d’expérience à menacer leur statut et leur prestige. Et donc, ils essaient d’affaiblir et d’exclure, en tant que concurrents, ceux qui sont capables d’offrir un témoignage d’expérience, et qui peuvent échanger sur la vérité et pourvoir aux besoins des élus de Dieu, et ils tentent désespérément d’isoler complètement ces gens de tous les autres, de traîner totalement leur nom dans la boue et de les rabaisser. Ce n’est qu’alors que les antéchrists se sentent en paix. Si ces gens-là ne sont jamais négatifs, et qu’ils sont capables de poursuivre l’accomplissement de leur devoir, de parler de leur témoignage, et de soutenir les autres, alors les antéchrists auront recours à leur dernière solution, qui consiste à leur trouver des failles et à les condamner, ou à monter des coups contre eux et à fabriquer de toutes pièces des raisons pour les harceler et les punir, jusqu’à ce que ces antéchrists les fassent renvoyer de l’Église. Ce n’est qu’alors que ces antéchrists sont complètement détendus. C’est ce qui est le plus insidieux et perfide chez les antéchrists. Ce qui engendre le plus de crainte et d’anxiété en eux, ce sont les gens qui poursuivent la vérité et qui possèdent un vrai témoignage d’expérience, car les gens ayant un tel témoignage sont ceux que les élus de Dieu approuvent le plus et soutiennent le plus, plutôt que ceux qui bavassent vainement au sujet des paroles et des doctrines. Les antéchrists ne possèdent pas de vrai témoignage d’expérience et ils ne sont pas capables non plus de pratiquer la vérité ; au mieux, ils sont en mesure de faire quelques bonnes actions pour gagner les faveurs des gens. Mais quelle que soit la quantité de bonnes actions qu’ils font ou de belles paroles qu’ils disent, tout cela ne peut toujours pas égaler les bénéfices et les avantages qu’un bon témoignage d’expérience peut apporter aux gens. Rien ne peut remplacer les effets de la provision et de l’abreuvement que peuvent fournir aux élus de Dieu ceux qui sont capables de parler de leur témoignage d’expérience. Et donc, quand les antéchrists voient quelqu’un parler de son témoignage d’expérience, leur regard se transforme en poignard. La fureur embrase leur cœur, la haine monte en eux, et ils piaffent d’impatience à l’idée d’interrompre l’orateur pour qu’il s’arrête de parler. S’il continue d’en dire davantage, la réputation des antéchrists sera complètement ruinée, leur face hideuse sera entièrement exposée à la vue de tous, et donc, les antéchrists trouvent un prétexte pour perturber et réprimer la personne relatant son témoignage. Les antéchrists n’autorisent qu’eux-mêmes à tromper les gens avec les paroles et les doctrine. Ils ne permettent pas aux élus de Dieu de glorifier Dieu en offrant leur témoignage d’expérience, ce qui montre quel genre de personnes les antéchrists détestent et craignent le plus. Quand une personne se distingue en travaillant un peu, ou qu’elle est capable d’offrir un vrai témoignage d’expérience afin que cela puisse être profitable aux élus de Dieu les édifier et les soutenir, et que cela lui vaut les éloges de tous, l’envie et la haine grandissent dans le cœur des antéchrists, et ils essaient d’aliéner et de réprimer cette personne. Les antéchrists n’autorisent sous aucun prétexte les personnes de ce genre à entreprendre un quelconque travail, afin de les empêcher de menacer leur statut. Les gens qui ont la vérité-réalité servent pour accentuer et souligner la pauvreté, l’état lamentable, la laideur et la méchanceté des antéchrists quand ils sont en leur présence, donc, quand un antéchrist choisit un partenaire ou un collaborateur, il ne choisit jamais quelqu’un qui a la vérité-réalité, il ne choisit jamais quelqu’un qui peut parler de son témoignage d’expérience, et il ne choisit jamais des gens honnêtes ou qui sont capables de pratiquer la vérité. Voilà les gens que les antéchrists envient et haïssent le plus, et ils sont une épine dans le pied des antéchrists » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I)). Les paroles de Dieu m’ont montré que la principale caractéristique d’un tempérament d’antéchrist est de considérer le pouvoir comme sa vie même, de toujours vouloir détenir un monopole dans son devoir et commander. Dès que quelqu’un le surpasse, menace son statut ou son pouvoir, il l’exclut et le réprime, au point même d’endommager sans scrupule le travail de l’Église. À la réflexion, depuis que j’avais été élue dirigeante, je ne m’étais pas concentrée sur mes responsabilités ni sur la manière de faire un travail concret, mais sur le prestige que mon statut me donnait. En vue de protéger mon statut, je n’avais permis à personne de me surpasser. L’échange sur la vérité de Jingyi avait résolu le problème de Zhiqing. Ҫa prouvait qu’elle portait un fardeau, ce qui était une chose positive, mais je ne me réjouissais pas que l’état de Zhiqing ait été résolu. À la place, j’avais peur que Jingyi paraisse meilleure que moi et je craignais que ça me fasse perdre ma place dans le cœur des autres et qu’ils arrêtent de m’admirer. J’ai sciemment changé de sujet pour ne pas donner à Jingyi l’occasion de parler. Quand j’ai vu qu’elle s’attirait les compliments des autres par son échange, je lui ai délibérément compliqué les choses en l’interrogeant sur son travail. Je l’ai placée dans une position délicate, et je n’ai lâché prise que quand les autres ont cessé de l’admirer. En vue de consolider ma position, j’ai en fait employé ces tactiques méchantes et méprisables pour réprimer et exclure quelqu’un qui était capable d’échanger sur la vérité. Ma nature était vraiment malveillante ! N’avais-je pas révélé le tempérament d’un antéchrist ? J’ai pensé à un antéchrist que l’Église avait renvoyé à peine quelques jours plus tôt. Il étouffait et excluait en permanence les frères et sœurs qui exprimaient des opinions différentes des siennes ou qui faisaient certaines choses mieux que lui, sans se soucier du travail de l’Église. Il a fini par être expulsé pour avoir fait toutes sortes de mal. Avec tout ce que j’avais fait à Jingyi, quelle différence y avait-il entre cet antéchrist et moi ? J’avais pris le chemin de l’antéchrist.

Plus tard, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : « Quoi que tu fasses, que ce soit important ou non, il doit toujours y avoir quelqu’un pour t’aider, pour te donner des indications, des conseils, ou pour faire les choses en coopération avec toi. C’est le seul moyen d’être sûr que tu feras les choses plus correctement, que tu feras moins d’erreurs et que tu seras moins susceptible de t’égarer : c’est une bonne chose. Servir Dieu, en particulier, est très important, et ne pas résoudre ton tempérament corrompu pourrait te mettre en danger ! Lorsque les gens ont des tempéraments sataniques, ils peuvent se rebeller contre Dieu et Lui résister à tout moment et en tout lieu. Les personnes qui vivent selon des tempéraments sataniques peuvent nier Dieu, Lui résister ou Le trahir à tout moment. Les antéchrists sont vraiment stupides, ils ne s’en rendent pas compte, ils pensent : “J’ai eu assez de mal à prendre le pouvoir, pourquoi le partagerais-je avec quelqu’un d’autre ? Le donner aux autres signifierait que je n’en aurais pas pour moi, n’est-ce pas ? Comment puis-je démontrer mes talents et mes capacités sans pouvoir ?” Ils ne savent pas que ce que Dieu a confié aux gens n’est pas un pouvoir ou un statut, mais un devoir. Les antéchrists n’acceptent que le pouvoir et le statut, ils mettent leurs devoirs de côté et ils ne font pas de travail concret. Au lieu de cela, ils ne poursuivent que la gloire, le gain et le statut, et ils veulent seulement s’emparer du pouvoir, contrôler les élus de Dieu et profiter des avantages du statut. Faire les choses de cette façon est très dangereux : c’est résister à Dieu ! Quiconque poursuit la renommée, le gain et le statut au lieu d’accomplir correctement son devoir joue avec le feu et joue avec sa vie. Ceux qui jouent avec le feu et avec leur vie peuvent se perdre à tout moment. Aujourd’hui, en tant que dirigeant ou ouvrier, tu sers Dieu, ce qui n’est pas une chose ordinaire. Tu ne fais pas des choses pour quelqu’un, encore moins pour payer des factures et mettre de la nourriture sur la table : au lieu de cela, tu accomplis ton devoir dans l’Église. En particulier, sachant que ce devoir est issu d’un mandatement par Dieu, qu’implique le fait de l’accomplir ? Que tu es responsable devant Dieu de ton devoir, que tu le fasses bien ou non. En fin de compte, il faut rendre compte à Dieu, il faut qu’il y ait un résultat. Ce que tu as accepté, c’est la commission de Dieu, une responsabilité sacrée, par conséquent, que cette responsabilité soit importante ou mineure, il s’agit d’une affaire sérieuse. À quel point ? À petite échelle, il s’agit de déterminer si tu peux gagner la vérité au cours de cette vie, et cela implique la façon dont Dieu te considère. À plus grande échelle, cela concerne directement ton avenir et ton sort, ta fin : si tu commets le mal et que tu résistes à Dieu, tu seras condamné et puni. Tout ce que tu fais lorsque tu accomplis ton devoir est enregistré par Dieu, et Dieu a Ses propres principes et normes pour noter et évaluer cela : Dieu détermine ta fin en fonction de tout ce que tu manifestes lorsque tu accomplis ton devoir » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I)). Grâce à ces paroles de Dieu, j’ai appris qu’être dirigeante ou ouvrière est un travail important qui ne saurait être pris à la légère. On ne peut pas être arrogant ni obstiné. Cela exige un cœur qui craint Dieu et une coopération harmonieuse avec les autres frères et sœurs. On doit rechercher davantage la vérité et écouter les suggestions des autres afin de ne pas prendre le mauvais chemin. Dieu donne un calibre différent à chacun et chaque personne a sa propre compréhension. Une personne a une expérience limitée et ne peut voir les choses que de son point de vue. Pour obtenir de bons résultats dans notre devoir, nous devons tous coopérer et compenser mutuellement nos faiblesses. Jingyi avait suggéré de bonnes approches de pratique qui compensaient parfaitement bien ce qui faisait défaut dans mon échange. C’était une bonne chose ! Mais mon statut me semblait plus important que tout, alors j’avais juste voulu frimer pour que les autres me respectent et m’admirent. En voyant Jingyi faire un bel échange et me voler la vedette, je l’avais tout bonnement exclue et réprimée. N’étais-je pas gouvernée par des poisons de Satan comme « Dans tout l’univers, je suis le seul à régner en maître » et « Une montagne ne peut pas contenir deux tigres » ? Je me moquais de savoir si nos réunions portaient des fruits ou si les frères et sœurs arrivaient à trouver des solutions à leurs états. Je ne me suis même pas demandé si Jingyi se sentait étouffée ou blessée. J’avais poursuivi sans relâche la satisfaction de mes propres ambitions et désirs. Quel mépris de ma part ! Je servais comme dirigeante d’Église, mais j’échouais à amener les frères et sœurs devant Dieu. Je n’aidais pas les autres à connaître Dieu, mais je voulais les contrôler en les ayant à ma portée, les amener à me regarder et à tourner autour de moi. C’était aller contre Dieu et suivre le chemin d’un antéchrist ! Si je ne me repentais pas, je serais sûre d’offenser le tempérament de Dieu et d’être bannie.

En repensant à la manière dont j’avais traité Jingyi, j’ai vu combien mon tempérament était malveillant et combien j’étais dénuée d’humanité. J’ai été écœurée et je me suis méprisée. J’ai voulu trouver un chemin de pratique pour résoudre mon tempérament satanique le plus vite possible. Plus tard, j’ai regardé une vidéo de lecture des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Les actes de Dieu suivent des principes. La façon dont Dieu aborde l’humanité repose sur le fait de chérir, sur la considération et sur l’amour. Dieu veut ce qu’il y a de mieux pour les gens, voilà la source et l’intention initiale derrière tous les actes de Dieu. Par contre, Satan s’affiche, il impose des choses aux gens, il amène les gens à le vénérer et à être induits en erreur par lui, et il les fait devenir des dégénérés, de sorte qu’ils se transforment peu à peu en démons vivants et se dirigent vers la destruction. Mais quand tu crois en Dieu, si tu comprends et gagnes la vérité, tu peux alors échapper à l’influence de Satan et parvenir au salut, et ta fin ne sera pas d’être détruit. Satan ne supporte pas de voir les gens aller bien et il lui est égal que les gens vivent ou meurent. Il ne se soucie que de lui-même, de son propre profit, de son propre plaisir, et il n’a ni amour, ni miséricorde, ni tolérance, ni pardon. Satan ne possède pas ces qualités, seul Dieu possède ces choses positives. Dieu a œuvré de façon significative chez les êtres humains, mais en a-t-Il jamais parlé ? L’a-t-Il jamais expliqué ? L’a-t-Il jamais annoncé ? Non. Les gens ont beau se méprendre sur Dieu, Dieu n’explique rien. […] Dieu est humble et caché, et Satan s’exhibe. N’y a-t-il pas une différence ? La vantardise contre l’humilité et le caractère caché : qu’est-ce qui est positif ? (L’humilité et le caractère caché.) Satan pourrait-il être décrit comme humble ? (Non.) Pourquoi ? À en juger par sa nature-essence méchante, c’est un déchet sans valeur ; il serait anormal que Satan ne s’affiche pas. Comment Satan pourrait-il être appelé “humble” ? L’“humilité” est ce qui qualifie Dieu. L’identité, l’essence et le tempérament de Dieu sont nobles et honorables, mais Il ne se montre jamais. Dieu est humble et caché, de sorte que les gens ne voient pas ce qu’Il a fait, mais à mesure qu’Il œuvre dans une telle obscurité, l’humanité est sans cesse pourvue, nourrie et guidée – et tout cela est arrangé par Dieu. N’est-ce pas en vertu de Son caractère caché et de Son humilité que Dieu ne déclare jamais ces choses, ne les mentionne jamais ? Dieu est humble précisément parce qu’Il est capable de faire ces choses, mais qu’Il ne les mentionne ni ne les déclare jamais, et qu’Il ne Se dispute pas à propos de ces choses avec les gens. De quel droit peux-tu parler d’humilité quand tu es incapable de telles choses ? Tu n’as accompli aucune de ces choses et cependant, tu persistes à t’en attribuer le mérite : c’est ce qu’on appelle être sans vergogne » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Section 7 : Ils sont malfaisants, insidieux et malhonnêtes (Partie II)). Ce passage des paroles de Dieu m’a montré à quel point Dieu était humble et caché. Dieu est le Créateur, Il accomplit sans cesse Son œuvre, Il guide l’humanité et nous fournit tout ce dont nous avons besoin pour survivre, mais Il ne S’exhibe jamais. Il exprime juste tranquillement la vérité, œuvrant pour sauver l’humanité. L’essence de Dieu est si aimable et si bonne ! Quant à moi, je voulais frimer partout où j’allais. Dès que j’ai eu un poste de dirigeante, je me suis mise sur un piédestal dont je n’ai plus voulu descendre. Quand ma sœur échangeait sur les bonnes approches de la pratique, je ne recherchais pas la vérité avec un esprit ouvert. Je ne laissais personne me surpasser. Quelle arrogance de ma part ! J’étais dirigeante, mais je ne cultivais pas et ne recommandais pas ceux qui cherchaient la vérité, au contraire, je les excluais et les réprimais. Je ne pensais qu’au moyen de défendre mon propre statut, de pousser les autres à m’admirer et à avoir une bonne opinion de moi. Vraiment, je n’avais aucune honte et mon caractère était méprisable ! Je me suis empressée de me présenter devant Dieu pour prier : « Ô Dieu ! Mon tempérament d’antéchrist est extrêmement grave. Je veux me repentir devant Toi, prendre ma juste place et faire mon devoir en ayant les pieds sur terre. » Ensuite, je suis allée voir tous les groupes pour échanger avec chacun à propos des approches de Jingyi visant à prêcher l’Évangile. Suite à ça, je me suis mise à nu et j’ai analysé la corruption que j’avais exposée en rivalisant avec elle pour le statut, ainsi que mon tempérament d’antéchrist. Mettre ce que j’avais compris en pratique m’a beaucoup calmée et apaisée.

Après ça, quand je me retrouvais dans un état de rivalité avec les autres pour le statut, je pratiquais sciemment la vérité. Un jour, je participais à une réunion avec quelques dirigeants de groupes, et Sœur Yang Guang, qui était très extravertie, paraissait assez énergique dès le début et répondait activement aux questions des autres. Elle était au centre de l’attention en permanence. À un moment, alors que nous parlions de la manière de répartir les réunions pour les nouveaux croyants, Yang Guang a fait une suggestion différente dès que je me suis tue. Même si je pensais qu’elle avait raison, quand j’ai vu que tous les frères et sœurs étaient d’accord avec elle et que tout le monde la regardait, je me suis sentie humiliée. J’ai pensé : « Yang Guang est devenue le centre de l’attention et moi, je joue un rôle secondaire. Ne suis-je pas comme un accessoire, alors que je suis dirigeante ? » Dès que cette idée m’est venue, j’ai compris que je luttais de nouveau pour le statut et l’attention. En silence, j’ai prié Dieu en disant que j’étais disposée à renoncer à moi-même et à bien travailler avec Yang Guang, et que j’avais besoin qu’Il me guide pour que je change mon état incorrect. Je me suis souvenue d’un passage des paroles de Dieu : « Tu dois abandonner les titres de dirigeant, renoncer à l’air souillé du statut, te traiter comme une personne ordinaire, te mettre au même niveau que les autres, et avoir une attitude responsable vis-à-vis de ton devoir. Si tu considères toujours ton statut comme un titre et un statut officiels, ou comme une sorte de couronne de lauriers, et que tu imagines que les autres sont là pour servir ta position, c’est problématique, et Dieu te méprisera et sera dégoûté par toi. Si tu crois que tu es l’égal des autres, que tu as simplement une commission et une responsabilité un peu plus grandes de la part de Dieu, si tu peux apprendre à te mettre sur un pied d’égalité avec les autres, et que tu peux même t’abaisser à demander ce que les autres pensent, et si tu peux écouter sincèrement, sérieusement et attentivement ce qu’ils te disent, alors tu travailleras harmonieusement avec les autres » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Section 8 : Ils voudraient que les autres n’obéissent qu’à eux, et non à la vérité ou à Dieu (Partie I)). Ce passage des paroles de Dieu m’a fourni un chemin de pratique. L’Église m’avait donné la chance d’accomplir de servir en tant que dirigeante, non pour me donner un statut, mais pour me permettre de travailler en harmonie avec tout le monde afin d’accomplir ce devoir correctement. Je ne pouvais pas continuer à me soucier de ma réputation et de mon statut ni à lutter contre les autres pour la gloire. Puisque la suggestion de Yang Guang était juste, je devais l’accepter. C’était le mieux pour le travail de l’Église. Quand elle a fini de parler, j’ai exprimé mon accord et dit aux frères et sœurs de suivre sa suggestion. Je n’étais plus en compétition avec elle dans mon cœur. Tout le monde avait exprimé ouvertement son opinion, dans cette réunion, et ces échanges avaient été très productifs. J’ai été très contente de voir ça et très reconnaissante envers Dieu pour Son orientation. J’ai compris que bien coopérer avec les autres, sans être entravé par les restrictions du statut, est vraiment très libérateur.

C’est à travers cette expérience que j’ai compris que j’avais exclu et opprimé des gens pour affermir mon statut. J’ai compris que j’avais vécu selon un tempérament satanique capable de faire le mal et de résister à Dieu à tout moment. Il est terriblement dangereux de ne pas chercher la vérité ! Les paroles d’exposition de Dieu et la révélation des faits m’ont clairement montré que j’étais sur le mauvais chemin et m’ont permis de changer un peu. J’ai aussi vraiment senti que, tant que nous chercherons sincèrement la vérité et travaillerons à résoudre nos tempéraments corrompus, Dieu nous montrera la voie. Dieu Tout-Puissant soit loué !

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