Adieu à la compétition acharnée

28 janvier 2022

Par Si Fan, Corée du Sud

Il y a environ deux ans, j’ai assumé le devoir d’abreuvement des nouveaux venus. J’avais l’impression que c’était un honneur que Dieu me faisait. Je savais aussi que c’était un devoir vraiment important, donc j’ai voulu redoubler d’efforts à l’égard de la vérité pour pouvoir abreuver correctement les nouveaux venus, et les aider à partir rapidement d’un bon pied sur la vraie voie. Dès que j’en avais le temps, je lisais les paroles de Dieu pour m’équiper de la vérité, et lors des réunions, je réfléchissais avec soin aux questions et problèmes des nouveaux croyants, et je recherchais des paroles de Dieu pour échanger et trouver des solutions. Quand je ne comprenais pas quelque chose ou que je ne parvenais pas à résoudre un problème, je cherchais avec d’autres frères et sœurs. Peu à peu, les autres ont commencé à me demander d’échanger avec eux sur leurs problèmes. J’ai réalisé que tout le monde m’admirait déjà, alors que je commençais seulement à abreuver. J’étais vraiment contente et ça m’a rendue encore plus enthousiaste à l’égard de mon devoir.

Ensuite, le dirigeant a chargé Sœur Cheng de travailler avec moi. Au bout d’un moment, je me suis aperçu qu’elle assumait de nombreuses responsabilités dans son devoir et qu’elle excellait à débusquer des problèmes dans notre travail. Son échange dans les réunions était vraiment clair et organisé, et elle parvenait à résoudre certains problèmes. Tout le monde l’aimait vraiment et recherchait son échange en cas de problème. Tout cela a commencé à m’inquiéter : « Sœur Cheng est débutante, mais les autres l’estiment déjà beaucoup. Quand ils auront des problèmes, vont-ils lui demander de l’aide à elle et pas à moi ? Vont-ils penser que je ne suis pas à sa hauteur ? Non, je dois juste travailler davantage pour que tout le monde comprenne que je ne joue pas les seconds couteaux, que je suis toujours capable de résoudre leurs problèmes. C’est la seule façon de conserver ma place dans le cœur de chacun. » Je me suis donc démenée pour connaître l’état et les difficultés des frères et sœurs, et avant chaque réunion, je travaillais dur pour trouver des paroles de Dieu, en prenant des notes à leur sujet. Pendant les réunions, je me préoccupais surtout de donner un meilleur échange que Sœur Cheng, pour que tout le monde pense que j’étais plus compétente qu’elle. A ma grande surprise, le dirigeant nous a dit un jour que Sœur Cheng allait servir en tant que chef de groupe. J’ai été abasourdie. J’ai pensé : « Ai-je mal compris ? Sœur Cheng va devenir chef de groupe ? Pourquoi les choses ont-elles tournées comme ça ? Je fais ce devoir depuis plus longtemps qu’elle. Que vont penser les autres quand ils vont l’apprendre ? Se diront-ils qu’elle est meilleure que moi ? Comment vais-je pouvoir me montrer de nouveau ? » Plus j’y pensais, plus je me sentais lésée, et je ne parvenais tout simplement pas à accepter cette situation. Je me sentais vraiment mal et plongée dans l’obscurité. Je savais que je ne devais pas prendre les choses comme ça, que c’était vivre pour la renommée et le statut, mais je ne pouvais pas me contrôler. J’essayais de me rassurer, en me disant que tout allait bien, et qu’il me suffisait de bien faire mon propre devoir sans m’inquiéter autant. À ce moment-là, je ne cherchais pas vraiment la vérité et je ne réfléchissais pas sur moi-même à cet égard.

Et puis, un jour, j’ai appris que la famille de Sœur Zhang avait été dupée par les rumeurs et les mensonges du PCC, et qu’elle essayait de l’empêcher de croire. Elle s’en trouvait freinée et n’assistait plus aux réunions. Je l’ai contactée, espérant échanger avec elle, mais elle m’a dit qu’elle avait parlé avec Sœur Cheng et qu’elles avaient déjà cherché et échangé ensemble. Cette nouvelle m’a un peu contrariée. Auparavant, Sœur Zhang s’adressait toujours à moi quand elle avait des problèmes, et maintenant, elle préférait courir voir Sœur Cheng. Pensait-elle que je n’étais pas aussi bonne ? Est-ce que tout le monde allait complètement m’oublier ? Cette pensée m’a vraiment démoralisée. Je me suis dit que Sœur Cheng me volait la vedette, et je me suis mise à avoir des préjugés contre elle. J’ai cessé d’être prompte à réagir à ses messages, et je me contentais parfois de lui répondre par un rapide : « Ouais. » Il y a eu une occasion où nous étions en réunion en ligne avec des frères et sœurs. Sœur Cheng a donné un échange pour répondre à la question d’une sœur, Je n’ai rien pu comprendre, parce que je craignais uniquement que son échange me ravisse la vedette. Je voulais juste avoir l’occasion de partager un échange pour qu’on comprenne que je prenais mon devoir au sérieux, moi aussi, et que je pouvais découvrir des problèmes. Quand Sœur Cheng a terminé, la sœur qui avait posé une question a dit que son échange n’avait pas répondu au problème pratique. J’ai été ravie de la voir mise en difficulté. Je me disais : « Tu as parlé assez longtemps, sans résoudre le vrai problème. Ça n’a pas fait mouche. Maintenant, tu as l’air ridicule. Les autres s’en sont aperçus tout de suite. Il faut que je saute sur l’occasion de faire bonne impression pour que tout le monde comprenne que mon échange est meilleur que le tien. » J’ai immédiatement commencé à partager un échange. Après avoir terminé, il est devenu clair que je n’avais rien compris à la question de cette sœur et que ma réponse était complètement erronée. Elle m’a même envoyé un message pour me prévenir. Je me suis sentie idiote sur le moment, et j’ai eu envie de disparaître sous terre. J’ai quitté la réunion en ligne aussitôt parce qu’il y avait une urgence. Plus tard, j’ai vu que la réunion était encore en ligne et une pensée malveillante m’est venue : « Si tu continues à parler comme ça, ça risque de durer longtemps. Si je ne peux pas participer à la réunion, alors toi non plus, sinon tu seras la seule à être mise en valeur. » Donc, sans vraiment réfléchir, j’ai envoyé ce message : « La durée de la réunion est écoulée, inutile de faire traîner les choses. Nous pouvons discuter des problèmes éventuels plus tard. » Ils se sont tous déconnectés en quelques minutes. Je suis restée assise devant mon ordinateur en me sentant vraiment déstabilisée. J’étais très embarrassée par l’échange que j’avais partagé, et je me suis sentie coupable en pensant à la façon dont je m’étais délectée du revers subi par Sœur Cheng. Qu’est-ce qui me prenais ? Je n’essayais pas de travailler avec elle pour que nous puissions accomplir correctement notre devoir, je luttais contre elle par jalousie, à la fois ouvertement et en secret, en essayant de l’affaiblir. Pouvait-on même dire que je faisais mon devoir ? Je n’arrivais tout simplement pas à me calmer.

Après ça, j’ai réfléchi sur moi-même, sur ce qui n’allait vraiment pas chez moi. Me comparer constamment à Sœur Cheng en toutes choses était une façon de vivre épuisante et douloureuse. Je ne recevais aucun éclairage des paroles de Dieu, je n’étais en prière que pour la forme, mes réunions étaient arides et ennuyeuses, dénuées d’illumination. Mon cœur était envahi par l’obscurité. Dans la douleur, je suis venu devant Dieu pour prier : « Mon Dieu, je vis pour la renommée et le statut, je rivalise sans cesse avec les autres, en me comparant à eux, en recherchant leur admiration. Je sais que ce n’est pas un état correct, mais je ne parviens pas à y échapper. Mon Dieu, guide-moi, s’il Te plaît, pour que je me connaisse moi-même. »

Un jour, j’ai vu ces paroles de Dieu lors d’une réunion : « Quand une personne de l’acabit d’un antéchrist accomplit un devoir, peu importe de quoi il s’agit et du groupe dans lequel elle est, elle démontre un type de conduite différent : elle a toujours tendance à contraindre les gens et à les contrôler. Elle veut toujours diriger les gens et avoir le dernier mot. Elle veut toujours être vue, être sous les feux de la rampe ; elle veut davantage capter le regard et l’attention des gens. À chaque fois que les antéchrists rejoignent un groupe, peu importe leur nombre, qui sont les membres du groupe, quelle est leur profession ou identité, les antéchrists sont d’abord attentifs à celui qui parle bien, qui est impressionnant, qui est hautement qualifié et qui possède le plus de capital. Ils sont attentifs à ceux qu’ils peuvent battre et à ceux qu’ils ne peuvent pas battre, à ceux qui les dépassent et à ceux qui sont inférieurs. Voilà les premières choses qu’ils évaluent. Après avoir rapidement apprécié la situation, ils commencent leur travail, mettant de côté ceux qui sont au-dessous d’eux et les ignorant. Ils vont d’abord vers ceux qu’ils croient supérieurs, qui ont du prestige et un statut, ceux qui ont certains talents et qui sont quelque peu compétents. C’est à ces gens-là qu’ils commencent à se mesurer. Si l’un d’entre eux est estimé par les frères et sœurs, qu’il croit en Dieu depuis longtemps, ou est de bonne réputation, alors il devient la cible de leur jalousie. Il devient leur concurrent. Alors, discrètement, les antéchrists se comparent à ces gens-là, qui sont estimés, qui ont un statut, et dont le discours peut faire adhérer les frères et sœurs, regardant ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ont maîtrisé. En surveillant et en observant, les antéchrists réalisent que ces gens sont des experts dans une certaine profession, et que tout le monde les tient en haute estime, parce qu’ils croient en Dieu depuis plus longtemps ou pour une quelconque autre raison. Dès lors qu’ils ont découvert une telle “proie”, reconnu un tel concurrent et découvert la raison, les antéchrists proposeront un plan d’action. Ils verront là où ils ne s’accordent pas avec leur concurrent, et c’est là où ils se mettront au travail. S’ils ne sont pas aussi bons à une profession que l’autre personne, ils étudieront cette profession, cherchant toutes sortes d’informations et demandant humblement aux autres des conseils. Ils participeront à tout type de travail lié à cette profession, acquérant de l’expérience et cultivant leur propre pouvoir progressivement. Une fois qu’ils s’estimeront être en mesure d’affronter leur concurrent, ils se lèveront régulièrement pour faire connaître leurs “vues éclairées”. Ils renient et rabaissent souvent délibérément leur concurrent pour le faire passer pour stupide et ternir sa réputation. Ils sont donc capables de montrer qu’ils sont différents des autres et plus brillants que leur opposant. Un individu lambda est-il capable de reconnaître ces choses-là ? Tout au long du processus, seuls les antéchrists eux-mêmes savent ce qu’ils font – eux-mêmes et Dieu. Les gens ordinaires ne voient que leur passion, leur quête, leur souffrance, le prix qu’ils paient et leur comportement apparemment bon. Pourtant, la vérité du problème est profondément cachée dans leur cœur. Quel est leur principal objectif ? C’est d’acquérir un statut. À leur insu, tout leur travail, labeur, et tout le prix qu’ils paient visent cette chose dans leur cœur qu’ils ne pourront jamais oublier ni abandonner : le statut » (« Ils ne font leur devoir que pour se distinguer et nourrir leurs propres intérêts et ambitions ; ils ne tiennent jamais compte des intérêts de la maison de Dieu, et vendent même ces intérêts en échange de la gloire personnelle (Partie III) », dans Exposer les antéchrists). Ces paroles de Dieu m’ont réellement touchée, et je me suis sentie vraiment mal. J’avais aussi l’impression que Dieu pouvait voir très clairement mes pensées et mes sentiments. À bien y réfléchir, depuis que j’avais assumé un devoir d’abreuvement, j’avais traité ce devoir comme une occasion de m’afficher. Je voulais résoudre les problèmes des autres afin de gagner leur admiration et leur approbation. Quand le dirigeant avait chargé Sœur Cheng de travailler avec moi, mon souci n’avait pas été de trouver comment bien faire notre devoir ensemble, mais de rivaliser avec elle, de me comparer à elle. Mon obsession était de savoir à qui les frères et sœurs demandaient de l’aide, de savoir laquelle de nous deux avait davantage de prestige et de standing aux yeux des autres. Je m’étais sentie menacée en voyant à quel point tout le monde admirait Sœur Cheng et je m’étais sentie rejetée, alors j’ai commencé à la voir comme quelqu’un à affronter. Je voulais la battre, la surpasser dans tout ce que je disais et faisais, et je faisais tout pour que les autres pensent que j’étais meilleure qu’elle. L’ambition et le désir avaient pris le contrôle de moi et dans ma poursuite du statut, je me réjouissais même de son échec. J’avais l’air de faire mon devoir, mais j’étais très loin de me demander comment bien le faire, comment tirer le meilleur parti des réunions, ou comment aider les frères et sœurs à résoudre leurs problèmes. Je faisais absolument tout par souci de la réputation et du statut. N’est-ce pas là le tempérament d’un antéchrist ? Les antéchrists mettent le statut et le prestige au-dessus de tout. Ils envient tous ceux qui sont meilleurs qu’eux, ils les combattent et se comparent à eux. Ils ne reculent devant rien pour piétiner, rabaisser et salir quelqu’un par souci du statut, pour s’élever et s’afficher. Dans tout ce que je faisais, mes arrière-pensées n’étaient-elles pas celles d’un antéchrist ? Faire mon devoir avec ce genre d’objectif, c’était prendre le chemin d’un antéchrist, résister à Dieu. En réalisant cela, j’ai été submergée par le regret et j’ai su que je devais changer. Il fallait que je cherche vraiment la vérité et que je réfléchisse sur moi-même pour résoudre mon tempérament corrompu.

Et bien, à ce sujet, j’ai également réfléchi et cherché, et prié Dieu, en Lui demandant de me guider pour que je comprenne sa cause et que je puisse vraiment me repentir. Un jour, j’ai lu un passage des paroles de Dieu. Dieu Tout-Puissant dit : « Dans le camp de Satan, que ce soit dans un petit bureau ou dans une grande organisation, parmi la foule ou aux échelons supérieurs, dans quelle atmosphère agissent-ils ? Quels principes et directives régissent leurs actions ? Chacun fait sa propre loi ; chacun mène sa propre vie. Ils agissent suivant leurs propres intérêts et se débrouillent seuls. Le dernier mot revient à celui qui possède l’autorité. Ils ne pensent pas aux autres, mais font comme bon leur semble, luttant pour la gloire, la fortune et le statut. Dans une situation où l’on ne vous a pas fourni les paroles de Dieu, si vous ne comprenez pas la vérité ni ne la mettez en pratique, seriez-vous très différents de ceux-là ? Absolument pas ; vous seriez exactement comme eux. Vous combattriez de la même manière que les incroyants le font. Vous lutteriez comme les incroyants le font. Du matin au soir, vous vous jalouseriez et vous querelleriez, complotant et conspirant. Quel est le fond du problème ? Tout vient du fait que les gens sont dominés par leurs tempéraments corrompus. Le règne des tempéraments corrompus est le règne de Satan ; l’humanité corrompue demeure dans un tempérament satanique, sans exception. Aussi, tu ne dois pas t’estimer trop bien ou trop modeste et honnête pour t’engager dans des luttes pour le pouvoir et le profit. Si tu ne comprends pas la vérité et n’es pas conduit par Dieu, tu n’es certainement pas une exception, et en aucun cas, en raison de ta naïveté ou de ta gentillesse, ou à cause de ta jeunesse, tu ne pourras t’empêcher de lutter et de te quereller pour ta propre réputation et ton propre statut. Combattre, se quereller, lutter : ce sont tous là des comportements emblématiques de la nature démoniaque de Satan. Tous, sans exception, combattent, se débattent et manœuvrent pour la gloire, la fortune et le statut, quel qu’en soit le prix. Dans leurs efforts pour atteindre cet objectif, les gens révèlent leurs tempéraments corrompus. Donc, tant que tu ne comprendras pas la vérité, n’accepteras pas la vérité et ne parviendras pas à agir conformément au principe, tes pensées seront dominées par ces tempéraments corrompus et tes actes seront dictés par eux. Tu ne peux y échapper. À présent, tandis que tu accomplis ton devoir dans la maison de Dieu, tu es quelque peu obéissant, quelque peu résiliant dans ton cœur, quelque peu sérieux, et tu possèdes un peu de sens des responsabilités, ou tu peux mettre de côté ta préoccupation pour ton propre statut et es souvent apte à résister au combat, capable de gentillesse et de coopération pacifique, en mesure de chercher et d’attendre. Comment peut-on parvenir à ce type d’attitude ? C’est lié à la provision et à l’enseignement de Dieu. Sans cela, les gens ne comprennent pas ces choses. Au début de l’enfance, on apprend aux gens : “Chacun pour soi et Dieu pour tous.” Nombre de parents apprennent à leurs enfants : “Tu dois te battre pour être le premier. Si tu ne te bats pas pour être le premier, tu es un lâche sans valeur, et tout le monde te méprisera et te persécutera !” Quand les enfants grandissent, ils pensent de cette manière de leur propre chef, sans que leurs parents ne les sensibilisent à ce sujet. Peu importe où ils vont, ils luttent. Ils pensent qu’ils seraient stupides de ne pas lutter. Au sein d’un groupe de gens, ils ont l’impression d’être des bons à rien s’ils ne parviennent pas à asseoir leur crédibilité et n’ont pas un peu de prestige. Par conséquent, au-delà de l’imagination, des notions et de la connaissance, tout ce que l’homme possède, c’est un tempérament corrompu. L’humanité, dont l’essence est un tempérament corrompu, vit à l’image de Satan. Chaque action et chaque fait s’articulent autour du tempérament de Satan et des pensées de Satan. Personne ne peut y échapper » (« Les principes que l’on doit suivre dans sa conduite », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Après avoir lu ces paroles de Dieu, j’ai compris pourquoi je ne pouvais pas m’empêcher de me battre pour la renommée et le profit. C’était parce que j’étais imprégnée de points de vue et de poisons sataniques et que j’étais corrompue par eux, parce que l’on m’avait appris, à la maison et à l’école, des choses comme : « Chacun pour soi, Dieu pour tous, » « L’homme cherche à s’élever ; l’eau coule vers l’aval, » et « Sans effort, pas de réconfort. » Donc je recherchais l’admiration d’autrui, quel que soit le groupe dont je faisais partie, et je me réjouissais quand j’avais le sentiment d’être admirée et approuvée. Je pensais que c’était la seule façon de vivre une vie digne et de valeur. Être inférieure à quelqu’un me donnait l’impression d’être inutile, me rendait incapable de me montrer. En faisant mon devoir dans la maison de Dieu, je me fiais encore à ces idées et concepts sataniques, et je recherchais l’admiration d’autrui. Mais accomplir un devoir avec des frères et sœurs, c’est se soutenir mutuellement et compenser les déficiences de chacun pour pouvoir être plus efficace. Nous devrions être des assistants, et même plus, des partenaires les uns pour les autres. Mais j’avais traité Sœur Cheng comme une adversaire, j’étais obsédée par l’idée de la surpasser. Quand je n’y étais pas parvenue, j’avais recouru à des moyens sournois pour perturber son échange lors de la réunion. Faire ces choses inhumaines m’a montré quel tempérament sinistre et malveillant je possédais. J’avais toujours cru que monter en grade et être admiré était la seule façon de vivre dignement. En vivant selon ces poisons sataniques, mon ambition n’a fait que croître, et mon point de vue n’a fait que rétrécir, jusqu’à ce que mon comportement devienne insupportable aux autres, et particulièrement dégoûtant pour Dieu. Où est la dignité là-dedans ? J’ai finalement compris à quel point j’avais été profondément corrompue par les poisons de Satan. Je ne pouvais plus discerner les choses positives des choses négatives, et j’avais perdu ma conscience et ma raison. Les antéchrists qui ont été expulsés de l’Église ne poursuivaient pas du tout la vérité, mais seulement la renommée et le statut, et ils ont été exposés et éliminés en fin de compte. Poursuivre sans cesse ces choses était un chemin de résistance à Dieu, un chemin de destruction. J’ai compris à quel point les conséquences d’une vie vécue de cette façon étaient terrifiantes, et que, sans les paroles de Dieu pour m’exposer, je ne me connaîtrais jamais moi-même, et qui sait quel mal je pourrais faire alors ?

Un matin, j’ai lu un autre passage : « Ce que Dieu requiert des hommes n’est pas la capacité de remplir un certain nombre de tâches ou d’accomplir un grand projet et Il n’a pas non plus besoin qu’ils se lancent dans une grande entreprise. Ce que Dieu veut, c’est que les hommes soient capables de faire tout ce qu’ils peuvent de manière pragmatique et vivent conformément à Ses paroles. Dieu n’a pas besoin que tu sois éminent ou honorable, Il n’a pas besoin non plus que tu opères des miracles et Il ne veut pas non plus voir en toi des surprises agréables. Il n’a pas besoin de choses pareilles. Tout ce dont Dieu a besoin, c’est que tu écoutes Ses paroles et, une fois que tu les as entendues, que tu les prennes à cœur et y sois attentif en pratiquant d’une manière pragmatique, de sorte que les paroles de Dieu puissent devenir ce que tu vis et deviennent ta vie. Ainsi, Dieu sera satisfait. Tu cherches toujours la grandeur, la noblesse et la dignité ; tu cherches toujours l’exaltation. Que ressent Dieu quand Il voit cela ? Il le déteste et ne veut pas le voir. Plus tu poursuis des choses comme la grandeur, la noblesse et plus tu cherches à être supérieur aux autres, distingué, exceptionnel et remarquable, plus Dieu te trouve dégoûtant. Si tu ne réfléchis pas sur toi-même et ne te repens pas, alors Dieu te méprisera et t’abandonnera. Veille à ne pas être quelqu’un que Dieu trouve dégoûtant ; sois une personne que Dieu aime. Alors, comment peut-on atteindre l’amour de Dieu ? En recevant la vérité d’une manière terre à terre, en se plaçant dans la position d’un être créé, en s’appuyant fermement sur la parole de Dieu pour être une personne honnête et accomplir ses devoirs, et en vivant à l’image d’un véritable être humain. Cela suffit. Ne nourris pas d’ambition, n’entretiens pas de rêves vains, ne cherche pas la gloire, le profit, le statut ou à te distinguer de la masse. En outre, n’essaie pas d’être une personne remarquable ou surhumaine, qui serait supérieure parmi les hommes et que les autres adoreraient. C’est le désir de l’humanité corrompue et c’est le chemin de Satan ; Dieu ne sauve pas de tels êtres créés. Si certaines personnes poursuivent encore la gloire, le profit et le statut et refusent de se repentir, alors il n’y a pas de remède pour elles, et une seule fin leur est réservée : être éliminées » (« Le bon accomplissement de son devoir requiert une coopération harmonieuse », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours).

Grâce aux paroles de Dieu, j’ai réalisé que Dieu ne demande pas aux gens d’être célèbres ou éminents, ni d’accomplir quoi que ce soit d’extraordinaire. Dieu veut simplement que nous pratiquions Ses paroles, et que nous acquittions du devoir et de la responsabilité d’un être créé. C’est le seul genre de personne qui mérite la dignité aux yeux de Dieu, qui plaît à Dieu. Or je ne cherchais pas à faire le devoir d’un être créé. Depuis le début, elle visait à amener les gens à m’admirer et à m’approuver, pour que j’ai un standing parmi les autres, ce qui est complètement à l’opposé de ce que Dieu requiert. Notre cœur devrait être le temple de Dieu, où nous vénérons et exaltons Dieu. Face aux problèmes, nous devrions prier Dieu et nous fier à Lui, vivre selon Ses paroles. Mais j’essayais sans cesse de prendre une place dans le cœur des gens pour qu’ils m’admirent et qu’ils m’adorent. Je me battais pour prendre la place de Dieu, en offensant Son tempérament. Je manquais complètement de la réalité de la vérité. Il y avait des tas de problèmes que je ne parvenais pas à comprendre ou à résoudre, et je me contentais de débiter des doctrines. Je me croyais pourtant assez éminente, j’avais une haute opinion de moi-même. Je voulais éhontément être applaudie et révérée par les autres, et je me battais pour cela quand cela n’arrivait pas. Je ne me connaissais absolument pas moi-même, et je n’en avais aucune honte ! Dieu est le Seigneur de la création et Il est absolument suprême. Il a pris chair personnellement et est venu sur terre, en exprimant la vérité pour sauver l’humanité. Il a fait un travail vraiment immense, mais Il ne s’en vante pas pour autant et Il ne Se présente pas comme Dieu. Il est caché et humble. L’essence de Dieu est si aimable. Cette pensée m’a rendue encore plus honteuse, j’ai été encore plus peinée. J’ai pris la résolution de renoncer à la chair et de pratiquer la vérité. Je suis venue devant Dieu et j’ai prié : « Mon Dieu, mon ambition démesurée est incontrôlable. Je lutte en permanence, en me comparant aux autres, en cherchant à me faire admirer. Ce n’est pas un bon chemin, et cela Te dégoûte. Je ne veux plus vivre de cette façon. Je veux vivre selon Tes paroles et bien faire mon devoir. Guide-moi, s’il Te plaît. » Après cela, j’ai fait appel à Sœur Cheng et je me suis ouverte à elle quant à mon état et ma corruption. Nous avons échangé sur l’importance d’une coopération harmonieuse. Je me suis sentie si calme et en paix à cet instant.

À partir de ce moment, j’ai encore eu envie de rivaliser avec Sœur Cheng quand je travaillais avec elle, mais je m’en rendais compte, je disais aussitôt une prière, je renonçais à la chair, et je suivais les paroles de Dieu. Un jour, alors que c’était le tour de Sœur Cheng de tenir une réunion, j’ai compris qu’elle était trop occupée pour bien se préparer, donc j’ai trouvé des paroles de Dieu pour régler les problèmes des autres. J’ai pensé : « C’est moi qui ai trouvé ces passages. Si la réunion se passe bien, les frères et sœurs vont-ils penser que c’est Sœur Cheng qui a fait tout le travail ? Vont-ils penser qu’elle porte un plus grand fardeau que moi ? Peut-être que c’est moi qui devrais tenir cette réunion. » Mais alors que je cherchais ce que j’allais dire, j’ai réalisé que je me battais de nouveau pour la renommée et le profit. J’ai pensé à ces paroles de Dieu : « Tu dois apprendre à abandonner et mettre de côté ces choses, à appuyer les autres et à leur permettre de se démarquer. Ne lutte pas ni ne te hâte à tirer avantage dès que tu as l’occasion de te démarquer ou d’obtenir de l’honneur. Tu dois apprendre à céder, mais ne dois pas retarder l’accomplissement de ton devoir. Sois une personne qui travaille en secret et qui ne s’affiche pas devant les autres tandis que tu accomplis fidèlement ton devoir. Plus tu mettras de côté ton prestige et ton statut, et plus tu te détacheras de tes propres intérêts, plus tu deviendras paisible et plus il y aura d’espace à l’intérieur de ton cœur, plus ta condition s’améliorera. Plus tu luttes et entres en compétition, plus ta condition sera sombre. Si tu ne le crois pas, fais un essai et constate par toi-même ! Si tu veux inverser ce genre d’état, si tu ne veux pas être contrôlé par ces choses, alors tu dois d’abord les mettre de côté et les abandonner » (« Offre à Dieu un cœur vrai, et tu pourras obtenir la vérité », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Les paroles de Dieu m’ont donné un chemin de pratique. Nous devons apprendre à lâcher prise, à abandonner toutes les occasions de nous afficher et à laisser les autres occuper le devant de la scène. Nous n’avons pas la possibilité de nous afficher ni d’être admirés par les autres, mais intérieurement, c’est très libérateur. Nous ne sommes pas contrôlés par la corruption et nous gagnons l’approbation de Dieu. C’est là la plus grande récompense ! Alors je lui ai envoyé un message, qui disait : « Vas-y, tiens la réunion de demain, je t’aiderai avec l’échange. » Pendant la réunion, le lendemain, je n’ai pas réfléchi à la façon dont j’étais perçue, mais à la façon d’échanger sur les paroles de Dieu pour aider à résoudre les problèmes des gens. Sœur Cheng et moi avons échangé ensemble, chacune apportant sa contribution. Ensuite, tous les participants ont dit que la réunion leur avait été vraiment bénéfique. J’ai remercié Dieu pour cela et j’ai ressenti la joie qu’il y avait à pratiquer la vérité.

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