Neuf jours et neuf nuits en salle d’interrogatoire

28 janvier 2022

Par Song Yang, Chine

Un après-midi, en mars 2008, alors que je me réunissais avec Frère Liu et trois sœurs, on a subitement entendu tambouriner à la porte, puis une dizaine de policiers ont fait irruption. Avant qu’on ait le temps de réagir, l’un d’eux a crié : « Plus un geste ! Contre le mur ! » Deux d’entre eux ont retiré ma ceinture et celle de Frère Liu, ont attaché nos mains devant nous et nous ont poussés contre le mur. Les autres sont passés de pièce en pièce en fouillant partout. Ils ont vite tout retourné. Ils ont même regardé sous les matelas. Ils ont fini par trouver un carton plein de livres des paroles de Dieu. J’étais très nerveux et mon cœur battait à tout rompre. Comme je ne savais pas quel genre de torture ils nous réservaient, j’ai prié Dieu : « Ô Dieu, s’il Te plaît, donne-moi de la foi et du courage, et veille sur moi pour que je puisse témoigner. » Je me suis senti un peu plus calme après avoir prié.

Ils nous ont emmenés à la Brigade de la sécurité nationale, où un officier supérieur m’a ordonné de me coller au mur et m’a demandé très durement : « Comment t’appelles-tu ? Quel est ton devoir ? Qui est le dirigeant d’Église ? » Je n’ai pas émis le moindre son, alors il m’a giflé. Mes oreilles se sont mises à bourdonner et mon visage à me picoter. En faisant les cent pas, les bras dans le dos, il a dit : « Tu es un diacre de l’Église. Tu crois qu’on ne le sait pas ? On t’a suivi pendant six mois. Tu ferais bien d’être honnête avec nous, sinon on ne sera vraiment pas tendres avec toi. » Ils m’ont emmené dans un bureau au troisième étage, Où j’ai vu Frère Liu menotté et accroupi par terre. Les policiers nous ont mis dos à dos, les mains rapprochées. Ils nous ont menottés l’un à l’autre et nous ont ordonné de rester accroupis. Nos jambes se sont vite mises à trembler et on se balançait. Plus on bougeait, plus les menottes se serraient. Elles s’enfonçaient très douloureusement dans notre chair. Au bout de vingt minutes, mes jambes ne me soutenaient presque plus et j’étais en nage. Frère Liu a failli tomber. Un policier s’est approché, lui a donné un violent coup de pied et nous a ordonné de nous accroupir. C’était encore pire, cette fois. Nos dos étaient collés l’un contre l’autre et on n’osait pas bouger nos mains. J’ai vite eu l’impression d’étouffer et mes mains et mes pieds se sont engourdis. Je ne les sentais plus. Au bout d’une demi-heure, on n’avait plus aucune force et on s’est effondrés sur le sol. On a profité de l’occasion pour se prendre la main et s’encourager en se pressant les doigts.

Plus d’une heure s’est écoulée, puis ils nous ont séparés et m’ont emmené dans un bureau de l’autre côté du couloir. Ils ont menotté l’une de mes bras au bras d’un fauteuil en bois et sont allés dormir. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Je ne faisais que penser que le PCC hait les croyants plus que tout. Quand il nous met la main dessus, il nous torture et nous bat à mort impunément. Les policiers savaient déjà que j’étais un diacre de l’Église venu d’une autre région. Je ne savais pas ce qu’ils me feraient ni si je pourrais le supporter. En y pensant, j’étais de plus en plus effrayé, alors j’ai prié Dieu en silence : « Ô Dieu, s’il Te plaît, guide-moi et donne-moi de la foi et de la détermination pour supporter la souffrance, afin que je surmonte la torture de ces policiers maléfiques. » Alors je me suis souvenu de certaines paroles de Dieu : « Tu ne devrais pas avoir peur de ceci et de cela ; peu importe combien de difficultés et de dangers tu peux rencontrer, tu es capable de rester stable devant Moi, libre de toute entrave, afin que Ma volonté puisse être réalisée sans obstacle. C’est ton devoir […] Tu dois tout endurer ; pour Moi, tu dois être prêt à renoncer à tout ce que tu possèdes, à faire tout ce que tu peux pour Me suivre et être prêt à te dépenser entièrement. C’est maintenant le temps pour Moi de t’éprouver. Est-ce que tu M’offriras ta loyauté ? Peux-tu Me suivre loyalement jusqu’au bout de la route ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Les paroles de Dieu m’ont donné de la foi et de la force. Absolument tout est entre les mains de Dieu et le Parti communiste n’est que l’un des objets qui Lui rendent service. Cette arrestation et cette persécution étaient une épreuve de Dieu, c’était Dieu qui me testait pour voir si j’avais vraiment foi en Lui. J’ai prié dans mon cœur : « Ô Dieu, quoi que je doive souffrir dans la chair, je ne serai jamais un Judas, je ne Te trahirai jamais. »

Ils m’ont laissé menotté là d’environ 22 heures à 14 heures le lendemain. Puis un policier m’a menotté les mains derrière le dos et m’a fait descendre au rez-de-chaussée sans cesser de m’insulter. On est arrivés dans une cour, où il m’a poussé par-derrière si brutalement que j’ai trébuché sur deux mètres avant de tomber lourdement et de rouler. Je m’étais fait très mal aux bras en tombant. Alors il m’a relevé et il a continué à marcher avec moi en grommelant : « Je vais te faire passer un bon moment, aujourd’hui ! » Il n’arrêtait pas de me donner de grands coups de genou dans la cuisse. C’était si douloureux que je ne pouvais pas marcher droit. Il m’a emmené dans le bâtiment administratif du centre de détention pour que j’y sois interrogé. Par terre, j’y ai vu plusieurs chaînes de la largeur d’un doigt, quelques cordes, aussi larges comme un doigt, et une barre en fer. Cinq ou six policiers me fixaient et j’ai compris qu’ils allaient me torturer pour m’arracher des aveux. Ҫa m’a fait paniquer et je me suis empressé de prier Dieu : « Ô Dieu, je ne suis pas capable de subir ça en restant fort par moi-même. S’il Te plaît, reste à mes côtés et donne-moi de la foi et de la force. » Je me suis senti bien plus calme après ma prière. Peu après, un policier dénommé Liu, du Département provincial de la sécurité publique, est arrivé. Il m’a regardé de la tête aux pieds, puis il a ordonné aux autres policiers : « Formez trois groupes de deux. Vous vous relaierez pour l’interroger pendant huit heures par paires. Surtout, ne le laissez pas dormir. » Après avoir dit ça, le policier Liu m’a forcé à m’asseoir sur un fauteuil en métal, a menotté mes poignets aux bras du fauteuil et m’a mis des fers aux chevilles. Il a commencé à m’interroger : « Combien êtes-vous à prêcher l’Évangile ? Qui organise vos groupes ? Comment restez-vous en contact ? Qui est le dirigeant ? » J’ai répondu : « Je ne sais pas. » Deux policiers sont accourus pour me marteler la tête et la nuque de coups de poing, en ne s’arrêtant que lorsqu’ils se sont fatigués. Après ça, ils ont poursuivi l’interrogatoire. J’étais épuisé parce que je n’avais pas dormi depuis un jour et une nuit, mais ils me criaient dessus dès que je fermais les yeux, ou ils frappaient les tuyaux du chauffage avec une barre en fer, ou ils abattaient leurs mains sur la table. Ils éclataient de rire quand ils me voyaient effrayé et disaient : « Tu ne veux pas parler, mais tu veux dormir ? N’espère pas sortir d’ici vivant si tu ne craches pas le morceau. » Alors ils m’ont forcé à me lever pour m’accroupir une nouvelle fois. Mes mains et mes pieds étaient encore solidement attachés au fauteuil, alors je devais m’accroupir en l’ayant sur le dos. Quand j’étais accroupi, le fauteuil était posé sur mes fesses et les menottes se serraient. Rapidement, mes mains et mes pieds se sont engourdis, mes quatre membres me faisaient mal et je me suis mis à vaciller. Voyant que je n’étais pas stable, un policier est venu me donner un coup de pied dans la jambe, ce qui m’a fait tomber avec le fauteuil. Alors il m’a relevé et m’a forcé à m’accroupir de nouveau. Parfois, quand je tombais, le fauteuil me tombait dessus. Ҫa s’est produit plusieurs fois. Je me suis retrouvé épuisé et j’avais mal partout. Mes poignets étaient enflés et tuméfiés par les menottes et je ne pouvais plus bouger les jambes. Je suis tombé sans pouvoir me relever et ils m’ont enfin laissé arrêter ça. Quand j’ai voulu aller aux toilettes, tard dans la nuit, les policiers n’ont détaché que l’une des menottes et m’ont forcé à porter le fauteuil sur mon dos. J’ai dû déboutonner mon pantalon d’une seule main, ce qui était très dur. Deux policiers, qui se tenaient devant les toilettes, se sont moqués de moi, ce qui était très humiliant. J’étais furieux.

Le troisième jour, un autre policier haut gradé est venu m’interroger : « Combien de personnes as-tu converties ici ? Chez qui es-tu allé ? Ton dirigeant s’appelle-t-il Zhang Lin ? » Alors qu’il me bombardait de questions, je me suis empressé de prier pour demander à Dieu de protéger mon cœur et de m’empêcher de tomber dans les pièges de Satan. Comme il n’obtenait pas les informations qu’il voulait, il a dit a ses subordonnés : « Surveillez-le bien et ne le laissez pas dormir. On verra combien de temps il tiendra. » Plus tard, quand ils ont vu que je ne supportais plus la privation de sommeil, un policier m’a encore forcé à m’accroupir avec le fauteuil en métal tandis qu’un autre est allé chercher de l’eau bouillante. Il en a versé dans une tasse en papier, qu’il m’a posée sur la tête. La tasse m’a brûlé la peau du crâne et j’ai secoué la tête par réflexe pour m’en débarrasser. Ils m’ont donné des coups de poing et de pied, m’ont fait tomber, puis ils m’ont relevé, forcé à prendre le fauteuil sur mon dos, remis une tasse sur la tête et ils m’ont dit : « On te battra à mort si tu la fais encore tomber. » La tasse était si brûlante que je ne pouvais vraiment pas le supporter. Mon corps s’est un peu convulsé et la tasse est tombée. Ils ont recommencé à me donner des coups de poing et de pied. Ils m’ont tourmenté de cette manière encore et encore. Les brûlures m’ont fait des cloques sur la tête, qui éclataient à cause de nouvelles brûlures. La lymphe me coulait sur le front et se mélangeait à la sueur, ce qui était terriblement douloureux. Il n’ont pas arrêté de faire bouillir de l’eau et de me mettre des tasses sur la tête pendant deux ou trois heures. Finalement, affaibli et engourdi, je me suis effondré sans pouvoir me relever. Ils ont sorti leurs téléphones, ont pris des photos et se sont moqués de moi en disant : « On va mettre ces photos sur Internet pour que tous tes croyants les voient. On verra bien s’ils osent continuer à croire. » Ils ont continué à rire méchamment de temps à autre.

À ce moment-là, ces paroles de Dieu me sont venues à l’esprit : « Ancêtres des anciens ? Leaders bien-aimés ? Ils s’opposent tous à Dieu ! Leur ingérence a tout laissé sous le ciel dans un état de ténèbres et de chaos ! Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! […] Le temps est venu. Depuis longtemps l’homme a rassemblé toutes ses forces, il a consacré tous ses efforts, payé tout le prix pour ceci : dévoiler le visage hideux de ce démon et permettre aux gens qui ont été aveuglés et ont enduré toutes sortes de souffrances et d’épreuves de s’extraire de leur douleur et de tourner le dos à ce vieux démon méchant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Le PCC travaille follement contre Dieu et brutalise les croyants. Ce n’est qu’une meute de démons qui s’opposent à Dieu et méprisent la vérité. Plus ils m’ont torturé, mieux j’ai vu leur essence démoniaque et j’ai vraiment rejeté et maudit le PCC du fond du cœur. Je n’aspirais qu’à témoigner pour Dieu, sans jamais Le trahir ni dénoncer des frères et sœurs. Quand j’ai pris cette décision, le fauteuil que j’avais sur le dos, qui devait peser au moins sept kilos, ne m’a plus paru aussi lourd. J’ai entendu l’un des policiers dire : « Ce n’est plus supportable. Ce type s’en sort vraiment bien avec ce fauteuil. » J’ai loué Dieu en silence quand j’ai entendu ça : « Ô Dieu, Tu es vraiment tout-puissant. Sans l’orientation de Tes paroles, je n’aurais jamais supporté la torture de Satan tout seul. »

Le quatrième jour, j’étais menotté et je portais des fers depuis si longtemps que je ne sentais plus du tout mes jambes et mes pieds. Mes mains et mes pieds étaient tuméfiés, enflés comme des ballons, et les menottes s’enfonçaient dans ma chair. J’étais aussi si fatigué que je ne pouvais pas me forcer à ouvrir les yeux quand ils se fermaient. Les policiers frappaient la table et faisaient cliqueter les tuyaux pour m’empêcher de dormir, et ils n’arrêtaient pas de me donner des coups de pied dans les jambes. C’était horriblement douloureux. Puis, un policier qui semblait commander est venu, m’a observé, m’a détaché et m’a ordonné de me lever et de sauter. Comme je n’avais pas mangé depuis plusieurs jours et qu’ils n’avaient pas cessé de me torturer, je n’avais aucune force. Je pouvais à peine me lever. J’ai dû prendre appui sur les bras du fauteuil et je suis tombé après seulement quelques sauts. Ils riaient à gorge déployée sur le côté. J’ai continué à sauter et à tomber pendant plus d’une heure. Alors ils m’ont de nouveau menotté au fauteuil et ont continué à m’interroger. L’un d’eux m’a demandé : « Chez qui es-tu allé ? Où vivent-ils ? Montre-nous les endroits. Il n’est pas nécessaire que tu entres. Donne-nous juste une adresse et on te laissera partir. » J’ai répondu : « Je ne sais pas. » Ils m’ont interrogé encore et encore, mais ils sont partis résignés parce que je refusais de répondre.

Cinq jours étaient passés et je n’avais plus aucune force physique ni mentale. Je ne pouvais pas m’empêcher de fermer les yeux. Les deux policiers qui me surveillaient continuaient à frapper la table et les tuyaux, mais ma tête était si lourde que je ne pouvais plus la garder droite. L’un d’eux est venu m’écarter les paupières et l’autre m’a fait gicler le liquide d’une pelure d’orange dans les yeux en criant : « Tu crois pouvoir dormir ? Tu veux dormir ? » J’ai ressenti une douleur fulgurante dans les yeux et des larmes se sont mire à couler sur mes joues. Je me suis débattu désespérément pour reculer ma tête, mais ils la tenaient fermement et ils ont continué à me faire gicler le liquide de la pelure d’orange dans les yeux. Je mourais d’envie de me frotter les yeux, mais mes mains étaient menottées au fauteuil et je ne pouvais pas les bouger. C’était horrible. Mes yeux me faisaient si mal que j’avais l’impression que j’allais devenir aveugle. Les policiers m’ordonnaient d’ouvrir les yeux, mais j’en étais incapable. J’ai appelé Dieu de tout mon être : « Ô Dieu, je ne supporte vraiment plus cette torture. Guide-moi, s’il Te plaît. » Je ne sais pas combien de temps ça m’a pris, mais j’ai fini par forcer mes yeux à s’ouvrir. Alors ils ont apporté un fauteuil spécial, fait avec une plaque d’acier, dans la pièce. Cette plaque faisait presque un centimètre d’épaisseur et pesait environ trente kilos. Il y avait des anneaux pour les mains et les pieds. Ils m’ont placé sur le fauteuil et y ont attaché mes mains et mes pieds. Comme je portais une chemise en coton et un pantalon thermique fins, j’ai eu vraiment froid en m’asseyant sur du métal. J’étais très inquiet. J’avais peur de rester paralysé à cause du manque de circulation si je devais rester sur ce fauteuil en métal. Et comme ils ne me laissaient jamais dormir, ils risquaient de me torturer à mort si ça continuait. Alors j’ai prié : « Ô Dieu, s’il Te plaît, donne-moi de la foi et de la force pour que je surmonte les tourments de ces démons et que je témoigne. » Après ma prière, je me suis souvenu de paroles de Dieu : « Lorsque les hommes sont prêts à sacrifier leur vie, tout devient insignifiant, et personne ne peut l’emporter sur eux. Qu’est-ce qui pourrait être plus important que la vie ? Ainsi, Satan devient incapable de faire plus chez les hommes, il ne peut rien faire avec l’homme » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les paroles de Dieu à l’univers entier, Chapitre 36). Alors j’ai compris que j’étais nerveux parce que je craignais la mort, parce que je chérissais ma vie, et que Satan exploitait cette faiblesse pour m’inciter à trahir Dieu. Je ne pouvais pas me laisser berner par cette vilaine ruse. Puisque ma vie était entre les mains de Dieu, le fait que je reste paralysé ou qu’ils me torturent à mort était entre les mains de Dieu. J’étais prêt à me soumettre aux arrangements de Dieu et bien décidé à ne pas céder face à Satan, même si je devais en mourir. Les paroles de Dieu m’ont donné de la foi et j’ai eu moins peur de mourir. J’ai éprouvé un regain de force et être assis sur ce fauteuil n’a plus été aussi inconfortable.

Mais, l’après-midi du sixième jour, j’étais resté plusieurs jours et plusieurs nuit sans boire, et mes lèvres étaient si sèches qu’elles pelaient. Ils ne m’avaient donné un peu de nourriture que quelques fois. La faim commençait à me faire perdre la tête et j’étais vraiment faible. Comme les cloques que j’avais sur la tête n’avaient pas cicatrisé, la moindre goutte de sueur me faisait vraiment mal. Le policier du Département de la sécurité publique est revenu. Voyant que je n’avais toujours pas parlé, il s’est placé devant moi et a dit pour m’appâter : « Parles-nous de ton Église et tu n’auras plus à souffrir. Allez. Qui est le dirigeant ? Où se trouve l’argent ? Si tu coopères avec nous, on te donnera un emploi dans la police. Alors tu seras sûr d’avoir une bonne vie. N’est-ce pas un meilleur avenir que de suivre ton Dieu ? » Il a ajouté : « Tu seras récompensé si tu nous aides à trouver le dirigeant supérieur de ton Église et on ne dira pas que nos informations venaient de toi. Qui le saura ? » Outré, je l’ai ignoré. Voyant que j’étais indifférent, il a poursuivi en feignant l’inquiétude : « Même si tu ne te soucie pas de toi, pense à tes parents. Ils sont âgés. Supporteraient-ils de savoir ce qui t’arrive ? Tout ira bien si tu nous parles et ta famille aura une bonne vie. » Voyant bien que c’était l’une de leurs ruses, j’ai répondu sèchement, indigné : « Je ne sais rien. Arrêtez d’espérer tirer quelque chose de moi. » Fou de rage, il a pris une bouteille d’eau et s’en est servi pour me frapper le visage et la tête. J’ai eu un vertige, ma vue s’est brouillée, mon visage s’est engourdi et mes oreilles bourdonnaient. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. Ensuite, il a dit, furieux : « On fera venir tes parents demain. » J’ai répondu : « Ҫa ne changera rien. Je ne parlerai pas. Même si vous me battez à mort, je ne trahirai jamais Dieu ! » Il a hurlé : « Tu es un cas désespéré ! Un fou de Dieu ! » J’ai été très reconnaissant envers Dieu quand j’ai vu ce diable échouer, humilié.

Le septième jour, ils ont continué à me torturer et à me tenir éveillé. Leur torture incessante, de jour et de nuit, m’avait affaibli. J’avais l’impression que le monde tanguait et ma vue était brouillée. J’avais même des hallucinations. Parfois, les choses que je voyais se superposaient ou se déformaient. J’avais l’impression d’être dans différents endroits en même temps. Dans mon brouillard, quelqu’un m’a tordu l’oreille et a aboyé : « Tu fais semblant d’être mort ? Parle, sinon tu ne survivras pas un jour de plus. Laisse ton Dieu venir te sauver. » Mais je ne ressentais que de la douleur et je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Alors je me suis évanoui. Après je ne sais pas combien de temps, je suis revenu à moi et j’ai découvert que mes vêtements étaient complètement trempés. Je me suis aperçu que les policiers m’aspergeaient d’eau froide pour me réveiller. Le neuvième jour, trois des six policiers qui se relayaient pour me surveiller ont attrapé un rhume. Un policier s’est approché de moi et m’a dit d’un ton résigné : « On ne le supporte plus. Contente-toi d’inventer quelque chose et de le mettre par écrit pour qu’on n’ait plus à souffrir avec toi. » J’ai refusé. Après ça, ils ont écrit quelques noms et adresses au hasard et ils ont arrêté de m’interroger. Voyant Satan humilié et vaincu, j’ai été très reconnaissant envers Dieu. C’était entièrement grâce à la protection de Dieu si j’avais pu supporter tous ces jours de torture. Si Ses paroles ne m’avaient pas donné de la foi et de la force, je serais mort sous la torture depuis longtemps. J’ai éprouvé personnellement ce que Dieu veut dire par : « Dieu n’est jamais absent du cœur de l’homme et Il vit parmi les hommes en tout temps. Il est resté la force motrice de la vie de l’homme, l’origine de l’existence de l’homme et un gisement riche pour l’existence de l’homme après sa naissance. Il fait renaître l’homme et Lui permet de vivre obstinément dans chacun de ses rôles. Grâce à Sa puissance et à Sa force vitale inextinguible, l’homme a vécu de génération en génération, au cours desquelles la puissance de la vie de Dieu a été le pilier de l’existence de l’homme, et pour laquelle Dieu a payé un prix qu’aucun homme ordinaire n’a jamais payé. La force vitale de Dieu peut prévaloir sur toute puissance ; en outre, elle dépasse tout pouvoir. Sa vie est éternelle, Sa puissance extraordinaire, et Sa force vitale ne peut pas être engloutie par une créature ou une force ennemie, quelles qu’elles soient » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Seul Christ des derniers jours peut montrer à l’homme le chemin de la vie éternelle).

En octobre, le Parti m’a condamné à un an de travaux forcés pour « utilisation d’une organisation xie jiao illégale afin de perturber l’ordre social et propagation d’une xie jiao entre provinces. » Après ma libération, j’ai découvert que ma famille avait fait jouer ses relations et dépensé plus de 3 000 dollars pour que je sois relâché plus tôt, sinon j’aurais passé encore plus de temps dans le camp de travail. En étant arrêté et persécuté par le Parti communiste, j’ai vu que c’était un ennemi de Dieu, qu’il luttait follement contre Dieu, arrêtait et persécutait les croyants, que c’était une réincarnation de mauvais esprits et de démons. J’en suis arrivé à le haïr de tout mon être et à rompre complètement avec lui. En même temps, j’ai vraiment senti l’amour de Dieu. Quand j’étais torturé, ce sont les paroles de Dieu qui m’ont donné de la foi et de la force et qui m’ont permis de supporter l’horrible persécution de Satan. C’était une véritable expérience de l’autorité et de la puissance des paroles de Dieu, et ça a renforcé ma foi en Dieu.

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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