Un éveil depuis la prison

1 mars 2025

Par He Li, Chine

Je suis un vétéran ancien membre du Parti communiste. Notre famille était composée de paysans pauvres, mais le gouvernement nous a donné une terre et un nouveau foyer, alors j’ai senti que je devais être reconnaissant envers le Parti communiste. Étant profondément influencé par la propagande du Parti communiste, j’ai fini par vénérer le Parti et j’ai servi en tant que cadre de village pendant plus de trente ans. Pendant cette période, j’ai assumé de lourdes responsabilités sans la moindre rancune et j’ai souvent été contraint de négliger les tâches agricoles de notre famille en raison de mes devoirs de cadre. J’étais bien considéré pour mes contributions au Parti et on m’a finalement décerné les titres de « cadre supérieur » et « membre supérieur du Parti ». Après avoir reçu ces honneurs, je suis devenu encore plus loyal envers le Parti. Après être entré dans la foi, je croyais que non seulement je devais être dévot dans ma croyance, mais que je devais aussi continuer à bien accomplir mon travail au sein du Parti. Ce n’est qu’après avoir été arrêté et persécuté deux fois par le PCC et finalement être resté définitivement infirme à cause de cela, que moi, un vétéran ancien membre du Parti, je suis enfin revenu à la raison.

Cela ne faisait qu’un an que j’avais la foi, quand, en avril 2004, j’ai été arrêté par la police pour avoir organisé une réunion avec des frères et des sœurs. Deux policiers m’ont conduit à un bureau des autorités locales et ont immédiatement commencé à me fouiller. L’un d’eux a dit, « Il vaut mieux que tu nous donnes un compte rendu honnête. Tant que tu nous donnes un compte rendu clair de ta foi en Dieu Tout-Puissant, tu peux continuer à servir en tant que cadre. Sinon, ne nous blâmes pas si nous te traitons durement ! » Je me suis dit, « Tout ce que j’ai fait, c’est organiser une réunion et lire les paroles de Dieu, je n’ai rien fait d’illégal. De plus, j’ai été cadre pendant des années, j’ai fait tout mon possible pour le Parti, et j’ai travaillé dur même si je n’ai pas toujours eu du mérite. Étant donné tout cela, je suis sûr qu’ils ne me feront rien. » J’ai donc répondu en disant, « Ce n’est pas illégal de croire en Dieu. Je me fiche de continuer à servir en tant que cadre ou pas. » L’un des policiers a méchamment lancé, « Continue d’être têtu et tu verras comment nous allons te traiter ! » Par la suite, non seulement ils ont fait une descente dans ma maison, mais ils ont même embarqué ma femme gravement malade. Ils ont jeté au sol mes certificats de « membre supérieur du Parti » et ont dit, « Comment peux-tu croire en Dieu alors que tu es un membre éminent du Parti communiste ? C’est en opposition directe avec le Parti communiste ! » Cet après-midi-là, la police nous a séparé et interrogé ma femme et moi. Dans la salle d’interrogatoire de la Brigade de sécurité nationale, le chef d’escouade du corps de sécurité a aboyé agressivement : « Qui est le dirigeant de ton Église ? Avec qui es-tu en contact ? » Avant que j’aie eu le temps de répondre, il m’a attrapé par les cheveux et a frappé ma tête contre la chaise. Je suis tombé au sol, me sentant étourdi et ma vision s’est brouillée. Sachant que le PCC donnait à la police la permission de frapper les gens en toute impunité, j’ai eu un peu peur et me suis inquiété de ce qu’ils pourraient me faire. J’ai appelé Dieu, Lui demandant de me protéger afin que je puisse rester ferme dans mon témoignage. Après la prière, je me suis rappelé un passage des paroles de Dieu : « Je suis ton soutien et ton bouclier, et tout est entre Mes mains. De quoi as-tu peur alors ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 9). En effet, peu importe à quel point les policiers étaient sauvage, ils étaient tous entre les mains de Dieu. Dieu était mon bouclier, je n’avais donc rien à craindre. Tant que je me fiais sincèrement à Dieu, je pouvais survivre à n’importe quel supplice. Les paroles de Dieu me donnaient foi et force et la douleur devenait moins intense. En parcourant mon téléphone, et après avoir trouvé des numéros de frères et sœurs avec des indicatifs de provinces différentes, le policier a dit : « Rien qu’avec ça, tu pourrais en prendre de huit à dix ans. » Je me suis dit : « Je ne fais rien de mal en croyant en Dieu et je n’ai enfreint aucune loi. Sur quelle loi devrais-je être condamné à une peine de huit à dix ans ? Peu importe la sentence que vous m’infligez, je ne trahirai jamais mes frères et sœurs. » Voyant que je n’allais rien dire, les policiers m’ont conduit au centre de détention.

Après être arrivé au centre de détention, j’ai été continuellement interrogé par des policiers et soumis à des pressions pour dénoncer mes frères et sœurs, mais je n’ai jamais cédé. En mai 2004, un policier m’a remis une notification de rééducation par le travail et m’a dit de la signer. Ils avaient falsifié une accusation de « trouble à l’ordre public » et me condamnaient à deux ans et demi de rééducation par le travail. J’étais fou de rage et j’ai pressé le policier de questions : « Quelle loi ai-je enfreinte en croyant en Dieu ? Pourquoi ai-je été arrêté ? Et pourquoi une peine si lourde ? » Mais il semblait se réjouir de ma souffrance, disant : « Tu ne veux toujours pas admettre ta culpabilité ? Alors je me dis que tu t’en sort bien. Organiser une réunion équivaut à héberger des criminels et s’oppose directement au PCC. Cela fait de toi un criminel politique. » Cette nuit-là, je ne cessais de me demander pourquoi j’avais reçu une peine si lourde juste pour croire en Dieu. Même si le gouvernement interdit aux membres du Parti communiste de pratiquer une religion, ne devrait-on pas faire une exception pour moi étant donné que j’avais été cadre pendant tant d’années et que j’avais la distinction d’être un membre supérieur ? Prenant conscience de cela, j’ai été très déçu par le PCC et je regrettais de l’avoir servi aussi consciencieusement par le passé. Les deux frères qui avaient été arrêtés avec moi avaient reçu des peines encore plus lourdes. J’étais furieux et je ne pouvais tout simplement pas comprendre pourquoi le PCC détestait tant ceux qui croyaient en Dieu. C’était juste si difficile de pratiquer notre foi en Chine, ce n’était pas étonnant que Dieu ait dit : « Le grand dragon rouge persécute Dieu et est l’ennemi de Dieu ; et ainsi, dans cette terre, les gens sont soumis à l’humiliation et à la persécution en raison de leur croyance en Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre de Dieu est-elle aussi simple que l’homme l’imagine ?). Ce n’est que lorsque les faits ont été exposés devant moi que j’ai commencé à prendre conscience de la situation. J’ai vu que le PCC hait profondément Dieu et s’y oppose frénétiquement. Peu importe la façon dont vous servez le Parti et dont vous vous sacrifiez pour lui, tant que vous croyez en Dieu, ils ne vous laisseront pas tranquille. Ce sont vraiment des démons qui résistent à Dieu ! À l’époque, un frère a discrètement échangé avec moi pendant que le policier était absent, disant : « C’est avec la permission de Dieu que nous avons été arrêtés. Ce terrible supplice est plus à même de perfectionner notre foi. Nous devons nous fier à Dieu pour rester fermes dans notre témoignage. » J’ai alors pris conscience, que j’avais été condamné à de la rééducation par le travail avec la permission de Dieu. Dieu utilisait ce supplice pour parfaire ma foi. Une fois que j’ai compris l’intention de Dieu, je me suis senti renouvelé dans ma détermination et je ne m’inquiétais plus de ma peine. Si je devais purger deux ans et demi, alors soit ! Je me fiais à Dieu et croyais qu’Il me donnerait la force de rester ferme.

Au camp de travail, nous étions contraints de travailler comme des machines. Peu après mon arrivée, un policier nous a réprimandé en disant : « Selon les règles, vous avez des droits humains, mais en réalité, vous n’avez aucun droit humain. Obéissez aux ordres et faites ce qu’on vous dit ! Ici, il n’y a pas de place pour la discussion ou la négociation et vous ne devez formuler aucune exigence ou requête ! Vous n’êtes pas autorisés à dire que vous n’êtes pas d’accord, que vous avez reçu une lourde peine ou que vous ne devriez pas être ici. Et ne vous avisez pas de dire : “Il n’y a pas de liberté ici”, “La vie est difficile ici”, ou “Le travail manuel est fatiguant”, etc. Aucune des déclarations ci-dessus n’est autorisée. Suivez les ordres ! » Au camp de travail, il n’y avait pas de liberté. Après mon premier mois dans le camp, j’ai été affecté à la briqueterie. La température dans le four à briques était d’environ 50 °C. Les briques réfractaires étaient brûlantes au toucher quand elles sortaient du four, et il était impossible de s’en approcher sans se blesser. Les policiers du camp nous forçaient à travailler et nous faisaient porter des vêtements déchirés en coton détrempés comme maigre protection. La briqueterie utilisait du charbon pour cuire les briques, et toute l’usine était remplie de fumée. Par conséquent, nous étions toujours sales, puants et couverts de suie de la tête aux pieds. Ils étaient particulièrement stricts avec les croyants en Dieu. Chaque jour, nous étions contraints de travailler dur à des tâches subalternes pendant plus de dix heures d’affilée. Si notre cadence ralentissait, les policiers hurlaient : « Travaillez plus vite, travaillez plus vite ! » À la fin de la journée, j’étais tellement fatigué et mon dos me faisait si mal que tout ce que je pouvais faire était de m’allonger par terre, ne désirant plus bouger. En plus, nous n’avions jamais assez à manger, donc je m’affaiblissais de plus en plus, me sentais dépourvu de force et souvent pris de vertige. La nuit, je m’allongeais sur mon lit et pensais : « Le grand dragon rouge ne nous traite pas comme des êtres humains, en nous faisant faire ce genre de travail éreintant. J’ai plus de cinquante ans, et si cela continue ainsi, je ne suis pas sûr de pouvoir survivre à ces deux ans et demi d’internement ! » En pensant à tout cela, j’étais devenu un peu déprimé et j’appelais donc doucement Dieu, disant : « Ô Dieu ! La vie ici est trop dure. J’ai peur de ne pas pouvoir supporter cette vie ici. Ô Dieu ! S’il Te plaît, donne-moi force et foi pour que je puisse vivre pendant ce long temps ici en prison. » Après ma prière, il m’est venu à l’esprit que les paroles de Dieu sont mes forces vives, et je devais m’appuyer sur les paroles de Dieu pour persévérer. Je n’avais aucune parole de Dieu à lire sous la main et je ne me souvenais que de quelques hymnes, donc je devais m’assurer de ne pas les oublier. La nuit, je mettais ma couverture sur ma tête et fredonnais silencieusement les hymnes de Dieu dans ma tête, en comptant sur mes doigts les hymnes dont je me souvenais. Chaque fois que je fredonnais ces hymnes, j’éprouvais un immense sentiment d’encouragement. Il y a un hymne qui dit : « La foi est comme un pont à tronc d’arbre unique : ceux qui se cramponnent totalement à la vie auront du mal à la traverser, mais ceux qui sont prêts à se sacrifier pourront traverser d’un pas assuré et sans inquiétude » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Je réalisais que Dieu utilisait ce supplice pour parfaire notre foi. Je croyais qu’avec Dieu à mes côtés, il n’y avait aucune difficulté que je ne pouvais surmonter. Je fredonnais également cet hymne : « Dieu vit la souffrance de l’homme et est avec lui quand il est châtié. Dieu pense sans cesse à la vie de l’homme. Dieu seul aime autant l’humanité. Il endure en silence la douleur du rejet, et accompagne l’homme dans les tribulations » (Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux, Qu’il est merveilleux que Dieu Tout-Puissant soit venu). L’hymne était très encourageant et émouvant. Malgré le fait que je sois en prison, Dieu était avec moi, alors j’avais la foi et la force d’affronter ces deux ans et demi en prison. Peu importe à quel point la vie était difficile ou fatigante, je devais me fier à Dieu pour continuer. Une fois ma peine purgée, je savais que je devrais rentrer chez moi, lire davantage les paroles de Dieu et pratiquer ma foi correctement.

En juin 2004, le temps est devenu extrêmement chaud. Un jour, je me suis senti un peu étourdi et pris de vertige, mes bras et mes jambes étaient sans force et alors que je descendais d’un tas de briques de plus d’un mètre de haut, j’ai soudainement perdu l’équilibre et je me suis écrasé au sol, atterrissant sur le dos sur une pile de briques effritées. Au moment où j’ai atterri, j’ai ressenti une douleur aiguë traverser mes fesses et ma cuisse gauche. La douleur était si intense que j’ai eu des sueurs froides, mon cœur s’est mis à battre la chamade et je me suis recroquevillé en boule, incapable de me lever. Quand un policier m’a vu allongé là, il n’a pas pris la peine de vérifier si j’avais un problème et a simplement hurlé : « Lève-toi et continue de travailler ! » J’éprouvais une douleur si intense que je ne pouvais pas bouger et je suis resté allongé au sol encore deux minutes avant de pouvoir reprendre mon souffle. J’avais peur d’être battu, donc j’ai affronté la douleur presque insupportable et me suis lentement relevé pour continuer à travailler. Cette nuit-là, je suis resté recroquevillé de douleur sur mon lit, et je n’osais pas faire le moindre mouvement avec ma jambe gauche, où une douleur cuisante évoquait une fracture. C’était si douloureux que je n’ai pas pu dormir de la nuit. À ce moment-là, personne ne se souciait de moi et j’étais accablé par un sentiment de désolation. Je m’inquiétais aussi, « C’est une blessure grave. Si je suis vraiment paralysé, comment vais-je subvenir aux besoins de ma famille à l’avenir ?… » Plus j’y pensais, plus je me sentais mal, alors j’ai appelé Dieu avec des larmes dans mes yeux, « Ô Dieu ! Je ne suis même pas sûr de pouvoir me lever à nouveau. Tu es tout ce sur quoi je compte, s’il Te plaît, donne-moi foi et force. » Après ma prière, je me suis rappelé ces paroles de Dieu : « Le destin de l’homme est entre les mains de Dieu. Tu es incapable de te contrôler : quoiqu’il soit toujours en train de courir et de s’occuper pour lui-même, l’homme reste incapable de se contrôler. Si tu pouvais connaître tes propres perspectives, si tu pouvais contrôler ton propre destin, serais-tu toujours un être créé ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Restaurer la vie normale de l’homme et l’emmener vers une merveilleuse destination). En effet, nos destinées sont toutes entre les mains de Dieu. C’était à Dieu de décider si j’allais rester paralysé ou non, donc s’inquiéter à ce sujet n’avait pas de sens, car cela ne ferait que me contrarier davantage. J’étais prêt à me remettre entre les mains de Dieu. Peu importe ce qui se passerait et peu importe si j’allais rester vraiment paralysé, je suivrais Dieu jusqu’au bout ! Plus tard, j’ai demandé un congé maladie aux policiers, mais ils ont rejeté ma demande, alors je n’avais d’autre choix que d’endurer la douleur féroce, plaquant ma main gauche contre ma cuisse gauche et boitillant jusqu’à la briqueterie. Quand l’un des policiers de la briqueterie a vu mon état, il a méchamment lancé : « Tu fais juste semblant d’être blessé pour ne pas travailler ! Croire en Dieu s’oppose au PCC et fait de toi criminel politique. C’est un crime pire que le vol. Tu mérites d’être tourmenté ! » J’étais fou de rage. Ils me tourmentaient et me maltraitaient simplement parce que je croyais en Dieu. Ils étaient vraiment horribles. Je me suis rappelé le passage suivant des paroles de Dieu : « Liberté de religion ? Les droits et intérêts légitimes des citoyens ? Tout cela n’est qu’une ruse pour camoufler le péché ! […] Pourquoi lever un tel obstacle impénétrable à l’œuvre de Dieu ? Pourquoi employer diverses astuces pour tromper le peuple de Dieu ? Où sont la vraie liberté et les droits et intérêts légitimes ? Où est l’équité ? Où est le confort ? Où est la chaleur ? Pourquoi employer des complots divers pour tromper le peuple de Dieu ? Pourquoi utiliser la force pour réprimer la venue de Dieu ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). « Le temps est venu. Depuis longtemps l’homme a rassemblé toutes ses forces, il a consacré tous ses efforts, payé tout le prix pour ceci : dévoiler le visage hideux de ce démon et permettre aux gens qui ont été aveuglés et ont enduré toutes sortes de souffrances et d’épreuves de s’extraire de leur douleur et de se rebeller contre ce vieux démon méchant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, L’œuvre et l’entrée (8)). Grâce aux paroles de Dieu, je suis parvenu à reconnaître l’essence démoniaque de l’animosité du PCC envers Dieu. Le PCC se prétend grand, glorieux et infaillible, il prétend soutenir la liberté religieuse et les droits et intérêts légitimes, mais tout cela ne sont que des paroles trompeuses et diaboliques. Ayant personnellement expérimenté l’arrestation et l’oppression du PCC, j’ai vu comment ils trompent et attaquent les gens. Le PCC est sombre et malfaisant. Ce sont des démons au sens le plus véritable du terme. Les paroles de Dieu ont exposé tout cela de manière si précise et concrète ! La raison pour laquelle le PCC arrête et maltraite si frénétiquement les croyants en Dieu, est qu’ils veulent les contraindre à renier et à trahir Dieu, mais je ne leur céderai jamais. Je me détestais d’avoir été si complètement trompé, d’avoir adoré aussi aveuglément le PCC comme un grand bienfaiteur et d’avoir été reconnaissant envers lui simplement parce qu’il m’avait donné un peu de terre. Toutes les choses sont créées par Dieu et il appartient aussi à Dieu de donner la terre. Comment ai-je pu attribuer par erreur la grâce de Dieu à Satan le démon ? Ce n’est qu’alors que j’ai pris conscience que celui que j’avais toujours adoré et remercié était un démon qui résistait à Dieu et tentait activement de m’entraîner en enfer !

Ce n’est que neuf jours plus tard qu’un médecin de la prison est venu m’examiner et a diagnostiqué une nécrose de la tête fémorale. Lorsque j’ai entendu le diagnostic, j’ai immédiatement pensé : « Si grave ? Si je suis vraiment paralysé, ne serai-je pas complètement inutile ? Ma vie sera alors finie ! » Le médecin m’a juste donné une prescription pour quelques jours de médicaments, mais non seulement cela s’est avéré totalement inefficace, mais j’ai en fait ressenti encore plus de douleur. À ce moment-là, je ne pouvais plus marcher. Quand je devais aller aux toilettes, je devais me plier en deux, m’accrocher au mur, et avancer à petits pas. Un trajet qui aurait normalement pris quelques minutes exigeait désormais plus d’une demi-heure. Je devais compter sur les autres détenus pour m’apporter de la nourriture, et quand ils oubliaient, je devais rester affamé ou boire un peu d’eau pour calmer les affres de la faim. Je restais simplement allongé sur mon lit, les heures passant lentement alors que je m’enlisais dans la souffrance. Je pensais, « Les médicaments ne fonctionnent pas et ils ne me laissent pas aller à l’hôpital alors même que mon état est si grave. Peut-être que je vais juste finir par mourir ici… » Plus j’y pensais, plus je me sentais mal, et les larmes coulaient de mes yeux. J’ai même envisagé de mettre fin à mes jours pour en finir avec ça. Alors, je me suis soudain rappelé que tout est entre les mains de Dieu et que je devais me fier à Lui ! J’ai continuellement appelé Dieu et je me suis rappelé cet hymne des paroles de Dieu, « La survenue de la maladie est l’amour de Dieu » : « Ne te décourage pas face à la maladie, continue à chercher encore et encore, ne perds jamais espoir, et Dieu t’illuminera et t’éclairera. À quoi ressemblait la foi de Job ? Dieu Tout-Puissant est un médecin tout-puissant ! Demeurer dans la maladie, c’est être malade, mais demeurer dans l’esprit, c’est être bien » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 6). Alors que je réfléchissais aux paroles de Dieu, mon cœur se remplissait de force. Oui, Dieu est tout-puissant, et ce n’est qu’en ayant foi en Lui que je serais capable de témoigner de Ses actes. Mais en pleine souffrance, je désirais mettre fin à mes jours. Je n’avais aucune foi véritable en Dieu et devenais la risée de Satan. Ma stature était vraiment médiocre. Les jours suivants, souvent je priais Dieu, fredonnais des hymnes et me sentais encouragé et ému. Lentement, l’atroce douleur qui dévastait mon corps semblait s’estomper. Au douzième jour, j’ai finalement été emmené à l’hôpital pour des examens complémentaires. En raison de la gravité de mon état, ils ont demandé une libération temporaire sous caution pour traitement médical. Le policier qui m’accompagnait a présenté une fausse déclaration, prétendant que j’étais tombé d’une chaise bancale en regardant la télévision dans une salle de classe. Quand j’ai tenté d’expliquer que j’étais en réalité tombé en travaillant à la briqueterie, le policier m’a jeté un regard noir et a dit : « Tu n’obtiendras pas ta libération pour raison médicale si tu t’entêtes à raconter cette histoire. Tu devras juste continuer à souffrir en prison ! » Je craignais qu’en retardant le traitement plus longtemps, je finisse paralysé, donc je n’avais d’autre choix que de signer la fausse déclaration. Après mon retour à la maison, j’ai subi une intervention chirurgicale, mais comme le traitement avait été trop longtemps retardé, j’ai fini par devenir définitivement infirme.

Quand je suis rentré chez moi après l’hôpital, j’étais cloué au lit et immobile, et je dépendais de ma femme pour m’alimenter et prendre mes médicaments. Environ deux semaines après mon retour, le secrétaire adjoint du Parti de la province est venu chez nous et m’a remis deux formulaires, déclarant froidement : « Votre adhésion au Parti a été révoquée, signez ici. » Je me suis dit : « Bien, révoquez mon adhésion ! Je ne veux plus sacrifier ma vie pour le Parti ! » Sur ce, j’ai signé résolument les documents de révocation. Je repensais à mes plus de trente années de travail en tant que cadre de village. J’avais chanté les louanges du Parti, donné loyalement tout ce que j’avais, et extorqué la richesse du peuple durement gagnée par le biais de diverses formes de tromperie. J’avais travaillé si dur que je n’avais même pas eu le temps de m’occuper de l’exploitation agricole de ma propre famille, ce qui avait conduit ma femme à être surmenée et à tomber malade. Auparavant, je pensais qu’en tant que membre du Parti, je devais être loyal envers le Parti. Si je n’avais pas vécu l’expérience d’être arrêté, opprimé, expulsé du Parti et privé de mon poste de cadre, j’aurais continué à donner tout ce que j’avais au Parti. Malgré la souffrance que j’ai traversée et l’infirmité de ma jambe gauche, j’avais percé à jour l’essence démoniaque qui résiste à Dieu du PPC et je n’étais plus induit en erreur ou dupé par lui. Je haïssais et abandonnais le PCC de tout mon cœur et me consacrais complètement à Dieu. Tout cela était le résultat de l’amour et du salut de Dieu ! Cette nuit-là, lorsque j’ai raconté à ma femme tout ce dont j’avais pris conscience et que j’avais appris, et qu’elle a vu comment j’avais changé, elle a ri et a dit : « Avant, tu voulais suivre Dieu et rester loyal au Parti. Maintenant que tu n’es plus membre du PCC, nous pouvons consacrer toute notre énergie à poursuivre la vérité et à faire nos devoirs. »

Pendant ce temps, ma femme était forcée de porter le fardeau de toutes les tâches ménagères. Elle souffrait déjà d’un grave problème à l’estomac, et maintenant, en plus de cela, elle avait la responsabilité de s’occuper de moi et de toutes les tâches ménagères. Parfois, elle était si fatiguée que, lorsqu’elle venait me servir mes repas, je voyais ses mains trembler. J’étais très bouleversé de voir ma femme dans cet état et, souvent, je ne pouvais m’empêcher de pleurer. Après quatre mois, ma jambe n’avait toujours aucune mobilité et je commençais à me demander si je serais définitivement paralysé. « Si je suis vraiment paralysé, comment vais-je continuer à vivre ? Ma vie ne serait-elle donc pas en réalité finie ? » Auparavant, j’étais le pilier de notre foyer, mais j’étais devenu complètement inutile et même dépendant de ma femme pour aller aux toilettes. Je me sentais tellement désolé pour elle et j’étais simplement devenu un fardeau pour elle. Ces pensées m’ont conduit à envisager de mettre fin à mes jours. Quand ma femme venait me nourrir, je ne voulais pas avaler la nourriture, pensant que je serais juste affamé et que je mourrais de faim. Lorsque j’étais au plus bas, j’ai appelé Dieu à plusieurs reprises, les larmes aux yeux, et j’ai dit : « Oh Dieu ! Je souffre amèrement en ce moment. S’il Te plaît, ouvre-moi un chemin, sauve-moi… » Après ma prière, je me suis rappelé les paroles de Dieu qui disent : « Au cours de ces derniers jours, vous devez rendre témoignage à Dieu. Quelle que soit l’ampleur de votre souffrance, vous devez marcher jusqu’au bout, et même à votre dernier souffle, vous devez toujours être loyaux à Dieu et être à la merci de Dieu ; ce n’est que de cette façon qu’on aime vraiment Dieu et seulement là est le témoignage fort et retentissant » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Ce n’est qu’en vivant des épreuves douloureuses que tu peux connaître la beauté de Dieu). Les paroles de Dieu m’ont donné foi et force, tout en me laissant honteux et gêné. J’ai voulu mettre fin à mes jours après avoir expérimenté juste un peu de souffrance : quel genre de témoignage était-ce ? J’ai pensé à la façon dont Job, face à l’énorme épreuve de perdre tous ses enfants et ses biens, et de voir son corps éructant de furoncles, a continué à louer le nom de Dieu et à fournir un témoignage glorieux malgré ses grandes souffrances. Pourtant, moi j’étais devenu négatif après avoir expérimenté quelques souffrances dues à la maladie. Je n’avais pas cherché l’intention de Dieu ; au lieu de cela, j’avais voulu simplement mettre fin à ma vie. Si Dieu ne m’avait pas éclairé juste à temps, je serais tombé dans le piège de Satan. Prenant conscience de cela, mon désir de mettre fin à mes jours s’est atténué et j’ai décidé de suivre Dieu jusqu’à mon dernier souffle et de témoigner pour Lui ! Un mois plus tard, j’ai soudainement pu lever à nouveau mon pied gauche. J’étais si heureux et excité que j’en avais les larmes aux yeux et je remerciais continuellement Dieu. Par la suite, j’ai progressivement retrouvé la capacité de marcher. Je n’aurais jamais imaginé que je pourrais à nouveau me lever. C’était vraiment grâce à Dieu !

En 2008, sous prétexte de « maintenir la stabilité sociale en préparation des Jeux Olympiques de Beijing », le PCC a commencé à réprimer l’Église et à arrêter tous les frères et sœurs ayant des condamnations antérieures. La veille des Jeux Olympiques, deux policiers du camp de travail sont venus chez moi et m’ont dit que je n’avais pas rempli les formulaires de libération du camp de travail et que je devais les accompagner pour remplir les documents requis. Ils m’ont assuré que tout cela ne prendrait pas plus de trois jours, alors j’y ai cru et j’ai accepté de les accompagner. À ma grande surprise, les trois jours prévus se sont transformés en quatre mois de détention. Pendant ma détention, les policiers m’ont forcé à effectuer 12 heures de travaux manuels chaque jour, dans une usine mal éclairée. Si je ne terminais pas mes tâches à temps, j’étais puni. En raison de ma blessure toujours présente à la jambe gauche, je ne pouvais rester assis qu’environ 20 minutes avant de devoir me lever ; sinon, la circulation dans ma jambe se bloquait. Je devais constamment changer de posture pour atténuer la douleur. De plus, à cause des longues heures de travail dans cet environnement mal éclairé, ma vue a commencé à se détériorer gravement. Après quatre mois, et seulement grâce à ma fille qui a utilisé tous ses contacts, j’ai enfin été libéré et autorisé à rentrer chez moi. À mon retour, un policier est venu chez nous et a déclaré de manière menaçante, « Nous te surveillons de près. Si nous découvrons que tu pratiques à nouveau ta foi, tu seras arrêté et condamné à une lourde peine ! » Je me suis dit : « Odieux démons. Vous pouvez contrôler mon corps, mais vous ne pouvez pas contrôler mon cœur. Même si je suis arrêté à nouveau, je continuerai de croire en Dieu ! »

Je repensais à la façon dont, bien qu’ayant travaillé sans relâche pour le parti pendant plus de la moitié de ma vie, ils m’avaient quand même infligé une blessure permanente, m’ayant donné envie de mettre fin à mes jours à plusieurs reprises. Ce sont les paroles de Dieu qui m’ont donné foi et force, m’ont ramené du seuil de la mort étape par étape, m’ont permis de gagner du discernement quant à l’essence malfaisante du grand dragon rouge, et m’ont montré comment Dieu est la source de la vie de l’homme, comment seul Dieu peut servir de vie à l’homme, et que seul croire en Dieu et Le suivre est ce qui a le plus de sens. L’hymne « La vie la plus significative » l’exprime parfaitement : « Tu es un être créé : tu dois bien sûr adorer Dieu et poursuivre une vie qui a une signification. Puisque tu es un être humain, tu dois te dépenser pour Dieu et endurer toute souffrance ! Tu dois accepter avec plaisir et aisance les petites souffrances auxquelles tu es soumis aujourd’hui et vivre une vie significative, comme Job et Pierre. Vous êtes des gens qui poursuivent le bon chemin, ceux qui poursuivent l’amélioration. Vous êtes des gens qui se lèvent dans la nation du grand dragon rouge, ceux que Dieu appelle justes. N’est-ce pas là la vie la plus significative ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Pratique (2)).

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