Ce que cachent les attaques de mes proches

14 février 2023

Par Lingmin, Chine

Mon père était directeur d’école. Il parlait souvent de matérialisme à l’école et à la maison. Il nous a appris que le bonheur dépendait de notre travail acharné, qu’il fallait qu’on s’applique à se démarquer et à faire honneur à nos ancêtres. Guidés par les conseils de nos parents et l’exemple qu’ils nous ont donné, mes frères et sœurs et moi avons toujours travaillé dur. Nous nous sommes lancés en affaires, ou sommes devenus fonctionnaires, et avons connu un succès modeste. Au printemps 2007, j’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant des derniers jours. J’ai lu les paroles de Dieu tous les jours, échangé avec mes frères et sœurs régulièrement, et j’ai mieux compris la souveraineté de Dieu. Ces paroles étaient particulièrement impressionnantes : « Dieu a créé ce monde, Il a créé cette humanité et, en plus, Il a été l’architecte de la culture grecque ancienne et de la civilisation humaine. Dieu seul console cette humanité et Lui seul Se soucie d’elle jour et nuit. Le développement et le progrès humains sont inséparables de la souveraineté de Dieu, et l’histoire et l’avenir de l’humanité sont inextricables des desseins de Dieu. Si tu es un vrai chrétien, alors tu croiras certainement que la montée et la chute de n’importe quel pays ou nation se produisent selon les desseins de Dieu. Lui seul connaît le sort d’un pays ou d’une nation et Lui seul contrôle le cours de cette humanité. Si l’humanité veut avoir un bon sort, si un pays veut avoir un bon sort, alors l’homme doit se prosterner devant Dieu en adoration, se repentir et se confesser devant Lui, sinon le destin et la destination de l’homme seront une catastrophe inévitable » (« Addendum 2 : Dieu préside au destin de toute l’humanité », dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu ont illuminé mon cœur. Dieu est le Créateur. C’est Lui qui a guidé et soutenu l’homme jusqu’à présent. Qui plus est, Il règne sur notre destin. C’est seulement en vénérant Dieu, en se repentant à Lui, et en acceptant Son salut que l’on peut avoir un bon destin. J’ai également appris que le Sauveur, Dieu Tout-Puissant, est venu les derniers jours pour exprimer la vérité et faire l’œuvre du jugement, pour purifier totalement l’humanité et la sauver, pour nous délivrer de l’emprise de Satan et nous emmener vers la belle destination que Dieu a choisie pour nous, pour que l’on puisse avoir un bon destin et une belle issue. Je me sentais tellement bénie de pouvoir accepter Dieu Tout-Puissant que je me suis jurée de bien pratiquer ma foi, de poursuivre la vérité et d’accomplir le devoir d’un être créé pour rendre à Dieu Son amour.

Mais alors que je me plongeais dans mon devoir, j’ai été arrêtée par le Parti Communiste. Un jour de mars 2009, à midi, la police est venue à notre réunion, a pris trois de mes sœurs et moi, et nous a détenues illégalement dans un commissariat. Le chef de la Sécurité Publique m’a hurlé dessus férocement : « Dis-nous ce que tu sais ! Qui t’a convertie ? Qui est le dirigeant de ton Église ? Si tu parles, je te laisse rentrer chez toi de suite. Mais si tu ne coopères pas, avec tous les livres religieux qu’on a trouvés chez toi, on peut te coffrer pendant cinq ou six ans ! » En voyant son regard féroce, mon cœur s’est emballé. Je ne savais pas comment ils allaient me traiter. J’ai vite dit une prière, demandant à Dieu de veiller sur moi, de me donner la foi et la force, et de m’aider à rester forte. J’ai pensé à ces paroles de Dieu après avoir prié : « Ceux qui sont au pouvoir peuvent sembler vicieux de l’extérieur, mais n’ayez pas peur, car vous avez peu de foi. Tant que votre foi grandit, rien ne sera trop difficile » (« Déclarations de Christ au commencement », chap. 75, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu m’ont donné la foi et la force. Absolument tout est entre les mains de Dieu. Le chef de la Sécurité Publique avait l’air terrifiant, mais il était entre les mains de Dieu, lui aussi. C’était un outil pour servir Dieu. Il n’avait pas son mot à dire quant à ma condamnation : seul Dieu en décidait. Je ne devais pas trembler devant ses mauvais traitements. Ils ont vu que je ne parlerais pas, alors ils m’ont enfermée avec trois autres personnes dans un centre de détention pour trouble de l’ordre public.

Un matin, tout à coup, j’ai entendu quelqu’un crier mon nom. Mon cœur a fait un bond. Allaient-ils de nouveau m’interroger ? Ils m’avaient déjà posé des questions, et je n’avais rien dit. Je me demandais s’ils allaient utiliser des méthodes encore plus cruelles contre moi. J’avais peur, j’ai donc prié Dieu en silence et j’ai peu à peu réussi à me calmer. La police m’a emmenée dans une grande pièce. Dès que je suis entrée, j’ai vu mon père, et mon cœur s’est arrêté. Pourquoi avaient-ils fait venir mon père ? Il s’était toujours opposé à ma foi, alors comment allait-il me traiter maintenant que j’avais été arrêtée ? Avant que je puisse dire quoi que ce soit, mon père a levé la main et m’a tapé sur la tête trois fois. J’avais la tête qui tournait et je voyais des étoiles. Il a dit d’un air sévère : « Je t’avais interdit d’avoir la foi, mais tu as insisté. Et maintenant que tu as été arrêtée, mon nom a été traîné dans la boue ! Dis-leur tout sur ta croyance. La police a dit qu’elle te laisserait partir dès que tu auras avoué. Mais tu auras une lourde peine si tu ne le fais pas ! » En voyant le visage vieillissant de mon père, j’ai eu un pincement au cœur. Il avait presque 80 ans, et sa réputation avait toujours été plus importante que tout pour lui. Comment allait-il pouvoir le supporter si j’étais condamnée ? Puis, soudain, il s’est mis à genoux. Les larmes aux yeux, il a dit : « Quand ta mère l’a appris, elle est tombée malade. Elle est alitée à la maison et sous perfusion. Dis-leur ce que tu sais et rentre à la maison avec moi ! » Face à tout ça, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Depuis l’Antiquité, seuls les enfants s’agenouillent devant leurs parents, pas le contraire. J’ai pensé à toutes les épreuves que mes parents avaient traversées en m’élevant, à l’aide qu’ils m’avaient apportée avec mes propres enfants. Je leur donnais encore du souci, à un âge aussi avancé. Si je n’étais pas croyante, ils n’auraient pas à faire face à autant de douleur et de tourment. J’avais l’impression de leur être redevable : je me sentais très mal. Puis j’ai réalisé que je n’avais pas le bon état d’esprit. J’ai dit une prière rapide : « Ô mon Dieu ! Cette situation est difficile pour moi. Je me sens faible. Je me sens redevable à mes parents. Je ne sais pas quoi faire. S’il Te plaît, éclaire-moi et guide-moi pour que je puisse comprendre Ta volonté et rester forte. » Après ma prière, j’ai immédiatement pensé à ce que j’étais déterminée à faire devant Dieu : être forte dans ma foi, suivre Dieu et toujours chercher à L’aimer. À ce moment-là, j’ai repris mes esprits. J’ai également pensé à ces paroles de Dieu : « Les hommes sont-ils incapables de mettre de côté leur chair pendant cette courte période ? Quelles choses peuvent séparer l’amour entre l’homme et Dieu ? Qui est capable de séparer l’amour entre l’homme et Dieu ? Les parents, les maris, les sœurs, les épouses ou l’épurement douloureux ? Les sentiments de la conscience peuvent-ils effacer l’image de Dieu dans l’homme ? Les hommes sont-ils responsables de leur endettement et de leurs actions les uns envers les autres ? Les hommes peuvent-ils y remédier ? Lesquels sont capables de se protéger eux-mêmes ? Les hommes sont-ils capables de subvenir à leurs besoins ? Qui sont les puissants dans la vie ? Qui est capable de Me quitter et de vivre seul ? » (« Interprétations des mystères des “paroles de Dieu à l’univers entier” », chap. 24 et 25, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu m’ont remplie de remords. Ce souffle m’a été donné par Dieu, et Dieu me fournit tout ce dont j’ai besoin pour survivre. Si j’avais vécu jusqu’à présent, c’était uniquement grâce à Dieu, qui S’était occupé de moi et m’avait protégé en silence. Il avait tout mis en œuvre pour me guider jusqu’à Lui et accepter Son salut. L’amour de Dieu est si grand ! Je ne pouvais pas trahir Dieu par peur de blesser mes parents. Également, leur santé était entre les mains de Dieu et il était inutile que je m’inquiète. Ils étaient tristes et souffraient à cause de l’oppression du Parti Communiste. S’ils pouvaient percevoir la malveillance du Parti, ils n’auraient pas l’impression d’avoir perdu la face, et Satan ne pourrait pas les duper. En voyant les choses de cette façon, j’étais moins contrariée. J’ai juré de ne pas céder dans mon témoignage, même si on me mettait en prison. J’ai séché mes larmes et aidé mon père à se relever. Puis cinq ou six policiers sont venus et m’ont entourée. Je leur ai dit : « Je ne sais rien du tout. » L’un d’eux m’a regardée fixement et a dit : « Il te reste cinq minutes. » Mon père était furieux. Il m’a giflée quelques fois de plus, s’est agenouillé et a dit : « Si tu ne parles pas, je me tiendrai à genoux devant toi jusqu’à ma mort ! Le Parti n’autorise pas les croyances religieuses. Comment oses-tu t’y opposer ? Dépêche-toi d’avouer ! Ensuite, on pourra rentrer à la maison. » J’ai alors réalisé que c’était un piège de la part de la police. Ils voulaient que mon père me mette la pression pour que je sois un Judas et que je dénonce les autres. Que ces policiers sont traîtres ! J’étais en colère et amère. J’ai aidé mon père à se relever, et cinq ou six policiers m’ont de nouveau entourée pour me faire parler. Je les ai regardés et j’ai dit calmement : « Je ne sais rien du tout. » C’est alors que le téléphone de mon père a sonné. Il m’a demandé de répondre. J’entendais ma mère à l’autre bout du fil, qui jurait et qui disait : « Tu finiras par me tuer ! Le gouvernement interdit la foi, mais tu insistes. Tu ne peux pas espérer les battre ! Dis-leur juste ce que tu sais et reviens ! Qu’allons-nous faire si tu es condamnée ? Comment ton fils trouvera-t-il une femme ? On sera tous humiliés, nous aussi. Pense à nous ! » En pleurs, j’ai raccroché et j’ai regardé mon père sortir en traînant les pieds. De retour dans ma cellule, j’ai repensé à ma mère malade, couchée dans son lit. Si quelque chose de terrible lui arrivait, je n’aurais pas été à la hauteur. Plus j’y pensais, plus je me sentais mal. Je ne pouvais pas retenir mes larmes. C’est alors que j’ai réalisé que mon affection était mon talon d’Achille. Je me suis mise à prier Dieu. Je Lui ai demandé de me guider pour que je prenne position et que je ne laisse pas mes sentiments dicter ma vie. Je me suis souvenue de ce que Dieu a dit : « Pourquoi est-il si difficile pour les hommes de se séparer de l’émotion ? Est-ce que cela surpasse les normes de la conscience ? La conscience peut-elle accomplir la volonté de Dieu ? L’émotion peut-elle aider les hommes dans l’adversité ? Aux yeux de Dieu, l’émotion est Son ennemi. Cela n’a-t-il pas été clairement affirmé dans les paroles de Dieu ? » (« Interprétations des mystères des “paroles de Dieu à l’univers entier” », chap. 28, dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu m’ont ouvert les yeux. Les sentiments sont l’ennemi de Dieu et le plus grand obstacle à la pratique de la vérité. Lorsqu’on laisse ses sentiments dicter sa vie, on s’éloigne de Dieu et on Le trahit. En ce qui concernait mes parents, j’étais tiraillée. Je me disais qu’être indigne d’eux était un terrible affront et faisait de moi une mauvaise fille. Quand j’ai vu à quel point ils étaient tristes et contrariés à cause de mon arrestation, je me sentais redevable. Ils avaient travaillé tellement dur pour m’élever, je ne les avais même pas remerciés. Pire encore, je les avais fait souffrir. J’avais beaucoup d’estime pour mes parents et leur gentillesse. Mais j’avais oublié que c’était Dieu qui nous donnait la vie. Dieu est la source de la vie humaine, et c’est Son souffle de vie qui m’a maintenue jusqu’à aujourd’hui. C’est grâce à l’orientation et à l’approvisionnement de Dieu que j’ai ce que j’ai. Dieu nous a donné tant, sans jamais rien nous demander en retour. Dans les derniers jours, Dieu S’est de nouveau incarné pour sauver l’humanité, endurer de grandes humiliations, ainsi que les poursuites et l’oppression du Parti Communiste. Dieu a tout donné pour l’humanité : Son amour est si grand ! Celui qu’on doit vénérer et à qui on doit obéir, c’est Dieu. L’attention que mes parents m’ont portée a peut-être amélioré ma vie matérielle, mais ils n’ont pas pu m’offrir la vérité. Ils n’ont pas pu me sauver de la corruption de Satan ni me donner une bonne destination et une bonne issue. Si je dénonçais les autres et que je trahissais Dieu juste pour faire plaisir à mes parents, je ne leur serais pas redevable, mais Dieu me rejetterait et je perdrais Son salut pour toujours. À ce stade, j’ai compris que Satan utilisait mon amour pour mes parents pour me faire céder à la tentation, pour que je finisse par m’éloigner de Dieu, que je Le trahisse, que je perde toute chance de salut, que je descende en enfer et que ça m’anéantisse. Je ne devais pas tomber dans le piège de Satan. Ça me rappelle Pierre, qui avait des principes et qui a pris position contre ses parents. Sa foi était solide. Ils avaient beau essayer de l’arrêter, il suivait le Seigneur Jésus quoi qu’il arrive. Au final, son amour pour Dieu l’a emporté et il a gagné l’approbation de Dieu. C’est très motivant pour moi !

Le cinquième jour, la police m’a apporté trois lettres à lire, écrites par ma mère, ma sœur et mon fils. Mon fils a écrit : « Maman, ces dernières années dans l’armée, j’ai attendu avec impatience que toute la famille puisse se réunir. Ça n’a pas été facile pour moi d’être transféré et de revenir. Et maintenant, tu as été arrêtée. Sans toi à la maison, j’ai l’impression que le ciel m’est tombé sur la tête. Maman, parle à la police de tes affaires religieuses ! Si tu vas en prison, ça aura un impact sur mes projets professionnels et de mariage. Même si tu ne penses pas à toi, tu devrais penser à moi… » À ce stade de la lettre, je n’ai pas pu m’empêcher de fondre en larmes. Si son avenir devait vraiment être gâché à cause de ma peine de prison, je ne saurais pas comment le regarder en face. C’est certain, il me détesterait. J’avais l’impression que le chemin de la foi était semé d’obstacles, et qu’à chacun de mes pas, je devais faire un choix. J’ai prié Dieu dans mon cœur : « Ô mon Dieu, je souffre vraiment, et je me sens faible. S’il Te plaît, veille sur mon cœur et renforce ma foi. » De retour en cellule, une sœur a appris ce que je traversais et m’a rappelée de ne pas tomber dans le piège de Satan. Ça a été un déclic, pour moi. À chaque instant, Satan utilise toutes sortes de moyens pour nous inciter et nous amener à trahir Dieu. Dès que nous baissons la garde, nous pouvons tomber dans les filets de Satan. Nous devons continuer à calmer notre cœur devant Dieu, à prier et à nous appuyer sur Lui pour déjouer les pièges de Satan, gagner la protection de Dieu et rester fort. Ce soir-là, je suis restée étendue sur le lit, incapable de dormir, et j’ai prié Dieu en silence. Je me suis souvenue de Ses paroles : « Dès lors que tu viens au monde en poussant ton premier cri, tu commences à accomplir ton devoir. Pour le plan de Dieu et pour Son ordination, tu assumes ton rôle et tu commences ton voyage dans la vie. Quels que soient tes antécédents et quel que soit le voyage qui t’attend, personne ne peut échapper aux orchestrations et aux arrangements du Ciel, et aucun de nous n’a le contrôle de sa propre destinée, car seul Celui qui domine toutes les choses est capable d’une telle œuvre » (« Dieu est la source de la vie de l’homme », dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). C’est exact. Toute notre vie, nos destins sont orchestrés par Dieu, et personne ne peut les modifier. Je n’avais aucun contrôle sur le type d’emploi ni de mariage que mon fils aurait dans le futur. Peu importe l’attention que je portais à mes enfants, je ne pouvais pas changer leur destin. Et c’est aussi Dieu qui décidait si j’allais aller en prison ou non. Je ne pouvais pas y échapper uniquement parce que je le voulais. Il fallait que je confie tout ça à Dieu et que je me soumette à Sa souveraineté. Après ça, j’ai pensé à un autre passage des paroles de Dieu. « Tu dois endurer des épreuves pour la vérité, te donner à la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire. Tu ne dois pas rejeter la vérité pour obtenir une vie de famille paisible et tu ne dois pas perdre la dignité et l’intégrité de ta vie pour un plaisir momentané. Tu dois poursuivre tout ce qui est beau et bon et tu dois poursuivre un chemin plus significatif dans la vie. Si tu mènes une vie si vulgaire et ne poursuis pas d’objectifs, ne gâches-tu pas ta vie ? Qu’as-tu à gagner d’une vie pareille ? Tu devrais abandonner tous les plaisirs de la chair pour une seule vérité et ne pas rejeter toutes les vérités pour un peu de satisfaction. Ce genre de personnes n’ont ni intégrité ni dignité ; il n’y a aucun sens à leur existence ! » (« Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement », dans La Parole, vol. 1, « L’apparition et l’œuvre de Dieu »). Ces paroles de Dieu m’ont donné la foi et la force. En tant que croyante, la seule façon d’obtenir l’approbation de Dieu est de poursuivre la vérité et faire le devoir d’un être créé. Seul cela peut être considéré comme une vie digne. Et toute souffrance en vaut la peine pour gagner la vérité. Si je dénonçais mes frères et sœurs et l’Église juste pour satisfaire ma famille, je serais un Judas qui trahit Dieu. Ce serait la plus grande humiliation, et Dieu me maudirait pour ça. Même avec une famille heureuse et une vie confortable, la vie serait vide et dénuée de sens, et je ne serais qu’un cadavre ambulant. À cette pensée, j’étais encore plus déterminée à suivre Dieu. Quelle que soit la stratégie utilisée par les policiers, j’allais témoigner et couvrir Satan de honte !

Le sixième jour, la police m’a appelée dans la salle principale. Mon oncle, mon mari, mon fils et ma fille étaient là. Mes enfants m’ont serrée dans leurs bras et ont dit en pleurant : « Maman, rentre à la maison ! » Mon mari est resté à l’écart, en larmes. Puis mon oncle a dit en pleurant : « Lingmin, la police a dit que tu pourrais rentrer à la maison dès que tu parlerais. Et tu n’auras pas de peine de prison. L’avenir de ton fils sera gâché si tu vas en prison. Ça détruira la famille ! Écoute-moi, et parle-leur ! » À ce moment-là, tout était clair dans mon cœur. Je savais que les ruses de Satan se cachaient derrière les exhortations de ma famille, et que si je leur donnais ne serait-ce qu’un peu, la police me forcerait à parler bien plus, et beaucoup d’autres seraient arrêtés. Ayant ça en tête, j’ai dit : « En tant que croyante, j’emprunte le bon chemin dans la vie. Je n’ai rien fait d’illégal, alors je n’ai rien à avouer. Rentrez à la maison. » En retournant dans ma cellule, j’ai pensé à la police, qui utilisait en permanence ceux que j’aime pour me tenter, me forcer à dénoncer mes frères et sœurs et à trahir Dieu. Le Parti Communiste est vraiment ignoble ! Ce sont des démons anti-Dieu ! Après ça, un policier m’a appelée dans le bureau et a dit d’un air suffisant : « Comment s’est passée la visite de votre famille ? » En voyant qu’il se réjouissait de cette horrible situation, ça m’a tellement énervée que j’ai sorti ces trois lettres de ma poche, je les ai déchirées, les ai jetées sur la table et j’ai dit : « Je suis croyante et je suis quelqu’un d’honnête. Je n’ai rien fait de mal. Pourquoi leur avez-vous demandé de m’inciter à parler ? Quelle loi ai-je enfreinte ? » Puis je suis partie. C’est grâce à la force que Dieu m’a donnée que j’ai pu faire face calmement à l’interrogatoire de la police.

Le matin du 14e jour, le Chef du Bureau de la Sécurité Publique m’a appelée dans le bureau. Il n’était pas aussi cruel qu’avant. Il s’est montré préoccupé et m’a demandé des nouvelles de ma famille. Il a essayé de m’amadouer avec ses belles paroles pour que je dénonce mes frères et sœurs. J’ai prié Dieu sans cesse dans mon cœur, Lui demandant de m’empêcher de tomber dans le piège de Satan. Le chef du bureau a beaucoup parlé. Finalement, voyant que je ne disais rien, il est devenu furieux et a hurlé violemment : « Je vais être franc avec vous. On a trouvé des tas de livres religieux chez vous. C’est la plus grosse affaire de la ville. C’est certain, vous allez écoper d’une peine de prison si vous ne parlez pas ! » Mais peu importe ce qu’il disait, je priais Dieu en silence et je jurais que je ne divulguerais jamais aucune information sur les autres et que je ne trahirais jamais Dieu, même si j’étais condamnée. Au bout de 15 jours, ils ont compris qu’ils n’obtiendraient rien de moi et m’ont renvoyée chez moi. Une fois rentrée chez moi, ma famille a continué à s’opposer à ma foi. Je savais que tout cela était dû aux mensonges et à l’oppression du Parti Communiste. J’ai prié et juré que je suivrais Dieu jusqu’à la fin, coûte que coûte. Puis un hymne d’expérience m’est venu à l’esprit : « Marcher sur le chemin de l’amour pour Dieu. »

1  Peu importe la difficulté du chemin de la croyance en Dieu, ma seule mission est de faire la volonté de Dieu. Je me fiche encore plus de recevoir des bénédictions ou de subir des malheurs à l’avenir. Maintenant que je suis résolu à aimer Dieu, je serai fidèle jusqu’à la fin. Quels que soient les dangers ou les épreuves qui me guettent, quelle que soit ma fin, afin d’accueillir le jour de gloire de Dieu, je suis les pas de Dieu de près et je m’efforce d’avancer.

[…]

– « Suivre l’Agneau et chanter des cantiques nouveaux »

J’ai chanté cet hymne en boucle. Je me sentais vraiment inspirée. Je savais que le chemin de la foi serait toujours accompagné de la persécution du Parti et que je serais probablement de nouveau arrêtée ou même condamnée dans le futur. Mais j’étais sûre que c’était le vrai chemin, et j’étais prête à suivre Dieu jusqu’à la fin. Pendant un moment, je n’ai pu contacter aucun autre membre de l’Église ni vivre la vie de l’Église. Alors j’ai mangé à bu les paroles de Dieu, je me suis équipée de la vérité à la maison et j’ai partagé l’Évangile avec ma famille. Mon mari et ma fille sont devenus croyants. On s’est réunis, on a mangé et bu les paroles de Dieu en famille. Un an plus tard, j’ai repris contact avec les frères et sœurs, et j’ai commencé à accomplir un devoir. J’étais vraiment reconnaissante envers Dieu.

Pendant tout ce temps où j’ai enduré l’oppression du Parti Communiste, mon arrestation et les attaques de ma famille, c’est l’éclairage et l’orientation des paroles de Dieu qui m’ont permis de traverser ces épreuves, pas à pas. Peu importe si le chemin qu’il reste à parcourir est difficile, j’irai avec Dieu jusqu’à la fin.

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