Ce que recouvre la peur de s’ouvrir

21 août 2022

Par Ye Xincao, Myanmar

En mars 2020, j’ai accepté l’œuvre de Dieu Tout-Puissant dans les derniers jours, et j’ai vite commencé à faire un devoir. Peu après, j’ai été élue diaconesse d’évangélisation. Très enthousiaste, je me suis dit : « On m’a préférée à des membres qui font leur devoir depuis plus longtemps que moi. Il semble que, pour mes frères et sœurs, je suis une personne de bon calibre, qui poursuit la vérité. Je dois bien accomplir mon devoir pour qu’ils puissent voir qu’ils ont fait le bon choix. » Ensuite, j’ai commencé à assurer activement le suivi du travail. Quand je les voyais dans un mauvais état, je cherchais vite des paroles de Dieu pour échanger avec eux, et quand j’avais fait une bonne expérience d’évangélisation, je la partageais aussitôt avec eux. Au bout d’un moment, des frères et sœurs qui s’étaient montrés passifs dans leurs devoirs sont devenus plus actifs, alors j’ai pensé : « On dirait que je suis vraiment douée pour faire ce travail. Si mes dirigeants s’en aperçoivent, ils se diront forcément que je suis compétente et ils vont me cultiver. » Avec cette pensée en tête, j’ai fait preuve d’encore plus d’enthousiasme et de motivation dans mon devoir. Par la suite, le travail d’évangélisation s’est avéré efficace, alors j’ai appris cette bonne nouvelle au groupe, en espérant que tous mes frères et sœurs voient que mon devoir produisait de bons résultats. Parfois, il m’arrivait aussi de me vanter devant ces frères et sœurs. Quand je me renseignais sur leur travail, je leur demandais d’abord s’ils avaient rencontré des problèmes ou des difficultés, puis je leur disais, délibérément : « En plus de résoudre vos problèmes et vos difficultés, je dois assurer le suivi de beaucoup d’autres travaux. Toutes mes journées sont chargées et je me couche très tard. » Quand ils m’entendaient dire ça, certains frères et sœurs répondaient : « Nous n’avons rencontré aucune difficulté récemment. Ma sœur, tu travailles vraiment dur. » Les entendre dire ça me rendait très heureuse. Je me disais qu’ils devaient penser que je portais un fardeau dans mon devoir, que j’étais prête à payer un prix, que j’étais quelqu’un de responsable.

Un jour, un frère est venu me voir pour s’ouvrir et échanger sur son état. Il m’a dit : « J’essaie sans cesse d’amener les gens à m’admirer dans mon devoir. Quand j’assure le suivi du travail, je parle toujours du point de vue d’un dirigeant de groupe et je me vante sans cesse… » Mon cœur s’est mis à battre plus fort quand j’ai entendu ça. N’étais-je pas comme ça, moi aussi ? Quand j’assurais le suivi du travail, je voulais toujours que tout le monde sache que je n’étais plus une croyante ordinaire, mais une diaconesse. Parfois, je disais délibérément que j’étais responsable de beaucoup de travail, et que j’étais si occupée que je devais me coucher tard. Je voulais que les autres voient que je portais un fardeau et que j’avais le sens des responsabilités dans mon devoir. En cela, je me vantais pour que les autres m’admirent. J’ai voulu m’ouvrir et échanger avec ce frère, pour chercher avec lui des solutions à cet état, mais alors, j’ai pensé : « Je suis diaconesse d’évangélisation, maintenant. Si je m’ouvre au sujet de ma corruption, ce frère va-t-il croire que je suis très corrompue et que j’accorde une grande priorité au statut ? Va-t-il avoir une mauvaise opinion de moi ? Cette bonne image de moi que j’ai bâtie va alors disparaître. » Avec cette pensée en tête, j’ai décidé de ne pas m’ouvrir, et pour le réconforter, j’ai donc dit : « Ce n’est pas grave, je suis corrompue, moi aussi. » Puis j’ai échangé quelques mots avec lui, et je m’en suis tenue là.

Une autre fois, un groupe dont j’avais la charge a élu un dirigeant de groupe, et je me suis dit : « Puisqu’un dirigeant de groupe est responsable du travail, inutile d’en assurer le suivi. » Ensuite, quand ce groupe a mené des discussions de travail, je n’ai pas écouté attentivement les débats. Même lors des réunions de ce groupe, je faisais les choses machinalement. Un mois s’est ainsi écoulé en un clin d’œil, et l’efficacité de ce groupe dans le travail a nettement diminué. Lors d’une réunion, ces frères et sœurs ont tous réfléchi à leur attitude envers leur devoir, en se basant sur les paroles de Dieu, et ils se sont ouverts pour révéler leur corruption. Je savais que je m’étais montrée irresponsable et superficielle quand j’avais supervisé leur travail, ce qui l’avait rendu moins efficace, mais je n’ai pas eu le courage de le dire, parce que mon image, dans leur cœur, était celle d’une personne scrupuleuse et responsable dans son devoir, et que tout le monde avait une bonne opinion de moi. Si je m’ouvrais, je craignais que mes frères et sœurs aient une mauvaise opinion de moi. Ils penseraient que je faisais dans l’à-peu-près, que j’étais irresponsable dans mon devoir. Si mes dirigeants l’apprenaient, ils risquaient de mal m’évaluer, voire de me renvoyer. Ce serait alors incroyablement embarrassant. À ce moment-là, la dirigeante m’a demandé si je voulais échanger, et j’ai beaucoup hésité. Je voulais échanger, mais je craignais que mon statut et mon image en pâtissent si je m’exprimais. Néanmoins, si je ne disais rien, ce serait me dissimuler et tricher. Qu’allais-je donc faire ? Je me sentais très angoissée. Finalement, j’ai pensé : « Tant pis, je n’échangerai pas aujourd’hui. Au moins, je m’en sortirai ce coup-ci. » Après la réunion, je me suis sentie très triste et très coupable, comme si un grand poids m’écrasait. Alors j’ai prié Dieu pour chercher. Pourquoi avais-je peur de m’ouvrir au sujet de ma corruption ? Pourquoi me déguisais-je sans cesse, en faisant toujours passer en premier mon statut et mon image ?

Plus tard, j’ai lu deux passages des paroles de Dieu et gagné une certaine compréhension de moi-même. La parole de Dieu dit : « De quel tempérament parle-t-on quand une personne se cache sans cesse derrière une façade, qu’elle tente sans cesse de dissimuler, qu’elle fait sans cesse semblant – pour que les autres pensent du bien d’elle et qu’ils ne voient pas ses défauts ou ses points faibles – quand elle essaie en permanence de présenter sa meilleure facette ? Il s’agit d’arrogance, d’imposture, d’hypocrisie, il s’agit du tempérament de Satan, il s’agit de quelque chose de malfaisant. Prenez les membres du régime satanique : ils ont beau se battre, quereller ou tuer dans les coulisses, personne n’est autorisé à le signaler ou à l’exposer. Ils ont peur que les gens voient leur visage démoniaque et ils font tout ce qu’ils peuvent pour le dissimuler. En public, ils font tout leur possible pour se blanchir, disant combien ils aiment les gens, combien ils sont grands, glorieux et corrects. C’est la nature de Satan. La principale caractéristique de la nature de Satan, c’est la ruse et la tromperie. Et quel est le but de cette ruse et de cette tromperie ? Berner les gens, les empêcher de voir son essence et ses vraies couleurs, et ainsi, atteindre l’objectif de prolonger son règne. Les gens ordinaires peuvent manquer d’un tel pouvoir et d’un tel statut, mais eux aussi souhaitent que les autres aient une bonne opinion d’eux, que les autres les aient en haute estime et leur donnent un statut élevé dans leur cœur. Voilà ce qu’est un tempérament corrompu » (« Les principes que l’on doit suivre dans sa conduite », dans Sermons de Christ des derniers jours). « Pour être une personne honnête, tu dois d’abord mettre ton cœur à nu afin que tout le monde puisse le sonder, voir tout ce que tu penses et apercevoir ton vrai visage ; tu ne dois pas te déguiser ou te faire plus beau que tu ne l’es. Alors seulement, les gens te feront confiance et te considéreront comme honnête. C’est la pratique la plus fondamentale, et une condition préalable pour être une personne honnête. Tu fais toujours semblant, simules toujours la sainteté, la vertu, la grandeur, et tu simules de hautes qualités morales. Tu ne laisses pas les gens voir ta corruption et tes échecs. Tu présentes aux gens une fausse image afin qu’ils croient que tu es respectable, grand, dévoué, impartial et altruiste. N’est-ce pas de la tromperie et de la fausseté ? Ne te déguise pas et ne te mets pas en valeur ; au contraire, mets-toi à nu et mets ton cœur à nu pour que les autres te voient. Si tu peux mettre ton cœur à nu pour que les autres le voient et mettre à nu toutes tes pensées et tous tes projets – aussi bien positifs que négatifs –, alors, n’es-tu pas honnête ? Si tu peux te mettre à nu pour que les autres te voient, alors Dieu aussi te verra et dira : “Tu t’es mis à nu pour que les autres te voient, donc tu es aussi sûrement honnête devant Moi.” Si tu te mets à nu seulement devant Dieu, quand tu es loin du regard des autres, et si tu prétends toujours être grand et vertueux, ou juste et altruiste en leur compagnie, alors que pensera et dira Dieu ? Il dira : “Tu es véritablement trompeur, tu es purement hypocrite et insignifiant et tu n’es pas une personne honnête.” Dieu te condamnera de cette manière » (« La pratique la plus fondamentale pour être une personne honnête », dans Sermons de Christ des derniers jours). Après avoir lu ces paroles de Dieu, je me suis sentie déprimée. Elles révélaient exactement mon état. Quand j’avais été élue diaconesse d’évangélisation, je m’étais dit que j’avais un calibre et un statut plus élevés que les frères et sœurs ordinaires, j’avais donc voulu que tout le monde voie mes bons côtés. J’avais dissimulé ma corruption et mes défauts pour qu’on ne les découvre pas. Quand je m’étais montrée efficace dans mon devoir, j’avais aussitôt voulu m’en vanter. J’avais eu hâte d’apprendre cette bonne nouvelle au groupe, parce que je voulais que les frères et sœurs, les dirigeants et les collaborateurs le sachent. J’avais aussi dit délibérément aux autres que j’assurais le suivi de nombreux travaux et que j’étais très occupée, pour qu’ils voient que j’étais responsable dans mon devoir. Je m’étais dissimulée et déguisée pour asseoir l’image d’une personne positive, responsable, à la recherche de la vérité. Mon but était d’amener mes frères et sœurs à m’admirer. Mais je n’étais pas du tout comme ça. J’étais aussi assez corrompue, par exemple quand je me vantais dans mon devoir, quand je faisais dans l’à-peu-près, quand je ne faisais pas de travail concret. Mais je ne m’étais jamais ouverte, je n’avais jamais échangé sur ma corruption et mes défauts, parce que j’avais craint que mes frères et sœurs sachent que je briguais le statut et que j’étais irresponsable, j’aurais alors perdu la bonne image qu’ils avaient de moi dans leur cœur. Réfléchir à tout ça m’a dégoûtée. Je m’entendais bien avec les autres grâce à des faux semblants, et je me déguisais pour qu’ils m’admirent. C’était avoir un tempérament satanique, arrogant et malhonnête, ce que Dieu déteste. J’ai pensé que, avant de servir en tant que diaconesse d’évangélisation, j’avais souvent entendu les frères et sœurs dire dans les réunions : « Tout le monde a des tempéraments sataniques corrompus, tout le monde chérit le statut. Il peut nous arriver à tous d’essayer de gagner et de préserver un statut. » À ce moment-là, je m’étais dit : « Si j’obtiens un statut, je ne ferai certainement rien pour le préserver. » Mais les faits et la parole de Dieu m’ont révélée. J’ai vu que pour préserver mon image et mon statut, je m’étais déguisée et dissimulée, je m’étais montrée particulièrement arrogante et malhonnête. Ce n’est qu’alors que j’ai compris ceci : j’avais cru que je ne poursuivrais pas le statut uniquement parce que je n’avais pas été révélée. J’étais moi aussi une personne qui avait été corrompue par Satan, et j’étais pleine de tempéraments sataniques. Puis je me suis souvenue que Dieu aimait les gens honnêtes, capables de pratiquer la vérité et de s’exposer eux-mêmes. Quand j’ai compris que je m’étais déguisée, que je n’avais pas pratiqué la vérité, je n’ai pu m’empêcher de me sentir mal à l’aise. Je me suis dit : « Il faut que je sois honnête et que je m’ouvre à tous au sujet de ma corruption. »

Quelques jours plus tard, à la réunion des collaborateurs, j’ai voulu m’ouvrir et échanger avec les autres sur la façon dont je m’étais déguisée, dont j’avais trompé les autres, dont je n’avais fait aucun travail concret, et me montrer honnête et ouverte d’esprit. Mais, alors que j’étais sur le point d’échanger, « Si je m’analyse moi-même et que je m’expose, que vont penser de moi mes frères et sœurs ? La bonne image que j’ai eu tant de mal à construire va-t-elle disparaître ? Si, à cause de ça, mes frères et sœurs me regardaient de haut, ce serait bien trop embarrassant. Je ferais mieux d’attendre encore un peu et de laisser les autres frères et sœurs échanger en premier. » Mais en pensant de cette façon, je ne me suis pas sentie à l’aise. Je ne voulais pas m’ouvrir au sujet de ma corruption, alors n’étais-je pas encore en train de faire semblant, et d’essayer de préserver mon statut ? Une bataille faisait rage dans mon cœur. Si je parlais, les autres allaient peut-être me prendre de haut. Si je ne disais rien, j’allais me sentir coupable. Alors j’ai prié Dieu, en Lui demandant de m’aider à pratiquer la vérité. À ce moment-là, j’ai vu un passage des paroles de Dieu. « Savez-vous qui sont vraiment les pharisiens ? Y a-t-il des pharisiens autour de vous ? Pourquoi appelle-t-on ces gens des “pharisiens” ? Comment décrit-on les pharisiens ? Ce sont des gens qui sont hypocrites, complètement faux et qui jouent la comédie dans tout ce qu’ils font. Quelle comédie jouent-ils ? Ils font semblant d’être bons, gentils et positifs. Est-ce ainsi qu’ils sont réellement ? Absolument pas. Étant donné qu’ils sont hypocrites, tout ce qui est manifesté et révélé en eux est faux : tout n’est que simulacre, ce n’est pas leur vrai visage. Où est caché leur vrai visage ? Il est caché au plus profond de leur cœur, pour ne jamais être vu par les autres. Tout ce qui se trouve à l’extérieur est un jeu, tout est faux, mais ils ne peuvent que tromper les gens : ils ne peuvent tromper Dieu. Si les gens ne poursuivent pas la vérité, s’ils ne pratiquent pas et n’expérimentent pas les paroles de Dieu, alors ils ne peuvent pas vraiment comprendre la vérité et donc, même si leurs paroles sonnent bien, ces paroles ne sont pas la réalité de la vérité, mais des paroles de doctrine. Certains ne font que répéter des mots de doctrine, ils singent celui qui prêche les sermons les plus élevés, avec pour résultat qu’en l’espace de quelques années seulement, leur récitation de la doctrine devient de plus en plus élevée et ils sont admirés et vénérés par beaucoup de monde, après quoi ils commencent à se camoufler et accordent une grande attention à ce qu’ils disent et font, se montrant particulièrement pieux et spirituels. Ils utilisent ces soi-disant théories spirituelles pour se camoufler. C’est tout ce dont ils parlent partout où ils vont : des choses spécieuses qui correspondent aux notions des gens, mais qui manquent de la réalité de la vérité. Et en prêchant ces choses – des choses qui correspondent aux idées et aux goûts des gens – ils dupent beaucoup de monde. Aux yeux des certains autres, ces personnes semblent très dévotes et humbles, mais en réalité c’est faux. Ils semblent tolérants, indulgents et aimants, mais c’est en fait un simulacre. Ils disent qu’ils aiment Dieu, mais c’est en réalité une comédie. D’autres pensent que ces personnes sont saintes, mais en fait, c’est faux. Où peut-on trouver une personne vraiment sainte ? La sainteté humaine est toute fausse. Tout cela n’est qu’une comédie, un simulacre. Vus de l’extérieur, ils se dépensent pour Dieu et ont abandonné leurs familles et leurs carrières. Mais que font-ils en secret ? Ils mènent leur propre entreprise et exercent leur propre activité dans l’Église, en profitant de l’Église et en volant les offrandes en secret sous couvert de travailler pour Dieu […]. Ces gens sont les pharisiens hypocrites d’aujourd’hui. D’où ces gens, les “pharisiens”, viennent-ils ? Apparaissent-ils parmi les incroyants ? Non, ils apparaissent tous parmi les croyants. Pourquoi ces gens deviennent-ils des pharisiens ? Quelqu’un les a-t-il rendus ainsi ? Ce n’est évidemment pas le cas. Quelle est la raison ? C’est parce que leur nature et leur essence sont ainsi, et c’est à cause du chemin qu’ils ont pris. Ils n’utilisent les paroles de Dieu que comme un outil pour prêcher et profiter de l’Église. Ils arment leur esprit et leur bouche des paroles de Dieu, ils prêchent de fausses théories spirituelles et se font passer pour saints, et puis ils utilisent cela comme un capital pour atteindre l’objectif de profiter de l’Église. Ils prêchent seulement des doctrines, mais n’ont jamais mis la vérité en pratique. Quelle sorte de gens sont ceux qui continuent de prêcher des paroles et des doctrines bien qu’ils n’aient jamais suivi la voie de Dieu ? Ce sont des pharisiens hypocrites. Ce qui est censé être un bon comportement et une bonne conduite, et ce petit rien qu’ils ont abandonné et donné, sont complètement forcés : ce ne sont que des mises en scène de leur part. Ils sont entièrement faux ; toutes ces actions ne sont que simulacre. Dans le cœur de ces gens, il n’y a pas la moindre révérence pour Dieu, et ils n’ont même pas non plus une véritable foi en Dieu. Plus encore, ce sont des incroyants. Si les gens ne poursuivent pas la vérité, alors ils suivront ce type de chemin et ils deviendront des pharisiens. N’est-ce pas effrayant ? Le lieu spirituel où les pharisiens se réunissent devient une place de marché. Aux yeux de Dieu, c’est de la religion : ce n’est pas l’Église de Dieu ni un lieu où Il est adoré. Par conséquent, si les gens ne poursuivent pas la vérité, alors quel que soit le nombre de paroles littérales et de doctrines superficielles au sujet des déclarations de Dieu dont ils s’équipent, cela ne sera d’aucune utilité. » (« Six indicateurs de croissance de vie », dans Sermons de Christ des derniers jours). Après avoir lu ces paroles de Dieu, j’ai eu très peur et je me suis mise à trembler intérieurement. Pour que les autres me tiennent en haute estime, je m’étais déguisée en toutes choses, afin que tout le monde voie mes bons côtés. Je n’avais jamais évoqué mes défauts, je ne m’étais jamais ouverte à leur sujet. J’avais toujours montré aux gens une fausse image de moi-même et désorienté mes frères et sœurs. N’étais-je pas semblable aux pharisiens ? Les pharisiens interprétaient les Écritures à la synagogue tous les jours, ils se tenaient aux carrefours et priaient. Tout le monde croyait qu’ils aimaient Dieu et qu’ils étaient pieux, tout le monde les admirait et les vénérait. Mais ils ne craignaient pas du tout Dieu, ils ne mettaient pas Dieu au-dessus de tout, ils n’obéissaient pas aux commandements de Dieu. En particulier quand le Seigneur Jésus était apparu pour œuvrer, ils avaient su que les paroles du Seigneur Jésus avaient autorité et pouvoir, mais pour conserver leur statut et leur revenu, ils avaient frénétiquement blasphémé contre l’œuvre de Dieu, ils lui avaient résisté et l’avaient condamnée. Leurs bonnes actions apparentes étaient feintes, ils les utilisaient pour se déguiser et se dissimuler, et quoi que dévots à première vue, ils étaient sournois par essence et détestaient la vérité. Je me suis souvenue comment le Seigneur Jésus avait maudit les pharisiens : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité » (Matthieu 23:27-28). Alors je me suis demandée si je n’étais pas semblable à eux. Quand j’étais devenue diaconesse d’évangélisation, en apparence, je me levais tôt, je travaillais jusque tard, j’étais proactive dans mon devoir, mais tout cela n’était qu’illusion, un rôle que je jouais pour les autres. Je faisais mon devoir de manière proactive pour que les autres sachent qu’ils avaient choisi la bonne personne. Quand j’étais efficace et que je résolvais les états de mes frères et sœurs, j’envoyais immédiatement un message au groupe à ce sujet, ou je le disais à mes frères et sœurs, parce que je voulais que mes dirigeants et les autres sachent que j’étais compétente et responsable dans mon devoir. Je voyais que je faisais mon devoir avec mes propres motivations et objectifs. Je voulais juste que les autres aient une haute opinion de moi. Je savais très clairement que je ne faisais aucun travail concret, que je m’affichais fréquemment, que je poursuivais le statut, mais je n’évoquais jamais ma corruption. Dieu m’avait donné tant d’occasions de m’ouvrir et de parler, mais, encore et encore, je n’avais pas pratiqué la vérité, et choisi d’employer la tromperie, le déguisement et la dissimulation, pour m’en sortir en trichant, amenant mes frères et sœurs à m’admirer à tort, comme si je poursuivais la vérité et faisais mon devoir de façon raisonnable. J’ai vu que j’étais exactement comme les hypocrites pharisiens, j’amenais les gens devant moi. C’était là les tromper et les rallier à ma cause, et j’empruntais le chemin de la résistance à Dieu. Dieu avait maudit les pharisiens. Si je ne me repentais pas, j’allais, moi aussi, être détestée et éliminée par Dieu.

Plus tard, j’ai lu un autre passage de la parole de Dieu : « Vous devez chercher la vérité pour résoudre tout problème qui se pose, quel qu’il soit, et ne devez en aucun cas vous déguiser ni présenter aux autres un faux visage. Vos insuffisances, vos déficiences, vos défauts, vos tempéraments corrompus : soyez complètement ouverts sur tous ces sujets, et échangez sur tous ces sujets. Ne les gardez pas pour vous. Apprendre à vous ouvrir est le premier pas pour entrer dans la vie, et c’est le premier obstacle et le plus difficile à surmonter. Une fois que tu l’as surmonté, il est facile d’entrer dans la vérité. Que signifie franchir ce pas ? Cela signifie que tu ouvres ton cœur et que tu montres tout ce que tu as, le bon et le mauvais, le positif et le négatif ; que tu te mets à nu devant les autres et devant Dieu ; que tu ne caches rien à Dieu, ne dissimulant rien, ne déguisant rien, exempt de tromperie et de ruse, et également ouvert et honnête avec les autres. De cette façon, tu vis dans la lumière, et non seulement Dieu te scrutera, mais les autres aussi pourront voir que tu agis selon les principes et avec une certaine transparence. Tu n’as pas besoin d’avoir recours à une quelconque méthode pour protéger ta réputation, ton image et ton statut, et tu n’as pas besoin non plus de dissimuler ni de déguiser tes erreurs. Tu n’as pas besoin de te consacrer à ces efforts inutiles. Si tu peux abandonner ces choses, tu seras très détendu, tu vivras sans chaînes ni douleurs et tu vivras entièrement dans la lumière. Apprendre à être ouvert quand tu échanges est la première étape pour entrer dans la vie. Ensuite, il faut que tu apprennes à analyser tes pensées et tes actions pour voir lesquelles sont mauvaises et lesquelles ne plaisent pas à Dieu, et il faut que tu les changes immédiatement et que tu les corriges. À quoi sert-il de les corriger ? Il s’agit d’accepter et d’adopter la vérité tout en rejetant les choses en toi qui appartiennent à Satan et en les remplaçant par la vérité. Auparavant, tu faisais tout en fonction de ton tempérament rusé qui est mensonger et trompeur : tu avais l’impression que tu ne pouvais rien obtenir sans mentir. Maintenant que tu comprends la vérité et que tu méprises les façons de faire de Satan, tu n'agis plus de cette manière : tu agis avec une mentalité d’honnêteté, de pureté et d’obéissance. Si tu ne tais rien, que tu ne joues pas un personnage, que tu ne fais pas semblant, que tu ne présentes pas une façade, que tu te mets à nu devant les frères et sœurs, que tu ne caches pas tes idées et tes réflexions mais que tu permets plutôt aux autres de voir ton attitude honnête, alors la vérité prendra peu à peu racine en toi, elle fleurira et portera ses fruits, elle donnera des résultats, petit à petit. Si ton cœur est de plus en plus honnête et de plus en plus orienté vers Dieu, que tu sais protéger les intérêts de la maison de Dieu lorsque tu accomplis ton devoir et que ta conscience est troublée lorsque tu ne parviens pas à protéger ces intérêts, alors c’est la preuve que la vérité a eu un effet sur toi et qu’elle est devenue ta vie » (« Seuls ceux qui pratiquent la vérité craignent Dieu », dans Sermons de Christ des derniers jours). Grâce à cette parole de Dieu, j’ai compris que ne pas me déguiser ou donner de fausses impressions, être capable de révéler ma corruption et mes défauts, montrer mon visage le plus sincère, et laisser mes frères et sœurs voir mon cœur intérieur, était ce qu’il fallait faire pour être une personne honnête. J’ai songé à la façon dont je m’étais toujours déguisée et dissimulée, pour que les autres m’estiment, et dont je n’avais pas osé m’ouvrir au sujet de ma corruption lors des réunions. J’étais une personne malhonnête, une personne que Dieu trouvait détestable et dégoûtante, et vivre ainsi était épuisant et douloureux. Quand j’ai compris ça, j’ai prié Dieu : « Dieu ! Je me déguise en toutes occasions pour que les gens m’estiment et m’admirent. Je sais que cela Te dégoûte. Maintenant, je me dégoûte moi-même. Dieu, je souhaite pratiquer la vérité et devenir une personne honnête. S’il Te plait, guide-moi ! » Après avoir prié, j’ai échangé sur le fait que je ne faisais pas de travail véritable, et j’ai exposé comment je m’étais livrée au déguisement et à la fourberie. Cet échange m’a enlevé un poids qui pesait sur mon cœur et je me suis sentie vraiment soulagée. Mes frères et sœurs ne m’ont pas regardée de haut. Et mes dirigeants ne m’ont ni réprimandée ni traitée. En fait, ils ont patiemment échangé avec moi et m’ont aidée à faire un travail concret. J’ai compris qu’en pratiquant la vérité et en étant honnête, je ressentirais paix et sécurité. Même si mes problèmes et mes défauts avaient déjà été exposés, grâce à l’échange et à l’aide de mes frères et sœurs, j’ai pu changer à temps et mieux accomplir mon devoir, ce qui m’a été bénéfique.

Après ça, je me suis ouverte délibérément et j’ai échangé avec mes frères et sœurs, j’ai exposé mes tempéraments corrompus et j’ai cessé de me déguiser. Un jour, un frère m’a envoyé un message qui disait : « Tu es diaconesse d’évangélisation. Pourquoi ne viendrais-tu pas échanger avec les cibles d’évangélisation quand nous prêchons l’Évangile ? Je pense que tu devrais. » Ce message m’a vraiment rendue furieuse. J’ai pensé : « Tu n’es qu’un dirigeant de groupe. De quel droit me donnes-tu des ordres ? C’est comme si tu me faisais passer un interrogatoire. Tu ne me demandes même pas si je suis occupée ou si j’en ai le temps ! » J’ai répondu : « Le travail d’évangélisation ne peut pas reposer uniquement sur moi. Tout le monde doit coopérer pour le faire. » Ensuite, je me suis sentie un peu coupable, parce que j’ai eu l’impression d’avoir révélé un tempérament arrogant. Mon frère prenait en considération notre travail, et il s’en tenait aux faits. J’aurais dû l’accepter. Non seulement je l’avais rejeté, mais je lui avais aussi répondu sous le coup de la colère. N’était-ce pas simplement déraisonnable ? Ce que j’avais fait allait également l’amener à se sentir blessé et limité. J’ai eu envie de m’ouvrir à lui et d’admettre mes problèmes, mais je n’arrivais pas à renoncer à mon image. J’avais fait bonne impression à ce frère auparavant. Si je m’ouvrais à lui, allait-il me regarder de haut ? En y réfléchissant, j’ai compris que j’éprouvais de nouveau l’envie de me déguiser pour préserver mon statut et mon image. J’ai prié Dieu, en Lui demandant de m’aider à pratiquer la vérité et à renoncer à moi-même. Plus tard, je me suis ouverte à ce frère au sujet de ma corruption. Il a dit qu’il avait un tempérament arrogant, qu’il n’avait pas tenu compte de mes sentiments quand il s’était exprimé, et qu’il voulait changer. Avec la direction des paroles de Dieu, nous avons réfléchi sur nous-mêmes, et en pratiquant l’honnêteté, je me suis sentie particulièrement à l’aise.

Grâce à cette expérience, j’ai compris que les paroles prononcées par Dieu dans les derniers jours pouvaient vraiment purifier et sauver les gens. Sans le jugement de la parole de Dieu, je me serais toujours déguisée et dissimulée, il m’aurait été impossible de comprendre vraiment ma propre corruption et mes défauts, et je n’aurais pas pu changer. Je suis reconnaissante à Dieu pour Sa direction et Son salut, et pour m’avoir fait comprendre que la pratique de la vérité, et l’honnêteté, apportaient paix et soulagement.

Suivant: Un éveil tardif

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