Ce que cache une « bonne image »

24 février 2021

Par Wei Chen, Corée du Sud

En décembre 2019, je travaillais comme diacresse d’évangélisation dans l’Église. Après quelque temps, j’ai découvert que lorsque les dirigeants voyaient des problèmes dans la manière dont les frères et sœurs faisaient leurs devoirs, ils le leur faisaient remarquer immédiatement, parfois sur un ton très dur. J’ai pensé qu’ils avaient raison de mettre ces choses en lumière, mais que leur approche était humiliante et pouvait facilement offenser les gens. Je ne voulais pas être comme eux. J’estimais qu’il fallait exprimer ces choses avec plus de tact pour faire une bonne impression aux gens. De cette manière, je gagnerais le soutien de tout le monde et mon travail en serait facilité. J’avais une chance d’être choisie comme dirigeante à l’élection suivante. Comme s’y songeais, j’étais très prudente dans mes interactions avec les frères et sœurs. J’essayais d’avoir beaucoup de tact et de ne blesser personne pour que tout soit plus facile à accepter.

À un moment, je me suis aperçue que Sœur Cheng sélectionnait les tâches faciles, évitant tout ce qui était difficile, et battait simplement en retraite quand elle devait partager l’Évangile avec quelqu’un qui avait beaucoup de notions ou une mauvaise attitude. Après ça, elle ne s’équipait pas des vérités qui auraient permis de résoudre leurs notions. J’ai vu qu’elle n’avait pas la bonne attitude envers son devoir et qu’elle ne pourrait jamais bien le faire si elle continuait comme ça. J’ai voulu lui en parler et échanger avec elle mais, alors que je m’apprêtais à lui envoyer un message, il m’est venu à l’esprit qu’elle obtenait des résultats dans son devoir, en général, même si elle reculait devant les difficultés. Si je mentionnais son problème, elle risquait de dire que j’étais trop exigeante et ça pouvait se retourner contre moi. Alors que ferais-je si elle n’acceptait pas mes futurs arrangements de travail ? Si je ne faisais pas bien mon devoir, les dirigeants ne diraient-ils pas que je n’étais pas assez compétente pour le poste ? Alors, pour ne pas l’offenser, au lieu de parler de son problème, je lui ai envoyé un message encourageant : « Certains, parmi ceux avec qui nous partageons l’Évangile, ont beaucoup de notions, mais ce sont de vrais croyants. Nous devons faire preuve d’amour et de patience, prier davantage et nous en remettre plus à Dieu. Plus nous rencontrons de difficultés, plus notre foi peut être perfectionnée. Nous ne devons absolument pas reculer. » Elle m’a donné raison, sur le coup, mais, comme elle ne comprenait pas son problème, elle a continué à éviter tout ce qui était difficile. Elle n’a pas changé du tout. Sauf que je n’avais pas conscience du problème, à ce moment-là. J’ai pensé que je m’en sortais bien. À chaque fois que je me suis retrouvée dans une situation similaire, je l’ai gérée comme ça. Je ne traitais jamais les gens et je n’exposais jamais leur corruption ni leurs défauts, alors les frères et sœurs étaient tous contents de travailler avec moi et me parlaient volontiers de leurs états. Ça m’a donné encore plus d’assurance dans mon approche. Je pensais que les frères et sœurs avaient une haute opinion de moi et que tout le monde me soutenait vraiment.

Plus tard, je me suis rendu compte que Sœur Xia était assez arrogante et moralisatrice. Elle était entêtée et collaborait mal avec les autres, ce qui nuisait à notre travail d’évangélisation. J’ai pensé que Sœur Xia était très arrogante et n’acceptait pas les suggestions des autres, ce qui avait un effet négatif sur son devoir. Je me suis dit que je devais en discuter avec elle pour qu’elle puisse se corriger. Mais alors je me suis demandé ce que je ferais si je le lui faisais remarquer, qu’elle ne l’acceptait pas et se renfrognait. Une fois, en réunion, je l’avais entendue dire des choses très positives sur moi. J’avais peur de gâcher la bonne image qu’elle avait de moi si je l’offensais. Si elle changeait d’avis sur moi, ça risquait de réduire mes chances de devenir une dirigeante. Après y avoir bien réfléchi, j’ai fini par ne pas mentionner la corruption et les défauts de Sœur Xia. À la place, j’ai dit : « Je comprends qu’on puisse avoir de mauvais résultats dans son devoir ou rencontrer des difficultés, mais tu dois réfléchir sur toi-même et te demander pourquoi. De plus, nous devons bien collaborer avec les frères et sœurs. » J’ai évité le cœur du problème et je me suis contentée de lui donner quelques conseils et encouragements. L’un de nos dirigeants est venu se renseigner sur notre travail, quelques jours plus tard, et je lui ai dit que Sœur Xia était arrogante, moralisatrice et qu’elle travaillait mal avec les autres. À notre rencontre suivante, Sœur Xia m’a dit : « Quand le dirigeant t’a interrogée sur notre travail, il y a quelques jours, je passais par là et je t’ai entendue dire que j’étais arrogante, moralisatrice et que je travaillais mal avec les autres. Tu as bien conscience que j’ai un problème grave, mais tu ne m’en as rien dit. Tu t’es juste montrée accommodante. J’ai remarqué que tu ne perdais jamais ton calme et que tu apaisais toujours les gens au lieu de les réprimander. Je croyais que tu étais une très bonne personne. Maintenant, je comprends que tu es très “douée” et que tu as tes tactiques. Autant le dire franchement : tu es une hypocrite. » En m’entendant accuser aussi clairement, je me suis sentie devenir toute rouge. Les mots « hypocrite » et « tactiques » se sont gravés dans mon esprit. J’étais très mal à l’aise et je me suis présentée devant Dieu pour prier. Je Lui ai demandé de me guider pour que je comprenne mon propre tempérament corrompu.

Le lendemain, pendant mes dévotions, J’ai lu un passage des paroles de Dieu. « La malhonnêteté est souvent évidente extérieurement. Quand on dit de quelqu’un qu’il est très rusé et fourbe dans ses paroles, c’est de la malhonnêteté. Et quelle est la principale caractéristique de la méchanceté ? La méchanceté, c’est quand les gens disent des choses particulièrement agréables à entendre, quand tout semble être juste, irréprochable et bien, quel que soit l’angle de vue, mais que leurs actions sont particulièrement mauvaises, extrêmement discrètes et difficilement discernables. Ils emploient souvent des mots justes et de belles phrases, et utilisent certaines doctrines, argumentations et techniques qui sont conformes avec les sentiments des gens, afin de leur jeter de la poudre aux yeux ; ils prétendent aller dans une direction, mais en réalité, ils en suivent une autre, agissant, en apparence, de façon bonne et juste, conformément aux sentiments des gens, et avec l’objectif d’atteindre leurs ambitions cachées. C’est cela, la méchanceté. Les gens la considèrent souvent comme étant de la malhonnêteté. Ils ont une moindre connaissance de la méchanceté, et l’analysent moins également ; la méchanceté est en fait plus difficile à identifier que la malhonnêteté, car elle est moins visible, et les méthodes et les techniques mobilisées sont plus “intelligentes”. Lorsque les gens sont de tempérament malhonnête, cela ne prend, en général, que deux ou trois jours avant que l’on se rende compte qu’ils sont malhonnêtes, ou que leurs actes et les choses qu’ils disent dénotent un tempérament malhonnête. Mais lorsqu’on dit d’une personne qu’elle est méchante, cela ne peut pas être discerné en un ou deux jours. En effet, si rien de significatif ou de particulier ne survient à court terme, et si vous écoutez simplement ses paroles, vous pourriez penser qu’il s’agit d’une bonne personne, qu’elle est capable d’abandonner des choses et de se dépenser, qu’elle comprend les choses spirituelles, et que tout ce qu’elle dit est juste, et vous auriez du mal à savoir qui elle est réellement. Nombreux sont ceux qui disent ce qui est juste, font ce qui est juste, et qui peuvent débiter des doctrines à n’en plus finir. Après avoir passé deux ou trois jours avec une personne de ce genre, vous pensez qu’elle comprend les choses spirituelles, que son cœur aime Dieu, qu’elle agit consciencieusement et avec raison. Mais ensuite, vous commencez à lui confier des tâches, et vous réalisez bientôt qu’elle n’est pas honnête, qu’elle est même plus sournoise que malhonnête, qu’elle est une mauvaise chose. Elle choisit souvent les mots justes, les mots adaptés à la vérité et conformes aux sentiments des gens et à l’humanité, les mots qui sonnent bien, les mots flatteurs pour échanger avec les gens, d’une part pour s’imposer, et d’autre part, pour tromper les autres, lui conférant statut et prestige parmi les gens. Tout cela envoûte facilement ceux qui sont ignorants, qui ont une maigre compréhension de la vérité, qui ne comprennent pas les choses spirituelles, et qui manquent de fondation dans leur foi en Dieu. Voilà ce que font les gens qui ont un tempérament méchant » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (3) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). En examinant mon comportement à la lumière des paroles de Dieu, j’ai compris que mon tempérament maléfique dirigeait mes actes. Quand je voyais, dans les devoirs des frères et sœurs, des problèmes qui nuisaient à leur travail, je ne les exposais pas et je n’en parlais pas pour qu’ils pensent tous que j’étais une personne gentille et disent du bien de moi. J’avais clairement vu que Sœur Cheng n’avait pas la bonne attitude envers son devoir, qu’elle ne faisait que ce qui était facile et évitait tout ce qui était difficile. J’avais aussi vu que Sœur Xia était arrogante et moralisatrice, ce qui avait un effet négatif sur le travail d’évangélisation de l’Église. J’aurais dû leur parler de ces choses et échanger avec elles pour les aider. Mais j’avais peur de ce qu’elles penseraient de moi, qu’elles cessent de me soutenir dans mon travail et que les dirigeants aient une mauvaise opinion de moi si mes résultats en souffraient. Alors je me suis contentée de dire des choses gentilles et fourbes pour les encourager. De cette manière, je protégeais les relations que j’avais avec elles et mon image, et elles continuaient à apprécier mon travail. Je faisais d’une pierre deux coups. J’étais rusée et manipulatrice. Je leur jetais de la poudre aux yeux. Je les avais trompées en les incitant à croire que j’étais attentionnée et compréhensive. Du coup, elles m’admiraient vraiment et m’idolâtraient. Je n’ai vu qu’à ce moment-là que j’avais un tempérament maléfique sournois. Sans l’accusation de Sœur Xia et les révélations des paroles de Dieu, je ne comprendrais toujours pas mon tempérament maléfique et je n’aurais aucune idée de sa gravité. J’ai pris conscience que mes actes avaient été maléfiques et méprisables, qu’ils dégoûtaient Dieu et révoltaient les autres !

Ensuite, j’ai lu ceci dans les paroles de Dieu : Dieu Tout-Puissant dit : « Certains dirigeants d’église ne réprimandent pas des frères et sœurs qu’ils voient accomplir leur devoir négligemment et distraitement, alors qu’ils le devraient. Quand ils voient quelque chose qui, manifestement, nuit aux intérêts de la maison de Dieu, ils ferment les yeux et ne posent pas de questions pour ne pas faire la moindre offense aux autres. Leur but et leur objectif véritables ne sont pas de tenir compte des points faibles des autres. Ils connaissent très bien leur intention : “Si je continue comme ça et ne fais offense à personne, on pensera que je suis un bon dirigeant. On aura une haute opinion de moi. Je serai celui qu’on préfère et on m’appréciera.” Peu importe les torts causés aux intérêts de la maison de Dieu et peu importe combien les élus de Dieu sont gênés dans leur entrée dans la vie ou combien leur vie d’église est perturbée, ces gens-là persévèrent dans leur philosophie satanique qui consiste à ne faire aucune offense. Il n’y a jamais dans leur cœur un sentiment de culpabilité ; au mieux, il se peut qu’en passant, ils fassent incidemment mention d’un problème, avant de tourner définitivement la page. Ils n’échangent pas sur la vérité et ne relèvent pas non plus l’essence des problèmes des autres et analysent encore moins les états d’esprit des gens. Ils n’amènent pas les gens à entrer dans la réalité-vérité, ils ne communiquent jamais ce qu’est la volonté de Dieu, les torts que les gens causent souvent ou les sortes de tempérament corrompu que les gens révèlent. Ils ne résolvent pas ces problèmes pratiques ; au lieu de cela, ils font preuve d’une indulgence permanente vis-à-vis des points faibles et du pessimisme des autres, et même vis-à-vis de leur négligence et de leur apathie. Ils laissent constamment les actes et les comportements de ces personnes survenir sans les nommer pour ce qu’ils sont et, précisément parce qu’ils agissent ainsi, la plupart des gens en viennent à penser : “Notre dirigeant est comme une mère pour nous. Il comprend même nos points faibles mieux que Dieu. Notre stature est peut-être trop petite pour que nous soyons à la hauteur des exigences de Dieu, mais elle nous suffit pour être à la hauteur de celles de notre dirigeant. Il est pour nous un bon dirigeant. […]” Si les gens nourrissent de telles pensées, s’ils ont ce genre de relation avec leur dirigeant et une telle impression le concernant, s’ils ont acquis dans leur cœur de tels sentiments de dépendance, d’admiration, de respect et d’adoration envers lui, alors comment le dirigeant en question devrait-il se sentir ? Si, dans cette affaire, il éprouve une certaine culpabilité, une certaine gêne, et estime avoir une dette envers Dieu, il ne devrait alors pas faire une fixation sur le statut ou l’image que les autres se font de lui dans leur cœur. Il devrait témoigner de Dieu et L’exalter pour qu’Il ait une place dans le cœur des hommes et pour que les hommes Le révèrent pour Sa splendeur. Ce n’est qu’ainsi qu’il aura vraiment le cœur en paix, et celui qui agit de la sorte est quelqu’un qui poursuit la vérité. Si, cependant, ce n’est pas là le but de ses actions et qu’au contraire, il emploie ces méthodes et ces techniques pour inciter les gens à s’écarter de la vraie voie et à abandonner la vérité, allant jusqu’à tolérer la négligence, le laisser-aller et l’irresponsabilité des gens dans l’accomplissement de leurs devoirs, avec comme objectif d’occuper une certaine place dans le cœur des hommes et de remporter leur sympathie, n’est-ce pas là une tentative de rallier les gens à sa cause ? Et n’est pas là quelque chose de maléfique et de détestable ? C’est abject ! » (« Pour les dirigeants et les ouvriers, choisir un chemin est de la plus haute importance (1) », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). Voyant ce que les paroles de Dieu révélaient, j’ai compris qu’agir d’après mon tempérament maléfique revenait à tromper les gens et les gagner à ma cause pour tenter de les posséder, de les contrôler. C’était contraire à Dieu et exactement la manière dont un antéchrist se comportait ! Je n’ai pas pu m’empêcher d’être effrayée par cette idée. Afin de protéger la place que j’occupais dans les cœurs des autres et mes chances d’être élue dirigeante, quand je voyais des problèmes dans les devoirs des frères et sœurs, je ne les leur faisais pas remarquer et je n’échangeais pas sur la vérité pour les résoudre. À la place, je disais des choses gentilles pour que les autres m’apprécient et me voient comme une personne délicate et aimante. Sans m’en rendre compte, je rassemblais des fidèles. Finalement, non seulement les gens que je trompais ne pouvaient pas voir leurs problèmes et les résoudre, mais leur entrée dans la vie était compromise. Ils m’admiraient et même m’idolâtraient. C’était si maléfique et méprisable de ma part ! Mon manque de considération pour les vies des frères et sœurs et l’indulgence avec laquelle je les laissais faire leurs devoirs en se basant sur leurs tempéraments corrompus avaient nui à notre travail. J’avais pleinement agi comme un suppôt de Satan, perturbant et sapant le travail de la maison de Dieu. Quand j’en ai pris conscience, j’ai commencé à haïr ma corruption du fond du cœur. Je me suis présentée devant Dieu pour prier et me repentir. J’ai dit : « Ô Dieu, Tes paroles m’ont permis de voir que mon tempérament maléfique était grave et que j’empruntais le chemin d’un antéchrist. Je veux me repentir, renoncer à mes mobiles personnels et ne plus me laisser gouverner par mon tempérament maléfique. »

Après ma prière, j’ai pensé à ces paroles de Dieu : « “L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.” […] As-tu un aperçu du tempérament de Dieu dans ces brèves paroles qu’Il a prononcées ? Ces paroles de Dieu sont-elles vraies ? Sont-elles trompeuses ? Sont-elles fausses ? Sont-elles intimidantes ? (Non.) Dieu a honnêtement, franchement et sincèrement dit à l’homme ce qu’il peut manger et ce qu’il ne peut pas manger. Dieu a parlé clairement et simplement. Y a-t-il un sens caché dans ces mots ? Ces mots ne sont-ils pas directs ? Est-il nécessaire de conjecturer ? (Non.) Deviner n’est pas nécessaire. Leur signification est évidente d’un coup d’œil. À première lecture, on comprend très bien leur sens. C’est-à-dire, ce que Dieu veut dire et ce qu’Il veut exprimer viennent de Son cœur. Ce que Dieu exprime est pur, direct et clair. Il n’y a pas de motifs secrets ni aucune signification cachée. Il parle à l’homme directement, lui disant ce qu’il peut manger et ce qu’il ne peut pas manger » (La Parole, vol. 2 : Sur la connaissance de Dieu, Dieu Lui-même, l’Unique IV). En lisant cela, j’ai senti à quel point Dieu était sincère avec nous. Quand Dieu a donné des ordres à Adam, il a été très précis sur ce qu’il pouvait et ne pouvait pas manger, afin que l’homme sache clairement quoi faire. Il n’y avait rien de déroutant ni de trompeur dans les paroles de Dieu, il n’y avait ni artifice ni supercherie. Dieu voulait juste le bien de l’humanité. Il pensait sincèrement à nous. Il a parlé de manière absolument honnête avec l’homme. J’ai vu que l’essence de Dieu était sincère, sainte, bienveillante et aimante. Il mérite vraiment notre confiance et notre admiration. Quant à moi, je n’étais pas sincère du tout avec les frères et sœurs. Tout ce que je disais et faisais était souillé par mes mobiles personnels. J’étais pleine de mensonges et de fourberie. Je trompais les gens, je me servais d’eux et, au bout du compte, je faisais du mal aux frères et sœurs. C’était si maléfique de ma part ! Quand je l’ai compris, je me suis sentie terriblement coupable et pleine de regrets. Après ça, je suis allée voir Sœur Xia et Sœur Cheng et je me suis ouverte à elle à propos de mon tempérament corrompu. Je leur ai aussi parlé des problèmes que j’avais vus dans leurs devoirs. Au lieu d’avoir une mauvaise opinion de moi, elles m’ont dit que le fait que je leur signale aussi clairement leurs problèmes les aiderait à les prendre à cœur et qu’elles n’en auraient pas perçu la gravité si je ne l’avais pas fait. Elles m’ont aussi dit de ne pas hésiter à leur parler si je voyais d’autres problèmes dans l’avenir. J’ai vu quelques changements en elles, après ça, et elles ont commencé à mieux faire leurs devoirs. Ça m’a rendue très heureuse.

Ensuite, pendant mes dévotions, je me suis efforcée de trouver des solutions à mon tempérament corrompu dans les paroles de Dieu. J’ai lu quelques passages des paroles de Dieu. « Que vous accomplissiez vos devoirs ou suiviez les premières phases du changement de tempérament, quels que soient les tempéraments corrompus que vous révélez, vous devez chercher la vérité afin de les résoudre. […] Si, par exemple, vous essayez constamment de simuler en usant de belles paroles, si vous désirez en permanence avoir une place dans le cœur des autres et faire en sorte qu’ils vous admirent, si telles sont vos intentions, cela signifie alors que vous êtes contrôlé par votre tempérament. Prononcez-vous ces belles paroles ? (Non.) Si vous ne les prononcez pas, les contenez-vous alors simplement en votre for intérieur ? Si vous trouvez une formulation plus intelligente, une formulation différente qui rende vos intentions indécelables, vous avez toujours un problème au niveau de votre tempérament. Quel tempérament ? Celui du mal. Les tempéraments corrompus sont-ils faciles à corriger ? Cela concerne l’essence naturelle de la personne. Les gens ont cette essence, cette racine, et elle doit être arrachée centimètre par centimètre. Elle doit être arrachée de chaque état, des intentions qui se cachent derrière chaque parole prononcée. Elle doit être décortiquée et comprise à partir des paroles prononcées. Quand une telle prise de conscience devient toujours plus claire, et ton esprit, toujours plus ingénieux, tu peux alors réaliser un changement » (« Seulement en cherchant la vérité peux-tu obtenir des changements dans ton tempérament », dans Récits des entretiens de Christ des derniers jours). « Tout ce que tu fais, chaque action, chaque intention et chaque réaction, doit être apporté devant Dieu. Même ta vie spirituelle quotidienne – tes prières, ton intimité avec Dieu, la manière dont tu manges et bois les paroles de Dieu, ton échange avec tes frères et sœurs et ta vie dans l’église, et ton service en partenariat – peut être apportée devant Dieu pour être observée par Lui. C’est une telle pratique qui t’aidera à mûrir dans la vie. Le processus d’acceptation de l’observation de Dieu est le processus de purification. Plus tu acceptes l’observation de Dieu, plus tu es purifié et plus tu es en accord avec la volonté de Dieu, de sorte que tu ne seras pas entraîné dans la débauche et que ton cœur vivra en présence de Dieu. Plus tu acceptes l’observation de Dieu, plus tu fais honte à Satan et es capable d’abandonner la chair. Alors, l’acceptation de l’observation de Dieu est un chemin de pratique que les gens doivent suivre. Peu importe ce que tu fais, même quand tu communies avec tes frères et sœurs, tu peux apporter tes actions devant Dieu, chercher Son observation et viser l’obéissance à Dieu Lui-même ; cela rendra ce que tu pratiques bien plus correct. Tu peux être quelqu’un qui vit en présence de Dieu seulement si tu apportes tout ce que tu fais devant Dieu et acceptes l’observation de Dieu » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu rend parfaits ceux qui sont selon Son propre cœur). En méditant les paroles de Dieu, il m’est apparu clairement que, lorsque j’étais confrontée à un problème, je devais examiner mes pensées, réfléchir sur les mobiles de mes paroles et de mes actes, les présenter à Dieu et accepter Son examen minutieux, m’analyser et me connaître quand je me surprenais à révéler un tempérament maléfique, et prier et renoncer à moi-même sur-le-champ. Alors je risquerais moins d’obéir à mon tempérament maléfique et cet aspect de ma corruption serait progressivement purifié.

Plus tard, je me suis aperçue qu’une sœur semblait faible et ne pas vouloir faire des choses pénibles. Elle baissait les bras dès qu’elle rencontrait des problèmes dans son travail d’évangélisation. Je me suis dit qu’elle n’était pas responsable dans son devoir et que je devais tout de suite échanger avec elle pour qu’elle se corrige. Mais mon problème a refait surface. J’ai pensé que, si je mentionnais son problème, elle risquait de me trouver trop dure et de devenir résistante et hostile à mon égard. Je me suis demandé comment le formuler pour qu’elle l’accepte et ne développe pas de préjugés contre moi. Alors je me suis rendu compte que je recommençais à protéger mon statut et l’image que les frères et sœurs avaient de moi. J’ai fait cette prière à Dieu dans mon cœur : « Ô Dieu, je suis prête à accepter Ton examen minutieux et à renoncer à mes mobiles personnels. Je veux échanger sur la vérité pour aider ma sœur et faire mon devoir. » Après ça, j’ai échangé avec cette sœur pour disséquer son problème J’ai gagné beaucoup de paix intérieure en mettant cette méthode en pratique. Maintenant, je discerne mieux mon tempérament maléfique et, quand je rencontre un problème, je cherche consciemment la vérité et je renonce à mes mobiles égoïstes. Je suis capable d’agir en me basant sur les paroles de Dieu. C’est entièrement grâce au jugement des paroles de Dieu. Je suis si reconnaissante envers Dieu pour Son salut !

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