Faire des choix dans un environnement dangereux

3 mars 2025

Par Xin Ming, Chine

Le soir du 15 avril 2022, un peu après 22 heures, j’ai reçu une lettre de la dirigeante m’informant que quatre frères et soeurs de l’Église de ma ville natale avaient été arrêtés. En voyant ces noms familiers, j’ai ressenti un poids énorme dans mon coeur. L’une des soeurs avait déjà accompli ses devoirs avec moi, et nous avions toutes les deux été interrogées par la police par téléphone. Son arrestation m’impliquerait-elle aussi ? Je me suis sentie un peu angoissée. Par la suite, j’ai entendu que cinq frères et soeurs avaient été arrêtés, dont deux dirigeants d’Église. Le 21 à midi, j’ai reçu une autre lettre de la dirigeante m’informant qu’ils avaient perdu tout contact avec l’Église de ma ville d’enfance et me demandant de retourner sur place pour comprendre la situation, de vérifier si les livres stockés des paroles de Dieu étaient en danger, et de voir s’il était possible de les déplacer. La lecture de cette lettre m’a beaucoup angoissée. Si les livres des paroles de Dieu étaient saisis par la police, ce serait une perte importante. Mais j’avais quitté cette Église locale dix ans auparavant et je ne savais pas où les livres se trouvaient. J’ai soudain pensé que ma mère, qui avait toujours fait partie de l’Église connaîtrait probablement la situation. Mais une pensée égoïste est alors née dans mon cœur : « Si je dis que ma mère peut trouver la maison où se trouvent les livres, la dirigeante va certainement organiser mon retour. La répression du Parti communiste est tellement dure en ce moment ; si j’y retourne maintenant, ce serait comme me jeter droit dans la gueule du loup. Si j’étais arrêtée et emprisonnée, pourrais-je supporter la torture ? Rien que penser aux frères et soeurs en train de se faire torturer par la police après leur arrestation me fait peur. Je ferais mieux de rester ici ; y retourner est trop dangereux ! » En y songeant, je n’ai pas tout de suite répondu positivement à la dirigeante concernant mon retour. Mais ensuite, j’ai repensé à toutes les grâces que DIeu m’avait accordées au fil des annés, ainsi qu’à l’approvisionnement en vérité dont j’avais bénéficié sans avoir fait grand-chose pour Dieu. Surtout maintenant, mes efforts dans l’accomplissement de mes devoirs n’avaient pas beaucoup de résultats, et j’avais souvent vécu selon mon tempérament corrompu. J’étais déjà trop redevable envers Dieu. Maintenant, avec de nombreux frères et sœurs de mon église d’origine arrêtés et perdus de vue, je ne pouvais pas me contenter de rester les bras croisés, ni laisser le grand dragon rouge s’emparer des livres des paroles de Dieu. À ce moment-là, un passage d’un hymne m’a traversé l’esprit : « Il est temps de manifester notre loyauté envers Dieu ; nous souffrirons pour témoigner de Lui. » Dieu espérait qu’en période de danger et de difficultés, je privilégie les intérêts de la famille de Dieu. Mais j’avais peur d’être arrêtée si j’y retournais, et je ne pensais qu’à mes propres intérêts. Je n’avais aucune loyauté pour Dieu, j’étais trop égoïste ! Quand l’Église faisait face à la persécution et à la souffrance, je ne pensais qu’a sauver ma propre peau. Je n’avais vraiment aucune conscience ! Lorsque l’Église avait besoin de moi, si je ne faisais rien maintenant, je me sentirais forcément coupable et je le regretterais profondément plus tard. Je ne pouvais plus être lâche ; je devais faire de mon mieux pour protéger les livres des paroles de Dieu. Après en avoir pris conscience, j’ai vite répondu à la dirigeante pour lui dire que je pouvais aller trouver ma mère et comprendre la situation.

Plus tard, la dirigeante est venue me voir et a échangé avec moi en détail sur que je devais faire, une fois de retour dans ma ville d’origine. Elle m’a avertie à plusieurs reprises de ne pas contacter les frères et soeurs de l’Église ni ma mère dès mon arrivée, car on ne savait pas s’ils étaient sous surveillance de la police. Elle m’a aussi demandé de découvrir d’abord si ma mère était en sécurité avant de la rencontrer pour discuter des livres des paroles de Dieu. À ce moment-là, j’étais à la fois nerveuse et effrayée. J’avais peur d’être arrêtée par la police et j’étais nerveuse parce que je n’avais encore jamais fait face à cette situation et je ne savais pas si je pouvais la gérer correctement. Après le départ de la dirigeante, je me suis hâtée de lire les paroles de Dieu. Dieu dit : « Tu ne devrais pas avoir peur de ceci et de cela ; quels que soient les difficultés et les dangers que tu rencontres, tu es capable de rester stable devant Moi, libre de toute entrave, afin que Ma volonté puisse être réalisée sans obstacle. C’est ton devoir […] Tu dois tout endurer ; pour Moi, tu dois être prêt à renoncer à tout ce que tu possèdes, à faire tout ce que tu peux pour Me suivre et être prêt à te dépenser entièrement. C’est maintenant le temps pour Moi de t’éprouver. Est-ce que tu M’offriras ta loyauté ? Peux-tu Me suivre loyalement jusqu’au bout de la route ? Ne crains pas ; avec Mon soutien, qui pourrait jamais bloquer cette route ? Souviens-toi de ceci ! N’oublie pas ! Tout se produit par Ma bienveillance et tout est sous Mon observation. Peux-tu suivre Ma parole en tout ce que tu dis et fais ? Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Déclarations de Christ au commencement, Chapitre 10). Quand j’ai lu ces paroles de Dieu qui disent : « C’est maintenant le temps pour Moi de t’éprouver. Est-ce que tu M’offriras ta loyauté ? » « Quand tu seras soumis aux épreuves du feu, tomberas-tu à genoux pour invoquer ? Ou trembleras-tu, incapable d’aller de l’avant ? » il m’a semblé clair que Dieu me disait que les circonstances actuelles étaient mises en place par Lui, que c’était un test pour moi. J’ai eu l’impression que Dieu scrutait mon cœur pour savoir si je privilégierais mes propres intérêts etsi j’aurais peur et reculerais face à la persécutions et aux difficultés, ou si j’accorderais la priorité aux intérêts de maison de Dieu et si je réussirais à déplacer les livres des paroles de Dieu en toute sécurité. J’avais aussi l’impression que Dieu espérait que j’aurais de bons résultats. Je ne voulais pas décevoir l’intention de Dieu, ni être une lâche qui cherche simplement à survivre, alors je me suis rapidement agenouillée et j’ai prié Dieu : « Dieu, ma stature est trop petite ; je n’ai jamais fait l’expérience de telles circonstances auparavant, et je suis très nerveuse, craignant de ne pas bien accomplir ce devoir. Dieu, s’il Te plaît, guide-moi et aide-moi à calmer mon cœur. » Après avoir prié, je me suis sentie bien plus calme.

Lorsque je suis arrivée dans ma ville natale, il était déjà plus de 20 heures. En marchant dans la rue, je ressentais un malaise, ne sachant pas comment allaient les frères et sœurs, si les livres des paroles de Dieu étaient en sécurité, et si un danger allait me frapper. Dans mon cœur, je demandais constamment à Dieu de m’aider à rester calme. Quand j’ai atteint la porte de mon petit frère, j’ai hésité car je savais qu’il était opposé à ma foi en Dieu. Lorsque mon père a été emporté par la maladie, je n’étais pas retournée chez moi, et mon frère m’a dit personnellement : « Désormais, tu n’es plus ma sœur. » Je ne savais pas s’il m’aiderait. Mon cœur s’est à nouveau tendu et je suis restée dans le couloir pendant plusieurs minutes sans oser rentrer. J’ai prié en silence dans mon cœur, et petit à petit, je me suis sentie plus calme et j’ai trouvé le courage de frapper à la porte. À ma surprise, mon frère ne m’a pas montré d’hostilité. J’ai également appris de sa part que ma mère était en sécurité pour le moment. Le jour où les frères et sœurs avaient été arrêtés, elle déménageait justement dans un nouveau lieu, et personne à l’Église ne savait où elle vivait. Je suis vite allée voir ma mère. J’ai pensé : « Ma mère avait vécu dans sa maison précédente pendant sept ans et tous les frères et sœurs de l’Église la connaissaient. Il aurait été si facile pour la police de la trouver, alors c’est une chance qu’elle ait déménagé ; sinon je n’aurais pas pu la contacter. N’est-ce pas l’orchestration et l’arragement de Dieu que ma mère ait déménagé avant ? » À ce moment, j’ai senti que ma stature était trop faible et que je n’avais aucune foi en Dieu. Initialement, je n’avais pas osé revenir, de peur d’être arrêtée et de ne pas trouver la maison où les livres étaient mis en sûreté. Mais à présent, je voyais que Dieu avait tout arrangé. En voyant la toute-puissance et la souveraineté de Dieu, j’ai gagné en foi. Ma mère m’a dit qu’elle connaissait quatre maisons où les livres des paroles de Dieu étaient cachés il y a deux ans mais qu’elle ignorait si cela avait changé depuis. Une sœur nommée Li Han était en charge de cette question, et il était plus fiable d’obtenir les informations auprès d’elle. De plus, les gardiens des livres nous feraient confiance si Li Han nous présentait. Je me suis dit : « La maison de Li Han est aussi un magasin, et presque toutes les personnes qui ont été arrêtées le savent. Si elle est sous surveillance de la police, ma mère et moi ne seront-nous pas arrêtées également ? » Ces policiers sont des démons qui font du mal aux gens. Certains frères et sœurs arrêtés ont été ébouillantés avec de l’eau bouillante, d’autres ont été déshabillés et électrocutés sur tout le corps avec des matraques électriques, et d’autres ont été menottés et suspendus la tête en bas. Le simple fait de penser à ces actes cruels me faisait trembler. Je me suis dit : « Si je suis arrêtée, n’aurais-je pas à subir ce type de tortures ? S’ils m’exécutent rapidement d’un coup de feu, ce serait préférable, et je mourrais sans trop souffrir. Peut-être que je deviendrais une martyre et mon âme serait sauvée. Mais ces démons sont insidieux et méchants. Ils forcent les frères et sœurs arrêtés à renier Dieu, à trahir les dirigeants et les fonds de l’Église. Si les frères et sœurs refusent de parler, ils subissent toute forme de torture, et s’ils continuent à garder le silence, ils sont emprisonnés et harcelés par les codétenus. La police utilise toutes sortes de méthodes cruelles créant un enfer sur terre, où les gens ne peuvent ni vivre ni mourir, et subissent des tourments insupportables ! Je n’ai pas beaucoup souffert au cours de ma vie et rien qu’un mal de tête ou un accès de fièvre sont très inconfortables pour moi. Comment pourrais-je supporter de telles tortures inhumaines ? De plus, ma mère est âgée, et si elle est arrêtée, même si elle n’en meurt pas, elle souffrira terriblement. » En y réfléchissant, j’ai dit à ma mère : « Si Li Han est sous surveillance policière, nous pourrions aussi être arrêtées. Je ne pense que nous devrions contacter Li Han. » Après avoir entendu cela, ma mère n’a pas cherché à en parler davantage.

Il était déjà tard dans la nuit après notre discussion, et allongée dans mon lit, je n’arrivais pas à trouver le sommeil, je pensais : « Ma mère ne sait pas exactement où se trouvent les livres, et si nous nous précipitons là-bas, est-ce que les familles qui les conservent nous donneront facilement les livres ? Ce serait plus sûr de contacter Li Han. » J’ai pris conscience que j’étais réticente à contacter Li Han parce que j’avais peur d’être impliquée et que je protégeais encore mes propres intérêts, alors j’ai rapidement cherché les paroles de Dieu pour résoudre mon état. J’ai lu ce passage des paroles de Dieu : « Les antéchrists sont extrêmement égoïstes et méprisables. Ils n’ont pas de véritable foi en Dieu, et encore moins de loyauté envers Dieu ; quand ils rencontrent un problème, ils ne font que se protéger et se sauvegarder. À leurs yeux, rien n’est plus important que leur propre sécurité. Tant qu’ils peuvent vivre et ne se font pas arrêter, ils ne se soucient pas de l’importance du tort causé au travail de l’Église. Ces gens-là sont extrêmement égoïstes, ils ne pensent pas du tout aux frères et sœurs, ni au travail de l’Église, ils ne pensent qu’à leur propre sécurité. Ce sont des antéchrists. Quand de telles choses arrivent à ceux qui sont loyaux à Dieu et ont une vraie foi en Dieu comment les gèrent-ils ? En quoi ce qu’ils font est-il différent de ce que font les antéchrists ? (Lorsque de telles choses arrivent à ceux qui sont loyaux à Dieu, ils penseront à tout ce qu’ils peuvent faire pour sauvegarder les intérêts de la maison de Dieu, la protéger contre la perte des offrandes de Dieu et ils feront ce qui est nécessaire pour les dirigeants et les ouvriers, les frères et les sœurs, afin de minimiser les pertes. Les antéchrists, de leur côté, s’assurent d’abord de se protéger. Ils ne se soucient pas du travail de l’Église ou de la sécurité du peuple élu de Dieu, et lorsque l’Église fait face à des arrestations, il en résulte une perte pour le travail de l’Église.) Les antéchrists abandonnent le travail de l’Église et les offrandes de Dieu et ils ne prennent aucune disposition pour que les autres en gèrent les conséquences. Cela revient au même que de permettre au grand dragon rouge de s’emparer des offrandes de Dieu et de Son peuple élu. N’est-ce pas là une trahison cachée vis-à-vis des offrandes de Dieu et de Son peuple élu ? Lorsque ceux qui sont fidèles à Dieu savent clairement qu’un environnement est dangereux, ils prennent néanmoins le risque de faire le travail qui consiste à gérer les conséquences, et ils réduisent au minimum les pertes de la maison de Dieu avant de se retirer eux-mêmes. Ils ne donnent pas la priorité à leur propre sécurité. Dis-Moi, dans ce pays malfaisant du grand dragon rouge, qui pourrait assurer qu’il n’y a aucun danger à croire en Dieu et à faire un devoir ? Quel que soit le devoir que l’on assume, cela comporte un certain risque, mais l’accomplissement du devoir est confié par Dieu, et tout en suivant Dieu, on doit prendre le risque de faire son devoir. Il faut faire preuve de sagesse et prendre des mesures pour assurer sa sécurité, mais il ne faut pas faire passer sa sécurité personnelle en premier. Il faut considérer les intentions de Dieu et prioriser le travail de Sa maison et la diffusion de l’Évangile. Accomplir la commission de Dieu qui t’incombe est ce qui compte le plus, et cela vient en premier. Les antéchrists donnent la priorité à leur sécurité personnelle ; ils estiment que tout le reste n’a rien à voir avec eux. Ils se moquent que quelque chose arrive à quelqu’un d’autre, peu importe qui cela peut être. Tant que rien de mal n’arrive aux antéchrists eux-mêmes, ils vont bien. Ils sont dénués de toute loyauté, ce qui est déterminé par la nature-essence des antéchrists » (La Parole, vol. 4 : Exposer les antéchrists, Point 9 (Partie II)). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai ressenti une profonde détresse et j’étais bouleversée, pensant que les paroles de Dieu me jugeaient. Le tempérament que je révélais était en tout point le même que celui des antéchrists. Les antéchrists, quand ils sont confrontés au danger et à l’adversité, ne considèrent que leur propre sécurité et leur propre protection, ne montrant aucune loyauté envers Dieu et méprisant les intérêts de la famille de Dieu ainsi que la sécurité des frères et des sœurs. Ils sont extrêmement égoïstes et méprisables. Avec l’Église confrontée aux arrestations, protéger les livres des paroles de Dieu était la priorité absolue en cette période de danger, et c’était un acte que toute personne dotée de conscience et d’humanité se devait d’accomplir. À ce moment crucial, je ne pensais qu’à me préserver, sans me soucier de la manière dont je pourrais déplacer les livres de façon sûre et en toute sécurité. Où était ma loyauté envers Dieu ? Si j’agissais dans la précipitation, que je ne trouvais pas les familles qui protégeaient les livres, ou qu’elles ne nous les remettaient pas, le déplacement des livres en serait retardé. Si ces livres étaient saisis par la police parce qu’ils n’avaient pas été déplacés à temps, je serais tenue pour responsable ! Les paroles de Dieu sont la subsistance de la vie humaine. Pour comprendre la vérité, se connaître soi-même, se débarrasser de ses tempéraments corrompus et obtenir le salut, on ne peut pas se passer des paroles de Dieu. Les paroles de Dieu sont plus importantes encore que la vie humaine. Les frères et sœurs risquent leur vie pour apporter les paroles de Dieu à l’Église, afin que davantage de personnes puissent les lire, comprendre la vérité et atteindre le salut de Dieu. Ceux qui croient sincèrement en Dieu risqueraient sans aucun doute leur vie pour protéger les livres des paroles de Dieu, mais à ce moment crucial, je ne pensais qu’à me protéger moi-même. Plus j’y pensais, plus je sentais que je n’avais aucune humanité. J’ai aussi pensé à Pierre, qui a enduré de grandes souffrances et a même été mis en prison alors qu’il travaillait et guidait l’Église pour le Seigneur. Lors de la persécution finale des chrétiens par l’empereur romain, Pierre s’était déjà enfui de la ville. Quand le Seigneur Jésus S’est révélé à Pierre, il a compris que cela signifiait que Jésus souhaitait qu’il soit crucifié, alors il s’est soumis et est retourné à Rome, où il a finalement été crucifié la tête en bas, témoignant ainsi de son amour suprême pour Dieu. Bien que je ne puisse me comparer à Pierre, l’Église m’avait confiée cette tâche, et c’était ma responsabilité et mon devoir. Je devais être loyale envers Dieu, faire des intérêts de la maison de Dieu une priorité, faire tout mon possible pour accomplir la tâche et donner le meilleur de moi-même. En prenant conscience de cela, j’ai prié Dieu en repentance.

Tôt le matin suivant, j’ai demandé à une sœur comment contacter Li Han, pour organiser une rencontre avec elle. Quand Li Han nous a vues, elle a dit avec angoisse : « Une des personnes arrêtées est devenue un Judas. Maintenant, une sœur issue d’une famille chargée de protéger les livres a été arrêtée, et les autres familles sont aussi en danger. Nous espérons que vous pourrez rapidement déplacer les livres. » En entendant les paroles de Li Han, j’ai mesuré la gravité de la situation et mon anxiété a augmenté. J’ai rapidement accompagné Li Han pour identifier les autres maisons servant de caches. Nous étions très prudentes sur le chemin, surveillant constamment nos environs, et je n’ai cessé de prier dans mon cœur. Après avoir identifié les familles, j’ai organisé l’arrivée d’une voiture pour déplacer les livres. À ma surprise, une fois sur l’autoroute, nous avons remarqué que les contrôles de police étaient très stricts. Chaque voiture faisait l’objet d’une inspection de plusieurs minutes avant de pouvoir repartir, et plusieurs agents de circulation assuraient l’ordre non loin. En voyant cette situation, je suis redevenue nerveuse. Si nous étions arrêtées, nous ne pourrions pas déplacer les livres. J’ai prié Dieu continuellement dans mon cœur. J’ai pensé aux paroles de Dieu qui disent : « Toutes les choses, qu’elles soient vivantes ou mortes, évolueront, changeront, se renouvelleront et disparaîtront conformément aux pensées de Dieu. Voilà comment Dieu détient la souveraineté sur toutes choses » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Dieu est la source de la vie de l’homme). En effet, tant les vivants que les non-vivants sont sous la souveraineté et l’arrangement de Dieu, et les pensées et les idées de ceux qui ne croient pas en Dieu sont aussi sous Son contrôle. Que ce jour-là, nous puissions passer sans embûche était entre les mains de Dieu, et je devais avoir la foi. À cet instant, notre voiture a été arrêtée pour être inspectée. À ma surprise, l’inspecteur connaissait le frère qui conduisait la voiture et il nous a laissés passer sans nous contrôler. J’ai vu la protection de Dieu.

Plus tard, j’ai réfléchi à moi-même : « Pourquoi ai-je si peur d’être arrêtée ? Si je résouds pas ce problème, il est impossible de savoir quand je vais chuter. » J’ai trouvé un passage des paroles de Dieu : « Tu dois endurer des souffrances pour la vérité, tu dois te sacrifier pour la vérité, tu dois endurer l’humiliation pour la vérité et, pour gagner plus de vérité, tu dois subir plus de souffrance. C’est ce que tu devrais faire. Tu ne dois pas rejeter la vérité pour le plaisir d’une vie de famille harmonieuse, et tu ne dois pas perdre la dignité et l’intégrité d’une vie pour un plaisir momentané. Tu devrais poursuivre tout ce qui est beau et bon et tu devrais poursuivre un chemin plus significatif dans la vie. Si tu mènes une vie si vulgaire et ne poursuis pas d’objectifs, ne gâches-tu pas ta vie ? Qu’as-tu à gagner d’une vie pareille ? Tu devrais abandonner tous les plaisirs de la chair pour une seule vérité et ne pas rejeter toutes les vérités pour un peu de plaisir. Ce genre de personnes n’ont ni intégrité ni dignité ; il n’y a aucun sens à leur existence ! » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Les expériences de Pierre : sa connaissance du châtiment et du jugement). Après avoir lu les paroles de Dieu, j’ai pris conscience souffrir pour la vérité est la chose la plus précieuse. On ne peut atteindre la vérité que par l’adversité. Prenons l’exemple des frères et sœurs qui ont enduré la torture. Ils ont enduré la torture et des abus inhumains, mais ils ont développé une véritable compréhension et une haine de la face hideuse et de l’essence malfaisante du Parti Communiste, et leur cœur s’est trouvé renforcé pour suivre Dieu. Certains frères et sœurs, à l’article de la mort, ont appelé Dieu et ont témoigné de Sa merveilleuse protection, et ont gagné une véritable compréhension de la toute-puissance et souveraineté de Dieu, et en ont développé une foi sincère. Bien qu’ils aient terriblement souffert, leur témoignage a triomphé de Satan. Toutes ces choses n’auraient pas pu être gagnées dans un environnement confortable ; leur souffrance avait un sens profond ! Je n’avais pas compris la vérité ni saisi la valeur et la signification de la souffrance, ayant toujours peur de la souffrance physique et évitant les environnement que Dieu m’avait préparés. N’était-ce pas de l’aveuglement ou de l’ignorance de ma part ? J’ai aussi pensé à ce passage des paroles de Dieu : « En tant qu’êtres humains et fervents chrétiens, c’est notre responsabilité et notre obligation à tous d’offrir notre esprit et notre corps pour l’accomplissement de la commission de Dieu, car tout notre être est venu de Lui et existe grâce à Sa souveraineté. Si nos esprits et nos corps ne sont pas consacrés à la commission de Dieu et à la juste cause de l’humanité, alors notre âme aura honte devant ceux qui ont été martyrisés pour la commission de Dieu et encore plus honte devant Dieu, qui nous a pourvus de tout » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Addendum 2 : Dieu préside au destin de toute l’humanité). Ma vie m’est donnée par Dieu. C’est Dieu qui m’a amenée devant Lui et m’a donné la possibilité de poursuivre la vérité et de recevoir le salut. En tant que personne douée de conscience et de raison, je dois vivre pour Dieu. Aujourd’hui, déplacer les livres des paroles de Dieu était ma responsabilité. Même si j’étais vraiment arrêtée et que je subissais des souffrances physiques, je devais mener à bien mon devoir. J’ai pensé aux saints à travers l’histoire qui ont été persécutés et martyrisés pour leur témoignage de Dieu. Pierre avait été crucifié la tête en bas pour Dieu, Étienne avait été lapidé à mort, certains ont été tués par l’épée, sciés en deux, ou ébouillantés dans de l’huile, et d’autres ont été démembrés par cinq chevaux. Ils s’étaient tous dédiés à la juste cause de l’humanité, qui est mémorisée et honorée par Dieu, et qui est un acte glorieux. Si j’étais arrêtée et emprisonnée pour avoir déplacé les livres de Dieu aujourd’hui, ce serait également souffrir pour la justice. En prenant conscience de cela, j’ai pris la résolution de me rebeller contre ma chair et j’étais déterminée à faire ce devoir du mieux que je pouvais.

Plus tard, j’ai appris qu’une des personnes qui avait été arrêtée était devenue un Judas et et collaborait avec la police pour arrêter des frères et sœurs. Le nombre de captifs avait atteint dix-neuf, et la police détenait une liste et utilisait des photos pour permettre au Judas d’identifier les gens. Les frères et sœurs devaient vite se cacher. À ces nouvelles, j’ai pensé : « La situation est si grave, pire que tout ce que je pouvais imaginer. Si je déplace les livres maintenant, je serais probablement arrêtée. Suis-je capable d’endurer les tortures de la police ? » Je savais que, encore une fois, j’étais timide et craintive donc je suis vite tombée à genoux en prière : « Dieu, apprendre la situation de l’Église m’a de nouveau fait peur. Je crains d’être arrêtée et d’endurer des souffrances physiques. Dieu, s’il Te plaît, guide-moi et montre-moi comment cesser de vivre selon mon tempérament égoïste et méprisable pour mener à bien ce devoir. » À cet instant, je me suis souvenue de ces paroles de Dieu : « Sur la route de Jérusalem, Jésus était en agonie, comme si un couteau était tourné dans Son cœur, mais Il n’avait pas la moindre intention de revenir sur Sa parole ; une puissante force Le poussait toujours de l’avant, où Il serait crucifié. Finalement, Il a été cloué sur la croix et est devenu la ressemblance de la chair pécheresse, achevant l’œuvre de la rédemption de l’humanité. Il S’est libéré des chaînes de la mort et de l’Hadès. Devant Lui, la mortalité, l’enfer et l’Hadès ont perdu leur puissance et ont été vaincus par Lui » (La Parole, vol. 1 : L’apparition et l’œuvre de Dieu, Comment servir en harmonie avec la volonté de Dieu). Quand le Seigneur Jésus a porté la croix au Golgotha, Il fut violemment battu, Son corps était couvert de bleus, Son visage couvert de sang ; Il souffrait terriblement. Pourtant, Il n’a montré aucun signe de regret. Pour racheter l’humanité entière, Il endura volontairement ces souffrances et fut crucifié. Au bout du compte, Il triompha de Satan et a achevé l’œuvre de racheter l’ensemble de l’humanité. Le Seigneur Jésus, parfaitement conscient de l’immense souffrance qu’impliquait la crucifixion, n’a pas reculé. Même si cela voulait dire qu’Il devait Lui-même endurer la souffrance, Il sauverait l’humanité du péché. En y pensant, je me suis sentie très inspirée. Alors, en réfléchissant à moi-même, j’ai pris conscience que je reculais constamment face au danger et à l’épreuve, et que mon comportement était si bas et méprisable ! La situation à laquelle je faisais face aujourd’hui était également un test déterminant si je choisirais d’être loyale envers Dieu ou envers moi-même en ce moment crucial. Je ne pouvais plus être égoïste et ne considérer que ma propre chair ; je devais suivre l’exemple du Seigneur Jésus, même si cela impliquait d’être arrêtée, emprisonnée ou torturée à mort, je devais déplacer les livres des paroles de Dieu. Satisfaire Dieu, même une seule fois, en vaudrait la peine. À cette pensée, j’ai senti une vague de force me parcourir le corps, et j’ai eu de l’énergie pour accomplir cette tâche. Je savais que tout cela m’était donné par Dieu, et je Lui en étais profondément reconnaissante.

Après cela, nous avons réussi à déplacer des livres de trois maisons en toute sécurité. Quand nous avons commencé à déplacer les livres de la quatrième maison, il était déjà plus de minuit. Chez le voisin, il y avait deux chiens qui aboyaient au moindre bruit. J’étais tellement nerveuse que mon coeur semblait coincé dans ma gorge, redoutant que les voisins nous découvrent et appellent la police. Je continuais à appeler Dieu dans mon cœur. À mon grand soulagement, après avoir fini de charger la voiture, les voisins ne sont pas sortis. En voyant la protection de Dieu, je L’ai remercié avec ferveur. Ainsi, nous avons réussi à déplacer les livres de quatre maisons sans encombres, et sans incident. Sur le chemin du retour, nous avons partagé nos expériences, et la joie que nous avons ressentie était indescriptible.

Grâce à cette expérience, j’ai gagné une certaine compréhension de la toute-puissance et de la souveraineté de Dieu. Entre le déménagement de ma mère le jour de l’arrestation des frères et sœurs, l’aide de mon frère pour comprendre la situation et notre passage sans encombres des points de contrôle ; tout cela était sous la souveraineté et l’arrangement de Dieu. Le déplacement en toute sécurité des livres cette fois-ci était totalement dû à la direction de Dieu. Sans l’éclairage des paroles de Dieu et la force qu’Il m’a fournie, j’aurais été incapable de me rebeller contre ma chair, et je n’aurais pas eu la foi pour accomplir cette tâche. Tout ceci était le résultat des paroles de Dieu.

La douleur cessera et les larmes s'arrêteront. Faites confiance à Dieu, Il a entendu nos appels dans notre souffrance, et Il nous sauvera de notre douleur. Contactez-nous pour connaître la bonne nouvelle de Dieu de nous sauver.

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